Carole Delga : "La République n'est pas menacée par LFI"

Sud Radio

Avec Carole Delga, présidente du conseil régional d'Occitanie --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  --- ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##LES_GRANDS_DÉBATS_DU_MATIN-2023-04-04##

Transcript

00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.

00:05 Il est 8h50, on a eu un petit souci téléphonique mais tout est rétabli.

00:11 Nous sommes avec Carole Delga, la présidente du Conseil Régional d'Occitanie.

00:14 Bonjour Carole Delga.

00:15 Bonjour.

00:16 Présidente aussi de l'ensemble des régions de France.

00:19 On revient 48 heures après ce qui s'est passé en Ariège.

00:22 C'est-à-dire la victoire de la socialiste "dissidente" Martine Frauger

00:26 contre la candidate sortante de l'ANUPS et insoumise Bénédicte Thorin.

00:29 Quelle leçon vous retirez là, 48 heures après ?

00:33 Tout d'abord que d'avoir le Front National au deuxième tour, ce n'est pas une fatalité.

00:39 Ce n'est pas non plus une banalité parce que notre adversaire c'est l'extrême droite.

00:44 Et puis quand nous présentons une proposition d'un projet de société de gauche

00:51 qui soit apaisé, qui soit socialiste, c'est celui-là qui gagne.

00:55 Mais socialiste quoi, et pas évidemment teinté d'ultra-gauche quoi,

01:03 en quelque sorte quoi, représenté par l'ANUPS quoi.

01:05 J'ai indiqué un projet de société de gauche avec les valeurs socialistes.

01:10 Donc aujourd'hui qu'est-ce qu'il faut faire pour les Français ?

01:13 Quel est l'avenir de la gauche ?

01:15 C'est de présenter un projet de gouvernement.

01:17 Et donc là aujourd'hui il faut faire une pause, stopper les invectives,

01:22 stopper les petites phrases assassines sur les réseaux sociaux,

01:25 se mettre autour d'une table, travailler un projet de gouvernement.

01:29 Toute la gauche, toutes les forces citoyennes de gauche,

01:34 les partis bien entendu mais pas uniquement,

01:36 et autour de la table il doit y avoir également la France Insoumise.

01:40 Celles et ceux qui, à la France Insoumise, veulent travailler pour le pays,

01:44 veulent avoir le pouvoir.

01:45 Et nous devons être une force de proposition.

01:48 Il faut arrêter de penser que soit on a le suivisme derrière Mélenchon,

01:53 soit on a Macron.

01:55 Ce n'est pas vrai.

01:56 On a l'union de la gauche, mais qui doit être équilibrée,

01:59 qui doit être dans un projet de société qui rassemble et pas qui divise.

02:03 On ne peut pas continuer à être dans le tumulte,

02:05 on doit être dans la force de proposition,

02:07 proposer des vraies actions pour les Français.

02:10 - Carole Delgas, ça veut dire qu'il doit y avoir une forme de jurisprudence,

02:14 à Riège, pour la gauche, c'est-à-dire que ce n'est pas la nupe,

02:17 c'est un tout-pris aujourd'hui, et qu'il faut se reconstruire,

02:20 redéfinir ce projet quoi ?

02:22 - La Riège doit inspirer, parce que c'est une terre courage,

02:26 parce que nous avons là des actions portées par le département de la Riège,

02:32 par la région Occitanie, par des maires comme le maire de Foix,

02:36 et nous devons vraiment revenir à l'essentiel,

02:39 c'est-à-dire être unis sur un projet.

02:42 La gauche, ce n'est pas être derrière un leader maximum,

02:45 la gauche c'est celle qui change la vie des gens,

02:48 c'est-à-dire travaillons, redonnons confiance aux Français

02:52 à la capacité de la gauche à transformer leur vie,

02:56 et c'est ainsi que nous retrouverons de la crédibilité.

02:59 Faisons une pause sur les petites phrases,

03:01 soyons offensifs sur un projet de gouvernement,

03:04 c'est ce que je demande à la gauche,

03:06 réunis dans son ensemble et sans exclusives.

03:10 - Sans exclusives. Qu'est-ce que vous pensez de cette phrase

03:13 qui a été quand même prononcée hier,

03:15 d'un front républicain contre la NUPS

03:18 qui a parfois des comportements anti-républicains ?

03:21 - Alors là il faut remettre l'église au milieu du village.

03:24 - Ou la mairie au milieu du village, c'est selon quoi.

03:28 - Non mais même, l'église et la mairie au milieu du village.

03:31 C'est-à-dire vraiment ce qui est préjudiciable,

03:35 l'ennemi de la République, c'est l'extrême droite.

