Retraites : "Des rencontres très bien, pour quoi faire ? Pour dire quoi ?"

  • l’année dernière
Consultations d'Elisabeth Borne avec les syndicats et les partis politiques "Des rencontres très bien, pour quoi faire ? Pour dire quoi ? Il n'y a aucune réponse donnée par le gouvernement" souligne Rachid Temal, sénateur (PS) du Val-d'Oise, vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

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Transcript
00:00 Merci Rachid Temal d'être avec nous pendant cette première demi-heure.
00:02 Sénateur socialiste du Val-d'Oise, vice-président de la Commission des Affaires étrangères ici au Sénat.
00:07 On va parler de la loi de programmation militaire.
00:09 Dans quelques instants, vous allez suivre particulièrement ce dossier au Sénat.
00:12 Mais d'abord, évidemment, la réforme des retraites.
00:13 On l'a vu, Elisabeth Borne, qui consulte donc les groupes parlementaires sur le calendrier parlementaire des prochains mois.
00:19 Les parlementaires socialistes n'iront pas à ces consultations.
00:23 Est-ce que ce n'est pas une erreur ?
00:24 Pourquoi refuser de voir la Première ministre ?
00:26 D'abord, ce qu'on peut noter, c'est qu'il faut réaffirmer que les Français et les syndicats,
00:31 les syndicats totalement, les Français très, très largement, contre cette réforme,
00:35 le mot réforme, je crois, de trop, contre la retraite à 64 ans,
00:38 et c'est des gaffes dans la vie des Français et des Français.
00:40 Et ce que nous ne comprenons pas, c'est pourquoi alors que l'intersyndical a demandé un rendez-vous au président public,
00:45 n'est pas reçu.
00:46 Et ce qu'on dit également, c'est que par rapport à Mme Borne, c'est qu'il faut d'abord qu'elle reçoive les syndicats,
00:51 qu'elle échange et qu'elle entende ce qu'ils ont à dire.
00:53 Nous, ce que nous avons décidé, c'est effectivement, Olivier Faure se rendra,
00:56 en tant que Premier secrétaire, au rendez-vous.
00:58 Ce qu'on veut dire par là, c'est que le coup de...
01:00 – Il veut parler d'autre chose.
01:01 Il ne veut pas parler du calendrier législatif, il veut parler du climat social.
01:04 – Mais parce que le calendrier législatif, c'est un jeu, c'est un leurre.
01:08 Qu'est-ce qui se passe concrètement ?
01:10 Au-delà du projet que tout le monde a condamné et que nous avons, je vous rappelle,
01:13 un recours auprès du Conseil consciennel et la demande d'un référendum,
01:16 comme d'autres, d'ailleurs, j'ai noté que d'autres le demandaient également,
01:19 comme notamment le président du groupe Lyott.
01:21 Ça, c'est un premier sujet.
01:22 Ce qu'on dit également, et ce qu'il a démontré,
01:25 c'est que ce gouvernement-là n'a plus de majorité.
01:28 Il avait une majorité relative à l'Assemblée, il a perdu cela, on l'a vu.
01:32 Donc on nous dit, on va refaire un calendrier parlementaire.
01:34 Mais enfin, pour quoi faire ? Pour dire quoi ?
01:37 Pour élager la majorité, comme le président de la République ?
01:39 Nous ne sommes pas candidats à rentrer dans cette majorité.
01:41 Nous sommes contre cette majorité relative qui est celle aujourd'hui de renaissance d'horizon.
01:45 – Et trouver des majorités texte par texte,
01:47 puisque c'est aussi le but du téléconsultation.
01:49 – On nous balade, souvenez-vous, un peu d'histoire.
01:52 En 2017, Emmanuel Macron avait dit "je ferai la droite et la gauche".
01:55 Certains y ont cru, moi jamais.
01:57 Bon, certains y ont cru.
01:58 Finalement, 5 ans après, vous avez vu, il a juste été de plus en plus à droite,
02:02 et symbolique avec la suppression de l'ISF,
02:04 et on fait payer les appels pour les plus pauvres.
02:06 Ça, c'est le Macron 1.
02:08 Le Macron 2, c'est quoi ?
02:09 C'est après l'élection de juin 2022, il nous avait dit,
02:14 et Mme Borne également, les deux avaient dit,
02:17 "on va regarder texte par texte comment construire".
02:19 Vous l'avez vu, sur la retraite,
02:21 la majorité des partis, des syndicats, sont contre, et elles n'écoutent pas.
02:25 Donc aujourd'hui, il y a eu déjà deux fois le coup de "on va entendre,
02:29 on va travailler ensemble".
02:30 Ça ne fonctionne pas, parce qu'en fait,
02:32 Emmanuel Macron considère que même s'il est minoritaire à l'Assemblée,
02:36 et minoritaire au Sénat, il doit être majoritaire à la fin du jeu.
02:38 Ça ne se passe pas à une discussion, ça ne marche pas.
02:41 Donc nous, ce qu'on dit, c'est que le premier sujet aujourd'hui,
02:43 c'est "c'est un mais, autre sujet".
