Klaxo, une startup qui aide les auto-écoles à se digitaliser

  • l’année dernière

Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.

Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Europe 1 - La France bouge
00:02 Elisabeth Assayag
00:04 Bien sûr qu'elle bouge cette France et nous on le voit chaque jour sur Europe 1 avec des entrepreneurs, des patronnes, des patrons, des parcours de vie.
00:11 Peut-être que vous aussi vous souhaitez monter votre entreprise, votre association, peut-être que vous avez une idée.
00:15 Et bien lancez-vous ! Aujourd'hui on apprend à conduire avec Benjamin Guignod, vous êtes le cofondateur d'Ornicar.
00:21 On découvre des pépites, des start-up. Nous sommes aussi avec Pascal Grand, le directeur de l'association Mobin, qui est une association
00:27 qui s'engage pour cette mobilité accessible pour tous, pour les publics notamment plus éloignés de tout ce qui est numérique, pour l'apprentissage de la conduite.
00:34 Et nous sommes avec
00:35 Evgen Berna, vous êtes le fondateur de Klaxo.
00:38 La France bouge,
00:41 la pépite du jour.
00:43 Chaque année nous remettons des trophées Europe 1 de l'avenir parce qu'ici on découvre des pépites.
00:47 Aujourd'hui c'est un projet qui a démarré, c'était en 2020 c'est ça ?
00:51 - Exactement, en octobre 2020. - En pleine crise sanitaire, c'est osé.
00:54 - Exactement. - Vous vous êtes lancé, Evgen, vous avez 31 ans, vous avez fait
00:58 KEDJ, l'école de commerce KEDJ à Marseille, c'est ça ? - Exactement.
01:01 - Ensuite vous avez travaillé dans le conseil notamment, dans le conseil pour les auto-écoles.
01:05 Et c'est là où vous avez remarqué en travaillant, en conseillant les auto-écoles, qu'il y avait une faille, il y avait un vide.
01:10 - Exactement. Moi j'ai appris à connaître le secteur déjà par ma propre expérience personnelle.
01:14 Je suis avéronné, je suis né à Rhodes.
01:16 Donc j'ai passé mon permis en avéron, j'ai vu déjà qu'il y avait des écueils, qu'il y avait aussi des opportunités.
01:21 Et tout ça, ça a été confirmé à travers mes expériences de conseil, dans le secteur,
01:26 où là aussi, on a pu constater qu'il y avait un vrai enjeu à digitaliser ce beau secteur.
01:30 - Donc le numériser pour accélérer cette transformation numérique, et que ce soit beaucoup plus efficace
01:34 et pour l'auto-école, mais aussi pour celui qui va passer son permis. - Exactement.
01:38 - Alors vous allez nous raconter, c'est quoi Klaxo ? Vous aussi, vous avez une minute, on vous écoute.
01:42 - Et Klaxo, c'est le logiciel tout-en-un qui simplifie le quotidien des auto-écoles.
01:47 Aujourd'hui, le permis c'est le premier examen en France en volume,
01:50 et pourtant c'est un secteur qui n'est que partiellement digitalisé.
01:53 Donc aujourd'hui, les auto-écoles de proximité, elles doivent se réinventer.
01:56 Elles doivent se réinventer pour faire face à la concurrence des auto-écoles en ligne,
02:00 et également pour s'adapter aux nouveaux enjeux de la réforme actuelle du permis,
02:04 la réforme du permis pour tous.
02:06 Aujourd'hui, Klaxo répond à ces besoins, tout en permettant de gagner du temps,
02:10 et de gagner, de générer des économies au quotidien.
02:13 Concrètement, Klaxo offre des plannings en ligne à la Doctolib,
02:17 des livrets numériques bientôt obligatoires,
02:20 du paiement en ligne, des réservations d'examens sur la nouvelle plateforme de l'État
02:24 qui s'appelle Rendez-vous permis.
