• il y a 5 ans
Guillaume Pepy le patron de la SNCF a voulu se montrer ferme au micro d’Europe 1 ce matin. En attendant le mouvement de grève du 5 décembre contre la réforme des retraites, auquel trois syndicats de l’entreprise ont déjà prévu de prendre part, il s’adresse surtout aux 200 salariés de l’entreprise ferroviaire, qui sont en grève dans un dépôt de maintenance des TGV à Châtillon, dans les Hauts de Seine depuis la semaine passée.

Une grève sauvage, qui n’a pas été préparée dans les règles et qui désorganise totalement le trafic des TGV dans la moitié Ouest de la France. Pour reprendre le travail, les grévistes demandent une prime de 3 000 euros et le paiement des jours de grève.

Personne ne comprendrait donc que la SNCF se plie à cette exigence. On le comprendrait d’autant moins que ce n’est pas une option légale. L’article 10 de la loi de 2007 sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports - qu’on a aussi appelé loi sur le service minimum - le pose très clairement : les jours de grève ne peuvent pas être payés.

Mais ce principe, pour les agents du service public, existait déjà bien avant cela dans la loi. Depuis 1961, et il a été précisé en 1982. C’est donc une redite, mais une redite qui était nécessaire.

A la SNCF, on a longtemps transigé avec cette loi. Selon l’entreprise, depuis l’arrivée de Louis Gallois à la SNCF, en 1996, après les grandes grèves de 1995, l’entreprise n’a jamais payé les jours de grève.

Parfois, elle a accepté d’étaler les retenues dans le temps. Mais c’est tout.

Effectivement. Aucun client, aucun Français, ne comprendrait qu’on enfreigne la loi. Surtout pour mettre fin à une grève qui elle-même ne respecte pas la loi et pour laquelle les salariés encourent des sanctions.

Ce serait un retour en arrière désastreux et la porte ouverte à tous les chantages alors que se profile un mouvement social de protestation contre la réforme des retraites qui promet d’être dur et suivi.

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