Midi News du 13/03/2023

  • l’année dernière
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Ça s'accumule, ça sent mauvais, insalubrité, risque de rat sur Mulot il faut dire désormais.
00:00:10 Ça empêche les commerçants de bien travailler.
00:00:13 La grève des éboueurs, vous l'avez compris, on parle de cela, contre la réforme des retraites
00:00:16 pourrait bien devenir l'un des sujets, oui, emblématiques de la contestation.
00:00:21 Nous allons en parler et puis nous serons dans certains quartiers de la capitale, mais
00:00:24 pas seulement, parce que Paris, Rennes, Nantes, la grève est également d'actualité.
00:00:29 Le gouvernement, plus largement, a-t-il le choix ? Utiliser ou pas le 49-3 ? Un coup
00:00:34 de force, un aveu de faiblesse dénonce déjà toutes les oppositions, mais qu'en est-il
00:00:38 réellement ? Et pendant ce temps, l'inflation se poursuit, les compteurs s'affolent, les
00:00:42 prix deviennent complètement fous, mais qui en profite vraiment ? Tout le monde, sauf
00:00:47 les consommateurs.
00:00:48 Et puis nous vous parlerons de Jacky Le Mat, le connaissez-vous, le parrain des parrains
00:00:53 avec des images, des photos incroyables, vous allez le voir avec tout le showbiz, mais c'était
00:00:58 il y a quelques années.
00:00:59 Voilà pour le programme.
00:01:01 Mais tout d'abord, avec Alain Delon, le parrain des parrains et le samouraï.
00:01:06 Mais tout d'abord, c'est le journal.
00:01:08 Bonjour à vous, cher Simon.
00:01:10 Bonjour Sonia et bonjour à tous.
00:01:11 Les blocages se poursuivent en France contre la réforme des retraites.
00:01:14 Un blocage est actuellement en cours à la centrale nucléaire du Blayais, qui se situe
00:01:18 au nord de la Gironde.
00:01:19 Une centaine de manifestants, vous le voyez à l'antenne, ont monté un barrage filtrant
00:01:23 très tôt ce matin.
00:01:24 On va faire le point sur place avec nos envoyés spéciaux, Antoine Estève, Jérôme Ramedon.
00:01:28 Sur ce blocage filtrant à l'entrée de la centrale nucléaire du Blayais, l'objectif,
00:01:32 il est double pour les manifestants.
00:01:33 Tout d'abord, c'est de montrer l'unité des syndicats.
00:01:36 Il y a d'un côté Force ouvrière et la CGT, mais il y a aussi des syndicats qui n'ont
00:01:40 pas forcément l'habitude de manifester sur ce type de mouvement, comme la CFE-CGC.
00:01:44 Il y a aussi des professeurs, des personnels de santé qui sont venus prêter main forte
00:01:48 à cette centaine de personnes qui ont tenté le blocage de la centrale nucléaire.
00:01:52 Alors, il n'y a évidemment pas de conséquences sur la sûreté, la sécurité des installations,
00:01:56 car tous les personnels qui sont responsables de ces services sont autorisés à rentrer
00:02:00 dans la centrale.
00:02:01 Et le deuxième objectif pour les manifestants, c'est de peser sur la production d'électricité.
00:02:05 A chaque fois qu'il y a un gréviste dans les centrales nucléaires en France, il y
00:02:09 a un certain nombre de kilowattheures qui disparaissent dans la production d'électricité.
00:02:13 On sait avec ce mouvement ces jours-ci qu'il y a entre 12 et 15 mégawattheures d'électricité
00:02:19 perdue dans la production en France à cause de ces mouvements de grève.
00:02:22 Et surtout, on sait que d'ici la fin de la semaine, l'intersyndical a prévenu qu'il
00:02:25 y aura d'autres mouvements de grève, d'autres blocages dans les centrales françaises.
00:02:29 Après la réforme des retraites, les députés s'attaquent cet après-midi à un autre
00:02:34 texte explosif.
00:02:35 Il s'agit du projet de loi visant à accélérer justement la construction de nouveaux réacteurs
00:02:38 nucléaires.
00:02:39 Quatre jours d'examen sont annoncés au Palais Bourbon en première lecture autour des promesses
00:02:43 d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs à l'horizon 2035.
00:02:47 Direction Bélabre, à présent dans l'Indre, où un centre d'accueil pour migrants divise
00:02:53 sur place de rassemblement ont été organisés ce week-end.
00:02:55 L'un pour s'opposer au projet et l'autre au contraire, pour défendre ce projet.
00:03:00 On va écouter Ludivine Faccio, elle est présidente de l'association Union Bélabrèse.
00:03:04 Et elle est-elle opposée à ce projet ? On l'écoute.
00:03:07 La population n'a pas du tout été préparée à cela.
00:03:09 On n'a pas d'information, on n'a pas de transparence.
00:03:12 Ça fait des semaines qu'on demande à la mairie d'avoir accès aux documents qui
00:03:16 nous sont normalement autorisés avec des refus constants.
00:03:18 On estime tout simplement que le village n'est pas adapté à cette réception de projet.
00:03:24 On n'a pas d'infrastructure adaptée, pas de transport en commun, pas d'accès à l'emploi,
00:03:30 pas d'accès à la formation, pas de sécurité.
00:03:33 On demande réellement que ce projet soit revu parce que Bélabre n'est pas prêt aujourd'hui
00:03:39 ni en termes de population ni en termes d'infrastructure de recevoir un tel projet.
00:03:42 Et puis direction les États-Unis, dans ce journal où deux grands établissements
00:03:46 bancaires américains se sont effondrés en seulement quelques jours.
00:03:49 C'est le cas de la Silicon Valley Bank qui a dû fermer ses portes en fin de semaine dernière.
00:03:53 Des mesures d'urgence ont été mises en place pour protéger leur système bancaire.
00:03:57 Et Joe Biden doit d'ailleurs s'exprimer dans la journée.
00:03:59 Les précisions de notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.
00:04:04 Joe Biden va devoir assurer les entreprises comme les Américains.
00:04:07 Objectif étouffé au plus vite, le vent de panique suscité par la faillite spectaculaire
00:04:12 de la Silicon Valley Bank, la SVB, grosse banque californienne des startups de la tech.
00:04:17 D'autant que les dernières nouvelles ne sont pas bonnes.
00:04:19 De l'autre côté du pays, ici à New York, un autre établissement bancaire vient de chuter.
00:04:25 Signature Bank, banque des crypto-monnaies.
00:04:27 Les autorités américaines ont pris rapidement le contrôle de ces banques, mis sous tutelle.
00:04:32 La SVB est mise aux enchères pour être vendue le plus rapidement possible.
00:04:35 Et puis des mesures ont été annoncées, notamment la mise à disposition de fonds spéciaux
00:04:40 pour répondre aux retraits bancaires des clients de ces banques qui veulent leur argent.
00:04:45 Tout ça pour éviter que d'autres banques soient prises d'assaut.
00:04:48 Alors ça peut rassurer à court terme, mais même si le système bancaire n'est pas celui de 2008,
00:04:54 il est plus solide, plus résistant, il y a eu des réformes depuis,
00:04:57 et bien personne ne connaît les conséquences de la chute de SVB en 36 heures,
00:05:03 deuxième plus grande banqueroute bancaire de l'histoire des États-Unis.
00:05:09 Et puis retour en France pour terminer ce journal où le temps est très agité
00:05:12 aujourd'hui sur une très bonne partie du pays.
00:05:14 Météo France a d'ailleurs placé 21 départements en vigilance orange aux orages.
00:05:18 Vous les voyez, les départements concernés à l'antenne.
00:05:20 Météo France prévient qu'il reste des incertitudes sur la violence du phénomène
00:05:24 et sur les zones qui seront les plus touchées.
00:05:26 Voilà pour ce tour de l'actualité à midi sur CNews.
00:05:29 C'est l'heure de vos débats.
00:05:30 Midi News est avec vous, Sonia Mabrouk et vos invités.
00:05:33 Avec Eugénie Bastier que je salue, merci d'être là.
00:05:36 Bonjour à vous Eugénie, journaliste évidemment au Figaro, essayiste,
00:05:40 Maître Pierre Gentillet est également présent.
00:05:42 Bonjour à vous, Philippe Guibert nous accompagne.
00:05:44 Merci d'être là.
00:05:45 Arthur de Vatrigan est également présent que je salue aussi.
00:05:49 Je voulais montrer ce livre.
00:05:51 On en parlera tout à l'heure avec le journaliste d'investigation,
00:05:54 Frédéric Ploquin et la compagne de Jackie Lematte.
00:05:59 Vous l'avez connu ?
00:06:01 Ça c'est la question.
00:06:03 Il y a un moment où on peut croiser des gens sans forcément baigner
00:06:06 dans le même milieu, si je puis dire.
00:06:07 Je n'ai pas croisé.
00:06:09 Peut-être une époque aussi.
00:06:11 Ça me paraît envoyer un peu au romanesque du grand bastérisme des années 70.
00:06:16 Ça, c'est intéressant.
00:06:18 Alain Delon, il y avait une sorte de fascination pour les grands.
00:06:22 Mérine.
00:06:23 Réciproque.
00:06:24 C'est l'époque Mérine.
00:06:25 On va en parler tout à l'heure.
00:06:27 Ce sera l'occasion de replonger, si je puis dire, de plonger dans cette époque-là.
00:06:31 Quand même du banditisme, du grand banditisme, de la voyoucratie.
00:06:34 Il ne s'agit pas d'en faire l'élarge.
00:06:36 Mais c'est vrai qu'il y avait une fascination.
00:06:37 Et vous vous retrouvez dans le cinéma.
00:06:39 Banditisme, showbiz, politique aussi.
00:06:41 Vous vous retrouvez dans le cinéma.
00:06:42 Eh bien évidemment.
00:06:43 Eh oui, on va en parler.
00:06:44 Mais tout d'abord, la grève des éboueurs, les déchets qui s'accumulent n'entraînent pas.
00:06:50 Parce que j'entends dans les médias qu'on parle beaucoup de la capitale,
00:06:52 mais dans d'autres villes aussi.
00:06:54 Et souvent, c'est dans tous les quartiers.
00:06:56 Eh bien, la grève des éboueurs, elle est visible.
00:06:59 Alors, inutile d'évoquer tous les désagréments.
00:07:03 Mais moi, je pense vraiment.
00:07:04 Est-ce que c'est votre avis que ça peut être, vous savez...
00:07:06 Oui, attention, quelque chose d'emblématique par rapport à ce qui est en train de se passer,
00:07:12 les blocages et tout ça.
00:07:13 Est-ce que c'est votre avis, Eugénie Bastier ?
00:07:15 C'est emblématique, d'autant que ça se passe dans la métropole,
00:07:18 où il y a beaucoup de personnalités politiques, de députés, de journalistes, de médias,
00:07:22 et puis de personnes à haut revenu qui sont affectées directement par ces grèves.
00:07:27 C'est une grève très visible.
00:07:28 C'est un aspect essentiel et d'ailleurs assez occulté.
00:07:31 On ne voit pas en réalité comment les déchets sont évacués chaque jour,
00:07:34 la mécanique et la logistique immenses qui sont nécessaires pour les évacuer.
00:07:38 Et là, on voit au grand jour, d'ailleurs, l'abondance,
00:07:40 la surabondance de déchets que nous produisons tous les jours.
00:07:44 Après, c'est vrai que sur le fond...
00:07:45 Je dirais que c'est un appel à la sobriété.
00:07:47 Oui, c'est vrai que tous les jours, quand on passe devant ces poubelles,
00:07:49 c'est un appel à la sobriété.
00:07:50 En effet, on se dit, il faudrait peut-être faire des efforts.
00:07:52 Mais il y a deux choses, à mon avis, importantes.
00:07:55 C'est d'abord la question, effectivement,
00:07:57 c'est illustratif aussi de la pénibilité du travail,
00:07:59 parce que les éboueurs, c'est quand même le métier par excellence
00:08:02 auquel on songerait si on récolte le mot pénibilité.
00:08:04 Or, ils n'ont pas d'ailleurs de statut spécial.
00:08:06 Ils ont le...
00:08:07 Alors que des cheminots longs qui n'ont plus de pénibilité
00:08:10 effective à leur travail, ça peut poser des questions.
00:08:12 S'il y avait une nécessité d'un statut, d'un régime spécial de retraite,
00:08:16 à mon avis, ce serait bien pour les éboueurs,
00:08:18 parce qu'effectivement, c'est un métier très pénible.
00:08:19 Bon, sachons qu'ils partent quand même à 57 ans aujourd'hui,
00:08:21 parce que, justement, les critères de pénibilité sont pris en compte
00:08:24 et qu'ils vont partir avec la réforme, donc deux ans plus tard, à 59 ans.
00:08:27 Donc, ils ne partent pas à 64 ans.
00:08:28 D'accord, mais vous avez raison.
00:08:30 Mais je pense qu'effectivement, s'il y a un métier
00:08:31 où il peut y avoir un régime spécial, c'est bien celui-là.
00:08:34 Si la réforme était vraiment juste avec la justice sociale...
00:08:36 Voilà, là, effectivement, on voit bien qu'il y a un problème.
00:08:38 Après, deuxième problème, à mon avis, que ça soulève,
00:08:40 c'est la responsabilité de la mairie de Paris, quand même,
00:08:42 qui, Anne Hidalgo...
00:08:43 Avant d'arriver à Nidalgo...
00:08:45 Elle n'est pas à Rennes non plus, elle n'est pas à Nantes.
00:08:47 Oui, mais vous savez, Anne Hidalgo soutient...
00:08:49 Elle soutient les grévistes.
00:08:51 Il y a aussi...
00:08:52 Même des grandes mairies de gauche, c'est marrant.
00:08:54 Des mairies de gauche qui soutiennent la grève.
00:08:56 Je ne suis pas aussi cynique que vous, vous voyez, je ne l'avais pas vue.
00:08:58 Et qui abandonnent leurs administrés en profitant d'une démarche politique.
00:09:01 Et ça, je trouve, effectivement, ça pose problème.
00:09:03 On va être dans quelques instants avec Jeanne Cancard,
00:09:05 justement, dans les quartiers de l'hôtel de ville.
00:09:07 C'est intéressant de voir s'il y a autour de la mairie où se trouve Anne Hidalgo,
00:09:11 est-ce qu'il y a cet amonçement de déchets.
00:09:13 Mais, Philippe, est-ce que vous pensez...
00:09:15 Parce que la France n'est pas à l'arrêt.
00:09:16 Non.
00:09:16 La France n'est pas bloquée.
00:09:18 Non.
00:09:18 Mais attention, là, évidemment, c'est les habitants, les commerçants, les restaurateurs.
00:09:23 Ça peut embêter beaucoup de monde.
00:09:25 Oui, ça embête du monde et puis surtout très divisible et très désagréable.
00:09:31 Je pense que les mairies ne peuvent pas jouer les briseuses de grève sur un sujet aussi symbolique.
00:09:36 On peut faire un procès aux mairies de gauche dans ce domaine.
00:09:41 Ramasser les poubelles, c'est briser la grève.
00:09:43 Oui.
00:09:43 Il y a des problèmes sanitaires.
00:09:44 Si vous faites appel à des entreprises privées pour ramasser les poubelles,
00:09:49 vous brisez la grève des ébois.
00:09:51 D'autant que je ne pense pas que ce soit légal, en plus.
00:09:53 Je ne pense pas que politiquement ils soient en position,
00:09:58 compte tenu de leur position sur la réforme de retraite.
00:10:00 Philippe, 6 000 tonnes de déchets dans la capitale,
00:10:02 il y a un moment où on fixe une limite ou on laisse en disant
00:10:04 "il ne faut pas tout briser la grève".
00:10:06 Je pense, peut-être, je pense quand même que cette semaine va avoir une accélération du processus.
00:10:12 On en parlera tout à l'heure, que c'est un peu les tentatives de la dernière chance
00:10:17 pour bloquer cette réforme.
00:10:19 Parce que cette réforme a quand même des chances d'être votée jeudi.
00:10:22 Là, vous avez raison, c'est que la plupart des gens que nous interrogeons soutiennent
00:10:27 la grève des éboueurs, même s'ils trouvent que c'est évidemment que ça sent mauvais.
00:10:31 Très désagréable.
00:10:32 Donc, la contestation contre la réforme est plus forte que ce qu'on peut subir au quotidien.
00:10:37 Jeanne Cancard est prête, elle est dans le quatrième arrondissement de la capitale.
00:10:41 Mais ça a l'air tout propre, chère Jeanne, qu'est-ce qui se passe ?
00:10:45 On s'en étonne.
00:10:46 Oui, Sonia, regardez, on voudrait vous montrer une image qui est assez rare ces jours-ci.
00:10:50 Donc ça vaut le coup quand même, regardez.
00:10:51 Une poubelle qui ne déborde pas et encore mieux, une poubelle vide, tout simplement.
00:10:55 Parce qu'ici, en fait, on est dans le quatrième arrondissement.
00:10:57 Regardez, on est juste au pied de l'hôtel de ville.
00:10:59 Et le quatrième arrondissement, eh bien, il fait partie des arrondissements ici dans la capitale
00:11:04 où la collecte des déchets, eh bien, elle est gérée par des agents du secteur privé
00:11:08 qui, eux, ne sont pas en grève.
00:11:09 Donc forcément, évidemment, c'est assez flagrant.
00:11:12 Ça, finalement, c'est une image qui parle d'elle-même.
00:11:16 Quand on voit ici le parvis de l'hôtel de ville, quand on voit les rues aux alentours,
00:11:20 aucune poubelle, ça contraste énormément, évidemment, avec les autres arrondissements.
00:11:24 Ce matin, on était vers Odéon, vers Saint-Germain, et là, c'était des amas de poubelles
00:11:28 qui jonchaient le sol, les trottoirs.
00:11:31 Et il faut savoir qu'on a contacté les mairies, les maires des arrondissements
00:11:34 qui, justement, sont concernés par cette grève des éboueurs.
00:11:37 Ils nous expliquent que ce qu'ils veulent faire aujourd'hui, pour la plupart,
00:11:40 c'est qu'ils souhaiteraient engager des agents du secteur privé
00:11:42 pour assurer un minimum, un service minimum de collecte.
00:11:45 Mais pour ça, il faut l'accord de la mairie de Paris.
