Six femmes dont cinq Françaises récoltent 800.000€ contre le cancer en ramant 8000km en 80 jours
Six femmes, cinq Françaises et une Espagnole ont nagé pendant 8000km en 80 jours pour récolter des fonds contre le cancer. Ces "Waterwomen" sont parties du Pérou et sont arrivées à la fin de leur périple en Polynésie française samedi dernier.
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00:00 Exactement, je voulais commencer en vous montrant ces images.
00:03 Ce sont celles de l'arrivée des "water women" comme elles se surnomment, c'est-à-dire les femmes de l'eau.
00:09 En fait, ce que vous êtes en train de voir, ce sont 5 Françaises et 1 Espagnole qui sont arrivées en Polynésie française samedi matin.
00:16 Elles ont ramé 8000 km en 80 jours. Là, elles retrouvent leur famille.
00:20 Je vous propose juste de regarder quelques images, c'est assez émouvant.
00:26 Voilà, donc elles ont retrouvé leur famille après avoir ramé 8000 km en 80 jours.
00:32 Elles sont parties du Pérou, elles sont arrivées en Polynésie française.
00:36 Et c'est un périple qu'elles ont appelé l'expédition Cap Optimisme,
00:40 un périple organisé pour lever des fonds pour les enfants qui souffrent du cancer.
00:44 Alors, à l'origine de ce défi, c'est une femme qui s'appelle Stéphanie Jeyer Barnex.
00:49 C'est l'une des 6 rameuses. Elle a une histoire assez exceptionnelle parce qu'elle est championne du monde de sauvetage en mer.
00:54 Elle a elle-même survécu à 4 cancers et elle a créé sa propre association qui s'appelle Optimiste.
01:00 C'est un jeu de mots avec optimisme qui propose un accompagnement sportif pour les personnes qui souffrent du cancer.
01:06 J'ai pu parler avec Stéphanie depuis la Polynésie.
01:08 Elle est arrivée depuis quelques jours. Forcément, elle est fatiguée.
01:11 Elle est aussi très accomplie suite à cette belle mission.
01:14 Elle m'a expliqué comment l'expédition avait vu le jour.
01:17 On s'est dit, les enfoirés chantent, nous on va ramer parce qu'on sait faire ça.
01:23 Nous avons traversé cet océan et nous avons vendu chaque kilomètre au profit de ces enfants.
01:29 Chaque kilomètre a permis de lever 100 euros.
01:31 Je vous ai dit qu'ils avaient fait 8000 kilomètres.
01:33 Je vous laisse faire le calcul.
01:34 800 000 euros levés pour les enfants qui souffrent du cancer.
01:38 Il y a eu des financements publics, des financements privés.
01:41 Il y a des super gros sponsors internationaux qui se sont mis derrière pour les encourager.
01:44 Mais il y a aussi les petits commerçants.
01:46 Certains commerçants ont acheté un kilomètre, d'autres deux kilomètres.
01:49 Il y a même des personnes qui se sont mises à deux.
01:50 50 euros pour financer l'opération.
01:53 C'est une belle histoire, mais en mer, ça n'a pas toujours été facile.
01:55 C'est ce qu'elle m'expliquait.
01:57 Déjà, ramer quatre heures par jour.
01:58 C'est ce qu'elles ont fait.
01:59 Quatre heures par jour chacune, deux heures le jour, deux heures la nuit.
02:02 Ramer quatre heures par jour, c'est l'équivalent d'un marathon quotidien.
02:06 Non, je pensais que tu voulais...
02:07 On écoute.
02:07 C'est l'équivalent d'un marathon quotidien.
02:08 Forcément, il y a le risque de blessures, il y a la fatigue.
02:11 Et puis la nuit, c'était aussi dangereux parce qu'il y a le risque d'attaque de la part de mammifères,
02:15 notamment des requins, parce qu'on est dans l'océan Pacifique.
02:18 Alors, tout s'est bien passé.
02:19 Il n'y a pas eu d'accident.
02:19 Elles sont arrivées en bonne santé.
02:21 Et cette traversée, c'était un peu comme mener un combat contre la maladie et gagner ce combat.
02:25 Écoutez.
02:27 C'est une épreuve de persévérance perpétuelle.
02:30 Il y a beaucoup de haut, beaucoup de bas, des bonnes nouvelles, des mauvaises nouvelles.
02:34 C'est très imprévisible.
02:35 Donc, il y a beaucoup de similitudes, je trouve, entre cette traversée et la maladie.
02:39 Et oui, c'est la réflexion qu'on se faisait.
02:42 En fait, sur l'image ici, il est là leur bateau.
02:46 C'est là qu'elles rament.
02:47 Et ça, c'est le bateau d'assistance.
02:48 Et quand c'est la nuit, du coup, je vais me rapprocher.
02:51 Quand c'est la nuit, elles sont toutes à côté du bateau parce que ça peut être dangereux,
02:53 justement, à cause des attaques de requins.
02:55 Mais le jour, elles sont très éloignées du bateau.
02:56 Sacré exploit.
02:57 Voilà.
02:58 Et d'ailleurs, on peut les aider encore.
02:59 On peut les aider.
03:00 Oui, on peut les aider parce qu'il y aura sans doute d'autres défis.
03:03 Là, pour l'instant, elles reposent pour le défi.
03:04 La collecte des fonds est terminée.
03:06 Mais il y aura sans doute d'autres défis parce que le mot clé de son association à Stéphanie,
03:10 c'est "on a tous un océan à traverser".
03:13 Et l'idée, c'est qu'il faut résister aux tempêtes parce qu'on peut ensuite retrouver le calme.
03:17 J'adorerais faire ça.
03:19 J'adorerais.
03:19 8000 kilomètres quand même en 80 jours.
03:21 Mais c'est un bon rapport.
03:22 Et alors ?
03:22 Il le sait.
03:23 C'est une très belle histoire.
03:27 Merci beaucoup, Marie-Rémi.