Où en est le chantier des JO ? BFMTV répond à vos questions

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Chaque jour Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.
Transcript
00:00 Les JO, ça s'accélère.
00:02 500 jours, un an et demi, les JO de Paris qui démarreront sur la Seine,
00:07 qui se tiendront du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août.
00:10 Énorme défi, on peut même dire énorme défi au pluriel.
00:13 Et on en parle avec vous, Julien Richard, d'RMC Sport.
00:15 Merci beaucoup d'être en plateau avec nous.
00:17 Déjà, on va commencer par le côté gigantesque.
00:19 25 sites, 300 épreuves, un village olympique à construire.
00:23 On en est où du chantier de Mandebertrand ?
00:24 Est-ce qu'on est dans les temps ?
00:26 Oui, le timing est plutôt maîtrisé sur ce point-là.
00:28 Il faut rappeler que pour maîtriser le budget,
00:30 le choix a été fait de ne construire que très peu de nouveaux sites,
00:34 notamment la piscine olympique à Saint-Denis,
00:36 ou encore l'aréna Porte de la Chapelle,
00:38 dont le chantier a pris un peu de retard en raison de difficultés d'approvisionnement d'acier
00:44 liées à la guerre en Ukraine.
00:45 Mais les deux chantiers sont vraiment dans les temps,
00:48 comme le village olympique qui est sorti de terre.
00:51 C'est le plus gros chantier de France actuellement, 53 hectares,
00:54 c'est 70 terrains de foot, 2600 logements.
00:56 Le gros œuvre se termine bientôt, la livraison est prévue pour la fin d'année.
01:01 Un point de tension qui concerne le transport,
01:02 c'est le prolongement de la ligne 14 de l'aéroport d'Orly à Pléiel,
01:06 donc c'est près du stade de France.
01:08 Chantier surveillé de très près.
01:10 Alors pas de raison qu'il ne soit pas préattent à sur l'Elysée,
01:12 mais on nous parle d'une livraison prévue en juin 2024,
01:16 donc c'est vraiment au tout dernier moment.
01:18 Le cauchemar des organisateurs,
01:20 enfin l'un des cauchemars clairement, ce sont les transports.
01:22 10 millions de spectateurs sur 25 sites.
01:24 Quand on voit, je vous en parle régulièrement,
01:26 comment le métro, le RER fonctionnent au quotidien,
01:29 on se dit qu'il va falloir adapter les lignes et les cadences.
01:32 Et sinon, pour se passer de voiture,
01:33 Bruce, figurez-vous qu'on aura l'Urban Loop.
01:36 - Le ? - L'Urban Loop.
01:38 - C'est quoi cette bête ? - C'est presque une bestiole.
01:42 Une capsule de transport futuriste, la première vient de sortir de l'usine.
01:45 Au total, 12 seront donc mises en service dans un an sur la ligne pilote de 50 ans en Yvelines.
01:50 Comment ça fonctionne cette bestiole ?
01:52 Vous allez voir avec Cédric Fech qui nous fait une démonstration.
01:54 En avant-première.
01:56 - Extérieurement, ça ressemble à un mini tramway.
01:59 A l'intérieur, il y a deux places assises, mais on peut monter à une famille entière.
02:02 Il y a même de la place, vous voyez, pour monter avec un vélo ou un fauteuil roulant.
02:06 Il n'y a pas de conducteur, c'est une cabine autonome.
02:08 Et à l'intérieur, on va retrouver le papa de l'Urban Loop.
02:11 Et puis, on va démarrer sur ce circuit d'essai.
02:15 C'est quoi l'intérêt de l'Urban Loop par rapport à un réseau de tramway, de métro ou de bus ?
02:20 - C'est un système de transport qui est dédié aux territoires
02:23 qui n'ont pas la densité nécessaire pour rentabiliser un système de métro ou un système de tramway.
02:28 - Ça coûte beaucoup moins cher ? En quelle proportion ?
02:30 - Ça coûte 25 fois moins cher qu'un métro, ça coûte 5 fois moins cher qu'un tramway.
02:34 Et donc, c'est dédié pour les territoires qui ont une capacité, une densité un petit peu plus faible.
02:38 Et c'est fait pour être très fin, pour laisser la place aux piétons et aux pistes cyclables.
