Aujourd'hui, Charline revient sur l'interview d'Emmanuel Macron à 13h ce mercredi, diffusée en direct sur France 2.
Retrouvez toutes les chroniques de Charline Vanhœnacker sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-charline-vanhoenacker
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AmusantTranscription
00:00 - Bah c'est mignon, on vous a promis que vous étiez devant la télévision, vous avez écouté le président à 13h.
00:03 - Bien sûr ! J'ai même regardé la télé, je me suis dit que les chaînes font carrément une sorte de compte à rebours juste avant.
00:09 Tu te demandes si Macron va répondre à des questions ou se barrer sur la lune ?
00:12 Bref, alors donc, déjà une interview à 13h, moi j'étais pour depuis le début.
00:17 Comme ça je passe juste avant les 72 humoristes de la chaîne sur le sujet.
00:21 Même par rapport aux humoristes de la matinale, je suis la première sur le dos.
00:25 Et en plus j'ai pu faire la grâce matinée. Vraiment c'est tout bénef.
00:28 Donc allez, on y va. Déjà pour celles et ceux qui n'ont pas suivi l'interview,
00:32 Emmanuel Macron a reconnu ses erreurs et il s'est excusé.
00:35 - Mais non !
00:37 - On va vous rassurer, comme d'habitude, Macron il était en mode balec.
00:41 En revanche, il a réussi à apaiser les gens.
00:45 Les gens qui sont d'accord avec lui.
00:47 Cette intervention du chef de l'État avait pour objectif de clarifier la situation pour les Français.
00:52 Et le pari est réussi puisque ceux qui hésitaient encore à descendre dans la rue demain sont désormais convaincus qu'il faut y aller.
00:58 C'est vraiment l'avantage d'avoir fait cette interview à 13h.
01:01 Les employés ont pu prévenir leur hiérarchie dès cet après-midi de leur intention de se mettre en grève demain.
01:05 Après, quand les journalistes lui ont rappelé sa phrase qui dit "la foule n'est pas légitime face au peuple qui s'exprime à travers ses élus",
01:13 il a répondu "non, ce sont des propos qui clarifient".
01:16 Donc c'est-à-dire que lui, quand il allume la mèche, il appelle ça "clarifier".
01:20 "Manu, tu peux venir clarifier le barbecue s'il te plaît ? Ok, je me clarifie une clope et puis j'arrive".
01:27 Ensuite, il a réagi aux manifestations en déclarant "il ne faut rien laisser passer aux factieux et aux factions".
01:33 Attends, là j'ai cru qu'il parlait des députés LR.
01:35 Mais non, non, non. D'ailleurs, il a comparé les manifestations avec les émeutes du Capitole.
01:39 Alors là, il faut qu'il fasse gaffe, parce qu'à force de provocation, ça va devenir tentant de le comparer à Trump.
01:44 Alors c'est agaçant de voir quelqu'un qui se voile la face sur ce qui se passe dans la rue nous expliquer qu'il veut nous faire comprendre la réalité.
01:50 Et quand on lui demande s'il regrette des erreurs, il dit qu'il n'a pas fait d'erreurs, c'est juste qu'il n'a pas réussi à convaincre.
01:56 Si on l'écoute, le Titanic, il n'a pas réussi à convaincre l'iceberg de se détourner de sa route si vous voulez.
02:02 Ça là, c'est donc ce qu'on peut reconnaître à Macron, c'est quand même sa capacité à insulter les Français avec une voix très très douce.
02:08 Parce qu'en plus maintenant, il ne s'embête même plus. Il a déjà son plan en trois parties, c'est toujours le même.
02:11 Petit 1, j'entends la colère des Français.
02:14 Petit 2, si vous êtes en colère, c'est parce que vous n'avez rien compris.
02:18 Petit 3, donc on va vous réexpliquer, vous allez faire un petit effort et puis vous ne serez plus en colère. Allez, ciao !
02:23 Le président a rappelé plusieurs fois qu'il s'agissait d'un texte difficile.
02:26 Et ça c'est vrai. Moi je suis certaine que lorsqu'on va passer au projet de loi immigration, ça va carrément nous détendre.
02:31 Vraiment, c'est le prochain truc qui va apaiser la France, ça je le sens.
02:34 Ensuite, il a profité de cette prise de parole pour renouveler sa confiance à Elisabeth Borne.
02:38 Avec un enthousiasme débordant.
02:41 C'est-à-dire qu'il a réussi à prononcer son nom sans saigner de la bouche.
02:46 Et enfin, pour résumer son intervention sur les retraites, il a expliqué que si on ne faisait rien aujourd'hui,
02:50 ce sera les prochaines générations qui paieraient le prix.
02:54 Ça c'est bizarre parce que quand ça concerne l'écologie, ça le traumatise beaucoup moins.