• l’année dernière
La direction des Républicains a choisi de ne pas exclure les 19 députés qui ont soutenu la motion de censure contre le gouvernement lundi. Mais le sénateur François-Noël Buffet estime qu'"une question de confiance se pose". Il cible notamment le député du Lot, Aurélien Pradié.

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Transcription
00:00 Ce matin, il y avait une réunion du Conseil stratégique chez l'ILR,
00:03 notamment sans doute pour trancher sur le sort des 19 députés
00:07 qui ont voté la motion de censure.
00:09 Est-ce que vous savez si leur situation a été tranchée ?
00:13 Et selon vous, est-ce que ça mériterait sanction ?
00:16 De ce que je n'ai compris, je ne crois pas que les choses aient été tranchées ce matin.
00:21 Donc pas de décision a priori, si ce n'est peut-être de rester sur une forme de statu quo.
00:26 À votre question, faut-il décider l'expulsion des 19 ou de quelques-uns d'entre eux ?
00:32 Je pense que dans ces situations-là, c'est le leader, ou les leaders,
00:37 ils sont un ou deux, et notamment chacun parle de M. Pradié,
00:41 dont sincèrement au sein d'un parti politique, je ne comprends pas l'attitude
00:45 quand il y a des enjeux de cette nature aussi important.
00:48 Et il y a une question, me semble-t-il, désormais de confiance qui se pose.
00:52 Moi, je n'ai rien contre lui, je ne le connais pas.
00:54 Mais il y a une question de confiance qui se pose dans les comportements, dans les attitudes,
00:59 et qu'à un moment, ça nécessite sans doute une clarification.
01:02 Et moi, je suis pour la clarification.
01:04 Est-ce que ça dit aussi quelque chose de l'état de l'Etat, le fait que 60 députés
01:08 n'aient pas réussi à se mettre d'accord sur un F1 qui était défendu depuis des années par la droite ?
01:13 Parce que je pense que sur le fond, il y a des affaires de circonstances.
01:17 Je ne crois pas qu'il y ait eu une absence de dialogue, car et le président Ciotti
01:21 et le président Marlex ont porté pendant les débats des demandes de M. Pradié,
01:26 qui d'ailleurs ont été prises en compte au sein de la commission mixte paritaire.
01:29 Il ne faut pas l'oublier, notamment, il portait des points sur lesquels
01:32 la commission mixte paritaire a donné son accord.
01:34 Et pour autant, ça n'a rien changé à son attitude.
01:37 Il faut faire attention quand les ambitions personnelles dépassent celles du collectif.
01:41 Et là, je pense qu'il y a danger, mais il y a danger d'abord pour M. Pradié.
01:44 Est-ce que vous pensez que les textes qui vont arriver,
01:46 je pense notamment à la loi immigration, un sujet que vous connaissez bien,
01:49 ça va pouvoir raccommoder les choses au sein des LR, ce genre de thématique ?
01:54 Écoutez, je crois que sur ce texte, sur le fond, nous sommes en convergence de vues.
02:00 Maintenant, vous dire si tout cela va être stable, je n'en sais rien.
02:05 On va faire le travail. Le Sénat va faire son texte.
02:08 Et puis l'Assemblée nationale, évidemment, décidera, enfin votera ou ne votera pas.
02:12 Mais en tous les cas, le groupe LR, c'est exactement ce que nous allons faire.
02:15 On voit qu'on est rentré dans une crise politique depuis l'utilisation du 49-3.
02:19 On parle aussi de crise institutionnelle.
02:21 À quel regard vous vous sentez sur cette situation ?
02:24 Je pense qu'il faut mesurer les mots.
02:26 Il y a un conflit important, il y a un conflit social, il y a une crise.
02:30 Je pense que ça ne remet pas en cause le fonctionnement des institutions
02:33 qui, à l'inverse, ont montré qu'elles pouvaient fonctionner
02:36 et de façon tout à fait démocratique, n'en déplaisent à certains.
02:39 Mais ça peut fonctionner.
02:40 Donc je rappelle que la Ve République, la constitution voulue par le général de Gaulle,
02:44 c'est la stabilité du pouvoir.
02:46 Et c'est justement pour éviter les sous-brosseaux de la vie parlementaire
02:49 que cette constitution a été faite.
02:50 Donc elle prouve qu'elle fonctionne.
02:52 Cela dit, une fois qu'on a dit ça, il faut trouver les voies et moyens maintenant
02:55 pour apaiser l'attention sociale qui existe.
02:58 Moi, je voudrais saluer sincèrement les syndicats et l'intersyndicale d'ailleurs,
03:03 qui a organisé des manifestations,
03:05 qui se sont toujours bien passées dans des conditions parfaitement tenues.
03:08 Ce qu'il faut regretter, c'est les comportements de ceux qui, le soir,
03:11 ou depuis deux jours ou trois jours, cassent les rues, brûlent les poubelles,
03:15 enfin tous ces gens-là, qui ne sont pas forcément des syndicalistes.
03:18 C'est seulement d'autres personnes.
