L'aide active à mourir sera-t-elle bientôt légale en France ? La convention citoyenne sur la fin de vie termine ses travaux ce week-end. 184 Français ont été tirés au sort et ont réfléchi à la question pendant trois mois. Témoignage d'une candidate à l'aide active à mourir.
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00:00 pas envie de passer le reste de ma vie dans un foyer, dans un fauteuil où je ne pourrais
00:04 plus bouger, on va me donner à manger où je ne pourrais même plus parler.
00:08 Lidi Imhof, 43 ans, est atteinte d'une hémiplégie de naissance.
00:13 Toute la moitié gauche de son corps est paralysée.
00:15 Certaines zones la font énormément souffrir.
00:18 On ne va pas dire que j'accepte, mais je suis obligée de tout aller faire avec, parce
00:23 que j'ai encore un petit peu.
00:24 Mais je ne pense pas que je vais tenir sur la longueur.
00:30 Aujourd'hui, cette Française envisage une euthanasie en Belgique, car l'évolution
00:34 de son handicap l'inquiète.
00:36 Les tremblements sont de plus en plus fréquents.
00:39 Je ne sais pas ce que je veux.
00:40 Ma tête fonctionne, mon corps il part, ben voilà, les choses sont dites.
00:45 A Bruxelles, Lidi se confie sur sa volonté de partir à son psychiatre.
00:50 La loi belge impose au moins deux avis médico concordants pour que l'injection puisse avoir
00:55 lieu.
00:56 Pour moi c'est ok, donc je vais envoyer un rapport au docteur Delocte.
01:01 Il faut dire que le simple fait d'avoir la possibilité de le faire donne un soulagement
01:07 qui permet d'éliminer l'aspect angoissant que ça représente, de ne pas savoir dans
01:13 quelles conditions on mourrait.
01:15 L'an dernier, près de 3000 euthanasies ont été pratiquées en Belgique.
01:20 Les demandes les plus nombreuses concernent les malades du cancer, devant celles des malades
01:24 souffrant de polypathologie.
01:26 Parmi eux, 53 résident en France.
01:29 [Musique]
01:32 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]