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Dans son édito du 21/03/2023, Florian Tardif, revient sur le gouvernement d’Emmanuel Macron après les deux motions de censure.

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00:00 Romain, il manquait neuf voix, seulement à la motion de censure de Charles de Courson
00:04 pour être adopté et faire tomber ainsi le gouvernement.
00:07 Alors certes, cela montre qu'il n'y a pas de majorité alternative possible actuellement
00:11 dans le pays.
00:12 Le gouvernement n'a pas été renversé, mais c'est l'un des pires scénarios que
00:16 l'on ait connu sous la Ve République.
00:17 Une crise politique majeure s'ouvre donc aujourd'hui Romain.
00:21 Emmanuel Macron en est conscient.
00:22 Il est plus fragilisé que jamais et son deuxième mandat, qui débute à peine, menace d'être
00:27 englué dans l'immobilisme.
00:29 Le président doit donc réagir Romain aujourd'hui.
00:31 Réagir, mais pour dire quoi ? Là est toute la question et comme il en a l'habitude,
00:37 dans de pareilles circonstances, Emmanuel Macron consulte.
00:40 Il va recevoir tout au long de la journée aujourd'hui Elisabeth Borne, la première
00:43 ministre, Yael Brune-Pivet par exemple, la présidente de l'Assemblée nationale ainsi
00:47 que les présidents de groupe et les présidents de partie de la majorité, les ministres,
00:51 premiers concernés également par la réforme, Gérald Darmanin, Olivier Dussopt ou encore
00:55 Gabriel Attal.
00:56 Ils seront tous présents à la table du chef de l'État.
00:59 Ensuite, il déjeunera avec les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale avant
01:03 d'enchaîner à 18h avec une réunion des parlementaires de la majorité, toujours à
01:07 l'Élysée.
01:08 Tout cela avant une possible allocution de sa part qui pourrait avoir lieu avant son
01:12 départ pour la Chine le 4 avril prochain.
01:15 Florian Tardif, si le président parle, qu'est-ce qu'il peut dire ?
01:18 Alors s'il s'exprime Romain prochainement, le président devra premièrement expliquer
01:22 la nécessité de la réforme qu'il impose aujourd'hui aux Français.
01:26 Deuxièmement, calmer les esprits échaudés par l'utilisation notamment du 49.3 la semaine
01:30 dernière par la première ministre.
01:32 Et troisièmement, peut-être le plus important, ouvrir des perspectives, c'est-à-dire dégager
01:37 un espace lui permettant de continuer d'agir car le risque, j'en parlais à l'instant,
01:41 pour Emmanuel Macron est qu'il se chiraquise, c'est-à-dire que faute de majorité absolue
01:46 à l'Assemblée nationale, faute d'alliés solides, les LR étant plus divisés que jamais,
01:50 on en a parlé durant cette matinée, le président pourrait se voir les mains liées et son
01:54 quinquennat basculer donc dans une forme d'immobilisme, soit l'inverse de la promesse initiale du
02:00 macronisme qui est de transformer en profondeur le pays.
02:03 Mais le peut-il encore transformer en profondeur le pays ? Pas sûr Romain car il ne dispose
02:09 aujourd'hui plus du capital nécessaire pour mener des réformes difficiles.
02:13 Le dialogue avec les syndicats est rompu, le lien avec les Français distendu.
02:18 70% de la population est mécontente de la politique du chef de l'État et ce dernier
02:24 dispose de moins d'alliés, donc potentiel encore qu'hier par rapport aux alliés qu'il
02:29 pouvait avoir au Parlement.
02:31 La question qui se pose aujourd'hui est donc, que peut-il faire ? La réponse Romain, plus
02:35 grand chose.
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