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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 -Il est 14h sur CNews.
00:00:01 Bonjour à tous.
00:00:02 C'est la parole aux Français.
00:00:04 On démarre par la parole à Miquel Dorian
00:00:06 pour le journal. Bonjour, Miquel.
00:00:08 -Bonjour, Clélie.
00:00:10 Le tanaisie va-t-elle devenir possible en France ?
00:00:13 La Convention citoyenne s'est majoritairement prononcée
00:00:16 favorable à cette question.
00:00:18 Le président de la République a pris la parole.
00:00:21 Les précisions devant le palais de l'Elysée d'Élodie Huchard.
00:00:24 -La Convention citoyenne a rendu ses travaux
00:00:27 au président de la République.
00:00:29 C'est le président du Conseil économique et social
00:00:32 qui s'est exprimé en parlant d'un sujet qui touche à l'intime
00:00:35 et prouvant qu'il était possible de débattre de sujets
00:00:38 qui divisent.
00:00:39 Le président a ajouté qu'il ne voulait pas se substituer
00:00:43 aux propos repris par le président de la République,
00:00:46 qui a tenu à saluer la qualité des travaux,
00:00:49 la rigueur et le respect de ceux qui ont participé.
00:00:52 Il explique que l'exercice apaise et qu'il doit servir de référence.
00:00:55 Deux annonces faites par le président de la République.
00:00:59 Il parle de la douleur et des soins palliatifs,
00:01:01 jugeant que l'accompagnement vers les soins palliatifs
00:01:04 était trop inégalitaire.
00:01:06 Deuxième information, le président de la République
00:01:09 souhaite une loi d'ici l'été 2023.
00:01:11 Il ne s'engage pas sur les propositions reprises.
00:01:14 "Je n'ai pas à promettre de reprendre telle ou telle proposition.
00:01:18 "Elles suivront leur cours", a dit le président de la République.
00:01:22 Emmanuel Macron a précisé que son opinion pouvait évoluer
00:01:25 et qu'il avait apprécié cet exercice démocratique.
00:01:28 Il amène le CESE sur d'autres sujets.
00:01:30 -Vaste question au menu de la parole aux Français.
00:01:33 Tout à l'heure avec Clély.
00:01:35 Le tour de vis sur le salaire des médecins intérimaires
00:01:38 ne provoquera pas de fermeture sèche de services hospitaliers,
00:01:42 promesse du ministre de la Santé, François Braune,
00:01:45 invité de nos confrères d'RMC.
00:01:46 Depuis ce lundi, les hôpitaux ne peuvent plus rémunérer
00:01:50 les médecins intérimaires au-delà de 1390 euros bruts pour 24 heures.
00:01:54 Le gouvernement a décidé de faire appliquer un plafonnement
00:01:58 à la loi de 2013, mais qui n'avait jamais été mis en avant.
00:02:01 Près de 43 ans après l'attaque de la synagogue de la rue Copernic,
00:02:05 le procès s'est ouvert aujourd'hui en présence
00:02:07 d'une dizaine de partis civils.
00:02:09 Noémie Schultz, bonjour.
00:02:11 Vous êtes à la cour d'assises spéciale de Paris
00:02:14 où Hassan Diab est jugé depuis ce matin.
00:02:17 Et comme on s'y attendait, ce Libano-Canadien de 69 ans,
00:02:20 qui a toujours clamé son innocence,
00:02:22 sera absent pendant toute la durée du procès.
00:02:25 -Absolument. Le box est vide
00:02:27 et il va le rester pendant les trois semaines d'audience.
00:02:30 L'accusé, Hassan Diab, a décidé de ne pas se présenter
00:02:33 devant la cour d'assises de Paris.
00:02:35 "Une nouvelle preuve de sa grande lâcheté",
00:02:38 a dit l'avocat général à l'ouverture de l'audience.
00:02:41 Il a souligné l'infamie que représentait cette absence
00:02:45 pour la cour et pour les victimes.
00:02:47 Son avocat a contesté ces attaques.
00:02:49 Son client n'avait jamais cherché à fuir
00:02:52 et sa décision était humainement respectable.
00:02:55 Il a déclaré l'absence.
00:02:56 Les victimes s'y étaient préparées.
00:02:58 L'essentiel, nous ont dit les partis civils ou leurs avocats,
00:03:02 c'est que ce procès se tienne en fin,
00:03:04 que la justice passe 43 ans qu'ils attendent.
00:03:07 C'est une durée exceptionnelle,
00:03:09 qui s'explique par les difficultés de l'enquête,
00:03:12 qui a mis des années avant d'identifier le suspect,
00:03:15 puis les difficultés rencontrées par la France
00:03:18 pour faire extrader Hassan Diab.
00:03:20 Il a été incarcéré en France,
00:03:22 blanchi par les juges d'instruction
00:03:24 qui estimaient qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves.
00:03:28 Il est donc reparti au Canada à ce moment-là
00:03:30 et il a décidé de ne pas revenir,
00:03:32 signe du temps qui s'est écoulé
00:03:34 depuis cet attentat.
00:03:36 De nombreuses victimes de l'attaque
00:03:38 n'assisteront pas au procès.
00:03:40 Elles sont mortes ou ne sont plus en état de se déplacer.
00:03:43 -Merci, Noémie Schultz et les images de Charles Bagé.
00:03:46 Elisabeth Born a présenté les premiers lauréats du Fonds vert
00:03:50 et le ministère de la Transition écologique.
00:03:53 La Première ministre a pris la parole
00:03:55 et a rappelé l'objectif de ce dispositif d'aide.
00:03:58 -Le Fonds vert, justement, ce sont 2 milliards d'euros
00:04:01 pour donner vie et accélérer des projets qui viennent de vous
00:04:05 et répondre aux besoins de vos territoires.
00:04:07 Ce sont 2 milliards d'euros pour des actions tangibles
00:04:11 qui bénéficieront rapidement aux Français.
00:04:13 -Et puis l'Egypte antique s'invite à la vilette.
00:04:16 Le masque du roi Aménou
00:04:19 est arrivé hier à la Grande Halle à Paris.
00:04:21 Il est l'une des pièces maîtresses de l'exposition
00:04:24 "Événements Ramsès et l'or des Pharaons".
00:04:27 Elle ouvrira ses portes vendredi
00:04:29 et présentera 183 ors d'exception venus des musées égyptiens.
00:04:33 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:04:35 Bonne après-midi sur CNews, en compagnie de Cléli Mathias.
00:04:39 C'est "La parole aux Français". -Merci, Michael.
00:04:41 On se retrouve pour le grand journal de l'après-midi.
00:04:45 On va commencer par parler de Marseille.
00:04:47 Je ne sais pas si vous avez entendu parler
00:04:49 de cette flambée de violence extrême.
00:04:52 Trois morts en une nuit,
00:04:54 dont un adolescent de 16 ans.
00:04:56 Huit personnes également blessées dans des fusillades, en fait,
00:05:00 qui seraient liées à des trafics de drogue.
00:05:02 On va aller sur place.
00:05:04 On va retrouver Sébastien Chauvin,
00:05:06 qui est habitant de Marseille,
00:05:08 donc qui est en colère,
00:05:10 qui participe souvent au collectif de Facebook
00:05:13 "Marseille, tranquille, ma vie",
00:05:15 qui relaie, si j'essaie de faire simple,
00:05:17 "Incivilité du quotidien",
00:05:19 un débat sur l'insécurité à Marseille.
00:05:22 Quand vous vous êtes réveillé ce matin,
00:05:24 vous avez entendu aux nouvelles qu'il y avait déjà eu trois morts,
00:05:28 il y en a huit qui sont grièvement blessés,
00:05:31 dont deux entre la vie et la mort,
00:05:33 parmi eux de jeunes Marseillais.
00:05:36 Quelle a été votre réaction ?
00:05:37 -Bonjour.
00:05:39 Ma réaction, c'est que c'est la continuité.
00:05:42 Il n'y a pas eu de flambée de violence,
00:05:44 c'est juste la continuité de ce qui est à prévoir
00:05:48 par rapport à tous les réseaux,
00:05:52 à tous les trafics,
00:05:53 et au manque de police dans la ville
00:05:58 et d'action efficace contre tous ces trafics.
00:06:03 -Pourtant, on entend les autorités,
00:06:05 que ce soit la préfète, le ministre,
00:06:07 qui se rendent régulièrement sur place,
00:06:10 qui rajoutent des effectifs,
00:06:12 qui contrôlent les trafics de drogue.
00:06:14 Pour vous, en tant qu'habitant de Marseille,
00:06:17 rien ne bouge ?
00:06:18 -Ce mois-ci, comme je disais à votre collègue,
00:06:21 ça fera trois ans qu'une rue que j'emprunte tous les jours,
00:06:24 une rue publique de la République française,
00:06:27 est barrée par trois barrages.
00:06:29 Ça fait trois ans que ça dure.
00:06:30 On me dit qu'il n'y a pas de zone de non-droit.
00:06:33 Oui, pendant la demi-heure,
00:06:35 où la police s'est inaction, intervient ou débloque.
00:06:38 Le reste du temps, c'est une zone de non-droit.
00:06:41 Il y a peut-être des moyens qui sont donnés
00:06:44 un peu plus par rapport à avant,
00:06:46 mais ça reste largement insuffisant.
00:06:48 -Ca fait combien de temps que vous vivez à Marseille ?
00:06:51 -Ah, moi, j'y suis né.
00:06:53 -Vous y êtes né, et vous constatez,
00:06:55 depuis que vous y êtes né,
00:06:56 qu'il y a un problème avec la sécurité,
00:06:59 que c'est devenu une ville de plus en plus...
00:07:01 Vous allez la qualifier vous-même.
00:07:04 Voilà, dites-nous.
00:07:05 -Non, parce que les qualificatifs...
00:07:07 On va reprendre tous les qualificatifs qui sont dits.
00:07:10 Je sais pas si c'est vraiment utile.
00:07:12 Le fait est qu'effectivement,
00:07:15 depuis que je suis né,
00:07:17 bon, il y a toujours eu un peu de...
00:07:19 Ca a toujours un peu bougé,
00:07:21 mais il y a eu un recul des pouvoirs publics,
00:07:25 une main libre laissée à tout le reste,
00:07:28 et donc, la nature n'aime pas le vide,
00:07:31 donc elle le comble. Voilà.
00:07:33 Euh...
00:07:35 J'entendais Yannick Rouenetien
00:07:38 qui met tout en oeuvre
00:07:41 sur une autre chaîne pour combattre.
00:07:45 La rue que je vous parle,
00:07:46 je suis sûr qu'il est même pas venu.
00:07:48 Et s'il veut, on fait une tour ensemble.
00:07:51 Les caméras ont été cassées depuis trois ans.
00:07:54 Ca a été signalé. Elles n'ont pas été changées.
00:07:57 Et elles ne seront jamais changées,
00:07:59 parce que de toute manière, c'est acquis.
00:08:01 C'est acquis.
00:08:02 -Mais vous en parlez,
00:08:04 mais la préfète qui s'est exprimée
00:08:06 sur les fusillades, les trois fusillades,
00:08:08 qui n'ont pas forcément de lien entre elles,
00:08:10 dans trois quartiers différents,
00:08:12 elle a dit, par exemple,
00:08:14 pour le trafic à la paternelle,
00:08:15 "Il est considérablement ralenti,
00:08:17 "car ils ont du mal à recruter."
00:08:19 "On a mis des blocs de béton à l'entrée de la cité
00:08:22 "qui ralentissent considérablement leur activité.
00:08:25 "Je mets des CRS tous les jours,
00:08:26 "justement aux horaires les plus lucratifs
00:08:29 "pour le trafic, afin d'assécher les points de deal
00:08:32 "en plus du travail judiciaire."
00:08:34 -Ca ne suffit pas.
00:08:35 Ca ne suffit pas.
00:08:36 Quand on nous dit qu'on met les moyens
00:08:38 et que le lendemain, ça continue,
00:08:40 ou juste deux minutes après, ça continue,
00:08:43 c'est que ça ne suffit pas.
