France : la contestation contre la réforme des retraites se poursuit

  • l’année dernière

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcription
00:00 et nous sommes en direct avec Benoît Martin.
00:02 Bonjour à vous, merci de répondre à France 24.
00:05 Vous êtes le secrétaire général de la CGT Paris.
00:08 Avant de vous entendre, écoutons un extrait de l'interview d'Emmanuel Macron.
00:11 – Il nous aurait proposé un compromis, d'ailleurs le gouvernement a changé les choses,
00:16 on n'est plus à 65 ans en 2030, mais 64 ans, il n'y a pas eu de proposition de compromis.
00:20 Donc le compromis, il a été fait par le gouvernement, après ses concertations,
00:24 il a été fait avec le Parlement, mais nous devons avancer,
00:28 parce que c'est l'intérêt supérieur de la nation.
00:30 – Les syndicats n'ont pas proposé de compromis, accuse Emmanuel Macron, Benoît Martin,
00:36 ce sont les syndicats qui sont donc les responsables.
00:39 – Non, pas du tout, on pourrait dire…
00:42 Philippe Martinez a déjà été interviewé tout à l'heure,
00:45 après la prise de parole du président de la République,
00:47 il a parlé de véritable foutage de gueule, c'est une expression forte mais que je partage.
00:53 Effectivement, pendant des mois et des mois, il n'y a pas eu de réelle concertation,
00:58 en tout cas, il n'y a pas eu de négociation avec le gouvernement,
01:02 c'était vraiment un dialogue de sourds, il y a eu quelques réunions,
01:04 mais voilà, chacun restait sur ses positions,
01:07 et il n'y a vraiment pas eu d'échange possible par rapport à ce projet de réforme
01:13 qui était vraiment quelque chose de dogmatique, de voulu par le pouvoir,
01:17 voilà, un pouvoir qui gouverne contre son peuple, et c'est extrêmement rare.
01:22 – Le président vous propose néanmoins, vous syndicats,
01:25 de nouvelles négociations sur le rapport au travail, est-ce que vous dites banco ?
01:28 – Écoutez, le rapport au travail, nous y travaillons,
01:32 c'est le cas de le dire tous les jours, en tant que syndicalistes,
01:36 c'est nous qui sommes avec les salariés sur les lieux de travail,
01:40 il faut déjà, comment dire, clôturer ce dossier de la réforme des retraites,
01:47 il faut un retrait de cette réforme,
01:49 on ne peut pas engager quoi que ce soit dans l'état dans lequel se trouve la France aujourd'hui,
01:55 il va y avoir encore beaucoup d'actions aujourd'hui, demain,
01:58 je pense que le pouvoir va découvrir encore beaucoup de modes d'action
02:04 qui n'ont pas forcément été utilisés jusque-là,
02:07 et je pense qu'on va continuer le bras de fer et augmenter le rapport de force
02:11 jusqu'au retrait de cette réforme.
02:14 Donc on n'a pas passé à un autre sujet,
02:17 il y a déjà suffisamment de contentieux entre l'insuffisance du pouvoir d'achat,
02:22 donc des salaires, la réforme immigration que nous combattons également,
02:26 et donc la réforme de retraite, je pense que les conneries sont en train de s'agréger,
02:30 et plutôt que d'être dans une fuite en avant avec un nouveau sujet sur le rapport au travail,
02:34 il vaudrait mieux déjà régler les sujets actuels.
02:37 Mais sur les propos d'Emmanuel Macron qui dit que la réforme ira jusqu'au bout,
02:40 ça ne vous décourage pas, on est à la veille d'une 9ème mobilisation,
02:44 ça peut changer quoi au final de se mobiliser encore ?
02:49 Eh bien, ça va servir à ce que cette réforme n'aille pas jusqu'au bout justement.
02:54 D'un point de vue politique, on sait qu'il y a encore le Conseil constitutionnel comme recours,
03:00 on sait aussi qu'il y a la possibilité du référendum d'initiative partagée,
03:04 ça a été dit tout à l'heure par votre précédent interlocuteur,
03:07 donc ça nous laisse du temps pour continuer à mobiliser contre cette réforme,
03:13 et nous visons vraiment le retrait de cette réforme,
03:16 et nous pensons que le pouvoir est totalement fragilisé,
03:19 qu'il ne peut pas totalement comme ça continuer à gouverner contre le peuple,
03:23 c'est vraiment un déni de démocratie.
03:25 Merci pour votre commentaire Benoît Martin, secrétaire général de la CGT Paris.

Recommandations