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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, nous sommes avec Sarah Salman, avec Gilles-William Golnadel, Paul Melun, Georges Fenech et Yohann Ouzaï.
00:06Vous le savez, Benjamin Netanyahou a donné une interview exclusive sur l'antenne de CNews et sur Europe 1 répondant aux questions de Laurence Ferrari qui était présente en Israël.
00:15Elle a déclaré notamment que le conflit au Proche-Orient est une guerre de civilisation contre le barbarisme.
00:19Nous allons évidemment débriefer ensemble une partie de cette interview.
00:24Je vous propose d'écouter ce premier passage de Benjamin Netanyahou sur la guerre de civilisation.
00:30C'est une guerre de civilisation contre le barbarisme.
00:33Ce n'est pas seulement du terrorisme, c'est pire que cela.
00:39On est vraiment de retour au Moyen-Âge.
00:44C'est une sauvagerie qui nous rappelle les nazis et on les combat en votre nom.
00:51Nous avons atteint les capacités de combat du Hamas.
00:56Nous avons eu leur chef, ce chef qui a été à la tête de l'attaque la plus sanglante contre les Israéliens.
01:08Je veux que les Français m'écoutent et m'entendent.
01:12Nous ne combattons pas seulement pour nous, mais nous combattons pour vous aussi.
01:18Il y a eu le Bataclan en France et Toulouse et Nice.
01:23Ces gens-là vous tueraient tous s'ils le pouvaient.
01:27Nous combattons ces terroristes, ce sont des islamistes radicaux.
01:31Ils assassinent des chrétiens, des arabes, des juifs, ils assassinent tout le monde.
01:37C'est une guerre de civilisation contre la barbarie et nous sommes en tête de cette guerre et la France doit soutenir l'Israël.
01:44Nous avons eu des vraies réussites et nous approchons de la victoire.
01:50Vous aurez rectifié de vous-même contre la barbarie et non pas contre le barbarisme,
01:55qui est une faute de Français, le barbarisme et la barbarie.
01:58Alors je trouve que cette première intervention est très forte, très puissante.
02:03Et la question qu'on doit se poser, c'est est-ce qu'il a raison ?
02:07Est-ce que c'est la bonne analyse lorsqu'il dit à ces gens-là les islamismes radicaux vous tueraient tous ?
02:13Il cite le Bataclan, il cite Toulouse, il cite Nice.
02:16Je crois que oui, je pense qu'il a raison de dire que nous avons un ennemi commun qui est l'islamisme radical.
02:27Mais j'ajoute, c'est toujours été ma théorie, que ce n'est pas seulement parce que nous avons un ennemi commun.
02:34C'est que les Français, comme les Israéliens, comme l'ensemble du monde occidental,
02:41et si j'osais dire blancs, sont détestés et détestables pour ces gens-là.
02:47Donc nous sommes la proie de ces gens-là, donc je souscris bien entendu à cette analyse.
02:54Il y a une chose avec laquelle je suis d'accord et une autre chose avec laquelle je suis moins à l'aise.
02:58La chose avec laquelle je suis d'accord, c'est de dire qu'évidemment,
03:01l'islam politique partout dans le monde ne répand que la barbarie,
03:04que le Hamas est la figure de proue de cela, comme le Hezbollah, comme les Mollahs d'Iran, etc.
03:08Et il y a une deuxième chose avec laquelle je suis moins à l'aise,
03:11c'est quand on parle de barbarie, de façon générale, je pense qu'il faut être très prudent
03:14et qu'il faut désigner précisément qui sont les barbares en question,
03:18parce que, évidemment, les populations iraniennes, les populations en Liban,
03:22les populations à Gaza ne sont pas, elles, des barbares.
03:25Donc je trouve que la rhétorique...
03:27Il n'y a pas d'ambiguïté là, ça lui vient très bien, ça lui vient pas l'idée.
03:31Il n'y a pas d'ambiguïté. D'ailleurs, il parle d'islamisme radical, il n'y a pas d'ambiguïté.
03:35Il a cité le Hamas, le Hezbollah...
03:36Là, dans l'intervention, peut-être, mais il est vrai que, depuis quelques mois,
03:40il y a une rhétorique aussi qui consiste à dire que c'est les barbares ou nous,
03:43et cette rhétorique-là...
03:44Non, Paul, pardonnez-moi, Paul.
03:46Je ne sais pas à quoi tu fais référence.
03:48Non, par exemple, tout le monde, enfin, ici, sur le sol de France,
03:52fait la différence entre l'islamisme radical,
03:55et puis, dont les musulmans sont parfois les premières victimes,
04:00et, évidemment, les musulmans de France.
04:05Et moi, ce qui m'a surpris, pour te le dire, en écoutant Netanyahou,
04:08c'est précisément combien il était très clair sur ces sujets-là,
04:13combien il séparait précisément les choses.
04:16Et il a cité Nice, le Bataclan, Toulouse...
04:19Il l'avait déjà fait dès le 7 octobre, disons, voilà.
04:22Donc, il n'y avait pas d'ambiguïté.
04:24Il n'y a pas de confusion, en réalité.
04:26Pour moi, le terroriste du 7 octobre,
04:30c'est le même que celui qui est rentré au Bataclan, bien sûr.
04:33C'est le même.
04:34– Et quand Netanyahou dit « je protège aussi l'Occident »,
04:39c'est aussi ce que nous avait dit, nous étions partis en délégation,
04:43le maréchal Al-Sissi, qui avait lui-même dit, attention...
04:46– En Égypte.
04:47– Depuis l'Égypte.
04:48– En Égypte, vous avez dit, ils vont venir chez vous.
04:50Ça, c'était juste avant 2015.
04:52Je les surveille.
04:53Vous êtes allés en Libye.
04:54– Après le samedi de dimanche.
04:56– Oui, c'est ça.
04:56– Cette phrase qui avait été dite...
04:58– Il n'y a pas que Netanyahou qui dit ça.
05:00Il y a aussi des chefs d'État de pays musulmans,
05:03à commencer par le maréchal Al-Sissi, qui a défait Morsi,
05:06qui était le chef des frères musulmans,
05:08qui avait été élu démocratiquement, qu'il l'a défait.
05:12Donc, c'est cette idée qu'en fait, nous sommes tous dans la même confrontation
05:17avec ceux qui prônent l'ouma,
05:18c'est-à-dire l'islamisation totale du pays, de la planète.
05:22– Yoann Zahy.
05:24– Moi, j'ai toujours dit que cette guerre était aussi notre guerre, de toute façon.
05:28Et c'est précisément parce qu'il y a un ennemi commun
05:30que la position de la France, à travers la voix d'Emmanuel Macron,
05:33restera comme une tâche indélébile.
05:36Cette tâche, elle est indélébile.
05:38Parce qu'Emmanuel Macron qui...
05:39– On va en parler, puisque...
05:41Voilà, le deuxième passage que je vous proposais d'écouter,
05:46c'est le deuxième passage, c'est effectivement,
05:48les mots assez rudes qu'il a exprimés.
05:51– Rudes juste.
05:53– Contre Emmanuel Macron, écoutez-le au micro de Laurence Ferrari.
05:58– J'ai parlé avec le président Macron et j'ai été extrêmement déçu.
06:08Il nous a soutenus au début de la guerre,
06:10mais petit à petit, j'ai vu qu'il changeait de position
06:16et qu'il prenait des positions qui sont contre nos intérêts communs,
06:21les intérêts des sociétés libres.
06:24Il a mis un embargo sur Israël.
06:28L'Iran, elle, n'a pas fait un embargo sur le Hezbollah ou sur le Hamas.
06:36– Yoann ?
06:36– Oui, il a complètement raison.
06:38Moi, je viens de vous dire que le non-soutien à Israël,
06:42le fait de demander de ne plus leur livrer d'âme,
06:44restera comme une tâche indélébile.
06:46On ne peut pas dire, je veux lutter contre l'obscurantisme,
06:50je vais me battre pour les Lumières et ne pas soutenir Israël, la réalité.
06:54Et celle-ci, on ne peut pas avoir la position de la France
06:57et dire en même temps, condamner la montée de l'antisémitisme dans le pays,
07:02les propos de la France insoumise, etc.
07:04Emmanuel Macron a loupé son moment,
07:06il a loupé le rendez-vous avec l'Histoire
07:08et il a loupé la lutte contre l'islamisme.
07:11Ça devrait être la priorité numéro une du chef de l'État,
07:15lutter contre l'islamisme.
07:16Il avait l'occasion de le faire en soutenant Israël,
07:19il ne l'a pas fait, c'est une faute historique.
07:21– Et puis Benjamin Netanyahou dit qu'il était là au début,
07:23il n'est même pas venu à la marche contre l'antisémitisme,
07:25il est allé à d'autres, je veux dire, il ne soutient pas du tout Israël.
