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00:00 du jour, on va revenir sur cette séquence qui a fait polémique cette semaine. Jean
00:02 Messia a poussé un coup de gueule contre un étudiant étranger qui avait appelé dans
00:05 la rue les gens à se mobiliser contre la réforme des retraites. Une séquence qui a
00:10 fait le buzz mais qui n'a pas du tout plu à Jean Messia qui a été… voilà, vous
00:15 allez voir, il a été très énervé. Il était chez Jean-Marc Morandini sur CNews,
00:19 Jean Messia a été vénère de ouf. Avant de voir ce qu'a dit Jean Messia, on va d'abord
00:22 regarder le discours de ce fameux étudiant qui s'appelle Mehdi Zenda et qui fait partie
00:26 du collectif Révolution Permanente. Jean Messia sera avec nous et Karim Ziabat, c'est
00:31 pas le danseur, conseiller municipal d'Ivergauche à Sergi sera là également. Vous allez voir
00:38 cette histoire qui a fait énormément parler et c'est le retour de Jean Messia. Voilà,
00:42 on va voir quel costume il porte.
00:44 Aujourd'hui, je fais un appel à tous les étudiants, à tous les étudiants étrangers,
00:50 il faut qu'on soit main dans la main contre cette loi. Nous ce qu'on veut dire c'est
00:57 qu'on n'est pas ici par hasard, ils sont venus nous chercher en Afrique. Quand il y
01:01 a eu la guerre, quand il y a eu la guerre en Europe, c'était les tirailleurs marocains,
01:05 c'était les tirailleurs soviétiques, c'était les 200 000 soldats algériens réquisitionnés.
01:12 On n'est pas venus ici par hasard. Et aujourd'hui, ça fait de la peine de voir nos tarons, nos
01:18 grands-parents crever au travail.
01:21 Alors on va voir ce que vous avez dit Jean Messia, merci d'être là Jean Messia, merci,
01:25 très beau costume en tout cas. Merci.
01:27 Et on est très heureux aussi de recevoir Karim Ziabat, conseiller municipal d'Ivergauche
01:30 à Sergi qui va aller très loin, vous allez voir. Vous tenez le, non mais vous allez
01:35 voir, vous verrez, je serai nommé ministre, vous viendrez me... hein, vous verrez, j'ai
01:40 le pif. J'avais dit pareil pour Gilles Verdez, j'avais dit qu'il aurait une émission sur
01:43 CNews qui allait durer deux semaines. Mais bon ça va durer beaucoup plus longtemps,
01:47 Karim, vous allez voir. Allez, Jean Messia a très violemment réagi au discours de ce
01:52 jeune étudiant de l'université Paris 8, regardez.
01:55 Il y a même des étudiants étrangers qui se mettent en colère alors que normal...
01:59 Mais ils ne peuvent pas faire ça ! Mais de quoi ils se mêlent ?
02:01 Écoute, écoute un peu les gens. Alors que normalement, comme c'est un étudiant étranger,
02:06 il devrait fermer sa gueule, voilà la vérité.
02:08 Ça devrait être un des derniers à parler de...
02:10 Il devrait fermer sa gueule contre les étrangers dans un pays.
02:13 Aujourd'hui, on a tellement...
02:14 On ne vient pas la ramener pour critiquer la politique du pays.
02:16 Alors, Jean Messia, vous étiez vénère.
02:22 Je suis vénère parce que je ne supporte pas qu'on dise du mal de la France et surtout
02:26 pas quand on est étranger. Il y a une règle, même quand on est touriste et qu'on va dans
02:32 un pays, c'est de respecter les us et les coutumes et de respecter le pays dans lequel
02:36 on est. Là, on n'est pas là-dedans, on est dans le cadre d'un étudiant étranger
02:40 que la France accueille, que la France finance, que la France aide à travers tout un tas
02:45 de dispositifs comme des bourses, des aides au logement, la couverture sociale, etc.
02:51 Je ne comprends pas comment un étudiant qui est étranger, qui a le statut d'étranger,
02:55 à qui la France donne toutes ses libéralités, vienne ainsi troubler l'ordre public.
