Damien Thévenot reçoit l'humoriste Élodie Poux actuellement en tournée pour son spectacle « Le syndrome du papillon » à Bastogne en Belgique le 26 mars et les 30, 31 mars et 1er Avril à l'Européen à Paris. Elle revient sur les personnages qu'elle interprète sur scène, les thèmes qui l'inspirent et nous livre quelques anecdotes hilarantes.
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00:00 - Bonjour Élodie ! - Bonjour !
00:01 Votre nouveau spectacle s'intitule "Le syndrome du papillon".
00:04 Qu'est-ce que je me suis marré, parce que qu'est-ce que vous êtes cash, trash !
00:08 Vous avez une énergie de dingue.
00:09 Sur scène, vous êtes en tournée, vous serez à Bastogne chez nos amis belges,
00:13 donc le 26 mars, 30, 31 mars et 1er avril à l'Européen à Paris,
00:17 et entre autres à Bagnole de Lornes le 12 avril.
00:19 Alors, il y a différentes thématiques sur scène, il y a la maternité,
00:23 vous campez aussi des personnages, c'est quoi cette bourge ?
00:27 - Qu'est-ce que c'est que cette bourge ? - Je l'adore !
00:29 - En un mot, cette femme ? - En un mot, elle est dans une situation
00:36 que l'on ne comprend qu'à la fin.
00:37 Oui, alors ça on ne va pas dire, mais elle est assez cinglante quand même.
00:42 En fait, elle aurait dû découvrir elle-même le théâtre dans sa vie,
00:45 si elle l'aurait aidée à trouver la petite étincelle.
00:47 Elle a cette petite voix, je ne vais pas l'imiter,
00:48 mais elle a cette espèce de petite voix très bourgeuse.
00:51 Voilà, c'est un mélange de Stéphane Bern et d'Anna Vessay, je dirais.
00:57 Ah ben voilà, il tombe en décontent.
00:59 Allez, on va voir un petit extrait d'un sketch que vous consacrez aux haters.
01:02 Alors les haters, on l'a expliqué, ce sont tous ces gens qui critiquent
01:04 souvent de manière anonyme sur les réseaux sociaux.
01:07 Et vous allez passer en revue les différents types de haters,
01:11 notamment le hater qui n'aime pas les femmes, ça donne ça, regardez.
01:15 Le hater misogyne.
01:18 Ça rigole moins là.
01:20 Pseudo toutes les mêmes.
01:22 C'est bizarre de comparer toutes les femmes de la planète
01:24 quand on n'en a eu qu'une et qu'elle était gonflable.
01:27 C'est étrange, très étrange.
01:30 Très, très bizarre.
01:31 Phrase fétiche. Les préliminaires, ça ne sert à rien.
01:34 Eh ben glisse sur le toboggan de la piscine quand il n'a pas encore été mouillé.
01:37 Tu m'en diras des nouvelles.
01:38 Rendez-vous au bout du tuyau.
01:46 L'image est belle.
01:54 Est-ce que, Élodie, je vais vous montrer une photo
01:56 qui va évoquer un moment de votre vie, un long moment de votre vie.
01:58 Est-ce que, voilà, là on est dans une école maternelle,
02:03 vous avez été 12 ans animatrice périscolaire en école.
02:06 Est-ce que au contact des enfants ça a été votre premier public ?
02:10 Est-ce qu'il y a eu un échange de part et d'autre ?
02:12 - Carrément, oui, un échange oui,
02:14 parce que ça apporte beaucoup de travailler avec les enfants,
02:17 en négatif comme en positif.
02:19 Oui, c'est un public extraordinaire
02:21 parce que c'est un public qui n'a pas envie d'être là,
02:22 et qui ne tient pas assis et qui a envie de parler.
02:24 Donc si vous arrivez à avoir cet auditoire-là dans votre poche...
02:28 - Il faut captiver leur attention.
02:30 - Oui, après la scanning ovation est plus facile à obtenir avec les enfants.
02:33 Caca boudin et puis c'est bon, les gens sont debout.
02:36 - En tournée vous êtes pas mal quand même.
02:37 Et le syndrome du papillon, un mot justement du titre de ce spectacle ?
02:41 - Ça parle de cette petite étincelle
02:43 qui fait qu'on trouve son épanouissement personnel.
02:46 Moi, je n'étais pas celle que je suis aujourd'hui
02:47 avant de découvrir le théâtre.
02:49 Et d'ailleurs il y a...
02:50 - C'est-à-dire, vous étiez...
02:51 - Oh ben, j'étais un petit peu... - P'tit bide ?
02:53 - Je dirais pas jusque-là, mais un petit peu moins expansive en tout cas.
02:56 Et j'avais besoin d'exprimer des choses,
02:58 mais comme je n'avais pas encore rencontré le théâtre,
03:00 c'était par du dessin, c'était par d'autres activités artistiques,
03:03 et je n'avais pas encore compris que c'était vraiment le théâtre qui m'a passionné.
