En pleine séance à l'Assemblée nationale ce mardi soir pour défendre sa proposition de loi sur l'inéligibilité des auteurs condamnés pour des violences, Aurore Bergé, la patronne des députés Renaissance a été vivement tancée par les oppositions.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 chahutée par ses collègues députés alors qu'elle tentait de présenter un projet de loi contre les violences faites aux femmes,
00:04 la députée Renaissance, Aurore Berger, a fini en larmes.
00:07 Les personnes condamnées pour avoir frappé leur femme, leur enfant, pour violences racistes ou antisémites,
00:13 sont-elles dignes d'être des élus de la République ?
00:17 Là voilà la question qu'Aurore Berger, présidente, vous le disiez, du groupe Renaissance à l'Assemblée,
00:21 voulait poser à ses pairs hier une proposition de loi pour frapper d'inégibilité
00:26 tout individu condamné pour violences aggravées.
00:30 Alors c'est déjà possible mais elle voudrait que ça devienne automatique.
00:34 Sur Twitter on le voit, ça passe.
00:35 À l'oral, face à des députés très très dissipés, c'est plus compliqué.
00:39 On l'accuse dans les travais d'opportunisme, de se mettre en scène.
00:43 Daniel Obono dénonce même une loi anti-katnins pour empêcher spécifiquement le retour de l'insoumis,
00:49 une grossière et dangereuse instrumentalisation, je cite,
00:53 de la lutte contre les violences faites aux femmes à des fins bassement politiciennes.
00:58 Réponse d'Aurore Berger.
01:00 Aucune femme dans cet hémicycle n'a accepté les procès en opportunisme politique sur la question des violences.
01:06 Aucune femme.
01:08 Je ne l'instrumentalise pas.
01:10 Parce que madame Obono, je sais de quoi tu parles.
01:16 Madame Obono, ça suffit, s'il vous plaît, vous arrêtez d'interpeller madame la rapporteure.
01:21 Je sais de quoi je parle, dit-elle, sans qu'on sache, elle fait référence à une histoire personnelle.
01:27 Elle-même, des proches ou simplement les nombreux témoignages de violences conjugales qu'on croise en ligne
01:33 et qu'elle a dû lire, comme tout le monde, aucune femme n'a envie d'en parler, en tout cas, dit-elle,
01:37 dans l'hémicycle, très émue.
01:39 On l'a vu au point de ne plus pouvoir parler.
01:41 Au bout de quelques instants, ses collègues renaissants vont devoir la soutenir en l'applaudissant.
01:46 (Applaudissements)
02:03 Émouvant, pensez-vous, Twitter c'est la jungle.
02:06 D'aucuns lui disent que c'est encore du cinéma, une minable manip de la tambouille politico-politicienne.
02:13 On l'a encore lu, quand d'autres rétorquent « Quoi qu'on puisse penser de cette présidente du groupe Renaissance,
02:18 la voir ainsi est forcément déchirant sous les invectives de ses collègues, un peu d'humanisme, bon sang. »
02:25 Ce n'est pas le rôle de bon samaritain qu'a choisi l'extrême droite
02:29 qui ajoute même une louche de sexisme à cette séquence.
02:32 C'est vrai que ça manquait, c'est passé assez inaperçu,
02:35 mais tendez bien l'oreille pendant qu'elle est très émue hors berger.
02:39 Voilà ce que dit un député RN.
02:41 « Je le dis ici avec le calme que j'espère pouvoir reprendre.
02:47 Tenez vos nerfs.
02:49 Qui a dit ça ?
02:51 Tenez vos nerfs.
02:53 Tenez vos nerfs.
02:55 Tenez vos nerfs.
02:57 Cher collègue, personne n'a à tenir ses nerfs ici, s'il vous plaît.
03:01 Je tiens mes nerfs, rassurez-vous. »
03:03 Tenez vos nerfs, le patriarcat condescendant dans toute sa splendeur.
03:07 Et à l'hémicycle, au final, ce projet de loi n'est pas passé.
03:11 Et de loin, LR avait dit s'abstenir et ils ont voté contre.
03:15 182 voix contre, 60 pour.