03:00 Alors, qu'il manifeste une colère contre une loi, je veux bien, mais qu'il traite
03:04 la loi retraite, la réforme des retraites comme une réforme raciste et qu'il en profite
03:09 ensuite pour déverser une sorte de glose haineuse à l'encontre du pays qu'il accueille
03:15 et qu'il finance. Moi, fondamentalement, ça m'a choqué quand il nous parle du colonialisme,
03:20 du fait que ses parents ont construit la tour Eiffel, ont construit le métro. Il faut juste
03:24 préciser à ce monsieur que si ses grands-parents avaient construit la tour Eiffel, ils auraient
03:27 130 ans et si, ou entre 130 et 150 ans, ils font peut-être partie de ces retraités qui
03:33 vivent en Algérie et qui continuent à toucher les retraites alors qu'ils sont morts depuis
03:37 Velluret. Mais je ne comprends pas si vous voulez, dans n'importe quel pays au monde,
03:44 un étranger qui trouble l'ordre public est immédiatement expulsé. On lui supprime son
03:52 titre de séjour et on l'expulse. Donc moi, la question que j'ai envie de poser, c'est
03:55 est-ce que cet étudiant étranger n'est pas allé trop loin ? Parce que c'est facile
03:59 de me tomber dessus dans ma réaction. Mais encore faut-il interroger cet étudiant étranger
04:03 et lui demander si lui n'est pas allé trop loin en insultant la France de la manière
04:07 dont il l'a fait alors qu'il est accueilli par la France et les Français.
04:10 C'est la phrase la plus longue de l'histoire de l'émission.
04:13 Intervention la plus longue de l'histoire de l'émission.
04:15 Je suis là pour l'achanger.
04:16 Merci. Alors, on va déjà écouter Révolution Permanente. Ils ont réagi à vos attaques,
04:23 Jean-Messiah, sur Twitter et en vidéo. Vous les avez vus ? Vous avez vu la réaction ?
04:26 Oui, oui, oui.
04:27 On voulait envoyer toute notre solidarité à notre camarade Mézi du problème de Paris
04:31 8 qui s'est pris une offensive réacte de tous les fachos de Twitter après qu'il ait osé
04:36 prendre la parole à la marche des solidarités hier. Il a osé rappeler que la France est
04:40 un État colonial et raciste et pour ça il s'est pris toutes les offensives réactes
04:44 et fachos de la terre entière. La vérité, c'est qu'en fait ils ont la rage quand un
04:47 Arabe ou un Noir prend la parole et parle de politique. La vérité, c'est qu'ils ont
04:51 le seum quand les quartiers populaires s'organisent, tant de politiques vont en manifestation.
04:55 Donc pour tout ça, en fait, on lui envoie toute notre solidarité et on n'arrêtera
04:58 jamais face aux fachos.
05:00 J'ai une question à poser. Moi je suis un Arabe qui prend la parole. Je ne me suis pas énervé
05:03 vis-à-vis de moi-même.
05:04 Pouah ! Fort ! Lourd !
05:08 Non mais c'est dire à quel point son discours est idiot.
05:11 Karim, conseiller municipal d'Hivergau, ça se cherche, Karim Ziabac. Qu'est-ce que vous
05:15 trouvez que...
05:16 C'était trop de lui dire "ferme ta gueule".
05:18 Quand j'entends les propos de Jean Messia, au-delà de ce qu'on est habitué à entendre
05:22 de lui, c'est-à-dire de la malhonnêteté intellectuelle et de la bêtise, ce qui me
05:25 choque moi profondément, c'est que ça me fait penser à une séquence. La semaine
05:28 dernière, on a eu beaucoup de gens qui ont commencé à dire "écoutez, finalement, les
05:31 gens des banlieues, autrement dit pour certains, les Noirs et les Arabes, les étrangers, on
05:35 ne les voit pas dans les manifestations, ils ne prennent pas position dans cette réforme
05:38 qui va les impacter".
