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Matthieu Delormeau vous donne rendez-vous tous les vendredis pour TPMP People ! Entouré de sa bande de chroniqueurs, toute l'actualité people n'aura plus de secrets pour vous !

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Transcription
00:00 Il y a 300 personnes qui ont signé des artistes à manifeste contre la réforme de retraite.
00:04 Selon le Parisien, 72% des Français sont contre cette réforme.
00:08 Je voulais savoir si vous aviez signé, vous, ce papier ou pas, dans Marie Claire, enfin, qui est sorti, ce manifeste.
00:15 Et en un mot, ce que ça évoque pour vous, c'est cette réforme.
00:19 – Alors, je n'ai pas signé parce qu'à l'EHPAD, on nous interdit de signer quoi que ce soit.
00:23 [Rires]
00:25 À moi, ils m'ont dit "Gérard, interdit".
00:26 – Vous l'auriez signé ? – Non, je n'ai pas signé.
00:28 – Est-ce que vous l'auriez signé ? – Je n'en souviens pas.
00:30 – Est-ce que vous l'auriez signé ? – J'ai 80 ans, je n'ai plus de mémoire.
00:32 – Est-ce que vous l'auriez signé ? – Non, je ne sais pas, je ne sais pas du tout.
00:34 C'est très confus et très compliqué quand même.
00:36 – Alors, juste, on ne rentre pas dans les détails, est-ce que vous l'auriez signé ?
00:38 – Non, focus, je dirais je ne sais pas. Je vais être focus.
00:42 – Je vous offre une banane, je suis sincère, j'ai deux données.
00:44 – Deux ? – Non, mais juste, vous l'auriez signé ou pas ?
00:46 Et je ne développe pas. – Et dis donc ?
00:48 – Je ne sais pas. – D'accord, vous ne l'auriez pas signé, on passe à autre chose.
00:50 – En fait, il y a un âge où les préoccupations ne sont pas tout à fait les mêmes que quand on a 30, 40, 50 ans, surtout sur la retraite.
00:56 Moi, je suis à la retraite, je suis allé un jour, en 2004, j'ai arrêté l'Institut, je suis allé voir 51, Yveline, un garçon vachement gentil.
01:03 Est-ce que je pourrais me mettre à la retraite ? Lui, ai-je demandé ? Je parle bien là.
01:07 Et il m'a dit "Oh là là, mais largement". Donc j'avais beaucoup trop de trimestres.
01:11 Et je me suis mis à la retraite.
01:13 – Vous avez une grosse retraite, vous ? – Comment ?
01:15 – Une grosse retraite ? – Une retraite suffisante pour vivre avec ma femme.
01:18 Vous savez, ma femme est de Ouverture. – Elle mange une banane, sa femme est en haut.
01:22 – Elle mange une banane le midi, alors le poignot…
01:25 – Tu sais, Gérard, c'est un vrai artiste. N'essaye pas d'aller sur l'oseille, tu ne l'auras pas.
01:29 – On peut essayer.
01:31 – Ce qui est très intéressant, Gérard, c'est que vous dites, j'ai lu plein de choses, la vraie vérité.
01:35 Vous dites sur l'Institut, quand j'ai décidé d'arrêter au bout de 10 ans, et j'ai lu plein de papiers,
01:40 Gérard a été viré de l'Institut au bout de 10 ans parce qu'on voulait rajeunir la série.
01:44 C'est quoi la vérité ?
01:46 – Ah non, non, la vérité d'abord c'est 12 ans, 12 années, et ensuite j'ai commencé l'Institut, j'avais 50 ans.
01:52 Je m'en suis rendu compte après. – Et c'est vous qui êtes parti ?
01:54 – Ah bah oui, 62 ans… – On vous a pas viré ?
01:57 – Ah non, non, non, pas du tout, non, non, non. – D'accord.
01:59 Alors je raconte un peu votre vie, cinéma, ça commence à cartonner,
02:03 vous êtes nommé César du meilleur espoir masculin, ça cartonne pour vous.
02:08 Je sais pas pourquoi, tout d'un coup ça s'arrête un peu, pendant un an vous travaillez plus, plus une thune,
02:12 et vous dites je m'en touche, je pars en Auvergne, ça arrête.