02:26 Klaxo dispose de relance automatique et beaucoup d'autres fonctionnalités très intuitives.
02:30 Donc aujourd'hui avec Klaxo, plus besoin de payer pour plusieurs outils.
02:34 L'auto-école centralise tout dans un même logiciel, connecté et mobile.
02:38 Et comme vous l'évoquiez, très prochainement,
02:40 Klaxo mettra à disposition une marketplace pour mettre en relation les élèves et les auto-écoles.
02:45 Merci pour votre pitch, Evgen Berna, fondateur de Klaxo.
02:49 Donc si je comprends bien, vos clients, ce sont les auto-écoles ?
02:51 Ce sont les auto-écoles, tout à fait.
02:52 Elles payent un abonnement mensuel ?
02:54 Exactement, comme un forfait téléphonique, c'est un abonnement mensuel pour elles.
02:59 De combien ?
03:00 À partir de 39,90 €.
03:02 Ça va, c'est correct pour une auto-école.
03:04 Quel regard portez-vous sur Klaxo, Benjamin Guignaud, fondateur d'Hornicar ?
03:09 En vrai, l'idée initiale d'Hornicar, c'est celle de Klaxo.
03:13 Donc nous, il y a 10 ans, on voulait créer un logiciel à destination des auto-écoles.
03:16 C'est un beau complément.
03:17 Et puis, on s'est confrontés aux responsables syndicaux des auto-écoles,
03:21 qui nous ont expliqué que Internet et l'auto-école n'avaient rien à voir.
03:24 Et on s'est dit, en fait, on passera plus de temps à convaincre les acteurs traditionnels des bienfaits du digital,
03:29 qu'à nous-mêmes devenir une auto-école.
03:31 Donc je pense énormément de bien de Klaxo.
03:34 Je lui souhaite bon courage pour convaincre toutes ces auto-écoles,
03:37 pour certaines et pour une bonne partie réfractaires à l'innovation.
03:41 Et voilà, donc moi, je trouve que c'est super.
03:45 Plus il y a de concurrents, plus ça me pousse moi à proposer un service moins cher,
03:48 meilleur que mes chères auto-écoles traditionnelles concurrentes.
03:52 Mais voilà, je pense qu'il y a...
03:54 Mais bonne chance, vous le dites quand même.
03:55 Voilà, bonne chance.
03:55 Là, pour l'instant, vous êtes en pleine levée de fonds,
03:57 Evgen, et vous travaillez avec combien d'auto-écoles en France ?
04:00 Alors aujourd'hui, on a près d'une centaine d'auto-écoles partenaires, clients de Klaxo.
04:05 On a reçu un accueil très enthousiaste de la solution.
04:09 Comme le disait Benjamin, il y a un travail de pédagogie et d'acculturation au monde du digital.
04:15 Donc ça se fait pas à pas.
04:16 Mais aujourd'hui, on est aussi portés par un contexte réglementaire
04:20 qui vise, qui pousse la digitalisation des auto-écoles.
04:22 Donc c'est la réforme du permis pour tous,
04:24 qui intègre aujourd'hui une nouvelle plateforme de réservation des places d'examen.
04:28 Rendez-vous permis, c'est ce que Benjamin évoquait.
04:30 Oui, vous en parlez.
04:32 Alors justement, si vous êtes ici dans la France Bouche, c'est que vous avez des besoins.
04:34 Vous équipez donc une centaine d'auto-écoles,
04:36 et vous avez besoin de vous faire connaître.
04:38 On va demander l'avis de Nathalie Carré, qui est en charge de l'entrepreneuriat
04:40 à la Chambre de Commerce et d'Industrie.
04:42 Bonjour Nathalie.
04:43 Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
04:44 Pour vous, votre métier, c'est d'accompagner les entreprises qui sont en train de se développer.
04:47 Alors, quels conseils pourriez-vous donner à EFGEN ?
04:49 Déjà, un premier conseil, c'est pas très original, mais pourquoi vous ?