00:08:44 S'il n'y a pas assez...
00:08:46 Si une demi-heure ne suffit pas,
00:08:47 il faut qu'il reste toute la journée.
00:08:50 Bon, ben voilà.
00:08:51 Après, c'est sûr, on va dire qu'on ne peut pas mettre
00:08:54 toute la journée des policiers,
00:08:56 mais on arrive à un point où, si c'est le cas, pourquoi pas ?
00:08:59 L'État a une obligation de maintenir,
00:09:01 de rétablir l'ordre.
00:09:03 -Je vais donner la parole en plateau.
00:09:05 Il y a Yvan Rioufol et Mathieu Langlois.
00:09:07 Que je vous salue.
00:09:08 Yvan Rioufol, une question pour vous.
00:09:10 -Bonjour, Sébastien.
00:09:12 Je crois déceler chez vous,
00:09:14 dans la description que vous faites de votre vie,
00:09:16 d'une sorte de fatalisme.
00:09:18 Et la question qui me vient, c'est de...
00:09:20 Je ne comprends pas l'espèce d'apathie apparente,
00:09:24 en tout cas, qui semble être celle
00:09:27 qui a contaminé la population marseillaise,
00:09:30 parce que ni dans les quartiers nord de Marseille
00:09:33 ni dans le Marseille, plus généralement,
00:09:35 on ne voit visiblement de population
00:09:37 qui proteste contre l'incurie des pouvoirs publics.
00:09:40 Comment expliquez-vous cette...
00:09:42 -Eh bien...
00:09:43 -Cette passivité apparente ?
00:09:45 Est-ce qu'il y a une sorte de complicité passive
00:09:48 des usagers, enfin, des quartiers,
00:09:50 vis-à-vis de cette violence ?
00:09:52 Est-ce que, plus généralement, Marseille est prête
00:09:55 à défendre sa propre sécurité ?
00:09:57 En tout cas, de protester contre l'absence de sécurité
00:10:00 et de la sécurité de la population ?
00:10:02 -C'est une question de...
00:10:03 C'est une question de...
00:10:05 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:07 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:10 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:12 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:15 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:18 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:20 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:23 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:25 Je ne sais pas si c'est une question de...
00:10:28 Et presque, je sais que j'embête.
00:10:30 Il y a même eu des commissariats
00:10:32 qui m'ont fermé la porte.
00:10:34 -Ah oui.
00:10:35 -Oui.
00:10:37 -Oui, oui, c'est affreux.
00:10:38 On peut comprendre votre détresse, votre colère.
00:10:41 Une question pour vous de Mathieu Langlois.
00:10:44 -Vous voulez prendre les peines à ce sujet-là ?
00:10:47 -Pardon, je vais vous demander de répéter.
00:10:49 Comme on parlait, on était plusieurs.
00:10:52 On ne vous a pas entendu, Sébastien.
00:10:54 -Oui, je vais donner un exemple.
00:10:56 Le commissariat du 8e,
00:10:57 j'avais même envoyé un courrier au procureur,
00:11:00 ne voulait pas me voir dans le commissariat
00:11:03 pour ce problème-là.
00:11:04 -Il ne voulait pas vous recevoir pour ça ?
00:11:07 -Il ne voulait pas prendre de plaintes
00:11:09 parce qu'il disait que ce n'était pas le secteur
00:11:12 et que ça ne les regardait pas,
00:11:14 alors que je travaillais à 10 m du commissariat.
00:11:17 Après, il y a des policiers que j'ai vus en général.
00:11:22 Je parle des policiers sur le terrain.
00:11:25 Ils sont des personnes très bien.
00:11:28 Après, voilà, venant de leur direction, apparemment,
00:11:32 parce que si ça ne bloque pas en bas,
00:11:34 c'est que ça bloque en haut.
00:11:36 Donc voilà.
00:11:38 -Une question pour vous de Mathieu Langlois.
00:11:41 -Une remarque, c'est que je comprends Sébastien
00:11:43 qui n'a pas envie d'aller forcément plus loin
00:11:46 quand on voit qu'entre trafiquants,
00:11:48 ça se règle à coup d'armes type Kalashnikov.
00:11:53 J'inviterais évidemment Sébastien à de la prudence.
00:11:57 Mais ce qui pose question, c'est qu'il l'a dit,
00:12:02 les habitants de ces quartiers connaissent par coeur,
00:12:05 à la fois géographiquement et aussi les personnes concernées.
00:12:10 J'étais la semaine dernière avec les dépoliciers à Marseille
00:12:14 et on se baladait en voiture.
00:12:16 Ils connaissent aussi par coeur les points de deal.
00:12:20 -Ils sont cartographiés dans toute la France.
00:12:24 -Oui, sauf que ma question, c'est qu'est-ce qu'ils proposent,
00:12:27 alors que tout le monde sait tout,
00:12:29 pour être enfin efficace, comme solution ?
00:12:32 -Sébastien, c'est une question difficile.
00:12:35 Est-ce que vous auriez une solution ou des idées ?
00:12:38 -Pour moi, oui, c'est une question difficile,
00:12:41 parce que ce n'est pas mon métier.
00:12:43 Il y en a qui ont trouvé des solutions.
00:12:46 Après, oui, je vais vous dire, bêtement,
00:12:48 comme tous les citoyens, il faut plus de moyens.
00:12:51 Mais après, s'il y a d'autres solutions...
00:12:55 J'entends qu'il y a du trafic parce qu'il y a des consommateurs,
00:12:59 mais on peut se poser la question aussi,
00:13:01 est-ce qu'il y a des consommateurs ?
00:13:03 Le trafic est facile.
00:13:05 -Prendre le problème dans sa globalité.
00:13:07 On ne quitte pas Marseille.
00:13:09 Vous restez avec nous.
00:13:10 On va rejoindre notre reporter,
00:13:12 notre correspondante à Marseille, Laura Parra.
00:13:15 Bonjour.
00:13:17 Vous êtes à la cité de la Castellas,
00:13:19 là où il y a eu une fusillade mortelle, cette nuit.
00:13:21 Vous êtes devant un rassemblement spontané
00:13:24 au pied de cette cité.
00:13:26 -Effectivement, cette nuit, deux personnes ont été tuées
00:13:32 à côté d'une pharmacie, au pied de la cité Castellas,
00:13:36 dans le 15e arrondissement de Marseille.
00:13:38 Du coup, le collectif qui existait déjà
00:13:41 a spontanément décidé de se réunir sur ce parking,
00:13:45 en contrebas du gymnase du Castellas.
00:13:47 Et vous voyez sur la banderole qu'ils ont déployée,
00:13:49 on peut lire "Justice pour les familles",
00:13:51 "Stop à la mort de nos enfants",
00:13:53 "Stop aux assassinats impunis".
00:13:55 Alors, j'ai discuté avec quelques-uns d'entre eux,
00:13:57 et ce qui ressort, c'est que ça va au-delà de la colère.
00:14:00 En fait, il y a un sentiment d'abandon.
00:14:03 Ils accusent clairement l'Etat
00:14:05 de ne pas mettre en place les moyens nécessaires
00:14:08 pour éviter qu'une poignée, parce qu'ils précisent bien
00:14:10 que ce n'est qu'une poignée
00:14:12 qui trempe dans le trafic de stupéfiants,
00:14:15 se retrouve à 17, 18, 20 ans,
00:14:18 tué par balle avec des armes de guerre.
00:14:20 Ce sont les mots qu'ils ont employés au milieu de la nuit.
00:14:24 Ils disent aussi qu'il faut arrêter d'expliquer
00:14:27 que ces enfants qui sont dans les trafics,
00:14:31 qui touchent des milliers de gens tous les jours,
00:14:34 et espèrent devenir millionnaires, ce n'est pas du tout la réalité.
00:14:37 Ce n'est pas le jackpot tous les jours,
00:14:39 m'a expliqué l'un d'entre eux.
00:14:41 C'est vraiment l'utilisation de la misère.
00:14:43 Voilà, comme cela, il me l'a précisé.
00:14:46 Vous le voyez, ils sont une petite dizaine.
00:14:49 Beaucoup de médias sont présents
00:14:51 et quelques élus locaux également.
00:14:54 -Merci beaucoup, Laure Parra. On peut lire sur la banderole.
00:14:56 "Justice pour les familles, stop à la mort de nos enfants,
00:14:58 "stop aux assassinats impunis."
00:15:00 Vous nous avez parlé lors d'un sentiment d'abandon.
00:15:03 C'est ce que vous ressentez aussi, Sébastien ?
00:15:05 -Oui, alors moi, je ne suis pas d'unité.
00:15:10 Je passe par des voix qui sont contre les cités,
00:15:14 mais de gens que je connais dans les cités, c'est exactement ça.
00:15:17 C'est la misère.
00:15:19 Alors bon, sans chercher les pourquois du comment dans la misère,
00:15:23 mais c'est vrai que c'est une poignée
00:15:26 qui bloque tout le reste.
00:15:30 -Une dernière question rapide de la part des banlieues.
00:15:33 -Ce sentiment d'abandon est effectivement
00:15:35 ce qui se retrouve à chaque fois maintenant
00:15:36 dans toutes les manifestations de ceux qui ne se sentent plus
00:15:39 protégés par l'Etat, parce que l'Etat a abandonné son poste
00:15:43 de protecteur de la nation et singulièrement des citoyens.
00:15:46 C'est ce que l'on retrouve ici.
00:15:48 Ma question était, face à cet abandon d'Etat,
00:15:50 face à cet abandon de poste, est-ce que l'on peut craindre ?
00:15:53 Est-ce qu'il y a déjà, dans le fond, des initiatives
00:15:56 de comités privés, d'autodéfense,
00:15:59 qui viendraient pallier la démission des pouvoirs publics
00:16:02 face aux narcotorphiquants ?
00:16:04 -Il y a eu le cas,
00:16:07 il y a eu le cas dernièrement dans une cité du XIIe
00:16:10 où les gens ont manifesté pour évacuer un nouveau réseau.
00:16:16 Maintenant, face à des kalachnikovs et autres,
00:16:19 c'est quand même l'initiative citoyenne,
00:16:22 elle est un peu compliquée.
00:16:23 -Alors, une autre question qui va dans ce sens-là
00:16:26 de la part de Mathieu Langlois, promis, ce sera la dernière,
00:16:27 on vous libère après, Sébastien.
00:16:29 -Moi, ma question, elle est très simple,
00:16:31 c'est qu'on voit bien que quasiment la totalité
00:16:34 des morts et des blessés sont des gens
00:16:36 qui sont directement concernés par le trafic,
00:16:38 mais est-ce que vous,
00:16:40 comme vous passez régulièrement dans le quartier
00:16:41 et les gens que vous connaissez qui habitent dans ces quartiers,
00:16:44 ils ont peur pour leur vie ?
00:16:45 Ils ont peur, en gros, de la balle perdue ?
00:16:47 -Ah ben, ça, c'est ce que ne connaît pas tous,
00:16:53 mais certes, oui, d'autres non, qui sont moins...
00:16:55 Ça, c'est toujours pareil, on n'est pas tous égaux,
00:16:58 mais oui, de la balle perdue,
00:16:59 et puis qu'ils savent que bon, ça sert à rien,
00:17:02 ils ne vont pas dénoncer quelque chose à un inhabitant
00:17:04 puisqu'il n'y aura rien derrière pour assurer leur protection.
00:17:07 Voilà.
00:17:08 Donc...
00:17:10 -Merci beaucoup.
00:17:11 Merci, Sébastien Chauvin, pour votre...
00:17:13 -Voilà.
00:17:14 -Merci, un grand merci pour votre témoignage.
00:17:17 On tenait à entendre, justement,
00:17:20 les gens de Marseille pour nous parler de ces fusillades
00:17:23 qui ont eu lieu hier. Je vous rappelle qu'il y a eu trois morts,
00:17:25 il y a huit personnes qui sont blessées,
00:17:27 dont deux en urgence absolue,
00:17:30 et je vous rappelle que parmi eux, il y a des jeunes,
00:17:32 des adolescents, un mort qui a 16 ans,
00:17:35 et une personne grivante blessée qui a 15 ans.
