"Il ne saurait y avoir ni vainqueur, ni vaincu. Nous devons maintenant nous rassembler": François Ruffin cite Jacques Chirac et invite Emmanuel Macron à s'en inspirer

François Ruffin, député LFI de la Somme, est l'invité d'Apolline de Malherbe dans le "Face à Face" sur BFMTV, ce vendredi 24 mars.

Transcript

00:00 - Voire même quasi-dictature ?

00:02 - Non, est-ce que j'ai prononcé le mot dictature ?

00:04 - Non mais quand vous dites "c'est des raisons autoritaires",

00:06 ça veut dire quoi ? Qu'est-ce que je dois comprendre ?

00:08 - C'est des raisons autoritaires. Aujourd'hui, M. Macron est seul contre tous.

00:11 Il est même seul contre les députés de sa majorité

00:14 qui voulaient aller au vote à l'Assemblée nationale

00:16 et qui n'y sont pas allés.

00:18 - Pour un certain nombre d'entre eux, en tout cas, ils l'ont exprimé.

00:20 - On a une solitude du pouvoir là-haut, et ce qui se joue aujourd'hui, c'est de l'orgueil.

00:23 Je veux dire, la France vit ce gâchis, parce que moi, ce que je vois,

00:27 c'est un immense gâchis pour mon pays.

00:30 Et il y avait, je vois, cet immense gâchis pour des raisons d'orgueil.

00:34 Eh bien, il faut sortir de cette impasse.

00:36 Il faut avoir... Vous savez, moi, je le demande, deux minutes de chiracisme.

00:40 - Vous appelez à ce qu'il se passe du chiracisme ?

00:42 - Mais oui, qu'est-ce qu'il disait, Chirac ?

00:44 Vous savez, quand il y a eu le mouvement sur les CPE,

00:47 contre la première embauche, 31 mars 2006,

00:50 depuis plusieurs semaines, le dialogue n'a pu aboutir,

00:52 et la situation est restée bloquée autour de la question du retrait

00:55 ou du maintien de ce texte.

00:57 Il est temps de nous dénouer la situation en étant juste et raisonnable,

01:00 avec comme exigence l'intérêt national.

01:03 C'est la mission que me donne la Constitution, en République,

01:06 quand il s'agit de l'intérêt national.

01:08 Il ne saurait y avoir ni vainqueur ni vaincu.

01:10 Nous devons maintenant nous rassembler.

01:12 Vive la République, vive la France.

01:14 Voilà ce qu'on attendrait.

01:16 On attendrait deux minutes de chiracisme chez Macron.

01:20 - Et Emmanuel Macron n'a plus qu'à lire le texte que vous lui rappelez ce matin.