03:38 Il faut bien être conscient de cela.

03:40 Et donc la République, elle n'est pas menacée par la gauche,

03:44 par aucune composante de la gauche, et je vais être très claire,

03:47 la République, elle n'est pas menacée par la France Insoumise.

03:50 Cela n'est pas vrai.

03:52 La République, elle est menacée par l'extrême droite,

03:54 par le Front National, par Marine Le Pen.

03:57 C'est cela, la vraie menace.

03:59 Le front républicain, c'est toujours contre l'extrême droite.

04:02 - Oui mais, pardon, mais quand il y a de la violence aussi

04:05 déclenchée par l'ultra-gauche, qui est toute proche,

04:09 effectivement, de la France Insoumise,

04:12 et qu'il y a des discours très ambigus,

04:15 on ne peut pas quand même dire qu'il soit particulièrement républicain.

04:19 - Je condamne bien entendu toute forme de violence.

04:22 Et quand elle vient de la gauche comme de la droite.

04:26 La violence n'a rien à faire dans la République et dans la démocratie.

04:31 Mais nous ne pouvons pas tout mélanger.

04:35 L'extrême droite, c'est un parti, ce sont des mouvements qui sont racistes,

04:40 qui sont contraires à la devise républicaine.

04:43 Et moi, j'ai toujours appelé à utiliser un bulletin avec un nom

04:48 contre l'extrême droite.

04:50 Je n'ai jamais accepté le vote blanc,

04:52 ce qui me différencie de Jean-Luc Mélenchon,

04:54 par rapport à l'extrême droite.

04:56 Alors, on remet, comme vous le dites,

04:58 et l'église et la maison au cœur du village.

05:00 Et le Front républicain, on le fait contre le rassemblement national.

05:04 Et on utilise toujours un bulletin de vote avec un nom.

05:08 Jamais un vote blanc.

05:10 Parce que rien n'est équivalent à l'extrême droite. Rien.

05:13 - Du côté aussi du parti socialiste et de sa direction, Olivier Faure,

05:17 il faudra qu'il tire les enseignements de ce qui s'est passé.

05:20 Comment il va y avoir des discussions qui vont être menées avec vous et puis d'autres ?

05:25 - Je n'ai pas l'habitude de laver le linge sale en dehors de la famille.

05:32 Donc je dirais ma position à Olivier Faure,

05:37 mais nous devons avoir, au niveau de la direction du parti socialiste,

05:43 une volonté de rassemblement.

05:45 Le parti socialiste ne peut pas devenir un clan.

05:48 Le parti socialiste doit être une force de proposition

05:51 et doit être au service des Français.

05:53 C'est ça la grandeur, c'est ça l'histoire du parti socialiste.

05:56 Soyons fidèles à Blum et à Jaurès

05:59 et arrêtons sur les réseaux sociaux d'être dans des invectives ou dans des insultes.

06:05 - Où va siéger là, très concrètement, Martine Frauger à l'Assemblée nationale ?

06:11 Est-ce qu'elle peut être intégrée au groupe PS ?

06:13 Est-ce qu'elle va être à Lyott ?

06:15 J'ai vu. Qu'est-ce qui va se passer ?

06:17 - Martine Frauger est socialiste depuis 30 ans.

06:21 Le 8 mars et hier, le 3 avril,

06:24 elle a réécrit sa volonté de siéger au groupe socialiste.

06:29 Donc les choses sont très claires.

06:31 Nous attendons, bien entendu,

06:34 qu'elle puisse intégrer le groupe socialiste conformément à sa demande,

06:38 conformément à sa fidélité au parti socialiste depuis 30 ans.

06:43 - Et pour l'instant, elle n'a pas obtenu de réponse, quoi alors ?

06:46 - Pour l'instant, elle n'a pas obtenu de réponse.

06:48 Le 8 mars, elle avait écrit à Olivier Faure.

06:50 Elle a écrit à Boris Vallaud, le patron des socialistes, à l'Assemblée nationale.

06:54 - Et elle attend une réponse pour savoir où elle pourra s'asseoir.

06:57 Tout simplement à l'Assemblée nationale, quoi.

06:59 À côté des forces socialistes et même de la NUP.

07:02 C'est donc des insoumis, quoi.

07:03 - J'espère que le groupe socialiste, bien sûr,

07:07 acceptera et accueillera et accompagnera

07:10 la députée socialiste qui est Martine Frauger.

07:13 - Merci, Carole Delga, présidente du Conseil régional d'Occitanie

07:17 et présidente des Régions de France d'avoir été avec nous ce matin en direct sur Sud Radio.

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