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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, face à l'info, bonsoir à tous, ravi de vous retrouver, la Minute Info, Simon Guillin, bonsoir Simon.
00:07Bonsoir, chère Christine, et bonsoir à tous, chers téléspectateurs. Gisèle Pellicot, c'est une nouvelle fois exprimée ce matin devant la cour criminelle du Vaucluse.
00:14« Je suis une femme totalement détruite, je ne sais pas comment je vais me reconstruire », a-t-elle affirmé.
00:19Pour rappel, son ex-mari et 50 autres hommes sont jugés pour l'avoir violée pendant des années, alors qu'elle était droguée et inconsciente.
00:26Après les inondations qui ont touché plusieurs régions de France les 17 et 18 octobre derniers, le coût des événements pris en charge a été estimé entre 350 et 420 millions d'euros.
00:36De fortes précipitations ont provoqué l'accru de nombreux cours d'eau, notamment en Ardèche.
00:41Enfin, nouveau drame dans la Manche, puisque trois migrants sont morts lors d'une nouvelle tentative de traversée clandestine ce matin,
00:47alourdissant encore le bilan d'une année déjà record, avec 55 morts depuis janvier dans ce type de traversée vers la Grande-Bretagne.
00:54Merci beaucoup et au sommaire ce soir, la France en quête d'autorité.
01:01On en est à constater ce soir que Andy Kerbera n'a toujours pas démissionné, bien au contraire,
01:07le député de la République est devenu en quelques heures le symbole de la lutte contre l'addiction.
01:13Détenir de la drogue est interdit, consommer de la drogue est interdit,
01:17entretenir le trafic de drogue avec l'argent public laisse perplexe.
01:21La gauche grande gagnante de ce nouvel épisode a-t-elle tous les droits ? L'édito de Mathieu Bocoté.
01:27La France effacée, jusqu'à quand la France se laissera-t-elle piétiner sur son histoire, sa culture, son patrimoine, ses valeurs ?
01:36C'est une question que beaucoup se posent après les propos de Thomas Guénolé, le politologue ex-LF,
01:43pour que, je cite, l'on rase la basilique du Sacré-Cœur, qu'il estime être une merde meringuée géante.
01:50Il veut y construire un musée des communards. Le Sacré-Cœur est le deuxième monument le plus visité de Paris.
01:56La basilique a été classée monument historique. Pourquoi donc la raser ? L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:03La France en déclin. Elle perd ses valeurs et ses repères.
02:08Est-elle en déclin comme l'Empire romain à la veille de sa chute ? Beaucoup y voient trois signes annonçateurs.
02:14L'effondrement de l'économie romaine, marquée par une crise de l'agriculture, des dettes croissantes, une inflation galopante.
02:21La grande instabilité politique, conduisant à la fragmentation de l'Etat à l'époque.
02:26Les citoyens perdaient confiance dans la capacité de l'Empire à les protéger et à maintenir l'ordre.
02:31Une des causes principales de la chute de l'Empire romain a été la pression exercée par les migrations des peuples barbares
02:38qui ont envahi les frontières affaiblies de l'Empire.
02:42L'Empire romain avait perdu une grande partie de son identité culturelle.
02:46Sommes-nous à l'amorce de la décadence de la France ? Le regard de Marc Meneau.
02:51La France en crise politique.
02:54Comment expliquer que nous ayons autant de députés de la République qui manquent d'exemplarité ?
02:59Andy Kerbera, pris en fraglant délit d'achat de drogue.
03:03Sophia Chikirou, par exemple, mise en examen pour escroquerie aggravée.
03:07Adrien Quatennens, condamné pour violence conjugale.
03:10Mathilde Panot, Rima Hassane, entendue dans une enquête pour apologie du terrorisme.
03:15Raphaël Arnaud, fiché S.
03:18Plusieurs politiques demandent la dissolution de LFI.
03:21En attendant, c'est le RN qui est en procès.
03:23La France est en crise politique.
03:25La France est en crise d'autorité.
03:27La France est en crise d'exemplarité.
03:29Le décryptage de Charles de Dornelas.
03:32La France en quête de représentativité.
03:36Lucie Casté, finalement, a été lâchée par le NFP.
03:41Comment comprendre que la providentielle, l'élue dans tout ce qu'il y avait de mieux pour le NFP,
03:47celle qui devait sauver la France, celle qui avait réussi à réunir sur son nom,
03:51celle qui se tenait prête pour Matignon,
03:54celle qui était capable de reprendre le programme du NFP et faire appliquer tout le programme du NFP,
03:59comment comprendre qu'elle ait disparu des radars
04:02et qu'elle soit passée de la femme providentielle à celle qu'on évite, l'édito de Mathieu Bocoté ?
04:08Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire.
04:12Et sans tabou, c'est parti !
04:25Andy Kerbra est au cœur de l'actualité, comme le sont très souvent des députés de La France Insoumise.
04:32Il l'est, nous le savons, pour avoir acheté de la drogue de synthèse à un dealer mineur dans le métro de Paris.
04:38Et d'autant plus que La France Insoumise, vous l'avez remarqué,
04:41a décidé de mener une campagne médiatique particulièrement intense
04:45pour le présenter comme une victime, même comme un héros.
04:50Alors en quoi, Mathieu Bocoté, tout cela interroge sur nos élites politiques ce soir ?
04:55Je crois que nous sommes obligés de traiter cet homme, Andy Kerbra, comme un symptôme.
05:01Comme un symptôme de ce que sont devenus, on pourrait dire en France,
05:05mais on pourrait dire partout en Occident, ce que sont devenus nos élites politiques,
05:09d'une forme d'effondrement de l'intelligence, d'un effondrement de la culture,
05:14d'un effondrement de la capacité à gouverner, d'un effondrement de la qualité des représentants du peuple.
05:19Et cet homme, son parcours, ce qu'il représente, en dit beaucoup finalement sur cet effondrement.
05:25Alors, parce qu'on a tous un peu l'impression, disons-le poliment, je ne parle pas de lui en particulier,
05:29d'être gouverné aujourd'hui par des ploucs.
05:31Et cette espèce de ploucosphère qu'est aujourd'hui le pouvoir représenté,
05:35nous amène à nous dire comment expliquer cette faiblesse terrible des élites.
05:39Comment se fait-il qu'on ait eu, il n'y a pas si longtemps que ça,
05:41dans l'histoire des hommes, une qualité immense pour nous gouverner,
05:44et aujourd'hui qu'on se retrouve avec des gens à qui on confierait en d'autres circonstances,
05:48même pas la gestion d'un parc municipal abandonné.
05:51Alors, comment comprendre cela?
05:54L'explication de base, mais ensuite on déclinera de manière plus précise,
05:58c'est que le pouvoir a quitté la politique depuis longtemps.
06:01Le véritable pouvoir dans nos sociétés a migré vers la finance, a migré vers les médias,
06:06a migré vers l'université, quoi qu'on en dise, a migré vers la technocratie,
06:10a migré vers les autres instances internationales,
06:12les organisations transnationales de la gouvernance globale, a migré vers les tribunaux.
06:16Si vous voulez exercer du pouvoir dans nos sociétés,
06:19ce n'est plus vers la politique que vous vous dirigez spontanément.
06:22Ou alors, vous l'utilisez comme un marchepied pour vous rendre plus loin dans la société.
06:27Mais le vrai pouvoir est ailleurs.
06:28Et que reste-t-il en politique?
06:30On pourrait dire soit des gens qui ne sont pas au courant que le pouvoir a quitté la politique,
06:35soit souvent des ambitieux, paresseux et médiocres
06:40qui trouvent là un espace de réalisation possible
06:42parce que c'est moins difficile de réussir en politique effectivement
06:45que dans la haute technologie, la technocratie, le droit.
06:49C'est moins compliqué quelquefois.
06:51On trouve aussi certains derniers idéalistes, il faut le dire,
06:55des gens qui continuent, qui veulent croire que la politique compte aujourd'hui.
06:58Mais globalement, c'est un repère de gens qui n'ont pas compris que le pouvoir n'est plus là.
07:03Ça en dit beaucoup déjà.
07:05Si on voulait rencontrer des élites de qualité, il faudrait aller ailleurs.
07:08Faisons une petite sociologie de notre classe politique aujourd'hui.
07:11En trois temps.
07:12Le Bloc central, le camp national et la gauche radicale.
07:16Le Bloc central, ce qu'on appelle la macronie, qu'est-ce que ça rassemble?
07:19On pourrait dire que c'est la fin de ligne, les derniers restes du pouvoir technocratique d'hier.
07:25C'est le résidu d'élites, je le disais, c'est le cœur du pouvoir.
07:29Les élites du Bloc central ont migré depuis longtemps vers les instances de pouvoir dont je vous parlais.
07:33La technocratie, la finance, les médias, et ainsi de suite.
07:36Et que reste-t-il dans le Bloc central?
07:39Le petit personnel chargé de faire fonctionner la boutique.
07:42Ceux qui n'ont pas encore enregistré l'information, que le pouvoir était ailleurs.
07:45Ce sont des gestionnaires plutôt médiocres, souvent incultes,
07:48souvent incapables d'avoir la moindre idée politique,
07:51et qui sont les télégraphistes de l'idéologie dominante telle qu'elle s'exprime au moment présent.
07:56On se retrouve avec des gens qui en d'autres temps n'auraient pas réussi à être conseillers ministériels
08:00ou conseillers du conseiller du ministre,
08:02et qui aujourd'hui se retrouvent ministres quelques fois davantage.
08:05Gardons ça à l'esprit.
08:07Ensuite, il y a ce qu'on pourrait appeler le camp national.
08:10Rennes et apparentés.
08:12Quel est le problème du camp national?
08:14C'est une élite alternative qui veut encore croire à la politique.
08:17Ce sont des gens qui disent qu'on n'a pas simplement une autre méthode pour gouverner le pays.
08:21On considère que cette élite a fait faillite.
08:24Elle a échoué. Elle n'est plus à la hauteur.
08:26Et nous voulons remplacer cette élite.
08:28Qu'est-ce qu'elle fait?
08:30Mais que trouve-t-on dans cette élite du camp national?