02:45 Vous regardez les prix, j'écoutais notamment une grande radio matinale
02:50 qui a un panier, un panier entre guillemets,
02:53 je vais dire le nom de la radio, c'est une radio publique,
02:55 on peut le dire, France Info, et on peut le dire,
02:57 et donc c'est quasiment plus 13% sur ce panier-là.
03:02 Et les Français, ils ont des difficultés, ils ne parlent pas manger.
03:04 Pourquoi il n'y a pas le chèque alimentation ?
03:06 Pourquoi le chèque alimentation n'est pas arrivé ?
03:08 On l'a demandé encore au Sénat la semaine dernière par Thierry Kozik,
03:10 mon collègue socialiste de la SART.
03:12 Il n'y a pas de réponse.
03:13 Vous voyez bien, c'est climat social, inflation,
03:16 inquiétude sur l'avenir des Françaises et Français
03:19 qui ont des difficultés à manger, et le gouvernement ne répond pas.
03:22 Donc oui, nous demandons, nous, aujourd'hui, des mesures sur le climat social.
03:25 Nous avons fait des propositions sur les salaires,
03:26 ça n'a pas été entendu.
03:27 Sur l'inflation, ça n'a pas été entendu.
03:28 – Mais vous dites, on veut que les syndicats soient reçus avant,
03:30 ils seront reçus demain.
03:31 Est-ce que si la Première Ministre vous invite la semaine prochaine, vous irez ?
03:35 – Mais on va voir ce qu'elle a à dire.
03:36 Si elle leur dit aux syndicats, vous venez,
03:38 mais vous n'avez pas le droit de parler de retraite,
03:40 ça ne fonctionne pas non plus.
03:42 – Ce qu'elle dit, c'est que les sujets sont abordés.
03:44 – Notre problème, c'est pas de savoir si on y va ou on n'y va pas.
03:46 Vous voyez bien que la situation de crise dans lequel est ce pays,
03:48 il y a une crise économique, il y a une crise sociale,
03:51 dans un climat, et on l'évoquera tout à l'heure,
03:53 de crise internationale, de crise climatique,
03:56 on ne peut pas juste dire, on passe au sujet suivant.
03:58 Non, aujourd'hui, les millions de Français qui sont dans la rue
04:00 depuis des mois et des mois, qui vont manifester encore,
04:02 qui perdent chaque fois qu'ils manifestent, des journées de salaire,
04:05 90 euros, 100 euros, ça dépend des salaires.
04:07 On ne peut pas leur dire juste, allez, maintenant on passe à autre chose.
04:09 Non, parce que leur vie concrète, elle est impactée,
04:12 notre vie concrète, elle sera impactée par la réforme des retraites.
04:13 – Donc vous dites qu'Hermes Vemarsay, le président du groupe Union centriste,
04:16 qui lui est favorable à la réforme, il faut écouter les syndicats réformistes,
04:19 il faut briser la glace avec la CFDT.
04:21 – Je crois qu'Hermes Vemarsay a raison de dire cela,
04:23 mais pas que la CFDT, c'est l'intersyndical,
04:26 c'est l'intersyndical qui fonctionne, ne cherchons pas à diviser.
04:29 Il faut retirer ce projet de retraite.
04:32 – Donc vous êtes sur le retrait, pas sur pause, comme le dit Laurent Berger.
04:35 – Si à la fin, il y a pause, ça sera très bien aussi.
04:38 Vous savez, on est cohérent, nous les socialistes,
04:39 nous avons déposé une censure, pour que le texte soit censuré,
04:43 et nous avons déposé deux malles avec d'autres forces de gauche
04:45 pour un référendum d'initiative partagée.
04:48 Donc à part cela, nous sommes cohérents, nous cessionnons ce que nous demandons,
04:51 parce que c'est ce que demandent les Français également.
04:53 – Un mot sur un autre sujet, mercredi, Gérald Darmanin sera auditionné
04:57 devant le Parlement sur la gestion du maintien de l'ordre,
05:00 l'ordre des mobilisations.
05:01 Qu'en attendez-vous de cette audition ?
05:04 – Je crois que chacun peut voir des images, d'abord la violence qu'il y a,
05:07 je rappelle que les manifestations jusqu'au 49.3,
05:11 je ne fais pas de lien, mais en cette période-là,
05:13 jusqu'après l'adoption par 49.3 du texte,
05:17 les manifestations sont bien passées.
05:19 Depuis, il y a des soucis, plus également ce qui s'est passé autour des bassines.
05:23 La question du maintien de l'ordre, je crois que c'est normal
05:25 que le Parlement puisse avoir des échanges réguliers
05:28 avec le ministre concerné sur le maintien de l'ordre.
05:30 Donc il faut que là, je sais que la Défenseuse des droits a indiqué 90 cas,
05:34 mais il y a aussi 1000 policiers et gendarmes qui ont été blessés,
05:37 il faut donc les soutenir aussi.
05:38 Et d'abord, je dis, moi je suis pour, effectivement,
05:41 je suis pour un maintien de l'ordre et de la sécurité dans le pays,
05:44 parce que la sécurité, c'est la première des libertés,
05:46 elle est attendue par tous nos Français,
05:47 surtout quand on voit ce qui se passe à Marseille, autre endroit.