00:17:37 Merci encore à Sébastien Chauvin. On va changer tout à fait le sujet.
00:17:40 On a beaucoup parlé ces derniers temps, ces dernières semaines,
00:17:42 et encore la semaine dernière, en fin de semaine, d'ailleurs,
00:17:45 des manifestations illégales, interdites,
00:17:48 des cortèges sauvages.
00:17:49 Et à deux reprises, en tout cas,
00:17:52 le tribunal administratif pour l'un
00:17:54 et le Conseil d'Etat pour une autre fois,
00:17:56 le gouvernement a été retoqué
00:17:58 ou alors a été un petit peu, j'allais dire,
00:18:01 remis dans son cadre par les autorités administratives.
00:18:04 Alors, on voulait en savoir plus, avoir un peu d'explication.
00:18:07 Nous sommes en ligne avec Dylan Slama, qui est avocat.
00:18:09 Bonjour, maître.
00:18:10 -Bonjour. -Je vais citer deux cas.
00:18:12 Il faut savoir qu'être dans une manifestation non déclarée
00:18:15 est un délit et mérite une interpellation.
00:18:17 Ça, c'est ce qu'avait dit la semaine dernière le ministre de l'Intérieur,
00:18:20 Gérald Darmanin, qui est censé connaître le droit et la loi,
00:18:24 et le Conseil d'Etat a déploré le caractère erroné
00:18:28 de cette déclaration, donc, qui qualifiait de délit,
00:18:31 méritant une interpellation, toute participation
00:18:33 à une manifestation non déclarée.
00:18:35 Ça, c'est une première chose sur laquelle on va avoir besoin
00:18:38 de votre éclairage d'avocat, de juriste.
00:18:41 Deuxième chose, le tribunal administratif de Paris,
00:18:43 c'est ce week-end, a annulé samedi
00:18:45 un arrêté de la préfecture de police interdisant
00:18:48 des rassemblements jugeant qu'il portait atteinte
00:18:50 à la liberté de manifester.
00:18:52 Il avait été saisi, ce tribunal administratif,
00:18:54 par des organisations parmi lesquelles
00:18:56 la Ligue des droits de l'homme,
00:18:57 le Syndicat des avocats de France et Solidaires.
00:19:00 Le tribunal a estimé que l'interdiction générale
00:19:02 de manifester dans plusieurs secteurs de Paris
00:19:04 n'était ni nécessaire ni proportionnée
00:19:06 à la préservation de l'ordre public.
00:19:09 Est-ce que ce sont des décisions
00:19:11 qui sont purement juridiques, qui se basent sur le droit ?
00:19:14 Est-ce qu'on peut y voir quelque chose de politique derrière ?
00:19:16 Quel est votre avis en tant que juriste ?
00:19:19 Ah non, ce n'est juste l'application du droit,
00:19:22 rien que le droit.
00:19:23 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:19:25 a commis une erreur, un minima factuel,
00:19:27 lorsqu'il a dit qu'il était interdit, effectivement,
00:19:30 et qu'il était un délit de se retrouver
00:19:31 sur une manifestation qui n'était pas déclarée.
00:19:34 Alors, il y a des délits bien précis
00:19:35 qui sont les délits d'attroupement,
00:19:37 mais Gérald Darmanin a fait une déclaration
00:19:39 qui allait à l'encontre d'une décision
00:19:41 du Conseil constitutionnel
00:19:42 et qui avait déjà établi
00:19:44 que sa déclaration était totalement fausse.
00:19:46 Donc, à mon avis, il n'avait pas bien révisé ses fiches
00:19:49 ou alors il avait été mal conseillé,
00:19:50 mais c'était bien une erreur factuelle
00:19:52 que Gérald Darmanin a commise
00:19:54 et c'est pour ça qu'il a été repris.
00:19:55 Et sur la deuxième "affaire",
00:19:58 en tout cas sur la deuxième chose dont vous parlez,
00:20:00 ça veut dire que la préfecture a pris un arrêté
00:20:03 interdisant une manifestation
00:20:05 et le tribunal administratif,
00:20:07 statuant en référé, c'est-à-dire en urgence,
00:20:09 a déclaré que la préfecture avait outrepassé ses droits
00:20:12 puisqu'il n'y avait pas de raison d'interdire la manifestation,
00:20:16 sachant qu'encore une fois, interdire une manifestation,
00:20:19 c'est tellement grave au vu de ce qu'est le droit
00:20:22 de manifester dans notre pays
00:20:23 qu'il faut vraiment qu'il y ait un trouble
00:20:25 quasi certain à l'ordre public.
00:20:27 Or, là, il n'y en avait pas.
00:20:29 Et donc, finalement, c'est en garant des libertés individuelles
00:20:32 et c'est en garant de la liberté de manifester
00:20:34 que le tribunal, faisant suite au recours,
00:20:37 a décidé de suspendre la décision de la préfecture
00:20:40 d'interdire une manifestation.
00:20:42 Il faut dire que depuis quelques semaines,
00:20:44 il y a eu beaucoup d'interdictions de manifester
00:20:46 qui avaient été prises par les préfectures,
00:20:48 parfois un petit peu à tort et à travers.
00:20:50 Et si vous voulez, le meilleur moyen de le savoir,
00:20:52 c'est que ces interdictions de manifester
00:20:54 décidées par la préfecture, si vous voulez,
00:20:57 j'ai presque envie de dire qu'elles ont été prises
00:20:59 en catimini. Pourquoi en catimini ?
00:21:00 Parce qu'ils ont pris d'abord ces arrêtés
00:21:03 extrêmement tardivement.
00:21:05 La préfecture prend soin parfois
00:21:06 de ne pas être totalement transparente
00:21:09 dans la diffusion de ces arrêtés.
00:21:10 Ça veut dire qu'il les affiche de manière un petit peu invisible
00:21:14 devant les mairies pour qu'ils soient peu accessibles.
00:21:17 De la même manière, ils font attention
00:21:18 à ce qu'ils soient répartis sur des sites Internet
00:21:21 très différents, comme ça, ils sont beaucoup plus difficiles
00:21:23 à contester. Donc, s'il vous plaît,
00:21:24 il y a malheureusement une espèce de jeu de chat et de la souris
00:21:27 entre la préfecture et ceux qui veulent contester leur décision.
00:21:30 Mais là, si vous voulez...
00:21:31 -Vous nous rappelez que c'est l'État de droit
00:21:32 qui a parlé, évidemment.
00:21:34 Il y a deux petites remarques,
00:21:36 parce que le temps presse, comme toujours.
00:21:38 Une petite question de Mathieu Langlois et d'Yvan Rioufol.
00:21:42 -Tant mieux que le droit soit respecté,
00:21:45 mais moi, j'ai juste une question, maître,
00:21:47 c'est s'il pouvait nous rappeler ce qui est un trouble
00:21:49 à l'ordre public, parce qu'il a dit que...
00:21:52 -Qu'il n'y avait pas eu de trouble à l'ordre public.
00:21:54 -Et qu'on voit les photos derrière vous.
00:21:56 Et donc, je voulais juste savoir ce qu'était un trouble
00:21:58 de l'ordre public pour vous.
00:21:59 -Alors, le trouble à l'ordre public...
00:22:02 Voilà, c'est ce que je veux dire.
00:22:03 Malheureusement, c'est une notion qui est juriscrudentielle
00:22:05 et qui n'est pas définie par le Code pénal
00:22:07 ou par le Code de précision pénale.
00:22:08 En revanche, vous montrer et vous illustrer ce propos
00:22:11 par des photos, c'est tout à fait exact,
00:22:13 et on ne peut pas le contester.
00:22:14 Il y a eu des troubles à l'ordre public.
00:22:16 Simplement, la difficulté de la justice,
00:22:18 c'est qu'elle doit anticiper si, oui ou non,
00:22:20 il va y avoir trouble à l'ordre public.
00:22:22 Et c'est ça qui est difficile pour le droit,
00:22:24 de le savoir dire à titre préventif.
00:22:26 Et en fait, à titre préventif, on pourrait tout interdire
00:22:28 en disant qu'il y a toujours trouble à l'ordre public,
00:22:30 mais ce qui est intéressant, c'est que dans sa décision
00:22:31 du 1er avril pour interdire l'interdiction de manifester
00:22:35 et donc pour autoriser, le tribunal dit notamment
00:22:37 que le 1er avril, il y a eu des manifestations
00:22:40 qui ont eu lieu et où il n'y a pas eu de débordement
00:22:43 et où il n'y a pas eu de violence.
00:22:44 Et donc, comme il n'y en avait pas eu, ce jour-là,
00:22:46 il s'est appuyé sur cette absence d'incidents
00:22:48 et de troubles à l'ordre public pour dire
00:22:49 qu'il n'y avait pas de raison, si vous voulez,
00:22:51 de tirer la sonnette d'alarme pour interdire
00:22:54 de manière peut-être excessive le droit de manifester.
00:22:57 C'est la logique du droit, finalement, qui parle.
00:22:59 C'était un poisson d'avril, je trouve.
00:23:01 C'était bon, ça.
00:23:02 Moi, je suis très heureux de ces décisions de justice
00:23:06 qui viennent rétablir un petit peu la respect
00:23:08 de l'État de vrai aux libertés fondamentales,
00:23:11 parce que j'ai observé que l'État,
00:23:14 particulièrement au prétexte d'appliquer un ordre sanitaire
00:23:17 quand c'était le Covid ou un ordre sécuritaire
00:23:20 quand il s'agit des protestations contre les retraites,
00:23:23 fait assez peu de cas de nos libertés d'aller et venir,
00:23:25 de nos libertés de dire, de faire, etc.
00:23:28 Ce que je voudrais savoir, c'est comment pourrait-on
00:23:30 caractériser ce régime, dans le fond,
00:23:33 qui, au moindre prétexte, essaie de mettre sous surveillance
00:23:37 des libertés fondamentales ?
00:23:39 Est-ce que l'on peut parler d'autoritarisme d'État ?
00:23:41 Alors, attention, il y a un piège dans cette question.
00:23:44 Évidemment, vous répondez en tant qu'avocat et juriste.
00:23:48 Là où les choses sont assez bien faites,
00:23:50 c'est qu'effectivement, on a des tentations,
00:23:52 à mon avis, du ministère de l'Intérieur d'outrepasser,
00:23:55 bien sûr, ses prérogatives et d'aller trop loin.
00:23:57 Mais là où les choses sont bien faites
00:23:58 et que nous restons dans un État de droit,
00:24:00 c'est que vous voyez bien que le ministère de l'Intérieur
00:24:02 et la préfecture sont empêchés.
00:24:03 Parce que, justement, les contre-pouvoirs existent,
00:24:05 le tribunal administratif existe,
00:24:07 et ils ont joué là pleinement leur rôle de contre-pouvoir.
00:24:10 Et donc, finalement, la préfecture n'est pas toute puissance
00:24:12 puisque lorsqu'elle va trop loin, elle est arrêtée
00:24:13 par le tribunal et par l'État de droit.
00:24:15 Donc, on voit finalement qu'il y a un équilibre
00:24:17 et que le pouvoir, d'une certaine manière, arrête le pouvoir.
00:24:19 Donc, oui, il y a des tentations, peut-être, d'autoritarisme,
00:24:22 en tout cas d'excès dans les interdictions d'exercer,
00:24:24 mais on voit que cet excès n'est pas possible
00:24:26 parce que nous sommes dans un État de droit
00:24:28 et que, justement, le ministère de l'Intérieur
00:24:30 est empêché par un pouvoir qui n'a pas le pouvoir judiciaire.
00:24:33 -Eh bien, un grand merci, c'était très clair.
00:24:34 Merci beaucoup à vous, maître,
00:24:36 de nous avoir justement expliqué, en fait,
00:24:38 ces décisions par rapport aux manifestations
00:24:41 qui ont lieu, d'ailleurs,
00:24:43 puisqu'il y en a encore une jeudi,
00:24:45 mobilisation nationale contre la réforme des retraites.