08:33On retrouve des gens qui sont, pour l'essentiel, les laissés de côté de la société présente.
08:38Les persécutés de la société présente.
08:40Les infréquentables de la société présente.
08:42Les proscrits du régime.
08:43Ceux qui pensent mal et qu'on a traité de tous les noms.
08:45Extrême droite, extrême droite, extrême droite.
08:47Les catégories sociales laissées coupe pour compte par ce régime.
08:50Ceux qui ne profitent pas, par exemple, de la mondialisation libérale ou de la construction européenne.
08:56Ces catégories sociales-là se disent qu'on va chercher à se greffer un groupe nouveau
09:01qui veut remplacer la classe politique ancienne.
09:03Des ambitieux aussi, nous ne les oublions pas, ils comptent toujours,
09:06qui trouvent que la réascension sociale n'est pas assez rapide en ce moment
09:09et qui se disent qu'on va être désormais les leaders du groupe alternatif
09:13et là on va avoir une possibilité de promotion sociale rapide.
09:16Ça a souvent été le cas d'ailleurs des numéros 2 dans l'histoire du RN ou du FN autrefois.
09:21Je note que parce que ça vient d'un milieu assez déclassé souvent,
09:24ce n'est pas des gens qui ont l'habitude du pouvoir,
09:26et bien ils n'ont pas tous les codes de ce qu'on doit dire, pas dire dans les médias,
09:30ce que l'on peut dire, ce qui est permis, pas permis à la télévision.
09:33Donc c'est très facile de trouver des dérapages chez eux.
09:36C'est très facile et c'est comme ça qu'on les exécute à chaque élection.
09:39On fouille dans le temps et là qu'est-ce qu'on voit?
09:41Inévitablement il y en a quelques-uns qui se sont permis des phrases, des propos de comptoir
09:45qu'ils n'auraient pas tenu s'ils connaissaient les codes du pouvoir
09:48et il ne suffisait pas de leur donner une cravate pour qu'ils apprennent les codes du pouvoir.
09:52Donc ce sont des gens qu'on peut facilement persécuter
09:54mais c'est une forme d'élite de remplacement qui attend un jour sa place
09:59mais qui pour l'instant c'est le syndicat des proscrits du régime.
10:03Et le troisième camp, LFI et apparenté, on pourrait dire la gauche radicale plus largement,
10:08qui ne représente non pas l'alternative, non pas le pouvoir, mais l'élément chaotique dans notre société.
10:14Et ça je pense qu'on doit se tourner vers Marx, je le cite rarement, mais aujourd'hui ce sera le cas,
10:18qui parlait de l'umpen proletariat.
10:20Autrement dit, au-delà même du proletariat, en deçà,
10:22il y a les éléments asociaux, les éléments déclassés,
10:25les éléments qui sont souvent dans une société désorganisée
10:29et qui sont travaillés souvent aussi par le ressentiment, par l'envie, par la colère, par le désir de détruire.
10:36Et ça, c'est ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui quelquefois des voyous, des enragés, des zombies,
10:42ceux qui rêvent de voir le monde brûler.
10:44C'est l'élément chaotique, des gens qui rêvent de révolution parce qu'ils rêvent d'une révolution en soi.
10:49Ce sont des gens qui, dans une société normale, sont plutôt laissés à la périphérie de la société,
10:54mais quand on est dans une société de l'inversion des valeurs, pour reprendre une formule que vous appréciez,
10:58dans une société d'inversion des valeurs, ceux qui normalement seraient à la marge se retrouvent au centre
11:03et sont présentés comme les nouveaux héros des temps présents.
11:06Et ces gens ont normalement besoin d'un leader qui, lui, aime le chaos,
11:10parce qu'il voit dans ce chaos l'occasion enfin de jouer le rôle qu'il souhaite jouer à la hauteur de l'histoire,
11:14c'est évidemment Jean-Luc Mélenchon, le leader maximo de la gauche radicale.
11:18Alors, vous êtes un peu sévère, non ?
11:21Oui, mais non.
11:24Gardons cela à l'après.
11:31A vous entendre, en fait, mon cher Mathieu, est-ce que, je vais plus loin dans ma question,
11:35est-ce que la France insoumise semble se présenter davantage comme une pathologie politique que comme un parti politique ?
11:42Est-ce que j'ai raison dans mon regard ?
11:44Vous me comprenez parfaitement, comme d'habitude.
11:47Il y a dans toute société, je le disais, des éléments chaotiques.
11:54La nature humaine est ainsi faite, on n'est pas tous équilibrés à peu près de la même manière,
11:58on n'a pas tous la psychologie d'un honnête contribuable de classe moyenne.
12:02Il y a des gens qui, fondamentalement, ne sont heureux que dans le chaos.
12:05Et, fondamentalement, une société qui est bien construite sait qu'ils existent,
12:09ne les étouffe pas, mais ne les place pas au cœur du jeu.
12:12Aujourd'hui, on les place au cœur du jeu.
12:14À quoi rêve la gauche aujourd'hui ?
12:16À quoi rêve la gauche qui n'est plus civilisée par la social-démocratie,
12:19la gauche qui a renoué avec la révolution ?
12:21Elle rêve de submersion migratoire.
12:23Elle rêve du pillage de l'épargne et des biens.
12:25Elle rêve de censure, du désaccord.
12:27Elle rêve de l'encasernement de nos sociétés avec l'imaginaire apocalyptique autour de l'écologie.
12:33Elle rêve d'une forme de grand confinement général auquel on devrait être soumis dans les années à venir.
12:39Elle rêve de la dissolution des sexes.
12:42Elle rêve à la normalisation de toutes les drogues,
12:44au nom d'une société qui trouverait, dans une forme de divertissement permanent,
12:47une manière de fuir les questions fondamentales de l'existence.
12:50Prenons le portrait de ce M. Kerouac, qui est au cœur de l'actualité aujourd'hui.
12:55Et je vais vous lire ce que je ne fais pas.
12:56J'ai cité Marx, maintenant je vais faire encore pire.
12:58Je vais citer Wikipédia.
13:00Comment est-il présenté sur Wikipédia ?
13:02Après avoir obtenu...
13:04C'est quand même une média de gauche de gauche, Wikipédia.
13:06Après avoir obtenu le baccalauréat d'art dramatique,
13:09le jeune étudiant se lance en faculté d'histoire, sans succès sans doute,
13:13et enchaîne ensuite différents CDD et emplois de saisonnier.
13:17Il devient ensuite salarié dans un centre d'appels téléphoniques.
13:21Rien de tout cela n'est déshonorant, on le comprend.
13:24Mais rien de tout cela ne le préparait à devenir représentant de la nation.
13:27Sinon, sur un hasard, sur un malentendu, comme on aurait dit en honneur d'un homme qui vient de nous quitter.
13:31Donc, il s'est fait venir sur un malentendu.
13:34Et le problème est le suivant.
13:36La figure du post-ado jouisseur, qui se retrouve à l'Assemblée nationale,
13:39qui ne cesse pas pour autant d'être un post-ado jouisseur à ce moment-là,
13:42qui se fait prendre en achetant les drogues,
13:45qui sont pas les drogues du désespoir, mais ce sont les drogues de l'orgie.
13:48Les drogues de... bon, il peut faire ce qu'il veut de sa vie, ça ne me concerne pas.
13:51Mais là, quand il décide de faire pitié, c'est terrible ce qui m'arrive.
13:55Un instant, on sait exactement ce que vous avez fait, mon cher ami.
13:57Donc, il prend cette drogue de l'orgie.
13:59Et ensuite, il est protégé par son clan.
14:01Et Mme Rousseau, comme d'habitude, qui a la stratégie de l'amplification de l'absurde,
14:05nous dit en fait, ce n'est pas une victime, ce n'est pas un criminel,
14:09ce n'est pas un délit, c'est un héros.
14:11C'est le héros des temps présents.
14:13Et là, on pourrait se poser la question,
14:15pourquoi la gauche ne s'excuse jamais?
14:17Jamais, jamais.
14:19Eh bien, fondamentalement, on peut dire qu'être de gauche, en soi, c'est moral.
14:22Peu importe ce que vous ferez ensuite,
14:24peu importe, le simple fait d'être de gauche vous met à l'abri du péché.
14:27Le simple fait d'être de gauche vous met à l'abri du délit et du crime
14:30parce qu'être de gauche, ça veut dire qu'au fond de vous-même,
14:32vous êtes quelqu'un de bien.
14:34En Mme Rousseau, sa stratégie, elle est connue.
14:36C'est l'attaque, l'attaque, l'attaque, en toutes circonstances, l'attaque.
14:40Je me permettrais une citation de Jean-François Revel,
14:42vous savez, le philosophe, l'intellectuel libéral,
14:44qui au XXe siècle avait cette belle formule
14:46« Les socialistes ont une si haute idée de leur propre moralité
14:49qu'on croirait presque, à les entendre, qu'ils rendent la corruption honnête en s'y livrant. »
14:54Fin de la citation.
14:55Ça ne s'applique pas aux hommes dont nous parlons en ce moment.
14:57Mais ça nous donne un certain état d'esprit.
14:59Faisons le portrait des gens rassemblés.
15:01Je disais « fédération ».
15:02Il y a une forme de zombification, quelquefois,
15:04de ceux qui se reconnaissent dans l'enthousiasme à la France insoumise
15:07et plus largement dans la gauche radicale.
15:09Faisons le portrait de certaines des figures les plus connues.
15:11Mme Rima Hassan, qui est une nationaliste palestinienne conquérante d'une Europe avachie.
15:16Il y a Mme Pannot, qui a fait l'apologie du Hamas.
15:19Sur ce temps passant, elle refuse de reconnaître le racisme anti-blanc.
15:21Rappelez-vous, dans un débat.
15:23Il y a M. Katnaiz, dont la vie privée est devenue publique
15:25pour des raisons qui ne l'honorent pas.
15:27Il y a Mme Kéké, qui n'est plus là aujourd'hui, mais qui ne parlait pas vraiment français.
15:30Ce ne devrait pas être un détail, normalement, qu'on prétend représenter un peuple.