05:49 Donc moi je trouve ça juste normal que dans son rôle de Parlement,
05:53 le Sénat auditionne, entende,
05:56 s'il y a des choses à dire, que le Parlement le dise,
05:57 s'il y a des propositions à faire pour des améliorations,
05:59 et je crois que la doctrine de maintien de l'ordre,
06:01 parce que c'est de ça dont il s'agit, moi je vise la doctrine,
06:04 la doctrine, il est normal qu'on puisse la réviser,
06:05 qu'on puisse échanger dessus, et que le ministre puisse expliquer,
06:07 je crois que c'est ce qu'il faut faire.
06:08 – Autre sujet, Emmanuel Macron a reçu hier
06:11 les membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie,
06:13 qui leur ont remis leur conclusion,
06:14 ses membres demandent la mise en place d'une aide active à mourir,
06:18 donc d'aller plus loin que la loi Claes-Leonetti.
06:20 Le chef de l'État n'a pas franchement tranché,
06:22 mais il a promis un projet de loi d'ici la fin de l'été,
06:25 c'est-tu une bonne chose ?
06:27 – Moi je suis un soutien de cette cause depuis très longtemps,
06:30 mais si je peux me permettre d'un mot,
06:31 d'abord le souci que nous avons en France,
06:33 c'est que la fin de vie est compliquée, parfois très douloureuse,
06:38 et on a un problème de fin de vie en France,
06:40 la fin de vie on le voit, c'est tout le débat qu'il y a eu sur les EHPAD,
06:42 c'est tous les gens comment ils continuent après à rester chez eux,
06:46 avec quels soins, quelles dispositions, et ça c'est un vrai sujet,
06:49 aujourd'hui il n'y a pas de service public notamment sur ces questions-là,
06:52 et on voit bien que c'est hors de prix quiconque connaît le sujet,
06:55 c'est hors de prix pour les Français et les Français,
06:56 et c'est donc très compliqué, donc là il y a un vrai effort à faire.
06:59 Et il y a une deuxième jambe j'ai envie de dire,
07:01 c'est la très fin de vie, c'est là où se pose la question
07:04 des derniers jours, d'un instant,
07:06 et c'est vrai qu'en France on vieillit mal et on meurt mal,
07:10 donc dans ce cas-là moi je suis favorable à aller plus loin
07:13 que la loi Cléaston-Leniti qui est déjà un vrai progrès, il faut le rappeler,
07:16 et d'ailleurs j'ai fait des débats sur ce plateau-même,
07:19 moi je suis favorable et je le dis, il ne faut pas opposer les options,
07:22 moi je suis pour que chaque Français,
07:24 quand il est concerné par les cas qui seront listés,
07:27 puisse avoir la possibilité d'avoir les soins palliatifs,
07:30 je rappelle qu'aujourd'hui c'est très compliqué
07:32 quand vous êtes en dehors de quelques grandes métropoles,
07:34 donc c'est pas acceptable,
07:35 et le plan, je rappelle au Président qu'il y a un plan qui existe déjà,
07:38 tous les 5 ans, donc la question c'est surtout comment il fonctionne,
07:40 comment ça...
07:41 – La question du temps décennal elle n'est pas nécessaire.
07:43 – Non, si, si, je dis juste que...
07:45 – Ça existe déjà, c'est juste que c'est pas appliqué.
07:47 – Je dis aujourd'hui c'est qu'il n'y a pas suffisamment de moyens
07:49 pour faire que partout sur le territoire français,
07:51 je dis bien partout, sur le territoire, l'Hexagone,
07:54 mais également dans l'Outre-mer,
07:55 on puisse avoir des unités soit dans les hôpitaux, soit à la maison.
07:59 – Mais pour vous il faut faire les deux en parallèle,
08:00 il faut renforcer les moyens des soins palliatifs,
08:02 mais il faut aller plus loin que la loi de la Classe des indéfinis.
08:04 – Et donc moi je suis pour effectivement,
08:06 pour une aide active à mourir qui se passe par le suicide assisté,
08:09 qui passe par l'euthanasie, en sachant que,
08:11 ce que j'ai entendu,
08:12 tous ceux qui souhaitent non à déposer au groupe socialiste
08:14 une proposition de loi ici qui a été rejetée d'ailleurs,
08:17 tous ceux qui sont les acteurs sur ce dossier savent que,
08:19 à la fois la question de choix, la vérification,
08:22 les médecins, la coagulité, tout ça,
08:24 c'est ce que nous portons depuis toujours.
08:25 – Mais qu'est-ce qu'il faut faire pour vous dans la loi ?
08:27 Est-ce qu'il faut laisser le choix entre l'euthanasie et le suicide assisté ?
08:30 Est-ce qu'il faut privilégier une des deux options ?
08:33 – Je crois que c'est "liberté, égalité, fratrité", c'est notre devise.
08:35 Je crois qu'il faut laisser aux Français,
08:38 quand ils sont concernés, la liberté de choisir quelle est leur fin de vie.