04:52 Il existe plus d'une dizaine de solutions sur le marché.
04:55 Pourquoi vous choisir vous ?
04:56 À quel type d'auto-école vous adressez-vous en particulier ?
04:58 Quelles différences proposez-vous ?
05:00 Sur votre site internet, faites donc le "Que choisir de logiciel d'auto-école ?"
05:03 L'idée n'étant pas de dénigrer les concurrents,
05:05 mais de montrer que chaque solution répond à des besoins différents,
05:08 et que la vôtre a une place à côté des autres.
05:10 Ensuite, il y a une charte du verdissement et de la transition numérique des auto-écoles,
05:14 qui a été signée en 2021.
05:15 Elle prévoit des aides financières pour passer au numérique
05:17 et pour baisser leur impact écologique.
05:19 Et si vous aidiez ces auto-écoles à obtenir ces aides,
05:21 ça serait une sorte de cheval de Troie pour rentrer dans les auto-écoles
05:24 en leur apportant un pack de solutions à construire avec des partenaires, bien sûr.
05:28 Puis, troisième idée, France NUM, qui rassemble les bonnes idées,
05:31 des conseils, des outils utiles, des contacts,
05:33 pour aider les entreprises dans leur digitalisation,
05:35 parce qu'effectivement, les auto-écoles sont comme toutes les TPE,
05:37 faiblement digitalisées.
05:38 Alors peut-être que vous pouvez vous y faire référencer,
05:41 voire créer une formation sur le sujet de la numérisation des auto-écoles
05:44 avec France NUM.
05:45 Pas mal, ça !
05:46 Super intéressant !
05:47 Mais ce n'est pas terminé, parce que dans vos projets,
05:49 il y a aussi la volonté de continuer d'apporter des solutions
05:51 pour les auto-écoles.
05:53 Ce n'est pas juste le logiciel.
05:54 Nathalie, là-dessus, là aussi, vous avez une idée.
05:56 Je crois que vous venez d'inscrire votre fils à une auto-école, en plus, ça tombe bien.
05:59 Ah bah oui ! Alors là, j'ai retrouvé
06:01 « formulaire papier, chèque, photocopie »
06:03 Super !
06:04 Non mais j'ai halluciné, en fait !
06:05 Bon, alors, effectivement, il y a déjà des solutions sur le marché,
06:08 mais de ce que j'ai vu, elles sont principalement tournées
06:10 vers les gestionnaires d'auto-écoles,
06:12 et rien ou presque pour les apprenants,
06:14 ou pour les parents.
06:15 Il y a quand même une grande différence entre apprendre à conduire
06:17 à 30 ans, 15 ans, ou même à 18.
06:19 Alors, dans tous les cas, on a envie de voir notre progression,
06:21 comme on l'a sur un jeu vidéo.
06:23 Il y a bien le livret d'apprentissage,
06:24 mais une version numérique permettra à l'enseignant
06:26 de simplement cocher des cases, déplacer des curseurs,
06:28 afficher ou paragraphique.
06:29 Bref, un débrief rapide et simple pour l'enseignant,
06:32 mais essentiel pour les apprenants.
06:34 Et pour les apprenants mineurs, il est intéressant que votre appli
06:36 est une interface pour les parents,
06:37 pour qu'ils puissent suivre les progrès de leur enfant,
06:39 qui n'est pas toujours capable de répéter clairement
06:41 ce que l'enseignant a dit, quand même.
06:43 Et alors, dans le cas d'une conduite accompagnée,
06:45 le parent pourrait noter les conduites qu'il a réalisées avec l'enfant,
06:48 et lui aussi indiquer simplement les progrès.
06:50 Par exemple, créneau, 3 étoiles sur 5,
06:52 démarrage en côte, 5 sur 5,
06:54 insertion dans les ronds points, clignotant OK,
06:56 pour le reste, on ne sait pas.