15:33Il y a M. Delogu, qui n'a pas exactement les comportements d'un homme civilisé.
15:37Il y a M. Coquerel, qui est un taxeur enragé,
15:39qui incarne la tentation spoliatrice de la gauche radicale.
15:42Il y a M. Caron, qui, ne l'oublions pas, préfère les moustiques aux êtres humains.
15:46Et il y a M. Mélenchon, qui est le grand ordonnateur de ce chaos
15:49et qui s'épanouit, justement, dans le chaos.
15:52Nous sommes devant une caste où les sentiments dominants sont
15:55le fanatisme et la frustration, animés par un désir d'éradiquer souvent leurs adversaires,
16:00à tout le moins de les bannir de la vie publique,
16:02à tout le moins de les censurer une fois pour toutes.
16:05Voilà les leaders qui se présentent à nous aujourd'hui
16:08comme l'élite de la prochaine révolution.
16:10Quand on vote pour eux, vous avez parlé, Mathieu Beaucoup,
16:13plutôt d'une crise de l'intelligence, d'un effondrement de l'intelligence.
16:18Est-ce la cause profonde de ce mouvement?
16:20Oui, je crois. Je crois parce que la gauche est biologique.
16:23La gauche sociale-démocrate qui veut redistribuer par raisonnable des richesses
16:27pour que chacun puisse augmenter son bonheur.
16:29Non, la gauche idéologique, c'est autre chose.
16:31C'est une gauche fanatisée qui a sectionné le lien entre l'esprit et le réel,
16:35entre l'intelligence et le réel.
16:37Et que se passe-t-il quand l'intelligence quitte le réel?
16:40Elle se perd dans des fantasmes.
16:42Elle se perd dans des fantasmes destructeurs.
16:44Elle se perd dans des fantasmes qui sont ceux de l'utopie,
16:47de la négation du réel, qui se révoltent contre le réel.
16:50Mais quand vous vous révoltez contre le réel, c'est le réel qui gagne.
16:52Je vous avertis, c'est comme ça.
16:54La vie, on veut ainsi, à tout le moins, dans cette existence et pour ce monde.
16:57Donc l'intelligence se perd dans des spéculations aériennes
17:00qui poussent vers des fantasmes destructeurs.
17:02Et c'est ce que devient aujourd'hui l'université.
17:04Le nouveau cléricalisme le plus toxique en lien souvent avec les médias.
17:08À quoi rêve la gauche aujourd'hui?
17:11En fait, comment, la gauche, reformulons, pratique-t-elle la négation du réel aujourd'hui?
17:15Elle nie l'existence des peuples et des civilisations,
17:18ce qui nous empêche de penser le choc des civilisations.
17:21Elle bascule dans un esprit apocalyptique en matière environnementale,
17:24avec la célébration par exemple d'une dame comme Greta Thunberg.
17:27Elle est dans la négation des sexes qui apparemment n'existent plus.
17:30Elle est dans la négation des règles élémentaires de l'économie.
17:33Elle est dans l'éloge de la laideur. Ce n'est pas un détail.
17:36Et elle nous explique aujourd'hui que le drogué qui achète de la drogue
17:40est en fait la victime d'un système répressif qu'il faut faire tomber.
17:44Autrement dit, c'est l'héroïsation, encore une fois.
17:46La victime devient héros et le héros est ce homme qu'on doit porter
17:49celui qui peut faire tomber les temps présents.
17:51Tout cela, et ce sera le point d'aboutissement de ma réflexion,
17:54pour dire que l'élite politique que nous avons aujourd'hui
17:57est assurément la plus misérable qu'on a pu imaginer depuis un siècle.
18:03Ça en dit l'on sur notre civilisation.
18:05On en parlera dans un instant avec vous, mon cher Marc.
18:08Poursuivons avec le politologue Thomas Guénolé, proche de la France insoumise,
18:14auteur d'un manuel de résistance à l'extrême droite.
18:19Il a fait parler de lui récemment car il voulait interdire le RN.
18:23On en avait un peu parlé ici dans Face à l'info.
18:26Cette fois, il a proposé sur TPMP de raser carrément la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre.
18:35Quelle mouche a piqué Thomas Guénolé, ma chère Gabrielle Cluzel ?
18:39Pourquoi tant de haine ?
18:41On va parler crûment.
18:43Thomas Guénolé a qualifié le Sacré-Cœur de Merde Meringuée géante.
18:49Cette meringue géante est visitée par 10 à 11 millions de visiteurs par an,
18:57plus que le Louvre et la Tour Eiffel.
19:00Ce n'est pas notre, juste derrière Notre-Dame.
19:02Notre-Dame avant l'incendie.
19:04Selon lui, le Sacré-Cœur insulte les communards
19:09parce que le monument aurait été construit pour expier les péchés des communards.
19:15Quand il commençait, c'est faux.
19:18Le Sacré-Cœur n'a pas été construit pour expier les péchés des communards
19:21pour la bonne raison que le projet existait avant la Commune.
19:25Sur le site du ministère de la Culture, c'est un vœu consécutif à la défaite de 1870.
19:33La construction de la basilique du Sacré-Cœur a fait l'objet d'une souscription nationale.
19:38On a même privilégié les dons très modestes pour garder cet aspect national.
19:44Et pourquoi au pied de cette colline ?
19:46Aucun rapport avec la Commune parce que Montmartre, ça veut dire Mont Martyrum,
19:52le Mont des Martyrs, c'est là que Saint-Denis a été décapité.
19:56Vous savez comment on appelle un saint qui porte sa tête ?
20:00Non, c'est un saint céphalophore.
20:03Il a été décapité.
20:05La légende dorée de Jacques de Voragine, c'est un peu le Pierre Belmar du Moyen-Âge,
20:11raconte qu'il a porté sa tête jusqu'à la basilique Saint-Denis que nous connaissons actuellement.
20:18D'ailleurs, il y a une rue, vous connaissez sans doute, qui monte vers Montmartre,
20:20qui s'appelle la rue des Martyrs.
20:22Alors certes, le vœu qui a accompagné la construction de Montmartre
20:25avait une dimension politique temporelle puisqu'on était dans le cadre d'une défaite,
20:32d'une lutte avec l'Allemagne et d'une défaite en l'occurrence, l'échec de Sedan.
20:37Mais en réalité, ça ne visait pas tellement le socialisme.
20:41Ce vœu, ça visait surtout Napoléon III qui avait largué, si j'ose dire,
20:46le pape et les états pontificaux et donc cet aspect-là leur déplaisait fortement.
20:55Et puis aussi, ils pensaient que la décadence religieuse de la Révolution devait être réparée.
21:04Et l'autre aspect temporel, parce que je trouve que c'est intéressant,
21:07du coup je profite de l'occasion pour parler de Montmartre.
21:10Au contraire, c'est juste une carte postale, pas du tout.
21:15Non, pas du tout.
21:16L'autre aspect politique, il est plus tardif, c'est pendant la guerre de 14.
21:20Je ne sais pas, vous avez peut-être vu ces images,
21:21il y avait beaucoup de soldats de la guerre de 14 qui portaient un drapeau bleu-blanc-rouge
21:25sur un tissu avec un Sacré-Cœur.
21:27Et c'était la basilique de Montmartre et puis aussi le Puy-en-Velay
21:31qui diffusaient ces tissus qui étaient portés.
21:34Vous savez, on parle souvent de séparatisme s'agissant de la religion.
21:37Là, s'il y avait vraiment un symbole de la fusion entre la patrie et les catholiques,
21:40c'est vraiment ce drapeau avec ce Sacré-Cœur qui a accompagné les poilumes
21:46lorsqu'ils sont montés au combat et malheureusement sont souvent morts.
21:50Et pour continuer sur ce sujet, la plaque inaugurative ne parle pas non plus du tout de la Commune.
21:56Mais c'est vrai que, et c'est ce qui a suscité la controverse
22:02et a fait qu'aujourd'hui Thomas Guénolé parle de ce sujet,
22:06un de ceux qui avait initié ce vœu au moment de l'inauguration
22:10a parlé de la Commune et des péchés de la Commune.
22:13Parce qu'en réalité, s'il y a des communards de faits qui ont été fusillés,
22:16il y a aussi des catholiques qui ont été assassinés par les communards
22:21et notamment Mgr Darbois, je ne sais pas si vous vous souvenez de ce nom-là,
22:24archevêque de Paris, et puis les Dominicains d'Arcueil.
22:29Et pour revenir à l'actualité, en 2021, il y a une procession
22:32qui a voulu rendre hommage à ces catholiques assassinés
22:36et il y a des antifas qui les ont agressés.
22:40Et, finissons sur le sujet, c'est à cause de cette controverse
22:44que le classement a été extrêmement retardé.
22:48Ça paraît fou, hein ?
22:50Le classement est historique.
22:52Exactement. Le Sacré-Cœur était inscrit mais n'était pas classé.
22:55Le classement est intervenu récemment, en 2022,
22:58notamment à cause de cette controverse.
23:00Très intéressant de planter le décor, parce que nous on aime,
23:04avec Marc Menand notamment, on aime bien planter le décor historique
23:07pour bien comprendre notre histoire, notre culture, nos racines.
23:10Et oui, on en parle dans un instant.
23:12Et si on tourne, on continue, pour savoir pourquoi lancer une telle polémique.
23:15Alors, bien sûr, il ne va pas raser le Sacré-Cœur.
23:18Non, pas demain, je ne pense pas.
23:19Mais pourquoi lancer cette polémique,
23:21et dans le contexte dans lequel on parle régulièrement dans Face à l'Info, d'ailleurs.
23:24On marque une pause, on revient tout de suite.
23:29Retour sur le plateau de Face à l'Info.
23:31Dans un instant, avec Marc Menand, on parlera de la chute de l'Empire romain.
23:34Est-ce qu'on est exactement au même moment, ici en France,
23:38avec notre civilisation ?
23:40On écoutera peut-être un petit extrait de Benhamin Netanyahou,
23:42qui a dit qu'on est en guerre de civilisation, aussi.
23:44Avec vous, ma belle Charlotte, on parlera de LFI.
23:48Certains appellent à la dissolution de LFI.
