Laurent Berger "prêt à oublier les mots prononcés hier si le président retire ce projet"
En marge de la manifestation du 23 mars contre la réforme des retraites, les différents leaders syndicaux ont fustigé la détermination du président de la République à faire passer son texte. Présent dans le cortège parisien, Public Sénat a recueilli la réaction de Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.
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NewsTranscript
00:00 depuis le début, nous avons fait un peu un mobilisation,
00:03 l'entente constitutionnelle.
00:05 Oui bien sûr, mais le Conseil constitutionnel, on ne le voit pas encore.
00:09 C'est une procédure normale, c'est un mois,
00:12 donc ça peut être long, on va voir.
00:16 Mais effectivement, le Conseil constitutionnel, aujourd'hui, il est au cœur du sujet.
00:20 Ce cœur du sujet, c'est sur deux points,
00:23 c'est l'inégalité du contenu et du processus parlementaire de cette loi,
00:29 et puis c'est sur le référendum de la salle partagée,
00:32 qui, je crois, va constituer une bonne porte de sortie pour faire pause
00:36 et aller voir concrètement et en profondeur ce qu'en pensent les citoyens.
00:40 Vous n'avez pas voulu vous mobiliser sur le RIC, justement,
00:43 vous avez pas réfléchi aux manières de se mobiliser sur le RIC ?
00:48 Oui, sur cette initiative-là, si ça permet de poser les affaires
00:52 et en même temps, parallèlement d'ailleurs, peut-être de travailler
00:55 sur les questions de l'usure, sur les questions d'emploi des seniors, etc.
00:59 La CFDT sera prête à jouer les deux terrains,
01:02 le terrain d'améliorer concrètement la chose pour les travailleurs
01:06 et de se mobiliser pour que les citoyens aient la possibilité
01:09 de s'exprimer sur ce texte qu'ils rejettent.
01:11 Un petit retour en arrière, M. Berger, on était avec votre collègue, M. Martinez,
01:14 mais aujourd'hui, que peut encore faire cette inter-syndicale ?
01:18 D'abord, elle peut mobiliser largement,
01:20 elle a sans doute aujourd'hui mobilisé le plus largement que le 31 janvier
01:25 et presque autant pour l'instant que le 7 mars. C'est énorme !
01:29 Pour la troisième fois consécutive, on va dépasser les chiffres
01:31 des plus grosses mobilisations depuis le début des années 90.
01:34 On peut continuer à faire des propositions ensemble,
01:37 on peut continuer à apporter des éléments,
01:42 un mémoire auprès du Conseil constitutionnel de façon inter-syndicale.
01:46 On va faire des propositions, on le fera dans les prochains jours.
01:51 Cette inter-syndicale est unie, elle est cohérente.
01:54 On reconnaît nos divergences et nos diversités,
01:58 mais on continue. Depuis le début de janvier, on nous dit que ça ne tiendra pas.
02:01 On est toujours là.
02:02 Et on a un chiffre particulier au lendemain de l'intervention du chef de l'État,
02:05 qui a d'ailleurs eu des mots assez durs à votre rencontre.
02:07 Qu'est-ce que vous voulez lui dire aujourd'hui ?
02:09 Ce que je veux dire, c'est que ça ne se fait pas.
02:12 Et puis, le plus important, ce n'est pas ça.
02:14 Je suis prêt à vraiment tout oublier sur les mots qui ont été prononcés hier.
02:18 S'il fallait que la République m'épouse et retire ce projet,
02:23 je promets que j'aurais tout oublié.
02:26 Vous êtes prêt à remobiliser encore ma part syndicale pendant deux semaines ?
02:29 On a demandé à l'Ontario de faire ce qu'on dit.
02:32 Dans deux semaines, est-ce que vous avez le mot de la consigne ?
02:34 On va continuer à réfléchir ensemble sur ce qu'on va faire dans les jours et les semaines qui viennent.
02:41 Et c'est clair qu'on regardera ensuite, une fois que le Conseil constitutionnel sera prononcé,
02:51 s'il se prononçait à l'application pleine et entière de cette loi qui a été promulguée,
02:56 évidemment que ça ferait bouger l'action syndicale.
02:58 On ne va pas se raconter d'histoire.
03:00 Je ne vais pas vous raconter un rêve en disant que le 15 juin,
03:03 on sera aussi nombreux contre cette réforme d'artètes si jamais elle a été promulguée le 10 avril.
03:08 Mais elle n'est pas promulguée pour l'instant.
03:10 Donc on va faire comme d'habitude, on va faire étape après étape en intersyndical.
03:15 Comment est-ce que vous comprenez la mobilisation de la soirée ?
03:18 Comment est-ce que vous vous y mettez ? Est-ce que ça vous envoie un message d'inter-syndicale ?
03:22 Vous savez, c'est deux types de mobilisation de soirée.
03:24 Il y a ce qui se passe dans un certain nombre de villes avec les retraites au flambeau
03:27 et les choses pacifiques qui se passent.
03:29 Ça se passe des fois très tôt le matin aussi.
03:31 Ce n'est pas que le soir.
03:32 Il y a beaucoup de mobilisation syndicale tôt le matin à différents endroits.
03:37 Ça, c'est bien. Ça va continuer dans les jours à venir.
03:40 Et puis, il y a les rassemblements.
03:42 Je ne sais pas si vous parlez de mobilisation sociale.
03:44 Enfin, des rassemblements le soir avec de la violence qui m'inquiète.
03:48 Qui m'inquiète à double égard d'ailleurs la violence qui est exercée à travers les biens et les personnes.
03:52 Et puis aussi ce que ça implique comme confrontation entre ces manifestants et la police.
04:01 Donc je ne suis pas sûr.
04:03 Personne ne sera étonné de savoir que ce n'est pas notre tasse de thé et que ce n'est pas ce qu'on souhaite.
04:07 Et toute violence qu'elle soit à l'égard des biens ou des personnes, qu'elle soit symbolique,
04:12 toute violence, c'est la FDT qu'on a.
04:14 Si je peux tout d'abord faire un message à vos députés,
04:17 est-ce que vous avez un message à faire à votre entretien sur les troupes ?
04:20 Non.
04:21 Non ?
04:22 Non, pour un rassemblement.
04:23 Là, je vois que mon téléphone vibre.
04:25 C'est plutôt pour m'annoncer les chiffres de la mobilisation.
04:28 Avec une réponse au Conseil constitutionnel, ça peut être pour la foule.
04:33 On dirait qu'on se réveille et qu'on est encore là.
04:35 Non, je crois que c'est le monde du travail, la mobilisation du monde du travail
04:42 qui peut faire la différence encore.
04:45 Et avec aussi le Conseil constitutionnel qui a un rendez-vous important,
04:52 un rendez-vous sous deux angles, l'égalité de la loi et sa constitutionnalité
04:58 en termes de processus parlementaire, et puis le référendum d'initiative partagée
05:04 qui peut être une porte de sortie, une façon de mettre les choses sur pause
05:08 pour apaiser la situation sociale.
05:12 [Musique]