Cette année, le Utah Jazz a commencé fort, mais depuis quelques jours, ça devient plus compliqué pour l’équipe surprise de ce début de saison. Sauf que dans l’histoire, des effondrements collectifs, il y en a eu bien d’autres, et certains bien plus violents. Quels sont les pires ? J’ai fait appel à la team tableur pour répondre à ça !
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Collapse Team #2 (07:21)
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SportTranscription
00:00 3, 2, 1...
00:02 Salut à tous, j'espère que vous allez super bien.
00:06 En ce samedi, aujourd'hui, je suis super content, ça me fait super plaisir.
00:10 Parce que lundi, sur Twitch, vous avez décidé qu'on refasse un voyage dans le temps, en mode overtime.
00:16 Et là en fait, le début de saison du Utah Jazz m'a donné une idée.
00:23 Alors qu'on ne les attendait carrément pas à ce niveau,
00:25 Markanen & Co ont débuté sur les chapeaux de roue avec 10 victoires lors de leur 13e premier match.
00:30 Pas mal pour une équipe qui devait tanker à la base.
00:32 Il y a encore une dizaine de jours, ils dominaient carrément l'Ouest.
00:36 Sauf que depuis, ils se sont largement effondrés, avec 8 défaites lors des 10 rencontres suivantes.
00:40 Le collapse de cette équipe, qui aujourd'hui ne fait même plus partie des 8 premières de sa conférence,
00:45 s'est montré violent.
00:51 Alors voilà pourquoi, pour aujourd'hui, j'ai ouvert Excel afin d'établir des critères,
00:55 de mathématiser un maximum de choses et d'analyser l'histoire.
00:58 Encore une fois, je me suis mis des chiffres plein la tête pour le bien de la science,
01:01 ou pas, au moins pour le bien de la team tableur,
01:03 pour calculer le score d'une petite centaine d'équipes et répondre à une question.
01:07 Et bien sûr, c'est là-dessus qu'on va partir aujourd'hui.
01:09 Alors on ne perd pas plus de temps et c'est parti !
01:11 Quels sont les pires effondrements collectifs all-time en NBA ?
01:21 Alors avant de passer à mon top 6, il faut que, comme d'habitude,
01:23 je vous explique un petit peu, rapidement, comment j'ai procédé,
01:26 afin que vous compreniez mon classement.
01:28 Des critères, j'en aurais 5.
01:29 3 négatifs, qui vont ajouter des étoiles de collapse,
01:32 et 2 positifs, qui eux vont en enlever.
01:34 Du coup, voici les deux premiers.
01:35 Et pour commencer, moi j'ai eu envie de comparer le bilan de l'équipe après 20 matchs à son bilan final.
01:39 Plus la différence de pourcentage sera grande et plus l'équipe chopera d'étoiles de collapse. Logique.
01:44 J'ai également fait la même chose après 41 matchs, soit la moitié de la saison.
01:47 J'aimais bien l'idée, ça permettra de différencier les équipes qui ont subi un effondrement progressif après 20 matchs,
01:52 et celles qui se sont complètement écroulées en deuxième partie de saison.
01:56 Et le pire, vous le verrez, c'est que pour certaines teams, il y a les deux.
01:59 Ça a été de pire en pire au fur et à mesure que l'exercice avançait.
02:02 Sachez également qu'en cas d'égalité, et il y en a eu beaucoup,
02:05 c'est ce deuxième critère qui m'a permis de départager.
02:07 Pour moi, plus l'effondrement est tardif, plus il est violent,
02:10 et plus il mérite d'être abordé, d'être mis en valeur aujourd'hui.
02:13 Ça me semble logique, mais vous verrez, je me suis pas arrêté là.
02:16 Parce qu'ensuite, j'ai ajouté le critère All-Star,
02:18 pour lequel je suis juste allé voir combien de joueurs avaient participé au match des étoiles,
02:21 cette saison-là, pour l'équipe concernée.
02:23 Bah ouais, moi je me dis que plus il y a de bons joueurs dans la team,
02:25 et plus l'effondrement est remarquable, et mérite d'être mis en avant.
02:28 J'ajoute donc une étoile par All-Star présent dans l'équipe.
02:31 Déjà, avec ça, c'était cool, et on avait déjà un classement intéressant.
02:34 Sauf que je me suis vite rendu compte que certaines équipes avaient des circonstances atténuantes,
02:38 et je ne voulais pas trop les pénaliser pour ça.
02:40 Par exemple, si la team en question a été bonne en play-off ensuite, moi je lui pardonne.
02:44 Voilà pourquoi j'enlèverai une étoile toutes les deux wins récupérés en post-season.
02:47 Ça me semble un minimum.
02:48 De plus, une team qui a connu beaucoup de blessés ou d'absents possède des excuses aussi.
02:52 Ainsi, je suis allé prendre les joueurs majeurs de chaque équipe calculée,
02:55 c'est-à-dire tous ceux qui jouaient plus de 30 minutes en moyenne,
02:58 et j'ai fait la somme des matchs qu'ils avaient manqué.
02:59 Tous les 15 matchs manqués, j'ai enlevé une étoile.
03:01 Ça me paraissait normal, un collapse est bien plus impressionnant
03:04 quand une équipe s'effondre avec tous ses titulaires,
03:06 plutôt que quand c'est lié à des blessures et qu'elle joue principalement avec ses remplaçants.
03:10 Ce calcul, je l'ai fait environ pour 80-90 équipes.
03:13 En tout cas, toutes celles qui, à première vue, selon moi,
03:16 pouvaient avoir un bon score potentiellement.
03:17 J'espère que je n'en ai pas oublié,
03:19 mais au vu de toutes les pages et de tous les onglets que j'ai ouverts sur Basketball Références,
03:23 je ne pense pas.
03:24 Et si c'est le cas, il y en a vraiment très peu.
03:25 En tout cas voilà, c'est comme ça que j'ai élaboré mon concept.