23:50On ne comprend pas, avec autant de casserole, si vous permettez l'expression,
23:54et d'être encore un parti politique.
23:56Christian Esrosi, sur CNews, un jour, il avait aussi notamment appelé à la dissolution de LFI.
24:00On en parlera avec vous, notamment.
24:02Et puis, le dernier sujet, ça sera où est Lucie Casté ?
24:05Je pense que vous l'avez dans votre chapeau, mon cher Mathieu.
24:08On revient avec vous, Gabrielle.
24:14On parlait de Thomas Guénolé, politologue, qui appelle à raser le Sacré-Cœur.
24:20Vous nous avez bien planté le décor pour le Sacré-Cœur.
24:22Au-delà des mots, on veut parler du symbole, de l'importance du Sacré-Cœur,
24:27du patrimoine, de la France, etc.
24:29Qu'est-ce qu'ils recherchent, en fait, derrière tout ça ?
24:32Parce qu'on se disait qu'on ne va pas raser le Sacré-Cœur comme ça.
24:35Mais qu'est-ce qu'ils recherchaient, au fond ?
24:37Je rappelle simplement que le Sacré-Cœur a déjà été attaqué, souvent, par le passé.
24:41En 1974, il y a eu un attentat à l'explosif.
24:44C'était au moment de l'anniversaire de la Commune.
24:46Il y a eu cinq dômes qui ont été abîmés.
24:49Et Lionel Jospin lui-même avait dit
24:51« Si je pouvais raser quelque chose à Paris, je raserais le Sacré-Cœur. »
24:55Parce qu'il avait dit « C'est un symbole d'obscurantisme, de mauvais goût et de réaction. »
25:01C'est bizarre parce qu'on se dit que si c'est l'histoire du Sacré-Cœur qui les ennuie,
25:06il y a beaucoup de bâtiments à Paris qui les ennuient.
25:09Par exemple, Notre-Dame de Paris, qu'on est en train de refaire à grands frais.
25:13La Couronne d'Épines, son retour.
25:15Il y a un tout petit lien avec les croisades de Saint-Louis.
25:17Ça aussi, ce n'est pas forcément dans la doxa officielle.
25:20La flèche qui est à Rocamadour, qui vient de la Reconquista.
25:24Je ne sais pas si vous savez espagnol.
25:26Là aussi, ce n'est pas complètement wokiste.
25:29On pourrait même dire que la mosquée de Paris,
25:31dont la première pierre a été posée par le maréchal Lyoté,
25:34dans son temps, ça avait été critiqué par la gauche
25:37parce que c'était une façon de déployer l'empire colonial au centre de Paris.
25:41Donc, il faudrait tout raser.
25:43Je ne sais pas ce qu'il resterait, peut-être les colonnes de Buren.
25:50Quel est le but recherché ? Vous avez raison.
25:52C'est le buzz à bon compte.
25:55Thomas Guédonné fait partie d'une petite boutique.
25:57C'est un peu la même que celle de Jean-Michel Apathy.
25:59Il voulait raser Versailles, vous vous souvenez ?
26:01C'est une grande entreprise de travaux publics déconstruits.
26:04Cette boutique pourrait s'appeler un acronyme TSRBG.
26:14Transgression sans risque, buzz garanti.
26:19C'est vraiment la transgression consensuelle.
26:22Déjà, ils ont tous un problème avec le cateau, mais aussi avec le beau.
26:29C'est assez frappant.
26:31C'est très symbolique.
26:33La France du grand soir qui détruit face à la France du petit matin qui construit.
26:37En revanche, si vous trouvez que l'art contemporain est moche,
26:41qu'il y a des meringues géantes,
26:43alors là, autant vous dire que vous vous faites ramasser.
26:46Pourtant, il y en a un paquet, soyons clairs.
26:48Là, c'est vraiment un crime de lèse-majesté.
26:51Ce sont des professionnels de la transgression bourgeoise.
26:56Des fonctionnaires de la provocation consensuelle.
27:00Des ronds de cuir de la dissidence autorisée.
27:03C'est un petit travail tranquille.
27:05Dans le genre, il y a aussi Philippe Catherine.
27:09Vous vous souvenez ?
27:10Non, pas du tout.
27:11On ne voit pas du tout qui c'est.
27:14Celui qu'on porte au ?
27:16Voilà, au nu, c'est ça.
27:19C'est lui, le petit homme bleu tout nu qui a fait une mise en scène de la scène.
27:25Mais qui ne veut plus dire que c'est la scène.
27:28C'est sûr, ça fonctionne.
27:29Après, il a fait tous les plateaux.
27:30Parce que se promener tout nu n'importe où,
27:32en tenue d'Ève ou d'Adam, en l'occurrence,
27:34ça fait parler.
27:35Il était venu à France Inter aussi.
27:36Voilà, il était venu à France Inter, mais ailleurs.
27:37Donc, il a fait tout un petit...
27:39On peut essayer, vous verrez, ça fera parler.
27:42Est-ce que c'est transgressif ?
27:45Non.
27:46Le stratagème, il est aussi éculé que Corinne Masiero.
27:50Non, pas de jeu de mots.
27:55Sur la scène des Césars.
27:57En revanche, la vraie transgression,
27:59je vous garantis que s'il y a des jeunes filles de Némésis
28:01qui débarquent avec leurs pancartes,
28:02là, elles ne dureront pas longtemps.
28:04Ça, c'est une vraie transgression.
28:06Et vous voyez bien qu'en revanche,
28:08pour railler tous les dogmes de foi de notre époque,
28:12LGBT par exemple,
28:13là, il n'y a pas grand monde qui se bouscule au portillon.
28:16Pour les vraies transgressions,
28:17le bouquin Transmania, c'est une vraie transgression.
28:20Et c'est très frappant d'ailleurs,
28:23parce que les clercs de la Nouvelle Bien-Pensance
28:26veulent le mettre à l'index.
28:28On peut faire tout un parallèle.
28:30Transgression, ça signifie enfreindre la loi,
28:33une loi, un ordre, un interdit.
28:36Donc transgresser,
28:37ce n'est pas choquer les pères la pudeur d'hier,
28:40c'est choquer les pères la pudeur d'aujourd'hui.
28:43Eux, en fait, leur transgression est complètement banale.
28:48C'est devenu le conformisme.
28:50La marge est devenue la norme et vice-versa.
28:53Vous voulez une preuve ?
28:54Je vais vous donner une preuve très facile.
28:56Vous avez 17 ans.
28:57Vous allez voir votre prof le matin.
28:59Vous lui dites, hier, je suis allée à la fête de l'Huma.
29:01Il va dire, c'est super.
29:02Et en plus, il va vous dire,
29:03la prochaine fois, tu pourras même utiliser ton pass culture.
29:06En revanche, vous avez 17 ans.
29:07Vous êtes allé au meeting d'Éric Zemmour.
29:10Vous n'allez pas lui dire, en fait.
29:12Tout simplement.
29:13Donc elle est où la transgression, à votre avis ?
29:17Mais même si vous avez, vous voyez, le 17 ans,
29:20les mots cassins et que vous avez une raie sur le côté,
29:23vous êtes plus transgressif que la fille avec les cheveux bleus
29:26et ses piercings dans le nez.
29:30Alors pourtant, la gauche se veut plutôt transgressive.
29:33Elle a toujours appelé à casser les codes, quand même.
29:36C'est ce qu'elle dit.
29:38Mais en réalité, vous savez,
29:39on parle toujours du privilège rouge.
29:41Notre ami Georges-Williams-Gonnelet parle du privilège rouge.
29:43Mais il y a l'entourloupe rouge.
29:45Ils veulent à la fois être transgressifs et dominants.
29:48Et ça, c'est très fort.
29:49Parce que normalement, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
29:52On ne peut pas être dominant et transgressif.
29:54Parce que transgressif, ça veut dire braver la bien-pensance.
29:58Elle, la gauche, veut donner l'illusion d'être les deux à la fois.
30:01Par exemple, en se sapant mal, je parle très vulgairement,
30:04en ne mettant pas de cravate, elle se dit,
30:06on est super transgressif.
30:08Alors qu'évidemment, vous allez au lycée,
30:10c'est avec votre cravate que vous êtes très transgressif
30:12et qu'on se moque de vous.
30:15Et pourquoi je parle de la jeunesse ?
30:17Parce que normalement, c'est le lieu de la transgression par excellence.
30:20Normalement, c'est à cet âge-là qu'on a envie d'être transgressif.
30:23Mais la gauche a réussi cette chose extrêmement fortiche
30:26de tenir la corde par les deux bouts.
30:29Ils leur font croire qu'ils sont à la fois le magistère et la transgression.
30:33On leur dit, vous avez des mèches rouges, un piercing,
30:38vous êtes très transgressif.
30:40Mais en même temps, ils déroulent très sagement
30:42le petit catéchisme de la doxa
30:45que leur a appris la bien-pensance.
30:49Donc c'est quand même très très fort.
30:52Et Thomas Guénolé, il est un symbole assez éclatant
30:57de ce magistère moral qui se veut transgressif.
31:00Très intéressant, cette histoire de transgression.
31:03C'est vrai que maintenant, vous avez un enfant qui parle très bien,
31:05qui s'exprime bien à la récréation, bien habillé, bien coiffé.
31:09Je n'osais même pas, mais je le pensais fort.
31:13Exactement, vous avez bien appris la leçon.
31:19Marc Menand, on va parler un peu de cette France en déclin
31:22qui perd ses valeurs.
31:25On en parle régulièrement.
31:27La question que je vais vous poser ce soir,
31:29c'est est-ce qu'elle est en déclin comme l'Empire romain
31:32à la veille de sa chute ?
31:33Plusieurs personnes font le parallèle.
31:35On voit ce qui se passe.
31:36Tous nos sujets ce soir, tous nos sujets hier soir,
31:38c'est toujours cette inversion de valeurs,
31:40c'est toujours ce déclin économique,
31:42ces politiques en qui on n'a plus confiance,
31:44cette pression migratoire qui a aussi causé la cause de l'Empire romain.
31:47Racontez-nous.