06:58 Ce qui permettrait au moniteur d'être plus efficace
07:00 au moment des bilans. Enfin, dernière idée,
07:02 face à la pénurie d'enseignants, il est possible
07:04 que les auto-écoles se tournent vers des enseignants de la conduite.
07:06 Je pompe l'expression de Hornicar.
07:09 Enseignants de la conduite indépendants,
07:11 dans ce cas, votre application doit pouvoir gérer le planning
07:13 de salariés, mais aussi celui d'indépendants.
07:16 Mais le plus simple, c'est quand même de co-construire,
07:17 avec la centaine d'auto-écoles que vous avez déjà,
07:19 et leurs clients, une communauté, toujours un bon allié,
07:21 pour avancer et se faire connaître.
07:23 Vous, Benjamin Guignol, il n'y a pas de pénurie d'enseignants,
07:25 puisque vous avez une liste d'attente de 4000 personnes.
07:28 Nous, s'il y a une pénurie sur les auto-écoles traditionnelles,
07:30 c'est parce que les enseignants sont massivement aux portes
07:32 des auto-écoles plateformes, que ce soit Hornicar ou les autres.
07:34 Parce que c'est mieux payé.
07:35 Parce que c'est mieux payé.
07:36 Donc vous, pas de pénurie.
07:37 Nous, pas de pénurie.
07:38 Nathalie, EFGEN a commencé à créer sa plateforme
07:41 de mise en relation entre auto-écoles et apprenants,
07:44 mais vous avez arrêté, et vous, vous souhaiteriez reprendre.
07:47 C'est ça, en fait, ce qui s'est passé, EFGEN ?
07:49 En effet. Aujourd'hui, l'idée, c'est d'abord de mettre toute l'énergie
07:52 sur construire, bâtir une communauté d'auto-écoles,
07:55 partenaire de Claxo.
07:56 Ensuite, nous, dans la feuille de route 2024,
07:58 l'enjeu sera aussi de mettre en relation les candidats
08:01 avec les auto-écoles via une marketplace.
08:03 Pour qu'ils aient l'auto-école qui leur convienne le mieux.
08:05 Exactement.
08:06 Nathalie, vous avez un conseil là-dessus ?
08:08 Alors, il existe déjà une plateforme pour trouver son auto-école.
08:11 Elle absorbe les informations disponibles sur le web,
08:13 elle les organise, on saisit son adresse d'habitation, par exemple.
08:15 Hop, on a les auto-écoles autour, avec des informations.
08:17 Mais évidemment, si l'auto-école n'a pas de site Internet,
08:19 pas de page Google, ne demande pas l'avis de ses clients,
08:21 et bien, il n'y a rien.
08:22 Alors, peut-être que plutôt que de recréer une plateforme de ce type,
08:25 pourquoi pas collaborer avec celle qui existe déjà,
08:27 et vos clients, en plus de votre solution,
08:29 vous pourriez proposer à vos clients un pack valorisation numérique
08:32 qui comprendrait une page Google Business, par exemple,
08:34 un site Internet, etc.
08:35 Peut-être à sous-traiter à un partenaire contre-commission.
08:38 Plus son référencement dans la plateforme de mise en relation
08:41 entre auto-école et apprenant,
08:42 l'idée étant d'apporter un service complet
08:44 sans forcément tout faire vous-même.
08:46 Et petit à petit, gageons que Klaxo devienne en fait
08:49 le facilitateur numérique des auto-écoles,
08:51 qui fait gagner du temps et aide les enseignants
08:53 à se concentrer sur l'essentiel,
08:54 former des futurs conducteurs heureux, mais aussi responsables.
08:57 Merci Nathalie Carré.
08:58 Conducteurs heureux, c'est hyper important ça Benjamin.
09:00 Bien sûr.
09:01 C'est aussi le but.
09:02 Mais s'ils payent moins cher, ils sont déjà un peu moins malheureux
09:04 que s'ils payent trop cher.
09:05 Et en plus, si le prof paye plus cher, tout le monde est heureux.