03:28 J'espère que vous avez tout capté,
03:29 ça m'a permis d'élaborer un top 6 que je vous dévoile dès maintenant.
03:32 Et à la 6ème place, nous trouvons les Portland Treyblazers de la saison 2013-2014,
03:37 avec un total de 7 étoiles.
03:38 Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que cette team portée par un Damien Lillard de 23 ans
03:42 et un Alan Marcus Aldridge de 28 était clairement inattendue,
03:45 vu qu'elle n'avait pas participé aux playoffs depuis 2011
03:47 et que l'off-season n'avait pas été dingue.
03:49 Même si la draft de CJ McCollum s'avérait prometteuse,
03:52 il était très jeune encore,
03:53 et tout le reste ressemblait surtout à des petits moves
03:55 pour faire de la place dans le cap et attirer un gros nom dans le futur.
03:58 Autant le dire, au mois d'octobre,
04:00 peu de monde imaginait les Blazers capables d'atteindre les playoffs quelques mois plus tard.
04:04 N'empêche qu'on l'a vite vu,
04:05 Neil Olshey, en faisant venir notamment Mo Williams et Robin Lopez,
04:08 avait trouvé la bonne formule.
04:10 Exactement le bon type de soldat
04:12 qui pourrait apporter à cette team des Blazers une certaine culture de la gagne.
04:15 Ajoutons à ces éléments un Nico Batum en mode couteau suisse
04:18 et un Wes Matthews dans le rôle du super 3handy,
04:21 et on s'en est vite rendu compte,
04:22 cette team avait du talent et la magie a vite opéré.
04:25 Wingardium Leviosa !
04:27 Stop it, Rod ! Stop !
04:29 En effet, portée par un Damien Lillard sauf au mort,
04:31 qui était en train de tout péter,
04:32 et un Lamarcus Aldridge au sommet de son art,
04:35 cette équipe a vraiment très bien commencé.
04:36 17 victoires au bout de 20 matchs,
04:38 puis 31 à la mi-saison,
04:40 c'était hyper lourd.
04:41 Même si ces Blazers étaient un peu en perte de vitesse au fur et à mesure que l'année avançait,
04:44 le bilan restait excellent.
04:45 Et pourtant, cette team qui a longtemps resté la première place de la conférence
04:48 est peu à peu redescendue dans les classements,
04:50 ne remportant plus que 23 matchs sur la deuxième partie de la saison,
04:53 et terminant au final à la 4ème place de l'Ouest.
04:55 Bon, 4ème, c'est loin d'être catastrophique,
04:57 vu le peu d'espoir qu'on pouvait placer en cette équipe de Portland
05:00 avant le coup d'envoi de la saison,
05:01 mais il faut quand même le dire.
05:03 En commençant cette campagne par un 17-3
05:05 qui a permis à Lillard et Aldridge d'être All-Star,
05:07 ouais, il y a eu des illusions,
05:08 et on s'était mis à espérer fort les concernant.
05:10 Je m'en rappelle bien, au mois de décembre,
05:12 certains observateurs disaient même qu'ils les voyaient tout à fait
05:15 aller jusqu'en finale NBA,
05:16 tant le collectif était bon.
05:17 Alors que s'est-il passé justement en 2014,
05:20 sur cette deuxième moitié de saison dans l'Oregon ?
05:22 Déjà, ce n'est pas une question de blessure.
05:24 Parmi les principaux éléments,
05:25 ceux qui jouaient une trentaine de minutes au minimum,
05:28 seule la Marcus Aldridge a manqué des matchs.
05:30 13 au total, c'est pas énorme.
05:32 Non, moi ce que je pense, c'est que surtout,
05:33 en début d'année, on avait une équipe qui était
05:35 complètement en sur-régime
05:37 et qui manquait cruellement d'expérience.
05:39 Performer dans un rôle d'équipe surprise,
05:41 ça leur convenait bien,
05:42 mais dès qu'ils se sont montrés,
05:43 dès qu'ils ont été attendus,
05:44 c'est devenu bien compliqué,
05:46 avec des coachs adverses qui, à chaque fois,
05:48 essayaient de mettre en place des systèmes
05:49 pour limiter leur attaque.
05:50 Si Lillard continuait d'être excellent,
05:52 Aldridge, lui, s'est montré plus en difficulté,
05:53 en étant en galère avec son dos,
05:55 et en subissant désormais constamment
05:57 les prises à deux des intérieurs d'en face.
05:58 Entre octobre et janvier, pourtant,
06:00 on le considérait limite comme une super star,
06:02 mais on l'a vu,
06:03 ce status est finalement peu à peu estompé.
06:05 En parallèle, le band se montrait pas assez performant,
06:07 était trop irrégulier,
06:08 et CJ McCollum, qui était rookie,
06:11 et qui lui aussi galérait avec les blessures,
06:13 n'était pas encore le joueur qu'il est devenu par la suite.
06:15 Et c'est là que ça coince,
06:16 parce que ça, on le sait, la profondeur,
06:17 c'est super important en NBA,
06:19 surtout quand on veut tenir toute une saison
06:22 d'une durée de 82 matchs.
06:23 C'est sûrement ce qui a manqué à ces Blazers
06:25 pour confirmer leur excellent début de campagne
06:27 qui a quand même permis aux fans de rêver pendant quelques mois.
06:30 Après, attention, cette saison reste une réussite quand même globalement,
06:32 vu que Portland a même passé un tour de playoff
06:34 en sortant les Rockets en 6 matchs,
06:36 suite à un game winner de Damian Lillard devenu légendaire.
06:38 Mais face aux Spurs, au tour suivant,
06:40 ce fut trop court,
06:40 et l'équipe fut sortie en 5 matchs
06:42 face au futur champion NBA sur un Gentleman's Sweep.
06:45 Donc ouais, ça, ça limite quand même l'effondrement,
06:47 d'avoir passé un tour,
06:48 et ces 5 wins obtenus en playoff
06:50 enlèvent deux étoiles,
06:51 ça fait pas de mal.