02:44 - Ça va être testé en grandeur nature pendant les Jeux Olympiques à Saint-Quentin-en-Yvines, en région parisienne.
02:48 Ça ressemblera à quoi, les stations d'Urban Loop ?
02:50 - C'est comme une station de taxi. Vous avez 4 ou 5 capsules.
02:53 Vous montez dans le véhicule qui est de tête, vous appuyez sur le bouton,
02:55 vous allez directement à destination, sans arrêt, sans attente et sans correspondance.
02:59 - On peut montrer d'ailleurs, ça ressemble vraiment aussi à un ascenseur.
03:02 Là, on a les boutons et en fait, ça correspond à quoi ?
03:04 - Eh bien, si vous appuyez sur le bouton 1 pour aller au parking, vous appuyez au 2 pour aller à la fin de zone, etc.
03:10 Et donc, ça se prend comme un ascenseur, c'est simple.
03:12 Il n'y a pas de conducteur et ça peut aller jusqu'à 50 km/h.
03:14 Et c'est le système le plus économe en énergie.
03:18 Enfin, c'est le véhicule autonome sur rail qui a le record du monde de consommation énergétique
03:22 avec 1 centime pour 1 km percouru en 1 minute.
03:25 - Ce qui est très fort, c'est que Jean-Philippe, il est prof à l'université de Lorraine et ça a été conçu ici.
03:30 C'est complètement made in France et avec des étudiants de Lorraine.
03:33 - Voilà, l'Urban Loop à découvrir l'année prochaine.
03:36 Bon, ça, c'est pour la région parisienne.
03:37 Julien, il y aura aussi des épreuves qui se dérouleront en région.
03:40 Par exemple, la voile en région parisienne, c'était compliqué quoi.
03:42 - Oui, c'est un peu plus compliqué sur un lac.
03:44 - Le surf aussi. - Le surf, effectivement.
03:45 Et déjà, les tournois de football féminin et masculin,
03:47 alors dans les grandes villes de foot, Saint-Etienne, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lyon, Nice.
03:52 Les phases finales de handball et les qualifications de basket,
03:55 là, ce sera dans le stade Pierre-Montroy de Lille où joue le LOSC habituellement, le club de football.
04:00 La voile, évidemment, à Marseille.
04:02 Le surf, là, ça fait rêver, c'est à Tahiti.
04:04 - On l'a rajouté. - Sur la mitive vague de Théa Houpot.
04:07 Et attention, grand écart, c'est très technique, on passe de Tahiti à Châteauroux
04:10 puisque les épreuves de tir auront lieu, ont été délocalisées à Châteauroux.
04:15 - Bon, voilà, il y en aura un peu pour tout le monde.
04:17 Ça démarre en fanfare avec cette fameuse cérémonie d'ouverture sur la scène,
04:20 une grande parade, des centaines de milliers de spectateurs.
04:23 Comment on sécurise tout ça, demande Rémi ?
04:26 - C'est une grande première, une cérémonie d'ouverture hors stade.
04:30 Et c'est évidemment un immense défi en termes de sécurité.
04:33 10 500 athlètes qui défilent sur la scène, 6 km entre le pont d'Austerlitz et la tour Eiffel,
04:38 donc on est vraiment au cœur de la capitale.
04:40 600 000 personnes le long des quais.
04:42 Ça, c'était l'ambition affichée par les organisateurs, reprise par les politiques.
04:45 Mais depuis le début, cette jauge pose problème aux autorités, notamment à la préfecture de police.
04:50 Et cette jauge devrait être revue à la baisse.
04:52 100 000 personnes de moins, a priori.
04:54 Dans le détail, ça donnerait 100 000 spectateurs sur ce qu'on appelle les quais bas.
04:58 Ce sont des places payantes et 400 000 spectateurs gratuites sur les places.
05:04 - Nous, on serait sur les ponts.
05:05 - Sur les ponts, sur les quais.
05:06 - Exactement.
05:07 Je vous donnerai le prix peut-être tout à l'heure si vous voulez.
05:09 - Moi, je vais être réservée.
05:11 Je camperai sur un petit bout de pont.
05:13 Non, je n'ai pas mes places. On va en parler dans un instant.
05:15 Si vous voulez que je pleure, allez-y.