07:28Et la communauté juive se sent presque, à mon sens, plus soutenue
07:30quand on entend Benjamin Netanyahou que quand on entend Emmanuel Macron.
07:34– Oui, il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus.
07:36– Oui, mais on attend quand même…
07:38– Ça pourrait ne pas être le cas.
07:39– Merci, c'est-à-dire que là, il nous dit, la communauté juive en France,
07:44restez fort, restez debout, ne cédez pas.
07:46Emmanuel Macron, c'est le discours de la victime, on laisse tout passer.
07:49Ça, c'est de la soumission, au sens poil béquin du terme.
07:52– Mais pour les raisons que vous devinez.
07:54– Évidemment, c'est la peur de la montée de l'islamisme, on a compris.
07:57– Au-delà de ces raisons que nous devinons,
08:02il aurait fallu avertir Benjamin Netanyahou
08:06du caractère changeant de notre président de la République.
08:08– Versatile.
08:09– Et d'une certaine manière, Emmanuel Macron est cohérent dans sa incohérence.
08:14Pourquoi voulez-vous qu'il défende Israël plus qu'il défende la France ?
08:18Pourquoi voulez-vous qu'il ne rende pas hommage aux 58 parachististes français
08:23pour ménager le Hezbollah ?
08:25D'une certaine manière, quand on rejoint le premier propos,
08:29quand Emmanuel Macron abandonne Israël, il abandonne la France.
08:33Et ça a été un président abandonnant.
08:36– Il y a d'ailleurs des théories qui circulent dans la presse,
08:40et on va être prudent, et c'est pour ça qu'on ne les rapportera pas ce soir,
08:43sur les explications de la position d'Emmanuel Macron.
08:47– Allez-y doucement.
08:48– Dans celle de Georges Malbaul, non.
08:50– Allez-y doucement.
08:51– Lisez la presse…
08:53– Ça commence à monter.
08:54– Voilà, la presse écrite…
08:56– Il faut être prudent.
08:57– Et c'est pourquoi…
08:58– Je suis obligé de vous modérer, monsieur.
08:59– Et c'est pourquoi je renvoie aux articles qui sont écrits ici ou là,
09:04tant que ces informations ne sont pas vérifiées par la rédaction de ces news.
09:08– Cela ne nous regarde pas.
09:09– Non, mais on n'en fait pas état.
09:10– La ligne qui est celle de la France et du président de la République
09:12ces dernières semaines, notamment sur le cessez-le-feu, etc.
09:15Peut-être que c'est à ça que fait allusion Benyamin Netanyahou,
09:17n'est pas une position isolée.
09:18Je pense par exemple à Madame Mélanie,
09:20qui elle aussi a eu des mots assez rudes envers Benyamin Netanyahou.
09:23Je pense à plusieurs dirigeants de la communauté internationale.
09:25Quand vous regardez ce que disent un certain nombre de chefs d'État
09:28de démocratie libérale en Europe de l'Ouest,
09:30ils sont à peu près tous alignés sur ce que dit Emmanuel Macron sur le cessez-le-feu.
09:33– Madame Mélanie n'a pas eu 58 parachutistes de toute la Béron-France.
09:37– Oui, Madame Mélanie a eu des explications assez rudes
09:39avec Benyamin Netanyahou, notamment suite à la finule.
09:41– On ne peut pas dire que Madame Mélanie n'aime pas soutenir Israël.
09:47– Dernier passage, l'antisémitisme qui existe depuis la nuit des temps.
09:54Écoutez Benyamin Netanyahou.
09:57– C'est la haine la plus ancienne qui soit, des millénaires.
10:03Et l'antisémitisme change de forme.
10:08On nous accusait avant d'empoisonner les puits, nous les Juifs.
10:13On nous accusait de massacrer les enfants des catholiques.
10:19Et aujourd'hui, on accuse l'État israélien
10:25des mêmes choses absurdes qu'on nous accusait auparavant.
10:28Et je veux dire à mes amis Juifs ici en Israël et dans le monde entier,
10:34je dis, levez-vous, levez-vous, n'ayez pas peur, levez-vous, soyez fiers.
10:43– C'est très touchant, je vous dis franchement, c'est émouvant.
10:47Et je pense que tous les Juifs français entendent cela
10:53comme des paroles de réconfort que nous aurions aimées aussi
10:57de la part du président français.
10:59– C'était intéressant d'écouter Benyamin Netanyahou ici en longueur,
11:02s'il y a beaucoup de gens qui ne le connaissent pas
11:03qui ont peut-être été surpris par la qualité de l'interview
11:05parce qu'il est présenté effectivement souvent d'une certaine manière.
11:09Il y avait à dire, on peut contester sa politique avant le 7 octobre,
11:12bien évidemment, et ça fait partie du jeu politique.
11:18On peut ne pas adhérer et ne pas le fier à ses alliés.
11:22– Exactement, adhérer, on peut le considérer comme n'ayant pas fait
11:26ce qu'il fallait faire pour la paix au Proche-Orient.
11:31– Oui, enfin, c'est comme pour l'amour, il faut être deux.
11:34– Oui, on peut le contester, certains le contestent.
11:37Mais en revanche, c'est intéressant parce que je pense
11:39que beaucoup de gens qui l'ont écouté,
11:41il est assez loin de la caricature qui est proposée ici ou là.
11:46– Vous avez raison.
11:46– Et son discours était très intéressant, me semble-t-il.
11:49Et féliciter Laurence Ferreri pour cette interview.
11:53Qui a posé les questions, bien évidemment, alors qu'il faut les poser comme chacun.
12:00– Il me semble qu'on est la seule chaîne à rappeler
12:01les deux otages français tous les jours, au quotidien.
12:04Il me semble que les autres ne le font pas.
12:06– Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce sujet dramatique.
12:11Autre sujet dans l'actualité du jour,
12:16je peux quand même vous donner quelques petites réactions
12:18parce que Rima Hassan l'a honte.
12:20En France, on donne encore la parole au criminel de guerre Netanyahou.
12:24Thomas Sporte également, ces news européens doivent se rebaptiser TV Génocide.
12:28Ce sont des phrases très graves.
12:29– Par des élus.
12:31– Voilà, par des élus qui mettent en cause notre chaîne,
12:34qui la mettent en danger aussi.
12:36– Non mais TV Génocide quand même.
12:38– Qui est une cible pour les journalistes que nous sommes.
12:41C'est évidemment la France Insoumise qui s'exprime à travers…
12:45– TV Génocide, il n'y a pas de génocide.
12:48– Pas ce sujet.
12:50– Non mais soyons factuels, il n'y a pas de génocide commis par Israël.
12:53Ce sont les gens complices des barbares dont nous parlions à l'instant.
12:59– Ce sont des islamistes effectivement qui sont en soutien des terroristes.
13:03On peut dire factuellement que Rima Hassan est en soutien des terroristes.
13:07Elle est allée manifester en Jordanie lors de la mort de M. Haniye.
13:11On peut affirmer qu'elle est allée à cette manifestation en soutien des terroristes.
13:14– Elle n'entre pas en soutien, elle entretient des relations avec eux.
13:18– Naturellement, ce sont des soutiens des terroristes, c'est factuel.
13:23– Elias Dimzalen, c'est aujourd'hui le procès du militant pro-palestinien.
13:27Elias Dimzalen s'est ouvert ce 23 octobre à Paris pour provocation publique à la haine
13:32après son appel à mener l'intifada en France,
13:34lancé d'une manifestation début septembre à indiquer jeudi le parquet de Paris.
13:39Ça va être intéressant parce qu'hier on a parlé de Nicolas Bedos.
13:43Et évidemment, c'est toujours difficile de comparer une condamnation à une autre.
13:49Il n'empêche que tout le monde le fait.
13:51– Mais quand même. – Tout le monde le fait.
13:54Hier, vous avez Nicolas Bedos qui a été condamné à six mois,
13:58et on pourra en reparler tout à l'heure, de bracelet électronique pour les raisons qu'on sait.
14:02Et là, vous avez quelqu'un qui demandait le soulèvement de la France,
14:06qui appelait à l'intifada, etc.
14:08Ça va être intéressant de voir la peine qu'il aura.
14:12Bien sûr que ces deux gènes n'ont sans doute rien à voir,
14:16mais tout le monde fera le rapprochement que je fais là, parce que c'est ainsi.
14:20– Le délibérer. – Pardonnez-moi.
14:24– Que Nicolas Bedos…
14:26– Écoutez Marie-Victoire Dieudonné qui était sur place.
14:30– Un double visage, un double langage.
14:32C'est en substance le propos des avocats des six associations
14:36qui se sont portées partie civile dans ce procès qui a débuté il y a maintenant six heures.
14:41Pour rappel, en septembre dernier, le militant avait appelé à mener l'intifada
14:46dans Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers.