06:52 Mais ce qui est certain, c'est que ces Blazers,
06:54 qui étaient partis si fort en 2013,
06:56 n'ont pas réussi à maintenir leur rythme
06:58 hyper soutenu sur la durée.
06:59 Alors oui, leur saison restera dans les mémoires,
07:01 car c'est cette année-là qu'ils ont passé un step,
07:03 en se muant en équipe surprise de la NBA.
07:05 Mais malheureusement, leur fin d'exercice
07:07 n'aura pas été à la hauteur de ce début si prometteur
07:09 qui hypait les spécialistes
07:10 au point de les imaginer toucher
07:12 ou au moins frôler les sommets.
07:13 Donc même si je trouve ça sévère,
07:15 au vu du contexte,
07:16 je ne suis finalement pas si surpris que ça
07:18 de retrouver ces Blazers 2013-2014
07:20 à la 6ème place de notre classement du jour.
07:22 Pour la 5ème place,
07:23 on voyage du côté de la Californie,
07:25 saison 2004-2005 pour évoquer les Lakers.
07:28 Là, l'équipe avec le départ de Shaquille O'Neal,
07:29 mais aussi ceux de Gary Payton et de Karl Malone,
07:31 qui avaient rejoint l'effectif l'année précédente
07:33 pour tenter de gagner un titre
07:34 avant d'échouer en finale face aux Pistons,
07:36 venait de subir un énorme tremblement de terre.
07:38 Cependant, les pièces récupérées en échange du diesel,
07:41 Lamar Odom, Karon Butler et Brian Grant notamment,
07:43 s'annonçaient talentueuses
07:44 et pouvaient apporter un vrai supporting cast
07:46 autour du Black Mamba.
07:47 Quoi qu'il en soit, en ajoutant à tout ça
07:49 le départ de Derek Fischer,
07:50 un joueur légendaire de cette team dans les années 2000,
07:52 mais aussi celui du grand gourou Phil Jackson,
07:55 alors remplacé par Rudy Tomjanovich,
07:57 l'heure était au renouveau à L.A.
07:59 N'empêche que reconstruction ou non,
08:01 même si ce n'était pas épique,
08:02 les Lakers commençaient leur campagne
08:03 en remportant 12 de leurs 20 premiers matchs
08:05 et 22 des 41 premiers.
08:07 Au vu de comment l'effectif avait été remanié,
08:09 c'était plutôt positif.
08:10 Avec un Kobe en mode scoreur
08:12 et un Lamar Odom au four et au moulin,
08:13 très efficace dans son rôle de lieutenant,
08:15 la team de Los Angeles montrait quand même
08:17 que sans Shaq, elle pouvait s'en sortir.
08:19 Sauf que la deuxième partie de saison
08:21 s'est avérée catastrophique
08:23 pour cette équipe des Lakers,
08:24 qui n'a obtenu que 12 wins sur les 41 derniers matchs.
08:27 Leur défense était juste catastrophique,
08:29 la pire de la ligue en termes de rating,
08:31 et l'effondrement fut violent,
08:32 les Californiens en terminant avec seulement 34 wins,
08:34 une 11ème place dans la Conférence Ouest,
08:36 bien loin des playoffs et des espoirs
08:38 qui avaient pu naître chez les fans
08:39 des hors et pourpre en début de saison.
08:40 Pourtant comme on l'a dit,
08:41 le talent ne manquait pas dans l'effectif,
08:43 et même si cette année-là,
08:44 Kobe fut le seul All-Star,
08:45 chez les Lakers, je le trouvais bien entouré quand même,
08:47 notamment avec un mec comme Lamar Odom,
08:49 qui sortait d'une excellente saison à Miami.
08:51 Alors tout ça c'est dû à quoi ?
08:52 Eh bien déjà je pense que les blessures
08:54 ne les ont pas aidées,
08:55 et justement avec Odom et Kobe,
08:56 les deux meilleurs joueurs de l'équipe,
08:58 qui ont tous les deux manqué une quinzaine de matchs
09:00 dans la deuxième partie de la saison.
09:01 Déjà ça pique.
09:02 Mais personnellement,
09:03 je pense que le vrai problème ne venait pas de là.
09:06 À mon avis, c'était surtout dû à un manque de cohésion
09:09 qui était devenu flagrant.
09:10 Bon, le changement de coach en cours de saison,
09:11 dû au problème de santé de Rudy T,
09:13 n'a pas aidé,
09:14 mais surtout, il semblait y avoir une vraie scission
09:16 autour d'un Mamba qui de plus en plus
09:18 semblait vouloir prouver à l'époque
09:20 beaucoup plus de choses individuelles,
09:21 maintenant qu'il était libéré du chac,
09:23 que collectives.
09:24 Si Tomijanovic arrivait à peu près à gérer ça,
09:26 à gérer l'ego du Mamba,
09:28 après son départ en février,
09:29 ce ne fut plus du tout la même chose.
09:30 L'inexpérimenté Frank Hamblen
09:32 se retrouvait à la tête de la ligue,
09:34 et là, ce fut le chaos.
09:35 En attaque, on avait un Kobe qui faisait juste tout,
09:42 avec un usage dément,
09:43 qui ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure de la saison,
09:45 avec une moyenne de 32% sur cette campagne.
09:48 Peu à peu, il se transformait en superstar soliste.
09:50 Un soliste magnifique,
09:52 mais un soliste quand même.
09:53 Et le truc, c'est qu'en parallèle,
09:54 il n'a pas su adopter l'attitude
09:55 ou trouver les bons mots
09:56 pour motiver ses coéquipiers à le soutenir.
09:58 Sur le terrain, plus la saison avançait,
10:00 et plus la qualité du jeu s'étiolait,
10:01 leur basket devenait hyper pauvre en attaque,
10:03 avec un manque de communication défensive,
10:05 qui non seulement soulignait l'absence d'alchimie,
10:07 mais qui en plus, tirait l'équipe vers les bas-fonds.