31:49Alors déjà, on pourrait peut-être se poser la question
31:51avant d'entrer dans le détail,
31:53mais c'est très intéressant cet effet miroir.
31:55Parce que c'est vrai, quand on prend tous les éléments,
31:57qu'on les collige, on se dit bon sang.
32:00Bien sûr, il y a une analogie qui est d'une évidence totale.
32:05Reste, est-ce qu'à un moment,
32:08un système peut s'enraciner définitivement
32:11et jamais n'avoir la moindre fissure
32:14jusqu'à être menacé d'effondrement ?
32:16Là est toute la question.
32:18Parce que si on élargit le miroir,
32:20on s'aperçoit que rien n'a jamais tenu,
32:22quelle que soit la doxa qui était en place.
32:25Alors revenons à ce qui se passe chez les Romains.
32:28En général, quand on parle de Rome,
32:30tout le monde dit « Ah, César ! »
32:32« Oui, César, oui. »
32:34C'est déjà le signe d'une menace sur Rome.
32:39Rome qui a cherché à conquérir la Gaule.
32:42Et puis soudain, vous avez quelques revêches qui disent
32:45« Il n'en est pas question. »
32:47Et on a l'Arverne qui se dresse devant celui
32:50qu'il considère comme un despote.
32:52En n'oublions pas d'ailleurs qu'ils se sont connus
32:54puisqu'à un moment donné, il avait été « otage »
32:57et proche de César dans sa jeunesse.
33:00Oublions cela.
33:02César est assassiné, ce qui montre
33:05que le pouvoir à Rome n'est pas d'une grande stabilité.
33:09On connaît déjà l'horreur,
33:11telle qu'elle peut se manifester dans nos époques
33:15avec celui qui détient un pouvoir fort
33:18qui néanmoins, à chaque seconde, risque sa vie.
33:21Oublions César qui a disparu.
33:24Et à peu près en 27, on a Auguste qui prend la place de César.
33:29Car César, ce n'est pas un nom.
33:31César, c'est celui qui gouverne.
33:34Et à cette époque-là, la Gaule est extrêmement...
33:38L'Empire romain est étendu.
33:41Il va jusque de l'autre côté du Rhin.
33:44Il est à bord de l'Afrique.
33:47Il est au Moyen-Orient.
33:50Et cet empire est tellement grand
33:52qu'il y aura deux empereurs.
33:54Un qui gouvernera l'Occident
33:57et l'autre qui gouvernera l'Orient.
33:59On a ce que l'on appelle la Pax Romana.
34:02C'est aux alentours du 1er siècle.
34:04Qu'est-ce qui se passe ?
34:06On est dans un monde qui est parfaitement établi.
34:09Ça, ça nous fait rêver.
34:11Quand on voit les villas romaines,
34:13quand on voit la capacité technologique qui était la leur
34:16avec des systèmes de chauffage central
34:19dans des villas à cette époque-là,
34:22avec les piscines, avec ici et là, les bains.
34:26C'est-à-dire qu'on est dans un idéal de vie,
34:29tout du moins pour une certaine élite.
34:31Mais peut-être que quand il y a l'abondance,
34:34on se laisse aller
34:36et l'ensemble du pouvoir oublie
34:39qu'il a d'abord été conquérant.
34:41On s'installe.
34:43On se laisse emporter par les désirs.
34:46On a besoin de spectacles.
34:48Les grands jeux.
34:50Les amphithéâtres.
34:52Les gladiateurs.
34:54On entend quelques lions pour bouffer ceci, pour bouffer cela.
34:57Les impôts.
34:59Mathieu déjà gueulait à l'époque.
35:01C'était terrible. Il vitupérait le bougre.
35:04Oui, parce qu'on avait besoin de quoi ?
35:06On avait besoin d'argent
35:08pour pouvoir maintenir les troupes aux frontières
35:11afin que l'Empire soit installé.
35:15Mais avant, que se passait-il à l'époque de la conquête ?
35:18On avait les butins.
35:20À chaque fois qu'on gagnait du terrain,
35:22on gagnait avec les richesses.
35:24D'un seul coup, il n'y avait plus rien.
35:26Alors, comme il n'y a plus rien,
35:28chers amis, donnez-nous un petit quelque chose pour maintenir.
35:31C'était extraordinaire,
35:33parce qu'au fur et à mesure,
35:35on rogne déjà sur le budget.
35:37À peu près à l'an 0,
35:39donc à l'époque de Jésus,
35:41on a 460 000 soldats
35:44qui tiennent les frontières.
35:46En l'an 4,
35:48il n'y en a plus que 160 000.
35:50C'est-à-dire que les gars,
35:52ils ne sont plus véritablement mobilisés.
35:54Ils n'ont pas le sens du patriotisme.
35:56Ils n'ont plus le désir de se lever le matin.
35:59Alors, on entre dans des petites combines,
36:01dans de la petite corruption.
36:03Et que faut-il faire ?
36:05Eh bien, on profite des barbares.
36:07Qui sont les barbares ?
36:08On a l'impression que ce sont ceux
36:09qui viennent avec des grandes dents sanguinaires.
36:11Oui, forcément, il y en a.
36:12Je vais les évoquer dans une seconde.
36:14Mais le barbare, c'est l'étranger.
36:16Et c'est tous ceux qui s'assimilent.
36:18Et ce qui est extraordinaire,
36:20c'est que les Romains ont compris
36:22qu'il y avait une nécessité
36:24d'assimilation des populations.
36:26Donc, à la fois, on installe le pouvoir,
36:29mais on fait en sorte que chacun
36:31puisse se sentir Romain.
36:33Mais dans cette multiplication des cultures,
36:37je dirais dans ce cosmopolite,
36:39cosmopolisme,
36:40il y a une sorte d'érosion
36:42de sa propre identité.
36:44Ce qui fait qu'à Rome, on voit quoi ?
36:47Eh bien, des gamins qui se retrouvent
36:49au lieu d'avoir la toge impeccable.
36:52Non, non, non.
36:53Ils sont là, tout débraillés,
36:54avec les cheveux longs.
36:55Ils provoquent, ils transgressent.
36:58Et il n'est plus question
37:00d'apparaître comme un Romain.
37:03Alors, vous avez cet affaiblissement.
37:05Après, toute l'Europe connaît des déferlements.
37:08C'est-à-dire, ce sont ces peuples barbares.
37:11En particulier, on aura en 400
37:15l'ancêtre de Clovis, Clodion,
37:19qui va s'accaparer, tourner,
37:23et cette région.
37:24Et de là, après, on aura la grande épopée
37:26menée par son petit-fils.
37:27Mais que se passe-t-il ?
37:28Eh bien, quand ils prennent une région
37:30comme les Romains n'ont plus la force
37:32pour maintenir, on délègue.
37:34Et donc, on est assimilé.
37:36Clodion devient un suppôt du pouvoir Romain.
37:39Et puis, il y a quelque chose de plus pervers
37:41que je n'ai pas encore cité.
37:43Je vais peut-être vexer Charlotte et Gabriel,
37:46et peut-être vous aussi.
37:47C'est le rôle du christianisme.
37:50C'est-à-dire que...
37:51Qu'est-ce qu'on a encore fait ?
37:53Eh bien, vous êtes à l'origine, quand même,
37:55de ce grignotage culturel
37:58de cet empire Romain.
38:01Pourquoi ?
38:02Parce que les Romains, on le sait,
38:04ils sont polythéistes.
38:05Quand il y a la manifestation
38:07d'un certain nombre de chrétiens,
38:09à la limite, ils les laissent s'exprimer
38:11dès lors qu'ils reconnaissent
38:13le magistère du panthéon
38:15qu'ils ont établi
38:17et la force, je dirais,
38:19de représentation de l'empereur.
38:22Ce qui n'est pas le cas des chrétiens.
38:25Eux, pour eux, c'est le Christ,
38:27la parole du Christ et Dieu
38:29qu'il faut reconnaître.
38:30D'où les premières victimes
38:33qui vont devenir martyrs,
38:35comme Blandine, en 300 et quelques,
38:37à Lyon.
38:38Elle refuse de reconnaître
38:40l'autorité spirituelle de l'empereur.
38:43Pour elle, c'est Dieu.
38:44Et donc, il y a un prosélytisme
38:48qui gagne avant tout les couches bourgeoises
38:51et chez ces bourgeois,
38:53on va choisir des évêques
38:55et ces évêques, au fur et à mesure,
38:57créent des entités
39:00qui sont des entités religieuses
39:03avec des églises qui sont là,
39:06qui vont s'établir.
39:07Les moines également,
39:08et les richesses,
39:10ce qui servait éventuellement à payer l'impôt,
39:12et bien eux, ils le récupèrent
39:14par rapport à ces identités religieuses
39:18qui prennent la place.
39:19Et tout cela va concourir
39:21à cet effondrement,
39:22et on arrive donc à la perte d'identité,
39:25on arrive à la perte culturelle
39:27qu'elle était la leur,
39:29et on arrive à cette panique,
39:33je dirais économique,
39:35parce qu'on avait le blé qui venait d'Afrique,
39:39on ne peut plus avoir ce blé d'Afrique,
39:41et ce qui est extraordinaire dans tout cela,
39:42parmi les peuples qui viennent harceler
39:45cet empire romain,
39:46on a les Visigoths.
39:47D'où viennent-ils ?
39:49Eh bien, ils viennent d'Ukraine,
39:51et ils font partie de ceux
39:53qui vont attaquer en 410 Rome,
39:56ils font tomber Rome,
39:58ils pillent Rome,
39:59et quelques années plus tard,
40:00on les retrouve du côté de Toulouse,
40:02où là, ils font allégeance avec les Romains,
40:05en espérant pouvoir maintenir
40:07leur gestion du territoire.
40:10Moralité,
40:12on est exactement dans la même configuration.
40:15Il y a pas mal de points de ressemblance.
40:16Au niveau économique,
40:17au niveau politique,
40:19au niveau culturel,
40:21au niveau migratoire.
40:23Merci beaucoup pour votre regard,
40:25mon cher Marc.
40:27On va écouter peut-être un extrait
40:29de Benhamin Netanyahou,
40:30vous avez pu suivre en exclusivité
40:32sur CNews son entretien
40:34avec Laurence Ferrari,
40:35il y a quelques instants.
