Emmanuel Macron rend mercredi un hommage national à Gisèle Halimi à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes et pourrait s'exprimer sur la constitutionnalisation de l'IVG, dont la légalisation fut l'un des combats de l'avocate féministe. Son fils aîné, Jean-Yves Halimi, prend la parole avant le chef de l'Etat à la cérémonie organisée au Palais de justice de Paris.
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00:00 Aujourd'hui, dans notre pays,
00:04 il n'y a plus de procès pour avoir avorté,
00:07 ni à Bobigny, ni ailleurs.
00:10 Il y a pourtant les mêmes chefs d'accusation,
00:13 les mêmes pleurs, la même honte
00:17 dans des tribunaux d'autres pays du monde,
00:20 revenus sur la marche des droits des femmes.
00:23 Parce que des idéologies réactionnaires
00:25 espèrent tenir leur revanche, sans doute,
00:28 sur les avocates, les activistes, les engagés
00:32 qui les ont jadis fait plier.
00:34 Parce que le droit des femmes est toujours une conquête fragile.
00:38 Gisèle Halimi, par ses mots, avait fait changer la loi.
00:44 Et je veux aujourd'hui que la force de ce message
00:48 nous aide à changer notre Constitution,
00:51 afin d'y graver la liberté des femmes
00:55 à recourir à l'interruption volontaire de grossesse,
00:59 pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver
01:03 ou défaire ce qui sera ainsi irréversible,
01:07 pour adresser aussi un message universel de solidarité
01:10 à toutes les femmes qui voient aujourd'hui
01:12 cette liberté bafouée.
01:15 Aussi, les avancées issues des débats parlementaires,
01:19 à l'initiative de l'Assemblée nationale,
01:24 puis éclairées par le Sénat, permettront, je le souhaite,
01:28 d'inscrire dans notre texte fondamental cette liberté
01:33 dans le cadre du projet de loi portant révision
01:35 de notre Constitution,
01:37 qui sera préparée dans les prochains mois.