05:39 Et là, aujourd'hui, on a un étudiant étranger qui a pris la parole pour manifester son mécontentement
05:44 légitime sur la réforme des retraites. Et on a Jean Messia qui vient donner finalement
05:49 le droit de parler ou pas de parler, alors même qu'un des droits les plus fondamentaux
05:53 en France, c'est quand même la liberté d'expression. Et ce qu'on entend finalement
05:56 de chez Jean Messia, c'est que la liberté d'expression, elle varie si on est étranger
05:59 ou pas. Et elle varie aussi si on est dans la rue ou sur un plateau. Parce que là, lui,
06:02 il a selon lui la légitimité de parler parce qu'il est sur un plateau, dans sa belle chemise,
06:06 son beau costume. Enfin bon, après ça, chacun jugera la beauté de son costume.
06:09 - C'est ton petit costume, ton petit alpaga. Voilà, c'est rien. C'est 40% polyester, 20%
06:15 polyamide.
06:16 - De la veine à son bras.
06:17 - C'est vraiment...
06:18 - Mais ce qui le dérange finalement, c'est que quand la rue, elle s'exprime à travers
06:22 des visages qui ne sont pas ceux que lui, il a envie de voir. Quand on a un jeune qui
06:25 s'appelle Mehdi qui prend la parole, ça le dérange. Et fondamentalement, il y a quelque
06:28 chose qui, je sais, qui vous dérange, c'est que Mehdi, quand il prend la parole dans la
06:31 rue, il a la même légitimité que vous. Vous, sur un plateau télé, vous n'avez pas plus
06:34 de légitimité que Mehdi. Et Mehdi, s'il s'oppose à la réforme des retraites, il est légitime,
06:38 il est même plus légitime que vous.
06:40 - Mais là...
06:41 - Je vais juste terminer.
06:42 - Allez-y, terminez-moi.
06:43 - Pourquoi est-ce qu'il est plus légitime que vous ? Parce que Mehdi, il est dans la
06:45 rue, il fait vivre la démocratie. Vous, qu'est-ce que vous faites à part passer
06:48 à la rue ? Vous faites vivre la démocratie. En fait, moi, j'ai une question à vous poser.
06:50 Vous servez à quoi en France, Jean Messia ?
06:52 - Je sers à ce que vous, vous ne servez pas, c'est-à-dire à réveiller les Français
06:56 contre le discours que des gens comme vous colportent.
06:59 - Alors, on va en parler dans un instant.
07:01 - Jean Messia demande à un étudiant étranger qui est contre la réforme des retraites de
07:05 fermer sa gueule. Est-il allé trop loin, Jean ? Est-ce que vous trouvez que vous avez été
07:08 trop loin, Jean ?
07:09 - Non. Par contre, j'ai trouvé que Mehdi a été trop loin. Parce qu'en plus, il falsifie
07:13 l'histoire. Je sais bien que le gouvernement nous explique que nous accueillons des historiens,
07:18 des artistes, des médecins, des ingénieurs. Il falsifie l'histoire. Si effectivement,
07:25 ses parents et ses grands-parents avaient construit la tour Eiffel, le métro, pourquoi
07:29 pas Notre-Dame et le Mont-Saint-Michel, tant qu'il y est ? Mais à ce moment-là, il y a
07:33 un truc que je ne comprends pas. Pourquoi ses parents, ils n'ont pas construit la même
07:36 chose dans leur pays d'origine ?
07:37 - Oh !
07:38 - Si lui falsifie l'histoire, vous, vous falsifiez le présent.
07:40 - Non, mais je...
07:41 - Quand je vous écoute...
07:42 - Répondez à la question.
07:43 - Moi, je vais vous parler de ce que vous dites.
07:44 - Répondez à la question.
07:45 - Non, mais c'est plus intéressant...
07:46 - Moi, je veux bien que les étrangers...
07:47 - Moi, je suis pas le grand-père anglais jeune, mais juste...
07:48 - Que la France...
07:49 - Non, mais juste...
07:50 - Attendez. Que les Français n'aient rien construit. Que les Français n'aient rien
07:51 construit. Que la France, elle s'est construite uniquement sur l'immigration, que toutes les
07:55 guerres de la France, ce sont les immigrés qui les ont faites.
07:56 - La France est confisérée. Il y a énormément de vagues d'immigration.
07:57 - Ça, c'est ce qu'on dit.