00:11:47 L'accord de la mairie de Paris qui n'a donc pas été donné.
00:11:50 Résultat, il y a un contraste très flagrant entre cet arrondissement-là
00:11:54 et puis, par exemple, si on va dans le deuxième, juste à côté,
00:11:56 là, ce sont vraiment des rues entières qui sont recouvertes de déchets.
00:12:00 On a contacté aussi plusieurs éboueurs pour qu'ils nous parlent un petit peu
00:12:04 de leurs conditions de travail qui sont évidemment difficiles.
00:12:06 Vous le rappelez tout à l'heure, en plateau,
00:12:08 les deux ans de plus à la retraite qu'ils vont devoir effectuer.
00:12:10 Puis pour certains, ça va être plusieurs années supplémentaires
00:12:13 car ils n'ont pas une retraite à taux plein.
00:12:15 Et ce qu'ils nous expliquent aussi, les éboueurs,
00:12:16 c'est qu'ils comptent poursuivre ce mouvement.
00:12:19 Demain, il y a une assemblée générale qui aura lieu.
00:12:21 Mercredi, ils vont voter ou non cette poursuite du mouvement.
00:12:24 Mais la plupart, en tout cas, ce qu'ils nous disent,
00:12:25 c'est qu'ils comptent bien continuer jusqu'à obtenir Grand Cause.
00:12:29 – Alors, vous avez tout résumé, je vous remercie Jeanne.
00:12:32 Et vous avez très bien utilisé, vous avez trouvé l'image qu'il faut
00:12:37 pour nous symboliser quand même une forme de rupture dans la capitale.
00:12:40 Arthur de Vatrigan, c'est un…
00:12:42 – En fait, il y a des arrondissements…
00:12:43 – Non mais sous les fenêtres de Madame Hidalgo…
00:12:45 – Parce que c'est géré par une initiative privée.
00:12:47 Vous avez des arrondissements qui sont gérés par les éboueurs de Paris.
00:12:49 Et par contre, ce qui est amusant, c'est qu'une partie des arrondissements,
00:12:51 notamment le 15ème, si je ne me trompe pas, c'est des éboueurs de Paris,
00:12:53 sauf côté plutôt Troca, parce que là, il y a des touristes.
00:12:57 Donc tout d'un coup, le prestataire privé peut venir jusque là
00:12:59 pour ramasser les poubelles parce que ça fait un peu tâche
00:13:01 quand vous avez des cartes japonaises qui débarquent.
00:13:04 Par contre, le blocage qu'on pense que dit Philippe,
00:13:06 on sait très bien que les mobilisations, manifestations,
00:13:08 ce n'est pas ça qui fait changer d'avis un gouvernement, ce sont des blocages.
00:13:12 Le problème des éboueurs, même si la cause peut être légitime,
00:13:15 c'est le risque sanitaire.
00:13:17 Le souci, c'est que depuis que Madame Hidalgo est à la mairie de Paris,
00:13:20 ce n'est plus l'âme qui rôde dans les villes, c'est les furbulos.
00:13:22 Il y en a partout. Et là, avec les poubelles, c'est dix fois pire.
00:13:25 C'est-à-dire que Paris, c'est devenu tout foiré.
00:13:26 Et vous vous faites attaquer par des rats le soir.
00:13:28 Bien sûr, les rats vous sautent dessus.
00:13:30 Ça avait arrivé, ils ont même essayé de bouffer mon chien,
00:13:32 c'est pour vous dire.
00:13:33 Bon, mon chien n'est pas très grand, mais quand même, ils vous sautent dessus.
00:13:35 - C'est terrible comme histoire.
00:13:37 - Ils vous sautent dessus.
00:13:38 Il y a un endroit dans Paris où, alors ça, c'est vous avez la misère,
00:13:43 c'est symbolique de Paris, vous avez un camp de migrants
00:13:47 et vous avez quatre mètres carrés de pelouse.
00:13:49 Et sur ces quatre mètres carrés de pelouse,
00:13:50 vous avez des centaines de rats qui se battent.
00:13:52 C'est fascinant.
00:13:53 - Là, l'image que vous donnez de Paris est quand même,
00:13:55 me semble légèrement caricaturale.
00:13:57 - Mais ce n'est pas une image, c'est vrai.
00:13:58 Vous avez un camp de ça, parce que ce n'est pas exactement
00:14:00 représentatif de Paris.
00:14:01 - C'est symptomatique de comment cette ville est gérée.
00:14:03 C'est symptomatique de comment cette ville est gérée.
00:14:05 - On n'a pas à résumer Paris à ce que vous venez de dire.
00:14:08 - Malheureusement, si.
00:14:09 - Les rats n'écoutent pas Anne Hidalgo.
00:14:11 - Non, les rats n'écoutent pas Anne Hidalgo,
00:14:12 sauf que vous avez la maire adjointe, une des maires adjointes,
00:14:14 qui vous expliquait qu'il n'y avait aucun risque sanitaire avec les rats,
00:14:17 ce qui est faux, évidemment.
00:14:18 Et je vous rappelle une tribune qui est parue il y a quelques temps
00:14:20 d'élus et d'associations qui vous expliquaient qu'il ne fallait pas
00:14:23 être cruel avec les pièges à rats qu'on mettait et qu'il fallait
00:14:26 mettre des pièges qui soient non létal.
00:14:28 Là, ils ont changé les pièges à rats et le piège est tellement compliqué
00:14:31 que même le rat ne comprend pas comment aller dedans.
00:14:32 - Arthur, j'entends, mais pardon.
00:14:34 - Les rats sont pas fous.
00:14:35 - Moi, c'est une vraie... Philippe a posé une vraie question,
00:14:36 parce que c'est vrai, en ramassant les déchets,
00:14:39 vous brisez une grève.
00:14:40 C'est comme le service minimum dans les transports.
00:14:42 - Et dans ces cas-là, vous faites quoi si les hôpitaux se mettent en grève ?
00:14:44 Vous allez faire quoi ?
00:14:45 - Mais ça, c'est une vraie question.
00:14:46 - Mais le risque sanitaire elle-même, vous avez un risque sanitaire qui est...
00:14:49 - Bon, il est pas mal.
00:14:50 - Vous avez un risque sanitaire.
00:14:52 - Comme Macron disait que la Seine-Saint-Denis, c'était la Californie sans soleil.
00:14:57 Et maintenant, avec Hidalgo, Paris, c'est Naples sans soleil, sans les pizzas.
00:15:00 - Ceci dit, on va faire Capri, ce n'est pas fini.
00:15:03 - D'autant qu'il y a un autre problème, effectivement, qui va se poser.
00:15:06 C'est-à-dire que si ça cause à terme, et on voit que ça a l'air d'être le cas,
00:15:10 ça pose des problèmes en matière de salubrité.
00:15:13 Là, normalement, on est dans...
00:15:14 Non, c'est même pas normalement, on est dans une des missions régaliennes par excellence
00:15:18 de l'État.
00:15:19 C'est une composante de l'ordre public.
00:15:20 L'État doit assurer, doit préserver la salubrité publique.
00:15:22 Donc, évidemment, si cette grève est partie pour durer au moins jusqu'à mercredi, de
00:15:27 ce que j'ai cru comprendre, ça va poser des problèmes durables.
00:15:30 - Donc pour vous, c'est l'impuissance de l'État, les images que l'on voit ?
00:15:32 - Ah ben non, pour l'instant, ça ne l'est pas, mais ça peut le devenir.
00:15:35 Ça peut le devenir.
00:15:36 - Hachidaty avait proposé...
00:15:37 - Ce que je dis, c'est une mission de salubrité publique.
00:15:38 - Hachidaty avait proposé l'établissement d'un service minimum sur le sujet du ramassage
00:15:42 d'ordures à la mairie de Paris.
00:15:44 Ça n'a jamais été voté, évidemment, mais c'est aussi...
00:15:46 - Comment ça peut s'organiser, un service minimum sur les poubelles ?
00:15:49 Parce que quand on ramasse la poubelle, on ne la ramasse pas, il me semble.
00:15:52 - Ben si, en réquisition.
00:15:53 Ben si, un minimum, c'est moins souvent.
00:15:54 - Vous ramassez tous les deux jours, tous les trois jours, par exemple.
00:15:55 - Vous y croyez, au service minimum ? Parce que j'ai l'impression que c'est le serf-en-mer
00:16:00 depuis des années dans tous les domaines.
00:16:01 - Ça avait eu marché sur les transports, quand même.
00:16:02 - Ça pose des problèmes.
00:16:03 - Sur les transports, je ne vous rappelais pas des grèves avant le service minimum,
00:16:07 il n'y avait pas ARER, il n'y avait rien.
00:16:09 - La grève des ébroueurs, jusqu'à quand ? Vraiment emblématique de la contestation.
00:16:14 Maintenant, ça prend vraiment des formes, parfois, quand même.
00:16:16 Vous allez voir, nous serons tout à l'heure à Nantes ou à Rennes, c'est aussi très,
00:16:19 très important.
00:16:20 On voit tout cela avec Laura Allestratt, Olivier Gangloff et Inès Alikhan.
00:16:24 Des tonnes de déchets qui s'amoncèlent et débordent dans les rues de Paris.
00:16:30 Ce pâtissier du deuxième arrondissement nous explique sa parade.
00:16:33 Avec les autres commerçants et riverains du quartier, ils regroupent tous leurs déchets
00:16:38 au même endroit.
00:16:39 - On a un coin où c'est à peu près maîtrisé, je dirais, mais c'est évidemment pas optimum.
00:16:47 Certains restaurateurs, eux, sont inquiets de voir leur clientèle déserter leur commerce.
00:16:53 - Ça faisait deux jours qu'il y avait juste quelques poubelles.
00:16:58 Et là, tout le monde, les voisins, ils ont profité.
00:17:01 Ils commencent à jeter même des cartons, des tapis, n'importe quoi.
00:17:04 Et vu que c'est justement à l'entrée de la boutique, c'est quand même une boutique
00:17:08 de métier de bouche, c'est pas très hygiénique.
00:17:11 Et les touristes de passage à Paris sont pour le moins surpris.
00:17:16 - Je pense qu'ils doivent les collecter.
00:17:19 On est dans le centre de Paris, quand même.
00:17:21 Il doit être valorisé.
00:17:22 - Je soutiens les manifestants.
00:17:27 C'est le seul moyen pour que le gouvernement écoute.
00:17:29 - C'est le seul moyen.
00:17:30 - Mais c'est dommage que ce soit un tel bazar.
00:17:34 - Mais c'est dommage.
00:17:35 Des montagnes de poubelles et une grève qui ne semble pas prêt de s'arrêter.
00:17:40 - C'est vrai, il y a des touristes compréhensifs.
00:17:44 On est loin d'Emilie de Paris.
00:17:46 Vous avez parlé de Dani Dalgo, une conseillère socialiste de Paris l'a mise à l'arrache.
00:17:53 On va l'écouter.
00:17:55 Elle dit que ça ne fait pas partie des prérocatives de la mairie.
00:18:00 - Tout le monde va se renvoyer.
00:18:02 - La patate chaude.
00:18:04 - La mairie ne fait pas rien.
00:18:06 Il y a un cadre légal qui nous contraint.
00:18:09 Quand un agent est en grève, nous n'avons pas le droit de nous substituer à cet agent.
00:18:14 Ça paraît assez logique.
00:18:16 Le cas échéant, ça nous mettrait dans une situation où on casse le droit de grève
00:18:21 et nous n'en avons pas le droit.
00:18:23 Il n'y a pas de mesures qui sont mises en œuvre.
00:18:25 Nous avons assuré le nettoiement des marchés qui se sont tenus ce week-end.
00:18:30 Au-delà de l'aspect collecte, tous les incinérateurs,
00:18:34 les centres de tri et de recueil des déchets sont bloqués.
00:18:38 Nous n'avons pas la possibilité d'agir.
00:18:40 - Est-ce qu'on a le droit de réquisitionner ?
00:18:43 Et donc on casse la grève ?
00:18:45 - Uniquement si ça concerne une mission d'ordre public.
00:18:51 Dans les composantes de l'ordre public, je l'ai rappelé, c'est presque un cours de droit,
00:18:55 mais la salubrité publique en fait partie.
00:18:57 Pour l'instant, est-ce que la salubrité publique est atteinte ?
00:19:00 Est-ce qu'on a un risque à long terme qui peut se poser sur la santé ?
00:19:04 - Qui peut le définir ?
00:19:06 - Pardonnez-moi, mais il me semble que je ne vois pas pourquoi faire appel à des entreprises privées.
00:19:12 Ce serait illégal.
00:19:14 Je crois que certains arrondissements le font.
00:19:17 - Il ne faut pas exprès, il me semble, je ne suis pas un spécialiste,
00:19:21 mais pas pour remplacer spécifiquement à l'occasion d'une grève un salarié qui fait grève.
00:19:26 Ça normalement ce n'est pas possible par loi de travail.
00:19:28 - Non, on est tourné d'urgence.
00:19:30 - Il faut attendre, dans le cadre d'un service minimum, il faudra l'instituer.
00:19:34 - Je me fais la freu.
00:19:36 Il faut attendre que l'état d'insalubrité puisse être constaté pour qu'il y ait des réquisitions.
00:19:42 - Mais vous vous rendez compte des conséquences ?
00:19:44 - La preuve, ils le font pour les marchés, je ne sais pas.
00:19:46 - Ils peuvent même faire l'avocat du diable ou des poubelles, je ne sais pas.
00:19:50 Tout le monde a dit, vous venez de le dire, à juste titre,
00:19:53 il y a des gens qui depuis deux mois manifestent tranquillement dans les rues.
00:19:56 On a sorti trois fois plus d'un million, deux, trois...
00:19:59 - Donc c'est de la faute au gouvernement ?
00:20:01 - Il me semble aussi un peu...
00:20:03 Vous avez un président de la République qui ne juge même pas utile de recevoir les syndicats
00:20:06 pour prendre une initiative politique.
00:20:08 - Oui, mais il les écoute.
00:20:10 - Moi je trouve ça parfaitement scandaleux.
00:20:12 - C'est un grand théâtre, ils vont rentrer, ils vont dire enlever la mesure d'âge,
00:20:15 ils vont dire non et on va s'en...
00:20:17 - Non, c'est bien, je trouve qu'ils pouvaient prendre une initiative.
00:20:19 - Philippe, c'est le truc, s'ils ne reçoivent pas les syndicats,
00:20:21 c'est que les syndicats sont aussi figés sur des positions qui sont aujourd'hui inacceptables.
00:20:23 - C'est ça la politique, que lui ça veut dire le plus sourd.
00:20:25 - Il ne va pas recevoir les syndicats pour leur dire non à une proposition
00:20:28 parce qu'ils ne bougent pas non plus, les syndicats non plus ne bougent pas.
00:20:30 Vous êtes d'accord ?
00:20:31 - Il y a une solution qui était de dire, écoutez messieurs, nous sommes en désaccord,
00:20:35 j'ai bien noté le mécontentement, donc on va faire voter cette loi
00:20:38 et puis on va ouvrir deux chantiers où le gouvernement va...
00:20:41 - C'est ce qui va venir après.
00:20:43 - On va faire une négociation avec une loi derrière sur par exemple l'emploi des seigneurs,
00:20:47 sur par exemple la pénibilité...
00:20:49 - Tout le monde ne sera pas d'accord, c'est ça le problème, au fond, on ira à l'opposition contre Vichy.
00:20:52 - Philippe, Philippe, attendez, on fait cette réforme pour faire des économies,
00:20:57 on ne va pas derrière faire des réformes pour enlever...
00:20:59 - Arrêtez avec les économies, on a balancé des centaines de milliards à l'occasion du confinement et du Covid.
00:21:02 - Non mais attendez, c'est pas moi qui...
00:21:03 - C'est un peu compliqué de nous dire ça aujourd'hui.
00:21:05 - Non mais je n'arrête pas, parce qu'à un moment, il y a...
00:21:07 - De quoi ? Mais non, ce qu'on peut faire, c'est que c'est inaudible pour les gens aujourd'hui.
00:21:10 C'est inaudible de dire qu'on va travailler deux ans de plus,
00:21:13 quand on a jeté de l'argent par les fenêtres pendant deux ans.
00:21:15 - Pierre, calmez-vous, c'est une chose que ce soit inaudible, mais c'est ce que défend le gouvernement.
00:21:19 - Mais peut-être, mais a-t-il raison ?
00:21:21 - La question n'est pas là, c'est qu'il ne peut pas recevoir les syndicats pour se dédier juste après.
00:21:25 - Ah mais c'est la position du gouvernement.
00:21:27 Mais est-ce qu'on pourrait aussi considérer que la démocratie, ça va peut-être au-delà de ça ?
00:21:32 Je répète encore une fois, quand on a un tel blocage,
00:21:35 c'est la possibilité de passer par un référendum.
00:21:37 Ça mettrait absolument tout le monde à accord.
00:21:39 - Vous avez vu que Laurent Berger est d'accord avec vous, Mathieu ?
00:21:41 - On a bien compris qu'il ne le ferait pas.
00:21:42 La politique en démocratie, ça ne consiste pas à se dire
00:21:45 "J'ai de toute façon raison parce que j'ai la légalité pour moi".
00:21:48 - La légitimité ?
00:21:49 - Et donc, la légalité, le problème, c'est qu'on rentre dans une période
00:21:54 où le gouvernement, l'exécutif, a totalement la légalité, la constitutionnalité,
00:21:58 c'est indétestable, 49, le 44 est aligné à 3, le 47 est aligné à 1,
00:22:03 tout ça, c'est écrit noir sur blanc dans la constitution,
00:22:06 ça s'appelle l'état de droit, ça s'appelle la légalité.
00:22:09 La légitimité, c'est autre chose.
00:22:11 La légitimité, c'est ce qui permet de consentir à une situation.
00:22:15 - Oui, mais attendez, est-ce que vous mettez sur le même plan
00:22:18 la légitimité de la rue, la légitimité parlementaire ? Non.
00:22:21 - Mais vous partez du principe que la rue est légitime.
00:22:23 La rue n'est pas forcément légitime, elle ne représente pas forcément
00:22:25 tout le peuple français, et c'est en cela qu'un référendum
00:22:28 permet de trancher la question de la légalité sur un suffrage
00:22:31 qui est légitime, fier à la majorité des Français.