09:08 Merci Nathalie Carré.
09:10 Si vous aussi, ça vous a plu, si vous êtes une pépite,
09:12 si vous avez envie de venir pitcher votre projet d'entreprise
09:14 ici sur Europe 1 à La France Bouge,
09:17 est-ce que vous pouvez nous rappeler l'adresse Nathalie ?
09:19 Il n'y en a qu'une, c'est e1-lafrancebouge@europe1.fr
09:23 Premier juré comme tous les jours, Solène Godin,
09:25 Charlotte Barrican et moi, on lit toutes les candidatures.
09:27 Et vous aurez peut-être la chance d'être en route pour les trophées
09:29 Europe 1 de l'avenir.
09:30 Benjamin Guignaud, question d'actualité,
09:31 l'accident de la route provoqué par Pierre Palmade,
09:33 est-ce que ça signifie que vous renforcez les formations
09:36 autour par exemple de l'usage des stupéfiants sur la route ?
09:38 Alors nous aujourd'hui, il faut savoir qu'on prépare les gens à un examen.
09:41 Donc il faut que l'examen change pour que la formation change.
09:44 Malheureusement, on ne peut pas faire d'excès de zèle
09:47 en formant nos élèves plus sur un sujet que sur un autre
09:50 parce qu'aujourd'hui, ce pourquoi les élèves viennent apprendre sur Hornicar,
09:53 c'est parce qu'on va les préparer à l'examen du code de la route ou de la conduite.
09:57 Donc la réponse est non, il n'y a pas plus de sensibilisation sur ces sujets-là
10:00 parce que ça serait contre-productif dans le cadre d'un examen
10:03 et du passage de l'examen à la fin de la formation.
10:05 Allez, vous restez avec moi tous les trois autour de la table de La France Bouge
10:07 avec cette question, vous faites quoi pour vos salariés ?
10:10 Europe 1, La France Bouge
10:12 Demain, au travail.
10:14 Benjamin Guignoud, vous êtes le cofondateur d'Hornicar, 250 salariés aujourd'hui, c'est ça ?
10:18 Un peu plus, oui.
10:19 Un peu plus, comment vont-ils ?
10:21 Ils vont bien, ils vont très bien.
10:23 Alors il faut savoir que Hornicar, c'est un acteur de la tech au sens large
10:27 et la tech, elle, connaît des aléas, notamment l'accès au financement,
10:31 un peu compliqués ces temps-ci.
10:33 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, chez Hornicar, les gens sont plutôt heureux
10:37 puisque la boîte est en croissance, tout va bien,
10:40 ce qui n'est pas toujours le cas de tous les acteurs de la tech.
10:42 Avec des conditions salariales, là aussi, au-dessus du marché, c'est ça ?
10:44 Ce n'est pas que sur les profs d'auto-école ?
10:46 Tout à fait. En fait, ce n'est pas difficile.
10:48 On vient d'une période, on va dire 2018-2021,
10:51 où l'accès au financement était relativement abondant et simple.
10:56 Il y a des fonds d'investissement étrangers, notamment,
10:59 qui financent massivement les entreprises.
11:01 Et donc, pour attirer les meilleurs talents, de toute façon,
11:03 il fallait payer plus cher que le marché.
11:05 Et par exemple, Hornicar, en 2021, nous, on a levé 100 millions d'euros
11:08 avec KKR, qui est le deuxième plus gros fonds mondial.
11:11 Et donc, pour ça, on a dû se battre avec nos armes.
11:14 Et nos armes étant l'argent qu'on avait levé,
11:16 on a payé et on paye encore les salariés au-dessus du marché.
11:20 Vous, quand on vous entend parler, Benjamin Gagnon,
11:22 vous avez vraiment cette âme d'entrepreneur.
11:24 Vous avez dit, même il y a quelques années,
11:26 "Moi, je ne m'interdis pas d'acheter Google, je vais aller toujours plus loin."