14:49Les vidéos en question ont pu être visionnées en début d'audience,
14:53et puis tout au long de l'après-midi, plusieurs rappels à l'ordre
14:56ont néanmoins été nécessaires dans la salle comble de nombreuses personnes
15:00vêtues de keffiers ou de kippas brodés de pastèques,
15:04signe de la résistance palestinienne,
15:06sont venus apporter leur soutien aux militants.
15:08L'influenceur ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés.
15:12Premier axe de sa défense, selon lui, le terme intifada
15:16n'est pas à comprendre comme un soulèvement armé ou violent,
15:19mais il doit plutôt être entendu comme un appel à l'indignation
15:23par les manifestations publiques pacifiques et par le vote.
15:27Et puis deuxième axe, le militant qui se dit pacifiste a également expliqué
15:31être victime d'une image qui aurait été véhiculée par les médias
15:34et par l'extrême droite.
15:36Le réquisitoire n'a à ce stade pas encore eu lieu,
15:38mais le prévenu encoure jusqu'à un an d'emprisonnement.
15:41Je vous dis, ça va être éphoulement intéressant.
15:43Un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, ça c'est en théorie.
15:48La différence entre la véhémence, la violence de ces gens
15:50quand ils sont dans la rue et leur...
15:53La taquilla.
15:54Oui, c'est ça, j'allais chercher le mot.
15:55Et la taquilla dont ils font preuve, en fait, parce que face aux tribunaux,
15:58face à la justice, là, tout à coup, c'était pas de leur faute,
16:00ils ont rien fait, c'est le militant de la paix en fait, on n'a pas compris.
16:04Il n'assume pas ce qu'il a dit.
16:05Il n'assume pas devant le tribunal.
16:07Je vais me permettre de vous rappeler.
16:08Parce qu'il a quand même parlé de Jérusalem,
16:09les révolutionnaires qui vont prendre Jérusalem.
16:11On peut parler du rôle des associations aussi.
16:13Non mais, oui, alors, juste...
16:15L'avocat sans frontières était effectivement présent, et d'autres.
16:19Mais ce que je veux dire réellement, c'est que je me permets de rappeler
16:24que ces propos ont été prononcés devant des amis, justement,
16:28de M. Portes et de Mme Rima Hassan.
16:31Il y avait des représentants de la France insoumise.
16:33Et Mme Arsilia Soudé était allée le voir en garde à vue.
16:36Et c'est la question que j'allais poser.
16:37On parlait de la France insoumise, on vient de démontrer par A plus B
16:40que Rima Hassan était un soutien actif, fervent des terroristes islamistes.
16:45Arsilia Soudé était présente pour acclamer ce monsieur qui appelle
16:49à l'intifada dans les rues de Paris.
16:50Ça fait un an qu'on subit leurs propos antisémites, racistes,
16:56qui créent dans ce pays un climat absolument horrible des propos abjects.
17:00Quand est-ce qu'on va voir un député de la France insoumise dans un tribunal ?
17:03Ça fait un an.
17:04Il n'est pas le subjurant.
17:04Oui, mais à quel moment est-ce qu'ils vont rendre des comptes ?
17:08Mme Rima Hassan a son immunité par le monde.
17:10Non, mais ça fait un an qu'on les subit.
17:12À quel moment ils vont rendre des comptes ?
17:14Il y a des enquêtes du parquet.
17:15Non, mais c'est très long.
17:17Je ne suis pas le plus mal passé pour dire que la section presse du parquet de Paris
17:20ne se précipite pas.
17:21Oui, mais c'est très très long.
17:22Donc je ne me poscule pas.
17:23Et pourquoi ?
17:24Je me perds en conjecture.
17:27Gisèle Pellicot aujourd'hui a été à la barre.
17:31Elle a dit « je suis une femme totalement détruite ».
17:33Ce qu'elle dit est d'abord extrêmement émouvant.
17:36C'est une femme qui aujourd'hui traverse ce procès avec beaucoup de dignité.
17:43Et ce qu'elle a dit, je le répète, notamment lorsqu'elle parle de son mari,
17:48ce sont des phrases qu'on en écoutera dans la deuxième partie,
17:51mais qui peuvent nous émouvoir.
17:54Dominique dit-elle, quand elle s'adresse à lui,
17:56« nous avons eu 50 ans de vie commune, j'ai été une femme heureuse et comblée,
17:59nous avons eu 3 enfants, 7 petits-enfants.
18:01Tu as été pour moi un homme bienveillant, attentionné.
18:04Jamais je n'ai douté de ta confiance ».
18:07Donc, ce qu'elle dit sous les yeux de Stéphanie Rouquier,
18:13que nous allons écouter à l'instant, nous pourrons développer,
18:17parce que je sais que vous avez peut-être sur ce sujet,
18:21maître Goldadel, une interprétation à proposer
18:24qui peut-être est différente de ce que nous disons tous les soirs ici.
18:27Mais écoutons tout d'abord Stéphanie Rouquier.
18:30À mi-parcours dans ce procès, Gisèle Pellicot est retournée à la barre.
18:33Elle s'est exprimée librement pendant plus d'une heure,
18:36reconnaissante de pouvoir parler.
18:38« Depuis 8 semaines, j'ai été blessée », a-t-elle expliqué,
18:40« mais j'ai pris conscience que je n'avais pas à avoir honte,
18:43je n'ai rien à me reprocher, j'ai subi plus de 100 viols ».
18:47Ensuite, elle s'est adressée à Dominique Pellicot,
18:49son ex-mari, sans jamais le regarder.
18:51« Tu as été un homme bienveillant, nous avons vécu 50 ans ensemble,
18:55je n'ai jamais douté de toi ».
18:57Et elle a ajouté « aujourd'hui, dans cette salle d'audience,
19:00je n'ai toujours pas compris pourquoi ce monsieur
19:03qui a été l'homme parfait a pu en arriver là.
19:06Comment tu as pu me trahir à ce point ?
19:08Moi, je t'ai toujours tiré vers la lumière,
19:11toi, tu as choisi les bas-fonds de l'âme humaine ».
19:14Gisèle Pellicot a ensuite abordé son état actuel.
19:17Elle est totalement détruite.
19:18Aujourd'hui, elle essaie de se reconstruire.
19:21Elle a expliqué qu'elle est suivie par une psychiatre toutes les semaines,
19:24mais elle a avoué qu'elle ne s'est pas vue son âge
19:26si elle arrivera à se guérir un jour.
19:29Gisèle Pellicot a ensuite eu des mots pour toutes les victimes de viols.
19:33« Je ne veux plus que les victimes aient honte,
19:35c'est à eux d'avoir honte.
19:37J'espère que notre société changera ».
19:40On marque une pause et on revient dans quelques secondes.
19:49Gisèle Pellicot s'est donc exprimée à la barre aujourd'hui.
19:52« Je suis une femme totalement détruite.
19:54Je ne sais pas comment je vais me reconstruire,
19:56me relever de tout ça.
19:57Heureusement, je suis soutenue par un psychiatre
20:00et il me faudra encore beaucoup d'années, à bientôt 72 ans.
20:02Je ne sais pas si ma vie me suffira pour me relever.
20:05Je veux que mon exemple serve aux autres ».
20:08Dominique, nous avons eu 50 ans de vie commune,
20:11je vous ai lu tout à l'heure lorsqu'elle s'était adressée à son mari.
20:14D'ailleurs, il y a quelque chose, et je vous pose la question,
20:17Roger Arato, qui est le président du tribunal,
20:22a refusé que Dominique Pellicot réponde à sa femme.
20:30Ce qui rend d'ailleurs Maitre Zavaro,
20:33qui est l'avocate de Dominique Pellicot,
20:38elle est vendeboue ce soir, Mme Zavaro.
20:41– Madame Pellicot ? – Non, Maitre Zavaro, oui.
20:45– Ah bon, l'avocat est vendeboue ?
20:46– Oui, elle est vendeboue parce que Dominique Pellicot voulait répondre.
20:49Alors la question que je vous pose, parce que moi je ne suis pas évidemment dans les tribunaux,
20:52le président il fait ce qu'il veut,
20:53c'est-à-dire que si, parce qu'elle posait la question à Mme Pellicot,
20:56elle l'interroge, et le président dit non,
20:59Dominique Pellicot ne répondra pas.
21:00– Je suis désolé de contredire mon excellente consœur
21:03parce que je trouve qu'elle fait très bien son travail,
21:05vraiment l'avocate de Pellicot.
21:08Elle fait vraiment, et c'est difficile dans un procès aussi médiatisé,
21:12mais sur un plan strictement judiciaire,
21:15et je parle sous le contrôle…
21:16– Oui, des assises connues.
21:18– Le président est maître des débats,
21:20il avait décidé qu'aujourd'hui, ça serait le jour de M. Pellicot.
21:27– Mais ça fait deux fois qu'il a dit qu'il ne souhaite pas que M. Pellicot réponde.
21:29– Non mais il est maître des débats, et donc il pouvait…
21:32– Il fait ce qu'il veut.
