Laurent Nuñez: il n'y a "absolument pas" de dérapages de la part de la Brav-M

  • l’année dernière
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, était l'invité de BFMTV ce dimanche soir et s'est exprimé au sujet du maintien de l'ordre et notamment les accusations de violences policières en marge des manifestations contre la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 Est-ce que la BRAVEM dérape ? Est-ce qu'il y a des dérapages de ses effectifs ?
00:04 Absolument pas. Absolument pas.
00:07 D'abord, les quelques dérapages qu'il y a pu y avoir, parce qu'il y en a, c'est incontestable,
00:12 le ministre de l'Intérieur a rappelé ce matin qu'on a 36 affaires judiciaires qui ont été confiées à l'IGPN,
00:17 une grande partie d'entre elles concernent Paris, les manifestations parisiennes,
00:21 puisque c'est l'endroit où il y a quand même plus de violences.
00:23 Combien concerne la BRAVEM ?
00:25 La patronne des CRS a dit par exemple qu'aucune de ces 36 enquêtes ne concernait les CRS.
00:31 Donc combien de ces enquêtes concernent la BRAVEM ?
00:34 On a un certain nombre d'investigations qui peuvent concerner des effectifs de la BRAVEM,
00:39 je ne vous donnerai pas le...
00:40 Combien sur les 36 ?
00:41 Je ne l'ai pas en tête, mais il y en a quelques-unes.
00:42 Est-ce qu'elle est surreprésentée ?
00:43 Il y en a quelques-unes qui concernent la BRAVEM, elle n'est pas forcément surreprésentée.
00:47 Ce n'est pas comme ça qu'il faut voir les choses. Ce n'est pas exactement comme ça qu'il faut voir les choses.
00:50 La BRAVEM, c'est quoi ?
00:51 La BRAVEM, c'est une compagnie finalement d'intervention, comme les CRS, comme les gendarmes mobiles,
00:56 qui fait du maintien de l'ordre. C'est son job.
00:58 La seule chose qui change, c'est qu'elle est mobile.
01:00 Elle se déplace en moto pour pouvoir aller plus vite et pour pouvoir récupérer des groupes de manifestants violents.
01:05 Et la BRAVEM, on l'engage toujours sur les manifestants violents.
01:08 Donc par définition, elle est beaucoup plus exposée.
01:12 C'est-à-dire qu'elle va évidemment au contact, puisqu'elle intervient toujours
01:16 quand on a des exactions graves qui sont commises.
01:18 Elle est mobile, elle part pour récupérer un groupe qui est parti dans les rues de Paris.
01:24 Elle part sur un groupe qui commet des exectations à un endroit donné où il faut intervenir vite.
01:28 Et elle va être plus souvent exposée que le sont les autres effectifs.
01:32 Donc il n'est pas évidemment choquant qu'on ait des gestes d'intervention.
01:35 Mais c'est vrai que souvent, il y a des vidéos qui l'impliquent, elle, la BRAVEM.
01:39 Je pense par exemple à un SDF qui ne fait rien de particulier, qui est projeté au sol,
01:43 qui se fait traiter de sac à merde par un policier.
01:46 Est-ce que c'est des comportements policiers ? Et à chaque fois, c'est la BRAVEM.
01:49 D'abord, ce n'est pas la BRAVEM, là, sur cette affaire-là.
01:51 Précisément, ce n'est pas la BRAVEM. Je suis désolé de vous contredire.
01:53 C'est quelle unité ?
01:54 Il me semble que ce sont des effectifs des compagnies républicaines de sécurité.
01:57 Peu importe, c'est toujours sous mon autorité.
01:59 C'est toujours sous mon autorité.
02:00 De toute façon, moi, j'assume tout.
02:02 Les actes menés par les CRS, les EGM et les compagnies d'intervention.
02:07 Mais attention, ce n'est pas parce que vous avez des vidéos qui montrent des images d'intervention policière
02:11 que ce sont des actes disproportionnés.
02:14 La légitimité de la force appartient aux forces de l'ordre.
02:17 Quand vous avez des exactions qui sont commises,
02:19 on n'attrape pas, on ne met pas un terme aux exactions avec des pistolets à eau.
02:22 Il n'y a pas un pays où on n'utilise pas des armes non létales, évidemment,
02:26 qui sont des armes intermédiaires et qui permettent d'éviter les exactions.
02:29 Mais ensuite, ce que va juger l'IGPN, c'est la proportionnalité de la riposte.
02:33 Ce n'est pas la riposte en elle-même.
02:35 C'est facile de publier des vidéos quand vous les décontextualisez.
02:38 Quand vous n'avez pas le contexte, vous n'avez pas l'avant.
02:40 Généralement, vous n'avez pas l'avant.
02:41 Vous avez l'après, mais vous n'avez pas l'avant.
02:44 Dans les enquêtes administratives que je demande sur chacune des vidéos qui sont publiées,
02:50 je peux vous dire que quand on voit le contexte avant,
02:52 souvent, ce n'est pas la même histoire.

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