40:37Écoutez ce qu'il disait,
40:39en parlant de civilisation,
40:40lorsqu'il dit
40:41« Nous combattons pour vous aussi,
40:43c'est une guerre de civilisation
40:45contre le terrorisme. »
40:46Écoutez.
40:47Nous combattons pour vous aussi,
40:49c'est une guerre de civilisation
40:50contre le barbarisme.
40:52Ce n'est pas seulement du terrorisme,
40:56c'est pire que cela.
40:58On est vraiment de retour au Moyen-Âge.
41:04J'ai parlé avec le président Macron
41:08et j'ai été extrêmement déçu.
41:13Il nous a soutenus au début de la guerre,
41:16mais petit à petit,
41:17j'ai vu qu'il changeait de position
41:21et qu'il prenait des positions
41:24qui sont contre nos intérêts communs,
41:27contre les intérêts des sociétés libres.
41:29Il a mis un embargo sur Israël.
41:32L'Iran, elle, n'a pas fait un embargo
41:37sur le Hezbollah ou sur le Hamas.
41:39Voilà, je voulais entendre,
41:41qu'on re-entende un peu Benhamin Netanyahou.
41:43Vous pourrez suivre à l'intégralité
41:45sur cnews.fr.
41:46Charlotte Dornelas,
41:47venons-en à votre chronique.
41:49La récente interpellation du député LFI
41:52pour achat de drogue
41:53défrait forcément la chronique
41:56après d'autres affaires
41:57touchant ce parti qui a régulièrement des soucis
42:00avec la police et avec la justice.
42:03Mais étonnamment,
42:04personne ne réclame la dissolution de LFI
42:08ce soir, en ce moment.
42:09Comment le comprendre ?
42:10C'est vrai que pour une partie du spectre politique
42:13accompagnée très largement
42:16en dehors de ses frontières,
42:17parce qu'on parle souvent de LFI,
42:18mais il faut voir à quel point
42:19en dehors de ses frontières,
42:21certains sont pronts à les suivre
42:22soit quand ils lancent une indignation,
42:24soit à s'écraser
42:25quand ils devraient faire l'objet eux-mêmes
42:27de l'indignation.
42:29Et LFI s'illustre extrêmement régulièrement
42:31dans des affaires
42:32qui sont infiniment plus graves
42:34en termes de gravité
42:35que n'importe quelle affaire
42:37pour laquelle eux appellent
42:38à la démission de tout le monde,
42:39à la dissolution, etc.
42:40Ça c'est sûr.
42:41Alors il y a des affaires
42:42qui concernent des membres personnellement.
42:45Vous l'avez dit tout à l'heure,
42:46Adrien Quatennens
42:47qui avait été condamné
42:48pour violence conjugale,
42:50Madame Chikirou
42:51qui est mise en examen
42:52pour escroquerie aggravée,
42:54cet élu local
42:56qui a été récemment poursuivi
42:59et par ailleurs exclu
43:00dans le quart de seconde
43:01pour pédophilie et acte de barbarie.
43:04Vous aviez,
43:05on en avait parlé,
43:06certains qui sont interpellés
43:07pour conduite dangereuse,
43:08d'autres pour apologie du terrorisme.
43:10Alors on y reviendra,
43:11là c'est un peu moins personnel,
43:12c'est un peu moins
43:13des dérapages personnels.
43:15Et vous avez parlé du soutien
43:16évidemment apporté
43:17à ce candidat devenu député
43:20qui est non seulement fiché S,
43:21mais à la limite
43:22qui ne dit pas la culpabilité
43:23mais qui est surtout
43:24membre actif de la Jeune Garde
43:26qui elle a plusieurs affaires
43:28derrière elle
43:29et qui surtout revendique
43:30la violence comme outil politique.
43:33Et ces derniers jours,
43:34vous l'avez dit,
43:35la liste n'est pas exhaustive
43:36mais on n'a pas toute la soirée.
43:38Mais ces derniers jours,
43:39vous l'avez dit,
43:40c'est ce député
43:41qui est interpellé
43:42pour achat de drogue
43:44très directement
43:45sur le quai d'un métro.
43:46En flagrant délit.
43:47En flagrant délit, exactement.
43:49Alors on a eu des étapes,
43:51moi je vous dis,
43:52ils arrivent à me surprendre
43:53à chaque fois,
43:54je vous le dis clairement.
43:55Alors on a LFI
43:56qui a de manière générale,
43:57c'est sa cohérence dans l'histoire,
43:59tendance à considérer
44:00le consommateur
44:01comme une victime.
44:02Mais en fait,
44:03le délinquant lui-même
44:05comme une victime,
44:06donc quand il s'agit
44:07de trouver quelqu'un responsable
44:08dans le trafic de drogue
44:09tout entier,
44:10on finit par dire
44:11oui en effet c'est le consommateur
44:12et d'ailleurs
44:13ils sont souvent bourgeois,
44:14c'est dans les beaux quartiers.
44:15Donc comme ça on est sauf,
44:16c'est toujours encore
44:17les mêmes responsables
44:18alors que le bourgeois
44:19qui achète de la coke
44:20dans les beaux quartiers
44:21existe et soit par ailleurs
44:22responsable,
44:23je n'ai pas de problème.
44:24Mais là en l'occurrence
44:25on nous explique
44:26que là ça n'a rien à voir
44:27le député,
44:28socialement c'est compliqué
44:29parce que certains ont été
44:30sur le terrain social
44:31et il faut bien comprendre.
44:32Son enfance est difficile,
44:33alors il y a certains bourgeois
44:34dont l'enfance est difficile,
44:35par ailleurs je le note
44:36et il se trouve que depuis
44:37il a eu accès à un salaire
44:38de député
44:39donc socialement
44:40il s'est extrait.
44:41Donc si,
44:42quand la censure sociale existe
44:43ça ne suffit pas non plus
44:44et qu'on reste de toute façon
44:45pour toujours
44:46quelqu'un qui est une victime
44:47de la société
44:49bon à la fin
44:50on finit par comprendre
44:51que c'est un tout petit peu
44:52à géométrie variable
44:53et que ça dépend un tout petit peu
44:54de qui on est en face de soi.
44:55Si c'est une personne
44:56issue de la France Insoumise
44:57ça ne compte pas.
44:58Et alors depuis hier
44:59il y a une nouvelle accusation
45:00qui a porté sur ceux
45:01qui s'indignaient quand même
45:02qu'un député soit en train
45:03d'acheter de la drogue
45:04sur un quai de métro
45:05à un mineur récidiviste.
45:06Alors hier
45:07c'était l'extrême droite
45:08évidemment
45:09et alors depuis hier
45:10en plus d'être d'extrême droite
45:11vous êtes homophobe
45:12si vous vous indignez un peu
45:13de cet achat de drogue
45:15sur le quai.
45:16Alors je précise
45:17à toute fin utile
45:18que ce sujet n'a été évoqué
45:19par personne
45:20que personne ne connaît
45:21ni ne connaissait
45:22au début
45:23l'orientation sexuelle
45:24de ce député
45:25qui n'a toujours d'ailleurs
45:26pas été établi
45:27à l'heure où on parle
45:28mais on nous explique
45:29que c'est homophobe
45:30parce que cette drogue
45:31est utilisée
45:32dans le cadre des soirées
45:33qu'aime sexe
45:34et qui sont des soirées
45:35très répandues
45:36dans le milieu homosexuel.
45:37Alors je vais juste
45:38faire une parenthèse là-dessus
45:39parce que l'homophobie
45:40c'est donc
45:41à la fois l'agression
45:42de personnes homosexuelles
45:43en raison de leur homosexualité
45:44ce sur lequel
45:45toute la classe politique
45:46s'entend pour le condamner
45:47et d'ailleurs
45:48comme toutes les agressions
45:49physiques
45:50en raison
45:51de quelques raisons
45:52que ce soit.
45:53Donc ça c'est l'homophobie.
45:54L'homophobie c'est aussi
45:55le fait de discuter
45:56dans un débat démocratique
45:57toutes les revendications
45:58sociétales
45:59d'une communauté LGBT
46:00et non pas de personnes
46:01homosexuelles.
46:02Donc c'est aussi
46:03l'homophobie
46:04c'est le même mot
46:05c'est la même chose
46:06agresser quelqu'un
46:07discuter dans un débat
46:08c'est la même chose.
46:09Et alors maintenant
46:10l'homophobie
46:11c'est aussi
46:12ne pas
46:13faire l'apologie
46:14de soirée
46:15de chemsex
46:16donc de soirée
46:17en d'autres termes
46:18si je le traduis en français
46:19de soumission chimique
46:20même volontaire.
46:21Soumission chimique
46:22que par ailleurs
46:23on appelle
46:24enfin
46:25on dénonce
46:26et on appelle l'État
46:27à s'opposer
46:28à la soumission chimique
46:29qu'elle soit volontaire ou pas
46:30il y a une soumission quand même.
46:31Et donc que par ailleurs
46:32on appelle
46:33en même temps
46:34en parallèle
46:35en marge
46:36du procès de Mazan.
46:37Et il a raison
46:38je n'ai aucun problème
46:39avec ça.
46:40Donc là il y a un moment
46:41il va falloir choisir.
46:42Donc si l'homophobie
46:43ça va de l'agression
46:44jusqu'à le fait
46:45de ne pas faire l'apologie
46:46des soirées
46:47de soumission chimique
46:48moi je vous le dis tout de suite
46:49j'ai un problème.
46:50Donc il faudrait peut-être
46:51redéfinir ce mot
46:52très concrètement.
46:53Par ailleurs
46:54quand c'était
46:55Pierre Palmat
46:56qui avait entre autres
46:57drogue consommée
46:58de la 3-MMC
46:59l'indignation
47:00était totale.
47:01Alors certes
47:02il y avait l'accident de voiture
47:03cette femme
47:04plusieurs blessés
47:05cette femme qui avait perdu son bébé
47:06mais sur la consommation de drogue
47:07personne n'avait dit à l'époque
47:08oui bah les soirées chemsex
47:09même si on veut
47:10quand on veut
47:11ça fait de mal à personne.