21:33– Il fait ce qu'il veut, et il a décidé que M. Pellicot répondrait un autre jour.
21:38– Il s'est expliqué le président, je l'ai entendu.
21:41Le président a dit qu'effectivement il ne voulait pas que s'instaure un dialogue direct.
21:45– Mais c'est elle qui demandait, c'est quoi Mme Pellicot, elle s'est adressée à son nom.
21:48– Voilà, pour l'intérêt des débats, mais qui donnerait la parole confinée à M. Pellicot,
21:52qui pourra effectivement répondre à ce moment-là.
21:54– Combien de fois je lui ai dit,
21:57quelle chance j'ai de t'avoir à mes côtés, elle parle à son mari évidemment,
22:01quand j'ai rencontré mes problèmes de mémoire, il ne m'a pas lâché,
22:03il m'a accompagné trois fois chez le neurologue,
22:05puis m'a emmené passer mon scanner,
22:07ensuite il m'a accompagné chez le gynécologue,
22:09il ne m'a pas lâché, il m'a toujours accompagné.
22:11Je ne comprends pas comment tu as pu me trahir à ce point,
22:14comment tu as pu faire entrer ces individus dans ma chambre,
22:17cette trahison est incommensurable,
22:20je pensais finir mes jours avec ce monsieur,
22:22aujourd'hui ma vie a basculé dans le néant,
22:24j'ai toujours voulu le tirer vers le haut, vers la lumière,
22:26toi, tu as choisi les baffons de l'âme humaine.
22:29Écoutons précisément Maître Zavarro,
22:31et je rappelle que Maître Zavarro est l'avocate de Dominique Pellicot.
22:37– Monsieur Pellicot, il est dans l'état d'esprit de se dire,
22:40et on a été en accord tous les deux quand on s'est entendus
22:42après l'audition de Mme Pellicot,
22:44cette femme, elle est dans la mesure et la dignité,
22:47comme elle l'a été la première fois,
22:49à une place où elle aurait pu laisser libre cours à de la démesure,
22:53et à des mots, à des noms d'oiseaux, etc.
22:57Elle a suffisamment d'élégance, intellectuellement parlant,
23:00pour ne pas sombrer dans ce mauvais tableau,
23:03mais en lui disant quand même qu'elle savait qu'elle avait été trahie et humiliée,
23:07elle lui rappelait aussi qu'elle ne se rappellerait
23:09que des 50 ans de vie commune,
23:11au travers des bons événements, des bons moments,
23:15les vacances, les anniversaires, les Noëls et la fête en famille.
23:18Je veux dire, c'est une femme qui aurait pu largement, largement, largement
23:23avoir des mots très très durs, friser les insultes,
23:26être borderline même si on est dans une cour d'assises.
23:29Elle n'a pas choisi cette voie-là,
23:30mais pour autant son discours est resté très très ferme.
23:34– Je rappelle que c'est Roger Arrata
23:36qui est le président des débats, comme vous le disiez tout à l'heure.
23:40Maitre Zavarro une deuxième fois sur l'état d'esprit de Dominique Pellicot.
23:44– Il n'est pas tombé des nues.
23:45Il savait très bien que de toute façon la première fois,
23:47il savait déjà que ça serait très sévère.
23:49Il s'est dit que la deuxième, ça serait le coup de massue.
23:53Donc il n'y a pas de surprise pour M. Pellicot.
23:55De toute façon, qu'est-ce que vous vouliez que M. Pellicot
23:57attende d'autre de la part de cette femme ?
24:00On ne pouvait pas attendre autre chose que ce qui a été dit à la barre.
24:03Donc pas de surprise.
24:04– Ce qu'on ressent de sa parole, c'est qu'elle demande encore le pourquoi.
24:07Pourquoi il s'est passé tout ça ?
24:08Est-ce qu'elle l'aura ce pourquoi ?
24:10– J'aurais tant aimé qu'elle puisse la voir avant qu'on aille déjeuner.
24:14J'aurais tant aimé.
24:14Je l'avais conditionné pour ça.
24:16Je lui avais dit, c'est maintenant ou jamais, on va parler.
24:18– Il était prêt à le faire ?
24:18– Ah oui, bien sûr.
24:19Il était prêt.
24:20Je voulais prendre le micro pour le lui tendre en lui disant,
24:22voilà, on nous y sommes.
24:24C'est un moment d'audience qu'il faut que nous vivions
24:26parce qu'on ne peut pas partir de ce procès
24:29sans que vous soyez vous délivrés de votre secret,
24:31sans qu'elle, elle sache les raisons pour lesquelles on est arrivé là.
24:35Donc bien sûr que j'aurais tant aimé.
24:36Une prochaine fois.
24:38– J'étais pas présent dans la salle.
24:39Je suis étonné quand même de l'attitude de M. Arrata.
24:41– Non mais moi je me répondais en droit.
24:45– Oui, mais il eût été intéressant qu'il puisse répondre précisément
24:49après ce qu'elle disait.
24:50– Je suis très sensible à ce que dit l'advocate.
24:52– Elle semble sur cette position, qu'il aurait pu prendre la parole.
24:56Elle dit, je l'ai conditionné.
24:57– Oui mais je comprends son point de vue.
24:59Non mais le drame, c'est parce que, pardon de vous le dire,
25:03c'est une affaire totalement exceptionnelle, on peut quand même le dire.
25:07– Oui, vous pensez effectivement que tous les jours,
25:11vous avez des maris qui, justement, droguent leurs femmes pour faire ça.
25:17– Ah ben il y en a beaucoup plus que vous ne le pensez.
25:19C'est juste que ce n'est pas filmé.
25:20– Moi je pense que nous avons affaire.
25:24C'est difficile de faire.
25:26Plus ressemblant à l'affaire de Dr Jekyll et M. Hyde.
25:30La réalité, elle est là.
25:31– Non, ça n'a aucun rapport.
25:32– Vous pensez ce que vous voulez.
25:33Moi je pense que c'est complètement ça.
25:36– Mais sur l'élément intentionnel,
25:37vous êtes bien d'accord qu'a priori, les viols sont constitués, a priori.
25:41– C'est quoi les viols ?
25:42Le viol par le monsieur ?
25:45– Non, non, des 50 co-accusés.
25:47– Alors, en avocat, pardon, ça vous dira peut-être quelque chose.
25:51– Vaguement.
25:52– Ça vous dira peut-être quelque chose.
25:53En avocat…
25:53– Après que Sarah Salmane est avocat, vous devez avoir l'avocat pour soyez…
25:56– Non, non, laissez-le, son raisonnement, vraiment, m'intéresse beaucoup.
25:59– En avocat, il y en a 51, il y a 51 accusés.
26:03En avocat, je suis pour le principe d'individualisation des peines.
26:08– Oui, ça c'est un principe.
26:09– Non, non, donc…
26:10– Et des responsabilités.
26:11– Et des responsabilités.
26:12– 51 qui ont été identifiées.
26:14– Il y en a 30 dans la nature, il y en a 30 qui ne sont pas identifiées.
26:17– Je parle pour les…
26:18– Il n'y a pas de… oui.
26:19– Je parle pour les…
26:20– Ils ont violé cette femme.
26:21– Je parle pour les 51 qui sont…
26:25– C'est pour ça qu'ils sont là.
26:26– Oui, mais alors, c'est ça, le danger de la médiatisation.
26:30Je parle pour les 51 qui sont là.
26:32Peut-être, allez savoir, s'il n'y en a pas un,
26:35s'il n'y en a pas un qui a pensé, effectivement, que c'était un jeu entre eux.
26:38– Mais n'importe quoi, mais comment vous pouvez dire des inégalités pareilles ?
26:41Vous êtes avocat de la Défense pour dire ça ?
26:42– Vous savez quoi ?
26:43– Vous êtes avocat de la Défense, ce n'est pas possible pour dire un truc comme ça.
26:46– Je me mets là, effectivement…
26:48– Ah oui, parce que là…
26:50– Je me mets, effectivement, je me mets…
26:51– Faites attention, parce que dans la même semaine,
26:53Ardisson plus Golden Adair, ça va faire un tableau de chasse.
26:59– Non, attendez, je vous apprécie beaucoup,
27:01mais on va replacer les choses dans leur contexte.
27:03Vous allez sur Internet, dans un salon qui s'appelle « À son insu »,
27:07vous allez dans le domicile d'une femme qui dort,
27:10et on vous dit « Enlève tes vêtements, ne te parfume pas, ne sens pas la cigarette »,
27:13mais vous pensez que c'est un jeu ?
27:15– Je dis simplement…
27:16– Vous avez quel âge mental pour penser que c'est un jeu ?
27:18– Je suis en train simplement de vous dire, parce que je ne suis pas procureur,
27:24et parce que je suis avocat, et que je peux être avocat de la défense,
27:29que je refuse d'entendre que les jeux soient déjà faits,
27:33et que je souhaite que les 51 avocats qui vont plaider
27:37aient la chance d'être entendus, alors que vous avez déjà rendu votre décision.