00:22:32 - Il n'y aura pas de référendum, puisqu'il ne peut pas se faire
00:22:35 un initiatif populaire.
00:22:37 - On est loin des poubelles.
00:22:38 - C'est trop compliqué en France, et puis le président de la République
00:22:40 n'en fera évidemment pas un.
00:22:42 Donc il aurait pu sortir par le haut en ouvrant deux nouveaux chantiers
00:22:46 avec un engagement fort, cette fois-ci de négociation.
00:22:50 Il ne l'a pas fait parce qu'il considère qu'on peut gagner tout seul
00:22:53 avec le soutien d'un tiers des Français et en bricolant
00:22:56 une majorité au Parlement, ok, mais c'est légal,
00:22:59 c'est parfaitement légal.
00:23:00 - Il va y avoir des conséquences lourdes pour le pays.
00:23:02 - Il y aura des conséquences politiques et sociales.
00:23:05 - Si j'ai bien compris, ce qui est en train de défiler sous nos yeux,
00:23:07 c'est de la responsabilité pour vous de l'aveuglement du gouvernement.
00:23:11 - Oui, parce qu'il n'y a aucune ouverture, il n'y a aucun moment
00:23:13 où vous ouvrez une discussion.
00:23:15 - Écoutons ce restaurateur.
00:23:17 Écoutons ce restaurateur.
00:23:18 Lui, évidemment, c'est face à son établissement
00:23:20 et ça lui pose énorme problème.
00:23:22 - De plus en plus, tous les jours, on a droit à un petit tas en plus.
00:23:27 Donc bientôt, on aura une montagne devant le bistrot.
00:23:31 Je subis là, depuis quelques jours, une perte significative du chiffre d'affaires.
00:23:36 Hier, particulièrement, 60 %, sur la moyenne que je peux établir.
00:23:43 Oui, il y a le risque sanitaire qui peut jouer.
00:23:46 Bon, les rages, on n'en est pas encore vu.
00:23:48 On sait qu'ils sont là.
00:23:50 - Franchement, je pense assez, on y pense tous d'ailleurs,
00:23:53 à ces commerçants.
00:23:54 C'est vrai, avec les factures, avec l'inflation, et maintenant avec ça.
00:23:58 Même si eux, je suis sûre, pour peut-être ceux que nous interviewons,
00:24:01 ils sont contre la réforme des retraites.
00:24:03 Mais vous voyez les conséquences qu'ils doivent supporter ?
00:24:05 - La question, c'est aujourd'hui, quand on est bloqué,
00:24:08 avec deux légitimités qui se revendiquent,
00:24:10 le côté revendication de l'élimination de l'élimination de l'égalité populaire,
00:24:13 l'égalité démocratique, électorale,
00:24:16 la question qu'il faut se poser quand on arrive à ce moment-là,
00:24:18 c'est quel est l'intérêt supérieur de la France, et pas des Français.
00:24:22 Et l'intérêt supérieur de la France peut aller à l'encontre aussi
00:24:25 de l'intérêt de la majorité des Français.
00:24:27 Et c'est ça qu'il faut se poser comme question, hors ce débat-là,
00:24:29 personne ne l'a.
00:24:30 Ils ne disent pas, l'intérêt supérieur, c'est pour la France, c'est ça.
00:24:33 - Oui, mais pardonnez-moi, chacun a son intérêt supérieur.
00:24:35 - Il y a des faits, et quand on vous explique sur la réforme des retraites,
00:24:38 oui, il y a des faits, ces factures.
00:24:40 Sur la réforme des retraites, qu'on veut préserver une réforme par répartition.
00:24:43 Tout le monde sur ce plateau sait très bien qu'on va avoir droit
00:24:45 à une autre réforme d'ici trois ans.
00:24:47 Cette réforme n'est pas forcément hyper utile aujourd'hui.
00:24:49 Qu'on parle de caisses vides.
00:24:51 Maître Gentil a rappelé, les caisses vides n'étaient pas un problème
00:24:54 pendant le confinement, mais vous avez surtout...
00:24:57 - C'est vous qui défendez la réforme des retraites.
00:24:59 Je pense qu'il y a une grève des boueurs, vous ne parlez plus.
00:25:01 - Je ne suis pas sûr que je défende cette retraite-là.
00:25:03 Et ensuite, il y a eu une escroquise sur la réforme des retraites
00:25:06 dans les caisses vides, parce que les caisses du privé sont pleines,
00:25:08 les caisses du public sont vides.
00:25:10 - Je l'entends.
00:25:11 - Oui, mais sauf que ça s'entend dans le margument.
00:25:13 - Je pense qu'une réforme des retraites est nécessaire
00:25:15 pour équilibrer le système par répartition, si on veut le conserver.
00:25:18 Par ailleurs, je suis favorable à l'introduction d'une part de capitalisation.
00:25:21 Et de plus, je pense que l'erreur fondamentale,
00:25:24 le vice fondamental de cette réforme des retraites,
00:25:26 c'est que le gouvernement a tenu deux discours à la fois.
00:25:30 Le discours de la justice sociale et le discours de l'assainissement budgétaire.
00:25:33 Et les deux étaient contradictoires.
00:25:35 On ne peut pas dire aux gens, à la fois on a besoin
00:25:37 de réformer les finances publiques, ce qui est difficilement entendable aujourd'hui,
00:25:41 et en même temps on veut faire une réforme de justice sociale
00:25:43 qui ne va pas faire de perdants, qui fera la mauvaise communication.
00:25:46 - Donc c'est pas d'intérêt ce qu'on a dit aujourd'hui.
00:25:48 - Il fallait assumer soit le sang et les larmes, soit la justice sociale,
00:25:50 mais on ne pouvait pas dire les deux en même temps.
00:25:51 - La pause. La suite. Que va-t-il se passer ?
00:25:53 Le 49-3 est-il inéluctable ?
00:25:55 Mais puis au-delà, parce que le 49-3, il ne va pas passer 5 jours
00:25:58 à se demander s'il va être utilisé ou pas.
00:26:00 Moi, c'est les conséquences dans le pays, les fractures.
00:26:02 C'est-à-dire, s'ils assument ce passage en force,
00:26:04 après, il faut assumer tout ce qui va venir après.
00:26:07 Dans un contexte inflationniste dont nous allons parler.
00:26:09 À tout de suite, on vous attend.
00:26:11 La grève des éboueurs. Paris, Nantes, Rennes, mais aussi des blocages.
00:26:24 Nous serons dans quelques instants dans la centrale,
00:26:27 ou à côté de la centrale du Blayé, avec notre journaliste Antoine Estève.
00:26:30 Mais tout d'abord, les titres. Audrey Bertheau, c'est CNews Info.
00:26:36 Un trafic de stupéfiants entre la banlieue parisienne et l'Amérique latine.
00:26:40 12 personnes ont été mises en examen hier à Paris.
00:26:43 11 d'entre elles ont été écrouées.
00:26:45 Le réseau pouvait se faire jusqu'à 400 000 euros de bénéfices par semaine.
00:26:48 Parmi les interpellés figurait un douanier travaillant à Roissy,
00:26:52 mais aussi un salarié de la SNCF.
00:26:54 Les importations d'armes en Europe ont quasiment doublé l'année dernière.
00:26:58 +93% sur un an.
00:27:00 C'est ce que révèle une étude de l'Institut international de recherche
00:27:03 sur la paix de Stockholm.
00:27:05 Une hausse due à la guerre en Ukraine.
00:27:07 Les importations de kef, incluant les donations occidentales,
00:27:10 ont été multipliées par plus de 60 en 2022.
00:27:13 Et puis le temps, aujourd'hui, est très agité sur tout le pays.
00:27:16 Désormais, 28 départements sont placés en vigilance orange aux orages.
00:27:20 7 départements ont été ajoutés aux prévisions de ce matin.
00:27:24 Vous voyez donc les départements à présent concernés.
00:27:27 Un événement très inhabituel pour la saison, selon Météo France.
00:27:30 Merci à vous, chère Audrey.
00:27:33 La direction, c'est la centrale du Blayé, en Gironde.
00:27:37 Ce qui m'intéresse, c'est les différentes méthodes qui sont utilisées.
00:27:40 Grève des éboueurs, on a vu.
00:27:42 Blocage pour certaines centrales.
00:27:44 Il ne s'agit pas de bloquer l'entrée des personnels,
00:27:47 mais il y a des désagréments, comme nous le raconte Antoine Estève.
00:27:51 Sur ce blocage filtrant à l'entrée de la centrale nucléaire du Blayé,
00:27:54 l'objectif est double pour les manifestants.
00:27:56 Tout d'abord, c'est de montrer l'unité des syndicats.
00:27:59 Il y a d'un côté, Forces ouvrières et la CGT,
00:28:01 mais il y a aussi des syndicats qui n'ont pas forcément l'habitude
00:28:04 de manifester sur ce type de mouvement, comme la CFE-CGC.
00:28:07 Il y a aussi des professeurs, des personnels de santé
00:28:10 qui sont venus prêter main-forte à cette centaine de personnes
00:28:13 qui ont tenté le blocage de la centrale nucléaire.
00:28:15 Alors, il n'y a évidemment pas de conséquences sur la sûreté,
00:28:18 la sécurité des installations, car tous les personnels
00:28:20 qui sont responsables de ces services sont autorisés
00:28:23 à rentrer dans la centrale.
00:28:24 Et le deuxième objectif pour les manifestants,
00:28:26 c'est de peser sur la production d'électricité.
00:28:28 À chaque fois qu'il y a un gréviste dans les centrales nucléaires en France,
00:28:32 il y a un certain nombre de kWh qui disparaissent
00:28:35 dans la production d'électricité.
00:28:37 On sait avec ce mouvement ces jours-ci qu'il y a entre 12 et 15 MWh
00:28:41 d'électricité perdue dans la production en France
00:28:44 à cause de ces mouvements de grève.
00:28:45 Et surtout, on sait que d'ici la fin de la semaine,
00:28:47 l'intersyndical a prévenu qu'il y aura d'autres mouvements de grève,
00:28:50 d'autres blocages dans les centrales françaises.
00:28:53 Voilà, et dans les raffineries, il y a la raffinerie de Fos
00:28:56 qui est aussi bloquée.
00:28:58 Mais moi, je m'interroge, la France n'est pas bloquée ?
00:29:00 Non.
00:29:01 Ce slogan, le pays n'est pas à l'arrêt ?
00:29:03 Non.
00:29:04 Oui, mais le but, c'est de le mettre progressivement à l'arrêt.
00:29:06 Mais il ne faut pas se...
00:29:07 Je vous dis, je vous dis...
00:29:08 D'accord, mais enfin, c'était le slogan, c'était la France bloquée.
00:29:11 Bien sûr, on est moins à l'arrêt que ce qu'on imaginait.
00:29:13 Alors, on est même pas du tout...
00:29:14 Ensuite, il y a quand même des conséquences visibles.
00:29:15 Enfin, la plus visible, évidemment, on l'a évoqué,
00:29:17 c'est la grève des éboueurs, mais pas seulement,
00:29:19 il y a aussi les transports.
00:29:20 En fait, la vraie question, c'est pas la question de savoir
00:29:23 si ça va tout bloquer, c'est de savoir si ça va durer.
00:29:26 C'est ça, la question.
00:29:27 Oui, mais là...
00:29:28 Et quel va être l'impact éventuellement ?
00:29:29 C'est lié, c'est lié.
00:29:30 L'issue au Parlement et l'usage d'un 49-3.
00:29:32 On va en parler.
00:29:33 Parce que ça, ça peut être le feu au pouvoir.
00:29:34 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est la stratégie des syndicats
00:29:36 qui nous ont dit "vous allez voir ce que vous allez voir".
00:29:37 On a la capacité de bloquer un pays.
00:29:39 Il y a un moment où, pardonnez-moi, il y avait une partie de la CGT,
00:29:42 ça n'a pas été repris par Philippe Martinez,
00:29:44 qui a dit "on va mettre l'économie à genoux".
00:29:45 Ça fait qu'une semaine, encore une fois.
00:29:46 Non, mais je n'ai pas envie qu'on y arrive.
00:29:48 Non, mais moi non plus, je ne le souhaite pas.
00:29:50 Ce que je suis en train de comprendre, c'est,
00:29:51 quand nous, nous avons répété "le pays sera bloqué", non.
00:29:54 Non, il n'est pas bloqué.
00:29:55 Mais il ne faut pas se raconter d'histoire.
00:29:57 Si vraiment, les syndicats ont la capacité d'instaurer
00:30:00 un vrai rapport de force, ça va être extrêmement désagréable.
00:30:04 C'est-à-dire que là, on en a parlé des primes...
00:30:06 La mobilisation samedi, elle a faibli Philippe, la mobilisation.
00:30:10 Oui, très clairement, parce qu'il y a une forme de résignation.
00:30:13 Parce qu'en vrai, il y a une course de vitesse
00:30:15 entre le débat parlementaire et la mobilisation sociale.
00:30:18 Et que la course de vitesse, elle est en train d'être gagnée
00:30:21 par la procédure parlementaire.
00:30:23 Et que le gouvernement est en train,
00:30:24 alors sauf s'il a une mauvaise surprise à la fin, à l'Assemblée jeudi,
00:30:28 mais enfin que la course parlementaire est en train d'aller plus vite
00:30:31 que la mobilisation et le blocage.
00:30:33 Mais la réalité, c'est que s'il voulait vraiment instaurer
00:30:35 un rapport de force avec le gouvernement pour essayer de le faire plier,
00:30:38 alors qu'on sait très bien qu'il n'en a absolument pas l'intention,
00:30:41 il faut que vous alliez assez loin dans le désagrément.
00:30:44 Donc là, on a parlé des poumelles, c'est désagréable,
00:30:46 on n'est pas encore en état d'insalubrité.
00:30:48 Mais si vous allez sur les raffineries que vous voulez vraiment bloquer,
00:30:51 il faut y aller fortement.
00:30:53 Mais vous avez donné vous-même la clé, il y a une résignation.
00:30:56 Moi, je pense qu'il y a une résignation.
00:30:58 Et je pense que si la réforme est votée cette semaine,
00:31:01 ce sera une démobilisation.
00:31:04 Je ne vois pas comment aujourd'hui, vu le niveau de mobilisation,
00:31:07 qui est certes important, il ne faut pas le nier,
00:31:09 mais qui n'est pas non plus historique.
00:31:11 Il n'y a pas eu de grève générale, il n'y a pas eu de blocage.
00:31:13 Ce n'est pas 1978.
00:31:15 C'est du haut niveau, mais historique quand même sur les 30 dernières années.
00:31:18 C'est dans les très grosses mobilisations.
00:31:20 Mais il faut dire qu'on voit assez compliqué, les écoles, les prions.
00:31:23 Le point dévragé, c'était les écoles et les enseignants.
00:31:25 Les enseignants sont sous-mobilisés par rapport à ce qu'on a pu attendre.
00:31:28 Mais tu sais pourquoi ?
00:31:30 Je n'explique juste, il y a un contexte inflationniste qui joue très certainement.
00:31:33 Et ce que je pense, c'est que si la réforme est votée,
00:31:36 ce ne sera pas une re-mobilisation, le match est plié.
00:31:39 Je ne sais pas ce que disent les syndicats.
00:31:41 Mais évidemment, une vraie question,
00:31:43 ce qu'ils n'ont pas annoncé et qui vont rentrer à la maison, c'est...
00:31:45 C'est pour ça que je vous intéresse, quelle peut être la suite ?
00:31:47 Parce qu'effectivement, on va voir, si c'est voté,
00:31:50 moi je ne vois pas comment, à part ces actions perlées ponctuelles...
00:31:53 Oui, mais qui sont très minoritaires,
00:31:55 parce que le contexte inflationniste dont on vient de parler,
00:31:58 il bloque quand même la possibilité de faire grève.
00:32:01 Pourquoi les enseignants font si peu grève ?
00:32:03 C'est parce qu'ils gagnent 2 000 euros par mois
00:32:05 et que quand vous faites 3 jours de grève dans le mois,
00:32:08 vous ne gagnez plus que 1 800 et que les budgets sont très serrés.
00:32:11 C'est terrible.
00:32:12 Surtout dans ce contexte...
00:32:13 C'est-à-dire que le gouvernement pourrait presque en venir,
00:32:15 il ne le fait pas, attention, ce n'est pas ce que je dis,
00:32:17 mais à se féliciter ou se satisfaire d'un contexte inflationniste
00:32:21 qui démobilise dans la rue.
00:32:23 Il sait que ce contexte joue pour lui, encore une fois.
00:32:26 Mais on en parlera sans doute après.
00:32:28 Je pense vraiment que là, si effectivement la loi est votée
00:32:31 à travers le Parlement, qui a quand même une certaine légitimité,
00:32:34 j'ai en même temps tendance à dire plus de légitimité,
00:32:36 parce qu'il est plus représentatif aujourd'hui qu'il ne l'était en 2017,
00:32:40 si cette loi est votée par le Parlement,
00:32:42 ça va être très compliqué pour les syndicats de tenir.
00:32:45 D'autant qu'il y a des sujets plus importants, encore une fois,
00:32:47 la question de l'inflation, on en parlait, mais elle prend le pas.
00:32:49 Par contre, effectivement, si l'usage du 49-3
00:32:52 est obligatoire pour le gouvernement,
00:32:54 alors là, effectivement, ça peut générer des grosses tensions.
00:32:57 - Alors, l'inflation.
00:32:58 Alors, moi, ce qui m'intéresse, c'est qui est responsable ?
00:33:01 L'action n'est pas de trouver un coupable, c'est pas la chasse au coupable,
00:33:04 mais entre les distributeurs, les producteurs, les agriculteurs et l'État,
00:33:07 c'est pas moi, c'est lui.
00:33:09 Il y a un moment où c'est toujours nous qui payons, en tous les cas, à la fin.
00:33:11 - C'est clair.
00:33:12 - Bon, alors regardez ce sujet d'Alexis Vallée, et on en parle juste après.
00:33:16 - Dans nos supermarchés, les prix continuent de s'envoler.
00:33:22 Depuis février 2021, les produits alimentaires ont augmenté
00:33:26 de 17% selon l'Insee.
00:33:28 - Il y a là un jeu de dupes, un jeu de tensions
00:33:30 entre l'industrie agroalimentaire et la grande distribution.
