• l’année dernière
La directrice de la rédaction Boulevard Voltaire Gabrielle Cluzel, sur les violences faites aux femmes : «La première égalité pour les femmes, c'est de pouvoir se mouvoir dans l'espace public sans avoir peur»

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Eh oui, Cluzel, bienvenue en France.
00:02 50% s'inquiètent d'être combriolé, 40% craignent d'être victime d'une agression physique,
00:07 38% de subir un vol ou du racket. Nous sommes en 2023, vous êtes en France.
00:10 - Oui, on va nous dire sans doute que c'est un sentiment.
00:13 Je vous rappelle qu'il y a au moins deux personnes dans ce gouvernement
00:16 qui nous l'ont dit à quelques années d'intervalle, trois ans je crois.
00:19 Monsieur Dupond-Moretti qui est garde des Sceaux
00:21 et Madame Elisabeth Borne qui est Première ministre.
00:24 Alors là, visiblement, on a dépassé pourtant le stade de la sensation,
00:28 de la sensation irrationnelle.
00:30 Moi, je suis très frappée notamment par les chiffres qui touchent les femmes
00:33 dans un pays qui prétend avoir mis les violences faites aux femmes comme une priorité.
00:38 Eh bien, c'est quand même incroyable que toutes nos féministes
00:41 aient une discrétion de violette sur ce sujet.
00:44 Évidemment, la première égalité pour la femme, c'est de pouvoir se mouvoir
00:47 dans l'espace public sans avoir peur.
00:49 Quand elle a peur dans les transports en commun, quand elle a peur dans la rue,
00:53 eh bien, évidemment, c'est ça qui est gravement sexiste.
00:56 C'est pas, je ne sais quoi, un complément sur une robe à fleurs ou autre idiotie.
01:01 Donc, c'est vrai que c'est proprement inquiétant.
01:06 Et puis, on voit bien que là aussi, c'est pas vraiment pris à bras le corps.
01:10 Moi aussi, j'ai confiance dans le travail de la police.
01:12 Mais le problème, c'est qu'elle est entre le tonneau des Danaïdes
01:15 et le rocher de Sisyphe.
01:17 Donc, tous les matins, ils refont ce qu'ils ont fait la veille
01:21 pour des gens qui ont été relâchés.
01:23 Nous savons que nous avons un réel problème avec notre justice.
01:27 Il y a aussi, évidemment, là encore, la question migratoire.
01:31 Et comme c'est des sujets qui dérangent,
01:35 comme c'est des sujets sur lesquels on ne veut pas agir, on ne peut pas agir,
01:38 eh bien, la situation n'est pas prête de changer.
01:40 [Musique]
01:43 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

Recommandations