Retraites : Retailleau "heureux" après le vote du report de l'âge de départ à 64 ans
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Transcript
00:00 l'article 7.
00:01 Et adopté très largement.
00:02 On s'est battus parce que la gauche a multiplié les manœuvres dilatoires, des manœuvres
00:07 d'obstruction.
00:08 Vous avez commencé l'examen hier 19h.
00:11 Exactement, j'ai dénoncé ce soir par exemple des sous-amendements qu'on est parvenu à
00:15 écarter.
00:16 90 sous-amendements, il faut que les téléspectateurs le comprennent bien, c'était la remise à
00:21 un rapport.
00:22 Il commençait, premier sous-amendement, il faut rendre le rapport le 2 septembre, deuxième
00:27 sous-amendement le 3 septembre, le 4 septembre, ce sont des manœuvres qui ne sont pas dignes
00:31 du Parlement.
00:32 C'est un manque de respect, pas seulement pour le Parlement mais aussi vis-à-vis des
00:36 Français.
00:37 Moi je suis très heureux ce soir que très largement il y ait une majorité au Sénat
00:41 pour voter l'article 7 qui permettra de sauver le régime de retraite par répartition.
00:45 Il y a eu une forme de guérilla parlementaire depuis 24h autour de cet article 7, vous
00:50 le dites.
00:51 Ça a été règlement du Sénat, contre-dépôt d'amendement, explication de vote, sous-amendement,
00:56 passage par la Commission, on en est passé par beaucoup d'étapes, c'était des choses
00:59 assez inédites d'ailleurs dans l'histoire du Sénat, ce niveau de tension entre la droite
01:03 et la gauche.
01:04 C'est d'autant plus inédit que la gauche avait souhaité que l'article 7 ne soit pas
01:09 voté avant la mobilisation du 7 mars.
01:12 On était très patient pendant 5 jours, 5 nuits, on a écouté patiemment.
01:17 Et en réalité le contrat n'a pas été, si j'ose dire, honoré, puisqu'il fallait
01:22 non seulement aller le 7 mars pour voter le 7, mais décaler le plus possible.
01:28 Et on s'est aperçu qu'en réalité, il ne voulait rien voter du tout.
01:31 Donc le Sénat a adopté l'article 7, est-ce que vous le dites, vous offrez une bouffée
01:35 d'oxygène à Elisabeth Borne et à son gouvernement ce soir ?
01:39 Moi je m'en fiche.
01:40 Cette réforme, vous savez bien qu'elle est née ici, on la vote depuis 4 ans, tous les
01:44 ans ici.
01:45 Ma boussole c'est pas Madame Borne, ma boussole moi c'est les Français.
01:48 Je veux qu'on sache ce soir qu'en 2030, quand cette réforme va s'appliquer, la France
01:53 sera le seul pays d'Europe où on partira à 64 ans.
01:57 Où on aura sans doute le meilleur de tous les pays d'Europe, le meilleur régime de
02:01 retraite notamment et de prise en compte des carrières longues.
02:04 C'est ça la vérité.
02:05 Et qu'est-ce que vous dites à vos électeurs qui peut-être se disent que vous êtes la
02:08 béquille de la Macronie ce soir ?
02:09 Je me fiche.
02:10 Pour moi l'intérêt général c'est ce qui surplombe tout.
02:13 Je n'ai pas attendu Madame Borne ou Emmanuel Macron pour voter ce type de mesures puisque
02:18 ça fait 4 ans qu'on les vote.
02:19 Simplement expliquez-moi, et la gauche nous ne l'a pas expliqué, comment on fait pour
02:23 combler un déficit de plus de 150 milliards d'euros qui fera exploser le système de
02:28 retraite à très court terme.
02:30 150 milliards d'euros dans les 10 ans.
02:32 Expliquez-moi comment est-ce qu'on compense sa démographie ? C'est-à-dire on a toujours
02:35 plus de retraités et il faut payer les pensions et toujours moins de cotisants.
02:39 Alors comment on fait ?
02:40 J'ai encore une dernière question, c'est sur la suite du texte.
02:44 Maintenant il va y avoir une course jusqu'au dimanche soir à minuit pour finir l'examen
02:51 des 20 articles.
02:52 Écoute de la suite j'ai envie de vous poser comme question.
02:55 Qu'est-ce qui va se passer ensuite ? Il va y avoir comme ça une recherche de compromis
03:01 avec les députés également ?
03:02 Écoutez, après vous voulez dire, après le dimanche si je comprends bien.
03:07 Le 15, c'est-à-dire mercredi prochain, il y aura…
03:09 Une commission mixte paritaire.
03:10 Une commission mixte paritaire, ses députés, ses sénateurs qui cherchent un seul texte.
03:15 Il faudra trouver un compromis.
03:16 Je ne doute pas qu'on trouve un compromis.
03:17 Mais attendez, là vous anticipez un petit peu, on n'est pas encore à la CMP, on est
03:21 à l'étape, la deuxième étape.
03:23 Il y a eu le fiasco de l'Assemblée nationale et aujourd'hui le Sénat relève l'image
03:29 du Parlement.
03:30 Sauf si la gauche s'entête à faire de l'obstruction parce que ça, ça va abîmer.
03:34 Et j'en appelle mes collègues de gauche que je connais bien et qui en général sont
03:39 respectueux du débat parlementaire et démocratique, n'abîmons pas ce qui nous reste comme institution
03:44 parlementaire en France.
03:46 Parce que sinon c'est la porte ouverte à l'antiparlementarisme.
03:49 Et je pense que la démocratie, elle aussi, sera abîmée.
03:52 J'ai une toute dernière question si vous me le permettez.
03:54 Qu'est-ce que vous dites à l'intersyndical ? Ils ont mobilisé des centaines, peut-être
03:59 des millions de personnes dans les rues, six fois d'affilée.
04:02 Et ce soir peut-être qu'ils regardent Public Sénat, ils voient le vote de cette mesure
04:06 dont ils ne veulent pas, c'est-à-dire l'intersyndical, la totalité des syndicats en France.
04:10 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
04:11 Mais le droit de grève, c'est un droit qui est constitué de même en reconnu.
04:16 Ce que je voudrais leur dire, c'est qu'ils ont le droit de manifester bien sûr, mais
04:19 surtout, bravo, parce qu'ils ont manifesté dans l'ordre.
04:21 Et quand je vois les débats à l'Assemblée nationale, le désordre était à l'Assemblée
04:25 nationale.
04:26 L'ordre était dans la rue.
04:27 Eh bien merci.
04:28 Merci beaucoup.
04:29 [Musique]
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