07:58 - Si on reprend l'histoire, d'ailleurs, il n'y a pas que l'immigration maghrébine ou
08:13 africaine. Il y a l'immigration portugaise, polonaise, espagnole, etc.
08:14 - J'aimerais qu'on reste aussi là-dessus. Gilles Vernet, vous voulez y réagir, vous ?
08:15 - Bien sûr, mais le discours de Jean Messiaen, il est, comme d'habitude, teinté de néocolonialisme,
08:16 de haine de l'étranger, voire de racisme, là, en l'occurrence, Jean. Et vous êtes
08:17 totalement...
08:18 - Vous dites ça parce que Révolution Permanente, je porte plainte contre eux pour racisme.
08:20 Je l'annonce sur le plateau TPMP. J'ai demandé à mon avocat conseil Maître Pichon parce
08:25 que la Révolution Permanente me traite de raciste et de nazi. Et de nazi, j'ai porté
08:29 plainte pour diffamation et pour injure publique.
08:31 - J'ai dit que votre discours était teinté de... Je fais attention à ce que je dis.
08:34 - C'est Maître Pichon ?
08:35 - Non.
08:36 - Voilà.
08:37 - En plus...
08:38 - Il est malté.
08:39 - C'est un pichon malté, ils sont maltés.
08:40 - C'était pour un petit peu pour détendre la poussière.
08:41 - Il appréciera.
08:42 - On l'embrasse, oui.
08:43 - Non, mais derrière tout ça, il y a votre haine de l'étranger. C'est ça qui est insupportable.
08:49 - Vous savez que les étudiants étrangers, ils rapportent plus d'un milliard d'euros chaque
08:52 année à la France. L'État dépense 3,7 milliards pour les accueillir et eux, ils dépensent
08:56 5 milliards en France. Ils font vivre nos commerces.
08:59 - C'est faux.
09:00 - Mais c'est totalement vrai. C'est les derniers chiffres, vous ne pouvez pas nier les chiffres.
09:02 Vous niez les faits, vous niez l'histoire, vous ne pouvez pas nier les chiffres.
09:05 - Ils dépensent dans nos commerces, comme vous dites, avec le pognon que la France leur
09:08 donne. Donc c'est un cercle vicieux, en fait.
09:10 - Il y a un excédent de 1,3 milliard.
09:12 - Il y a 50% des étudiants étrangers qui viennent du continent africain.
09:16 - C'est ça qui vous dérange.
09:18 - Il y a deux mensonges que vous répétez en boucle. C'est votre fantasme, c'est votre
09:22 musique que vous répétez partout. Le premier, c'est que les immigrés et les étrangers
09:25 ne payent pas d'impôts. C'est faux. Ils payent des impôts comme tout le monde en France.
09:28 Si vous l'avez dit dans votre réaction à ce discours.
09:30 - Je n'ai pas dit ça. Les étrangers ne payent pas d'impôts. Les médis ne payent pas d'impôts,
09:34 par exemple.
09:35 - Mais bien sûr.
09:36 - Vous savez quel est l'impôt qui rapporte le plus à l'État ?
09:38 - La TVA.
09:39 - La deuxième chose.
09:40 - Sauf qu'il est financé par la France.
09:41 - Je ne vous ai pas coupé. Je vous ai laissé faire votre tunnel très ennuyeux. Maintenant,
09:44 laissez-moi terminer. Quand un étudiant arrive ici en France, vous savez qu'il doit payer
09:48 des frais de scolarité. Contrairement à ce que vous dites. Vous avez dit qu'un étudiant
09:51 étranger ne paye pas. C'est faux. Vous savez combien il doit payer ou pas ?
09:53 - Il paye entre 3 000 et 4 000 euros de l'année en fonction du cycle.
09:58 - Exactement. Par rapport à un étudiant français, c'est 170 euros pour une licence,
10:01 2 700.
10:02 - Ça, c'est juste à partir de 2022.
10:03 - Quand vous dites qu'un étudiant étranger ne paye rien, vous mentez.
10:06 - Non, il ne paye pas. Il paye la même chose.