03:07 Et ce spectacle parle de cette petite étincelle
03:09 que tout le monde doit trouver pour enfin être qui il est.
03:12 - On va vous montrer un mot très compliqué,
03:13 enfin très compliqué pour nous, très compliqué pour vous.
03:17 Prosopagnosie.
03:19 Qu'est-ce que c'est que ce truc dont vous souffrez ?
03:22 Ce n'est pas contagieux ?
03:23 - Ce n'est absolument pas, c'est une défaillance dans l'analyse structurelle des visages
03:26 qui empêche l'élaboration d'un précepte susceptible d'activer une unité de reconnaissance faciale.
03:30 - Autrement dit ? - C'est l'amnésie des visages.
03:32 - C'est-à-dire que vous ne reconnaissez pas les gens ?
03:33 - C'est-à-dire que là si je fais ça, hop, qui êtes-vous ?
03:36 C'est catastrophique, surtout dans ce métier.
03:39 - Et votre mari, vous le reconnaissez ?
03:40 - C'est comme ça que j'ai su que ce serait mon mari, c'est que je l'ai reconnu.
03:44 - Ah, donc ce n'est pas tout le temps quand même.
03:47 - J'ai des problèmes avec des gens de ma famille.
03:48 - Non, vous ne me la présentez pas.
03:50 Vous ne reconnaissez pas les gens de votre famille ?
03:51 - Il y en a certains que je n'arrive pas à les...
03:54 Voilà, et c'est particulier dans ce métier parce que
03:57 les gens ont tout de suite l'impression que...
03:59 - Oui, vous avez pris de melon.
04:00 - Oui, alors que pas du tout, c'est juste que je ne sais pas qui vous êtes.
04:03 - Là j'ai une petite vidéo surprise de quelqu'un que vous êtes censé connaître.
04:06 Alors si vous ne la reconnaissez pas, je suis embêté,
04:08 faites semblant, mais bien sûr vous allez la reconnaître.
04:09 Regardez, c'est pour vous Nicole Fioroni.
04:12 - Oui, bonjour Madame Elodipou, ici Nicole Fioroni,
04:16 avec qui vous avez partagé le plateau de l'émission Télé piquante.
04:21 Nous avons également fait ensemble des pièces de Molière,
04:24 où nous nous sommes fortement amusés.
04:26 Et voilà, je voulais que dans cette petite vidéo,
04:29 la vérité éclate au grand jour pour dire aux Français que vous n'êtes pas
04:33 seulement une très bonne humoriste qui fait des formidables blagues
04:37 et qui avait un jeu de comédienne très drôle.
04:40 Vous êtes aussi et surtout une excellente camarade,
04:42 puisque en plus de faire des bonnes blagues, vous rigolez aux blagues des autres.
04:47 Et ça, pas tout le monde le fait.
04:48 Donc un grand merci pour votre rire aussi sonore que altruiste, j'ai envie de dire.
04:55 Voilà. Et sinon, j'ai quand même une petite question,
04:57 parce que vous êtes une grande avatrice de basket.
05:00 D'où vous vient cette obsession ?
05:04 - Là, il y a un dos.
05:05 - J'adore les godasses, oui.
05:07 - Vous faites combien de paires ?
05:09 - Trop.
05:10 - Vous êtes passionnée de basket ?
05:12 - C'est un traumatisme d'enfance.
05:13 - Comme c'est l'Indion, elle a mille paires de chaussures.
05:15 - Pas des baskets, à mon avis, c'est plus tard.
05:17 - Non, pourquoi traumatisme ?
05:19 - Parce que mes parents n'avaient pas de sous,
05:20 alors on se retrouvait tout le temps avec des baskets toutes pourries,
05:23 qui n'étaient même pas à notre taille.
05:25 Du coup, quand j'ai commencé à gagner ma vie bien, je me suis vengée.
05:29 - C'est trop mignon.
05:30 Alors un petit indice sonore, il paraît que vous adorez...
05:33 - Ah là là, Charles !
05:36 - La petite maison d'un prairie, vous êtes addicte ?
05:38 - Complètement.
05:39 C'est ce qu'on appelle une série refuge.
05:41 C'est-à-dire que dans ma vie, quand je suis trop fatiguée
05:43 ou que j'en ai marre de certaines choses, je me mets devant...
05:47 - Et vous pleurez ?
05:48 - Non, plus maintenant, parce que...
05:49 Ah, quoique, si, ça peut me tirer encore la larmichette.
05:52 Mais je connais tellement par cœur qu'il n'y a plus de surprises.
05:55 - Et d'ailleurs, ça donne l'objet d'un sketch sur scène, vous en parlez.
05:58 Sur scène, tout ce dont vous parlez, c'est vrai ?
06:00 - Oui.
06:01 - Ah oui, oui. Pourquoi ?
06:03 - Non, comme ça.
06:04 Lorsque je réfléchis, je suis en train de me refaire le film.