47:12Personne n'avait tenté
47:13cette défense là.
47:14Ici la défense
47:15elle est totale
47:16du début à la fin.
47:17On a quitté une France
47:18où on avait une partie
47:19de l'échec et politique
47:20qui demandait la légalisation
47:21du cannabis.
47:22Aujourd'hui si vous trouvez
47:23pas ça normal
47:24que certains
47:25fassent des soirées chemsex
47:26bon bah
47:27vous avez
47:28rien compris
47:29à rien.
47:30Donc un
47:31l'ampleur de la banalisation
47:32de la consommation
47:33de drogue
47:34qui ne sont plus seulement
47:35le cannabis
47:36que j'ai toujours refusé
47:37de qualifier de drogue douce
47:38sur le cerveau
47:39notamment des jeunes
47:40mais il se trouve que là
47:41on étend
47:42le sujet de la banalisation
47:43et par ailleurs
47:44qu'il y ait autant de gens
47:45dans ce milieu politique
47:46qui nous expliquent
47:47que quoi
47:48bon ça va
47:49c'est relativement inquiétant
47:50sur la drogue
47:51qui circule dans ce milieu là.
47:52Alors évidemment
47:53on nous dit toujours
47:54bah qui ?
47:55Allez-y
47:56bah j'en sais rien moi
47:57je sais pas qui
47:58mais je note
47:59qu'en fait ça a l'air normal
48:00pour tout le monde
48:01bah pas pour moi.
48:02Moi non plus pardon.
48:03Non mais je rigole
48:04parce que j'ai beaucoup
48:05entendu ça aujourd'hui
48:06et à chaque fois
48:08bon
48:09ensuite
48:10il ne s'agit pas
48:11de minimiser
48:12la dureté de la vie d'un homme
48:13en l'occurrence
48:14que je ne connais pas
48:15ni même de condamner
48:16l'homme
48:17par ses actes
48:18tout entier
48:19mais simplement
48:20de faire remarquer
48:21que l'acte lui-même
48:22est d'abord interdit
48:23que le fait
48:24de se droguer
48:25quelle que soit la situation
48:26est moralement
48:27par ailleurs
48:28ce que tout le monde constate
48:29puisque si
48:30l'addiction est quelque chose
48:31de très difficile
48:32dont il faut sortir
48:33il faut choisir
48:34soit on trouve ça banal
48:35normal
48:36soit l'addiction est un problème
48:37parce que je rappelle
48:38à tout le monde
48:39que la prise de drogue
48:40commence par une première prise
48:41de drogue
48:42qui elle est délictueuse
48:43et que ensuite
48:44s'installe l'addiction
48:45qui elle nécessite des soins
48:46mais il y a bien une première prise
48:47où tout le monde est au courant
48:48que c'est interdit
48:49celle-là elle est volontaire
48:50et donc
48:51elle est délictueuse
48:52de manière absolument
48:53indiscutable
48:54et l'inversion accusatoire
48:55est totalement
48:56inepte
48:57donc on a
48:58une classe
48:59une partie de la classe politique
49:00en l'occurrence
49:01les collègues idéologiques
49:02on va dire
49:03de ce député
49:04qui nous explique
49:05que si tu achètes une drogue
49:06qu'on qualifie par ailleurs
49:07de festive
49:08à un mineur
49:09sur le quai d'un métro
49:10tu dois d'abord
49:11être considéré
49:12comme une victime
49:13à moins
49:14d'être
49:15d'extrême droite
49:16parce que si vous ne le considérez pas
49:17comme une victime seulement
49:18c'est le cas
49:19mais par ailleurs
49:20si vous êtes un citoyen français
49:21et que vous allez
49:22à la télévision
49:23expliquer
49:24que vous n'en pouvez plus
49:25de l'insécurité
49:26que génère le trafic de drogue
49:27en bas de chez vous
49:28attention
49:29aux mots que vous utilisez
49:30parce que là
49:31vous n'allez pas être une victime longtemps
49:32vous pouvez vite basculer
49:33dans le camp des coupables
49:35donc dans le discours public
49:36il y a un moment
49:37où la répartition des victimes
49:38et des coupables
49:39devient un petit peu difficile
49:40à suivre
49:41en réalité
49:42elle n'est pas si difficile
49:43que ça à suivre
49:44il suffit de savoir
49:45si la personne appartient
49:46à LFI ou pas
49:47et je note par ailleurs
49:48que les mêmes
49:49je parlais tout à l'heure
49:50de la question
49:51de la soumission chimique
49:52on a par ailleurs
49:53une énorme discussion
49:54sur la question du consentement
49:55notamment sur le terrain sexuel
49:56que vous ayez décidé
49:57ou non
49:58de la prise initiale de drogue
49:59votre consentement
50:00est légèrement affaibli
50:01quand vous êtes drogué
50:02et d'ailleurs
50:03certaines femmes
50:04et on l'a vu
50:05ces dernières années
50:06disent
50:07le prédateur a profité
50:08de mon état
50:09quand j'avais bu
50:10par exemple de l'alcool
50:11excusez-moi
50:12avec la drogue
50:13c'est encore pire
50:14surtout vu les effets
50:15de ces drogues là
50:16donc pareil
50:17il va falloir mettre
50:18un tout petit peu d'harmonie
50:19dans les combats
50:20que l'on mène
50:21et alors
50:22la cerise sur le gâteau
50:23on nous explique
50:24que tout ça
50:25c'est l'occasion
50:26et Mathieu nous le disait
50:27tout à l'heure
50:28c'est l'occasion
50:29de lutter contre cette société
50:30répressive
50:31répressive à tous égards
50:33ce député
50:34que lui est-il arrivé ?
50:35il est pris en flagrant délit
50:36en train d'acheter
50:37une drogue de synthèse
50:38sur un quai de métro
50:39à un mineur récidiviste
50:40le mineur lui
50:41récidiviste
50:42il est parti en détention provisoire
50:43d'accord
50:44le député lui
50:45n'a pas fait une seconde
50:46de garde à vue
50:47pas une seconde
50:48de garde à vue
50:49le député
50:50il a une convocation
50:51pour une ordonnance pénale
50:52c'est-à-dire que dans le pire des cas
50:53il aura un stage
50:54de sensibilisation
50:55que tout le monde appelle
50:56de CV
50:57puisqu'ils veulent des soins
50:58stage de sensibilisation
50:59c'est bien
51:00ça fait partie des soins
51:01que tout le monde
51:02qui pourra payer
51:03avec son salaire de député
51:04donc en termes de
51:05système répressif
51:06on a connu pire
51:07dans l'histoire de l'humanité
51:08me semble-t-il
51:09donc là en l'occurrence
51:10c'est pas une question
51:11de répression
51:12et par ailleurs
51:13je note que la question
51:14qui a été posée
51:15c'est la légitimité
51:16de son mandat de député
51:17de savoir est-ce que
51:18les électeurs
51:19doivent ou non
51:20être appelés à se
51:21reprononcer
51:22sur le fait
51:23qu'ils soient représentants
51:24de la nation ou pas
51:25on peut discuter
51:26de cette proposition
51:27démission ou pas
51:28moi je veux bien
51:29qu'on soit en désaccord avec ça
51:30on a dit qu'il devait
51:31payer à tout jamais
51:32mourir
51:33être enfermé dans une cave
51:34c'est pas exactement
51:35ça le sujet
51:36c'est la question
51:37de la représentation nationale
51:38et si cet homme
51:39nous dit que
51:40ses faiblesses psychologiques
51:41nécessitent qu'il s'évade
51:42dans la drogue
51:43qui affaiblit un petit peu
51:44le cerveau
51:45on peut se poser la question
51:46évidemment de son travail
51:47à l'Assemblée
51:48ça ne me paraît pas
51:49illégitime comme question
51:50J'adore Charlotte
51:53Mais peut-on imputer à LFI
51:56des comportements
51:57même répétitifs
51:58et individuels ?
