Réunis dans un hangar SNCF de la gare de Lyon, l'intersyndicale du Sud-Est Parisien a dressé le bilan de la manifestation historique du 7 mars avant de voter la reconduction de la grève en assemblée générale.
Il est onze heures lorsque les cheminots et agents SNCF affluent dans ce vieil hangar de la gare de Lyon. Les responsables syndicaux saisissent le micro, sans vraiment dissimuler leur sourire.
« Hier, quelque soient les chiffres retenus, des organisations syndicales ou de la police, on a connu la plus grosse manifestation de l'histoire du mouvement ouvrier de ces quarante dernières années, tout simplement.», martèle Fabien Villedieu, porte-parole Sud-rail. « Sur les six manifestations, quatre ont dépassé le million de personnes, on est dans un rendez-vous typiquement avec l'histoire» insiste le représentant syndical.
La police a décompté 1,28 million de manifestants et la CGT 3,5 millions, contre respectivement 1,27 million et 2,5 millions le 31 janvier. L'intersyndicale avance "plus de 3 millions" de manifestants.
« Dans les aéroports, les ports et docks, les raffineries, les plateformes méthanières donc oui, la grève reconductible est ancrée » insiste Béranger Cernon, porte-parole CGT. « On sait que pour certains salariés, c'est très difficile mais toute forme de grève est bonne à prendre à partir du moment ou chacun joue le jeu», explique le cheminot.
Tandis que des grèves reconductibles touchent de nombreux secteurs clés de l'économie, l'intersyndicale souligne que "le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive".
L'exécutif compte sur l'adoption de la réforme par le Sénat d'ici dimanche et envisage "un vote le 16 mars" dans les deux chambres.
Ecartant le risque d'un essoufflement, l'intersyndicale, qui présente toujours un front uni, appelle à deux nouvelles journées d'actions: samedi 11 mars, puis le jour où Sénat et Assemblée tenteront de se mettre d'accord en commission mixte paritaire (CMP) sur le texte. Très vraisemblablement le 15 ou le 16.
Il est onze heures lorsque les cheminots et agents SNCF affluent dans ce vieil hangar de la gare de Lyon. Les responsables syndicaux saisissent le micro, sans vraiment dissimuler leur sourire.
« Hier, quelque soient les chiffres retenus, des organisations syndicales ou de la police, on a connu la plus grosse manifestation de l'histoire du mouvement ouvrier de ces quarante dernières années, tout simplement.», martèle Fabien Villedieu, porte-parole Sud-rail. « Sur les six manifestations, quatre ont dépassé le million de personnes, on est dans un rendez-vous typiquement avec l'histoire» insiste le représentant syndical.
La police a décompté 1,28 million de manifestants et la CGT 3,5 millions, contre respectivement 1,27 million et 2,5 millions le 31 janvier. L'intersyndicale avance "plus de 3 millions" de manifestants.
« Dans les aéroports, les ports et docks, les raffineries, les plateformes méthanières donc oui, la grève reconductible est ancrée » insiste Béranger Cernon, porte-parole CGT. « On sait que pour certains salariés, c'est très difficile mais toute forme de grève est bonne à prendre à partir du moment ou chacun joue le jeu», explique le cheminot.
Tandis que des grèves reconductibles touchent de nombreux secteurs clés de l'économie, l'intersyndicale souligne que "le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive".
L'exécutif compte sur l'adoption de la réforme par le Sénat d'ici dimanche et envisage "un vote le 16 mars" dans les deux chambres.
Ecartant le risque d'un essoufflement, l'intersyndicale, qui présente toujours un front uni, appelle à deux nouvelles journées d'actions: samedi 11 mars, puis le jour où Sénat et Assemblée tenteront de se mettre d'accord en commission mixte paritaire (CMP) sur le texte. Très vraisemblablement le 15 ou le 16.
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00:00 Hier, on a tout simplement, quels que soient les chiffres pris des organisations syndicales
00:21 ou de la police, la plus grosse manifestation de l'histoire du mouvement ouvrier de ces
00:27 40 dernières années, tout simplement, en toute modestie.
00:30 Ce qu'il faut voir c'est qu'aujourd'hui on est dans des chiffres de manifestants qui
00:34 sont historiques, on est quand même à la 6ème manifestation, sur les 6 manifestations
00:38 il y en a 4 qui ont passé le million de personnes, même si on prend les chiffres minimisés
00:42 de la police, donc vous imaginez qu'ils sont bien supérieurs à ça, donc on est dans
00:48 un rendez-vous typiquement avec l'histoire, et c'est vrai qu'il y a un décalage aujourd'hui
00:52 dans une certaine forme de traitement médiatique qui est fait, qui vise à minimiser finalement
00:56 le rapport de force, alors que finalement on côtoie l'histoire tout simplement, on
01:00 n'a jamais mis autant de monde, en France, le mouvement ouvrier n'a jamais mis autant
01:04 de monde dans la rue depuis qu'on compte justement le nombre de manifestants.