10:08 - Arrêtez de falsifier le présent. Reprenez les éléments factuels.
10:11 - Jean-Michel, vous ne trouvez pas que Jean-Michel...
10:12 - Non, parce que moi, je trouve que l'histoire des retraites, c'est une histoire franco-française.
10:18 Ça ne nous regarde que nous. Je ne vois pas. Moi, je n'irais pas me mêler, par exemple,
10:21 de la politique algérienne, puisqu'il est d'origine algérienne.
10:23 - Si vous allez vivre en Algérie...
10:24 - Je ne me permettrais pas d'aller en Algérie.
10:25 - Là, on parle de quelqu'un qui a un de ces jours.
10:27 - Oui, mais il n'a pas vocation à vivre en France. Il a un visa temporaire.
10:32 - Je ne sais pas.
10:33 - Mais s'il veut rester en France, il restera en France.
10:35 - Il a un visa temporaire.
10:36 - Il a le droit d'exprimer.
10:37 - Vous êtes malade, les mecs.
10:38 - Vous savez, je vais vous prendre un exemple.
10:39 - Moi, je ne me permettrais pas de faire ce qu'il a fait.
10:41 Je ne me permettrais pas d'aller sur la place centrale d'Alger pour dire ce qu'on va faire.
10:44 - Je vais vous prendre un exemple très concret.
10:46 Est-ce qu'aujourd'hui, les éboueurs qu'on a vus en première ligne pendant le Covid,
10:50 qu'on a vus aujourd'hui manifester contre la réforme des retraites, qui sont étrangers,
10:53 est-ce qu'eux aussi doivent la fermer ?
10:54 - Qu'est-ce que vous en savez ?
10:55 - Ils sont étrangers.
10:56 - Ils sont étrangers.
10:57 - Ils doivent se taire aussi ?
10:58 - Non.
10:59 Ils travaillent et ils sont résidents.
11:00 - Mais c'est le même.
11:01 - Comment tu sais qu'ils ne doivent pas travailler ?
11:02 - Attendez.
11:03 - Ils sont des étrangers en même titre que ces étudiants.
11:04 - Je souhaite clarifier un point très important.
11:06 Je n'ai pas reproché à cet étudiant d'avoir eu un avis sur la réforme des retraites.
11:11 Là, c'est la liberté d'expression.
11:12 - C'est parce que vous dites qu'il ne se tait pas et il se retourne au pays.
11:14 - Je lui ai reproché d'avoir insulté la France.
11:16 - Votre problème, c'est qu'ils sont étrangers.
11:17 - Non.
11:18 Je lui ai reproché d'avoir insulté la France et d'avoir vomi son fiel rageux sur la France.
11:24 Voilà ce que je lui reproche.
11:25 Qu'il parle de la réforme des retraites, qu'il critique un certain nombre de choses en France.
11:29 - Il a besoin de savoir ce que vous pensez à tous.
11:30 - C'est sa liberté d'expression.
11:31 Mais je ne veux pas qu'on insulte mon pays alors même que ce sont les Français qui le payent.
11:35 C'est tout.
11:36 C'est normal.
11:37 - Casta, vous dites non, vous aussi.
11:38 - Non, parce que Jean Messia, il est dans son personnage.
11:39 Il est devenu un influenceur.
11:40 En fait, il veut faire le buzz et il veut choquer.
11:42 Donc là, il a choqué une fois de plus et je suis contre vous à 100 %.
11:45 Je suis un peu d'accord avec vous.
11:47 Je dis non parce qu'il ne va pas trop loin.
11:49 - Je me fais penser de ne pas l'interroger.
11:50 - Je peux aller jusqu'au bout de mon idée ou pas ?
11:52 - Je l'ai dit.
11:53 - Pour moi, il ne va pas trop loin parce qu'il est dans son personnage.
11:55 Ça fait des années qu'il a le même discours.
11:56 Il parle toujours pareil de l'étranger.
11:59 Et effectivement, il n'est pas trop loin pour lui.
12:01 - Merci.
12:02 - Et Delphine ?
12:03 - En même temps, Jean Messia fait ce que tous les politiques font, c'est-à-dire faire des bras d'honneur,
12:09 peut-être mal parler, peut-être emmerder les Français, fermer sa gueule.