02:15 Et là la magie de la vie, le téléphone sonne, "Bonjour, je m'appelle Pierre Gambla,
02:18 j'aimerais vous proposer un rôle dans l'Institut".
02:20 – Exactement. – C'est exactement ce qui se passe.
02:22 – C'est étrange, non ? – Vous y allez, et vous tournez 10 ans,
02:24 c'est un énorme succès. – 12 ans.
02:26 – 12 ans, et c'est un énorme succès.
02:28 On apprendra après que c'est François Mitterrand qui a voulu cette série.
02:32 C'est fou ça.
02:34 Alors François Mitterrand paraît-il dînait avec Roger.
02:38 – Roger Hanin. – Roger Hanin.
02:39 – Son beau-frère. – Extraordinaire.
02:41 Roger déjeunait le lendemain ou le soir le lendemain avec Pierre Gambla,
02:45 et le président lui dit "tu sais, il n'y a rien sur les instituteurs, ce qui est vrai en plus".
02:50 Et Mitterrand regardait, paraît-il, beaucoup la télé.
02:53 Et Roger donc vient à Gambla et lui dit "il faut faire un truc".
02:58 À l'époque, ce groupe socialiste, on va dire, Pierre Gambla, le président Bourges,
03:03 vient de tout ça, était vraiment soudé.
03:06 On m'a appelé en Auvergne, j'ai refermé le scénario, j'ai dit donc à Françoise, ma femme,
03:11 je lui ai dit ça, "bien mené, virgule, c'est une rente, point de suspension".
03:14 – Et Mitterrand c'était pour bloquer le FN qui était en train de monter.
03:17 – On était vraiment en jeu.
03:19 – Mais ce que j'aimerais savoir, c'est que, alors derrière, je passe un petit peu court.
03:21 – Tu peux ranger la banane ? – Ah bien sûr.
03:23 – Je vais voir qu'on me la pique là. – Ah non !
03:25 Derrière, il y a aussi "Va savoir sur France 5"
03:29 où vous amenez des enfants pour découvrir la France,
03:31 et là on se dit, vous devenez dans la presse, je dis, "Monsieur Parfait".
03:34 C'est-à-dire le gars fait l'instit, c'est génial,
03:36 "Monsieur Parfait sur France 5", il s'occupe des enfants,
03:39 vous êtes décoré de partout, chevalier du mérite, décoré, vous avez tout,
03:44 presque une pression, c'est-à-dire que vous vous dites,
03:46 je me fais flasher à 200 à l'heure sur l'autoroute, c'est une horreur pour moi,
03:50 vous êtes tellement "Monsieur Parfait" que vous avez une pression énorme.
03:52 – Non, non, mais moi je sais déjà et mon entourage que je ne suis pas parfait, d'accord ?
03:58 Je ne suis pas parfait dans la mesure où je dors beaucoup et quand je veux.
04:05 Donc ça, ça agace tout le monde.
04:08 – C'est-à-dire que là vous…
04:09 – Mais c'est vrai, le truc, dans la vie, il y a des gens qui ont la chance, c'est vrai,
04:13 de dormir et aussi je ne suis pas en colère, c'est-à-dire que je suis en colère contre personne.
04:20 – C'est vrai ?
04:21 – Dans ce métier, tout le monde le sait, vous le savez tous mieux que moi,
04:23 on se fait bien avoir.
04:24 – On vous insulte et tout, pas de colère ?
04:25 – C'est-à-dire qu'il y a un moment, tu vois, quelqu'un te fait vraiment des vacheries, là on est…
04:28 – Gros connard !
04:29 – Voilà, et puis c'est tout.
04:31 – Je plaisante, je me sèche.
04:33 – Voilà, mais il y a un moment, c'est pas la peine d'insister, quoi.
04:36 – J'ai une dernière question, après je vais la poser pour vous, c'est pour vous.
04:38 Vous avez dit, l'autre jour sur Télématin, j'ai noté ça, vous dites,
04:41 "J'ai 80 ans et si je suis en vie, c'est que j'ai arrêté de boire."
04:43 Vous aviez un…
04:45 – Alors bon…
04:46 – Vous étiez fêtard ?