11:29 Ça perdure et vous l'insufflez à vos équipes, ça ?
11:31 Tout à fait. Pour moi, c'est hyper important.
11:33 C'est le rôle du leader, le rôle du CEO,
11:35 le rôle de celui qui incarne l'entreprise.
11:37 C'est d'être extrêmement ambitieux.
11:39 Aujourd'hui, si on fait appel à des investisseurs extérieurs,
11:42 levé des fonds, etc., c'est pour faire d'Hornicar
11:44 une boîte qui a un impact mondial.
11:47 Et évidemment, on m'a demandé mon ambition sur un événement,
11:50 un salon, il y a une phrase qui m'a restée, il y a six ans.
11:53 "C'est quoi l'ambition d'Hornicar ?"
11:54 J'ai dit, "L'ambition d'Hornicar, c'est de racheter Google."
11:56 Effectivement, c'est quelque chose qui était plutôt emblématique
11:58 sur le fait qu'à priori, on ne va pas y arriver.
12:00 Mais c'est en visant toujours très haut qu'on atteint des chiffres.
12:04 Vous l'avez dit dans votre pitch, je ne me refuse de rien.
12:06 Exactement.
12:07 C'est important pour vous.
12:08 Pour moi, c'est hyper clé.
12:09 Un bon entrepreneur, c'est quelqu'un qui est évidemment ambitieux,
12:11 mais c'est classique, et surtout très optimiste.
12:13 On traverse des aléas émotionnels forts
12:16 et il faut toujours voir le bon côté des choses
12:18 pour pouvoir insuffler aux équipes le fait que jusqu'ici, tout va bien
12:21 et rien ne nous interdit de viser super haut.
12:23 Et en visant super haut, et ça, c'est ce qui m'a frappé Benjamin Guégnon,
12:27 c'est que vous avez embauché récemment un nouveau CEO.
12:29 Et vous aimez dire qu'il est meilleur que vous.
12:32 Bien sûr.
12:33 En fait, il y a un an, on a recruté quelqu'un pour diriger toute l'activité assurance.
12:37 L'assurance, c'est un métier hyper complexe, etc.
12:40 Et donc, ça a nécessité de l'expertise.
12:42 On a recruté quelqu'un qui s'appelle Philippe.
12:43 Et après cinq mois de collaboration avec Philippe,
12:45 force est de constater que cette personne-là était beaucoup plus forte que moi,
12:49 avait toujours trois coups d'avance.
12:50 Et donc, moi, je me suis remis en question l'été dernier en me disant
12:53 "Mais en fait, CEO, je suis fondateur ou cofondateur,
12:56 ça, ça va durer éternellement avec mon associé Flavien.
12:58 Néanmoins, CEO, c'est juste un titre.
13:00 Et je suis aussi actionnaire.
13:01 Et la personne qui va créer le plus de valeur possible,
13:04 - Qui va faire grandir la boîte, - grandir la boîte,
13:06 c'était plus moi.
13:07 - Moi, je crois assez peu à l'entrepreneur... - C'est beau, ce non-ego démesuré.
13:11 C'est une des valeurs d'Ornicar, c'est qu'on met son ego à l'accueil
13:15 et après, on monte et on se dit "OK, quelle est la meilleure décision
13:18 pour l'intérêt de la boîte ?"
13:20 C'est l'intérêt de la boîte qui prime.
13:21 Et donc, j'ai laissé ma place de CEO à Philippe en janvier
13:25 parce que l'ensemble des actionnaires et moi-même,
13:28 j'ai joué en Philippe plus à même de gérer Ornicar pour les prochaines étapes.
13:31 Bel exemple d'entrepreneur autour de cette table de la France.
13:34 Vous restez avec moi, tous les trois,
13:36 Benjamin Gagnon, Pascal Grand,
13:37 Evgen Bernard, à suivre la saga du jour.
13:40 jour.
13:40 ♪ ♪ ♪

Recommandée