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A l'occasion de la sortie de son livre "Géante", la basketteuse française Isabelle Yacoubou évoque son combat en tant que sportive de haut-niveau, pour élever ses enfants et allaiter.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:18 Chez les hommes, on n'en parle pas parce qu'ils sont papa, mais leur femme s'occupe de tout.
00:23 Mais chez la femme, tout de suite, ça remet en cause son statut.
00:28 Est-ce qu'elle est capable de revenir au haut niveau ? Est-ce que physiquement c'est possible ?
00:32 Gérer des enfants, un foyer, une profession, est-ce que c'est possible ?
00:38 Donc pour moi, oui, c'était important de montrer que oui, c'est possible.
00:41 Évidemment avec des aménagements, mais que c'était possible.
00:44 En tant que femme noire, je n'ai pas beaucoup de représentations, de représentativité de la femme noire performante.
00:50 La seule qui me vient, c'est Serena Williams.
00:53 Un an plus tôt, elle a été enceinte aussi, j'ai suivi son parcours, le retour à la compétition.
01:00 Mais dans tout son parcours, j'ai retenu qu'elle regrettait de ne pas avoir allaité sa fille
01:07 parce que pour perdre du poids, pour revenir à la compète plus rapidement,
01:11 on lui avait expliqué qu'allaiter son enfant ne permettrait pas à son corps de faire les « efforts » qu'il fallait pour justement retrouver la forme.
01:22 Et ça, je ne voulais absolument pas le vivre.
01:24 Au début, moi je partais, le premier déplacement que je faisais, j'étais au fond du bus avec Elodie Godin et elle m'a vue dans des états, je pleurais.
01:44 J'étais inconsolable d'être sans ma fille, d'avoir ses montées de lait et de ne pas pouvoir la nourrir.
01:50 Et tout ça avec évidemment des charges d'hormones un poste partant qui nous prend.
02:14 On le voit bien aux États-Unis aujourd'hui, avec la volonté de révoquer le droit à l'avortement,
02:20 ce qui pour nous aujourd'hui est un acquis, mais des fois on peut s'y tromper.
02:26 Donc voilà, il ne faut jamais arrêter de se battre pour défendre ce qui est juste et en tout cas ce qu'on a envie pour soi.
02:33 [Musique]
02:47 [SILENCE]

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