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Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.
Retrouvez "Voyage en absurdie" sur : http://www.europe1.fr/emissions/chronique-en-absurdie

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Transcription
00:00 Emmanuel Ducrox du journal L'Opinion place à vous ce week-end, c'est le grand retour des amis très proches de Gaspard Proust, les collectifs
00:06 Antibacine, ils ont prévu, enfin ils avaient prévenu, prévu de se réunir dans la Vienne et les Deux-Sèvres à Mosée sur le Mignon
00:13 et à Sainte-Sauline, alors ces manifestations ont été interdites par les autorités et le renseignement
00:18 territorial classe ce week-end d'action des Antibacine à haut risque Emmanuel. - Oui parce qu'elles auront lieu quand même ces
00:24 manifestations, nos confrères de RTL ont eu accès à une note du service central du renseignement territorial
00:29 selon cette note de 7000 à 10 000 personnes sont attendues à ce rassemblement autour des bassines
00:34 des opérations de sabotage sont susceptibles d'être menées par des groupes d'activistes qui viseront les retenues en cours de construction mais aussi les entreprises
00:43 liées aux projets c'est ce qu'écrit la note du renseignement territorial. - Alors justement est-ce que les services
00:48 Emmanuel ne joueraient pas à se faire peur ? - Non et ça pour plusieurs raisons d'abord parce que fin octobre
00:54 2022 une précédente manifestation à Sainte-Sauline déjà interdite avait rassemblé
00:59 un peu plus de 4000 personnes et elle avait dégénéré en sabotage mais aussi en affrontement
01:04 1500 gendarmes avaient été mobilisés 61 d'entre eux avaient été blessés plusieurs manifestants aussi. Il y a un an
01:10 d'autres manifestations moins magnatiques avait déjà suscité des grandes tensions et on le voit la mobilisation autour de ces bassines va crescendo.
01:17 - Et le climat social actuel lié à la réforme des retraites c'est un facteur aggravant ?
01:21 - Oui il faut voir le bouillon qui mijote son opposition aux bassines des associations environnementales
01:27 nationales qui ont doublé les antennes locales souvent bien plus modérées et qui avaient
01:32 participé au processus d'élaboration du projet elles ont été complètement évincées et dans un combat devenu
01:37 politique les associations nationales ont agrégé des groupes
01:40 anticapitalistes alors une vitrine comme le nouveau parti anticapitaliste mais aussi des groupuscules pour lesquels l'irrigation n'est qu'un vague prétexte à venir faire du tapage
01:49 des black blocs qui ont envie d'en découdre et qui font le tour d'Europe du coup de poing
01:53 des vétérans de Notre-Dame-des-Landes et puis des syndicats comme la CGT et Solidaires bien remontés
01:59 la dernière fois on avait aussi vu des élus et les filles verts sur le terrain dans une manifestation illégale qui s'était plein des lacrymos
02:07 et on voit bien que tout le monde a envie de parler d'autre chose que de retenue d'eau
02:11 les abords des bassines risquent de devenir des annexes des scènes d'affrontements urbains post 49-3
02:16 avec le risque que ça s'enquiste. - Alors d'ailleurs sur les boucles télégrammes des activistes ça s'échauffe.
02:22 - J'ai passé une partie de ma soirée hier il faut voir, il faut lire cette littérature
02:25 et notamment les livrets de conseils pour guérilleros en herbe. Ils met le recette anti lacrymo et prévention du sexisme en manif
02:34 conseil pour éviter le bornage téléphonique, tuto sur les réponses à donner en garde à vue
02:39 points juridiques sur les prises d'ADN, conseil santé et alimentation, points fringues pour arriver en pleine forme sur les lieux d'action
02:46 - Se silhouetter et se dé-silhouetter comme disent les policiers.
02:48 - Exactement, technique à adopter en cas de castagne, le tout en écriture inclusive
02:53 on peine vraiment à croire qu'on parle bien de protestation contre des dispositifs d'irrigation.
02:59 - Bon alors les agriculteurs dans tout ça puisque ce sont leur système d'irrigation qui sont vidé.
03:03 - Ah mais là c'est un tout autre monde, il faut lire dans la Nouvelle République d'hier le reportage consacré aux agriculteurs
03:09 qui tentent tant bien que mal de faire leur travail autour des bassines.
03:13 Alors certains sont en polyculture élevage, certains sont en agriculture bio et ce sont des agriculteurs écoeurés d'être considérés comme des suppôts de l'agro-industrie
03:21 des totems,
03:23 incrédules d'être embarqués dans ce délire et ils décrivent beaucoup plus simplement la souffrance, l'épuisement, les menaces, les enfants traumatisés.
03:30 Ils ont d'ailleurs porté plainte ces agriculteurs pour les dégradations mais aussi pour harcèlement moral
03:34 et ils ne savent pas comment ils sortiront de tout ça, ça ne semble plus très rationnel.
03:39 - Citation de l'un d'entre eux "on fait tout ce qu'on peut, le dialogue on l'a déjà amorcé mais avec un pistolet sur la tempe c'est difficile".
03:45 - Merci beaucoup Emmanuel Ducrot du journal "L'opinion édifiante chronique" encore une fois merci beaucoup.