00:24:47 Merci à vous. On se retrouve dans quelques instants,
00:24:48 juste après la pub.
00:24:49 On parlera également des élus qui sont de plus en plus agressés.
00:24:53 Vous entendrez l'un d'entre eux
00:24:55 et de ces élus qui n'ont plus la vocation à être maires
00:24:58 et démissionnent. A tout de suite sur CNews.
00:25:01 14h30, la parole aux Français sur CNews.
00:25:07 On commence par le Flash Info. Mathieu Deweze.
00:25:09 -Emmanuel Macron a reçu à l'Elysée Ursula von der Leyen
00:25:16 pour préparer leur déplacement en Chine.
00:25:18 Le chef de l'Etat et la présidente de la Commission européenne
00:25:20 partiront mercredi pour une durée de trois jours.
00:25:23 Ils voudront notamment dialoguer avec le président chinois
00:25:26 pour éviter un soutien militaire du pays à la Russie.
00:25:29 La Finlande deviendra demain le 31e membre de l'OTAN.
00:25:33 La semaine dernière, la Turquie fut le dernier pays de l'Alliance
00:25:36 à approuver l'adhésion de la Finlande.
00:25:38 Interrogé sur le sort de la Suède
00:25:40 pour laquelle la Turquie n'a pas encore donné son feu vert,
00:25:43 le chef de l'OTAN s'est montré aujourd'hui optimiste.
00:25:46 La Pologne a livré les premiers chasseurs MiG-29
00:25:48 qu'elle avait promis à l'Ukraine.
00:25:50 Une livraison de quatre appareils, c'est d'ailleurs une première
00:25:53 de la part d'un membre de l'OTAN.
00:25:54 La Pologne dispose d'une quinzaine
00:25:56 de ses chasseurs bombardiers modernes.
00:25:58 -La parole aux Français.
00:26:02 On va parler de ces chiffres.
00:26:04 L'Association des maires de France qui valide environ 1 500
00:26:07 le nombre d'agressions d'élus municipaux en France en 2022.
00:26:11 Vous allez voir l'augmentation.
00:26:13 C'est plus 15 % par rapport à 2021.
00:26:17 David Lysnard, le maire LR de Cannes,
00:26:19 président de l'Association des maires de France,
00:26:21 dresse dans le Figaro tout un bilan
00:26:23 justement sur ces élus, maires ou hôtes, bien sûr,
00:26:27 qui sont agressés, menacés, insultés
00:26:29 et qui jettent l'éponge souvent,
00:26:31 qui préfèrent démissionner.
00:26:33 Vous allez voir les citations de David Lysnard
00:26:35 qui dit "on peut déjà affirmer que sur un cinquième
00:26:38 des associations départementales de l'Association des maires de France,
00:26:41 ces démissions ont concerné 238 maires,
00:26:43 773 adjoints, 2 976 élus municipaux,
00:26:47 soit près de 4 000 élus démissionnaires
00:26:49 depuis le début du mandat en 2020.
00:26:51 On peut donc dire que sur l'ensemble du territoire français,
00:26:53 le seuil des 1 000 maires démissionnaires est dépassé.
00:26:56 Sur cette crise démocratique, on en parle avec vous,
00:26:59 Pierre Griner, bonjour.
00:27:00 Vous êtes maire de Quai Vrechin dans le Nord,
00:27:03 j'espère que je le prononce bien, depuis 9 ans.
00:27:06 Merci, monsieur le maire, d'être en direct avec nous.
00:27:09 Alors vous, vous avez voulu remettre votre démission,
00:27:11 qui n'a pas été acceptée.
00:27:12 En tout cas, alors on va en parler après.
00:27:15 Mais vous avez, vous aussi, reçu des intimidations, des menaces,
00:27:18 des... Je crois que certains des véhicules,
00:27:20 pas seulement les vôtres d'ailleurs,
00:27:22 mais au sein du Conseil municipal, ont été incendiés.
00:27:24 Racontez-nous, au fait, finalement, le quotidien
00:27:26 d'un maire d'une ville comme la vôtre.
00:27:30 Alors merci de me donner la parole.
00:27:31 Déjà, effectivement, je suis maire depuis 2014
00:27:34 d'une commune de 6 000 habitants dans l'arrondissement de Valenciennes,
00:27:37 commune frontalière avec la Belgique.
00:27:40 Je suis arrivé après mon prédécesseur,
00:27:42 qui était là depuis presque une quarantaine d'années,
00:27:44 avec des habitudes qui avaient été prises, bonnes comme mauvaises.
00:27:48 Et le choix qui a été fait par l'équipe municipale
00:27:51 que j'ai l'honneur de mener, a été de dire,
00:27:52 sur un certain nombre de sujets,
00:27:54 il y avait des règles à remettre en place sur notre territoire.
00:27:58 Ça concernait divers sujets.
00:28:00 Et on s'est rendu compte que quand on a commencé
00:28:02 à s'attaquer à un certain nombre de sujets,
00:28:04 comme l'urbanisme, comme des transactions sur des terrains,
00:28:08 entre particuliers dont les prix attiraient notre attention,
00:28:12 lorsqu'on remettait un peu d'ordre
00:28:13 sur des problématiques de tranquillité publique,
00:28:15 très rapidement, on se retrouvait menacé, agressé,
00:28:20 de manière plus ou moins franche.
00:28:22 Et puis, il y a eu des actes plus marqués,
00:28:25 comme l'incendie de mon véhicule personnel
00:28:27 pendant la nuit de Noël 2017, une première fois.
00:28:30 L'incendie d'un certain nombre de véhicules,
00:28:32 mon collaborateur de cabinet,
00:28:34 certains de mes adjoints, deux de mes adjoints,
00:28:36 et puis une deuxième fois mon véhicule en octobre 2020.
00:28:39 Et qu'à chaque fois, il y avait un effet,
00:28:42 il y avait une relation entre des prises de décision municipales
00:28:46 et le passage aux actes sur ces véhicules.
00:28:48 Mais disproportionnés, évidemment.
00:28:50 Complètement disproportionnés.
00:28:52 Et puis, de manière globale,
00:28:54 ce sont aussi des atteintes à des biens privés.
00:28:57 Aujourd'hui, c'est tellement facile
00:28:59 de venir brûler une voiture, de taguer,
00:29:03 puisque j'ai des collègues aussi qui sont touchés par ce genre de problème,
00:29:06 de taguer une maison d'habitation, d'aller agresser des gens
00:29:09 qui sont élus locaux, qui ont des professions libérales
00:29:12 pendant leurs heures de travail,
00:29:14 pour faire valoir un mécontentement
00:29:17 quant à une décision municipale qui a pu être prise.
00:29:20 Mais c'est souvent nouveau.
00:29:21 On n'a pas l'impression qu'on constatait ce genre de faits
00:29:23 ou de colères ou d'actes de violence, en tout cas, ou d'intimidation,
00:29:26 il y a quelques années. La parole à...
00:29:27 Alors, je vous rappelle que je suis en plateau avec Mathieu Langlois
00:29:30 et Yvan Rieufol.
00:29:30 Une première question pour vous, monsieur le maire de Mathieu Langlois.
00:29:33 Ce n'est même pas disproportionné,
00:29:35 je pense que ce n'est même pas le mot,
00:29:36 parce qu'il ne devrait jamais y avoir ce genre d'action.
00:29:41 Donc, le mot n'est à mon avis pas le bon.
00:29:44 Moi, ma question, elle est très simple,
00:29:46 c'est que c'est un sujet qui revient régulièrement,
00:29:49 qu'on entend, qui est défendu par David Lysnard,
00:29:52 mais qu'est-ce qui motive encore à l'heure actuelle votre engagement,
00:29:55 que je salue, et encore plus dans des petites mairies
00:29:59 dont on sait en plus que c'est difficile
00:30:03 d'arriver à avoir une politique de la ville
00:30:07 qui soit facile à mener dans les conditions actuelles ?
00:30:11 L'engagement et la motivation, c'est surtout de savoir
00:30:16 qu'on a une capacité à agir concrètement
00:30:19 sur la vie des gens positivement,
00:30:22 qu'au-delà des grands discours politiques,
00:30:25 politiciens, on va dire, être élu local,
00:30:27 c'est avoir la capacité,
00:30:28 alors lorsqu'on en a encore les moyens,
00:30:30 puisque ça, c'est aussi un vrai sujet,
00:30:32 de pouvoir améliorer le quotidien des gens,
00:30:35 de développer des services publics,
00:30:36 de les maintenir, de les rendre plus performants,
00:30:38 et donc d'apporter au maximum une satisfaction.
00:30:41 Mais être élu local, c'est aussi des fois propre des décisions,
00:30:44 des décisions qui vont dans le sens de l'intérêt général,
00:30:47 et tout le monde le sait que des fois,
00:30:49 l'intérêt général ne peut pas correspondre forcément
00:30:51 avec des intérêts particuliers,
00:30:53 et que quand on touche à des sujets assez sensibles,
00:30:56 on a des manifestations vraiment disproportionnées,
00:31:01 très personnelles, très ciblées,
00:31:03 la part des personnes à qui on touche peut-être
00:31:05 à leurs habitudes ou à leurs avantages.
00:31:08 Yvan Rioufol, pour vous…
00:31:09 Avez-vous une idée précise ou grossière
00:31:12 du profil de ceux qui vous agressent aujourd'hui ?
00:31:15 Quelles peuvent être leurs motivations plus générales ?
00:31:19 Et est-ce que vous observez une aggravation
00:31:21 depuis ces dernières années sur cette mise en cause des élus ?
00:31:25 Alors, les profils sont divers et variés.
00:31:28 Généralement, sur les gens qui ont été touchés,
00:31:30 qui m'ont touché moi ou qui touchent les élus que je connais,
00:31:32 c'est généralement des gens qui sont déjà connus
00:31:34 des services de police, de justice pour d'autres faits,
00:31:37 et qui, forcément, atteignent des élus locaux
00:31:40 parce que les élus locaux prennent des décisions
00:31:42 qui vont venir contre-indiquer ou embêter un petit peu
00:31:46 leur plan personnel sur un certain nombre de sujets.
00:31:50 Et puis, on a aussi des fois des gens qui, tout simplement,
00:31:52 et ça, c'est vraiment un effet Covid aussi,
00:31:55 excusez-moi pour le terme, mais pètent les plombs
00:31:58 parce que c'est la goutte d'eau qui fait des bordels vases.
00:32:00 Après, sur le nombre de faits,
00:32:02 on ressent qu'il y a une augmentation des faits,
00:32:04 mais je pense que cette augmentation est liée aussi aujourd'hui
00:32:08 au fait qu'il y a peut-être une libération de la parole
00:32:11 de la part des élus locaux qui déposent plus facilement plainte
00:32:14 ou qui rendent au public plus facilement ce type de problème.
00:32:18 Et je voudrais seulement aussi donner un autre élément,
00:32:20 c'est que je pense que les pouvoirs publics
00:32:23 ont pris la mesure des choses
00:32:24 puisqu'il y a quand même eu un arsenal juridique
00:32:26 qui est mis en place depuis 2019, 2020, 2021
00:32:30 pour protéger les élus.
00:32:31 Il y a des consignes claires qui sont données par le quart d'ESO
00:32:34 auprès des parquets sur les agressions aux élus,
00:32:38 et on voit que ça a des effets quand même.
00:32:40 Moi, j'ai vu une différence entre le traitement de ma plainte
00:32:43 et des problèmes que j'ai pu rencontrer en 2017
00:32:45 lors de l'incendie de mon premier véhicule
00:32:47 et ce qui a pu se produire en 2020
00:32:48 lors de l'incendie de mon deuxième véhicule,
00:32:50 en voyant quand même une amélioration significative
00:32:53 sur la manière de traiter le sujet
00:32:55 et de se rendre compte qu'on est sur des questions assez importantes
00:32:58 puisque toucher les élus locaux,
00:33:00 mais les élus de manière générale,
00:33:01 c'est toucher les sentinelles de la République.
