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00:00 L'homosexuel le plus homophobe de l'histoire s'appelle Roy Cohn.
00:03 Et si on peut dire d'une certaine manière que le karma existe parce qu'il a fini par mourir du sida,
00:06 il a quand même eu le temps de faire énormément de mal à la communauté.
00:09 C'était un homme puissant, un avocat redoutable, très proche de l'extrême droite,
00:12 et qui a accessoirement été le mentor de Donald Trump.
00:14 Il travaillait main dans la main avec le diabolique sénateur Joseph McCarthy.
00:18 Il va faire en sorte que tous les homosexuels, hommes et femmes qui travaillaient dans l'administration américaine,
00:22 soient renvoyés sans dédommagement.
00:24 Ce qui a ôté 5000 personnes à une époque où il faisait vraiment pas bon être publiquement homosexuel.
00:29 Et ce n'était que le début.
00:30 Dans les années 60, il représente la ville de New York dans une bataille juridique visant à l'interdiction des bargains.
00:34 Et il argumente son cas en disant que ce sont des lieux de débauche qui servent à recruter des criminels et des communistes.
00:39 En 1973, un enseignant gay nommé Robert Martin poursuit l'État de New York,
00:43 car il s'est fait licencier à cause de son orientation sexuelle.
00:46 L'État de New York choisit Roy Cohn pour assurer sa défense, et il va encore une fois se surpasser.
00:49 Puisqu'en 1976, la Cour suprême de l'État de New York interdit à tous les enseignants homosexuels d'exercer dans les écoles publiques.
00:56 Il sera aussi connu pour avoir pendant toute sa carrière régulièrement menacé de révéler l'homosexualité de ses opposants politiques,
01:02 alors qu'il passait littéralement ses soirées à s'amuser avec des jeunes twinks.
01:05 Immortalisé à l'écran par Al Pacino dans la miniserie "Angels in America" qui est tiré de la pièce éponyme et que je vous conseille fortement,
01:11 le nom Roy Cohn résonne aujourd'hui comme le paroxysme de la haine internalisée.
01:15 Et c'est pour ça qu'est inscrit sur le patchwork des noms pour les victimes du sida
01:18 "Roy Cohn, bully, coward, victime".