12:13 On est sur un registre comme ça où les gens montrent les dents.
12:16 - Il faut décorer, justement.
12:17 - Sur le fond.
12:18 - On peut comprendre ou pas, mais en ce moment, la forme des politiques, c'est un peu compliqué quand ils s'expriment.
12:26 - Alors moi, je ne valide pas la forme.
12:28 Je déteste les insultes.
12:29 Je l'ai dit et je le redis.
12:30 En revanche, j'ai été choquée par le discours insultant de ce jeune homme qui critique la réforme des retraites.
12:41 Je la critique aussi.
12:42 On a tous notre liberté d'expression.
12:44 Maintenant qu'il traite la France de pays raciste et toutes les autres insultes qu'il a données,
12:50 je m'étonne de voir qu'il ait envie même de vivre ici.
12:53 Alors si vraiment il pense ça de notre pays, alors pourquoi il a envie d'être ici ?
12:58 - Tu disais à Béatrice, sauf que ce n'est pas la question qu'on nous pose.
13:01 La question qu'on nous pose, c'est est-ce que tu trouves que Jean Messia est allé trop loin dans la forme, justement ?
13:06 Et donc moi, dans la forme, je trouve qu'il est allé…
13:08 - Dans le fond.
13:09 - Dans le fond.
13:10 - Je pense que le garçon en question et qu'il dise que la France est raciste, moi je pense qu'il a totalement tort.
13:17 Mais il y avait tellement d'autres façons de dire et sur le fond qu'il a tort et expliquer pour quelle raison,
13:24 plutôt que de lui dire tu es discrédité parce que tu n'as pas le droit de parler, parce que tu es un étranger.
13:29 Là, en l'occurrence, ce n'est pas possible.
13:31 En disant ferme ta gueule et fermez le banc, circulez, il n'y a rien à voir.
13:34 Je ne suis pas d'accord.
13:35 C'est là où je trouve que Jean Messia a failli l'erreur.
13:37 - Je suis d'accord avec toi sur la forme.
13:39 - Mais je voudrais juste dire quelque chose, rajouter quelque chose.
13:41 C'est qu'à l'heure actuelle, on ne peut plus parler d'un seul sujet sans que tombe le racisme, l'antisémitisme, le complotisme,
13:49 enfin toutes ces étiquettes qui tuent les débats absolument, alors qu'à la base, on parle d'une réforme des retraites.
13:56 Pourquoi on finit toujours sur du racisme, l'antisémitisme, du complotisme, du je-ne-sais-pas-quoi, en isme ?
14:03 Ça suffit.
14:04 - Il n'était pas dispo apparemment.
14:05 - Il commence, c'est ça le problème.
14:06 Là, sur une simple réforme des retraites qui n'a vraiment rien à voir avec la choucroute,
14:10 il y a un type qui la ramène avec du racisme, de l'esclavagisme, du colonialisme, etc.
14:15 - Oui, mais quand vous répondez sur ce sujet, moi je...
14:17 - On est pressé, mes chéris. On est pressé, on doit accueillir la bravette.
14:19 Donc je voudrais qu'Arrime et après Jean termineront.
14:22 - Que les propos d'après, peut-être dérapés, ça c'est un débat, mais sur le fond, la réforme en elle-même,
14:27 elle est discriminante sur plein de sujets.
14:29 Sur les étrangers, parce que c'est souvent eux qui ont les métiers les plus pénibles,
14:32 donc c'est des gens qui vont avoir des carrières...
14:33 - Les premiers cordés.
14:34 - Beaucoup de pénibilité, les premiers cordés, les premières lignes.
14:36 Elle est aussi quelque part sexiste, parce que c'est souvent les femmes qui ont des carrières hachées,
14:39 qui ont les métiers aussi les plus pénibles.
14:41 Quand on parle des caissières, des infirmières, c'est souvent des femmes,
14:43 des métiers qui sont difficiles, qui vont devoir travailler encore plus jusqu'à 64 ans.
14:47 Donc la réforme, elle est à la fois discriminante sur les femmes, à la fois sur les étrangers,
14:50 et sur tout un tas d'autres sujets.