00:33:03 Alors justement, je m'intercale,
00:33:06 vous nous aviez raconté d'ailleurs sur notre antenne
00:33:08 que vous aviez voulu remettre votre démission,
00:33:11 c'était au mois de mars, il y a à peu près un mois,
00:33:14 parce que vous vouliez dénoncer le laxisme de la justice
00:33:17 concernant les rodéos sauvages.
00:33:19 Est-ce que, pour faire simple, je résume un peu,
00:33:22 est-ce que votre démission, qui n'a pas été acceptée
00:33:24 puisque vous êtes toujours maire,
00:33:26 est-ce que ça a eu un effet ou non ?
00:33:29 Et puis après, une question de Yvan Riaufoll.
00:33:31 Alors, ça a eu un effet,
00:33:33 parce que forcément, les représentants locaux de l'État,
00:33:37 sous-préfets, préfets, procureurs, commissaires de police,
00:33:40 m'ont très rapidement invité à me mettre autour de la table,
00:33:45 ce qui a été fait il y a une quinzaine de jours
00:33:46 avec d'autres collègues élus,
00:33:48 justement pour se dire, il s'est passé quelque chose,
00:33:50 ça a été médiatisé,
00:33:52 il y a eu une prise de position forte qui a été prise par mes soins.
00:33:55 La première des choses, c'est que les services de l'État
00:33:58 ont clairement dit qu'il n'était pas possible pour eux
00:34:00 d'accepter ma démission,
00:34:01 parce que c'était envoyé à un message extrêmement positif
00:34:05 pour toutes les personnes qui font des bêtises
00:34:07 et extrêmement négatif envers les élus locaux,
00:34:09 mais qu'à côté de ça,
00:34:10 et c'est ce que je demandais avec mes collègues élus,
00:34:12 que peut-être ce message d'alerte puisse être entendu
00:34:16 pour que ça ne puisse plus se reproduire
00:34:18 et que les décisions qui peuvent être prises
00:34:20 dans le cas des rodeos urbains,
00:34:21 dans le cas d'autres problématiques
00:34:23 sur lesquelles les maires mouillent la chemise,
00:34:26 mettent des moyens publics, prennent des dispositions,
00:34:28 soient suivis de fermeté de la part des magistrats,
00:34:32 que ce soit les magistrats du parquet ou les magistrats du siège.
00:34:36 Une petite question d'Yvan Rioufol pour terminer.
00:34:38 Vous nous avez expliqué que parmi les causes,
00:34:40 il y avait l'effet Covid,
00:34:41 c'est l'expression que vous avez employée.
00:34:44 Est-ce que cela veut dire que vous suggérez
00:34:45 que l'effet Covid a eu comme conséquence
00:34:48 d'aggraver des faiblesses psychologiques ?
00:34:52 C'est ça ce qu'il faut entendre ?
00:34:53 Peut-être un défoulement de violence post-confinement ?
00:34:56 Oui, non, mais ça s'est éclairé certain.
00:34:58 C'est-à-dire que des personnes qui ont quand même été sous pression
00:35:02 d'une manière ou d'une autre avec des restrictions de liberté
00:35:04 pendant plusieurs mois et de manière intermittente,
00:35:07 puisqu'il y a eu confinement, déconfinement, reconfinement,
00:35:10 aujourd'hui sont peut-être un petit peu plus sensibles
00:35:13 sur un certain nombre de sujets
00:35:15 et passent peut-être plus facilement à l'acte
00:35:17 qu'ils ne l'auraient fait en période préalable au Covid.
00:35:20 Merci beaucoup, Pierre Griner, d'avoir témoigné.
00:35:24 Alors, on voit déjà la personne suivante.
00:35:28 Mais merci à vous, en tout cas, d'avoir répondu à nos questions.
00:35:32 On va parler de ces universités estampillées conservatrices,
00:35:35 dites de droite, on va dire, c'est Assas, Lyon, Troyes, Dauphine,
00:35:38 un grand papier dans le Figaro aujourd'hui,
00:35:40 qui sont touchées, qui ont connu leur premier blocage,
00:35:43 leur première manifestation contre la réforme des retraites.
00:35:46 Et le Figaro, le journal, dit que c'est dû à l'activisme
00:35:49 d'une poignée d'étudiants dont l'influence grandit.
00:35:52 Maëlisse de Sibon, on vous a déjà aperçue dans l'écran.
00:35:54 Merci d'être en ligne avec nous aujourd'hui.
00:35:57 Vous êtes étudiante responsable de la cocarde à Assas,
00:35:59 qui est une association de droite.
00:36:02 Est-ce que vous constatez qu'au sein d'Assas,
00:36:06 qui était connue depuis les années 70
00:36:07 pour être quand même une université conservatrice,
00:36:10 vous constatez en effet qu'il y a de plus en plus
00:36:14 de sentiments ou de politiques de gauche,
00:36:18 et donc des blocages et donc des réactions
00:36:21 face par exemple à la réforme des retraites,
00:36:23 ou d'autres d'ailleurs ?
00:36:24 C'est vrai qu'on dit souvent qu'Assas,
00:36:28 c'est historiquement une fac de droite,
00:36:30 mais en fait, depuis un certain moment,
00:36:32 depuis plusieurs années,
00:36:33 on constate qu'au niveau des étudiants,
00:36:34 ce n'est vraiment pas le cas.
00:36:36 Les étudiants sont vraiment plutôt de gauche,
00:36:37 même si au niveau des professeurs,
00:36:40 ça reste assez conservateur.
00:36:41 Les professeurs ont un enseignement assez rationnel.
00:36:43 Mais les étudiants, par contre, eux, sont marqués à gauche.
00:36:46 Ça se voit dans les élections.
00:36:48 Par exemple, cette année,
00:36:49 la liste d'union des assos d'extrême-gauche
00:36:53 a remporté plus d'un tiers des voix.
00:36:55 Oui, oui.
00:36:56 Ce qui montre bien le fait que les étudiants, eux,
00:36:59 sont marqués à gauche.
00:37:00 Après, au niveau de l'activisme des associations d'extrême-gauche,
00:37:04 par exemple, l'association solidaire Assas
00:37:06 s'est reformée cette année,
00:37:08 donc a essayé de prendre pied dans la fac à partir de cette année,
00:37:12 mais il reste très peu nombreux.
00:37:16 Par exemple, pour les blocages à Assas,
00:37:18 ce n'est pas vraiment eux qui ont bloqué devant la fac.
00:37:20 Ils ont fait appel à des associations
00:37:24 ou aux antifascistes extérieurs pour bloquer la fac,
00:37:28 parce qu'ils n'ont pas assez à l'intérieur.
00:37:30 C'est vrai qu'à l'intérieur, ça reste relativement tranquille.
00:37:34 On ne se fait pas trop menacer.
00:37:35 C'était la question que j'allais vous poser.
00:37:37 Est-ce que ça change dans ces universités ?
00:37:39 Encore une fois, il n'y a pas que Assas,
00:37:41 que ce soit Lyon 3 ou Dauphine.
00:37:42 Est-ce que ça change le climat ?
00:37:45 Est-ce qu'il y a plus de groupes politiques
00:37:49 qui s'opposent au sein de la fac ?
00:37:51 Est-ce que ça a changé quelque chose, finalement ?
00:37:54 Ou est-ce que maintenant,
00:37:56 le mythentisme reflète l'opinion des étudiants
00:38:00 qui sont devenus majoritaires et ça ne pose aucun problème ?
00:38:03 Ou est-ce que vous constatez qu'il y a plus de conflits ?
00:38:05 On voit quand même qu'ils tentent de prendre le pied dans la fac.
00:38:09 Ils marchent pas mal par revendication.
00:38:12 Toujours revendiquer plus de choses,
00:38:15 parce qu'ils savent qu'Assas,
00:38:16 il ne faut pas forcément obtenir raison.
00:38:21 On ne va pas leur accorder trop de faveurs.
00:38:23 Mais ils marchent beaucoup par revendication,
00:38:25 parfois, presque sous-prenue,
00:38:28 pour, au final, avoir quand même quelques faveurs
00:38:32 et réussir à imposer leurs idées.
00:38:34 Mais c'est pas votre cas. Vous ne marchez pas par revendication ?
00:38:37 Si, par revendication, mais on sait qu'elles sont possibles à faire.
00:38:43 C'est ce qu'on essaye de faire.
00:38:44 De toute façon, Assas, ça reste vraiment dirigé par la présidente.
00:38:49 Il ne veut pas qu'il y ait de débordements.
00:38:51 En général, il n'y a pas non plus une marge de manœuvre énorme
00:38:56 pour des initiatives très développées.
00:38:58 Mais c'est vrai que, par exemple, récemment, en Conseil,
00:39:01 ils ont voulu demander à la présidence de prendre les mesures
00:39:08 contre les associations qui véhiculent la haine.
00:39:10 C'était nous.
00:39:12 C'était carrément demander de censurer une association
00:39:15 reconnue par l'université, ce qui est assez sauvetage.
00:39:17 C'est un peu ce genre de revendications qu'ils essayent de faire.
00:39:22 Là, ils ont réussi à avoir une cellule,
00:39:26 qui s'appelle Réagir à ça.
00:39:28 C'est une cellule de plainte pour les discriminations.
00:39:31 On sait très bien qu'elle est orientée.
00:39:33 D'accord, ça, c'était un exemple.
00:39:36 Une question pour vous, rapide, de Mathieu Langlois
00:39:39 et d'Yvan Rioufol, d'ailleurs, je crois.
00:39:41 Moi, parce que j'étais étudiant aussi, mais j'étais très loin de ça.
00:39:45 Ma question, est-ce que ça concerne uniquement
00:39:47 justement des filières de droit et Sciences Po,
00:39:51 ou est-ce que maintenant, malheureusement,
00:39:53 même en médecine ou dans d'autres facs,
00:39:56 il y a cette politisation de la vie universitaire ?
00:40:01 C'est vrai que je pense que ça reste quand même assez confiné
00:40:07 aux formations plus d'humanité.
00:40:11 Par exemple, à la Sciences Po…
00:40:12 - La médecine, c'est… - Vous allez le fâcher.
00:40:16 La médecine, ça ne fait pas partie des humanités.
00:40:19 - Il y a la science sociale.
00:40:21 - Non, on a compris, on vous taquinait, Maëlys.
00:40:23 - Les étudiants sont un peu plus blasés quand on fait des tractages.
00:40:29 C'est moins là où il y a des réactions,
00:40:31 alors que dans tout ce qui est droit, littérature, histoire,
00:40:35 surtout Sciences Po, par exemple,
00:40:36 c'est vraiment Sciences Po
00:40:38 là où il y a les opinions les plus gauchisantes.
00:40:45 C'est là qu'il y a plus de réactions,
00:40:46 mais oui, ça commence à prendre le pas dans toutes les universités,
00:40:49 ce côté assez revendiqué extrême-gauche.
00:40:53 - Une dernière question d'Yvan Rieufol.
00:40:55 - Ce n'est pas une découverte que de savoir
00:40:57 que la gauche est très forte dans l'entrisse,
00:40:59 dans le monde culturel, dans le monde éducatif
00:41:02 et dans le monde de l'éducation nationale,
00:41:03 mais c'est vrai que jusqu'alors,
00:41:04 l'entrisse de la gauche extrême avait plutôt été...
00:41:08 - Il y avait certaines bastions, c'est ça ?
00:41:09 - ...avait plutôt évité certaines facultés de droit.
00:41:12 Mais est-ce que, malgré tout, ce n'est pas un effet d'optique
00:41:14 qui laisserait croire qu'au prétexte de protester contre les retraites,
00:41:20 il n'y aurait pas non plus des étudiants de droite, dans le fond,
00:41:22 qui se joindraient au mouvement, précisément,
00:41:24 parce qu'au-delà des retraites,
00:41:25 ils voient malgré tout une sorte de défiance
00:41:28 vis-à-vis des processus démocratiques
00:41:29 qui ont été portés par le 49-3.
00:41:31 Donc, il y aurait là des motifs de protestation
00:41:34 qui pourraient très bien être partagés par la droite.