04:47 – Non, c'est-à-dire quand j'ai fait de la radio, à l'époque de la radio, c'est très différent.
04:50 Oui, j'ai picolé, j'ai bu comme un trou, j'ai eu la chance de ne pas me tuer en voiture,
04:54 j'ai eu la chance de ne pas être malade, mais il y a un moment, c'est vrai que Françoise,
04:58 qui est ma femme, je parle d'elle, les choses se font sans le vouloir,
05:02 t'es avec quelqu'un, puis malgré toi, en fait, tu arrêtes de picoler.
05:06 – Ouais.
05:07 – Mais j'ai bien rigolé, mais avec des gros cons, quoi.
05:10 De toute façon, quand on picole, on picole avec des gros cons.
05:12 – Alors merci pour tous ceux qui vous regardent, on n'a jamais bu vers l'instant,
05:15 mais on a jamais bu les jeunes en l'espace, ce que je viens de dire, bien sûr,
05:18 mais les gros cons sont sympas.
05:19 – Oui, Déborah ?
05:20 – Aujourd'hui, il n'y a plus de cons, tout le monde est intelligent.
05:22 – Pardon ?
05:23 – Moi, je fréquentais des cons, mais il n'y a plus de cons, les gens sont intelligents.
05:25 – Attendez d'écouter ma question.
05:27 – Attendez la fin !
05:28 [Rires]
05:31 – Non, j'avais une question, vous dites que vous n'en voulez absolument personne,
05:34 et en regardant quelques articles, etc., j'ai vu que le producteur de la série de l'Indiana…
05:39 – Pierre Grimbleur ? Il est très bien.
05:41 – Il a pas eu la main lourde…
05:42 – Dis la phrase, dis la phrase.
05:43 – Je l'ai plus bien, mais c'est l'inverse de votre personnage.
05:49 – C'est un petit peu méchant, il dit, exactement, je vais y arriver…
05:53 – C'est-à-dire l'inverse de la personne qui a volé les costumes ?
05:55 – C'est ça, c'est ça, c'est ça, pardon, mais j'ai tellement écrit…
05:59 – Mais j'ai pas…
06:01 – Ah oui, ta tête, putain !
06:03 – Vous dites que vous étiez le type de personnage…
06:05 – Non, mais il a dit que j'étais méchant avec les enfants…
06:07 – Bon, bref, je ne sais plus la phrase exacte, il a dit, il est l'inverse de la série,
06:10 il n'est pas généreux, il n'est pas gentil, il n'est pas…
06:13 – Mais pourquoi ?
06:14 – C'est pas quelqu'un de bien.
06:15 – Même lui, vous ne le voulez pas ?
06:17 – Moi, non, il est mort, Pierre, il a décroché son téléphone pour m'appeler en Auvergne,
06:22 en fait, Pierre Grimbleur, pour faire court, ne voulait pas de moi dans cette série.
06:26 – Ah !
06:27 – Il voulait Stévenin.
06:29 – Ah oui !
06:30 – Stévenin, qui est mort aussi, et lui, il n'a pas voulu,
06:33 donc Grimbleur a dit au réalisateur…
06:36 – C'est le deuxième choix.
06:37 – Exactement, François Luciani, c'est François Luciani, en fait, je vous le dis à vous tous,
06:41 qui a inventé la série, qui a créé le personnage.
06:45 François, un homme intègre de gauche, a fait cette série.
06:49 Pierre Grimbleur, là, vous allez savoir des trucs que personne ne sait,
06:52 il l'a vraiment envoyé sur les roses.
06:54 – D'accord.
06:55 – "Ta merde", il lui a dit, d'accord ?
06:56 – D'accord.
06:57 – Et puis, François Mitterrand, on fait l'institut,
07:00 "Pierre, c'est vrai, Pierre, tu ne m'en voudras pas", a rappelé François.
07:03 – D'accord.
07:04 – Il lui a dit, "Remontre-moi ta merde", on est d'accord ?
07:08 – On est d'accord.
07:09 – Et là, Luciani est arrivé avec son premier épisode,
07:12 et le premier épisode était parfait, et il a fait l'institut.