14:52 Maintenant, vous, votre fond de commerce, c'est le racisme.
14:54 - C'est vous qui est raciste, en l'occurrence.
14:56 - Pas du tout.
14:57 - Qu'est-ce que vous racontez, Thomas-Henri ?
14:58 - La réforme est discriminante pour tout le monde. Pourquoi la racialiser ?
15:01 - Je ne la racialise pas.
15:02 - Il n'y a pas de Français qui font des métiers pénibles aussi.
15:04 - Quand je parle des femmes, je ne la raconte pas.
15:05 - Il n'y a pas de Français de tous qui font des métiers pénibles, qui sont éboueurs,
15:08 qui sont dans le BTP, qui sont égouttiers.
15:11 Pourquoi racialiser la réforme ? La réforme, elle est injuste.
15:13 - Jean-Méssia, ce que vous savez faire, c'est répéter en but les mêmes éléments de langage à chaque fois.
15:17 - Mais pourquoi la racialiser ?
15:18 - Peu importe le sujet, vous répétez la même chose.
15:19 - Mais pourquoi la racialiser ?
15:20 - Vous n'avez pas marre, à un moment.
15:21 - Vous êtes... Et qu'un élu de la République comme vous, qu'un élu de la République ose soutenir un langage, un discours...
15:28 - Vous m'avez entendu le soutenir, je vous tiens à l'aise.
15:29 - Un discours anti-national.
15:30 - Ni son langage, ni le vôtre.
15:31 - Oui, parce que vous êtes là pour le défendre.
15:32 - D'ailleurs, vous devez faire attention, parce que pour quelqu'un qui a été condamné pour un juge,
15:34 il y a encore deux mois par le tribunal, vous devriez peut-être vous calmer.
15:37 - Vous êtes là pour le défendre.
15:38 - À sa place, je ne porterai pas la main.
15:39 - Non, vous êtes là pour le défendre.
15:40 - Moi, je me suis grave calmé.
15:42 (Rires)
15:44 - Ou pas.
15:45 - Je trouve ça très grave que des élus de la République, et ça prouve à quel point la haine de la France est portée à très haut niveau,
15:53 que des élus de la République, que des médias puissent soutenir ce discours anti-français, anti-national, porté qui plus est par un étranger, c'est très inquiétant.
16:02 Il y a là une confluence des luttes, pas celle que vous pensez, une confluence des luttes contre la France.
16:08 - Ce que je trouve très grave, c'est qu'on ait quelqu'un comme vous qui passe de plateau en plateau, qui n'est rien dans la société, qui n'apporte rien à la France.
16:13 - Mais vous, vous n'êtes rien. Qui vous êtes, vous ? Quelqu'un que quelqu'un ne connaît.
16:15 - Je travaille, je vois des gens au continent, je suis là pour porter la parole.
16:19 Les habitants que je rencontre et qui vivent des difficultés, qui vivent la réforme des retraites.
16:23 - Qu'est-ce que vous faites pour la vie ? On ne va pas vous réunir une fois tous les six mois dans un conseil municipal que personne ne connaît. Arrêtez avec cette blague.
16:28 - D'abord, j'étais hier soir en conseil municipal à Sergi et je salue les collègues. Et en plus de ça, mon travail, c'est tous les jours sur le terrain, de 9h à 21h.
16:34 - Vous êtes insolent et arrogant. Voilà ce que je vous dis.
16:37 - Mais je vous l'ai déjà dit, Jean-M. Messiaen, vous êtes juste un guignol qui passe de plateau en plateau.
16:39 - Non, non, non, vous êtes insolent.
16:40 - Non, non, non. Je vous dis, alors moi, je...
16:44 - Vous arrêtez.
16:45 - Je vous dis la réalité, je ne suis pas là-dedans. Je ne suis pas venu pour ça.
16:49 - Heureusement que vous n'êtes pas un responsable politique, parce qu'un responsable politique, c'est quelqu'un qui a des idées politiques.
16:53 - Vous n'avez rien de responsable. Vous êtes un responsable politique. Vous, vous n'avez rien de responsable. Vous êtes juste un guignol.