00:41:37 - Tout le monde, oui.
00:41:38 - Effectivement, nous, avec la coca d'étudiante,
00:41:42 on s'oppose à la réforme des retraites,
00:41:43 qui, pour nous, est une réforme injuste,
00:41:45 et en plus, pour laquelle la plupart des Français sont opposés.
00:41:50 Le problème, c'est que, justement,
00:41:52 si on veut mettre un pied dans une manif de ce genre,
00:41:55 on va se faire réjecter dès le début,
00:41:56 puisque, voilà, on est de droite, extrême droite,
00:41:59 donc c'est pas possible.
00:42:01 - Vous êtes indésirable dans les manifs, c'est ce que vous dites.
00:42:04 - Oui, oui, totalement.
00:42:05 Oui, c'est sûr que...
00:42:07 Si des personnes de la situation d'extrême gauche
00:42:09 nous reconnaissent, elles nous éjectent directement.
00:42:12 Et, en plus, ils mêlent à ça plein de combats,
00:42:18 on va dire, c'est l'intersectionnalité,
00:42:21 donc des combats totalement éloignés
00:42:24 de la lutte contre la réforme des retraites,
00:42:27 donc, je sais pas moi, des revendications LGBT, queer,
00:42:30 ce genre de choses,
00:42:32 qui sont totalement éloignées,
00:42:33 et en fait, ils transforment presque cette lutte illégitime et noble
00:42:36 en une farce, en une pièce de théâtre,
00:42:40 et c'est vrai que c'est assez...
00:42:43 C'est assez décevant pour beaucoup, je pense, d'étudiants qui...
00:42:49 - Alors que beaucoup pourraient rejoindre
00:42:51 une partie des revendications, en tout cas,
00:42:52 et comprendre le mouvement.
00:42:54 Merci beaucoup, Maëlys, d'avoir répondu à nos questions,
00:42:57 et j'enchaîne avec un tout autre sujet,
00:42:59 c'est un sujet sensible qui divise,
00:43:01 là, qui n'est pas politique,
00:43:03 qui traverse d'ailleurs tous les partis politiques,
00:43:06 toutes les opinions, toutes les classes d'âge.
00:43:08 Je parle de la fin de vie.
00:43:09 Vous savez qu'Emmanuel Macron a annoncé aujourd'hui
00:43:11 qu'il attendait du gouvernement un projet de loi sur la fin de vie,
00:43:14 d'ici la fin de l'été, d'ailleurs,
00:43:15 et il a reçu les membres de la Convention citoyenne,
00:43:18 cette convention citoyenne qui s'est prononcée hier
00:43:21 pour une aide active à mourir, sous condition,
00:43:24 on va en parler, je ne vais pas rentrer dans les détails,
00:43:26 nous sommes avec Léo Van Nieuwenhove,
00:43:29 j'espère que je prononce bien votre nom,
00:43:31 merci d'être en direct avec nous.
00:43:32 Vous êtes membre de cette convention citoyenne,
00:43:34 vous avez planché pendant plusieurs semaines, plusieurs mois,
00:43:37 sur la fin de vie, sujet ô combien sensible,
00:43:41 ô combien qui mêle à la fois, évidemment,
00:43:44 la médecine, l'éthique, la philosophie,
00:43:46 notre propre sensibilité.
00:43:50 Sujet qui est donc difficile à traiter,
00:43:52 déjà, comment se sont passés les travaux ?
00:43:54 Expliquez-nous dans quelle atmosphère ?
00:43:56 Et puis après, vous nous parlerez évidemment
00:43:57 de ce qui s'est dit ce matin à l'Elysée.
00:44:01 Oui, effectivement, vous avez bien résumé
00:44:03 ce qu'est le sujet de la fin de vie
00:44:04 dans lequel on a été projeté par tirage au sort.
00:44:07 On s'est retrouvé 184 citoyens à devoir plancher sur le sujet
00:44:11 pendant neuf sessions de travail
00:44:13 qui se faisaient pendant les week-ends,
00:44:15 du vendredi au dimanche.
00:44:17 Au total, cela a représenté 27 jours,
00:44:19 même si entre les week-ends,
00:44:21 on continuait, nous, à réfléchir,
00:44:24 parce que c'est pas parce que la convention s'arrête le dimanche
00:44:27 que le cerveau a compris et se déconnecte le dimanche
00:44:29 pour passer à un autre sujet.
00:44:30 C'est très prenant.
00:44:31 Et entre nous, on a eu l'opportunité,
00:44:34 même un privilège, d'entendre beaucoup d'intervenants
00:44:38 qui représentaient différents aspects,
00:44:40 la médecine, bien sûr, mais pas que,
00:44:43 des psychologues, aussi des administrateurs,
00:44:46 des gens des soins palliatifs,
00:44:48 bref, d'essayer de brosser un portrait
00:44:50 de cette question des soins palliatifs
00:44:52 et de l'aide active à mourir.
00:44:54 Et cela nous a permis d'enrichir des débats.
00:44:56 On a énormément discuté entre nous.
00:44:58 On a principalement discuté entre citoyens,
00:45:00 confronté des opinions,
00:45:02 même si au début, tout le monde n'en avait pas.
00:45:04 La majorité des citoyens, moi compris,
00:45:07 n'avions pas d'opinion sur le sujet.
00:45:08 On se les constituait petit à petit,
00:45:11 étape par étape, session par session,
00:45:13 audition par audition.
00:45:14 Et ce qui était très intéressant, c'était justement
00:45:18 d'écouter la façon dont l'autre citoyen
00:45:20 pouvait avoir ressenti, compris, interprété
00:45:24 une audition, un propos.
00:45:26 Et ces échanges ont, à la fin, abouti
00:45:29 aux résultats qu'on a rendus hier officiellement,
00:45:33 qu'on a rendus ce matin au président de la République,
00:45:35 qui sont les préconisations de la Convention citoyenne
00:45:38 sur pas seulement la question de la fin de vie,
00:45:41 pas seulement sur la question de l'aide active à mourir,
00:45:44 parce que notre rapport,
00:45:46 même si je n'aime pas tellement le mot,
00:45:48 ça fait un peu administratif,
00:45:49 nous, on est vraiment un travail citoyen avant tout,
00:45:51 pas administratif, mais notre travail
00:45:54 ne peut pas se résumer seulement à un avis
00:45:56 sur l'aide active à mourir.
00:45:57 C'est une question des soins palliatifs.
00:45:59 -Vous avez dénoncé différentes défaillances,
00:46:01 je crois aussi, en tout cas, vous semblez avoir été entendu
00:46:03 par le président de la République,
00:46:05 et vous avez l'air d'avoir apprécié
00:46:08 cette Convention citoyenne,
00:46:09 qui est nouveau en France,
00:46:11 et vous semblez avoir apprécié,
00:46:14 je parle sous votre contrôle, ces débats, ces échanges
00:46:16 que vous avez eus sur un sujet, encore une fois,
00:46:18 ô combien difficile.
00:46:19 Beaucoup de questions, on va commencer avec Yvan,
00:46:22 et très peu de temps, évidemment.
00:46:23 -Comment... Oui, bonjour.
00:46:24 -On est à la télé, Yvan Rioufol.
00:46:25 -Comment envisagez-vous les suggestions
00:46:28 que vous avez données au président de la République,
00:46:31 tout à l'heure ? Est-ce qu'elles valent direction,
00:46:34 directive, ou est-ce que ce sont simplement
00:46:36 des propositions qui viendraient pour éclairer un débat
00:46:39 qui appartiendrait, lui, au Parlement,
00:46:41 voire même, d'ailleurs, un débat qui appartiendrait
00:46:43 au peuple français à travers un référendum ?
00:46:44 Je vois qu'on fait des référendums sur les trottinettes,
00:46:46 peut-être pourrait-il faire un référendum,
00:46:48 par exemple, sur l'euthanasie ?
00:46:49 -Oui, c'est pas tout à fait la même question.
00:46:52 -C'est une excellente question.
00:46:53 Je vous avouerais qu'à l'intérieur de la Convention,
00:46:56 certains, une très faible minorité,
00:46:58 mais dont je faisais partie,
00:47:00 souhaitaient aborder la question du référendum,
00:47:03 c'est-à-dire que c'est un projet majeur
00:47:05 qui vient transformer la société,
00:47:07 on peut légitimement se demander
00:47:08 si on peut changer la société française
00:47:10 sans les Français.
00:47:11 Donc là-dessus, effectivement, la question du référendum
00:47:14 pouvait se poser,
00:47:16 mais notre mission,
00:47:19 même si ce serait pas forcément le mot,
00:47:20 mais en tout cas l'intitulé qui a mené
00:47:22 à la création de la Convention,
00:47:24 c'était d'éclairer et les travaux du gouvernement
00:47:27 et les travaux à venir du législateur,
00:47:30 Assemblée nationale, Sénat.
00:47:32 -Donc un rôle d'éclairage, vous vous dites.
00:47:33 -Un rôle d'éclairage.
00:47:35 Les conventions citoyennes ont, à l'heure actuelle,
00:47:37 un rôle consultatif.
00:47:39 On nous l'a répété, on nous l'a répété dès le début,
00:47:42 puisque la Convention a été ouverte par Elisabeth Borne
00:47:45 et par la présidente de l'Assemblée nationale,
00:47:47 qui nous ont finalement fait la liste
00:47:49 de ce que nous n'étions pas.
00:47:51 Nous ne sommes pas législateurs, nous ne sommes pas représentants.
00:47:54 Et la Convention, c'était vraiment le premier jour
00:47:57 où on était 184 un peu impressionnés
00:47:59 à se demander ce qu'on fait là,
00:48:01 sans vraiment savoir où on allait.
00:48:04 Ce discours qui consistait à nous dire ce que nous n'étions pas
00:48:07 a fait une espèce de décharge électrique.
00:48:09 On s'est dit, on va voir, c'est nous-mêmes.
00:48:11 On va décider ce qu'on va être.
00:48:13 Mais évidemment, pour nous,
00:48:15 ces décisions doivent être entendues,
00:48:17 parce que la Convention citoyenne,
00:48:20 c'est un outil démocratique très intéressant.
00:48:22 Et même moi, qui étais extrêmement dubitatif
00:48:24 sur ces questions-là,
00:48:27 j'ai pas été convaincu,
00:48:28 mais j'ai vu quelque chose, un potentiel, en tout cas.
00:48:31 Cependant, on avait un exemple
00:48:33 qui planait au-dessus de notre Convention,
00:48:35 c'était la Convention climat,
00:48:36 qui avait fait énormément de préconisations
00:48:39 qui, pour nous, ont finalement été entendues.
00:48:41 Donc, on se demandait si, à un moment,
00:48:43 on n'était pas simplement une conscience citoyenne
00:48:46 qu'ils n'étions là que pour servir le politique dans son agenda.
00:48:49 Donc, évidemment, nous, on souhaite
00:48:51 qu'il y ait un suivi de nos mesures.
00:48:54 On ne peut pas le contrôler,
00:48:57 on ne peut pas l'imposer.
00:48:59 Par contre, on peut faire une veille démocratique scrupuleuse,
00:49:02 nous-mêmes, peut-être par l'organisation d'associations,
00:49:06 par un militantisme, ensuite, politique ou associatif,
00:49:09 mais là, c'est ouvert à n'importe quel citoyen.
00:49:12 -Je suis désolée, on manque de temps.
00:49:14 Mathieu Langlois pose une question extrêmement rapide
00:49:17 avec une réponse si possible extrêmement rapide.
00:49:20 -Moi, j'ai aussi, comme ce monsieur, été projeté
00:49:22 dans la fin de vie par tirage au sort.
00:49:24 Mais ma question, elle était...
00:49:27 Voilà, est-ce que, après ces six mois de débat,
00:49:31 qu'est-ce qui guide le plus vos...
00:49:34 Qu'est-ce qui guide le plus vos choix ?
00:49:36 Est-ce qu'on a dit qu'il y avait une dimension médicale,
00:49:39 éthique, religieuse, sociétale ?