07:16 Et donc, Pierre, il ne voulait pas de moi, il a dit à François Luciani,
07:20 "Mais non, je ne veux pas, Gérard, ce n'est pas un acteur",
07:22 c'est le plus beau compliment qu'on puisse me faire.
07:24 – C'est incroyable, donc il y a eu un pilote d'un mec qui l'a fait, quand même.
07:27 – Voilà, j'ai fait l'institut, je ne suis pas acteur en plus.
07:30 – Alors, quelqu'un a des questions ?
07:32 – C'est vrai, donc…
07:33 – C'est une légende courte.
07:34 – Mais pourquoi, c'est quoi cette légende ?
07:36 Je pose toujours des questions courtes.
07:37 – Non, bébé, non, non, bébé, il y a trop de mots, trop d'adresses,
07:40 télé, rythme, bam, bam, bam.
07:41 – Gérard, tu me connais ?
07:43 – Tu vois, c'est déjà trop loin.
07:44 – Ça, c'est une très bonne question.
07:47 – Est-ce que c'est vrai ?
07:48 C'est une légende, mais j'ai toujours voulu savoir si c'était vrai ou pas.
07:51 On dit que tu t'es fait virer de RTL, après avoir décidé, comme ça,
07:55 de faire l'émission entièrement en anglais.
07:57 – Alors, j'avais un petit conflit avec un monsieur qui était directeur des programmes.
08:01 – Il y a beaucoup de conflits avec de petites personnes.
08:03 On m'a quand même dit, en coulisses, c'est un homme formidable,
08:06 il a son petit caractère, Gérard Clame.
08:08 – Non, non, non, je suis vachement gentil.
08:12 Il y a des moments, il y a des gens qui te saoulent, tu vois.
08:14 – Oui, je connais.
08:15 – Qui saoulent de toi, tu vois, il y a un moment, il s'en allait.
08:18 Et en effet, pour faire chier tout le monde, j'ai fait une émission uniquement en anglais.
08:22 En anglais, en anglais, en anglais, donc évidemment, je vais tout vous raconter quand même.
08:27 – Il y avait, du coup, ce fils qui comprenait ?
08:29 – Jean Faron, qui était le directeur, il est descendu de son bureau, des RTL à l'époque.
08:33 Il m'a dit, ça ne va pas du tout, je ne sais pas, j'ai dit quoi, et il m'a viré.
08:36 Je suis monté dans son bureau et il a fait une tirade très longue pour me virer.
08:41 Et à la fin de la tirade, pour me faire rire, je lui ai dit,
08:44 "Excusez-moi monsieur, je n'ai pas bien entendu, je n'ai pas compris,
08:46 vous pourriez recommencer donc…"
08:48 – Ah bon ?
08:49 – Il m'a viré, je ne regrette pas du tout.
08:51 – Vous êtes provocateur quand même.
08:53 – Un peu.
08:54 – Vous avez plein de tatouages, j'ai vu.
08:56 – Oui.
08:57 – C'est des vieux, vieux, ça c'est du vieux tatouage.
08:59 – Vous en avez combien à l'auteur ?
09:00 – Le mieux c'est celui-là.
09:01 – Quoi ?
09:02 – Oh la vache !
09:03 – C'est bien.
09:04 – Montrez-moi ça.
09:05 – C'est un aigle.
09:06 – C'est un aigle ?
09:07 – C'est un aigle ?
09:08 – C'est un aigle.
09:09 – C'est un aigle ?
09:10 – C'est un aigle.
09:11 – C'est un aigle ?
09:12 – C'est un aigle ?
09:13 – C'est un aigle ?
09:14 – C'est un aigle ?
09:15 – C'est un aigle ?
09:16 – C'est un aigle ?
09:17 – C'est un aigle ?
09:18 – C'est un aigle ?
09:19 – C'est un aigle ?
09:20 – C'est un aigle ?
09:21 – C'est un aigle ?
09:22 – C'est un aigle ?
09:23 – C'est un aigle ?
09:24 – C'est un aigle ?
09:25 – C'est un aigle ?
09:26 – C'est un aigle ?
09:27 – C'est un aigle ?
09:28 – C'est un aigle ?
09:29 – C'est un aigle ?
09:30 – C'est un aigle ?
09:31 – C'est un aigle ?
