Michel Quidort, vice-président de la FNAUT (Fédération d’usagers des transports), était l’invité de BFMTV ce jeudi soir à quelques jours de la nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites.
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00:00 Il y a un droit de grève effectivement qui existe, mais aussi, il y a une liberté d'aller et venir qui est aussi inscrite dans la Constitution,
00:08 et un droit à la mobilité, qui sont également consacrés.
00:10 Donc je pense que nous, il faut travailler à concilier ces droits.
00:14 On n'en est pas là, mais je pense qu'on ne peut pas durer sur des mouvements respectables, compréhensibles.
00:23 L'opinion penche pour ces mouvements, on le reconnaît bien.
00:28 Mais il y a une certaine noblesse, une utilité du service public qui ne s'appelle pas service public pour rien.
00:34 Il y a un principe de continuité aussi du service public qui existe en droit français.
00:38 Donc je pense qu'il y a un certain nombre d'éléments objectifs qui militent pour des mouvements, certes, dont on ne conteste pas l'existence,
00:48 mais dont la durée ne doit certainement pas s'étaler sur des semaines ou sur un mois.
00:54 Parce qu'alors là, on va être dans une situation extrêmement préjudiciable.
01:00 J'entends qu'on menace aussi de bloquer des centres commerciaux.
01:03 On n'est plus dans le droit de grève, là. On est dans le blocage de la mobilité.
01:07 Et ça, je pense qu'il y a un dépassement qui certainement ne sera pas unanimement partagé par l'ensemble de la population,
01:15 si je puis me permettre d'hazarder un pronostic.
01:18 Donc on est dans une situation qui est effectivement très, très dure, qui va être très tendue.
01:24 Mais nous, nous militons encore une fois pour un transport de base qui permette au moins aux gens de rentrer chez eux
01:32 et puis d'aller effectuer des déplacements qu'ils ne peuvent pas reporter. J'ai entendu le ministre. C'est très bien.
01:38 Encore une fois, il y a des gens qui vont devoir prendre des vacances, qui vont perdre du salaire parce qu'ils ne pourront pas aller travailler.
01:45 Et c'est à ces gens-là aussi qu'il faut penser. Et j'invite à ce que tout le monde pense aussi à ces malheureux captifs qui vont, je pense, souffrir dans les jours qui viennent.