27:41– Mais quand vous dites que certains ont cru que c'était un jeu…
27:44– Non mais, c'est intéressant.
27:45– Il ne me plaît pas de vous dire ce que je vais vous dire,
27:48il ne me plaît pas de vous dire ce que je vais vous dire,
27:50mais je vous renvoie à la lecture d'un journal
27:53que j'apprécie très médiocrement qui s'appelle « Le Monde »,
27:56un article de Pascal Robert-Diar, et qui parle de ça,
27:59et qui parle de certaines vidéos.
28:02– Ah bah si, « Le Monde » le dit.
28:04– Vous avez le droit de le lire, ça vous ouvrira l'esprit.
28:07– Mais écoutez, mon esprit est suffisamment ouvert, cher confrère.
28:09– Bah non mais…
28:10– Bah si, je vous le dis.
28:10– Je pense que là, vous, votre siège est fait, et qu'à mon avis…
28:13– Là, vous enchaînez l'époncif avec l'individualisation de la peine, le truc, le machin.
28:17Vous n'êtes pas avocat de la défense, donc un peu de hauteur.
28:20– Ce n'est pas un crime d'être avocat de la défense.
28:24– Non, mais là, vous ne l'êtes pas en l'espèce, en l'espèce, vous ne l'êtes pas.
28:27– Je ne suis pas avocat de la défense ?
28:28– Dans ce dossier.
28:29– Non, je n'ai pas le droit de me mettre à la place d'un avocat de la défense.
28:31– Bah vous le faites mal, vous le faites mal.
28:32– Alors comment vous le feriez, vous, qui êtes intelligente ?
28:35– Eh bien juridiquement, c'est-à-dire que je regarderais la constitution de l'infraction.
28:37En l'espèce, a priori, l'élément intentionnel…
28:40– Donc vous estimez sans doute que ces gens-là,
28:43vous estimez sans doute que les 51 ne doivent pas être défendus.
28:47– Si, pour la clémence du tribunal, pour la clémence du tribunal.
28:50– Non, mais non, pas uniquement pour la clémence, ça.
28:51– La Cour ne va pas faire un prix de groupe.
28:53– Non, mais vous avez compris l'idée, la commission du bon goût, le jeu,
28:58ça commence à faire beaucoup.
28:59– C'est quoi la commission du bon goût ?
29:00– C'était Villegère l'autre jour.
29:01– Il nous explique, l'autre jour c'était hier, la commission du bon goût, de la politesse.
29:06– Il aurait préféré que, plutôt que ça se traite devant un tribunal,
29:09qu'une commission du bon goût.
29:11– Non, non, une commission du bon goût, de la politesse.
29:13– Mais pourquoi vous caricaturez ma propre pensée ?
29:15– Parce que vous dites que c'est un jeu.
29:18– Je dis que c'est un jeu, mais vous n'avez rien compris.
29:20– Que ça pourrait éventuellement être un jeu, mais je n'ai rien compris.
29:23– Si ça se trouve, les 51…
29:24– Mais si ça se trouve, arrêtez un salon à son insu.
29:26– Si ça se trouve, mais vous savez, je souhaite…
29:28– Quelle mauvaise foi !
29:29– Je souhaite vraiment que vous ne soyez jamais, ni président d'un tribunal, ni juré.
29:32– Et vous, pas avocat de partie civile, parce que qu'est-ce que ça doit être ?
29:35– Il m'arrive, et il m'arrive d'être et avocat de partie civile, et avocat de la défense.
29:39Mais avant tout, je suis un homme à l'esprit ouvert.
29:43– C'est beaucoup de poncifs enchaînés en deux minutes.
29:46– Ce que je vous propose, c'est pas de rester…
29:48– C'était savoureux, votre débat.
29:50– Il provoque, il dit que c'est un jeu.
29:52On va sur un salon à son insu, il nous dit que c'est un jeu.
29:55– Je crois que vous avez un grand problème de compréhension des mots.
29:58– Et vous d'oralité.
30:00– William, soyez élégant.
30:02– Moi, je vous aime tous les deux, j'aime beaucoup Sarah Salman.
30:04– On me dit que je provoque, vous me permettrez de répondre qu'elle a un problème de compréhension des mots.
30:09– On va sur un salon à son insu, et il nous dit que c'est un jeu.
30:11– Vous êtes deux confrères, vous êtes deux excellents confrères.
30:13– Essayez, monsieur le Président, d'être impartial.
30:15– Mais on a parfois…
30:17– Sur ce terrain-là, effectivement, nous n'avons pas exactement…
30:22– Posez-vous des questions dans ce cas-là.
30:24Interrogez-vous, interrogez-vous.
30:26– Je voudrais vous dire quand même, ouvert,
30:28ça fait 20 fois que vous me dites, vous, en tant qu'homme, etc.
30:30Autour de cette table, il n'y en a peut-être pas beaucoup,
30:32qui ont tenu la condamnation pour moi-même à une femme pour avoir été harcelée.
30:38Moi, monsieur, pro, j'étais…
30:40– Mais attendez-moi.
30:42– Non, non, mais je vous dis simplement,
30:44moi, j'étais harcelé et j'ai obtenu la condamnation
30:46par la cour d'appel de Versailles.
30:48Et pourtant, je ne joue pas les victimes, d'accord ?
30:50– Oui, mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
30:52– Je suis en train de vous dire,
30:54vous êtes toujours en train de me faire passer pour un mal alpha.
30:56– Mais je ne veux pas.
30:58– Arrêtez, arrêtez.
31:00– Je dis simplement que j'ai l'habitude…
31:02– Là, vous vous victimisez, ça ne vous ressemble pas, ça me déçoit.
31:04– Pas du tout, je sais ce que c'est que le harcèlement.
31:06– Vous vous victimisez.
31:08– J'ai le William.
31:10– Personne ne vous comprend par vous-même, interrogez-vous.
31:12– Non, non, je vous assure qu'il y a deux ou trois personnes
31:14devant la télévision qui me comprennent.
31:16– Deux ou trois personnes sur un million.
31:18– Vous ne savez pas compter.
31:20– Arrêtez.
31:22J'ai le William, vous savez, l'amitié, la tendresse,
31:24l'estime que j'ai pour vous,
31:26donc n'entrons pas en conflit sur des sujets comme ça.
31:28Simplement, on ne peut pas être d'accord
31:30toujours sur l'analyse des situations.
31:32Je vous propose que nous parlions
31:34justement de Nicolas Bedos.
31:36Parce qu'on en a parlé hier.
31:38– On risque encore d'avoir des mots.
31:40– Mais non, là-dessus, hier, nous étions spectateurs.
31:42– Vous étiez là hier.
31:44– Comment ?
31:46– Gilles William était là hier.
31:48– Non, mais simplement, j'espère que je ne vais choquer personne.
31:50Bien évidemment.
31:52C'est toujours intéressant de voir
31:54à 50 ans de distance ce qu'on pouvait dire.
31:56Et je vous ai proposé,
31:58ça m'est revenu,
32:00d'ailleurs c'est un téléspectateur qui nous l'a dit,
32:02il y a un sketch qui s'appelle
32:04« La vague de Guy Bedos »
32:06où il danse tout le monde.
32:08Ça a été un immense succès
32:10dans les années 70.
32:12Un immense succès.
32:14C'est une chanson, on ne peut pas vous montrer des images
32:16parce qu'on n'a pas les droits.
32:18C'était un texte de Jean-Loup Dabadie.
32:20On peut écouter ce qui se disait à l'époque.
32:22Qui évidemment, et c'est ça nos discussions
32:24que nous avons sans arrêt,
32:26ce n'est plus audible.
32:28Ce matin, j'ai demandé à la jeune génération,
32:30quand je suis arrivé ce matin à CNews,
32:32j'ai demandé aux jeunes gens
32:34de faire simplement, d'aller dans la rue,
32:36d'ailleurs je le dis à Benjamin Naud,
32:38on peut réécouter les trois jeunes femmes qu'on a écoutées ce matin,
32:40interroger des moins de 30 ans
32:42ce qu'elles pensent sur la condamnation
32:44hier de Nicolas Bedos.
32:46Et vous connaissez mon point de vue,
32:48je vous ai dit que je pouvais trouver ça disproportionné.
32:50Mais la jeune génération...
32:52Elle a tort.
32:54Elle a peut-être tort.
32:56Mais peut-être, mais elle n'est pas sur cette ligne-là.
32:58Mais peut-être qu'elle a tort.
33:00Écoutez ce sketch
33:02historique qui avait été
33:04un succès considérable en France.
33:06Et tout le monde se marrait, tout le monde trouvait ça...
33:08En fait, c'est un type qui agresse une femme dans un slow,
33:10c'est ça ce sketch.