09:32 – C'est un aigle ?
09:33 – C'est un aigle ?
09:34 – C'est un aigle ?
09:35 – C'est un aigle ?
09:36 – C'est un aigle ?
09:37 – C'est un aigle ?
09:38 – C'est un aigle ?
09:39 – C'est un aigle ?
09:40 – C'est un aigle ?
09:41 – C'est un aigle ?
09:42 – C'est un aigle ?
09:43 – C'est un aigle ?
09:44 – C'est un aigle ?
09:45 – C'est un aigle ?
09:46 – C'est un aigle ?
09:47 – C'est un aigle ?
09:48 – C'est un aigle ?
09:49 – C'est un aigle ?
09:50 – C'est un aigle ?
09:51 – C'est un aigle ?
09:52 – C'est un aigle ?
09:53 – C'est un aigle ?
09:54 – C'est un aigle ?
09:55 – C'est un aigle ?
09:56 – C'est un aigle ?
09:57 – C'est un aigle ?
09:58 – C'est un aigle ?
09:59 – C'est un aigle ?
10:00 – C'est un aigle ?
10:01 – C'est un aigle ?
10:02 – C'est un aigle ?
10:03 – C'est un aigle ?
10:04 – C'est un aigle ?
10:05 – C'est un aigle ?
10:06 – C'est un aigle ?
10:07 – C'est un aigle ?
10:08 – C'est un aigle ?
10:09 – C'est un aigle ?
10:10 – C'est un aigle ?
10:11 – C'est un aigle ?
10:12 – C'est un aigle ?
10:13 – C'est un aigle ?
10:14 – C'est un aigle ?
10:15 – C'est un aigle ?
10:16 – C'est un aigle ?
10:17 – C'est un aigle ?
10:18 – C'est un aigle ?
10:19 – C'est un aigle ?
10:20 – C'est un aigle ?
10:21 – C'est un aigle ?
10:22 – C'est un aigle ?
10:23 – C'est un aigle ?
10:24 – C'est un aigle ?
10:25 – C'est un aigle ?
10:26 – C'est un aigle ?
10:27 – C'est un aigle ?
10:28 – C'est un aigle ?
10:29 – C'est un aigle ?
10:30 – C'est un aigle ?
10:31 – C'est un aigle ?
10:32 – C'est un aigle ?
10:33 – C'est un aigle ?
10:34 – C'est un aigle ?
10:35 – C'est un aigle ?
10:36 – C'est un aigle ?
10:37 – Est-ce que vous trouvez que les séries sont à la hauteur aujourd'hui, tout ce que
10:41 vous voyez ? Et même les séries, je dirais, les "Demain nous appartient", les "Feuilleton"
10:44 ?
10:45 – Évidemment ! Et puis en fait, toutes ces séries font travailler des gens, des comédiens,
10:48 des comédiennes, des techniciens, c'est vachement important quand même.
10:50 Non, non, non, moi je trouve, j'essaie de regarder tout à la télé, je n'y arrive
10:54 pas évidemment.
10:55 Ma femme ne regarde pas la télé, déjà c'est clair.
10:57 Donc quand elle est en OVN, si moi je reste à Woudan, etc., le matin je mets la télé
11:01 moi, je regarde, tac, tac, tac, tac, je fouille partout.
11:03 – Elle va craindre ?
11:04 – Oui.
11:06 – Après je te jure que c'est à toi.
11:08 Si on vous proposait de rejouer à une série aujourd'hui, vous diriez oui ?
11:12 – Oui.
11:13 – Ah oui, bien sûr.
11:14 – C'est vrai ?
11:15 – Oui.
11:16 – Et si ce n'est pas le rôle principal, pas l'instit, mais un rôle ?
11:18 – Non, et alors moi j'avais proposé, de toute façon je ne connais personne, maintenant
11:21 que je vous connais vous, je suis content dans le métier, de faire l'instit à la
11:24 retraite, c'est cool.
11:25 Moi j'ai vieilli, on reprend plein d'images des autres épisodes qu'il fait cool de tourner.
11:30 90 minutes, ils ont 40 minutes à tourner, le petit garçon il a 30 ans, tu lui dis tout
11:35 de suite "Viens" quand tu te battais dans la cour.