10:10 L'arrière faisait des cartons, c'est sûr,
10:11 et il dépassait régulièrement les 40 points,
10:14 mais le souci, c'est qu'il était trop seul,
10:15 et qu'il ne semblait pas vouloir
10:17 vraiment impliquer ses coéquipiers.
10:18 Si la Mamba Mentality a permis aux joueurs,
10:20 individuellement, d'atteindre un niveau légendaire,
10:23 pour les autres Lakers,
10:24 surtout en ce temps-là,
10:25 ça n'a pas forcément été très simple.
10:27 La maraude homme mise à part,
10:28 Kobe donnait l'impression de ne leur faire
10:29 aucunement confiance,
10:30 et son niveau d'exigence était bien trop insane
10:32 pour des joueurs qui, eux,
10:33 n'avaient sûrement pas le mental
10:34 pour se tuer à la salle
10:35 comme ils le faisaient quotidiennement.
10:37 Alors ça, plus le changement de coach,
10:38 je pense que ça a créé une rupture.
10:40 Ça en devenait même flagrant sur le terrain,
10:42 avec un body language qui était très parlant.
10:44 On voyait un Kobe qui bombait le torse
10:46 quand il scoreait,
10:47 et qu'il essayait de construire sa légende
10:48 pendant que les autres baissaient la tête
10:50 et regardaient leurs pieds.
10:50 Tout ça, c'est dommage,
10:51 mais maintenant, attention,
10:52 on dirait que je suis en train de faire
10:53 le procès de Kobe, là,
10:54 et que je lui tire dessus à balles réelles,
10:56 alors que pas du tout.
10:57 C'est juste qu'à mon avis,
10:58 lui aussi, à ce moment-là,
10:59 vivait une période de transition,
11:00 et pour cette première année sans Shaq,
11:01 il avait peut-être du mal encore
11:03 à bien placer le curseur
11:04 entre l'individuel et le collectif.
11:05 Ça a d'ailleurs un peu été le début
11:06 d'une période sombre pour lui,
11:08 jusqu'à l'arrivée de Pau Gasol en 2008,
11:09 suite à laquelle il a su mettre
11:11 davantage d'eau dans son vin.
11:12 Quoi qu'il en soit,
11:12 ces Lakers 2005,
11:13 qui pourtant avaient laissé entrevoir
11:15 des choses intéressantes
11:16 sur le début de la saison,
11:17 n'ont absolument pas réussi
11:19 à les faire perdurer.
11:20 Et pour ça, en responsable numéro 1,
11:22 je mettrais l'ambiance
11:23 qu'il y avait au sein du groupe.
11:24 Si évidemment, personne n'imaginait
11:25 que ces Lakers finiraient champions
11:27 avant le début de la saison,
11:28 personne non plus n'imaginait
11:30 qu'ils rateraient les playoffs
11:31 pour la première fois depuis 1994.
11:33 Cette cinquième place, pour eux,
11:35 dans le ranking du jour,
11:36 me semble donc complètement méritée.
11:38 Pour la quatrième place,
11:39 il faut maintenant qu'on parle des Bucks
11:41 de la saison 2001-2002.
11:42 Et eux, contrairement aux équipes
11:44 qu'on a évoquées précédemment,
11:45 ils étaient sacrément attendus.
11:47 Fortes de son trio composé
11:48 de Ray Allen, Glenn Robinson et Sam Cassel,
11:50 l'équipe était arrivée
11:51 en finale de conférence
11:52 la saison précédente
11:52 et avait lutté jusqu'au match 7,
11:54 décisif face aux Sixers,
11:55 avant d'échouer aux portes des finales.
11:57 Ces Bucks étaient talentueux,
11:58 dans la force de l'âge,
11:59 mais ils étaient également très durs.
12:00 Et ce phénomène fut décuplé
12:02 par l'arrivée du vieux briscard
12:04 Anthony Mason, lors de l'off-season.
12:05 Ajoutons à l'équation
12:06 l'éclosion d'un Michael Redd,
12:08 qui à 22 ans s'affichait de plus en plus
12:10 comme un titulaire en puissance
12:11 et il n'y avait pas à bégayer.
12:13 Cette équipe, elle faisait kiffer.
12:14 13 wins au bout de 20 matchs,
12:15 26 à la mi-saison,
12:17 c'était pas exceptionnel,
12:18 mais il y avait quand même de bonnes bases
12:19 chez ces Bucks,
12:20 qui jouaient autour d'un Ray Allen
12:21 toujours aussi efficace dans son shoot,
12:23 notamment, et qui pour l'occasion
12:25 glanait sa troisième sélection All-Star en carrière.
12:26 Le problème, c'est qu'ensuite, à Milwaukee,
12:29 on a connu une véritable descente aux enfers.
12:31 "Welcome to Hell"
12:32 15 victoires seulement sur la deuxième partie de la saison
12:35 et 16 défaites lors des 22 derniers matchs.
12:38 Un vrai drame.
12:39 Et le pire, c'est qu'alors que l'équipe était bien partie
12:41 pour se qualifier pour les playoffs les yeux fermés
12:43 sur les premiers mois de la saison,
12:44 elle échoua à seulement une win de la post-season.
12:47 Ouais, pour une team qui sortait tout juste
12:48 d'une finale de conférence jouée en 7 matchs,
12:50 ça piquait très très fort cette situation.
12:52 Le blowout de 34 points reçu face aux Pistons
12:55 pour clore cette campagne,
12:56 alors qu'une victoire aurait garanti la qualification,
12:59 montrait bien que chez ses Bucks, quelque chose était cassé.
13:01 Et là, en vrai, c'est compliqué de comprendre ce qui s'est passé.
13:04 Glen Robinson, Ray Allen et Sam Kassel
13:06 ont eu beau connaître quelques blessures,
13:07 c'était pas non plus catastrophique,
13:09 c'était pas non plus immense et ça ne peut pas tout expliquer.