00:33:33 Maintenant, pour les perdants, c'est très clairement
00:33:35 tous ceux qui ont les ménages, évidemment, modestes.
00:33:38 Il y en a 10 millions de pauvres en France.
00:33:40 - En un an, le prix du beurre, de l'huile, des œufs ou encore du sucre
00:33:44 ont augmenté d'environ 20%,
00:33:47 mais la hausse la plus importante concerne les viandes et les volailles,
00:33:50 avec plus de 30% d'augmentation.
00:33:53 Le gouvernement a trouvé un accord lundi dernier
00:33:56 avec la grande distribution, qui s'est engagé à mettre en place
00:33:59 un trimestre anti-inflation à partir du mois de mars.
00:34:02 Une mesure jugée insuffisante par cet économiste.
00:34:06 - Je pense que plutôt qu'une intervention des aides ou des restaurants,
00:34:09 il faut surtout faire la transparence totale sur les coûts de production
00:34:13 de produits alimentaires et s'assurer qu'il n'y ait pas d'effet d'aubaine
00:34:17 du côté de la grande distribution, voire de l'industrie agroalimentaire
00:34:20 qui pourrait profiter un peu de cette situation
00:34:23 pour répercuter sur les prix à la consommation.
00:34:26 - Selon un sondage réalisé par l'IFOP pour le journal du dimanche,
00:34:29 81% des Français jugent que l'État ne fait pas assez contre l'inflation.
00:34:34 - Voilà le vrai sujet.
00:34:36 C'est dans ce contexte que la réforme des retraites, probablement,
00:34:39 on verra, passera.
00:34:41 Si elle passe en plus à un 49,3, ça reste quand même un outil d'autoritarisme.
00:34:44 Quoi qu'on en pense, une victoire à la pire russe, comme on dit.
00:34:47 - Ce qui m'intéresse, c'est les séquelles.
00:34:49 Le gouvernement pense qu'il fait le doron,
00:34:51 il pense que c'est une séquence qui va se terminer,
00:34:53 passer à une autre séquence quand on réfléchit.
00:34:55 - Il pense qu'il va pouvoir passer à autre chose.
00:34:57 - C'est très intéressant de voir comment ils appréhendent la politique.
00:35:01 Une séquence en chasse une autre.
00:35:03 - Au parti du principe qui se projette en long terme.
00:35:07 Je pense qu'il y a beaucoup de court terme dans la vision stratégique.
00:35:10 D'autant que le stratège qui est à l'Élysée ne sera plus là dans 4 ans.
00:35:14 La question de savoir si ce contexte va faire monter un mouvement populiste
00:35:17 qui arriverait aux responsabilités en 2017,
00:35:19 parce que ça peut être ça aussi, les conséquences politiques,
00:35:21 je ne suis pas sûr que ça les empêche de dormir.
00:35:24 - Je ne vais pas me faire l'avocat du diable,
00:35:26 mais pour le coup, c'est une réforme qui pense le moyen et long terme,
00:35:28 et qui n'est pas à court terme.
00:35:29 Précisément à court terme, il n'y a pas de problème de finances publiques.
00:35:31 Ils disent justement qu'à long terme, il y en a.
00:35:33 - C'est ce qu'elle veut, mais c'est plus une affaire de posture.
00:35:35 - Vous ne pouvez pas la renforcer là-dessus, de ne pas penser au futur.
00:35:37 - Non, c'est plus une affaire de posture,
00:35:38 parce que si on se soucie au long terme,
00:35:39 et je pense que vous serez d'accord avec moi,
00:35:40 normalement, dans leur logique, on serait allés jusqu'à 65 ans,
00:35:42 et ils auraient dit que c'est 65 ans.
00:35:44 - Je reviens à l'inflation.
00:35:45 La réforme des retraites, on verra.
00:35:47 Mais moi, là, je trouve, vous le trouvez tous,
00:35:49 c'est une colère qui est prégnante.
00:35:51 Ce n'est pas seulement les plus fragiles,
00:35:54 c'est déjà grave, mais qui s'étend aussi aux classes moyennes,
00:35:57 aux classes moyennes supérieures, etc.
00:35:59 Et de plus en plus, tout le monde...
00:36:01 - Je prends le pari qu'en 2027,
00:36:04 le sujet des retraites ne sera pas un sujet de la présidentielle.
00:36:07 - Aucun parti politique, à part la gauche mélenchoniste,
00:36:10 ne proposera de revenir à 62 ans.
00:36:14 - Ni Marine Le Pen, ni le candidat de la NUPES,
00:36:18 si elle existe encore, tu penses,
00:36:20 ne promettra de remettre en cause la réforme Macron.
00:36:23 - La NUPES, oui.
00:36:24 - Au contraire, ce sera un argument électoral majeur.
00:36:26 - Mais vous verrez que ce ne sera pas un sujet de la campagne.
00:36:29 Et que Marine Le Pen, je pense, ce n'est pas certain qu'elle revienne.
00:36:32 - D'autant que c'est la réforme Coréenne.
00:36:34 - En 2027, le candidat qui veut revenir sur cette réforme,
00:36:39 il pourra simplement dire "on revient à la réforme Coréenne".
00:36:41 Et la réforme Coréenne, c'est simple.
00:36:43 La réforme qu'on a aujourd'hui, c'est une accélération de la réforme Coréenne.
00:36:45 - Je n'arrive pas à vous faire parler des prix.
00:36:46 Vous faites vos courses ou pas ?
00:36:47 - Oui, je peux vous en parler.
00:36:49 - Justement, le sujet de la présidentielle de 2027...
00:36:53 - Attendez déjà qu'on trouve le sujet d'aujourd'hui,
00:36:55 avant de se mettre à la discourse.
00:36:56 - Encore le pouvoir d'achat.
00:36:57 - On est resté sur la retraite.
00:36:58 - Encore le pouvoir d'achat, parce que l'inflation risque pas de descendre.
00:37:01 - Si vous regardez, là, elle concerne l'alimentation.
00:37:05 On sait qu'on a une paupérisation de la société française.
00:37:08 Et on a une nouveauté depuis quelques semaines, c'est le vol de viande.
00:37:12 Et le vol de viande sur des profils sociologiques de personnes
00:37:14 qui ne sont, a priori, pas habituées à voler.
00:37:17 Alors vous avez la conjonction de "et l'impunité que tout le monde voit
00:37:20 et que tout le monde constate, donc pourquoi pas ?"
00:37:23 Et en même temps, ce vrai manque-là.
00:37:24 Et le problème, c'est qu'on sait très bien que les vraies révolutions
00:37:26 et le vrai bordel commencent quand on a faim.
00:37:28 Pas quand on manque un peu, quand on dit que je me barrerai la retraite à 64 ans.
00:37:32 Ou même quand l'essence, ça coûtait cher.
00:37:34 - Il n'y a plus de révolution dans nos pays.
00:37:36 - On a eu quand même les Gilets jaunes, je vous rappelle,
00:37:38 c'est passé l'arc de triomphe.
00:37:39 C'était un peu violent.
00:37:40 - Il faut être prudent là-dessus.
00:37:41 - Et il y avait un hélicoptère qui était prêt à décoller de l'Élysée.
00:37:44 - Oui, mais ils n'étaient pas prêts à prendre le pouvoir.
00:37:46 - Non, mais il y a quand même eu un ministre qui s'est fait défoncer.
00:37:48 - Oh, comme un vrai crime.
00:37:49 - Une porte de ministre, ça ne le pense pas l'être.
00:37:50 Ça ne fait que augmenter.
00:37:52 Parce que vous avez une frustration qui ne fait que s'empiler.
00:37:55 Avec un gouvernement qui est de moins en moins légitime, même s'il est élu.
00:37:58 Mais il est élu avec un tel faible devoir que la légitimité n'est pas là.
00:38:02 Et vous avez cette arrogance macronienne qui...
00:38:04 Ça fait maintenant 7 ans.
00:38:05 - Mais attendez, est-ce que c'est spécifique à ce gouvernement ?
00:38:07 Parce qu'en 2027, vous allez me dire la même chose.
00:38:09 Si ce n'est pas Marine Le Pen qui passe, et si ce sera la personne face à elle.
00:38:12 - Non, mais quand vous écoutez la réaction des ministres macroniens,
00:38:14 c'est "vous n'avez pas compris ma réforme".
00:38:16 Et non, je n'entends pas de colère.
00:38:17 Bon, ça rend fou quand vous entendez ça.
00:38:19 - Ça ne s'arrête plus et ce n'est pas fini.
00:38:21 Je salue Eric de Ritmatel.
00:38:23 Bonjour à vous, parce que ça ne s'arrête plus.
00:38:25 Je parle de la hausse des prix.
00:38:26 C'est parti pour durer.
00:38:27 Et c'est vrai que là aussi, il y a une forme de résignation, cher Eric.
00:38:30 La moindre hausse, elle est répercutée sur les prix.
00:38:33 Bon, la baisse, j'imagine que non.
00:38:35 - Non, c'est quand même un peu pour le pétrole.
00:38:37 Quand ça monte, l'essence à la pompe monte.
00:38:39 Et puis quand ça baisse, c'est très très long pour avoir la répercussion.
00:38:42 - Est-ce que la question est légitime ?
00:38:44 Est-ce qu'il faut se la poser ainsi ?
00:38:46 À qui la faute ?
00:38:47 - Alors d'abord, je voudrais dire que là, pour le coup, en France,
00:38:50 on a de la chance d'être relativement protégé.
00:38:52 C'est clair que dans l'alimentation, ça flambe, ça bien sûr.
00:38:56 L'État a fait ce qu'il pouvait.
00:38:57 Je ne veux pas faire le défenseur de l'État.
00:38:59 On me reproche souvent de trop défendre l'État.
00:39:01 Mais je regarde de manière objective.
00:39:03 C'est vrai qu'en France, on a d'abord un système de grande distribution
00:39:05 qui est très bien fait.
00:39:06 On peut choisir.
00:39:07 On ne vous oblige pas à aller, comme à mon époque,
00:39:10 quand j'étais gamin, je faisais les courses avec ma mère,
00:39:12 où les prix, quand même, étaient élevés aussi, fixes.
00:39:14 Il n'y avait pas beaucoup de grands hypermarchés ou de grands magasins.
00:39:17 Je le regrette, mais c'était le cas.
00:39:18 Il y avait peu de choix.
00:39:19 Aujourd'hui, il y a quand même toute une gamme de magasins.
00:39:22 On peut choisir.
00:39:23 On sait ce qui est plus cher, ce qui est moins cher.
00:39:25 - Mais on en est à mettre des antivols pour la viande et le poisson.
00:39:29 - Le vol, oui, mais ça, bien sûr.
00:39:30 Mais on a posé la question.
00:39:31 - Mais pas bien sûr.
00:39:32 C'est quand même très révélateur.
00:39:33 - On a posé la question.
00:39:34 La démarque inconnue a existé et elle est répercutée par la grande distribution.
00:39:39 La grande distribution voit ce qui est volé,
00:39:41 elle fait l'addition et ensuite, elle le répercute sur les prix.
00:39:44 Noyé dans la masse, ça fait quelques centimes de plus sur les produits.
00:39:47 Maintenant, oui, c'est vrai qu'il y a des abus.
00:39:50 Et j'ai vu une étude très intéressante du journal du dimanche ce week-end
00:39:53 où on compare les prix.
00:39:54 Je trouve ça scandaleux qu'une marque de soda,
00:39:57 je vais la citer, Coca-Cola, fasse monter les prix.
00:39:59 D'ailleurs, Thierry Cotillard d'Intermarché disait, c'est pas normal.
00:40:02 Coca, c'est quoi ?
00:40:04 On ne connaît pas la recette, mais bon, c'est que de l'eau dedans.
00:40:07 Et l'eau n'a pas augmenté.
00:40:09 - Là, on n'est plus dans le mieux mangé.
00:40:10 Là, on est dans le pouvoir mangé sur certaines choses.
00:40:13 Moi, les antivols pour la viande et le poisson, c'est quand même...
00:40:17 - C'est vrai.
00:40:18 - Ça va loin, là.
00:40:19 - Mais bon, après, il faudrait quand même faire une étude approfondie pour voir.
00:40:22 Parce que vous savez quand même, en France, on a la chance d'avoir beaucoup d'associations.
00:40:25 Les Restos du Coeur aussi débordent complètement.
00:40:27 - Oui, je savais, je sais pas.
00:40:28 - C'est une chance qu'on ait...
00:40:29 - C'était Coluche qui avait dit qu'il serait heureux quand il n'y aurait plus, justement,
00:40:33 les Restos du Coeur, ce qui devient tout bon.
00:40:35 - Ce que j'ai constaté, moi, sur un caddie hebdomadaire,
00:40:38 puisqu'il m'arrive de faire les courses, pas toujours tout seul...
00:40:41 - Oh, l'homme des courses.
00:40:42 - Non, une fois sur deux ou trois.
00:40:45 Un caddie hebdomadaire, c'est une grosse centaine d'euros en plus pour une famille.
00:40:50 Pour une famille de 4 personnes.
00:40:52 C'est une grosse centaine d'euros en plus.
00:40:54 Si mes calculs sont bons, sur un mois, ça fait donc un bon 400 euros en plus.
00:40:58 Eh bien, j'aimerais qu'on m'explique comment font des personnes
00:41:00 qui gagnent 1 500, 2 000, 2 500 euros par mois.
00:41:04 Je ne sais pas comment ils font, parce qu'absorber un surcoût alimentaire,
00:41:08 enfin, c'est 90 % d'alimentaire sur le caddie,
00:41:11 absorber un surcoût de 400 euros par mois, sans faire des dépenses luxueuses,
00:41:16 je parle de dépenses quasi-basiques, c'est quand même beaucoup.
00:41:20 - Sur les antivols, sur le poisson emballé, etc., ça n'existait pas il y a un ou deux ans.
00:41:27 C'est ce que disent les spécialistes.
00:41:28 J'ai posé l'action à quelqu'un dans le marché qui me dit que ça n'existait pas.
00:41:33 C'est un phénomène.
00:41:34 Il me dit que le profil sociologique est assez incroyable.
00:41:37 - C'est vrai.
00:41:39 Vous avez raison.
00:41:41 N'oublions pas que là, c'est prouvé, quand on regarde les marges,
00:41:45 Nielsen, le cabinet d'études, a regardé qui avait fait le plus de marges.
00:41:49 C'est vrai que les industriels, ceux qui transforment l'alimentaire
00:41:52 pour le vendre sous barquettes, là, eux, ont augmenté leurs marges.
00:41:55 Là, c'est vraiment un vrai problème.
00:41:57 - Vous êtes d'accord, Eric, que dans toutes les périodes d'inflation,
00:41:59 il y a des gens qui en profitent.
00:42:00 - Et ils en ont profité.
00:42:01 - Il y a la différence entre l'inflation qui se prouve elle-même
00:42:04 et le monde en grandit ses prix.
00:42:05 - C'est vrai.
00:42:06 Les agriculteurs en profitent, mais c'est normal, parce qu'ils étaient extrêmement bas.
00:42:09 Donc c'est normal qu'à un moment ou un autre, avec la loi EGalim,
00:42:11 ils en aient profité.
00:42:12 - Ils ne profitent pas, ils ajustent leur production.
00:42:14 - Non, mais voilà, ils ajustent.
00:42:15 La grande distribution fait ce qu'elle peut.
00:42:17 Elle a d'ailleurs perdu...
00:42:18 Bon, elle continue de faire des gros résultats.
00:42:20 Quand vous regardez les résultats des grandes chaînes, ça ne marche pas mal.
00:42:22 Mais moi, je dis toujours,
00:42:24 on l'a dit plein de fois la semaine dernière,
00:42:26 le problème, c'est qu'acheter des produits industriels transformés,
00:42:29 c'est très cher.
00:42:30 Et vous avez raison, quand on fait tous nos courses, moi le premier,
00:42:33 je me rends compte que quand vous achetez de la viande sous blister,
00:42:36 elle coûte plus cher, paradoxalement,
00:42:38 que quand vous pouvez choisir le poids vous-même.
00:42:40 D'ailleurs, la shrinkflashon, qui consiste à avoir des gros paquets
00:42:43 et de moins en moins de contenu, c'est aussi un phénomène qui se développe.
00:42:46 Moi, je donnerais le conseil aux particuliers qui nous écoutent
00:42:49 d'essayer de faire par eux-mêmes,
00:42:51 de développer les omelettes, les spaghettis, les pâtes,
00:42:54 refaire nous-mêmes nos sauces, refaire nous-mêmes nos bâtiments.
00:42:57 - Mais quand vous achetez en industrie...
00:42:59 - Quand on est en plateforme, on peut pas acheter les produits en industrie.
00:43:02 - Vous avez raison, mais il y a quand même peut-être quelques marges
00:43:05 ou quelques choses à trouver du côté des districts.
00:43:08 Parce que très franchement, tout le monde en profite, sauf les consommateurs.
00:43:11 - Et le problème, c'est que les prix ne redescendront pas.
00:43:14 C'est ça le problème.
00:43:15 Quand les prix se mettent à monter, ça veut dire que derrière,
00:43:17 il faudra augmenter les salaires.
00:43:19 Et quand vous allez commencer à augmenter les salaires,
00:43:21 vous recréez donc une spirale, et c'est ça qui est le plus important.
00:43:24 - C'est l'argument qu'avait dit Emmanuel Macron.
00:43:26 Pas d'augmentation des salaires.
00:43:28 - Mais parce que Bruno Le Maire nous dit que normalement,
00:43:30 le pic de l'inflation est attendu pour l'été 2023.
00:43:33 Mais attendez, le pic ou le plancher ?
00:43:37 C'est-à-dire que quand on dit pic, on a l'impression que ça va redescendre après.
00:43:40 Mais en réalité, de ce que je comprends, de ce que je lis et de ce que vous dites,
00:43:44 on va pas revenir au niveau d'avant ?
00:43:46 - C'est comme la crise Covid.
00:43:49 On avait l'habitude des pics qui redescendent.
00:43:52 - C'est intéressant que vous évoquiez encore une fois cette crise.
00:43:55 Mais il y a des gens qui alertaient là-dessus,
00:43:57 il y a des économistes qui en parlaient, qui disaient
00:43:59 "on est comme un pays extrêmement endetté,
00:44:01 on est un pays qui d'un coup sous le Covid s'est endetté de près de 15-20% de son PIB,
00:44:05 que c'était peut-être pas très raisonnable et qu'il y aurait des effets à long terme,
00:44:08 qu'il y a des gens qui vont souffrir, qu'il y a une inflation qui arrivera derrière."