11:37 – Ah ouais.
11:38 – Tac, flashback.
11:39 Et c'est tout gagnant.
11:40 – Oui parce qu'il faut la changer, parce qu'aujourd'hui à l'école, ils arrivent
11:41 avec des couteaux, des calages d'école.
11:42 – Voilà, exactement.
11:43 – C'est plutôt tout à fait la même.
11:44 – Tu vois, ça serait plus soft.
11:45 – C'est pas la même…
11:46 – Exactement.
11:47 – Ça serait plus soft.
11:48 – Oui, Jean-Michel.
11:49 – Je veux voir si Gérard a partiellement répondu, je veux savoir si son téléphone
11:52 sonne encore, parce qu'il y a comme des rôles pour des gens de 80 ans.
11:54 – Est-ce qu'on vous appelle ?
11:55 – Bien sûr.
11:56 – Qu'est-ce qu'on vous a proposé récemment ?
11:58 – Rien du tout, moi j'habite à Oudon dans les Invigne.
12:00 – Non mais t'es pas à la ville.
12:01 – Non, non, attends, le village où on passe les vacances, c'est BLE, B-E-L-E-S-L-E
12:04 dans la Haute-Auloire.
12:05 – Mais pourquoi on vous appelle pas ?
12:06 – T'as pas le téléphone là-bas ?
12:07 – Si, si, il y a le téléphone.
12:08 Non mais je connais, sincèrement, ce qui se passe c'est que j'ai fait un 80 pages
12:12 80 ans, un petit bouquin.
12:13 Je suis tellement bête que c'est un pote à moi qui m'a dit "Oui, ça fait 80 pages
12:16 80 ans".
12:17 Je n'y avais pas pensé, parce que Frida, donc toujours cette petite fille de 10 ans,
12:21 je lui disais "Quand t'auras 10 ans, j'aurai 80 ans, quand t'auras 20 ans, j'aurai 90
12:25 ans".
12:26 Et les choses se sont enchaînées.
12:27 J'ai fait un petit bouquin à compte d'auteur en Auvergne dans une petite édition, mais
12:31 dans le métier, dans le showbiz, je ne connais personne, vraiment.
12:34 – T'as 6 mois ?
12:35 – Non, c'est pas toi.
12:36 – T'as un meul, lourd, toi !
12:37 – C'est incroyable !
12:38 – On se connaît depuis le soir.
12:39 – 6 mois, c'est vrai, il y a quelques semaines.
12:40 – Il m'a fait un truc génial.
12:41 – On connaît Trisabel Morinibon, on connaît un people.
12:45 – Je veux dire, tout le monde, moi.
12:47 – Il m'a fait un truc un jour formidable.
12:49 J'avais un invité qui a sauté en dernière minute et on avait une émission d'une heure
12:53 et demie.
12:54 Et on m'a dit "Regarde ton carnet, qui tu pourrais appeler ?" Et j'ai appelé Gérard,
12:57 que je l'avais sûrement oublié.
12:58 – Il est venu ?
12:59 – Oui, il est venu.
13:00 – C'est génial.
13:01 – Il est venu, il m'a sauvé la mise et on a fait une heure et demie d'émission.
13:02 Une heure et demie d'émission sans personne, c'est long.
13:04 – Tu sais Isa, je te le dis parce que je t'aime et en direct, tu parles beaucoup de
13:09 toi en ce moment, beaucoup de toi.
13:10 Ça commence par moi.
13:11 – Sinon, qu'est-ce qu'il y a de plus moron qu'il fait ? Qu'est-ce qui vaut mieux ?
13:14 – Oh merde !
13:15 C'est Gérard l'invité.
13:16 Mais si tu veux la semaine prochaine avoir l'interview people, pour savoir comment tu
13:20 es.
13:21 Quand tout ça a cartonné, l'instit, "Va savoir" et tout, on parlait que de vous,
13:26 est-ce que vous avez eu ce petit moment qu'on a tous su ?
13:29 – De grossette ?
13:30 – Porsche, bagnole, chambre de nuit, homme à femme.
13:35 – Femme auverniate.
13:37 Ça se transmet.
13:39 Non, non, non, non, non, non, non, non, non, on n'a pas eu ça, vraiment pas.