33:12Il agresse une femme dans un slow.
33:14Et tout le monde trouvait ça très bien à l'époque.
33:16Je trouve que c'est plutôt mieux, en fait,
33:18la société d'aujourd'hui de ce point de vue-là.
33:20De ce point de vue-là.
33:22Écoutez quelques notes
33:24du texte de Jean-Louis Dabadie.
33:26Je vais lui mordiller l'aube de l'oreille.
33:28Si elle me fout pas une boeuf,
33:30c'est que j'ai ma chance.
33:34Ouais, c'est pas dans la poche.
33:36Faut s'accrocher.
33:38Accroche-toi, Jeannot.
33:40Il m'a mordu l'oreille.
33:42Il m'a fait mal, ce con.
33:44Il est con, ce type.
33:46Et puis alors, qu'est-ce qu'il compote?
33:48C'est toute toilette, nauséabonde.
33:50Si y avait pas les copines qui me regardent,
33:52comment je te le planterais là?
33:54Je vais lui griffer le dos avec mon pouce.
33:56Il paraît qu'elles adorent ça, ces chiennes.
33:58Je l'ai lu dans une revue spécialisée.
34:00On va voir ce que ça donne.
34:02Je vais partir du bas du dos
34:04et remonter jusqu'à la nuque.
34:06Aïe!
34:08Mais il est givré, ce mec.
34:10Il vient de me labourer la peau du dos
34:12avec son ongle.
34:14Tu parles d'un plaisir?
34:16Moi qui ai un mal fouet cicatrisé,
34:18c'est bien ma veine.
34:20Il a fallu que je tombe sur un sadique.
34:22Je finis ce slow parce que je suis au bord de l'esclandre.
34:24Et voilà le travail.
34:26C'est pas si compliqué, les gonzesses.
34:28Il faut savoir s'imposer.
34:30C'est tout.
34:32Bon.
34:34Je vous ai fait un petit raccourci.
34:36Ça vous choque pas?
34:38D'après vous, il faudrait plus...
34:40Mais non, mais attendez.
34:42Il se fout de sa gueule.
34:44Bedos est ridiculisé.
34:46Le personnage de Bedos
34:48est ridiculisé devant des millions de personnes.
34:50C'est au troisième degré qu'il faut voir ça.
34:52Il est ridiculisé.
34:54Vous comprenez ça?
34:56Vous voulez l'interdire ce truc-là?
34:58Qu'est-ce que je vous dis?
35:00Il est ridicule.
35:02Le mot chienne, on pouvait peut-être s'en dispenser.
35:04Il faut tout aseptiser.
35:06Ça fait un peu gros lourd.
35:08C'est pas grave, mais c'est lourd.
35:10C'est pas grave, mais c'est lourd.
35:12Ça se veut lourd.
35:14On montre un mec lourd dingue.
35:16Vous comprenez ça?
35:18C'est pas particulièrement drôle.
35:20C'est comme le deuxième degré.
35:22Mais est-ce que vous trouvez ça drôle?
35:24C'est une question.
35:26À l'époque déjà,
35:28je m'étais pas fendu la gueule.
35:30C'est pas ce que je préfère.
35:32Chez Jean-Loup Dabadie, qui était un génie.
35:34Je suis pas outré, mais je trouve pas ça drôle.
35:36Écoutez, c'est très l'étroit témoignage.
35:38Évidemment, c'est pas un sondage.
35:40C'est trois jeunes femmes qui témoignent.
35:42C'est toujours intéressant d'écouter
35:44ce que disent les autres.
35:46C'est même pas le souci, j'ai envie de dire.
35:48Il se trouve qu'elles pensent ça
35:50et que la société pense ça.
35:52C'est ça qui m'intéresse comme journaliste.
35:54De savoir ce que les uns et les autres peuvent penser.
35:56Écoutez.
35:58Déjà, je trouve ça bien que pour une fois,
36:00ça soit puni par la loi.
36:02Sinon, moi, je trouve ça un peu léger.
36:04Mais bon, après, on va pas se plaindre
36:06que les autorités fassent quelque chose
36:08et bougent un peu le petit doigt.
36:10Ce sont des faits quand même.
36:12L'agression sexuelle, c'est jamais quelque chose
36:14qu'il aurait mérité quand même
36:16qu'on s'optionne beaucoup plus durement.
36:18C'est, on va dire, un exemple
36:20pour peut-être d'autres hommes
36:22qui auraient l'intention de faire ça.
36:24Peut-être que pour certaines femmes,
36:26et ça peut être un petit peu bizarre,
36:28ça peut être rien.
36:30Et pour d'autres,
36:32ça peut être tétanisant,
36:34être un trauma pendant des années.
36:36Le préjudice moral,
36:38il est peut-être beaucoup plus fort que ça.
36:40Je trouve que ces trois jeunes femmes
36:42ont raison.
36:44Ça me paraît plutôt vrai.
36:46D'autant que quand il y a eu toutes les polémiques
36:48sur balance ton port, etc.,
36:50nombreux ont été ceux, et j'en faisais partie,
36:52à dire balance ton port à la justice.
36:54Je crois que c'était Raphaël Antoine
36:56qui avait dit ça, il avait raison.
36:58Quand la justice condamne,
37:00trouvons ça normal et réjouissons-nous
37:02que ce soit dans les tribunaux
37:04et non sur les réseaux sociaux.
37:06Tu es en train de me dire, donc,
37:08que tu approuves, si j'ai bien compris
37:10que la peine de Nicolas Bedeau
37:12était insuffisante.
37:14Je suis d'accord sur le principe
37:16de dire qu'il faut qu'il soit condamné.
37:18C'est pas ce qu'elle a dit.
37:20La peine me paraît adaptée.
37:22La peine est disproportionnée
37:24dans l'autre sens.
37:26Disproportionnée, nous l'avons dit.
37:28La peine maximum en Kourou, c'est 5 ans.
37:30C'est disproportionné
37:32parce que c'est Nicolas Bedeau.
37:34Ils sont allés au-dessus du parquet.
37:36Ils sont allés au-dessus des réquisitions.
37:38Je peux donner mon avis.
37:40C'est parce que c'est Nicolas Bedeau.
37:42On se paye la tête de Nicolas Bedeau
37:44et il prend pour les autres.
37:46Quand on est une célébrité,
37:48une notoriété,
37:50il faut redoubler de vigilance
37:52dans son comportement.
37:54Quel est l'article du Code pénal
37:56qui dit que quand vous êtes une célébrité,
37:58vous prenez plus cher ?
38:00Moi, ça m'effraie.
38:02Pardonnez-moi, Sarah,
38:04mais vous n'avez pas raison.
38:06On ne doit pas accepter ça.
38:08Il y a des avantages à la notoriété.
38:10C'est ça.
38:12Elle a entièrement raison.
38:14Elle a entièrement raison.
38:16Je n'ai pas terminé ma phrase.
38:18Moi, je suis juriste.
38:20Il se trouve qu'effectivement,
38:22tu es soumis quand tu es un journaliste,
38:24quand tu es un député,
38:26quand tu es un chanteur,
38:28quand tu es ceci, quand tu es ça.
38:30Aujourd'hui, il faut savoir
38:32que le public est sensible
38:34d'exemplariser.
38:36Je veux juste terminer.
38:38Je ne parle pas de la justice.
38:40Je parle de celui qui est
38:42entre guillemets
38:44qui est une personnalité publique.
38:46Effectivement, il faut savoir
38:48et je suis cohérent de la dessus
38:50parce qu'on avait parlé des joueurs
38:52de l'équipe de France de rugby
38:54de la même manière.
38:56Tu as un certain comportement.
38:58Tu ne roules pas à 230 à l'heure
39:00sur une auto.
39:02Ceux qui ont la chance
39:04d'être des personnalités publiques,
39:06c'est une chance bien souvent.
39:08Ils sont condamnés plus sévèrement.
39:10Pourquoi ?
39:12Au nom d'un sportif,
39:14ils sont déjà poursuivis.
39:16Ils sont déjà poursuivis.
39:18Beaucoup plus souvent
39:20parce que leur carrière
39:22est anéantie.
39:24On va prendre des exemples concrets.
39:26Vous venez ici tous les soirs.
39:28Je viens ici tous les soirs.
39:30Si demain, vous êtes pris
39:32en train de dealer
39:34et de vendre de la coke
39:36et moi aussi, vous pensez qu'on est crédibles
39:38à venir faire du journalisme
39:40à la télévision française ?
39:42C'est pas la même chose.
39:44Non, ça n'a rien à voir.
39:46D'abord, on aura raison
39:48de vous virer, acte 1.
39:50Vous la présentez innocente.
39:52Vous virez l'entreprise.
39:54Bien sûr.
39:56Vous mettez en cause l'image de l'entreprise.
39:58Vous n'avez pas à être condamné
40:00plus que Monsieur Dumoulin.
