• l’année dernière
Invitée de l'émission Punchline sur CNEWS, Gabrielle Cluzel s'est exprimée sur les débordements lors des manifestations. Selon la directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire, «laisser dégénérer dans le temps ces situations sans avoir la fermeté nécessaire pour neutraliser ces black blocs, c’est contrevenir indirectement au droit de manifester».

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Transcription
00:00 Ecoutez, ça me les squatte, vous voyez.
00:03 Non mais on voit bien que la France n'est plus maîtresse dans son pays.
00:09 Ça c'est assez évident, cette réflexion du Conseil de l'Europe
00:14 qui rejoint finalement les positions du syndicat de la magistrature,
00:19 est assez renversante.
00:21 Maintenant on peut lui donner raison sur un point,
00:24 c'est que de fait, les manifestants sont dans leur droit
00:29 quand ils manifestent et le problème c'est que laisser dégénérer
00:32 dans le temps ces situations sans avoir la fermeté nécessaire
00:37 pour neutraliser les black blocs, c'est contrevenir indirectement
00:42 au droit de manifester.
00:44 Mais quant à ignorer les violences des black blocs eux-mêmes,
00:47 ça laisse quand même pantois.
00:49 Moi je voulais simplement dire quelque chose sur les forces de l'ordre.
00:51 Je trouve que c'est délétère, délétère de les laisser se fatiguer de la sorte.
00:56 De fait c'est stratosphérique d'entendre dire
00:58 "oui ils sont entraînés pour rester 30 heures debout".
01:02 C'est comme les médecins urgentistes, personne n'est entraîné,
01:05 personne n'est capable de travailler sans s'exposer à des erreurs du reste,
01:12 professionnels que ce soit en médecine ou en matière de maintien de l'ordre,
01:14 en travaillant autant de temps, ça c'est une évidence.
01:17 En plus quand les forces de l'ordre sont là, elles ne sont pas ailleurs,
01:20 parce qu'en même temps la délinquance prospère,
01:23 et on parlait des pompiers tout à l'heure,
01:24 quand ils interviennent sur le feu, ils interviennent pas pour aider
01:27 les vieux qui ont des AVC etc.
01:29 Donc ça c'est une réalité.
01:31 Et en plus c'est très mauvais je trouve pour l'image des forces de l'ordre,
01:34 et ils n'ont pas besoin de ça,
01:35 ils ont besoin d'être confortés les forces de l'ordre.
01:37 On a vu que ces derniers mois où on passe leur temps à leur taper sur la tête,
01:39 il ne faut pas qu'ils apparaissent comme le bras armé du pouvoir, le dernier rempart.
01:43 Et je trouve qu'Emmanuel Macron a une fâcheuse tendance
01:46 à les utiliser de cette façon-là.
01:47 Je voulais simplement rappeler quelque chose,
01:48 aujourd'hui c'est le cinquième anniversaire de la mort de Arnaud Beltrame.
01:52 Arnaud Beltrame qui s'est sacrifié, qui était un gendarme,
01:55 qui a été tué par un terroriste islamiste.
01:59 Et je crois que c'est important de le rappeler aujourd'hui
02:00 à un moment où on a tendance à conspuer les forces de l'ordre.
02:03 [Musique]
02:07 [SILENCE]

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