Laurent Berger "prêt à oublier les mots prononcés hier si le président retire ce projet"

  • l’année dernière
En marge de la manifestation du 23 mars contre la réforme des retraites, les différents leaders syndicaux ont fustigé la détermination du président de la République à faire passer son texte. Présent dans le cortège parisien, Public Sénat a recueilli la réaction de Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.

Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1

Notre site internet : http://www.publicsenat.fr

Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
Twitter : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Category

🗞
News
Transcript
00:00 depuis le début, nous avons fait un peu un mobilisation,
00:03 l'entente constitutionnelle.
00:05 Oui bien sûr, mais le Conseil constitutionnel, on ne le voit pas encore.
00:09 C'est une procédure normale, c'est un mois,
00:12 donc ça peut être long, on va voir.
00:16 Mais effectivement, le Conseil constitutionnel, aujourd'hui, il est au cœur du sujet.
00:20 Ce cœur du sujet, c'est sur deux points,
00:23 c'est l'inégalité du contenu et du processus parlementaire de cette loi,
00:29 et puis c'est sur le référendum de la salle partagée,
00:32 qui, je crois, va constituer une bonne porte de sortie pour faire pause
00:36 et aller voir concrètement et en profondeur ce qu'en pensent les citoyens.
00:40 Vous n'avez pas voulu vous mobiliser sur le RIC, justement,
00:43 vous avez pas réfléchi aux manières de se mobiliser sur le RIC ?
00:48 Oui, sur cette initiative-là, si ça permet de poser les affaires
00:52 et en même temps, parallèlement d'ailleurs, peut-être de travailler
00:55 sur les questions de l'usure, sur les questions d'emploi des seniors, etc.
00:59 La CFDT sera prête à jouer les deux terrains,
01:02 le terrain d'améliorer concrètement la chose pour les travailleurs
01:06 et de se mobiliser pour que les citoyens aient la possibilité
01:09 de s'exprimer sur ce texte qu'ils rejettent.
01:11 Un petit retour en arrière, M. Berger, on était avec votre collègue, M. Martinez,
01:14 mais aujourd'hui, que peut encore faire cette inter-syndicale ?
01:18 D'abord, elle peut mobiliser largement,
01:20 elle a sans doute aujourd'hui mobilisé le plus largement que le 31 janvier
01:25 et presque autant pour l'instant que le 7 mars. C'est énorme !
01:29 Pour la troisième fois consécutive, on va dépasser les chiffres
01:31 des plus grosses mobilisations depuis le début des années 90.
01:34 On peut continuer à faire des propositions ensemble,
01:37 on peut continuer à apporter des éléments,
01:42 un mémoire auprès du Conseil constitutionnel de façon inter-syndicale.
01:46 On va faire des propositions, on le fera dans les prochains jours.
01:51 Cette inter-syndicale est unie, elle est cohérente.
01:54 On reconnaît nos divergences et nos diversités,
01:58 mais on continue. Depuis le début de janvier, on nous dit que ça ne tiendra pas.
02:01 On est toujours là.
02:02 Et on a un chiffre particulier au lendemain de l'intervention du chef de l'État,
02:05 qui a d'ailleurs eu des mots assez durs à votre rencontre.
02:07 Qu'est-ce que vous voulez lui dire aujourd'hui ?
02:09 Ce que je veux dire, c'est que ça ne se fait pas.
02:12 Et puis, le plus important, ce n'est pas ça.
02:14 Je suis prêt à vraiment tout oublier sur les mots qui ont été prononcés hier.
02:18 S'il fallait que la République m'épouse et retire ce projet,
02:23 je promets que j'aurais tout oublié.
02:26 Vous êtes prêt à remobiliser encore ma part syndicale pendant deux semaines ?
02:29 On a demandé à l'Ontario de faire ce qu'on dit.
02:32 Dans deux semaines, est-ce que vous avez le mot de la consigne ?
02:34 On va continuer à réfléchir ensemble sur ce qu'on va faire dans les jours et les semaines qui viennent.
02:41 Et c'est clair qu'on regardera ensuite, une fois que le Conseil constitutionnel sera prononcé,
02:51 s'il se prononçait à l'application pleine et entière de cette loi qui a été promulguée,
02:56 évidemment que ça ferait bouger l'action syndicale.
02:58 On ne va pas se raconter d'histoire.
03:00 Je ne vais pas vous raconter un rêve en disant que le 15 juin,
03:03 on sera aussi nombreux contre cette réforme d'artètes si jamais elle a été promulguée le 10 avril.
03:08 Mais elle n'est pas promulguée pour l'instant.
03:10 Donc on va faire comme d'habitude, on va faire étape après étape en intersyndical.
03:15 Comment est-ce que vous comprenez la mobilisation de la soirée ?
03:18 Comment est-ce que vous vous y mettez ? Est-ce que ça vous envoie un message d'inter-syndicale ?
03:22 Vous savez, c'est deux types de mobilisation de soirée.
03:24 Il y a ce qui se passe dans un certain nombre de villes avec les retraites au flambeau
03:27 et les choses pacifiques qui se passent.
03:29 Ça se passe des fois très tôt le matin aussi.
03:31 Ce n'est pas que le soir.
03:32 Il y a beaucoup de mobilisation syndicale tôt le matin à différents endroits.
03:37 Ça, c'est bien. Ça va continuer dans les jours à venir.
03:40 Et puis, il y a les rassemblements.
03:42 Je ne sais pas si vous parlez de mobilisation sociale.
03:44 Enfin, des rassemblements le soir avec de la violence qui m'inquiète.
03:48 Qui m'inquiète à double égard d'ailleurs la violence qui est exercée à travers les biens et les personnes.
03:52 Et puis aussi ce que ça implique comme confrontation entre ces manifestants et la police.
04:01 Donc je ne suis pas sûr.
04:03 Personne ne sera étonné de savoir que ce n'est pas notre tasse de thé et que ce n'est pas ce qu'on souhaite.
04:07 Et toute violence qu'elle soit à l'égard des biens ou des personnes, qu'elle soit symbolique,
04:12 toute violence, c'est la FDT qu'on a.
04:14 Si je peux tout d'abord faire un message à vos députés,
04:17 est-ce que vous avez un message à faire à votre entretien sur les troupes ?
04:20 Non.
04:21 Non ?
04:22 Non, pour un rassemblement.
04:23 Là, je vois que mon téléphone vibre.
04:25 C'est plutôt pour m'annoncer les chiffres de la mobilisation.
04:28 Avec une réponse au Conseil constitutionnel, ça peut être pour la foule.
04:33 On dirait qu'on se réveille et qu'on est encore là.
04:35 Non, je crois que c'est le monde du travail, la mobilisation du monde du travail
04:42 qui peut faire la différence encore.
04:45 Et avec aussi le Conseil constitutionnel qui a un rendez-vous important,
04:52 un rendez-vous sous deux angles, l'égalité de la loi et sa constitutionnalité
04:58 en termes de processus parlementaire, et puis le référendum d'initiative partagée
05:04 qui peut être une porte de sortie, une façon de mettre les choses sur pause
05:08 pour apaiser la situation sociale.
05:12 [Musique]

Recommandée