08:41 Parfois d'ailleurs ils peuvent vous dire…
08:42 – Donc l'égaliser l'euthanasie, l'égaliser le suicide assisté ?
08:44 – Mais oui bien sûr, ils peuvent vous dire par exemple,
08:46 je vais faire l'euthanasie et puis à la fin,
08:48 près de la vie vous dire finalement non,
08:49 je vais faire plutôt les sympathies ou inversement.
08:51 Il faut les laisser choisir, donc ça s'appelle la liberté.
08:54 L'égalité c'est que partout où vous êtes,
08:56 vous avez différentes options ouvertes,
08:57 et la fraternité je pense que la société doit comprendre
09:00 quels sont les choix et permettre aux uns et aux autres de les suivre.
09:03 Je crois qu'il faut être assez simple.
09:05 Alors après moi je comprends qu'il y a des gens que ça choque,
09:07 je rencontre des gens qui me disent pourquoi ils ne sont pas d'accord
09:09 et j'entends leur position, mais je leur dis,
09:12 il ne s'agit pas d'obliger les gens,
09:14 il s'agit de permettre à ceux qui sont concernés
09:17 par des maladies incurables, par des douleurs atroces
09:20 dont on connaît la faim, de pouvoir, j'ai envie de dire,
09:23 choisir leur faim, la faim la plus apaisée possible.
09:29 – Pour vous, on meurt mal aujourd'hui en France ?
09:31 – Bien sûr, je crois que tout le monde le dit.
09:33 Tout le monde le dit, on vieillit mal et on meurt mal.
09:36 Donc je crois qu'il y a deux choses à faire,
09:37 majeure je l'ai dit, sur le vieillissement,
09:39 la grande loi promise, plutôt qu'une non-loi,
09:42 c'est des mesures concrètes, aujourd'hui on vieillit mal en France,
09:45 ça coûte extrêmement cher,
09:46 il y a une vraie différence en fonction de vos revenus
09:48 et de vos territoires, et puis on meurt mal exactement.
09:51 Donc je crois que ces deux aspects qui doivent être complémentaires
09:54 et qui sont une priorité aujourd'hui.
09:55 – Il y a un travail à faire auprès des soignants, des médecins,
09:58 pour qu'il n'y ait pas trop de responsabilités,
09:59 et deux, il y a peut-être aussi une meilleure formation
10:02 pour aider à la remonter ?
10:04 – Bien sûr, bien sûr, vous avez raison de le rappeler,
10:07 il faut aussi garantir la sécurité juridique
10:10 de l'ensemble des personnels qui concernent cela.
10:13 D'abord parce qu'il faut l'entendre,
10:14 ils sont formés pour protéger, pour guérir, pour permettre la vie,
10:18 donc j'entends que pour eux ce soit compliqué.
10:21 Donc il faut les protéger également,
10:22 parce que sinon ils ne peuvent pas, eux, se retrouver ensuite mis en accusation.
10:26 Donc voilà, ça c'est tous des éléments,
10:27 c'est pour ça qu'un projet de loi me semble la bonne option,
10:30 puisque ça permet d'avancer.
10:31 Encore si j'ai bien compris, il faut s'y mettre d'accord
10:33 sur ce qu'il y a dans le projet de loi,
10:34 puisque le Président dit "on va mettre le gouvernement, les assemblées",
10:37 donc il faut maintenant avancer.
10:38 – Il laisse assez ouvert, il n'a pas vraiment de position personnelle,
10:41 c'est mieux pour vous ?
10:42 – Vous auriez aimé qu'il cranche et qu'il donne sa position ?
10:45 – Je trouve ça surprenant,
10:46 parce qu'il y a une chose qui est simple,
10:48 je ne sais pas quels seront les ministres qui vont porter cela
10:50 et qui sera désigné au Sénat et à l'Assemblée,
10:53 mais moi si j'étais autour de la table,
10:54 à un moment donné il ne peut pas dire au ministre "vous en pensez quoi ?"
10:57 ça ne peut pas être un échange et un marchandage,
10:59 à un moment donné il y a bien une discussion de fond.
11:01 Donc soit c'est sur la base du rapport de la Convention citoyenne,
11:05 auquel cas il faut le dire,
11:06 en tout cas on travaille dans ce cadre-là.
11:07 En tout cas moi si je devais y travailler,
11:10 un conseil que j'aimerais c'est de partir de la Convention
11:12 et de dire à partir de là on construit un texte
11:14 et finalement effectivement,
11:15 puis après il y aura le débat parlementaire,
11:17 mais je dis, voilà, il y a des gens qui sont pour et des gens qui sont contre,
11:21 je crois que les Français sont majoritairement favorables
11:24 d'après les différentes études,
11:25 mais il faut aussi entendre les voix des CELSE qui posent des questions,
11:28 parfois d'ailleurs même philosophiques, tout cela a un sens.
11:31 – On va parler de la loi de programmation militaire
11:33 qui est donc présentée aujourd'hui en Conseil des ministres,
11:36 on va voir tout ça, les détails,
11:38 avec notre journaliste parlementaire Alex Poussard.
