Retraites: le dépôt de bus de Pantin bloquée par des manifestants, la police intervient
Pour cette première journée de mobilisation intersyndicale après l'adoption de la réforme des retraites au Parlement, des centaines de milliers de manifestants sont attendus dans les rues de France. Alors que l'interview contestée d'Emmanuel Macron est encore dans toutes les têtes, la crainte de violences dans les cortèges anime syndicats et autorités.
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00:00 Oui, effectivement, deux images à vous montrer.
00:01 La première, le dépôt de bus, avec les bus qui sont bloqués depuis
00:04 une demi-heure maintenant, bloqués par plusieurs gilets rouges de la CGT.
00:09 La seconde image, la voici.
00:11 Vous avez les délégués cégétistes qui ont investi la route.
00:15 Jusqu'à présent, le face à face se passait très bien avec la police,
00:18 mais depuis quelques secondes, vous voyez que la police,
00:22 les forces de l'ordre se sont installées, ont installé un cordon
00:25 de sécurité sur la route et sont en train de bloquer,
00:29 pour le moment, les manifestants.
00:31 Florence, vous, vous êtes agent municipale à la Courneuve.
00:33 Vous êtes venue soutenir vos collègues agents de la RATP
00:36 qui ne peuvent pas bloquer parce que s'ils le font,
00:38 ils sont sous menace d'un licenciement.
00:40 Expliquez-nous ce qui est en train de se passer, comme maintenant.
00:42 En fait, comme on s'est mis là, ils ont essayé de passer de l'autre côté.
00:47 Donc là, on bloque là pour qu'ils ne passent pas.
00:49 Voilà.
00:50 Jusqu'à présent, le dialogue se passait bien avec les forces de l'ordre pourtant.
00:53 Oui, mais hier, on s'est fait charger.
00:56 Il y a eu des manifestants qui ont été blessés.
00:59 Donc on a l'habitude maintenant.
01:01 Parce que nous, on est là juste pour soutenir les grévistes.
01:04 Et le problème, c'est que quand on soutient les grévistes,
01:07 on se fait taper dessus.
01:08 Moi, je suis une manifestante.
01:11 Je fais de mal à personne.
01:13 Et pourtant, j'ai déjà été la bombe à crémeux dans le visage.
01:17 C'est une catastrophe.
01:19 Je comprends bien que vous n'allez pas bouger.
01:21 Vous me disiez tout à l'heure, l'intervention d'Emmanuel Macron
01:24 a rajouté de la colère à la colère.
01:26 Bien sûr, l'intervention de Macron hier, c'est pitoyable.
01:30 Ça met la colère.
01:32 Les gens, ils sont révoltés.
01:33 Et pour moi, c'est un début de ce qu'on n'a jamais vu depuis longtemps.
01:39 C'est un mai 68.
01:40 Donc maintenant, c'est où ils lâchent sur la réforme des retraites,
01:44 où on sera dans la rue.
01:45 Voilà.
01:46 Et la révolte, elle est en train de s'exprimer comme maintenant.
01:48 Vous voyez donc ce face à face.
01:49 Pour l'instant, pas de charge policière, mais une situation qui reste figée
01:53 depuis quelques minutes maintenant.