40:02La réalité, elle est là.
40:04Il y a une exigence.
40:06Moi, c'est ça que je conteste.
40:08C'est parce qu'on est célèbre qu'on est condamné plus sévèrement.
40:10C'est au juge de faire la part des choses.
40:12Les juges, ce n'est pas Monsieur Tout-le-Monde.
40:14Ils ont un devoir d'impartialité.
40:16Monsieur Tout-le-Monde aurait été fondé
40:18à être condamné autant que Nicolas Dedo.
40:20Moi, ça me choque pas.
40:22La peine qu'il a, vous dites ça me choque pas.
40:24C'est énorme.
40:26Le monsieur avec l'imtifada, regardez ce qu'il va avoir.
40:28On verra si ça vous choque pas.
40:30Il n'en a pas beaucoup.
40:32On aura une surprise à la fin de l'émission.
40:34Beaucoup de gens souhaitent...
40:36Il est venu une fois sur ce plateau.
40:38Il viendra une deuxième fois.
40:40Ils souhaitent connaître Benjamin.
40:42Il est venu une fois.
40:44Il sera là tout à l'heure pour parler de Lebron James.
40:46C'est un fan de basket.
40:48Lebron James, c'est un basketteur.
40:50Le père et le fils ont joué ensemble.
40:52Je lui ai dit d'accord, Benjamin,
40:54on va en parler.
40:56Il voulait pas, parce qu'il était parasé.
40:58Mais il viendra.
41:00Parce que c'est lui.
41:02Ensemble, quand vous arrivez,
41:04vous vous adressez même pas à moi, vous vous adressez à lui.
41:06Je vous parle pas, vous.
41:08C'est lui le chef.
41:10Monsieur Kerbrat,
41:12est-ce que vous voulez écouter...
41:14Évidemment, toute la gauche le soutient.
41:16C'est ça qui est intéressant.
41:18Là aussi, il y a un devoir d'exemplarité.
41:20Il va être promu.
41:22Tu fabriques la loi, déjà.
41:24Et pour Adrien Cadenas,
41:26il y a eu un devoir d'exemplarité ?
41:28Il a été interpellé jeudi, dans le 18ème arrondissement,
41:30en flagrant délit, alors qu'il était en train d'acheter
41:32des produits stupéfiants à un dealer mineur
41:34en situation de récidive.
41:36C'est le chemsex, visiblement.
41:38C'est une addiction qui va...
41:40Au-delà, c'est une addiction aussi au sexe.
41:42Visiblement, quand on prend du chemsex,
41:44c'est...
41:46En tout cas, c'est pour avoir des relations sexuelles
41:48de très longue durée.
41:50Voilà, donc il y a une sorte de double addiction.
41:52Peut-être. Je ne suis pas médecin,
41:54mais je l'interprète comme ça.
41:56Écoutez Madame Rousseau,
41:58qui était ce matin
42:00chez Apolline de Malherbe.
42:04On peut avoir des députés
42:06qui prennent des décisions aussi graves
42:08que de voter les lois, alors qu'ils n'ont pas
42:10toutes leurs têtes, en quelque sorte.
42:12Il a absolument raison. C'est la raison pour laquelle
42:14il faut lutter contre la consommation de drogue partout.
42:16Mais il y en a partout de la consommation de drogue.
42:18Ici, dans cette rédaction, très probablement,
42:20il y en a à l'Assemblée, il y en a partout.
42:22Quand on est en addictologie, c'est précisément ça.
42:24C'est qu'on est dépendant.
42:26Et ça fait faire les plus grandes conneries.
42:28S'il a fait une connerie, il n'y a pas de doute là-dessus.
42:30Et il doit payer pour cela.
42:32Il n'y a pas de doute là-dessus.
42:34Et tant qu'il n'est pas totalement soigné, peut-il continuer
42:36à rester député ?
42:38Je pense qu'il faut vraiment qu'il s'engage dans un parcours de soins.
42:40Là, par contre, pour moi, ce sera vraiment
42:42la ligne rouge très importante
42:44dans ma position vis-à-vis de lui.
42:46Il ne doit pas être député que s'il rentre dans un parcours de soins.
42:48Véritablement.
42:50Écoutez également.
42:52A moins que vous vouliez réagir tout de suite.
42:54Je vais vous dire quelque chose.
42:56Tout ce qu'elle dit là,
42:58je n'ai rien à dire.
43:00Je peux parfaitement considérer
43:02qu'on est victime de la drogue.
43:04Mais la chose que je lui reproche le plus,
43:06et que je ne lui pardonnerai pas,
43:08il peut être condamné comme n'importe qui,
43:10pas plus que quelqu'un d'autre.
43:12C'est qu'il a, de manière, je l'ai dit hier,
43:14qu'il allait lutter en tant que député
43:16servèrement contre la drogue.
43:18Il a signé une pétition contre le produit en question.
43:20Monsieur est un tartuffe.
43:22Voilà ce que je lui reproche.
43:24C'est tout. Pas autre chose.
43:26C'est pas un délit ça.
43:28C'est pas un délit.
43:30Pardon de le juger moralement.
43:32Écoutez, Christian Astrozy me semble dire
43:34qu'il a trouvé les mots justes ce matin pour qualifier
43:36effectivement
43:38Monsieur Kermat.
43:40Je veux qu'on tape le consommateur.
43:42Plus de consommateurs,
43:44plus de trafic de drogue.
43:46Et ce député de LFI est bien
43:48un consommateur avec toutes les conséquences
43:50que ça peut avoir à la clé
43:52en termes de vie humaine.
43:54Je dis que nous ne devons pas avoir
43:56la main faible sur un sujet comme celui-là.
43:58Et lorsque je vois Madame Sandrine Rousseau
44:00qui vient ce matin
44:02au secours de ce député
44:04LFI pour en disant
44:06mais il faut changer notre regard
44:08sur les consommateurs.
44:10Ce sont des malades,
44:12il faut les traiter.
44:14Il faut leur enlever toute responsabilité publique
44:16parce que ce sont des dangers
44:18publics tout simplement.
44:20Et c'est vrai qu'un nouveau
44:22type d'homme politique
44:24est apparu sur la scène nationale.
44:26Vous qui avez été à l'Assemblée nationale,
44:28il n'y avait pas de Monsieur Kerbrat
44:30ni de Monsieur Boyer à l'Assemblée nationale.
44:32C'est la grande nouveauté de la France.
44:34Mais non, on ne mettait pas son pied
44:36sur la tête d'un ministre.
44:38On ne rembrandissait pas
44:40des drapeaux étrangers.
44:42Vraiment, tous mes collègues
44:44discutent, ils me disent tout
44:46mais on ne reconnaît pas.
44:48Pourquoi ?
44:50Parce que c'est très intéressant.
44:52Je pense que la politique,
44:54quoi qu'on en pense,
44:56c'est quand même un métier.
44:58Et donc quand vous faites venir des novices
45:00qui sont inscrits comme l'avait fait Macron
45:02sur internet pour devenir député,
45:04il faut s'attendre à tout.
45:06Je vois autre chose.
45:08Ceux qui ont de la qualité,
45:10ils n'ont plus envie de faire de la politique
45:12parce qu'il n'y a que des coûts à prendre.
45:14Matériellement, c'est plus intéressant.
45:16Dans le temps, il y a quelqu'un qui m'a dit
45:18et vous pourriez peut-être me le confirmer,
45:20il disait que l'indemnité de fonction
45:22ou l'indemnité parlementaire...
45:24L'IRFM, l'indemnité de représentation
45:26de frais de mandat, était en fait
45:28un complément de salaire.
45:30C'est-à-dire que ça allait direct dans votre poche.
45:32Exactement.
45:34Vous n'aviez pas à justifier
45:36l'utilisation que vous en faisiez.
45:38Donc vous gagnez deux fois plus.
45:40Et plus le double mandat,
45:42plus la haute autorité,
45:44ce qui fait que le niveau de vie d'un député,
45:46on attirait des gens qui avaient
45:48sans doute un peu plus de qualité.
45:50Et ceux qui aujourd'hui ont de la qualité...
45:52Il n'y a pas que ça.
45:54Il y avait encore d'autres avantages.
45:56Vous pensez qu'il y a 20 ans,
45:58il n'y avait pas de droit comme politique ?
46:00Je ne sais pas.
46:02Il n'y avait pas le KM-16.
46:04Non, mais ça peut être.
46:06Il y avait des drogues en politique.
46:08J'ai parlé des drapeaux bandits.
46:10Il ne faut pas exagérer.
46:12Ce n'est pas non plus la chose
46:14la plus répandue.
46:16En un an, trois parlementaires.
46:18Il y avait de l'alcool.
46:20En un an, trois parlementaires.
46:22Il y a 30 ans, ce n'était pas aussi répandu
46:24qu'aujourd'hui.
46:26L'alcool, oui.