11:41 [Générique]
11:48 – Bonjour Alex. – Bonjour Yann, bonjour Achita Emal.
11:50 – La loi de programmation militaire, Alex,
11:52 va donc être présentée aujourd'hui en Conseil des ministres,
11:54 une loi qui augmente largement le budget des armées dans les prochaines années.
11:57 – Oui, un budget de 413 milliards d'euros pour nos armées
12:00 sur la période 2024-2030, c'est un niveau historique
12:04 avec une augmentation progressive chaque année du budget de la Défense,
12:08 dans la continuité du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
12:11 En 2017, le budget des armées sur une année s'élevait à 32 milliards d'euros,
12:16 en 2023 il est déjà à 44 milliards d'euros
12:19 et en 2030 il sera porté à 69 milliards d'euros.
12:23 Le gouvernement qui prévoit d'ailleurs une rallonge budgétaire cette année
12:26 d'1,5 milliard d'euros pour amortir les effets de l'inflation sur nos armées.
12:32 Or Yann ?
12:33 – Et Alex, à quoi va servir tout cet argent ?
12:35 – Eh bien répondre à des urgences, à des priorités,
12:37 l'urgence c'est la guerre en Ukraine,
12:38 la France va d'ailleurs livrer un système de défense Sol-Air à l'armée ukrainienne
12:43 pour protéger par exemple la ville de Kiev contre les bombardements russes.
12:47 Autre priorité, la modernisation de notre dissuasion nucléaire
12:51 et également la lutte anti-drone.
12:54 Alors ces priorités elles ont été expliquées dimanche
12:57 par le ministre des armées Sébastien Lecornu dans une interview aux Parisiens.
13:01 Il le dit, nous sommes face à des sauts technologiques spectaculaires
13:04 qui sont de plus en plus brutaux et donc coûteux.
13:07 L'espace, les fonds sous-marins, le cyber sont des lieux nouveaux
13:10 de conflictualité et de militarisation.
13:13 Cette programmation militaire nous permettra de répondre à ces nouveaux enjeux.
13:17 413 milliards d'euros pour moderniser nos armées,
13:19 ça peut paraître nécessaire vu le contexte international
13:22 mais ça interroge quand même certains vu le contexte de la mobilisation sociale
13:26 contre la réforme des retraites qui prévoit d'économiser
13:29 à peine une dizaine de milliards d'euros.
13:31 Écoutez, le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bon,
13:34 part hier sur ce plateau.
13:36 – Quand on veut aller chercher des ressources financières,
13:38 on est en capacité de le faire.
13:40 Donc les arguments qui consistent à dire
13:43 "on n'a pas d'autre choix que de reculer l'âge de départ à la retraite"
13:47 parce que sinon c'est la faillite, la ruine,
13:48 M. Dussopt avait dit ça à l'Assemblée Nationale.
13:51 Tout le monde doit se rendre compte à ce moment-là
13:53 que ces arguments sont des arguments complètement loufoques.
13:57 Pour le reste, nos armées, notre capacité de défense,
14:00 elle doit avoir des moyens financiers
14:02 pour qu'on soit en capacité de se défendre tout simplement.
14:05 – Et voilà, sur le fond, on sent bien que cette loi de programmation militaire
14:08 a priori ne déclenche pas d'hostilité de la part des oppositions.
14:12 – Et cette fois, Alex, elle va servir aussi à financer
14:15 la construction de notre porte-avions nucléaire.
14:16 – Oui, c'est le successeur de notre porte-avions Charles de Gaulle,
14:20 Sébastien Lecornu l'annonce.
14:21 Ce sera une cathédrale de technologie et de compétences.
14:25 Le poids de ce nouveau porte-avions, 75 000 tonnes,
14:28 il abritera 2 000 marins avec 2 mini-centrales nucléaires à son bord.
14:32 Son coût, 10 milliards d'euros et sa construction
14:35 se fera sur la période 2026-2037.
14:39 Rachid Temal, d'abord un mot sur la forme, sur le calendrier.
14:41 Est-ce que ce n'est pas un peu étrange pour le gouvernement
14:43 d'annoncer 413 milliards d'euros de dépenses pour nos armées
14:46 alors qu'il demande aux Français de travailler 2 ans de plus
14:48 pour économiser à peine 10 milliards d'euros ?
14:52 – Moi, je suis peut-être plus cohérent que le gouvernement
14:54 puisque moi, je suis contre le recul de 65 ans.
14:57 D'ailleurs, vous aurez pu parler plus tôt de la suppression de l'ISF
15:01 qui, là pour le coup, aurait permis de financer
15:04 ce qu'on nous annonce comme déficit des retraites.
15:06 Donc le sujet, enfin, moi je ne crois pas qu'on doit opposer
15:10 entre la question sociale et la question militaire.
15:12 Je crois que les deux sont importants.
15:13 Mais avant de dire à Rachid ce que vous l'avez dit,
15:15 413 c'est très bien, mais la question d'abord,
15:17 il y a une question de méthode sur comment on construit une stratégie.