16:57 - Ça ne sert à rien de dire ça à un monsieur.
16:58 - Vous êtes qu'un colmao et du blabla.
17:00 - Oh !
17:01 - Pas les amis. Pas les amis.
17:03 - Ça, c'est l'insulte annuelle.
17:04 - Oui, mais vous n'êtes pas entendu réagir.
17:05 - Ne méprise pas. Ne méprise pas. Parce que toi, avec ton institut à Pologne, tu dis les choses.
17:09 - C'est bon, c'est bon. Hey, Gileo, hey, ne te mêle pas de ça.
17:12 - Économiste.
17:13 - Ne te mêle pas de ça.
17:14 - Vous êtes un journaliste défroqué. Alors arrêtez. On peut continuer comme ça longtemps.
17:19 - Défroqué, c'est...
17:20 - Il saura, lui. Il a suffisamment...
17:22 - Oh, le niveau.
17:23 - Bon, allez, Géraldine, s'il te plaît.
17:25 - Non, mais moi, je ne vais pas relever le niveau, forcément. Mais déjà...
17:27 - Non, mais je n'ai pas dit ça.
17:28 - Puisque vous vouliez...
17:29 (Rires)
17:33 - Vas-y, Géraldine.
17:34 - Déjà, puisque vous vouliez parler peut-être éventuellement de Louis Boyer, moi, je pense que Louis Boyer aurait été à côté de cet étudiant étranger
17:39 et aurait dit exactement la même chose que lui parce qu'il a...
17:42 - Les amis de Gilles. Les amis de Gilles.
17:43 - Il a la haine de la France.
17:44 - Les amis de Gilles.
17:45 - Après, monsieur Messiah, arrêtez avec vos amalgames, en fait. En fait, le problème, c'est que vous pouvez éventuellement valoriser la France en disant
17:52 "Moi, j'aime qu'on aime mon pays, je ne veux pas qu'on critique", tout ça.
17:54 - C'est vrai.
17:55 - Et après, vous allez tout de suite beaucoup trop loin.
17:57 Quand vous dites, par exemple, "Oui, voilà, il a son grand-père qui doit être mort parce qu'il avait construit la tour Eiffel, il aurait 150 ans,
18:04 il doit être en Algérie..."
18:05 - C'est juste mathématique, en fait.
18:06 - Mais non, mais... Voilà. Des arnaqueurs, les profiteurs et tout ça.
18:09 - Vous avez fait le calcul ou pas ?
18:10 - Vous avez des données ?
18:11 - Vous avez fait le calcul ?
18:12 - Mais non, mais attendez. C'est comme Zemmour qui nous dit que Roubaix, c'est...
18:15 - 87, 87.
18:16 - 87 et 89.
18:17 - Revoyez vos chiffres, quand même, avant de les affirmer.
18:18 - C'est comme Zemmour qui nous dit que Roubaix, c'est l'Afghanistan.
18:20 - Ça sera la seule partie de la culture générale de la soirée.
18:22 - Non, mais, monsieur Messiah...
18:23 - En tout cas, elle n'est pas venue de vous, ça, c'est sûr.
18:25 - C'est comme votre mentor Zemmour qui dit que Roubaix, c'est l'Afghanistan. C'est comme Bardella qui dit que Trappes, c'est une république islamiste.
18:31 - Sur Trappes, vous avez été condamné pour agir au public. Vous voulez repartir sur Trappes ?
18:35 - Oui, oui, j'ai juste dit au tribunal que c'était à midi islamiste.
18:38 - En fait, on est pris en étourt entre deux extrêmes.
18:40 - Moi, je suis traité d'extrême droite et de raciste. Personne n'a jamais été condamné.
18:43 - Et nous, on veut être au milieu et on est modérés, tout le monde se sent.
18:45 - Merci, merci les chéris. Merci, merci. Et Kalmos, Ramos, merci d'avoir été là.
18:49 - Merci.
18:50 - Merci, Jean Messiah d'avoir été là.
18:51 - Merci.
18:52 - Merci, Karim Ziabad d'avoir été là. C'est toujours animé.
18:54 [Musique]