01:08 Donc on a justement le souffle, la force, la volonté de ces manifestations, on a l'opinion
01:13 publique avec nous, on a un gouvernement qui affaiblit, malgré les coups de butoir d'Emmanuel
01:17 Macron, malgré le fait qu'il fait tout le tour de la planète pour justement ne pas
01:20 trop se mouiller par rapport à cette question des retraites, on a finalement un gouvernement
01:24 qui affaiblit, qui n'a pas de majorité à l'Assemblée Nationale, qui est obligé
01:27 de faire des compromis plus ou moins bancals avec les Républicains, on a plus de secteurs
01:31 professionnels en grève reconductible, on a un monde de dingue dans les manifestations,
01:36 on a une intersyndicale qui reste unie, en fait on a tous les éléments de la victoire
01:40 entre les mains.
01:41 On a été au bout d'une stratégie, c'était la stratégie des 24 heures, maintenant on
01:44 tente la stratégie de la grève reconductible.
01:46 Et ben on la tente, on l'attend vraiment.
01:49 Voilà, aujourd'hui on est en grève reconductible et on appelle à reconduire la mobilisation
01:55 jusqu'à demain à l'Assemblée Générale, mais surtout jusqu'à la victoire.
01:59 Merci.
02:00 Il faut effectivement que les gens se posent la question partout où ils sont, dans les
02:05 boîtes, dans le public, dans le privé, il y a énormément d'ailleurs de gens dans
02:08 le privé qui étaient en grève hier, mais il faut aujourd'hui qu'ils se posent la
02:10 question et qu'ils se mettent en grève, voilà, et qu'ils partent en grève reconductible.
02:14 Je sais que c'est un effort, je sais que faire grève c'est perdre de l'argent, et perdre
02:17 de l'argent dans un moment où il y a un problème de pouvoir d'achat, et ben ça fait
02:20 plaisir à personne.
02:21 Sauf que finalement, cette grève là c'est un investissement pour demain.
02:24 Mieux vaut perdre un petit peu d'argent aujourd'hui que perdre beaucoup d'argent demain en décalant
02:28 notre retraite de deux ans.
02:30 20 à 30% des vols au départ de Roissy et d'Orly qui vont être supprimés.
02:34 On a les ports et docks qui ont bloqué quasiment tous les ports.
02:37 On a les plateformes métanières qui sont bloquées, les 4 sur 4.
02:42 Les raffineries, on est à 7 sur 8 ou même à 8 sur 8 qui sont bloquées.
02:46 Donc oui, la grève reconductible elle est ancrée.
02:49 Dans certaines entreprises on sait que par exemple, vous faites 2h le matin, ça va énormément
02:53 pénaliser le reste de la journée.
02:55 Il y a certaines entreprises, vous savez que en faisant une grève tel jour ou telle date,
03:00 ça va être beaucoup plus pénalisant que le reste.
03:02 Nous on l'avait fait notamment en 2018 avec une grève, certains l'appelaient Perlet,
03:07 d'autres non, etc.
03:08 En gros c'était deux jours de grève, puis trois jours où on retournait au boulot,
03:11 re-deux jours de grève, etc.
03:12 Et on s'était rendu compte que ça avait énormément désorganisé la production,
03:16 que ça avait énormément pesé aussi sur le chiffre financier de l'entreprise.
03:19 Donc oui, toute forme de grève de toute manière est bonne à prendre à partir du moment où
03:24 chacun et chacune s'y retrouve et surtout joue le jeu.
03:27 Vous avez plein de salariés, aujourd'hui des auto-entrepreneurs, des indépendants,
03:31 des petites boîtes, et bien eux c'est compliqué de partir en grève reconductible parce qu'ils
03:35 risquent la lourde, ils risquent la démission, ils risquent plein de choses.
03:38 Et bien eux ils ont besoin de ces temps forts.
03:40 Tous ceux qui ne peuvent pas faire la grève reconductible, tous ceux qui ont des problèmes
03:44 financiers pour pouvoir faire cette grève reconductible, et bien qu'ils soient là
03:47 à minima sur les temps forts, qu'ils soient présents avec nous dans la rue, parce que
03:50 bien évidemment il y a la grève reconductible, mais il y a aussi les démonstrations de force
03:53 telles que sont les manifestations, et donc on a vraiment besoin de tout le monde.
03:56 C'est aussi pour ça qu'on fait le samedi, c'est pas anodin, c'est pas juste pour faire
04:00 joli ou pour se dire "tiens ça fait deux trois jours qu'on n'aura rien fait", non,
04:03 c'est aussi justement pour permettre à tout le monde, à tous ceux qui ne peuvent pas faire
04:06 grève parce que c'est compliqué dans leur entreprise ou c'est compliqué financièrement,
04:09 de venir et de manifester dans la rue.
04:11 Qui est beau ? On les photo ?
04:13 Donc la grève est reconduite jusqu'à demain, 11h.
04:22 (applaudissements)
04:25 (applaudissements)