Retraites: la popularité d'Emmanuel Macron chute à 28%
Selon le baromètre mensuel de l'Ifop publié par le Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a une cote de popularité de 28%. Le président de la République n'avait pas atteint cette cote depuis 2019, au sortir de la crise des gilets jaunes.
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00:00 les conséquences de cette contestation sur la cote de popularité d'Emmanuel Macron.
00:04 Avec le baromètre IFOP pour le JDD, le chiffre, 28% de bonnes opinions ce mois-ci pour Emmanuel Macron.
00:11 Le rendement, c'est au plus bas depuis plus de 4 ans, depuis les Gilets jaunes.
00:15 Un enseignement, c'est certes Elisabeth Borne qui est menacée demain,
00:19 mais la cible de la colère, c'est Emmanuel Macron.
00:21 Oui, il est inquiétant ce sondage pour plein de raisons.
00:24 D'abord parce que vous l'avez dit, la cote est extrêmement basse.
00:27 Il n'avait pas atteint, le président de la République, cette cote depuis 4 ans,
00:30 depuis l'époque des Gilets jaunes.
00:31 Doublement inquiétante parce que désormais, c'est moins que la cote de popularité d'Elisabeth Borne,
00:36 qui elle, est à 29. Vous allez me dire, ils sont dans un mouchoir de poche.
00:39 Mais la totalité des mécontents désormais, c'est 70% mécontents d'Emmanuel Macron.
00:45 Alors c'est 4 points de moins que la vague précédente,
00:49 mais c'est 13 points de moins qu'au moment de sa réélection.
00:53 Donc il y a à peine un an, 10 mois, 11 mois.
00:56 Donc ça veut dire que désormais, c'est lui qui catalyse la colère sur cette réforme des retraites.
01:01 En gros, tout le monde pensait qu'Elisabeth Borne servait de fusible,
01:05 qu'Olivier Dussopt, qui a été sévèrement chahuté par les oppositions,
01:10 notamment à l'Assemblée, servait de paratonnerre.
01:12 Il a pris la foudre.
01:13 En l'occurrence, la foudre, elle tombe aussi sur Emmanuel Macron.
01:16 Et c'est assez logique parce que c'est lui qui a porté cette réforme
01:20 pendant la campagne présidentielle.
01:22 Et c'est lui aussi qui a choisi la méthode.
01:24 Sauf que, et c'est encore plus inquiétant,
01:27 cette vague de sondage-là, elle a été réalisée entre le 9 et le 16 mars,
01:31 c'est-à-dire avant que l'on déclenche le 49-3.
01:34 Et quand on voit la colère que suscite l'usage de cette méthode
01:37 chez les syndicats, dans la rue et globalement auprès de tous ceux
01:41 qui s'opposent à la réforme des retraites,
01:43 il y a fort à parier que cette cote de popularité n'est pas encore atteinte le fond.
01:47 D'où l'utilité peut-être pour Emmanuel Macron de prendre la parole,
01:51 d'essayer de reprendre la main d'une certaine manière,
01:54 mais toute la question c'est pour dire quoi ?
01:56 L'hypothèse de la dissolution paraît peu probable.
01:58 Si Elisabeth Borne échappe à la motion de censure,
02:01 elle sauve sa tête, si j'ose dire, pour quelques semaines ou quelques mois.
02:05 Donc pour annoncer la suite, mais annoncer la suite comme si de rien n'était,
02:09 alors qu'il y a cette colère dans le pays, je doute que ça passe.
02:12 D'ailleurs, les syndicats l'ont bien compris,
02:14 puisqu'ils ont décidé d'enjamber la motion de censure
02:17 et de fixer déjà une date de mobilisation qui sera sans doute importante,
02:20 importante jeudi 23 mars.