13:11 Dans le roster, il y avait du talent, de la jeunesse,
13:13 de l'expérience, de la profondeur,
13:14 tout ce qu'il faut normalement pour prendre le relais
13:16 lorsqu'il y a des absents,
13:17 surtout avec un coach de la renommée George Carlo commande.
13:20 Les pièces majeures étaient dans leur prime,
13:21 tous joués à haut niveau et en plus de ça,
13:23 les stats étaient au rendez-vous,
13:25 avec un trio qui compilait plus de 60 points par match.
13:27 Et pourtant, ça n'a pas empêché cette équipe d'exploser en plein vol.
13:31 Et pour moi, c'est surtout qu'elle était en train d'arriver
13:33 peu à peu en fin de cycle.
13:34 En fait, je me dis surtout que dans cette construction d'équipe,
13:37 il y avait un petit peu un choc des générations
13:39 et ces deux clans n'ont finalement jamais réussi
13:41 à s'associer et à se rencontrer.
13:43 Ouais, des jeunes comme Tim Thomas, Desmond Mason ou Michael Redd,
13:46 qui ont progressé tout au long de la saison,
13:47 étaient sûrement trop morts de faim
13:49 et plutôt que de se concentrer sur la win,
13:51 ils voulaient probablement trop prendre la place des anciens.
13:53 C'est dommage encore une fois, vu la qualité du roster
13:55 et le bon début de saison de l'équipe.
13:57 Mais c'est comme ça, même avec un bon coach, ça n'a pas fité.
14:00 Voilà pourquoi ces bugs de 2002
14:02 chopent sans trop de soucis la 4ème place de notre classement du jour.
14:05 Et perso, je les aurais même imaginés plus haut.
14:08 Alors maintenant, c'est l'heure du podium.
14:09 Mais avant ça, j'ai une question à vous poser.
14:11 Comme d'habitude, êtes-vous bien abonné à cette chaîne ?
14:13 Maintenant qu'on a atteint un objectif irréel,
14:15 quand je me suis lancé il y a 4 ans,
14:17 c'est-à-dire dépasser la barre des 50K,
14:19 jusqu'où on peut aller ? J'ai envie de voir ça.
14:20 Les 100K par exemple, et le trophée YouTube,
14:22 vous y croyez ? Perso, moi ça me semble beaucoup trop haut à viser.
14:25 Mais qui sait ? Avec vous, j'ai l'impression que tout est possible.
14:28 Ce qui est sûr en tout cas pour ça, c'est qu'il va falloir encore bien aller de l'avant.
14:31 Alors si toi, derrière ton écran, t'es pas abonné
14:33 et que tu kiffes mon contenu, n'hésite plus.
14:36 Va cliquer sur ce bouton rouge.
14:37 "Follow me !"
14:38 Mais allez, comme je disais, on passe à la 3ème place désormais.
14:41 Et désolé pour les fans de Portland, mais on va encore parler des Blazers.
14:45 Dans des temps plus reculés cette fois-ci,
14:46 puisque nous voyageons jusqu'à la saison 1977-1978.
14:50 Là encore, on avait une équipe forcément attendue,
14:52 vu qu'elle était tout simplement championne en titre.
14:54 Et même si elle avait fait sensation en battant les Sixers,
14:57 qui étaient favoris en finale,
14:58 il était logique de placer beaucoup d'espoir sur eux
15:00 en vue de la saison suivante avec un effectif qui n'avait que peu bougé.
15:03 Avec le sorcier Jack Ramsey et O'Manette,
15:05 la team de l'Oregon a entamé sa campagne 1977-1978
15:09 avec de vraies ambitions.
15:11 Et son début de saison l'a romplement confirmé.
15:13 17 victoires lors des 20 premiers matchs,
15:15 35 sur les 41 premiers, à la mi-saison.
15:18 Pour un rythme effréné, c'est un rythme effréné.
15:20 Non seulement les Blazers avaient fait un départ complètement canon,
15:24 mais en plus l'équipe semblait pouvoir tenir sur la durée,
15:27 en étant sur les bases d'une campagne carrément all-time.
15:29 Bill Walton s'affichait comme l'un des pivots les plus skillés de la ligue,
15:32 offensivement comme défensivement.
15:34 Et à ses côtés, des soldats de talent comme
15:36 Maurice Lucas, Lionel Hollins, Bob Grosse ou Johnny Davis
15:38 faisaient amplement leur taf.
15:40 Derrière eux en plus, avec des gars comme Tom Owens et Lloyd Neal,
15:43 il y avait de la profondeur,
15:44 et l'équipe semblait présenter tous les éléments nécessaires
15:47 pour à nouveau tout rafler.
15:48 D'ailleurs, au moment du All-Star Game,
15:50 les votants ne se sont pas trompés,
15:52 en sélectionnant 3 joueurs.
15:53 Bill Walton, bien évidemment, mais aussi Maurice Lucas et Lionel Hollins.
15:57 Ouais, vous l'avez compris, à mi-saison encore,
15:59 cette team était sur un nuage,
16:01 et tous les rouages paraissaient s'assembler parfaitement les uns avec les autres.
16:05 Le seul souci, et ça a eu son importance,
16:07 ça a été les blessures.
16:08 Enfin, LA blessure.
16:10 Parce que ouais, si on regarde la quantité,
16:12 la plupart des joueurs sont à peu près restés en bonne santé pendant cette saison.
16:15 C'est pour ça que ça n'enlève qu'une étoile dans mes critères.
16:17 Sauf que Bill Walton, le héros de l'équipe,
16:19 le MVP des finales sortant,
16:21 n'a lui pas réussi à rester éloigné de l'infirmerie.
16:24 En se blessant au pied,
16:25 un pépin physique qu'il a suivi pendant tout le restant de sa carrière ensuite,
16:28 et qu'il a privé des terrains pendant plus de 3 ans au total,
16:30 le pivot, bien involontairement, a mis toute sa franchise dans la panade.