15:21 Depuis la dernière loi de programmation militaire,
15:22 quelques éléments, vous avez vu un pays membre
15:24 du Conseil de sécurité des Nations Unies
15:27 qui a l'arme nucléaire qui s'appelle la Russie
15:28 décide de passer les frontières et d'attaquer un autre pays
15:30 qui s'appelle la Russie, pour l'Ukraine et sur l'Ukraine en Europe.
15:33 Il y a depuis, notre situation en Afrique
15:35 qui s'est largement détériorée pour être polie.
15:38 Il y a depuis une compétition qui a passé un simple cap
15:41 entre la Chine et les États-Unis,
15:45 l'alliance Chine-Russie qui est en train de se forger
15:47 et la Chine qui dit "moi j'ai un nouveau modèle de société" qui est posé.
15:50 Je trouve que quand vous regardez cela, ne serait-ce que cela,
15:53 je pourrais ajouter la liste pour être encore long.
15:55 Je crois que le gouvernement aurait gagné,
15:57 je l'ai dit au ministre lors du budget en séance ici,
16:00 aurait gagné à avoir un travail de réflexion stratégique
16:03 qui ne soit pas seulement en chambre
16:05 par le gouvernement et ses services, mais aussi avec le Parlement.
16:07 Je crois que ça c'est un débat, parce que c'est en fonction de cela,
16:11 de ce que vous imaginez pour l'avenir,
16:13 que vous construisez une armée, que vous construisez des moyens.
16:15 Parce que ceux qui ont pensé à l'époque, et je peux entendre cela,
16:18 que la fin de l'Union soviétique c'était la fin de l'histoire,
16:21 c'était les dividendes de la paix,
16:22 on voit bien que 20, 30 ans, 40, 50 ans après,
16:24 ce n'est pas la réalité.
16:25 Donc je pense que ça c'est le premier sujet.
16:27 Et je crois que ça peut être un biais, un travers dans cette loi-là.
16:30 On va regarder, puisqu'on nous a donné des chiffres,
16:32 on va regarder maintenant dans le dossier.
16:33 Ça c'est le premier aspect.
16:34 Vous avez raison de rappeler également
16:36 que sur la partie inflation, carburant, etc.,
16:40 il y a des coûts supplémentaires, mais ça c'est normal.
16:41 À partir de là, on va causer.
16:43 C'est vrai qu'aujourd'hui, se dire qu'il faut travailler sur,
16:47 d'abord maintenir les capacités françaises, c'est important.
16:50 Mais il faut aussi imaginer les armes de demain.
16:52 Parce que nos ennemis continuent à se développer.
16:54 Il y a la guerre officielle qu'on connaît sur un terrain d'opération,
16:57 mais comme l'a dit le ministre,
16:58 il y a plein d'autres défis qu'on ne voit pas au quotidien.
17:01 Et donc moi, je crois qu'il est important,
17:02 effectivement, que notre pays soit doté.
17:04 Parce que nous sommes la seule armée globale en Europe,
17:07 sur l'Union européenne, avec notamment,
17:10 en termes d'armées conventionnelles et de dispersion nucléaire.
17:13 Et moi, je suis très pour le maintien,
17:15 le renforcement et la modernisation de l'outil de dispersion nucléaire,
17:18 parce que c'est comme ça aussi qu'on protège les Français.
17:20 D'ailleurs, cela, c'est la protection.
17:21 Moi, je salue, encore une fois, les forces armées
17:24 qui, ici, sur le territoire, mais aussi en opération,
17:26 défendent, parfois meurent même,
17:28 mais pour défendre à la fois notre pays,
17:30 j'ai envie de dire l'Union européenne, et puis notre démocratie.
17:33 – Donc il y a un véritable besoin de sauvegarder
17:36 cette dissuasion nucléaire française,
17:38 qui est un savoir-faire, un atout ?
17:39 – Moi, je dis plus loin, il faut la moderniser.
17:41 Il faut en faire un, parce que d'abord, il faut s'assurer.
17:44 Vous voyez, la guerre en Ukraine,
17:46 on se rend compte que quand il faut aider l'Ukraine,
17:49 tous les pays européens qui donnent des armes, il n'y en a pas assez.
17:51 Donc se pose la question, également, d'une filière industrielle
17:53 qui existe et qui est performante en France, il faut la renforcer.
17:56 Mais de se dire, comment, à tout moment,
17:58 on passe à un renforcement des capacités ?
18:01 Et donc, nos concurrents cherchent toujours des armes nouvelles.
18:05 Donc nous, on doit également être là-dedans, dans ce débat-là,
18:07 parce que sinon, nous aurons un…
18:09 Quand vous êtes moins, j'ai envie de dire, moins dans la dissuasion,
18:14 vous êtes moins craint par les autres pays,
18:17 alors vous êtes en danger sur la scène internationale,
18:18 et la France et l'Europe sont en danger.
18:20 – Et donc, ce nouveau porte-avions ultra-moderne
18:23 qui va remplacer le char de Gaulle, c'est une bonne idée ?
18:26 – Moi, j'ai toujours été pour un porte-avions.
