Laurent Berger sur la réforme des retraites: "On voit bien que c'est un compromis politique qui a été cherché et pas un compromis social"
Apolline de Malherbe reçoit Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mercredi 15 mars 2023.
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00:00 mais le combat de ces derniers jours, il s'est concentré sur une chose,
00:02 cette réforme, elle demeure injuste et brutale
00:06 pour les travailleurs et travailleuses qui seront impactés.
00:09 On ne parle pas d'un objet politique,
00:11 on parle d'un objet social, d'une réalité du monde du travail
00:15 qui rejette cette réforme parce que ça a des conséquences concrètes
00:17 dans la vie de chacun et chacune au travail,
00:20 par l'allongement de la durée de carrière de 62 à 64 ans.
00:25 Et cette réforme, elle est rejetée massivement dans l'opinion.
00:28 Et elle continue à l'être, en effet, sondage après sondage.
00:32 Elle fait l'objet des plus grandes mobilisations jamais organisées
00:35 dans la rue, des manifestations, chiffre de la police,
00:37 comme ça, ça enlève toute contestation,
00:39 depuis le début des années 90.
00:41 Le 31 janvier et le 7 mars, ce sont été, la semaine dernière,
00:45 les plus grandes mobilisations jamais organisées.
00:47 Et elle fait l'objet d'une procédure parlementaire escamotée.
00:52 Et donc, nous, on s'en souvient des débats express.
00:56 Des procédures, des 47.1, etc.
00:59 Donc, je ne suis pas un spécialiste, mais on voit bien
01:01 qu'il n'y a pas eu de vote à l'Assemblée,
01:02 qu'il y a eu une accélération dans une enceinte.
01:04 Le Sénat, qui est d'habitude, emprunte sérénité,
01:07 une accélération des débats, etc.
01:09 Et donc, notre combat, il est contre l'objet de cette réforme
01:13 pour qu'on parle enfin du travail et des travailleurs
01:15 dans cette réforme et pas des jeux politiques.
01:18 Parce qu'on voit bien que c'est un compromis politique
01:20 qui a été cherché et pas un compromis social sur le travail.
01:23 - Compromis politique, vous voulez dire à quelle ère ?
01:25 On va en y revenir.
01:25 - Bien sûr. Et c'est l'idée qu'il n'y ait pas,
01:30 in fine, un passage qui serait un passage
01:33 qui, à l'heure là, escamoterait totalement
01:35 la processus parlementaire.
01:36 Donc oui, on est intéressé à ce que les parlementaires s'expriment.