13:43 Moi, j'ai dépensé beaucoup d'argent pour élever des vaches, énormément d'argent.
13:46 – Vous avez mis tous vos cachets dans les vaches ?
13:50 – Je les ai mis beaucoup.
13:52 – Ah bon ?
13:53 – Parce que j'ai commencé à 50 ans.
13:54 – Moi, j'ai appelé Ferrari, ils ont eu trois commandes.
13:55 – Donc je n'étais pas jeune agriculteur, je n'avais pas de primes.
13:59 – Non, non, c'est vrai.
14:00 Non, non, non, j'ai pas eu ça.
14:01 En plus, j'ai rencontré Aznavour il y a très longtemps,
14:03 moi je pourrais être votre grand-père.
14:04 Charles Aznavour, il y a longtemps, longtemps, longtemps, à la Maison de la Radio,
14:08 on s'aimait bien, et puis il m'aimait bien.
14:10 Puis Garvarens, Georges, qui était son beau-frère, qui faisait les musiques,
14:14 venait à la Maison de la Radio, j'avais une émission,
14:16 je ne racontais que des conneries, comme d'habitude.
14:18 Et puis j'aimais bien, il y avait Nicoletta qui commençait à chanter,
14:21 donc tout le monde était là, et Georges, je lui disais "vas-y"
14:25 et donc il se mettait au Steinway et tout, Garvarens, tu vois.
14:27 – Au piano.
14:28 – Au piano, extraordinaire.
14:30 Aznavour, il était là, Nicoletta chantait, moi je me fendais la gueule,
14:33 et puis un jour Aznavour, il m'a dit "écoute, je vais te dire quelque chose,
14:38 ne prends jamais la grosse tête".
14:39 J'ai dit "pourquoi vous me dites ça ?" – Tu as une mauvaise idée !
14:42 – "Pourquoi vous me dites ça ?" Il me dit "parce qu'on dirait que ça commence".
14:45 Et je te jure que depuis ce jour-là, je me suis dit "il avait raison".
14:49 Tranquille, c'est bon.
14:50 – Et est-ce que c'est vrai qu'on vous a fait une Jean Gabin ?
14:52 Quand vous êtes arrivés en Auvergne, vous vouliez vraiment avoir des vaches,
14:56 avoir tout ça et tout, et comme Jean Gabin,
14:58 vous n'avez jamais été accepté par les paysans,
15:00 et moi je voulais quand même dire, parce que les paysans, on dit toujours
15:02 "ils nous nourrissent, ils sont adorables, ils ont les valeurs de la terre",
15:06 sauf que les paysans n'ont pas que des qualités,
15:07 quand on essaie nous aussi de faire des choses,
15:09 et vous, ils ne nous acceptent pas, c'est vrai ?
15:11 – Je peux avoir un joker, là ?
15:14 – Oui, bien sûr.
15:16 – Comment on vous appelait, dites-lez, comment on vous appelait ?
15:18 – On m'appelait "Juif de Védrine".
15:22 – C'est sympa, hein ?
15:24 – C'est sympathique.
15:25 – Mais je sais qui il m'appelait.
15:26 – C'est quand même quelque chose.
15:27 – Oui, mais c'est pour ça que dans la vie, si on veut vieillir aimablement,
15:33 il faut gommer tout ça.
15:35 Un soir, on buvait un coup avec des potes, et moi je…
15:38 – Avec des cons ?
15:39 – Non, avec des…
15:40 – Ah, pardon.
15:40 – Non, c'est pareil, on avait bu, et alors ils me disaient
15:45 "mais comment tu fais, t'es pas en colère, tiens".
15:47 Le blanc, ça écarquille l'œil.
15:50 – Alors, doucement, sur le régal de la télé.
15:52 – Oui, oui.
15:53 – Mais je disais moi, "je gomme", je leur disais.
15:56 Et en fait, "tu gommes", ils me disaient "mais tu gommes".
15:58 Et quand on gomme, quand même, sur le papier, il reste un mille.
16:03 Mais c'est tout petit.
16:04 Alors je disais "tu gommes", ils se sont foutus de ma gueule toute la soirée.