16:34 C'est ainsi que ces Blazers,
16:35 qui n'obtirent plus que 23 wins sur la deuxième partie de la saison,
16:38 furent ensuite tristement sortis dès le début des playoffs en 6 matchs,
16:42 face aux Sonics, futurs finalistes.
16:44 Bill Walton, faut se rendre compte,
16:45 le mec a quand même manqué 24 matchs cette saison-là,
16:48 et ça ne l'a pas empêché de terminer MVP.
16:50 Ça montre à quel point il dominait,
16:52 tout ça en scorant assez peu,
16:53 vu qu'il tournait à moins de 20 points par match en moyenne.
16:55 À la base, avec lui, en 1978,
16:57 tout semblait permettre à ces Blazers de vraiment réaliser une saison régulière all-time,
17:02 et d'aller confirmer leur titre en allant jusqu'au back-to-back.
17:05 En ce temps-là, à Portland, la Blazemania était folle,
17:07 et l'équipe avait fait de sa salle une citadelle imprenable,
17:10 dans laquelle il était impossible de venir s'imposer.
17:12 Mais ça, c'était avant que le pied droit de Bill Walton
17:14 mette un coup de poignard dans le cœur de toute une ville.
17:16 Maurice Lucas a eu beau redoubler d'efforts,
17:18 il n'a pas pu empêcher la chute.
17:20 Alors ouais, au vu du contexte,
17:21 ça semble sévère pour ces Blazers,
17:23 mais moi ce que je me dis,
17:24 c'est que même sans Walton,
17:25 l'équipe aurait dû faire mieux,
17:27 au vu du talent qu'il avait quand même autour de lui.
17:29 Une équipe championne, on le rappelle.
17:30 Malheureusement, sa blessure a fait perdre confiance à tout l'effectif,
17:33 et elle est bien responsable de l'un des plus gros effondrements all-time.
17:37 Triste.
17:38 Pour la deuxième place maintenant,
17:39 le dauphin du classement,
17:41 voici les Suns,
17:42 ceux de la saison 1980-1981.
17:44 A cette époque, l'équipe tournait vraiment bien,
17:46 et avait habitué les fans à de longs parcours de play-off.
17:49 Il faut dire qu'avec Alvan Adams dans le rôle du pivot super complet,
17:52 qui était entouré de joueurs de qualité comme
17:54 Truck Robinson, Walter Davis et Dennis Johnson,
17:56 l'équipe possédait tout un paquet d'armes offensives et défensives,
17:59 capables d'être efficaces dans la peinture comme au périmètre.
18:01 Dans cette team surtout, il y avait énormément de solidité,
18:04 énormément de dureté, physique comme mentale,
18:07 et a priori, un effondrement ne faisait pas du tout partie du programme.
18:11 Bah ouais, comme pour beaucoup de teams abordées aujourd'hui,
18:13 c'est parti très fort,
18:15 17 wins au bout de 20 matchs,
18:16 et 32 à la mi-saison.
18:18 C'est un peu moins bon que les Blazers que nous abordions juste avant,
18:21 mais c'est quand même sacrément balèze.
18:23 Alors que 5 ans plus tôt, ces Suns s'étaient allés jusqu'en finale NBA,
18:25 et avaient échoué suite à un duel épique face aux Celtics,
18:28 l'équipe s'était désormais reconstruite autour d'Adams.
18:30 Malgré les départs de cadres comme Paul Westphal ou Garth Hird,
18:33 elle semblait à ce moment-là plus profonde, plus complète,
18:36 et encore plus talentueuse qu'à l'époque.
18:37 Et justement, ce début de saison exceptionnel le confirmait.
18:40 La marque était super bien répartie,
18:42 Dennis Johnson, du haut de ses 26 ans, jouait le rôle du général.
18:45 Walter Davis, lui, c'était la fine gâchette,
18:48 qui pouvait affoler toutes les défenses adverses,
18:49 pendant que Truck Robinson, lui, s'imposait dans les raquettes.
18:52 Tous les trois ont fini All-Star, et ce n'était absolument pas un hasard,
18:55 c'était amplement mérité.
18:57 Ajoutons-leur un Alvan Adams,
18:58 qui même s'il était plus discret au scoring,
19:01 restait le meilleur passeur de la team,
19:03 pas commun pour un pivot,
19:04 un Jokic avant l'heure, et c'était vraiment kiffant.
19:07 Sauf que, parce qu'évidemment il va y avoir des saufs tout le temps,
19:10 dans notre vidéo d'aujourd'hui,
19:11 c'est le sujet, l'équipe n'a pas tenu le rythme.
19:13 La deuxième moitié de la saison a été correcte, sans plus,
19:16 avec seulement 25 wins obtenus,
19:18 et surtout un jeu qui se montrait de moins en moins léché,
19:22 de moins en moins construit.
19:23 Et à mon avis, le souci chez ces Suns à cette époque-là,
19:26 c'est que tous se reposaient trop sur le collectif.
19:29 Ouais, ça peut arriver.
19:30 Alvan Adams peinait à retrouver ses standards de sa saison rookie,
19:33 il a confirmé, comme je le disais, il n'a jamais été un scorer,
19:36 et dans cette team, il manquait un leader, une star,
19:38 quelqu'un pour guider tous les autres.
19:40 Aucune grosse blessure ne fut à constater,
19:42 mais quand les défaites ont commencé à s'enchaîner en deuxième partie de saison,
19:44 on le voyait, cette équipe se mettait à douter,
19:47 et sans superstar, malgré de très bons joueurs,
19:49 personne n'était capable de porter la team sur ses épaules comme il l'aurait fallu.
19:52 Dennis Johnson, malgré son trophée de MVP des finales remporté en 1979,
19:56 n'était pas fait de ce bois-là,
19:58 et dans cette période de doute, un véritable franchise player manquait.