18:27 Après, faisons attention à ne pas apparaître comme le côté gadget.
18:30 Parce qu'il y a aussi un sujet, il faut que les Français entendent
18:33 que la guerre, ce n'est pas un joystick,
18:35 ce n'est pas quelqu'un dans une salle et qui tire de loin.
18:38 La guerre, il faut l'entendre, c'est des morts, c'est de la destruction.
18:43 Et donc, il faut toujours préparer la guerre pour avoir la paix.
18:47 Je crois qu'il faut l'avoir en tête, et c'est vrai que,
18:49 moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas le côté gadget,
18:51 c'est la capacité qu'on a aujourd'hui, ou pas.
18:54 Parce que la première enveloppe qu'il y a aujourd'hui
18:57 dans ce qu'on nous annonce, encore une fois, nous verrons le texte,
18:59 c'est la capacité de maintien du matériel existant.
19:03 Donc, il y a toujours ce problème-là.
19:05 À la fin, c'est du matériel et des hommes et des femmes
19:07 qu'on déploie ou qu'on ne déploie pas sur le territoire.
19:09 Je crois qu'il faut avoir cette responsabilité-là.
19:11 Pour le groupe socialiste, écologiste et républicain,
19:15 moi, je serai le chef de file, et on veillera, bien évidemment,
19:18 à ce que nous soyons sur ces questions-là,
19:22 comme si nous étions aux responsabilités,
19:23 parce que nous entendons revenir aux responsabilités
19:27 bien avant la fin de la prochaine loi de programmation militaire.
19:30 Et je crois qu'il faut, effectivement, qu'on soit en capacité
19:32 de maintenir la sécurité de nos territoires,
19:35 que ce soit à l'Hexagone, mais également en Outre-mer,
19:37 parce que j'ai fait avec d'autres collègues un rapport sur l'Indo-Pacifique,
19:40 on voit bien qu'il y a aussi un danger sur, effectivement, l'Outre-mer,
19:43 notamment si on prend la Réunion, la Calédonie ou l'Aponysie,
19:46 et donc, il faut maintenir des capacités militaires.
19:48 Et là-bas, il faut même les renforcer,
19:50 et j'ai vu qu'il y avait un projet de renforcement
19:52 dans la loi de programmation militaire, et c'est une bonne chose.
19:55 – Merci Alex. – Merci Auriane.
19:56 – A tout à l'heure. – On parlera de la fin de vie.
19:58 – Exactement, dans le club "A tout à l'heure", Alex.
20:00 On va parler du Parti Socialiste.
20:02 Législative partielle, en Ariège, qui a une résonance nationale,
20:05 la candidate dissidente socialiste a battu la députée sortante
20:09 de la France Insoumise, qui était soutenue par l'ANUP
20:12 et soutenue par la direction du Parti Socialiste.
20:14 C'est une fracturation de l'ANUP.
20:17 D'abord, est-ce qu'on peut se dire que grâce à Martine Frauger,
20:20 l'ERN n'est pas au second tour, l'extrême droite n'est pas au second tour,
20:23 contrairement à ce qui s'est passé précédemment ?
20:25 Je crois qu'on peut d'abord s'en satisfaire.
20:27 Grâce à Martine Frauger, on peut se dire que la candidate
20:30 du pouvoir en place de Renaissance, au moment où il y a les retraites,
20:33 a été battue également, et que ces deux candidatures-là
20:35 ont baissé le nombre de voix.
20:36 Ça, je crois que c'est d'abord… on peut s'en féliciter,
20:39 dans ce que j'entends, dans ce que je vois et ce que je lis.
20:41 Ça, c'est la première chose.
20:42 La deuxième chose, c'est que moi, je suis toujours heureux
20:45 qu'une camarade socialiste, en l'espèce Martine Frauger,
20:47 soit élue socialiste.
20:47 Et ce que j'ai dit dimanche soir, c'est que moi, je suis heureux
20:49 que la famille socialiste au Parlement s'agrandisse avec son élection.
20:53 – Et pour vous, elle est socialiste ?
20:54 Parce que quand on lit les communiqués de la direction du Parti socialiste,
20:56 on a pas l'impression qu'elle soit socialiste.
20:58 – Elle est socialiste.
20:59 Martine Frauger, tout son engagement personnel, politique, est socialiste.
21:03 Si les camarades de l'Ariège, à qui je fais confiance,
21:06 tous les camarades socialistes de l'Ariège,
21:08 ont soutenu depuis le début sa candidature, ont fait campagne pour elle.
21:11 Je pense à mes amis, Kamel Chibli ou Carole Delgaud,
21:14 beaucoup d'autres, également Jean-Luc Michaud qui est sénateur ici,
21:18 à nos côtés, tous ces gens-là ont fait campagne,
21:20 ce sont des socialistes, elle est socialiste.
21:22 – Donc elle doit s'allier au groupe socialiste.
21:23 – Et moi, comme Valérie Rabault, je suppose qu'elle est au groupe socialiste.
21:26 Après, j'invite d'abord tous mes camarades à se calmer sur les réseaux sociaux.