16:06 Et dans la vie, des fois, quand on gomme…
16:07 – Il faut gommer.
16:08 – Et vous savez, Gérard, je vais vous parler de quelque chose
16:10 dans d'autres bouquins, mais vous savez, on dit toujours qu'on a la tête
16:13 en vieillissant de ce qu'on est et vous êtes très beaux, donc c'est pas tout.
16:16 [Applaudissements]
16:18 – Gérard rêve encore et comme Gérard ne fait jamais rien comme les autres,
16:24 en fait, c'est votre vie, mais racontée en poème.
16:28 – Ça a toujours commencé avec Frida qui me disait,
16:31 je lui disais "quand t'auras 10 ans, etc."
16:32 J'ai fait une toute petite chanson qui dit "ça, pas facile d'avoir deux vies,
16:38 il me faudrait un siècle et demi, etc."
16:40 Et puis après, je me suis dit, au fond,
16:43 je vais faire un petit bouquin avec des conneries et puis des chansonnettes.
16:46 J'ai appelé Hugo Fray, qui est quand même…
16:48 ça fait 60 ans que je le connais.
16:50 – Bien sûr.
16:50 – Je lui ai raconté tout ça, il est plus bavard que moi.
16:53 Je lui ai raconté tout ça, il m'a dit "bon, alors, tu vas faire un CD,
16:56 t'en vendras pas."
16:57 Il m'a dit "personne n'en vend, à part un mec à cheveux longs."
17:00 Donc on rigolait.
17:02 Mais il m'a dit "fais-le pour ta famille."
17:03 – Exactement.
17:04 – Et j'ai dit "ma famille, c'est vous aussi, c'est tous les gens qui sont là."
17:07 – Exactement.
17:08 – Et donc je l'ai fait.
17:09 – Et puis on fera un lien.
17:10 – Alors, normalement, il faut que ça s'arrête.
17:11 Je te donne 3 secondes pour te dire
17:13 est-ce que c'est une question qui vaut vraiment le coup ?
17:15 – Je ne sais pas, parce qu'on était en train de se dire avec Benoît,
17:17 vous êtes vachement bien pour 80 ans.
17:19 – Oui.
17:19 – Ah bah il fait comme toi.
17:20 – On se demandait si vous aviez fait un petit truc.
17:22 – Arrête !
17:23 – Non, elle n'est pas bien, ta question.
17:25 – Non, non, non, mais alors attends.
17:26 – Elle n'est pas bien, ta question.
17:27 – Non, non, non.
17:28 – C'est l'hôpital qui soude la charité.
17:29 [Rires]
17:31 – Ben non, mais justement, elle s'intéresse.
17:33 Si on peut avoir une bonne adresse.
17:34 – Ben vous nous demandez.
17:35 – Non, non.
17:36 – Vous nous demandez, est-ce qu'il y a un truc que tu n'as pas fait ?
17:39 – Non, mais ce n'est pas bien de demander ça en journée.
17:41 On s'en fout.
17:42 – Parce qu'il est incroyable.
17:43 – Ma mère, elle est morte à 106 ans.
17:46 – Non.
17:47 – Et mon père à 57 ans, du Ricard.
17:49 – Ricard.
17:50 – Qu'est-ce qu'il y a, Philippe ?
17:51 – Non, c'est la question que j'ai posée au début, en fait.
17:53 Parce que je le vois physiquement, il s'exprime vachement bien.
17:55 Il est vif et tout ça.
17:56 – Il est surtout très beau.
17:57 – Non, mais à 80...
17:58 – Maudit !
17:59 – Attends, je comprends ce qu'il veut dire.
18:00 – On t'écoute.
18:01 – Mais à 80 ans, tu vas me dire, moi, j'aimerais bien aller à 80 ans et être comme lui.
18:05 – Tira, tira.
18:06 [Applaudissements]
18:07 – Les amis, Gérard Cloutier avec vous.
18:10 Gérard rêve encore.
18:11 Le gros dose tout de suite.
18:12 Les people d'octyse se mouillent ou se terrent.
18:15 Merci encore, Gérard.
18:16 – Non, merci à toi.
18:17 – Merci à vous.
18:18 [Applaudissements]
18:19 – Merci.
18:20 [Générique]

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