20:01 Parfois, d'autant plus dans les équipes qui présentent ce profil,
20:03 un simple gravier suffit pour enrayer toute une mécanique,
20:06 et si aucune individualité n'est capable de prendre le relais du collectif,
20:10 les choses, par définition, deviennent évidemment plus compliquées.
20:13 Alors oui, vous allez me dire que, quand même,
20:14 ils ont fini à la première place de la Conférence Ouest,
20:17 comme effondrement y a pire, et je l'admets totalement.
20:19 Faut se rendre compte qu'au départ,
20:20 Sessence était parti sur les bases d'une saison all-time,
20:22 de 65, 70 wins, ils ont fini à 57.
20:26 Mais ce n'est pas le pire, leur jeu s'est complètement démoli,
20:29 notamment offensivement.
20:30 La défense était incroyable, la meilleure de la ligue en termes de rating,
20:33 mais l'attaque, elle, pédalait bien souvent dans la semoule,
20:36 avec 5 joueurs qui avaient perdu complètement leurs automatismes d'un coup,
20:40 qui jouaient arrêtés, et qui se regardaient les uns les autres au lieu d'être agressifs.
20:43 Décemment, on attendait beaucoup plus de cette team,
20:45 où normalement, le danger pouvait venir de partout,
20:47 et qui, sans forcer, avait roulé sur la ligue pendant toute la première moitié de la saison.
20:51 En vrai, plus la campagne avançait,
20:53 et plus le doute pouvait se faire ressentir au sein du groupe.
20:56 Et ça, ça s'est bien remarqué une fois les playoffs arrivés.
20:59 Dès leur entrée dans la post-season,
21:00 alors que Phoenix était largement favori face à des Kings,
21:03 qui, en plus de ça, étaient privés de leur leader,
21:05 Otis Birdsong,
21:06 les Suns ont quand même fini par perdre en sept matchs.
21:09 Un vrai fail.
21:10 Dans la série, seul Dennis Johnson a su à peu près tenir son rang,
21:13 et encore, il aurait pu bien mieux faire.
21:15 Mais derrière lui, ses potes se sont complètement cachés,
21:18 ils n'ont pas été à la hauteur.
21:19 C'est décevant, forcément,
21:20 parce qu'au vu des forces en présence,
21:22 cette équipe aurait vraiment dû rouler sur Kansas City,
21:25 et même rouler sur la saison.
21:26 Mais ça n'a pas eu lieu, elle avait perdu son Mojo.
21:29 - Mojo ?
21:30 - Alors ouais, j'avoue que je suis un petit peu surpris
21:32 de voir ces Suns 1981 si haut dans le classement.
21:35 Je m'y attendais pas, je les avais pas prévus.
21:37 Néanmoins, je le conçois très bien.
21:39 Quand on voit toutes les attentes qui étaient placées au-dessus de cette team,
21:42 qui, en plus, je le rappelle, possédait trois All-Stars,
21:45 on peut définitivement parler d'effondrement.
21:47 Comme quoi, ce n'est jamais simple de trouver le juste équilibre
21:50 entre le collectif d'un côté et les individualités de l'autre.
21:52 Les Suns l'ont définitivement prouvé cette saison-là,
21:55 en étant trop à un extrême.
21:57 Enfin, pour la toute première place représentant, selon mes critères,
22:01 le pire effondrement all-time, la Palme revient au Utah Jazz.
22:05 Non, elle ne revient pas à l'équipe actuelle, celle de 2022-2023.
22:09 Ça, c'est bien trop tôt, bien trop anticipé pour le prévoir.
22:11 Mais elle revient à l'équipe de 2000-2011,
22:14 une saison qui a pris une tournure cataclysmique
22:17 pour tous les fans de Salt Lake City.
22:18 Pourtant, tout avait plutôt bien commencé,
22:20 avec 15 victoires au bout de 20 matchs et 27 à la mi-saison.
22:23 Ce n'est pas légendaire, mais ça faisait largement le job.
22:26 Autour de Darren Williams, qui était entouré de joueurs de qualité,
22:29 et qui, avec ses caviares, régalait des gars comme André Kirilenko,
22:32 Paul Millsap ou Al Jefferson, recrutés pendant l'été,
22:34 l'équipe d'Utah présentait une attaque plus que compétitive,
22:37 et un basket qui, a priori, devait leur garantir une place en play-off les yeux fermés.
22:40 Bon, dans ce groupe, seul D. Will a fini All-Star,
22:42 mais difficile quand même, au vu des pièces que je viens d'évoquer,
22:45 de dire qu'il était mal entouré,
22:46 surtout avec un coach légendaire comme Jerry Sloan aux manettes.
22:49 L'effectif, en fait, pouvait largement prétendre à un statut d'outsider,
22:52 comme toutes les années précédentes,
22:54 et normalement, tout devait rouler tranquillement jusqu'au play-off,
22:57 personne n'en doutait.
22:58 Malheureusement, si on en parle, c'est que tout a fini par voler en éclats,
23:01 et une ambiance toxique dans le vestiaire a littéralement détruit cette team.
23:04 Ouais, dès le mois de février, Sloan démissionnait après une embrouille avec Williams.
23:08 Apparemment, leur relation était plus électrique que jamais,
23:10 et ça faisait des années que ça durait.
23:12 En effet, on peut le croire,
23:13 pour qu'un coach présent dans la franchise depuis 23 ans
23:15 décide de lui-même de prendre la porte,
23:16 n'était sûrement pas pour des broutilles.
23:18 Du coup, pas de chichi à Utah, pas de préférence,
23:20 D. Will fut à son tour directement bazardé, direction les Nets.
23:25 Une page était définitivement tournée.
23:26 Alors pour eux, j'ai plutôt été tolérant,
23:28 parce que même s'il n'y a pas eu beaucoup de blessures,
23:30 j'ai compté, parmi les absences,
23:32 les matchs que Deron a loupés en raison de son transfert.
23:34 Ça leur a enlevé des étoiles, mais même malgré ça, rien à faire,
23:36 ça n'a pas empêché le Jazz 2011 de finir premier de mon ranking.