00:44:11 Et là on y est, et là on s'étonne.
00:44:13 Et tiens, c'est étrange, le gouvernement qui dirige est le même,
00:44:16 le même qui a pris les mesures de confinement,
00:44:18 le même qui a géré la politique.
00:44:20 - Et on parle de l'électricité et des sanctions vis-à-vis de la Russie,
00:44:23 mais encore une fois il y a des choix politiques, nous en mesurons les effets.
00:44:26 - Je sais Pierre, mais on n'était pas les seuls à prendre ces mesures.
00:44:28 - Aucun pays n'est parni, non ? Certains pays s'en sont mieux sortis,
00:44:30 par exemple la Suède sur l'inflation il me semble s'en sortit.
00:44:32 - Non, non, ne me replongez pas dans ce débat, déjà qu'on en est sortis ça me fait plaisir.
00:44:35 - Je suis désolé de vous ramener à ça, mais encore une fois ça n'avance rien,
00:44:38 ça n'avance peut-être rien sur la situation actuelle,
00:44:40 mais je veux bien qu'on ait conscience qu'il y a des choix politiques
00:44:44 qui nous vivent aujourd'hui.
00:44:46 - Ils ne peuvent pas faire manger en partie leurs enfants en train de refaire le débat.
00:44:49 - En tout cas ce n'est certainement pas que de la faute de la guerre en Ukraine.
00:44:52 - On va voir, c'est important.
00:44:54 - Est-ce qu'il y a bon dos ? Est-ce que nous croyons qu'il en coûte ?
00:44:57 - Il y a eu des effets énergétiques incontestables de la guerre en Ukraine
00:45:01 où la Russie a coupé le robinet,
00:45:04 mais l'inflation alimentaire a un rapport très éloigné, très limité.
00:45:08 - Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:45:10 - Attendez, vous avez vu ? La lumière est arrivée.
00:45:13 Philippe vient d'en remarquer qu'on a saboté le nucléaire.
00:45:16 - Mais c'est ça !
00:45:18 - Mais alors là, pardon, mais je ne suis pas...
00:45:20 - L'inflation et les prix, tout ça, c'est quoi à votre avis ?
00:45:23 - L'énergie, c'est l'énergie.
00:45:25 - Je me dis toujours la même chose, c'est la subvention.
00:45:27 - Ce n'est pas le nucléaire, ce n'est pas la filière nucléaire,
00:45:29 c'est le marché de l'électricité européen.
00:45:31 - Ce ne sont pas liés.
00:45:33 - Là, il y a un mécanisme européen.
00:45:36 - Bah oui, un mécanisme européen qu'on a accepté.
00:45:39 Un mécanisme européen que nous gouvernons et accepté.
00:45:41 - Encore un choix politique.
00:45:43 - Vous vous souvenez quand vous m'avez dit qu'on n'a pas saboté le nucléaire ?
00:45:46 - Oui, mais je le maintiens.
00:45:48 - Je le maintiens, d'ailleurs, si vous remarquez...
00:45:50 - Regardez ce qui se passe.
00:45:52 - On l'aime bien ce débat.
00:45:54 - Oui, on ne va pas le refaire, on va marquer une pause.
00:45:57 - On va revenir sur l'inflation, c'est très important.
00:45:59 Les responsabilités, le passage en force, 49-3.
00:46:02 A vœu de faiblesse ou pas ?
00:46:04 - Non, c'est bézins.
00:46:06 - Au contraire, un marque d'autorité.
00:46:08 - A vœu de faiblesse.
00:46:10 - Eugénie ?
00:46:12 - C'est le jeu de la démocratie parlementaire.
00:46:14 Moi, ça ne me choque pas l'usage du 49-3.
00:46:17 - Mais vous allez bientôt entrer au gouvernement.
00:46:19 - Je pense voir des messages indignés.
00:46:21 - A tout de suite.
00:46:23 - Défendre vos avis.
00:46:25 - Si on l'utilise, ça va dégrader les relations.
00:46:29 - On va en parler à tout de suite.
00:46:31 Et puis n'oubliez pas,
00:46:33 Jackie Le Mat, on va vous en parler avec des images incroyables,
00:46:35 des photos,
00:46:37 des showbiz, la politique et tout.
00:46:39 - Merci d'être avec nous.
00:46:41 Restez si vous le pouvez, ce serait bien.
00:46:43 D'abord, on va vous montrer des photos incroyables.
00:46:45 Une consanguinité, un moment entre le milieu,
00:46:47 un moment, est-ce que ça dure ?
00:46:49 Je ne sais pas, je ne crois pas,
00:46:51 entre le grand banditisme, la voyoucratie,
00:46:53 la politique, le showbiz.
00:46:55 Vous verrez ces images.
00:46:57 Nous reparlerons aussi un petit peu d'inflation.
00:46:59 Pour tout vous dire, pendant la pause,
00:47:01 nous avions les conseils du gouvernement.
00:47:03 On a eu des conseils de la ministre de l'Intérieur,
00:47:05 de la ministre de l'Intérieur,
00:47:07 nous avions les conseils du chef,
00:47:09 Eric de Ritmaten.
00:47:11 Mais oui, vraiment des conseils à viser,
00:47:13 comment cuisiner bon et pas cher.
00:47:15 Mais tout d'abord, les conseils pour le journal,
00:47:17 évidemment, c'est Simon Guilin.
00:47:19 Rebonjour, Simon.
00:47:21 - Rebonjour, Sonia.
00:47:23 Et bonjour à tous ceux qui nous ont rejoints sur CNews.
00:47:25 À la lune de votre journal de 13h,
00:47:27 la grève des éboueurs qui dure et qui gâche la vie des habitants.
00:47:29 C'est le cas, on le sait, à Paris,
00:47:31 où le mouvement est très suivi, mais aussi dans d'autres grandes villes de France,
00:47:33 comme à Nantes, par exemple,
00:47:35 où les villes sont vraiment remplies de déchets.
00:47:37 On va écouter ces quelques témoignages qui ont été recueillis ce matin par Michael Chaillot.
00:47:39 - Vous voyez vous-même,
00:47:41 il y a des odeurs,
00:47:43 il y a quand le vent souffle,
00:47:45 il y a des poubelles qui s'envolent jusqu'à la route,
00:47:47 il y a des enfants qui passent.
00:47:49 Donc nous, vraiment,
00:47:51 la manifestation,
00:47:53 ça nous concerne tous.
00:47:55 - On espère qu'ils vont passer,
00:47:57 mais on ne sait pas quand.
00:47:59 C'est absolument pas esthétique.
00:48:01 Les odeurs commencent à remonter.
00:48:03 Donc il serait vraiment trop qu'ils passent.
00:48:05 - Il vaut mieux régler le problème à la base,
00:48:07 et puis le service minimum,
00:48:09 ça règle pas.
00:48:11 C'est comme repousser, en fait, le problème.
00:48:13 Donc il faut régler le problème,
00:48:15 et puis qu'on puisse,
00:48:17 que tout le monde puisse
00:48:19 se mettre à la tâche d'un pays, en fait.
00:48:21 - On a hâte que la grève se termine.
00:48:23 Voilà.
00:48:25 - J'ai des trottinettes électriques,
00:48:27 notamment dans l'agglomération parisienne,
00:48:29 où le nombre de morts a doublé en Inde.
00:48:31 Le nombre de blessés est également en hausse.
00:48:33 Regardez ce reportage.
00:48:35 Il est signé Thibault Marcheteau.
00:48:37 - Dans les rues de Paris,
00:48:39 impossible de ne pas les remarquer.
00:48:41 Depuis plusieurs années,
00:48:43 les trottinettes font partie du paysage
00:48:45 et sont à l'origine de nombreux accidents.
00:48:47 Les utilisateurs sont bien conscients
00:48:49 du danger de ce nouveau mode de transport.
00:48:51 - S'il y a des petits obstacles sur la route,
00:48:53 et qu'on est en trottinette,
00:48:55 on a beaucoup plus de chances de tomber,
00:48:57 et puis les risques de tomber,
00:48:59 ça peut être fatal.
00:49:01 - Ce qui est dangereux,
00:49:03 c'est de faire attention à tout le monde.
00:49:05 Que ce soit les vélos ou les trottinettes,
00:49:07 tout le monde sent un peu l'anarchie.
00:49:09 - Le nombre de personnes tuées en conduisant une trottinette
00:49:11 ou un engin de déplacement personnel motorisé
00:49:13 dans Paris et sa banlieue a doublé
00:49:15 entre 2021 et 2022.
00:49:17 Pour cette association qui lutte contre l'anarchie urbaine,
00:49:19 l'Etat doit faire plus
00:49:21 pour éviter ces accidents.
00:49:23 - Ces morts et ces blessés pourraient être évitées
00:49:25 si on mettait les moyens nécessaires
00:49:27 pour les faire éviter.
00:49:29 On pourrait peut-être commencer en mettant des forces de police
00:49:31 nécessaires,
00:49:33 promises par les municipalités sur le terrain
00:49:35 pour arrêter les gens,
00:49:37 leur mettre des contraventions,
00:49:39 parce que c'est la seule chose qui marche.
00:49:41 On oublie de constater que ces morts sont morts
00:49:43 par négligence politique.
00:49:45 - Les Parisiens devront voter le 2 avril prochain
00:49:47 pour interdire ou non les trottinettes en libre-service
00:49:49 dans la capitale.
00:49:51 - Elisabeth Borne était ce matin à Vincennes
00:49:53 dans le Val-de-Marne.
00:49:55 Elle a visité le siège du Fonds des garanties
00:49:57 des victimes d'actes de terrorisme.
00:49:59 L'occasion pour Elisabeth Borne de dévoiler une plaque
00:50:01 à la mémoire de Françoise Rudetsky
00:50:03 qui a œuvré toute sa vie pour faire valoir
00:50:05 les droits des victimes de terrorisme.
00:50:07 Tout autre sujet dans ce journal.
00:50:11 Les importations d'armes en Europe ont quasiment doublé
00:50:13 l'année dernière.
00:50:15 On note +93% sur un an.
00:50:17 C'est ce que révèle une étude de l'Institut international
00:50:19 de recherche sur la paix de Stockholm.
00:50:21 Une hausse qui s'explique évidemment par la guerre
00:50:23 en Ukraine.
00:50:25 Les importations de Kiev, qui inclut les donations
00:50:27 occidentales, ont été multipliées par plus de 60 en 2022.
00:50:29 Et enfin, la situation des naves phréatiques
00:50:33 se dégrade en France.
00:50:35 C'est ce que révèle un bilan officiel qui a été
00:50:37 publié ce matin.
00:50:39 L'ensemble des naves phréatiques affichent des niveaux
00:50:41 sous les normales. Cela s'explique bien sûr par la période
00:50:43 de sécheresse qui a touché le pays et une très longue
00:50:45 période de sans la moindre goutte de pluie en France.
00:50:47 Juste avant de retrouver Sonia Mabrouk et ses invités
00:50:51 pour Medinew, c'est l'heure de votre chronique sport.
00:50:53 Elle est consacrée au match nul de Marseille.
00:50:55 Hier soir en Ligue 1, l'écart se creuse
00:50:57 avec le Paris Saint-Germain. C'est pour ça qu'on en parle.
00:50:59 C'est votre chronique sport.
00:51:01 L'OM, réduit à 10, avait pourtant fait le plus dur.
00:51:09 Un but de Bemba et un pénalty de Sanchez
00:51:11 pour mener 2-0.
00:51:13 Mais en fin de match, Strasbourg recole,
00:51:15 doublé d'Aoulou, qui égalise de cette superbe frappe.
00:51:17 Marseille n'y arrive plus au Vélodrome.
00:51:19 Quatrième match sans victoire à domicile,
00:51:21 dont deux défaites contre Nice et le PSG.
00:51:23 Paris compte désormais 10 points d'avance
00:51:25 sur son dauphin marseillais.
00:51:27 Lance 3e gagne du terrain sur Monaco et Rennes.
00:51:29 En seconde partie de tableau,
00:51:31 Strasbourg sort de la zone rouge
00:51:33 grâce à son nul arraché au Vélodrome.
00:51:35 Ausserre, Ajaccio, Troyes et Angers sont relégables.
00:51:37 Le gouvernement sera-t-il contraint de passer par le 49-3 ?
00:51:39 Cette arme, cet outil constitutionnel,
00:51:41 mais beaucoup y voient soit un aveu de faiblesse
00:51:43 soit un acte d'autoritarisme.
00:51:45 On va en parler.
00:51:47 Tout d'abord, je voudrais rester encore un moment
00:51:49 sur la hausse des prix, avec la hausse des délits
00:51:51 et notamment sur la hausse des frappes.
00:51:53 C'est un sujet qui est très important
00:51:55 et qui est très important pour la France.
00:51:57 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:51:59 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:52:01 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:52:03 C'est un sujet qui est très important pour la France.
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00:54:01 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:54:03 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:54:05 C'est un sujet qui est très important pour la France.
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00:54:19 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:54:21 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:54:23 C'est un sujet qui est très important pour la France.
00:54:25 - Vous êtes un vrai journaliste.
00:54:27 - Tu crées salé ?
00:54:29 - Je ne fais que du salé moi.
00:54:31 - Ah !
00:54:33 - Si je peux parler de l'inflation ?
00:54:35 - Oui, je vous en prie.
00:54:37 - C'est vrai que ce que dit Eugénie,
00:54:39 l'entrée dans la société de consommation
00:54:41 a beaucoup à voir avec la part qui s'est réduite.
00:54:43 a beaucoup à voir avec la part qui s'est réduite.
00:54:45 - C'est plus intéressant sur l'écrit.
00:54:47 - Non mais ce qui caractérise la société de consommation,
00:54:49 c'est précisément aussi qu'on a une part
00:54:51 qui est relativement faite par rapport à il y a 150-200 ans.
00:54:53 qui est relativement faite par rapport à il y a 150-200 ans.
00:54:55 de notre budget qui est mis dans l'alimentation.
00:54:57 Et là, comme pour la première fois,
00:54:59 la part de l'alimentation dans le budget des ménages
00:55:01 réaugmente, c'est vrai qu'on est en train
00:55:03 de s'interroger sur notre rapport
00:55:05 à la société de consommation
00:55:07 et de se dire s'il n'y a pas quelque chose qui est vraiment en train de changer durablement.
00:55:09 et de se dire s'il n'y a pas quelque chose qui est vraiment en train de changer durablement.
00:55:11 Parce que c'est vrai que ça fait très longtemps que ça n'a pas réaugmenté comme ça.
00:55:13 - Faites attention à une chose,
00:55:15 c'est que le chiffre de la part du budget alimentaire
00:55:17 c'est un chiffre moyen.
00:55:19 Et que plus vous êtes dans des ménages modestes
00:55:21 ou moins pauvres,
00:55:23 plus cette part du budget augmente
00:55:25 et prend une part plus importante.
00:55:27 Et donc c'est pour les ménages les plus...
00:55:29 C'était le phénomène des gilets jaunes,
00:55:31 des dépenses contraintes, c'est-à-dire l'alimentation,
00:55:33 le logement, les transports...
00:55:35 - Le salé c'est le mental, le sucré c'est l'affectif.
00:55:37 Donc vous c'est le mental.
00:55:39 - Il faut un bon équilibre entre les deux.
00:55:41 C'est pour ça que les bretons avaient tout compris avec les crêpes.
00:55:43 - Je suis d'accord.
00:55:45 Bon appétit si vous nous regardez.
00:55:47 Faites comme vous dit Eric,
00:55:49 deux oeufs au plat...
00:55:51 - Un avocat, c'est ça.
00:55:53 - Ça ne vaut pas beaucoup vos conseils.
00:55:55 - Un petit coquet dans une cocotte avec un peu d'oignon dedans...
00:55:57 - C'est toi qu'on n'a pas mangé.
00:55:59 - C'est ça.
00:56:01 - C'est pas intéressant.
00:56:03 - On est aussi loin dans sa cuisine à part ça.
00:56:05 - Vous nous apporterez la fois prochaine sur le plateau.
00:56:07 - Y'a la télé crêpes, c'est pas cher du tout.
00:56:09 - Mais c'est pas bon.
00:56:11 - Comment ça c'est pas bon ?
00:56:13 - Oulala.
00:56:15 - Y'a le biberoton.
00:56:17 - C'est terrible.
00:56:19 - Y'a le biberoton représenté par Philippe tout seul.
00:56:21 - C'est terrible ce qui vient de se passer sur le plateau.
00:56:23 Une personne a dit que les galettes et les crêpes n'étaient pas bonnes.
00:56:25 - Je me dois d'intervenir parce que je dois maîtriser l'antenne comme on dit.
00:56:27 - Là il faut que vous maîtrisiez le plateau.
00:56:29 - Je ne vous laisserai pas faire.
00:56:31 - Vous passez pas vos vacances en Bretagne parce que là c'est mort.
00:56:33 - Je me prends le soleil pour ça.
00:56:35 - En plus on arrive là.
00:56:37 - On va plus avoir de touristes ni en Bretagne ni à Paris avec les poubelles.
00:56:41 On va retrouver Jeanne Cancart qui est...
00:56:43 Mais Jeanne, que vous arrive-t-il ?
00:56:45 On va voir ces images, vous êtes entourée de déchets.
00:56:49 Mais vous êtes où ?
00:56:51 - Oui.
00:56:53 - Où êtes-vous ? Dans quel quartier ?
00:56:55 - On est dans le deuxième arrondissement de Paris.
00:56:57 On est dans le deuxième arrondissement de Paris, dans le centre de la capitale.
00:56:59 On est rue Montmartre et on va essayer, j'ai dit bien essayer, de faire ce duplex en marchant.
00:57:03 Pour vous montrer justement tout le long du trottoir, ces tas de poubelles qui s'amonçalent ici dans cette rue.
00:57:09 Alors c'est parfois un petit peu compliqué de passer.
00:57:11 On voyait tout à l'heure une maman qui était avec une poussette.
00:57:13 Et là c'est assez difficile de se faufiler un chemin ici.
00:57:17 Il faut savoir que c'est une rue très commerçante.
00:57:19 Une rue où il y a beaucoup de restaurants.