00:49:41 Qu'est-ce qui, pour vous, a été, finalement,
00:49:44 qu'est-ce qui a le plus guidé...
00:49:47 -En un mot, en fait.
00:49:49 La philosophie, l'éthique, le médical.
00:49:51 -Je dirais que c'est la volonté pour ceux qui étaient en faveur,
00:49:55 puisque je suis citoyen de la Convention,
00:49:57 mais je fais partie de ceux qui sont opposés
00:50:00 à la loi, mais pour ceux qui étaient en faveur,
00:50:02 je crois pouvoir dire que c'est véritablement la volonté
00:50:06 d'aider ceux qui sont en souffrance.
00:50:08 -D'accord. Merci beaucoup.
00:50:10 On pourrait y passer beaucoup. Je vous coupe.
00:50:12 J'en ai conscience. C'est un sujet sur lequel
00:50:14 on pourrait revenir pendant... Et qu'il mérite, d'ailleurs,
00:50:18 de nombreuses heures, mais j'imagine qu'on aura l'occasion
00:50:21 d'en reparler et d'y revenir, notamment quand le gouvernement
00:50:24 se penchera sur ce projet de loi voulu par le président.
00:50:27 Merci pour votre témoignage.
00:50:29 C'est la fin de la parole aux Français.
00:50:31 On se retrouve dans quelques instants
00:50:33 pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:50:35 Il est 15h. Bonjour à tous.
00:50:37 C'est le Grand Journal de l'après-midi
00:50:39 avec Mickaël Dorian, avec Alain Hune.
00:50:41 -Elisabeth Borne s'entretient aujourd'hui
00:50:44 avec les présidents des groupes parlementaires.
00:50:47 La Première ministre, qui recevra mercredi les syndicats,
00:50:50 promet d'être à l'écoute de tous les sujets
00:50:52 que les organisations syndicales souhaitent aborder.
00:50:55 -A Marseille, des fusillades ont fait 3 morts
00:50:58 dans des quartiers nord, engrainés par le trafic de drogue.
00:51:01 Les victimes sont âgées de 16, 21 et 23 ans.
00:51:04 Les enquêtes ont été confiées à la police judiciaire.
00:51:07 -43 ans après l'attaque de la synagogue de la rue Copernic,
00:51:10 le procès s'est ouvert en présence d'une dizaine de partis civils.
00:51:14 Nous retrouverons Noémie Schultz
00:51:16 en direct de la cour d'assise spéciale.
00:51:18 -L'euthanasie va-t-elle devenir possible en France ?
00:51:21 La Convention citoyenne s'est prononcée favorable à cette question,
00:51:25 sous condition, toutefois, et le président de la République
00:51:28 ne peut pas être encore en place.
00:51:30 -Elisabeth Borne enchaîne les réunions.
00:51:32 La Première ministre doit recevoir à Matignon
00:51:35 les présidents des groupes parlementaires
00:51:37 et des responsables de partis politiques.
00:51:40 Vous êtes devant l'hôtel de Matignon.
00:51:42 Peuvent-elles changer les choses ?
00:51:44 -Ces réunions ne changeront pas grand-chose.
00:51:49 Elle a commencé ce midi avec les députés UDI,
00:51:52 les sénateurs UDI,
00:51:53 puis elle recevra le parti radical de gauche
00:51:55 et, en fin d'après-midi, le groupe Lyod,
00:51:58 qui avait déposé une motion de censure transpartisane
00:52:01 contre le gouvernement.
00:52:02 Les députés LR, ça sera mercredi.
00:52:04 Le RN, la semaine prochaine.
00:52:06 Par contre, l'ensemble des députés de la NUPES
00:52:08 boycottent ces réunions à Matignon,
00:52:11 expliquant que le vrai pouvoir se trouve du côté de l'Elysée.
00:52:14 C'est pourquoi ils organiseront demain matin
00:52:16 un rassemblement devant l'Elysée.
00:52:18 La vraie réunion qui comptera, c'est celle de mercredi,
00:52:22 avec l'intersyndical.
00:52:23 Mais la nouvelle patronne de la CGT a prévenu
00:52:26 que si le gouvernement ne retire pas sa réforme des retraites,
00:52:29 elle pourrait quitter précipitamment la réunion à Matignon
00:52:32 avec un enjeu pour l'intersyndical,
00:52:34 pour leur nouvelle journée d'action du lendemain.
00:52:37 -Merci beaucoup, Gauthier Lebray,
00:52:39 avec les images d'Olivier Gangloff.
00:52:41 Vous l'avez dit, Gauthier,
00:52:43 la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet,
00:52:46 a demandé sur France Inter le retrait de la réforme des retraites
00:52:49 et elle a prévenu que le rendez-vous risque d'être court
00:52:52 si la réponse était non.
00:52:54 Premier ministre.
00:52:56 -Je lui réponds qu'on a beaucoup de sujets à aborder ensemble,
00:52:59 y compris des sujets qui ont été mis en lumière
00:53:02 à l'occasion de la réforme des retraites
00:53:04 sur la qualité de vie au travail,
00:53:06 sur les fins de carrière,
00:53:08 sur la prévention de la pénibilité.
00:53:10 Moi, je serai à l'écoute de tous les sujets
00:53:13 que les organisations syndicales voudront aborder
00:53:16 et j'espère qu'on pourra bien prendre le temps
00:53:18 de parler de tous ces sujets.
00:53:20 -David Lysnard tire la sonnette d'alarme
00:53:22 dans le Figaro, le président de l'Association des maires de France,
00:53:26 s'inquiète de l'augmentation du nombre d'élus
00:53:29 qui décident de jeter l'éponge alors que ces derniers jours,
00:53:32 encore plusieurs maires ont été victimes d'agressions.
00:53:35 On en parle avec vous, Amaury Bucaud, du service Polyjustice.
00:53:38 Agression à Maury Dumais de Bailly-Romainvilliers,
00:53:41 de Lysle-et-Lanois, près de Roubaix,
00:53:43 et d'Argenteuil, dans le Val-d'Oise.
00:53:45 -Au moins 6 plaintes ont été déposées par des élus locaux
00:53:48 depuis le 29 mars.
00:53:50 Ce jour-là, vers midi,
00:53:51 un élu de la commune de Bailly-Romainvilliers,
00:53:54 en Seine-et-Marne, qui prenait des photos de poubelle
00:53:57 dans le cadre de ses fonctions, a été traité de sale blanc
00:54:00 par un homme dans la rue.
00:54:01 Bien qu'il ait fait état de sa fonction d'élu,
00:54:04 il a été poursuivi par ce même homme
00:54:06 au point qu'il a été contraint de se réfugier dans une boulangerie.
00:54:10 Le même jour, à 18h, le maire de Lysle-et-Lanois,
00:54:13 allait faire ses courses en voiture
00:54:15 lorsqu'il a croisé la route d'une motocross montée par deux hommes,
00:54:19 et le maire s'est permis de leur faire un signe
00:54:21 derrière la vide de sa voiture.
00:54:23 Il a été suivi par les motards qui s'en sont pris à sa voiture.
00:54:27 Il s'est réfugié dans sa mairie à proximité du poste de police.
00:54:30 La dernière agression en date recensée,
00:54:32 c'est l'agression de trois membres de l'équipe municipale d'Argenteuil
00:54:36 ce samedi 1er avril, dont le maire,
00:54:38 en marge de l'inauguration d'un magasin de jeunes à motocross.
00:54:42 Contents que l'élu leur ait fait un rappel à l'ordre,
00:54:45 ils ont pris à partie.
00:54:47 Le maire a été poussé au sol. Ils ont tous déposé plainte.
00:54:50 -Merci beaucoup à Maury Boucault.
00:54:53 Un pompier a été renversé par un automobiliste.
00:54:56 Les fesses sont déroulées à Bordeaux.
00:54:58 Le soldat du feu a demandé à un automobiliste
00:55:02 de ralentir pour sécuriser la zone.
00:55:04 Le chauffard a refusé. Le sapeur-pompier a été blessé à la cheville.
00:55:08 Le lieutenant-colonel David Anotel
00:55:10 de la Fédération des sapeurs-pompiers de France
00:55:15 -Il y a un climat global qui n'est pas profitable,
00:55:17 qui est quand même un peu à la désobéissance,
00:55:21 au comportement des victueux.
00:55:25 Il y a un climat général à l'heure actuelle en France
00:55:29 qui n'incite pas forcément au respect des règles.
00:55:32 Mais là, encore une fois, on n'est pas...
00:55:35 Même si on ne peut pas le cautionner,
00:55:37 on n'est pas face aux forces de l'ordre,
00:55:39 on est face aux sapeurs-pompiers.
00:55:41 C'est tout simplement inadmissible et impensable.
00:55:45 -A Marseille, des fusillades ont fait 3 morts
00:55:47 dans 3 cités des quartiers nord gangrénées par le trafic de drogue.
00:55:51 Les victimes sont âgées de 16, 21 et 23 ans.
00:55:53 Les enquêtes ont été confiées à la police judiciaire,
00:55:56 mais la piste du règlement de compte
00:55:58 reste privilégiée.
00:56:00 Les détails de Maxime Lavandier.
00:56:01 -Des traces de sang encore visibles ce lundi matin
00:56:04 à la cité du Castellas, à Marseille.
00:56:06 Une première fusillade a eu lieu, faisant 2 morts.
00:56:09 Les résidents, habitués à ces scènes de violence,
00:56:12 craignent pour leur sécurité.
00:56:14 -Je peux partir, je m'en vais.
00:56:16 On en a marre de ça.
00:56:17 -Ca fait peur, au quotidien ?
00:56:19 -Oui, avec les enfants, on a plein de journées à la place.
00:56:22 Quand ça se passe là, la journée, c'est pas agréable.
00:56:25 -Quelques minutes plus tard, à côté de l'autoroute A7,
00:56:28 la cité des Egalades est elle aussi le théâtre de fusillades
00:56:32 qui a fait 6 blessés, dont un entre la vie et la mort.
00:56:34 Peu avant 1h du matin, une 3e fusillade a éclaté
00:56:37 dans le 2e arrondissement de Marseille,
00:56:39 près du quartier de La Joliette.
00:56:41 Un homme est décédé et 2 autres sont en urgence absolue.
00:56:44 -On se sent en sécurité nulle part, en vrai.
00:56:47 Nulle part. C'est choquant et ça fait mal.
00:56:49 -Au total, 3 personnes sont décédées et 8 ont été blessées.
00:56:53 Depuis le début de l'année, les règlements de compte
00:56:56 entre trafiquants de stupéfiants à Marseille ont fait 13 morts.
00:56:59 -Un rassemblement est organisé cet après-midi
00:57:02 dans la cité du Castellas, où les habitants sont partagés
00:57:05 entre émotion et colère face au ravage provoqué
00:57:07 par le trafic de drogue.
00:57:09 -Un sujet qui fait souvent parler de lui, mais à Nice,
00:57:12 cette fois, il s'agit du quartier des Moulins,
00:57:14 connu pour son trafic de drogue.
00:57:16 Amateurs, on peut y voir des dealers se promener
00:57:19 avec des armes lourdes pour protéger leur point de deal.
00:57:22 Mais comment une telle scène peut-elle se produire
00:57:25 en plein Nice ?
00:57:26 Éléments de réponse avec Maxime Lavandier et Marine Sabourin.
00:57:30 -Filmée par un riverain, cette scène se serait déroulée
00:57:33 le 24 mars dernier, en plein après-midi,
00:57:36 et en plein coeur de la cité des Moulins, à l'ouest de Nice.
00:57:39 Sur cette vidéo, un individu en cagoulé
00:57:41 et entièrement vêtu de noir fait une ronde
00:57:44 avec ce qui semble être un fusil.
00:57:46 A ses côtés, 5 autres individus, l'un d'entre eux tient lui aussi
00:57:49 une arme.
00:57:50 -Cette vidéo témoigne de ce qui se passe fréquemment
00:57:53 dans le quartier des Moulins ou dans d'autres agglomérations.
00:57:57 C'est important de retenir. On a une vidéo,
00:57:59 on peut être choqués, déstabilisés en voyant cette vidéo.