51:59Alors c'est évidemment
52:00une question pertinente
52:01des comportements individuels
52:02ne sont pas imputables
52:03au groupe tout entier
52:04je note que LFI
52:05ne se prive jamais
52:06de le faire
52:07voire même
52:08crée les conditions
52:09pour le faire
52:10pour quiconque
52:11et son opposant
52:12simplement
52:13la responsabilité
52:14est individuelle
52:15dans ces comportements
52:16dont nous avons parlé
52:17en revanche
52:18la défense
52:19mise en place
52:20par le groupe
52:21elle est imputable
52:22au groupe politique
52:23lui-même
52:24et chez LFI
52:26c'est toujours
52:27la même situation
52:28c'est-à-dire que
52:29on a
52:30l'incohérence
52:32s'invite
52:33systématiquement
52:34quand quelqu'un
52:35de LFI
52:36est touché
52:37alors je mets de côté
52:38quand même
52:39et je le précise
52:40l'accusation
52:41et les poursuites
52:42pour pédophilie
52:43et actes de barbarie
52:44où là il n'y a eu
52:45aucune complaisance
52:46d'aucune sorte
52:47ni aucune excuse
52:48qui a tenté d'être retrouvée
52:49quand
52:50et on en avait déjà parlé
52:51quand Adrien Quatennens
52:52est condamné
52:53on oublie à LFI
52:54le continuum des violences
52:55vous savez
52:56vous faites une blague
52:57vous tuez votre femme
52:58c'est quelque chose
52:59quand même
53:00qui est défendu
53:01par ailleurs le continuum
53:02des violences
53:03entre la consommation
53:04de drogue
53:05et la violence
53:06dans les trafics
53:07pourrait être interrogé
53:08également
53:09mais je rappelle que
53:10LFI en 2017
53:11soutenait une proposition
53:12d'anticorps
53:13par exemple
53:14qui rendait inéligible à vie
53:15toute personne condamnée
53:16en 2017
53:17c'était une proposition
53:18qui était soutenue
53:19quand Adrien Quatennens
53:20revient à l'Assemblée
53:21que nous dit
53:22Jean-Luc Mélenchon
53:23répond à ceux qui s'indignent
53:24et il dit
53:25vous venez d'inventer
53:26par principe
53:27vous venez d'inventer
53:28la peine sans fin
53:29ils s'en désolent
53:30à ce moment-là
53:31évidemment
53:32on se souvient du sketch
53:33invraisemblable
53:34provoqué par les propos
53:35non tenus
53:36de Grégoire de Fournasse
53:37vous vous souvenez
53:38qui avait dit
53:39qu'il retourne en Afrique
53:40parce qu'un député
53:41parlait du bateau
53:42sur lequel
53:43qu'il devait accoster
53:44en France
53:45et LFI avait fait croire
53:46évidemment
53:47qu'il parlait du député
53:48qui parlait
53:49et quand un député
53:50a foulé au pied
53:51vous savez ce ballon
53:52avec la tête d'un ministre dessus
53:53Manuel Bompard nous dit
53:54donc c'est longtemps après
53:56on sait que ces propos
53:57n'ont pas été tenus
53:58Manuel Bompard insiste
53:59non jouer au football
54:00avec un ballon
54:01à l'effigie d'un ministre
54:02ce n'est pas la même chose
54:03qu'une insulte raciste
54:04dans l'hémicycle
54:05personne pour le reprendre
54:06évidemment
54:07ces insultes racistes
54:08n'avaient pas existé
54:09quand on appelle
54:10dans une manifestation
54:11à tuer des flics
54:12pour supprimer
54:13des électeurs RN
54:14vous vous souvenez de ça
54:15Jean-Luc Mélenchon
54:16prône l'humour
54:17mais Jean-Luc Mélenchon
54:18ne prône pas du tout l'humour
54:19quand Mathilde Panot
54:20est traitée de poissonnière
54:21ce qui est quand même
54:22relativement moins hostile
54:23on va tous en convenir
54:24là c'est intolérable
54:25et c'est une attaque
54:26à toutes les femmes
54:27et pour ce qui est
54:28l'apologie du terrorisme
54:29l'apologie du terrorisme
54:30vous savez
54:31dont sont accusées
54:32plusieurs personnes
54:33au Sanofi
54:34vous le disiez tout à l'heure
54:35plutôt que de faire
54:36de longs discours
54:37je vais citer
54:38Jean-Luc Mélenchon
54:39mais en 2001
54:40cette fois-ci
54:41en 2001
54:42juste après
54:43l'attentat
54:44contre le World Trade Center
54:45Jean-Luc Mélenchon
54:46s'exprime
54:47ouvrez les guillemets
54:48ne faisons pas l'erreur
54:49de dire que quelque part
54:50le recours à des moyens
54:51pareils serait le résultat
54:52de telle ou telle oppression
54:53ici ou là
54:54non
54:55non
54:56non
54:57il n'y a aucune excuse
54:58donc Jean-Luc Mélenchon
54:59a réglé le compte
55:00de tous ceux
55:01qui sont aujourd'hui
55:02poursuivis pour
55:03l'apologie du terrorisme
55:04me semble-t-il
55:05au sein de son parti
55:06il y a finalement
55:07chez LFI
55:08un projet de société
55:09qu'ils prônent
55:10mais qu'ils rejettent
55:11systématiquement
55:12pour eux
55:13et malheureusement
55:14ils n'en sont pas
55:15les seuls responsables
55:16puisque personne
55:17et vous le disiez
55:18en introduction
55:19personne ne leur fait ce reproche
55:20et ne leur rappelle ça
55:21et ne s'indigne à la mesure
55:22dont sont développées
55:23on va dire
55:24les indignations
55:25à l'égard évidemment
55:26de l'autre côté du spectre
55:27qui ne se rend pas coupable
55:28de telle
55:29de telles
55:30comportements
55:31enfin de telles
55:32abjections
55:33ni sur le terrain idéologique
55:34ni sur le terrain comportemental
55:35Merci beaucoup
55:36pour cette brillante analyse
55:37ma chère Charlotte
55:38peut-être juste un pas
55:39de côté
55:40qui se souvient
55:41de Lucie Casté
55:42en tout cas
55:43on se rappelle
55:44de ce qu'elle avait dit
55:45sur ces news
55:46il y a quelques mois
55:47la gauche la présentait
55:48comme l'incarnation
55:49chimiquement pure
55:50du NFP
55:51aujourd'hui
55:52elle semble abandonnée
55:53par tous ses anciens alliés
55:54que s'est-il passé ?
55:55qu'est pas ça ?
55:56elle s'y voyait déjà
55:57à 37 ans
55:58elle quittait
55:59l'hôtel de ville
56:00décidée à empoigner
56:01la vie
56:02le coeur léger
56:03le bagage mince
56:04décidée à conquérir
56:05Matignon
56:06mais c'est pas arrivé
56:07c'était le tube
56:08de l'été 2024
56:09elle s'y voyait déjà
56:10elle ne s'y voit déjà plus
56:11elle quittait l'obscurité
56:12de l'hôtel de ville
56:13le rôle anonyme
56:14d'administratrice
56:15qui conduit à la faillite
56:16de l'hôtel de ville
56:17le rôle anonyme
56:18d'administratrice
56:19qui conduit à la faillite
56:20sur quoi elle est
56:21parmi d'autres
56:22mais au final
56:23c'était la figure synthèse
56:24censée rassembler
56:25l'ensemble des composantes
56:26du NFP
56:27donc en gros
56:28une culture politique
56:29socialiste
56:30mais les idées
56:31de LFI
56:32et la culture
56:33aussi politique
56:34c'est pas un détail
56:35des écolos
56:36elle synthétisait
56:37tout cela
56:38elle croyait
56:39son temps venu
56:40mais le putsch
56:41de la gauche
56:42a échoué
56:43la gauche n'a pas
56:44conquis Matignon
56:45que se passe-t-il ?
56:46elle retourne à l'obscurité
56:47mais elle ne le veut pas
56:48c'est tellement bon
56:49la vie publique
56:50alors qu'est-ce qu'elle fait ?
56:51elle cherche à revenir
56:52de quelle manière
56:53elle veut se lancer
56:54en politique ?
56:55elle espérait
56:56une circonscription
56:57en Isère
56:58mais que s'est-il passé ?
56:59et bien
57:00elle veut y aller
57:01et la gauche
57:02est prête à lui faire une place
57:03mais LFI dit
57:04un instant
57:05si vous faites
57:06élire ici
57:07vous représentez
57:08vous siégez parmi LFI
57:09vous allez pas
57:10siéger un peu partout
57:11mais elle dit
57:12non, non, non
57:13je suis au-delà des partis
57:14quant à moi
57:16donc aujourd'hui
57:17je siège chez LFI
57:18ensuite je siégerai
57:19chez les écolos
57:20ensuite je siégerai
57:21chez les socialistes
57:22donc je veux tourner
57:23comme ça
57:24sans appartenir
57:25à un seul groupe
57:26je suis au-delà de vous
57:27je suis le point de synthèse
57:28n'est-ce pas ?
57:29non, lui répondit
57:30Manuel Bompard
57:31qui lui dit
57:32désolé
57:33soit vous siégez avec nous
57:34soit on présente
57:35un candidat
57:36contre vous
57:37alors là
57:38soudainement
57:39elle se demande
57:40est-ce que j'ai encore
57:41un avenir quelque part ?
57:42et elle voit
57:43son destin attendu
57:44de figure réconciliatrice
57:45de la gauche
57:46à l'Assemblée nationale
57:47surtout à Matignon
57:48ce destin
57:49se fermer devant elle
57:50lui reste-t-il
57:51un avenir politique ?
57:52ce n'est pas certain
57:53alors faut-il voir là
57:54la confirmation
57:55de l'emprise
57:56de LFI sur le NFP ?
57:57oui et non
57:58oui parce que
57:59la culture politique
58:00de l'NFP
58:01on est devant
58:02le gang
58:03le plus fort
58:04en quelque sorte
58:05au sens métaphorique
58:06pas un vrai gang
58:07on se comprend
58:08donc le groupe
58:09le plus fort
58:10qui impose
58:11ses règles aux autres
58:12et qui leur dit
58:13soit tu te couches
58:14comme ça
58:15soit tu dégages
58:16ça va
58:17on l'a compris
58:18donc c'est une culture
58:19politique qui s'impose
58:20aux autres
58:21le plus fort impose
58:22ses règles
58:23de l'autre côté
58:24il y a une communion
58:25de toutes les tendances
58:26de la gauche radicale
58:27qui se reconnaissent
58:28François Hollande
58:29a signé le même programme
58:30que Sandrine Rousseau
58:31qui a signé le même programme
58:32que Manuel Bompard
58:33qui a signé le même programme
58:34que Jean-Luc Mélenchon
58:35ils se reconnaissent
58:36ils ont le même programme
58:37ils ont tout en commun
58:38bon ensuite
58:39ils ont des sensibilités
58:40différentes
58:41mais fondamentalement
58:42c'est que la LFI
58:43a fixé la ligne
58:44dans le LFP
58:45et les écolos
58:46sont aussi radicaux
58:47ne l'oublions pas
58:48que LFI
58:49alors à travers tout cela
58:50ce sera l'occasion
58:51de conclure
58:52peut-être dans tous les sens
58:53du terme
58:54pour Mme Castet
58:55qu'est-ce qu'elle nous dit
58:56parce qu'elle veut rester
58:57elle nous dit
58:58je partirai pas
58:59et là on a l'impression
59:00que M. Mélenchon
59:01dit si si tu partiras
59:02et plutôt que tu crois
59:03on t'a assez circulé
59:05ne reviens pas
59:07merci
59:08j'ai vraiment l'impression
59:09qu'on la congédie
59:10aujourd'hui
59:11c'est l'occasion
59:12de l'été 2024
59:13peut-être lui parle-t-elle
59:14aujourd'hui
59:15incroyable cet épisode
59:16politique
59:17en France
59:18une note de bas de page
59:19dans l'histoire
59:20de la gauche sectaire
59:21merci
59:22vous avez été
59:23tous exceptionnels
59:24ce soir
59:25Pascal Praud
59:26dans un instant
59:27excellent truc de programme
59:28à demain
59:29oui

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