00:57:21 Donc le midi à la pause du déjeuner, il y a beaucoup de monde qui vient ici pour faire la queue.
00:57:25 Pour se prendre à manger.
00:57:27 Mais ce qu'on voit dans ces poubelles, c'est surtout des détritus de particuliers.
00:57:31 Et puis aussi des détritus de commerçants.
00:57:33 Des commerçants qui nous disent qu'ils ne peuvent plus parfois ouvrir leur terrasse ici.
00:57:37 Et bien l'odeur est assez insoutenable pour les clients.
00:57:39 Et tellement ces poubelles s'entassent ici.
00:57:43 C'est assez frappant.
00:57:44 Vous voyez tout à l'heure on était dans le 4e arrondissement de Paris.
00:57:46 Où il n'y avait absolument rien.
00:57:48 Vu que les agents qui s'occupent de la collecte dans ce 4e arrondissement de Paris.
00:57:52 Et bien ce sont les agents du secteur privé.
00:57:54 Là ici, vous le voyez, ces images parlent d'elles-mêmes.
00:57:56 Et bien ce sont les agents municipaux.
00:57:58 Qui en sont donc alors 7e jour de grève.
00:58:01 Du moins jusqu'à mercredi.
00:58:02 Mercredi on saura si le mouvement se poursuit ou pas.
00:58:05 Mais les éboueurs qu'on rencontre aujourd'hui et qu'on interroge.
00:58:08 Nous disent qu'ils comprennent que ça peut être difficile pour les parisiens.
00:58:11 Mais que s'ils font ça, c'est par rapport à cette réforme des retraites.
00:58:14 Que c'est pour tout le monde.
00:58:15 Que c'est pour eux évidemment.
00:58:16 Eux qui ont un métier pénible.
00:58:17 Mais que c'est aussi pour les français en général.
00:58:19 Et qui comptent continuer ce mouvement jusqu'à obtenir le gain de cause.
00:58:24 Merci Jeanne.
00:58:26 Qui est avec vous pour les images ?
00:58:28 Que je remercie également.
00:58:30 Je suis avec Sacha Robin.
00:58:32 J'ai plein de témoignages.
00:58:35 Mais dans mon quartier aussi, chacun me dit.
00:58:37 Alors voyez à Nantes aussi.
00:58:39 Rennes également.
00:58:40 Mais ça me fait penser à quelque chose.
00:58:42 Comme dirait Caroline Dehasse.
00:58:43 Mais élargissez les trottoirs s'il y a un problème.
00:58:45 C'était sur un autre sujet.
00:58:46 Nous sommes d'accord.
00:58:47 C'est bien la première fois que ce serait pertinent là pour le coup.
00:58:48 Bon.
00:58:49 Oh.
00:58:50 Il vous faut un peu de sucré.
00:58:51 Un peu d'affectif.
00:58:52 Il faut vraiment élargir les trottoirs.
00:58:54 Vous savez qu'il faut préciser qu'à Paris.
00:58:56 Il y a pratiquement la moitié des arrondissements.
00:58:58 Qui sont gérés par des entreprises privées.
00:59:00 De Richebourg, Veolia notamment.
00:59:02 Et que ça marche bien.
00:59:04 Et que le privé n'est pas en grève.
00:59:06 Casseurs de grève.
00:59:07 Et que la CGT dans le délai lors de se mettre en grève.
00:59:10 Casseurs de Bretagne.
00:59:11 C'est lourd ce plateau.
00:59:12 Ce plateau est terrible.
00:59:14 Heureusement qu'il n'y a pas de...
00:59:15 Casseurs de nucléaire.
00:59:16 Non, non.
00:59:17 Ça c'est au gouvernement.
00:59:18 J'ai oublié.
00:59:19 Bon.
00:59:20 Le gouvernement.
00:59:21 On va en parler.
00:59:22 Alors vraiment.
00:59:23 Est-ce que c'est vraiment un suspense là ?
00:59:24 Les trois jours avant jeudi.
00:59:26 Qu'est-ce qui va se passer ?
00:59:28 On dit qu'Elisabeth Borne a pris sa petite calculette.
00:59:31 Pour voir combien...
00:59:32 Elle ne le fait pas exactement comme ça.
00:59:33 Mais presque.
00:59:34 Combien il y a de députés à l'air.
00:59:36 Et d'ailleurs dans sa propre majorité déjà.
00:59:38 Est-ce qu'il y aura beaucoup de défections chez les médecins ?
00:59:40 C'est jamais.
00:59:41 Ça se joue à 10 voix près.
00:59:43 C'est risqué pour elle quand même d'y aller à 149,3.
00:59:46 Franchement, vous ne prenez pas le risque.
00:59:47 Non ?
00:59:48 Pour Renaud Retailleau, il y a des films.
00:59:49 Ce serait une élimination pour le gouvernement.
00:59:50 Roulette russe ou grosse Bertha.
00:59:52 Qu'est-ce que vous préférez ?
00:59:53 Quand même.
00:59:54 Après trois mois de négociations intenses avec les Républicains.
00:59:57 Si jeudi, à l'Assemblée nationale, il n'y a pas une très large majorité des députés républicains
01:00:05 qui votent le texte qui sera issu de la commission Mitterbank.
01:00:08 Ça sera la faute à qui ?
01:00:09 Ça sera un énorme échec politique pour le gouvernement.
01:00:12 Attendez, et les LR ?
01:00:13 Ça sera l'explosion.
01:00:14 Ils peuvent tenir leur trône aussi ?
01:00:16 Ça sera l'explosion de LR.
01:00:18 Pardonnez-moi, je vais me faire l'avocate du gouvernement.
01:00:20 Ça va plaire à...
01:00:21 Je plaisante.
01:00:22 Mais là, vous êtes trop durs.
01:00:23 Même ça, c'est de leur faute.
01:00:24 Oui, parce que quand vous négociez trois mois, vous additionnez les concessions.
01:00:29 Vous connaissez mieux que moi la politique.
01:00:31 Il y a des ambitions individuelles.
01:00:33 Il y a des chacun...
01:00:34 C'est aussi la conséquence des élections législatives.
01:00:37 On en voit une conséquence, qui est une conséquence finalement assez heureuse.
01:00:41 C'est-à-dire qu'on a une représentation à l'Assemblée nationale qui tient compte d'à peu près tous les courants.
01:00:45 Donc oui, ce qui va se passer pour le 49.3 va dépendre ici clairement du vote des Républicains.
01:00:50 Mais il va y avoir quelque chose d'assez étrange.
01:00:52 C'est-à-dire que si les Républicains ne votent pas majoritairement ce texte, au sein de leur groupe à l'Assemblée nationale,
01:00:57 parce que pour l'instant, c'est assez flou, c'est assez flou.
01:00:59 Eh bien, imaginez qu'il n'y ait pas assez de voix des Républicains pour voter ce texte.
01:01:02 Mais ça tranchera singulièrement entre les Républicains du Sénat qui ont voté majoritairement pour cette réforme,
01:01:10 qui ont même fait en sorte que l'article 7 soit voté.
01:01:12 Vous êtes en train d'encourager les députés à ne pas voter, vous.
01:01:15 Non, je ne les encourage pas.
01:01:16 Je dis qu'il va y avoir, là, au niveau du parti politique, les Républicains, un vrai problème de cohérence.
01:01:21 Et il se posera la question de leur rapprochement avec le Sénat.
01:01:25 Mais là, le vrai problème, c'est pour Elisabeth Borne.
01:01:27 Parce que, attention, là, franchement, d'abord, elle joue sa place.
01:01:30 Pour Ciotti aussi.
01:01:32 D'accord, mais enfin, si le gouvernement tombe, c'est autre chose que les problèmes de direction.
01:01:36 Mais le problème de Ciotti a déjà échoué, pardonnez-moi.
01:01:38 Mais ce sera pas normal.
01:01:39 Vous avez raison.
01:01:40 Mais c'est déjà un échec énorme.
01:01:41 Alors, c'est une clarification.
01:01:42 Comment ?
01:01:43 C'est une clarification.
01:01:44 Mais d'accord, mais c'est quand même un échec qu'il y ait eu un tel fond à l'intérieur des LR sur ce sujet.
01:01:47 Ils sont combien, ils sont combien députés ?
01:01:48 Et Pradié, combien de divisions ?
01:01:49 Ça menace quand même, aujourd'hui.
01:01:51 Si il y a un doute dans trois jours, c'est bien parce que la dizaine de députés autour d'Aurélien Pradié refusent de voter le texte.
01:01:57 Donc c'est un échec pour Eric Ciotti qui, attendez, on parle d'un parti avec 70 députés,
01:02:02 qui n'arrive pas à tenir un parti ultra minoritaire, qui n'arrive pas à tenir ses troupes.
01:02:06 Pardonnez-moi, c'est un échec quand même pour...
01:02:08 Parce qu'ils ont une clarification idéologique à faire.
01:02:10 Ils l'ont toujours pas voulu.
01:02:11 Ils ne veulent pas le faire.
01:02:13 Ils ont payé quand même aujourd'hui.
01:02:14 Ça fait des années qu'ils sont pour la retraite à 65 ans.
01:02:16 Celui qui est clair dans sa tête, c'est Eric Ciotti, c'est Bruno Rotet.
01:02:19 Et donc du coup, pourquoi ne rejoignent-ils pas le gouvernement ?
01:02:21 Parce qu'on peut être d'accord sur la retraite et en désaccord.
01:02:24 Sur quel point sont-ils en désaccord ?
01:02:27 L'immigration, ils vont pas le voter le projet de loi.
01:02:29 Quand ils étaient en responsabilité, ils n'ont rien fait.
01:02:31 Là, vous êtes un opposant politique.
01:02:34 Non, non, non, je juge les faits.
01:02:36 Et je juge leur bilan.
01:02:37 Il y a beaucoup de sujets où il a l'air qu'ils n'ont pas d'accord.
01:02:39 Darmanin vient de leur famille politique.
01:02:41 Bruno Le Maire vient de leur famille politique.
01:02:43 Il y a quand même aussi un exercice de violence.
01:02:46 Vous avez envie que la droite soit absorbée.
01:02:48 Moi, j'ai pas envie que la droite soit absorbée.
01:02:49 J'ai envie qu'il y ait une clarification.
01:02:50 Et en ça, je suis content qu'Emmanuel Macron soit arrivé dans des paysages politiques.
01:02:53 Je veux dire qu'il y a une clarification, mais je suis aussi pour un paysage politique nuancé.
01:02:55 Et qu'il existe des choses entre le Rassemblement national et Macron.
01:02:59 Oui, mais c'est le cas.
01:03:00 Pourquoi vous voulez qu'il n'y ait que deux forces politiques ?
01:03:02 Trois forces politiques.
01:03:03 Une grande force politique de gauche, une grande force politique centrale,
01:03:06 une grande force politique de droite.
01:03:08 Oui, mais ça, c'est votre vœu.
01:03:10 Si la clarification, c'est la simplification de l'œuvre politique, je suis désolée.
01:03:14 Je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas plusieurs nuances politiques.
01:03:16 Non, pas du tout.
01:03:17 C'est parce que je pense qu'encore une fois, on a eu pendant un certain temps deux grandes forces politiques.
01:03:20 Ça ne vous a pas dérangé qu'on ait d'un côté le PS et de l'autre côté l'UMP et l'extrémité républicaine.
01:03:25 Aujourd'hui, je pense qu'au regard des rapports de forces politiques,
01:03:28 il est clair qu'on est dans une tripartisation.
01:03:30 Et les républicains, comme le PS, mais le PS n'a compris,
01:03:33 ça n'a pas été un débat.
01:03:35 Je voudrais revenir quand même à ce qui peut se passer pour cette réforme de la retraite.
01:03:38 Et je pense que ceux qui nous regardent et en partie ceux qui descendent dans la rue veulent savoir.
01:03:41 Moi, ce que je veux savoir, imaginons,
01:03:43 imaginons, elle ne fait pas le 49-3.
01:03:45 Elle se dit que ça peut passer.
01:03:47 Mais c'est un risque énorme.
01:03:49 Cette réforme pourrait... On est d'accord.
01:03:51 Elle prendra pas l'élection.
01:03:53 C'est inévitable.
01:03:55 Mais ce qui est assez amusant, c'est que le 49-3 est très décrié.
01:03:58 Or, le 49-3, c'est justement un outil qui a été fait pour que l'esprit de la cinquième puisse être respecté.
01:04:05 Parce qu'il ne faut jamais oublier que la cinquième, c'est juste entre...
01:04:07 Il y a un département, évidemment,
01:04:09 mais que la légitimité doit revenir au monarque élu, au final.
01:04:12 Et que là, on se retrouve, comme Pierre Gentil l'a dit,
01:04:15 dans une assemblée qui est représentative
01:04:19 et donc qui ressemble quand même plus à une assemblée de quatrième
01:04:21 qu'à une assemblée de cinquième république.
01:04:23 Donc le 49-3 sert à ça.
01:04:24 Après, moi, je m'étonne que ceux qui critiquent le 49-3,
01:04:26 qui, et je rappelle,
01:04:28 permet à un président élu, donc légitime,
01:04:30 d'appliquer son programme,
01:04:32 de ne pas être aussi vent debout
01:04:34 sur, par exemple, le conseil constit qui passe outre le Parlement,
01:04:37 contre les directives de la Commission européenne
01:04:39 qui passent outre le Parlement,
01:04:41 et qui pourtant n'ont aucune légitimité.
01:04:43 Donc avant, on peut critiquer le 49-3, très bien,
01:04:45 mais dans ce cas-là, allons taper sur des instances
01:04:48 qui contraignent encore plus le Parlement,
01:04:50 alors qu'ils n'ont aucune légitimité.
01:04:51 C'est important de le préciser,
01:04:52 le Conseil constitutionnel doit se prononcer aussi,
01:04:54 avant l'adoption définitive du texte.
01:04:55 Vous pensez qu'il y aura un problème ?
01:04:57 Je ne sais pas.
01:04:58 Sur l'index CDI ?
01:04:59 Pardonnez-moi.
01:05:00 Sur le CDI Senior ?
01:05:02 Tout ce qui peut ressembler à la cavalerie législative,
01:05:05 qui n'est pas directement lié au financement des retraites,
01:05:08 il peut y avoir un souci.
01:05:10 On est très sévère avec le 49-3,
01:05:11 qui est un dispositif légal permis par la Constitution.
01:05:14 On pourrait être très sévère aussi
01:05:15 par rapport aux procédures de blocage
01:05:17 qui sont utilisées ad nauseum,
01:05:19 y compris maintenant par le Sénat.
01:05:20 Au Sénat, la gauche sénatoriale
01:05:22 a repris les techniques utilisées par le...
01:05:24 Oui, c'est le pendant, l'un et l'autre.
01:05:26 Oui, je suis d'accord, mais c'est aussi un outil,
01:05:28 un outil qui est permis par la Constitution
01:05:30 et qui n'apporte rien au débat.
01:05:32 Le 49-3, voilà, il a un symbole politique extrêmement important.
01:05:36 C'est-à-dire qu'à la fin, elle n'aura pas réussi à...
01:05:39 La preuve, le mouvement de la régime présidentielle.
01:05:42 C'est ça, c'est la preuve.
01:05:44 C'est le rappel qu'à la fin, c'est le gouvernement qui s'impose.
01:05:46 Écoutons un peu de philosophie.
01:05:48 Sur l'immigration, vous allez voir, ça va être encore pire.
01:05:50 André Comtes-Ponville, ce matin, l'invité de Laurence Ferrari,
01:05:54 quelle conséquence y voit-il ? On l'écoute.
01:05:56 Je ne suis pas d'accord sur la réforme des retraites,
01:05:59 mais ça fait partie du jeu démocratique.
01:06:01 Est-ce qu'il faut pour autant traiter un ministre d'assassin,
01:06:04 ce qui est quand même hallucinant,
01:06:06 ou faire un bras d'honneur au Parlement,
01:06:08 ce qui est tout aussi hallucinant.
01:06:10 Donc on a envie d'appeler au calme, à la sérénité,
01:06:13 à une forme d'apaisement.
01:06:15 Et puis rappelons que dans une démocratie,
01:06:16 c'est l'électeur qui aura le dernier mot.
01:06:18 On va refaire des élections au plus tard dans quatre ans,
01:06:20 plutôt peut-être s'il y a une dissolution.
01:06:22 Et si le peuple veut revenir à la retraite à 60 ans
01:06:25 ou aller à 65 ans, c'est le peuple qui aura le dernier mot.
01:06:28 L'encorte est une formidable chance de vivre dans une démocratie.
01:06:32 Et je regrette qu'en France, souvent le ressentiment,
01:06:35 la rancœur, la haine, la colère,
01:06:37 l'emportent sur le sentiment de gratitude
01:06:40 que nous devrions avoir.
01:06:41 Quelle chance c'est de vivre dans une démocratie.
01:06:44 Il a raison.
01:06:46 Il y a aussi la violence qu'on oublie.
01:06:48 Non, c'est du conflit.
01:06:49 Oui, c'est du conflit.
01:06:50 C'est le conflit.
01:06:51 Non, mais du conflit, il y a des lignes.
01:06:53 Le conflit, on institue, signalisons, le conflit.
01:06:56 Les mots violents, ça existe.
01:06:57 Rappelez-vous, Emmanueli, il avait fait un bras d'honneur.
01:07:00 Je ne me rappelle pas, je n'ai pas dit Emmanueli.
01:07:03 Tout le monde s'en rappelle.
01:07:04 Henri Emmanueli ?
01:07:05 Bien sûr.
01:07:06 Oui, bien sûr.
01:07:07 Il avait fait un bras d'honneur.
01:07:09 Un doigt d'honneur.
01:07:10 On me dit à l'oreillette, est-ce que ce n'est pas un doigt d'honneur ?
01:07:12 Je vous remercie pour la précision.
01:07:14 Après, entre les deux, je...
01:07:15 Il y a des grands spécialistes, il y a une rédaction de Sénio.
01:07:17 Mais vous avez eu, je ne me rappelle pas parce que je n'étais pas né,
01:07:20 mais il y a eu un conflit qui s'est fini en duel entre les députés.
01:07:23 D'accord, mais ce n'est pas parce que ça a existé...
01:07:25 On a oublié la violence des mots, en fait.
01:07:26 Non, je ne suis pas d'accord.
