Thomas Sotto se rappelle de son face-à-face compliqué avec Olivier Dussopt, pour la réforme des retraites.
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00:00 L'invité qui vous a le plus agacé ?
00:02 Récemment, mais ça ne veut pas dire qu'il m'agace tout le temps,
00:05 je me souviens vraiment au tout début de la réforme des retraites, vraiment au tout tout début,
00:11 on ne savait pas encore si elle est passée par un projet de loi de financement de la sécu, etc.
00:15 Et j'avais reçu Olivier Dussopt,
00:17 le ministre du Travail,
00:18 et qui malheureusement pour lui ne pouvait répondre véritablement à aucune question, rien.
00:25 Et dans ces cas-là, dix minutes, c'est une vie.
00:28 Il ne pouvait pas répondre parce qu'il ne savait pas ou parce qu'il ne voulait pas s'aventurer ?
00:31 Parce qu'il ne voulait pas s'aventurer, parce qu'il ne pouvait pas y aller.
00:34 Et derrière, moi, j'ai fait dire à son équipe,
00:37 "Mais dans ces cas-là, il ne faut pas qu'il vienne."
00:39 Après, il est venu une autre fois où il a dit des choses, heureusement.
00:41 Le plus récent, c'était celui-là, mais nous ne sommes pas fâchés pour autant.
00:45 Je sais qu'il y a quelque chose que vous n'aimez pas du tout, Thomas Soto,
00:47 c'est que lorsqu'il s'agit d'une émission enregistrée,
00:49 les invités vous demandent après de couper certaines de leurs réponses au montage.
00:54 Oui, parce que ce n'est pas le jeu.
00:56 D'ailleurs, c'est pour ça que je n'aime pas les émissions enregistrées, en vrai.
00:59 Moi, j'aime le direct.
01:00 Parce que le direct, il n'y a pas de filet,
01:02 parce qu'on n'est pas, ni l'intervieweur, ni l'interviewé,
01:05 n'est exactement dans la même zone d'inconfort.
01:09 Et c'est une zone d'inconfort qui est une zone positive, en fait,
01:12 parce qu'on n'est pas concentré pareil, on n'est pas...
01:15 Voilà, on ne renvoie pas la balle de la même manière.
01:17 Et moi, je pense que rien n'est mieux que le direct.
01:20 Le royaume du direct, c'est bien sûr la radio.
01:22 C'est à la radio que vous aviez réussi votre coup de maître,
01:24 interviewé votre idole, le champion de tennis suisse,
01:28 Roger Federer, au terme d'une sacrée opération séduction.
01:30 Rappelez-nous, combien de mois, sinon combien d'années,
01:32 ça vous a pris pour décrocher son interview ?
01:35 Je crois deux ans, à peu près.
01:36 Et deux ans, vous avez gesticulé dans tous les sens,
01:39 pour qu'il vous remarque, sur les réseaux sociaux, à l'antenne.
01:42 On peut parler d'une forme de harcèlement.
01:44 J'avais même demandé à l'époque à François Hollande,
01:46 chef de l'État, que j'avais interviewé,
01:47 en sortant de faire un petit message que j'avais balancé sur les réseaux sociaux.
01:50 Et ça avait prodigieusement agacé à l'époque l'agent de Roger,
01:54 qui est devenu un copain depuis,
01:55 et qui m'a dit "non, là, le président de la République,
01:57 vous poussez le bouchon un peu loin, Maurice".