03:20 - La risque de gilets jaunis à Sion ?
03:22 - Je pense que c'est ce qu'il faut éviter à tout prix.
03:25 Je n'ai pas de conseil à donner à personne,
03:27 mais il faut réouvrir assez vite maintenant que ce texte est voté,
03:30 même s'il a encore un petit parcours à faire devant le Conseil constitutionnel.
03:33 Il appartient à l'exécutif, au président de la République en particulier,
03:36 de renouer la discussion avec les syndicats d'une manière ou d'une autre,
03:41 de rétablir une forme de dialogue social.
03:44 Mais n'exagérons pas tout non plus.
03:46 Il y a une partie de la population qui est favorable à la réforme.
03:50 Et puis, faut-il rappeler une fois de plus que cette réforme, sur le fond,
03:53 elle est utile.
03:54 Ce n'est peut-être pas la mère des réformes, nous en sommes d'accord,
03:56 mais elle préserve le principe de la retraite par répartition.
04:00 Voilà, elle ne fait pas plaisir à tout le monde,
04:01 on le comprend, tout le monde n'est pas content, et c'est normal.
04:04 Elle ne doit pas pour autant amener le chaos,
04:06 et les gens ne doivent pas se comporter,
04:08 parce qu'on voit bien ce que veut la nupèce, au bout du compte.
04:11 C'est une forme de fascisme d'extrême-gauche,
04:13 c'est la volonté de jeter les institutions, de tout renverser,
04:17 et de mener une forme de révolution, c'est leur rêve.
04:20 Enfin, ne prêtons pas la main à cela quand même, tout de même.
04:23 Demain, une intervention du président de la République,
04:26 le nom de Trésor, est-ce que vous attendez,
04:29 c'est déjà, est-ce qu'il a raison de prendre la parole,
04:31 est-ce que vous attendez quelque chose de particulier de sa part,
04:34 pour accommoder un peu la situation ?
04:38 Je pense qu'il était inévitable qu'il prenne la parole.
04:41 Ça c'est parfaitement normal, et c'est parfaitement nécessaire.
04:44 Maintenant, quant à ce qu'il va dire, je n'en sais rien,
04:47 et c'est lui qui fera ses propositions.
04:49 Ce qu'il souhaitable, c'est qu'il trouve les voies et moyens,
04:51 je le dis une fois de plus, pour apaiser les choses.
04:54 La tension sociale ne peut pas continuer sous cette forme-là,
04:58 le pays ne peut pas être en permanence sous tension,
05:00 donc il y a sans doute quelques pistes à travailler,
05:02 et qu'il devra nous présenter,
05:04 lesquelles je ne suis pas capable de vous répondre.
05:05 Mais il y a besoin de ce discours-là.
05:06 Est-ce qu'un pacte de gouvernement avec la LR, ça pourrait être une des pistes ?
05:10 On en avait parlé pendant la campagne présidentielle,
05:12 donc le sujet revient un peu sur la table.
05:14 Moi, j'ai toujours considéré que
05:19 le débauchage individuel n'est pas possible,
05:21 il n'est pas acceptable.
05:23 Si la situation, ça dépend beaucoup de la situation,
05:27 un jour devait amener à cette idée-là,
05:29 cela doit être fait en toute transparence,
05:31 et sur la base des idées qui sont les nôtres.
05:34 Ça ne peut être qu'un contrat,
05:35 c'est une forme contractuelle, un peu à l'allemande,
05:38 mais ça ne peut pas être autrement.
05:39 Sommes-nous dans ce moment-là ?
05:40 Je ne sais pas, mais en tous les cas,
05:42 si par hypothèse, il fallait imaginer une situation de cette nature,
05:46 ça ne peut être qu'un contrat à l'allemande,
05:48 un contrat de gouvernement qui soit large.
05:50 Le risque qu'on court la France aujourd'hui, on le voit bien,
05:52 c'est d'être prise entre deux extrêmes.
05:55 Une extrême gauche quasi révolutionnaire,
05:57 pour ne pas dire révolutionnaire,
05:59 et une extrême droite parfaitement dangereuse,
06:01 sur laquelle d'ailleurs certaines digues ont pu sauter,
06:03 pour un certain nombre.
06:05 Imaginez qu'avant hier soir,
06:08 ont été mêlées quand même,
06:10 les voix de gens qui se disent républicains,
06:12 avec des gens venant de l'extrême gauche,
06:14 et des gens venant de l'extrême droite.
06:17 Mais dans quel monde vit-on aujourd'hui ?
06:20 Elle est où la France du Général ?
06:21 Elle est où la France de Chirac ?
06:23 Y compris d'ailleurs la France de Sarkozy ?
06:25 Elle a disparu ?
06:26 Ce n'est pas possible.
06:27 Donc il faut sortir de cette situation.
06:31 Si c'est un des moyens de sortir de cette situation,
06:33 il faudra le faire,
06:34 mais il faudra le faire de façon extrêmement transparente.
06:36 Mais je crois que nous ne sommes pas encore là.
06:38 Je vous remercie.
06:40 [Musique]

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