01:07:27 C'est violent la démocratie, dans les mots, pas...
01:07:29 Bien sûr.
01:07:30 Mais ce n'est pas parce que ça a existé qu'il ne faut pas aller au condamné
01:07:32 quand on voit un bras d'honneur.
01:07:33 Ça ne vous choque pas un bras d'honneur à l'Assemblée nationale ?
01:07:35 Mais évidemment que c'est le truc, je crois.
01:07:36 Moi, ce qui me choque dans ce débat,
01:07:37 ce que je n'aime pas dans ce débat sur les retraites,
01:07:39 c'est quand on essaie de psychopathologiser l'adversaire
01:07:42 en disant d'un côté, il y aurait ceux qui auraient des ressentiments,
01:07:44 des grœurs, des passions tristes, et de l'autre, il y aurait le camp de la raison.
01:07:48 Cette réforme serait absolument...
01:07:51 Enfin, il y aurait le camp des raisonnables, le camp des déraisonnables.
01:07:53 Non, je ne pense pas.
01:07:54 Je pense qu'il y a des arguments de chaque côté qui sont entendables, raisonnables, etc.
01:07:59 On ne peut pas accuser d'un côté le gouvernement de ne suivre que des passions mortifères,
01:08:04 de l'autre de dire que la rue suit des passions de ressentiment.
01:08:06 Non, il faut dépassionner la politique.
01:08:09 On a des arguments...
01:08:10 Comme on le fait.
01:08:11 Oui, mais il prend le désordre, il n'y a pas de raison.
01:08:14 Je ne supporte pas le cercle de la raison d'un côté,
01:08:16 et je ne supporte pas non plus ceux qui disent que le gouvernement est méchant.
01:08:21 Pour ajouter de l'eau à votre moulin, il y a un élément de langage
01:08:25 qu'on a beaucoup entendu ces derniers temps au Sénat,
01:08:27 c'est que le Sénat et les sénateurs vont améliorer le texte.
01:08:30 Vous voyez cet élément de langage ?
01:08:31 Ça veut dire quoi ?
01:08:32 Si on l'améliore, ça veut dire que ce n'est plus une histoire de politique,
01:08:35 c'est une histoire de bonnes compétences, de mauvaises compétences.
01:08:38 Non, il y a aussi de la politique dans cette histoire.
01:08:40 Quand on dit qu'on compte sur le Sénat pour améliorer le texte,
01:08:43 en fait on ramène le texte de loi à un pur outil de gestion,
01:08:47 à de la pure gestion.
01:08:49 En réalité, non, c'est de la politique.
01:08:51 Et de la politique, c'est un avis politique, des choix politiques.
01:08:53 Vous avez raison, mais non, c'est qu'une réforme comptable.
01:08:58 Vous avez raison sur ce que vous venez de dire,
01:09:00 mais à la fin, ce n'est qu'une réforme comptable.
01:09:02 Oui, mais la façon dont on fait la comptabilité, ça c'est de la politique.
01:09:05 C'est de ça dont on parle.
01:09:06 Eh bien, bon, allez-y.
01:09:09 Non, mais c'est une réforme comptable.
01:09:11 C'est une réforme qui n'est faite que pour ça.
01:09:13 On va marquer une pause.
01:09:14 Ça aurait dû l'être.
01:09:15 Allez, on va changer d'univers, si je peux dire.
01:09:17 Quoique, là, les bras d'honneur, si vous faites un bras d'honneur,
01:09:20 ça finit mal.
01:09:21 Là, attention, vaut mieux pas.
01:09:23 Vous connaissez, connaissez-vous l'histoire de Jackie LeMath ?
01:09:25 Non.
01:09:26 Il y a eu deux films, quand même.
01:09:27 Un, "L'immortel" a été créé, et puis il est passé dans la French aussi.
01:09:30 Exactement.
01:09:31 En lisant le livre, j'ai découvert, j'allais dire,
01:09:34 il y a d'autres facettes, on va dire,
01:09:36 mais c'est incroyable, l'imbrication,
01:09:39 l'interconnexion de certains milieux, quand même.
01:09:41 Oui.
01:09:42 Il y avait pas...
01:09:43 Il faudrait qu'on discute.
01:09:45 On va discuter.
01:09:46 Jean-Pierre Melville, par exemple,
01:09:48 Jean-Pierre Melville, il avait une fascination qui était un gaulliste,
01:09:51 un ancien résistant.
01:09:52 Il avait une fascination pour le milieu des voyous.
01:09:54 Il en a fait des très, très grands films.
01:09:56 Les liens entre le grand banditisme et un certain milieu gaulliste.
01:09:58 Il avait une distance sur la fascination.
01:10:00 Il y a une fascination que tu vas trouver que du gauchisme.
01:10:02 À la fin des années 60, Charles Pasqua est un des seuls à en avoir vraiment parlé.
01:10:05 Melville avait une vraie distance sur la fascination.
01:10:08 Il n'a jamais fait des héros purs et ça se terminait toujours très mal pour eux.
01:10:11 C'est ça, le risque est là, en fait.
01:10:12 Mais regarde Delon.
01:10:13 On peut être intéressé, mais jusqu'où va la fascination ?
01:10:16 Puisque vous êtes fasciné, vous restez, j'espère que vous aussi.
01:10:18 On en parle.
01:10:19 Comment ça ?
01:10:20 Pardon, vous parliez d'explicateur, je ne suis pas fasciné.
01:10:22 Vous savez, moi, je suis un peu fasciné.
01:10:24 Connaissez-vous Jacky Lematt ?
01:10:28 On va en parler dans quelques instants.
01:10:30 Incroyable, ce livre, véritablement, il prend le lecteur par la main.
01:10:34 Vous allez vivre dans une époque, une certaine ambiance.
01:10:37 Il est vrai, le grand banditisme, la voyoucratie, mais pas seulement,
01:10:40 pas seulement, si je puis dire, même s'il ne faut pas y avoir une fascination,
01:10:43 mais un certain code de l'honneur.
01:10:45 On en parle juste après les titres.
01:10:47 Avec vous, Audrey Berto, c'est News Info.
01:10:49 Une nouvelle avancée dans l'enquête sur les liens d'Alexis Kholer
01:10:55 et l'armateur MSC de haut fonctionnaire et ancien supérieur d'Alexis Kholer
01:10:59 ont été mis en examen le 9 février pour complicité de prise illégale d'intérêt.
01:11:03 On l'a appris aujourd'hui.
01:11:05 L'actuel secrétaire général de l'Elysée est lui aussi mis en examen
01:11:08 pour le même chef d'accusation depuis septembre dernier.
01:11:11 Le chèque énergie 2023 sera versé à partir du 21 avril.
01:11:16 Il sera versé à pratiquement 6 millions de ménages.
01:11:18 C'est ce qu'a annoncé la ministre de la Transition énergétique,
01:11:21 Agnès Pagny-Runacher, ce matin.
01:11:23 Le chèque pourra être utilisé pour payer sa facture d'électricité,
01:11:26 de gaz, de bois ainsi que toutes les énergies qui servent à chauffer,
01:11:30 a précisé la ministre.
01:11:32 En fin ce lundi marque les 10 ans du pontificat du pape François.
01:11:36 Le 13 mars 2013, il succédait à Benoît XVI,
01:11:39 10 années de règne qui lui ont permis de marquer de son empreinte
01:11:42 l'Église catholique.
01:11:43 Et à 86 ans, le pape François semble bien décidé à poursuivre sa mission.
01:11:47 Merci à vous Audrey et avec Philippe Guibert,
01:11:52 Arthur de Vatrigan, Pierre Gentier et Eugénie Bastier.
01:11:55 On accueille deux invités.
01:11:57 Tout d'abord je salue Frédéric Ploquin.
01:11:59 Bonjour Frédéric.
01:12:00 Bonjour Sonia.
01:12:01 Merci d'être avec nous.
01:12:02 Alors nos téléspectateurs vous connaissent,
01:12:05 vous intervenez souvent sur des questions
01:12:07 et c'est votre spécialité en tant que journaliste d'investigation.
01:12:11 C'est vraiment la police, le grand banditisme,
01:12:14 le grand trafic de drogue.
01:12:16 Vous avez été grand reporter chez Marianne,
01:12:18 vous êtes l'auteur de nombreux ouvrages qui sont reconnus dans ces domaines là.
01:12:23 Vous êtes et vous écrivez ce livre, est-ce qu'on peut dire à quatre mains ?
01:12:26 On peut le dire.
01:12:27 C'est vous qui l'avez écrit et avec ?
01:12:29 Oui, mais on est tous les deux totalement dans ce livre et je pense que…
01:12:34 Christine Imbert que je salue.
01:12:36 Bonjour à vous, merci d'être là.
01:12:38 Merci à vous.
01:12:39 Vous êtes la… je ne sais pas si c'est élégant de le dire ainsi,
01:12:43 vous avez été la dernière compagne, c'est ça, de Jacquie Imbert ?
01:12:47 Tout à fait.
01:12:48 Que vous avez rencontrée…
01:12:49 Dans le quartier de l'Opéra à Marseille.
01:12:51 Le quartier de l'Opéra à Marseille.
01:12:53 Je souligne quand même une différence d'âge, parce qu'il nous a quittés il y a combien de temps ?
01:12:58 Trois ans.
01:12:59 Et vous avez une différence assez marquante avec lui ?
01:13:02 41 ans.
01:13:03 41 ans.
01:13:04 On va évoquer tout cela parce qu'à travers ce que vous racontez,
01:13:08 c'est une époque comme je l'ai dit, c'est aussi une introspection sur un certain milieu.
01:13:12 Je voudrais souligner ça d'abord Frédéric Poulquin, parce que c'est incroyable,
01:13:15 vraiment vous emmenez le lecteur par la main, c'est ce que vous avez réussi à faire ?
01:13:20 Absolument, mais c'est pour ça qu'on s'est associés d'ailleurs, Christine et moi,
01:13:23 c'est que je voulais que pour une fois on ne fasse pas seulement le portrait d'un criminel à travers ses faits d'armes,
01:13:29 mais également qu'on soit dans l'intime.
01:13:31 Et l'idée c'est d'être à la fois dans la cuisine de Jacquie Lematte,
01:13:34 qui a quand même été le plus grand parrain, on va dire, le parrain de la voyoucratie française
01:13:39 dans la deuxième moitié du XXe siècle, d'être à la fois dans sa cuisine
01:13:42 et à l'entraînement au tir en même temps, c'est-à-dire que d'être des deux côtés.
01:13:46 C'est pour ça que le livre se lit comme ça, à deux voix, où tout d'un coup on est plus avec sa veuve qui est là,
01:13:54 en train de découvrir le parrain.
01:13:57 C'est un peu comme dans les séries télé, on aime bien avoir l'intime et le public.
01:14:01 C'est exactement ça.
01:14:02 Quand je dis le parrain des parrains, c'est vraiment quelqu'un, vous me dites qu'on se promène dans le temps,
01:14:07 il est quand même né en 1929, avant la deuxième guerre mondiale, à l'âge de 14 ans, il se fâche avec son père,
01:14:14 il est né dans une famille de notables, ce qui est assez peu le cas dans la voyoucratie.
01:14:19 On a plutôt des gens qui naissent dans le ruisseau, et lui, ça en fait un homme à part dans l'histoire du milieu français,
01:14:25 parce que c'est un érudit, il lit des livres, il s'est fait lui-même, c'est quelqu'un avec qui vous pouvez avoir une longue conversation.
01:14:31 Ce n'est pas les petits voyous d'aujourd'hui, pas du tout, on est en milieu de cela.
01:14:36 Donc il est né en 1929, à 14 ans, il est dans la rue, à 18 ans, il se retrouve en prison
01:14:41 parce qu'il a corrigé un bonhomme qui avait eu le malheur de maltraiter sa propre épouse,
01:14:48 parce qu'il était déjà marié à 17 ans une première fois, et ensuite il se retrouve en prison,
01:14:52 et là, il découvre, il n'était pas prévu, programmé pour aller en prison,
01:14:57 il découvre en prison le monde de la voyoucratie, et il se dit, c'est quoi ces types-là ?
01:15:02 C'est moi qui vais faire la loi, c'est moi qui vais faire la loi chez les voyous,
01:15:06 et je vais, décide-t-il à l'âge de 17-18 ans, je vais vivre toute ma vie en ponctionnant et en raquettant ces salopards, les voyous.
01:15:15 Et c'est comme ça, à partir de cette décision, qu'il va prendre la main sur le milieu français,
01:15:21 et qu'il va devenir le parrain des parrains, c'est-à-dire, il va monter à Paris, parce qu'il est né à Toulouse,
01:15:27 évidemment, il prend racine à Marseille, parce que le milieu marseillais rayonne dans ces époques-là,
01:15:33 mais là où on devient le roi quand on est un voyou, c'est Paris.
01:15:38 Il faut mettre la main sur la nuit parisienne, il est en passant d'ailleurs le coach d'Edith Piaf, je dirais, à un moment donné.
01:15:46 - On va y venir, et puis vous allez nous définir quand même, parce que voyou, parfois ça peut sonner petit voyou,
01:15:52 vous dites le parrain des parrains, vous nous expliquerez aussi ce qu'il y a derrière cela.
01:15:55 Et il y a le récit entremêlé, plus intime, forcément, avec vous Christine Imbert,
01:16:00 moi je me suis dit, quand on a cet âge-là, et quand on voit, vous saviez qui il était ?
01:16:06 - Non, pas du tout. - Pas du tout, rien du tout ? Vous ne vous doutiez de rien ?
01:16:10 - Non, il avait les cheveux blancs quand je l'ai rencontré, je pensais que c'était un retraité.
01:16:15 - Tranquille. - Moi j'avais mon magasin, j'ai toujours travaillé dans ma vie.
01:16:21 - Donc c'est l'homme qui vous a plu d'abord ? - Oui, l'homme, il dégageait tellement quelque chose, il avait cet orage acquis.
01:16:28 - Vous vous le trouvez comment ? - À l'Opéra, dans mon quartier.
01:16:31 - C'est le quartier de l'Opéra, ça ajoute le Vieux-Port, c'est un peu le fief des voyous marseillais depuis toujours.
01:16:38 - Il faisait sa boulette. - C'est là qu'elle a son magasin,
01:16:40 et dans un bar où il joue à la boulette, elle le rencontre, et puis ça accroche,
01:16:44 et puis ils se retrouvent un samedi plus tard en boîte de nuit, et puis là elle voit que ce gars,
01:16:48 il a la porte ouverte partout, on déroule le tapis rouge devant lui, il ne fait pas l'action nulle part,
01:16:52 et c'est après. - Et c'est après, au début vous ne saviez rien,
01:16:56 vous pensiez que c'était un retraité qui avait beaucoup de relations,
01:16:59 tout simplement, à qui on ouvre toutes les portes dans tous les milieux.
01:17:03 - Oui, je vous dis avec les cheveux blancs, puis moi j'ai épousé Jackie,
01:17:10 - Vous l'aimiez ? - Oui, je l'aimais.
01:17:15 - Oui ? - Voilà, et puis moi j'ai épousé, pas son passé,
01:17:19 j'ai pas épousé son passé, j'ai épousé l'homme avec qui j'étais.
01:17:23 - Mais vous prenez tout, vous prenez le passé, vous avez tout pris.
01:17:27 - Oui, je prends le passé, je prends le futur, je prends le futur,
01:17:32 parce que maintenant c'est... - Vous avez des enfants ensemble ?
01:17:37 - Oui, j'ai un petit garçon, j'ai un grand garçon.
01:17:40 - Donc le futur, l'héritage, il est quand même...
01:17:44 - Oui, le nom, qui est lourd à porter, parce qu'on ne peut pas plaire à tout le monde aussi,
01:17:49 les gens vont vous critiquer, de toute manière, quoi que vous fassiez, vous serez jugé.
01:17:54 - Mais vous l'expliquez bien. - Mais je rends un bel hommage à Jackie,
01:17:57 parce que ça a été un homme, je peux dire merci la vie, parce que j'ai été gâtée avec ce monsieur,
01:18:04 ça m'a permis de rencontrer beaucoup.
01:18:06 - Alors après c'est ça, je vais vous dire, c'est ça qui est un peu troublant,
01:18:08 parce qu'il y a ce récit intime où on peut comprendre, et vous avez raison,
01:18:12 merci la vie, là c'est la femme, l'épouse, la mère qui parle,
01:18:15 et puis il y a votre récit, Frédéric Ploquin, où on connaît quand même le côté,
01:18:19 c'est le parrain des parrains, et on se dit que ça a pu aller jusqu'à des...
01:18:24 je suppose, il a pu prendre des vies peut-être, non ?
01:18:27 Est-ce qu'il a pris des vies ?
01:18:29 - Est-ce qu'il a pris des vies ? Alors je vais vous expliquer, je peux rentrer dans le détail un petit peu,
01:18:32 mais c'est un homme qui a effectivement un double face, un double visage,
01:18:35 effectivement, s'il n'était pas très bon tireur,
01:18:39 et s'il n'était pas capable, quand il le faut, de prendre la décision d'éliminer un ennemi ou un rival,
01:18:44 il n'aurait jamais été à cette place, donc il faut le dire, il faut l'admettre, mais c'est pas quelqu'un qui a...
01:18:49 - Il élimine un rival, dans notre métier, ça peut être mettre quelqu'un un peu de côté au placard,
01:18:54 mais éliminer un rival dans ce domaine-là, c'est le plus consentant.
01:18:57 - Dans la voyoucratie, c'est pas comme ça qu'on règle ces problèmes, c'est à coup de pétard.
01:19:00 Et c'est quand même... en fait, effectivement, il a tué ou décidé de tuer des personnages,
01:19:07 mais essentiellement des personnes qui s'en étaient pris à sa vie,
01:19:10 ou qui avaient tué l'un de ses meilleurs amis.
01:19:14 Donc il y a un certain nombre de...
01:19:16 - C'est amiraculé, hein.
01:19:18 - Comment ? - C'est vraiment amiraculé.
01:19:20 Là, quand il survit en 77, est-ce que vous racontez la tentative d'assassinat ?
01:19:23 On se demande comment il s'en est sorti pour ça, quand même.
01:19:26 - En 77, il sort d'une partie de carte, et il va prendre, alors qu'il rentre chez lui, 22 balles.