05:16 - Il y aura moins de bateaux, si prévu, a priori.
05:18 - On revoit tout ça à la baisse.
05:20 - Et le plan de sécurisation, il va être définitivement finalisé en avril,
05:25 une fois que ce qu'on appelle le concept artistique est validé.
05:28 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui Thomas Joly,
05:32 qui est le directeur artistique de cette cérémonie d'ouverture, entre autres.
05:35 - Le budget dans tout ça.
05:38 On est dans les clous sur le timing.
05:39 On est à peu près dans les clous aussi sur le budget,
05:41 même si à chaque fois, on dépasse à chaque JO.
05:44 8,8 milliards d'euros, mais tout n'est pas encore inclus.
05:47 Pourquoi est-ce aussi cher ?
05:49 Question d'Emmanuel.
05:50 Est-ce que surtout, ça vaut vraiment le coup, tout cet argent pour des JO ?
05:53 Réponse de David Douillet ce matin sur RMC.
05:56 - C'est une compétition hors normes parce qu'elle est hors normes
06:00 en termes d'organisation, en termes de coûts aussi.
06:03 Vous êtes le centre du monde pendant plus d'un mois avec les Paralympiques et les Olympiques.
06:08 Ça demande des investissements colossaux.
06:10 Le budget prévisionnel organisation plus construction,
06:14 on est à plus de 8,8 milliards de mémoire.
06:17 Vous connaissez la conjoncture actuelle avec l'augmentation des prix,
06:22 tant sur l'énergie que sur les matériaux de construction.
06:25 Tout ça, malheureusement, a impacté le budget des JO
06:28 et impacte aussi la réalité économique des billets.
06:30 Et puis, il y a une énorme demande.
06:33 Le nombre de spectateurs, ceux qui auront la chance de s'asseoir dans un stade,
06:39 au regard des milliards d'autres qui seront devant leur poste de télévision,
06:43 ce seront des privilégiés de toute façon.
06:45 - Alors les billets, justement.
06:47 Déjà, si on n'est pas inscrit, si on n'est pas tiré au sort, c'est mal engagé.
06:49 Ensuite, c'est super cher.
06:51 Beaucoup plus cher quand même, Julien, que prévu.
06:53 - C'est cher, effectivement, mais peut-être qu'il faut recontextualiser tout ça.
06:57 - Il y a eu beaucoup de déçus, en tout cas.
06:58 Je vous ai sûr qu'on reçoit beaucoup de messages.
07:00 - 3,5 millions de billets ont été vendus sur la première vente.
07:02 Au total, il y a 8 millions de billets qui sont en vente pour le grand public.
07:05 Et effectivement, il y a des déçus parce qu'on a annoncé des billets à 24 euros.
07:09 Il y en avait 1 million, 1 million de billets à 24 euros, 4 millions à moins de 50 euros.
07:15 Ce qu'explique Paris 2024, en fait, c'est qu'il y a cette tarification qui est effectivement très accessible.
07:22 Il y a aussi des billets, une billetterie solidaire avec des billets achetés par l'État et les collectivités locales
07:28 qui seront offerts gratuitement à une population ciblée.
07:32 Mais pour qu'il y ait ces prix accessibles, il faut forcément qu'il y ait des prix, des billets à des prix beaucoup plus chers.
07:40 Après, ça reste dans ce qui a été fait sur les Jeux olympiques précédents.
07:43 On prend souvent l'exemple de Londres, notamment.
07:46 Et ce qu'il faut aussi bien comprendre, c'est que le budget de l'organisation de Paris 2024,
07:51 c'est sur des fonds à 96 % privés et que la billetterie représente un tiers de ce budget pour Paris 2024.
07:59 C'est aussi parce qu'on achetait les billets par PAC que c'est pour ça que ça faisait plus cher.
08:02 Merci beaucoup, Julien. On aura l'occasion de se revoir.
08:05 Et nous allons vous raconter chaque semaine les préparatifs de CGO dans notre nouveau podcast Paris 2024, le Grand dévis,
08:11 avec déjà un premier épisode disponible.
08:13 On vous explique notamment comment les athlètes sont sélectionnés.
08:16 C'est à retrouver sur l'appli RMC chaque semaine et toutes les plateformes d'écoute.

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