00:58:03 Nous, on sait que ça fait très longtemps
00:58:05 qu'on a ces armes à feu qui circulent dans cette cité.
00:58:09 -Trafic d'armes, trafic de stupéfiants
00:58:11 et des interventions policières de plus en plus délicates.
00:58:15 -C'est un territoire qui leur appartient, entre guillemets.
00:58:18 La République ne laisse pas des territoires, bien sûr,
00:58:21 comme ça, dans les mains de ces trafiquants,
00:58:24 mais on a beaucoup de mal à occuper, en tout cas,
00:58:27 ces endroits pour pouvoir redonner un apaisement
00:58:32 et une tranquillité à tous les rigorans.
00:58:34 -Plus de 200 habitants du quartier excédé
00:58:36 ont participé à une réunion sur le thème de l'insécurité
00:58:40 en présence du maire de Nice.
00:58:41 Christian Estrosi a alors proposé à l'Assemblée
00:58:44 de se réunir à la fin du mois pour faire le point
00:58:47 sur les actions qui auront été menées dans le quartier.
00:58:50 Bruits de moteur
00:58:51 -Le préfet des Alpes-Maritimes
00:58:53 parle de ces nouvelles méthodes utilisées par les trafiquants.
00:58:56 -Ils sont prêts, et c'est ce qui est nouveau sur Nice,
00:59:00 c'est qu'on a procédé à des intimidations,
00:59:03 à des exhibitions d'armes,
00:59:06 et c'est pour ça que nous devons réagir,
00:59:09 c'est pour ça que nous avons réagi,
00:59:11 nous devons anticiper pour enrayer tout de suite
00:59:14 le recours à de telles méthodes.
00:59:17 -Le procès de l'attentat de la rue Copernic
00:59:19 s'est ouvert aujourd'hui en présence d'une dizaine de partis civils.
00:59:23 Noemi Schultz, vous êtes à la cour d'assises spéciale de Paris,
00:59:27 ou Hassan Diab, un Libano canadien de 69 ans
00:59:29 qui a proclamé son innocence et jugé depuis ce matin
00:59:32 dans un procès attendu par les victimes depuis des années.
00:59:36 -Vous l'avez dit,
00:59:37 une dizaine seulement de partis civils
00:59:39 ont fait le déplacement ce matin à l'ouverture du procès,
00:59:42 43 ans après l'effet de très nombreuses victimes
00:59:45 de l'attentat, soit ne sont plus en vie,
00:59:48 soit ne sont plus en état de se déplacer
00:59:50 pour assister au débat.
00:59:52 D'autres, très jeunes à l'époque des faits,
00:59:55 attendaient ce jour depuis, on l'a dit,
00:59:57 quatre décennies, c'est une éternité.
00:59:59 C'est le cas de Corine Adler,
01:00:01 elle avait 13 ans le jour de l'attaque,
01:00:03 elle célébrait sa bat mitzvah dans la synagogue visée.
01:00:06 Elle a été blessée par des éclats de la verrière
01:00:09 qui s'est effondrée par la puissance de la bombe
01:00:12 qui avait été déposée dans la rue.
01:00:14 Il était temps que la justice fasse.
01:00:16 Voilà ce qu'elle nous a confié.
01:00:18 -Le procès va avoir lieu maintenant,
01:00:21 et c'est bien, 43 ans après,
01:00:22 et ça fait longtemps qu'il aurait dû avoir lieu,
01:00:25 et il a lieu aujourd'hui.
01:00:27 Et on va voir ce que...
01:00:28 On va voir ce que ça donne.
01:00:30 Savoir quelles sont les responsabilités ou pas,
01:00:33 et comprendre ce qui s'est passé, en fait.
01:00:36 Voilà, c'est surtout ça, l'enjeu.
01:00:38 -Corine, comme les autres partis civils,
01:00:41 s'attendait à ce que le box des accusés soit vide.
01:00:44 Hassane Diab, ce Libano-Canadien de 69 ans,
01:00:46 a choisi de ne pas venir en France
01:00:48 pour assister au procès.
01:00:50 Une grande lâcheté, une infamie pour la justice
01:00:53 et pour les victimes.
01:00:54 Voilà ce qu'a estimé ce matin le représentant
01:00:57 du parquet national antiterroriste.
01:00:59 En son absence, qu'il sera jugé lors de ce procès
01:01:02 qui doit durer trois semaines,
01:01:04 le verdict est attendu le 21 avril prochain.
01:01:07 -Merci, Noémie Schultz.
01:01:08 L'euthanasie va-t-elle devenir possible ?
01:01:11 La Convention citoyenne s'est majoritairement
01:01:13 prononcée favorable à cette question,
01:01:16 sous condition, toutefois.
01:01:17 Le président a pris la parole, tout à l'heure,
01:01:20 à l'Elysée d'Élodie Huchard.
01:01:22 -La Convention citoyenne a rendu ses travaux
01:01:24 au président de la République.
01:01:26 C'est le président du Conseil économique et social
01:01:29 qui s'est exprimé en parlant d'un sujet
01:01:32 qui touche à l'intime et prouvant qu'il était possible
01:01:35 de débattre de sujets qui divisent.
01:01:37 Le président a ajouté qu'il ne voulait pas
01:01:39 se substituer aux législatives.
01:01:41 Des propos repris par le président de la République,
01:01:45 qui a tenu à saluer la qualité des travaux,
01:01:47 la rigueur et le respect de ceux qui ont participé
01:01:50 à la conférence faite par le président de la République.
01:01:53 Il veut un plan décennal pour la prise en charge
01:01:56 de la douleur et des soins palliatifs,
01:01:59 jugeant que l'accompagnement vers les soins palliatifs
01:02:02 était trop inégalitaire.
01:02:04 Le président de la République souhaite une loi
01:02:06 d'ici à l'été 2023.
01:02:08 Il ne s'engage pas sur les propositions
01:02:10 qui seront reprises.
01:02:11 "Je n'ai pas à promettre de reprendre telle ou telle proposition,
01:02:15 "elles suivront leur cours", a dit le président de la République.
01:02:19 Il a apprécié cet exercice démocratique.
01:02:21 Il explique qu'il voudra saisir dans les prochaines semaines
01:02:25 le CESE sur d'autres sujets.
01:02:27 -E. Macron devant le palais de l'Elysée.
01:02:29 Les images sont d'Antoine Durand.
01:02:31 Le tour de vis sur le salaire des médecins intérimaires
01:02:35 ne provoquera pas de fermeture sèche de services hospitaliers.
01:02:39 La promesse du ministre de la Santé,
01:02:41 François Braun, chez nos confrères d'RMC, ce matin.
01:02:44 Les hôpitaux ne peuvent plus rémunérer
01:02:47 les salaires de l'Elysée.
01:02:48 -Au-delà de 1390 euros bruts pour 24 heures,
01:02:51 le gouvernement a décidé de faire appliquer un plafonnement
01:02:55 qui existe depuis 2016, mais qui n'avait jamais été mis en oeuvre.
01:02:59 -C'est l'heure de la chronique éco d'Eric de Ritmaten.
01:03:02 -Bonjour, Eric.
01:03:08 L'armée est en route pour sa modernisation.
01:03:11 Des investissements vont être annoncés demain.
01:03:14 Un effort sans précédent en prévision
01:03:16 pour un porte-avions géant,
01:03:18 même mieux, paraît-il, que le Charles de Gaulle.
01:03:21 -Ce n'est pas pour demain, c'est pour 2036,
01:03:24 même 2038, pour la mise en service.
01:03:26 Il faut voir qu'il y a une loi de programmation militaire.
01:03:29 Ça représente 413 milliards qui vont être débloqués
01:03:32 à partir de l'an prochain et qui vont s'étaler jusqu'en 2030.
01:03:36 Il y aura dans cette enveloppe la construction
01:03:39 d'un porte-avions géant à propulsion nucléaire,
01:03:42 deux fois plus lourd que le Charles de Gaulle,
01:03:45 et un programme mené par Naval Group,
01:03:47 l'ancienne DCN, la direction des chantiers navals,
01:03:50 détenue par Thalès et par l'Etat.
01:03:52 Le ministre de la Défense a confirmé
01:03:54 le lancement du programme fin 2024, début 2025,
01:03:58 pour un bateau, un porte-avions géant,
01:04:00 qui ne pourra être à l'eau qu'en 2038.
01:04:03 Son nom de baptême, précisons-le,
01:04:05 sera choisi par Emmanuel Macron à la fin de son mandat.
01:04:08 Ce sera de la vitrine de toutes les technologies.
01:04:11 30 avions de chasse à bord, 2 000 marins.
01:04:14 Pourquoi un tel investissement ?
01:04:16 Il dit qu'il y a des risques, des tensions,
01:04:18 qui se multiplient dans le monde,
01:04:20 et qu'il faut se doter de cette "arme" à 5 milliards.
01:04:24 C'est un outil de renseignement et de dissuasion.
01:04:27 Je termine par un point.
01:04:29 Les Etats-Unis ont 11 porte-avions en construction.
01:04:32 La Chine en possède 3 et en construit un 4e.
01:04:34 La Russie lancera le sien l'an prochain.
01:04:37 -Impressionnant. Merci, Eric.
01:04:39 Ce n'est pas pour demain, vous le disiez.
01:04:41 -C'est demain. La Finlande va devenir le 31e membre de l'OTAN.
01:04:45 Annonce de son secrétaire général, Jens Stoltenberg.
01:04:48 "Demain, nous accueillons la Finlande", a-t-il dit,
01:04:51 en précisant que le drapeau finlandais serait tissé
01:04:54 au siège de l'Alliance à Bruxelles.
01:04:56 -Le sport, la chronique de Tom Parago,
01:04:58 qui nous parle de foot anglais,
01:05:00 avec le déplacement de Tottenham sur la pelouse d'Everton.
01:05:04 Premier match depuis l'éviction de leur entraîneur, Antonio Conte.
01:05:10 -Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:05:12 Installateur de panneaux solaires Thompson, garantie 25 ans.
01:05:16 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:05:18 -A Tottenham, l'après-Conté commence maintenant.
01:05:31 Face à Everton, les Spurs jouent leur 1er match
01:05:34 depuis l'éviction du technicien italien,
01:05:36 après ses déclarations contre la direction du club.
01:05:39 -Castellini, adjoint d'Antonio Conte,
01:05:41 a pris l'intérim pour les 10 derniers matchs de la saison.
01:05:45 Situation d'urgence ou non, l'Italien n'a pas l'intention
01:05:48 d'entamer une révolution.
01:05:49 -Nothing change, in my opinion, nothing has to change.
01:05:53 We have to... I know very well the player.
01:05:56 -Malgré cette mauvaise dynamique et le départ d'Antonio Conte,
01:05:59 les Spurs ne veulent pas s'affoler.
01:06:01 Tottenham entame son sprint final à Everton à 21h,
01:06:04 avec l'ambition de dissiper le chaos qui entoure le club.
01:06:07 Une victoire face aux Toffees et les Spurs
01:06:10 sur le podium de Première Ligue.
01:06:12 -Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
01:06:15 Isolation thermique par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
01:06:18 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:06:21 -Et puis, l'Egypte antique s'invite à la Villette
01:06:23 pour terminer le masque du roi.
01:06:25 Ameneh Mopé est arrivé hier à la Grand Halle à Paris.
01:06:28 Il est l'une des pièces maîtresses de l'exposition "Ramsès et l'or
01:06:32 des pharaons", exposition qui ouvrira ses portes vendredi
01:06:36 à 180 trésors d'exception venus des musées égyptiens.
01:06:40 -Merci beaucoup, Mickaël Dorian.
01:06:42 Merci à tous de nous avoir suivis.
01:06:44 Le débat continue sur ces news.
01:06:46 Nelly Denac et ses invités pour 90 minutes info.
01:06:49 Nelly Denac reviendra sur ses trois fusillades mortelles
01:06:52 à Marseille dans la nuit.
01:06:54 Trois morts, huit blessés, dont deux en urgence absolue.
01:06:57 [musique]

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