01:19:32 - 22 balles ? - 22 balles.
01:19:34 - C'est un immortel, là.
01:19:36 - Comme c'est là qu'il gagne ce surnom de l'immortel, justement,
01:19:39 parce qu'effectivement, il y a des médecins qui vont le sauver.
01:19:43 Mais lui, il a vu par magie qui avait tenté de le tuer.
01:19:49 C'est-à-dire que ceux qui l'ont attaqué ce jour-là sont absolument persuadés qu'il est mort.
01:19:53 Il y en a un qui relève la cagoule, et là, il reconnaît, il voit un de ses amis d'enfance,
01:19:58 qui s'appelle... qui est temps en temps...
01:20:00 - Et ça, il ne pardonne évidemment pas.
01:20:02 - Et là, évidemment, il va décider à ce moment-là de rassembler...
01:20:04 - C'était son frère, qu'il disait "j'aurais donné ma vie", crie pour lui.
01:20:08 - Qu'est-ce qui lui est arrivé, après ?
01:20:10 - A Zampa ? - C'est lui qui avait tenté de le tuer.
01:20:12 - On n'a plus de nouvelles.
01:20:13 - Alors, Zampa, il ne va pas être tué par balles, mais il va être tellement mis sous pression
01:20:16 qu'il va être incarcéré par la justice pour d'autres affaires.
01:20:19 Il va se retrouver dans sa cellule, et là, personne n'était témoin de ce qui s'est passé,
01:20:23 mais toujours est-il qu'il s'est officiellement pendu.
01:20:26 - Vous savez, moi, ce qui m'intéresse, parce que là, c'est facile de dire...
01:20:28 - Dans sa cellule, au bout d'un moment, il s'est tué lui-même.
01:20:30 - C'est facile de dire "renvoi-yous".
01:20:32 Apparemment, ce qui m'intéresse, c'est toujours entre ombre et lumière.
01:20:34 Vous voyez, c'est cet espace, cette interstice où on capte la personnalité de quelqu'un.
01:20:39 Et c'est ça qui est... Parce qu'on a tous en nous, alors pas un peu de Jacques-Yves Le Mat, non, heureusement,
01:20:43 mais on a tous en nous ombre et lumière, et je trouve que c'est très bien présenté dans ce livre.
01:20:48 Parce que c'est très facile de faire une série ou un livre en disant "voilà, j'avais tous les méfaits", etc.
01:20:53 - Mais c'est pas un personnage ordinaire.
01:20:54 - Vous êtes sur un chemin de crête.
01:20:55 - C'est un personnage qui pilote des avions. C'est un personnage qui, quand il s'intéresse aux chevaux, devient champion de France de trois ateliers.
01:21:01 C'est un personnage qui tire comme personne d'autre.
01:21:04 C'est un personnage qui, parmi ses meilleurs amis, Alain Delon, quand même...
01:21:08 - Venons-en, puis on va voir des photos, quand même.
01:21:10 - ... qui rencontre en 1960...
01:21:11 - Moi, c'est ça qui m'intéresse.
01:21:12 - ... et qui devient vraiment son meilleur ami, et qui va le suivre toute sa vie, et qui va lui être fidèle toute sa vie.
01:21:17 Je veux dire, ils vont rester très, très proches jusqu'au bout pendant des années.
01:21:20 - Christine, Amber, vous l'avez rencontré, Alain Delon, il a fait partie de la deuxième partie, j'allais dire, de la vie, avec... Oui ?
01:21:28 - Oui, également.
01:21:29 - On l'a rencontrée pour un défilé sur Paris, à l'Arc de Triomphe.
01:21:32 - Ah, ben voilà. Mais oui, on vous voit tous les deux.
01:21:34 Vous diriez que c'est un ami ?
01:21:36 - Oui, c'est un ami.
01:21:37 - Bon. Ça lui reste ?
01:21:38 - C'est un ami qui a toujours été là. Voilà, je...
01:21:43 - Et quand Jackie se retrouve en prison, c'est quand même Alain Delon qui te remonte le moral tous les jours.
01:21:46 - Oui, c'est Alain.
01:21:47 - C'est ça qui, moi, m'a frappé.
01:21:48 C'est Alain Delon qui prend les nouvelles tous les jours.
01:21:50 - C'est Alain qui m'appelle ce fameux lundi pour me dire que quoi que j'aie besoin, il serait là. C'est ce qu'il a fait.
01:21:58 - Et alors, on n'apprend rien... Enfin, on n'apprend rien, si, beaucoup de choses, mais sur les relations, je veux dire, entre le grand bambitisme, le showbiz et la politique,
01:22:06 on a baigné dans des ouvrages, etc., qui racontent ça. Mais c'est vrai qu'il y a quelque chose de particulier, Frédéric Pouillard.
01:22:11 On dirait qu'il attire... Il y a un côté... Il attire un petit peu tous les milieux. C'est assez incroyable. Il est à l'aise partout.
01:22:18 - Le milieu français, c'était quoi ? C'était justement un certain nombre d'individus, de grands voyous, qui étaient au cœur de la société.
01:22:24 Et qui dit milieu... Enfin, je trouve que le mot est assez intéressant. D'ailleurs, le mot "milieu", c'est qu'il est effectivement au milieu de toutes les catégories sociales.
01:22:33 C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui, à la fois, peut parler à des gens qui ont grandi dans la rue, et puis qui, de l'autre côté, peut aller déjeuner avec un homme politique.
01:22:41 Et puis qui va devenir ami d'un certain nombre, d'ailleurs, d'hommes politiques. Et en même temps, il a la porte ouverte chez les notables, chez les hommes d'affaires.
01:22:49 Et c'est comme ça aussi qu'il va s'enrichir. Donc il est au carrefour entre la rue, la classe politique, le showbiz... - Ils savent tous qui il est. Ils savent.
01:22:57 - Oui, absolument. - Donc ils ouvrent leur porte. - C'est une légende, Jacques-Hilai Matsé. D'ailleurs, personne n'avait osé écrire de son vivant un livre, parce que justement, il était un peu intouchable.
01:23:06 - Il vaut mieux pas. - Au moins, en 2019, quand il meurt... - Non, non, il vaut mieux pas. C'est-à-dire que s'il s'énerve, ce n'est pas le moment.
01:23:10 - Non, mais je me suis dit que c'était le livre qui manquait sur la voyoucratie française. Et quand il meurt en 2019, je rêve de faire ce livre.
01:23:16 Et là, chance, miracle, appel de Christine, qui m'appelle et qui me dit "Et si on faisait un livre ensemble ?" J'ai dit "Bah, formidable, la belle idée".
01:23:24 - C'est vrai, c'est... Par rapport au film et par rapport... Là, c'est quand même plus... Je veux dire, je veux pas... - C'est plus intime, là.
01:23:30 - Voilà, exactement. Et puis c'est plus complexe. Et c'est ça qui est plus intéressant. C'est que tout ressort... - C'est pas juste les rapports de police.
01:23:36 - Voilà, exactement. - Où ce que moi, je savais, je l'avais rencontré un certain nombre de fois, donc j'aurais pu faire un livre. Mais là, effectivement, on a comme dans les séries télé, le côté...
01:23:44 - Et vous, Christine Hebert, vous ne regrettez rien d'avoir partagé la vie du parrain des parrains ? - Non, je remercie Dieu de m'avoir... - Ah, bon, carrément ? - Oui.
01:23:50 - Non, il n'y a pas un côté... - Parce que je ne serais pas là, à l'heure actuelle, sur ce plateau, si il n'y avait pas eu Jackie Lemaitre.
01:23:55 - Mais elle a quand même divorcé pour lui. Elle était mariée, elle avait déjà... Voilà. Elle le rencontre, elle tombe follement amoureuse, elle divorce.
01:24:02 - Oui, mais est-ce qu'on pourrait dire que c'est un hommage, ce livre ? - Oui, c'est un hommage. - Ah oui. - Mais de sa part, oui.
01:24:08 - Oui, oui, je ne dis pas de la vôtre. - On va juste de distance, mais c'est vrai que c'est un... nécessairement. Mais ce qui est intéressant, c'est ça.
01:24:14 C'est le côté... En fait, Christine n'est pas non plus la femme de Voyoux classique, comme j'en ai rencontré un certain nombre de fois dans ma vie.
01:24:22 Et ça, je trouve ça intéressant. C'est-à-dire que cet homme a choisi une femme qui a du caractère.
01:24:26 Et quand elle arrive, quand elle le rencontre et qu'il commence à sortir à Marseille, ce n'est pas la femme soumise. - Mais elle va le changer.
01:24:32 - Et elle le transforme. Et même, elle transforme les règles un peu à Marseille. - Ah oui, oui.
01:24:36 - Parce que quand elle voit son Jackie sortir au restaurant tous les soirs, avec ses meilleurs amis Voyoux, qui tous laissent leur épouse à la maison,
01:24:43 et sortent avec leur maîtresse, elle met un peu le souk. Elle arrive, elle dit "Attendez, avec moi, ça va pas être comme ça. Moi, je vais venir, et les filles, là, vous faites pas avoir comme ça."
01:24:51 - Vous racontez un moment où il offre un pistolet à vous, j'espère, à votre fils. - Oui, oui.
01:24:57 - Mais vous n'appréciez pas. - Non, c'est Jackie qui n'apprécie pas. - Ah, c'est Jackie qui n'apprécie pas. - Non, il ne voulait pas.
01:25:02 - D'accord. Donc, il y avait une frontière... - C'est un détail inouï. Je veux dire, elle, elle lui offre à Noël un pistolet et elle considère que...
01:25:08 - Je vais dire, père attentionné, il laissait parfois affleurer ses propres obsessions. Le jour où j'ai offert à notre fils un pistolet à fléchettes, Jackie l'a très mal pris.
01:25:16 Il lui a arraché des mains alors que le petit s'amusait comme un fou en criant "Pan, pan, pan, j'en veux pas !" crie.
01:25:23 C'est-il emporté. "Tu veux que je lui achète une poupée ?" et je rétorquais "C'est un garçon !" Bon. Après avoir alerté toute la maisonnée, et même au-delà, il a fait disparaître ce pistolet comme pour conjurer le mauvais sort.
01:25:34 - Je peux vous demander ce que fait votre fils aujourd'hui ? - Alors... - Il est policier ? - Non.
01:25:40 - Non mais si c'est indiscret, je veux pas, parce que peut-être que vous protégez aussi. - Non, non. Il travaille.
01:25:45 - Bien. - Il vient d'avoir 18 ans, hein ? - Oui, oui, oui. - Il a 17, 19 ans. - Ah, pardon.
01:25:49 - Il est... Non. Et puis... - Il est là, par contre, je vais le dire, ordinaire. Voilà, tout à fait ordinaire.
01:25:55 - Je trouve que cette scène, elle est quand même importante. C'est-à-dire que l'arme, pour lui, c'est un outil de travail.
01:26:00 Il n'y a pas à avoir ça dans la maison, et encore moins, je pense qu'il n'a pas du tout envie d'imaginer un instant ce fils suivre son chemin et sa voie.
01:26:07 - Voilà, ça c'est important. Je vous en prie. - J'avais une question toute bête, parce que je vais le lire, mais je n'ai pas encore lu.
01:26:13 Qu'est-ce que c'est être le parrain des parrains dans les années 50, 60, 70 ? Quelle est l'activité, quelle est la délinquance qu'il y a derrière ? C'est la drogue ? C'est...
01:26:23 - Les jeux. - Alors effectivement, il touche pas... Jackie Lematt n'a pas touché à la drogue.
01:26:28 Peut-être à l'époque de la French Connection un tout petit peu, mais là on est en 1960, où il a beaucoup d'amis qui sont dans l'héroïne marseillaise qui est vendue aux Américains.
01:26:35 Mais après, il touche plus du tout à la drogue. Et à l'époque, c'est vraiment l'une des plus grandes activités de la voyoucratie, c'est le proxénétisme.
01:26:42 Lui, il raquette les proxénètes, il les descend à la cave, il leur demande leur pognon. Enfin, il n'est pas proxénète lui-même, il est au-dessus.
01:26:48 Et il raquette, il prend de l'argent aux proxénètes. Ça, c'est une chose.
01:26:52 - Qui le prennent eux-mêmes, aux prostituées. - Qui le prennent eux-mêmes aux prostituées.
01:26:55 - On dirait un Robin des Bois, comment vous le décrivez ? - Non, parce que c'est pour lui.
01:27:00 C'est pas pour le distribuer. Robin des Bois, il redistribue. Jackie LeMath, il n'a jamais rien redistribué.
01:27:05 C'est pour lui. Et ses amis, parce que c'est un homme partagé.
01:27:09 - Il est pégénéreux quand même, dans son cercle d'amitié. - Et dernière activité extrêmement importante dans l'histoire du grand monétisme français du milieu, le jeu.
01:27:17 Parce que depuis la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à la fermeture des cercles de jeu à Paris à l'époque de François Hollande,
01:27:24 ça a été le jeu, les cercles de jeu, la principale machine à cash du grand monétisme français.
01:27:30 Et là, Jackie LeMath, il a participé à la guerre des jeux à une époque.
01:27:35 Il s'est associé, d'ailleurs c'est assez étonnant parce que c'est une figure qui est d'un autre temps,
01:27:39 il s'est associé avec un ancien commissaire de police,
01:27:42 qui pendant la Deuxième Guerre mondiale avait été en poste à Marseille au sein du contre-espionnage français,
01:27:48 et qui avait traqué les Allemands et tué un certain nombre d'Allemands.
01:27:51 Et à la sortie de la guerre, ce commissaire de police qui s'appelait Robert Blément,
01:27:54 monte à Paris et on va dire change de monde, et s'associe aux bandits, et investit dans les cercles de jeu.
01:28:01 - Et les politiques liées, c'est Gaston de Fer à Marseille j'imagine ?
01:28:06 - Après guerre, c'est Gaston de Fer à Marseille et Charles Pasqua, qui est effectivement l'un des personnages centraux,
01:28:11 surtout de la cinquième république.
01:28:13 Des liaisons dangereuses avec le milieu.
01:28:15 - Je vais me poser une question en vous écoutant.
01:28:18 Alain Delon entretenait des relations avec Jackie LeMath.
01:28:22 Est-ce que vous savez comment, où et pourquoi ils se sont rencontrés ?
01:28:27 En fait, je n'arrive pas à comprendre la connexion entre Alain Delon et un milieu qui est celui du grand banditisme.
01:28:34 - J'arrive pas à comprendre cette connexion.
01:28:37 - Il faut relire un peu la vie d'Alain Delon.
01:28:40 - Est-ce que c'est quelque chose qu'il ne faut pas dévoiler du livre ?
01:28:43 - Ce n'est pas le seul.
01:28:45 - Je m'interroge en fait, pourquoi ?
01:28:47 - Je pense qu'Alain Delon joue des rôles de voyou, il a besoin de modèles.
01:28:50 - Vous pensez que c'est que ça ?
01:28:51 - Mais ce n'est pas que ça, il est complètement fasciné.
01:28:53 - C'est par fascination qu'il est allé le voir ?
01:28:55 - Non, il n'est pas allé le voir.
01:28:57 Il se rencontre en 1960 dans un petit café sur les Champs-Élysées, pas loin des Champs-Élysées.
01:29:01 Jackie Le Mat arrive et le patron de la boîte a installé Alain Delon et sa compagne à sa table.
01:29:08 À sa table de Jackie Le Mat.
01:29:10 Jackie Le Mat arrive, il pousse des cris, il convoque le patron, "Vire-moi ces gens, c'est qui ?"
01:29:15 Et à ce moment-là, le patron vient le voir, "Oui, mais tu comprends, c'est Alain Delon, c'est peut-être la star du cinéma à mon temps."
01:29:21 Et Jackie Le Mat dit "Ok, je m'assois à sa table, je partage ma table avec eux."
01:29:26 Il s'assoit, il commence à discuter et là, Jackie Le Mat s'aperçoit.
01:29:31 Alain Delon est quand même, à un moment donné, à la sortie de...
01:29:34 Quand il était très jeune, a failli...
01:29:37 - Oui, il l'a souvent raconté et puis Alain Delon...
01:29:40 - Il y a quand même du hasard.
01:29:42 - On va arriver à la fin, s'il vous plaît.
01:29:44 - Il aurait pu être bandit.
01:29:46 - Comment il est mort ? Parce qu'on aurait pu imaginer une mort...
01:29:48 - Jackie Le Mat ?
01:29:49 - Oui, dans son lit.
01:29:50 - Dans son lit.
01:29:51 - Dans son lit.
01:29:52 Et ça, c'est assez...
01:29:53 - C'est un pied de nez, ça, quand même, à tous ceux qui auraient pu ou voulu le...
01:29:55 - Et il y a un Italien qui est venu poser une couverture de vison sur le cercueil,
01:30:00 comme ça se fait en Sicile, parce qu'en hommage, effectivement, à ce personnage
01:30:05 qui a été de 1950 à sa mort, quasiment, le personnage central du grand monde du film.
01:30:12 - C'est pour ça qu'on arrive à la fin.
01:30:14 Moi, j'ai lu ce livre comme on regarde un thriller
01:30:17 et avec en plus un document d'histoire, si je puis dire, sur l'époque.
01:30:21 Et c'est ça qui est formidable.
01:30:22 Vous avez réussi à marier les deux, d'ailleurs, tout cela dans le livre.
01:30:25 Donc, c'est pour ça que je me permets de le conseiller.
01:30:27 Jackie Le Mat, parce que vous en saurez beaucoup sur tout ce qui s'est passé,
01:30:30 un certain milieu, une ambiance.
01:30:32 Alors, évidemment, tout ce que...
01:30:34 - Et puis, sa vie intime, quoi.
01:30:35 - Et sa vie intime.
01:30:36 - La vie de la civilité à part de la voyoucratie.
01:30:39 - Exactement, parce que...
01:30:40 - L'homme qu'elle a aimé.
01:30:41 - Oui, il y a aussi cet aspect-là.
01:30:43 Le parrain, le showbiz et les politiques, c'est aux éditions Plon.
01:30:46 Je vous remercie d'être venus.
01:30:47 - Merci.
01:30:48 - C'est un plaisir de vous avoir reçus.
01:30:49 Merci à nos amis, nos invités, comme d'habitude.
01:30:52 Bel après-midi et à demain avec grand plaisir.
01:30:54 ...

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