23:40 En vrai, c'était sûr que le départ de Williams allait piquer,
23:42 mais mine de rien, en échange,
23:44 ils récupéraient, avec Devin Harris notamment, un arrière de qualité,
23:47 et un Derek Fayvorce qui était rookie, qui avait du potentiel lui aussi.
23:50 De plus, les autres joueurs, eux, comme Al Jefferson,
23:52 comme Paul Millsap ou comme André Kirilenko,
23:54 n'avaient pas bougé, et l'équipe, sur le papier, restait performante,
23:57 y'avait pas à dire.
23:58 Sauf que sur le terrain, ça n'a pas fonctionné comme prévu,
24:01 et ce pauvre Tyron Corbin,
24:02 qui s'est retrouvé propulsé comme coach dans cette situation très compliquée,
24:06 n'a rien pu faire, le bif avait laissé trop de traces.
24:09 En fait, Williams, depuis sa saison rookie,
24:11 en voulait à Sloan de ne pas le faire jouer suffisamment à son goût.
24:13 Les années ont passé, et la tension s'est amplifiée,
24:15 jusqu'à l'explosion que D. Will affirme regretter aujourd'hui.
24:18 Et c'est vrai que les conséquences, autant pour le joueur que pour l'équipe,
24:21 se sont montrées dramatiques par la suite.
24:22 Le meneur de jeu chez les Nets n'a jamais vraiment retrouvé son réel niveau,
24:26 tandis que le Jazz, lui, pendant cette saison 2010-2011,
24:29 a complètement dégringolé.
24:31 Alors qu'avant l'embrouille, Utah était top 3,
24:34 l'équipe n'a pu remporter que 12 de ses 41 derniers matchs.
24:37 C'est hyper violent.
24:38 Du coup, la suite, vous l'imaginez,
24:40 pas de playoff, évidemment, cette saison-là,
24:42 pour le Jazz, et un effondrement, un collapse, qui est carrément all-time.
24:45 Cette situation montre à quel point une embrouille entre deux éléments
24:49 peut détruire en quelques jours tous les espoirs d'une franchise.
24:52 Je trouve ça fou, mais à la fois je trouve ça passionnant.
24:54 Le basket, ce n'est pas que du talent, du scoring ou des dunks,
24:57 c'est aussi un sport collectif qui implique des histoires entre hommes,
25:00 qu'elles soient belles ou non.
25:01 Alors pour faire un bilan rapide, ce classement par les stats,
25:03 j'avoue, il m'a apporté quelques surprises,
25:05 mais au final, en y regardant de plus près, je le trouve plutôt cohérent.
25:08 Ça a permis de montrer à quel point la cohésion et l'alchimie
25:11 étaient essentielles dans une team pour qu'elles tiennent sur la durée.
25:14 C'est cool.
25:15 Ça a permis aussi de voir comment un simple événement,
25:17 qu'il soit minime ou important,
25:18 peut changer énormément de choses dans la dynamique d'une team.
25:22 J'ai vraiment adoré bosser là-dessus.
25:23 Alors dans ce ranking, je dois l'avouer,
25:25 je m'attendais pas mal à retrouver le Magic de 2005,
25:27 les Pacers de 2014, pourquoi pas,
25:29 et surtout les Rockets de 1997, que j'attendais fort.
25:32 Mais au final, s'ils ne sont pas là, ça se comprend.
25:34 Toutes ces équipes ont connu des blessures,
25:36 ou alors elles ont sauvé leur miche en réalisant ensuite un bon parcours de playoff.
25:40 Ça n'empêche pas certaines de cette team d'être aux portes du top 6 tout de même,
25:43 mais aujourd'hui, les chiffres et mes critères ont préféré mettre d'autres teams en valeur.
25:47 Et je trouve ça cool, ça me fait plaisir d'avoir été surpris.
25:49 Quoi qu'il en soit, sachez tout de même qu'avant même de rentrer les données dans mon tableur,
25:53 je m'étais prédit avec moi-même que le Jazz 2011 finirait top 1,
25:57 et ça n'a pas loupé.
25:57 Comme quoi, malgré les surprises,
25:59 et même si évidemment on pourra toujours les améliorer,
26:01 je me dis qu'au final, mes critères n'étaient peut-être pas si mal choisis que ça.
26:05 Voilà pour ce qui est des pires effondrements all-time,
26:09 voilà pour ce qui est de ce nouvel overtime.
26:11 Est-ce que ça vous a plu ?
26:12 Est-ce que vous le validez ce classement ?
26:13 Est-ce que vous auriez choisi d'autres critères ?
26:15 Et pour vous, quel est le pire effondrement all-time justement ?
26:18 Pour aller plus loin, est-ce que vous pensez qu'une team de cette année peut rejoindre ce ranking ?
26:22 Dites-moi tout ça dans la section commentaires.
26:24 Elle est là pour ça, et ça va me régaler sacrément d'aller vous lire.
26:27 Et pour finir, vous connaissez les bails, on s'abonne à la chaîne,
26:29 on active la cloche pour recevoir les notifications,
26:31 on lâche un maximum de pouces bleus et on rédige ses meilleurs commentaires.
26:34 Big up en tout cas à tous ceux qui sont restés jusque là dans la vidéo,
26:36 c'est super important pour la mise en avant, le watch time et le référencement sur YouTube,
26:40 et merci à tous ceux qui continuent à soutenir sur Twitch et sur Tipeee.
26:44 Vous êtes le sang, pour Movember on a fait des dingueries,
26:46 grâce à vous je vais faire un gros chèque, je vous remercie profondément pour ça.
26:50 Alors si vous aussi vous voulez rejoindre cette équipe en or, toutes les infos sont dans la description.
26:54 A très vite.
26:56 -Mec.
26:57 -Qu'est-ce qu'il y a ?
26:59 -Bon, ça, c'est pas le bain.
27:03 [Générique de fin]