46:28Il est 20h56.
46:30Monsieur Naud, est-ce qu'il est là ?
46:32Benjamin Naud.
46:34Il est en retard.
46:36Benjamin Naud va arriver.
46:38Il se fait rare sur notre plateau.
46:40Il était venu pour parler de Paris Saint-Germain.
46:42Je ne sais pas si vous vous souvenez.
46:44D'abord, c'est un garçon
46:46avec qui on travaille tous les jours.
46:48C'est un jeune homme remarquable
46:50qui assure
46:52la mise en scène, la mise en place.
46:54On va pouvoir l'applaudir.
46:56Benjamin Naud.
46:58Je cite tous les soirs Benjamin Naud.
47:00Et je cite tous les matins
47:02Marine Lanson.
47:04Si cette émission existe, c'est grâce à Benjamin.
47:06Avec qui nous travaillons
47:08tous les après-midi.
47:10Pas que. Il y a aussi Félix
47:12et les autres assistants.
47:14Bien évidemment.
47:16Que vous pilotez avec rigueur.
47:18J'espère.
47:20Vous m'avez parlé de
47:22les Brown James. La saison NBA a débuté en fanfare.
47:24Il y a quelque chose d'extraordinaire.
47:26C'est quoi ?
47:28Le meilleur marqueur de l'histoire de l'NBA
47:30et peut-être l'un des plus grands joueurs.
47:32Il y a débat avec Michael Jordan.
47:34Il a joué cette nuit le premier match de la saison
47:36avec son fils qui a rejoint l'NBA
47:38en fin d'année dernière. Ils ont joué ensemble pour la première fois.
47:40Vous les voyez à l'image.
47:42Je pense que vous devinez qui est le jeune et qui est le plus vieux.
47:44Les Brown James auront
47:4640 ans en décembre.
47:48Et les Brown James auront eu 20 ans
47:50il y a quelques jours.
47:52Ils ont disputé leur premier match.
47:54C'est assez bref pour l'histoire.
47:56Le niveau de Brown James est très en dessous
47:58de celui de son père.
48:00Aujourd'hui, même à 40 ans, il est meilleur que son père.
48:02Il fait toujours partie des
48:0410-20 meilleurs joueurs de la Ligue
48:06malgré les 39 ans.
48:08Il a été élu meilleur joueur des Jeux Olympiques
48:10en basket avec les Etats-Unis.
48:12Ça n'est jamais arrivé dans l'histoire de l'NBA.
48:14En NBA, ça n'est jamais arrivé.
48:16Il y a eu des exemples en baseball, en football américain.
48:18Il y a eu aussi une fois en football
48:20le fils de Good Johnson, l'Islandais.
48:22Le fils a remplacé le père
48:24en sélection islandaise sur le terrain.
48:26Il y a eu des exemples comme ça dans l'histoire.
48:28Mais en tout cas, en NBA, ça n'est jamais arrivé.
48:30Surtout que là, on parle peut-être d'un des meilleurs joueurs
48:32de l'histoire. Si vous voulez, on a une petite séquence.
48:34On les voit.
48:36Sauf que je ne suis pas là pour le lancer.
48:38J'espère que ça va bien le faire.
48:40C'est en A, Valéry.
48:42Valéry, c'est en A.
48:50Pas d'erreurs, c'est juste de jouer fort.
49:20On est vraiment aux Etats-Unis.
49:22Il y a surtout le poids de LeBron James.
49:24Oui, mais regardez, on en parle ce soir.
49:26Le monde entier va parler de cette image.
49:28Donc il y a quelque chose de l'ordre.
49:30En plus, il joue à Los Angeles.
49:32Pour Hollywood, c'est aussi...
49:34C'est ça qui est assez rigolo.
49:36Ils ont gagné le match ?
49:38Oui, ils ont gagné à 103.
49:40Mais son fils n'a pas marqué.
49:42Il a tiré deux fois et il a raté.
49:44Il était peut-être ému par la présence du père.
49:46C'est possible.
49:48Votre fils n'est pas avocat, Maître Golnadel ?
49:50Il a les diplômes d'avocat,
49:52mais il n'a pas exercé le métier.
49:54Oui, c'est parfois difficile d'avoir.
49:56Il est dans un autre pays.
49:58Comment ?
50:00Il est dans un autre pays, de toute manière.
50:02En football, il y a eu Yuri Djorkaeff et Jean Djorkaeff.
50:04Il y a eu surtout les Maldini.
50:06Le petit-fils est arrivé en sélection italienne.
50:08Là, c'est incroyable.
50:10C'est Cesare Maldini qui était le père.
50:12Il y a le grand-père, dont je ne connais pas le nom.
50:14Il y a Paolo Maldini.
50:16Maintenant, le fils de Paolo Maldini.
50:18Exactement, dont je ne connais pas le nom.
50:20Il y a Thuram aussi.
50:22Oui, Thuram.
50:24Ils n'ont jamais joué ensemble, c'est quand même une différence.
50:26Il faut avoir une longévité et avoir eu des enfants plutôt tôt.
50:28À l'étranger, oui, bien sûr.
50:30Il y a Schmeichel, bien sûr.
50:32C'est bien, vous pouvez venir comme ça.
50:34Vous faites un petit plaisir. En plus, les Brands James, mon idole,
50:36je peux en parler.
50:38Il était à l'aise.
50:40C'est un grand fan. Vous êtes un bon basketteur.
50:42J'ai joué dix ans, mais à niveau moyen, quand même.
50:44Oui.
50:46Je n'ai pas le niveau d'une personne que vous connaissez très bien.
50:48C'est vrai.
50:50Il était international.
50:52Il jouait dans un club important, à Limoges.
50:54Avec les femmes.
50:56Avec les femmes.
50:58Une basketteuse de premier plan.
51:00Je n'y étais pas.
51:02Excusez-moi.
51:04Il était pendant bien plus de temps.
51:06Monsieur Pasquet,
51:08qui lui fait du sport.
51:10Regardez, il a failli déjà tomber en arrivant.
51:12Il fait du sport dans le couloir.
51:14Il était bon, Benjamin.
51:16Benjamin, il a quand même un physique.
51:18Oui.
51:20C'est vrai qu'il a un physique.
51:22Ça va ?
51:24Vous êtes de bonne humeur, vous, du coup, aujourd'hui.
51:26Je suis plutôt...
51:28De meilleure humeur qu'hier.
51:30L'actualité est toujours rude.
51:32Je vous dis ce qu'on a au programme.
51:34Et d'ailleurs, Pascal,
51:36ça va vous intéresser fortement, je pense,
51:38ce que je vais vous donner.
51:40Le premier sujet, ce sera le procès de M. Dimzalen,
51:42que vous suivez de près, je le sais,
51:44depuis ce fameux jour
51:46dans une manifestation parisienne
51:48où il a appelé à l'intifada, au soulèvement pour Israël
51:50entre Paris et Marseille.
51:52Cet homme était jugé aujourd'hui.
51:54Le jugement n'a pas été rendu,
51:56mais on a le réquisitoire du Parquet
51:58qui réclame 8 mois fermes
52:00et 2 000 euros d'amende.
52:02Il y a deux juristes sur ce plateau, trois même.
52:04Je ne sais pas si vous trouvez ça à la hauteur.
52:06En tout cas, on en discutera tout à l'heure,
52:08sur le plateau, avec mes invités.
52:10On va revenir, bien sûr, sur cette interview exceptionnelle
52:12donnée à Laurence Ferrari
52:14par Benhamin Netanyahou.
52:16Et on va retenir, évidemment,
52:18l'essentiel du commentaire en plateau.
52:20Et puis, le budget. Troisième jour de débat à l'Assemblée.
52:22La menace du 49.3, plus présente que jamais.
52:24Elle a quasiment été validée en Conseil des ministres.
52:26Merci beaucoup.
52:28Merci à Sarah Salman,
52:30que vous connaissez,
52:32que vous découvrez peut-être régulièrement
52:34maintenant sur notre antenne
52:36et qui... Vraiment, ça me fait plaisir
52:38que vous soyez là.
52:40Vous n'étiez pas là en début de saison.
52:42Donc, c'est bien d'avoir...
52:44Moi aussi, je suis très bien dans ce groupe
52:46et sur cette chaîne.
52:48Merci, évidemment, à tous.
52:50Et notamment à Gilles-Williams,
52:52qui est indispensable, disons-le, à notre...
52:54Si vous pouvez me confirmer ça, par contre...
52:56Christophe Droyot était à la réalisation.
52:58Philippe était à la vision.
53:00Greg Possidalo était au son.
53:02Merci à Benjamin Naud.
53:04Cette fois-ci, vous mettez un visage.
53:06Et quel visage ?
53:08Robin Piette et Félix Perola.
53:10Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
53:12Passez une excellente soirée.
53:14J'ai eu l'idée dans une seconde.
53:16Rendez-vous demain.