21:31 À se calmer.
21:32 Nous sommes tous socialistes, c'est une famille,
21:34 il peut y avoir des divergences dans une famille,
21:35 mais on n'est pas obligés d'étaler ça,
21:37 et avec ces mots que j'ai pu lire ou entendre,
21:39 dont le communiqué de presse, mais d'autres en face également.
21:41 – Quel mot par exemple ? Que c'est la candidate d'une alliance des droites ?
21:44 – Mais ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai.
21:47 Martine Faugé n'est pas…
21:49 Et là aussi, on n'est pas obligés de tomber dans les panneaux.
21:51 Que M. Dussop, que M. Ouzoul ou que M. Raffarin la félicitent,
21:58 on n'est pas obligés de tomber dans le panneau.
22:00 Elle est contre la forme des retraites,
22:02 elle est contre ce gouvernement-là, elle est socialiste.
22:04 Voilà, moi je suis heureux que, encore une fois,
22:06 l'extrême droite et la droite, dont tous ses composantes ont été battues,
22:09 et qu'elle soit élue socialiste au Parlement.
22:11 – On va écouter ce qu'en disait Emmanuel Bonpart,
22:12 il était hier à votre place le chef de file de la France Insoumise,
22:15 il dénonce une coalition contre sa candidate,
22:17 et il appelle le Parti Socialiste à clarifier sa ligne, on l'écoute.
22:21 – J'observe que ceux qui saluent aujourd'hui l'élection de Mme Faugé
22:26 vont même de M. Dussop jusqu'à M. Ouzoul,
22:30 qui est porte-parole du Rassemblement National.
22:32 Donc voilà, je pense qu'il y a eu une forme de coalition de circonstances
22:35 pour essayer de battre la candidate de la NUPES, et je le regrette.
22:37 Je pense que le Parti Socialiste doit dire clairement quelle est son orientation,
22:41 soit le Parti Socialiste est en faveur de la NUPES,
22:43 ce que je souhaite puisque je suis attaché à cette alliance,
22:47 soit le Parti Socialiste ne le souhaite pas,
22:49 mais vous ne pouvez pas avoir dans la même organisation politique
22:52 deux orientations comme ça qui se confrontent.
22:55 – Qu'est-ce que vous lui dites, Emmanuel Bonpart ?
22:57 – La première chose c'est que son prédécesseur, M. Katniss,
23:01 en juin 2022, le 6 juin, j'ai bien lu la presse,
23:05 appelait les électeurs du Rassemblement National à voter pour la NUPES.
23:08 Est-ce que M. Katniss était l'objet d'une coalition je ne sais quoi ?
23:13 Est-ce qu'on peut imaginer sérieusement que le scrutin uniluminal
23:16 avec les deux tours en France fait qu'au premier tour
23:19 c'est que la gauche qui vote pour vous,
23:20 et au second tour il n'y a que la gauche qui vote pour vous ?
23:22 Mais M. Bonpart, comme tous les autres parlementaires,
23:25 ont aussi des voix qui ne viennent pas de leur formation politique.
23:27 Ça c'est le deuxième point.
23:28 Et le troisième point, j'ai bien compris que chez M. Bonpart,
23:31 à l'élephine il n'y avait pas de congrès, pas de débat démocratique,
23:34 mais il faut qu'il entende que notre réaction au partialisme
23:37 est une réaction démocratique.
23:38 Il y a eu un vote et il s'avère que grosso modo, 50/50,
23:43 il y a deux lignes qui sont au partialisme et qui vont cohabiter.
23:46 Et ce n'est pas M. Bonpart d'expliquer qu'il faudrait que certains
23:49 soient des bons socialistes et des bons socialistes.
23:51 Moi franchement, je n'ai pas le soin de recevoir,
23:54 et les camarades socialistes n'ont pas le soin de recevoir,
23:55 ni de socialisme, ni de gauche de M. Bonpart ou de quiconque.
23:59 Nous n'attendons pas de brevets.
24:01 Les socialistes, sur les territoires comme au Parlement,
24:04 portent des valeurs depuis 1905, la création du partialisme,
24:07 et ils n'ont pas attendu M. Bonpart ou l'élephie
24:10 pour dire qu'ils étaient vraiment de gauche, pas vraiment de gauche.
24:12 Nous sommes de gauche, nous avons les valeurs de gauche,
24:14 nous avons un projet de gauche,
24:15 nous combattons la droite et l'extrême droite.
24:16 Et ce qui s'est passé avec Martine Frauger,
24:18 c'est qu'elle a permis la défaite de la droite et de l'extrême droite
24:21 dans cette élection-là, et elle est aujourd'hui députée.
24:22 – Est-ce que c'est aussi un message à Olivier Faure,
24:24 le résultat de cette élection ? Est-ce qu'il est fragilisé ?
24:27 – Moi franchement, très honnêtement, c'est pas le sujet.
24:33 – Vous dites qu'elle est socialiste et que vous avez le Premier Secrétaire
24:35 du Parti Socialiste qui n'a pas appelé à voter pour elle.
24:37 – Mais c'est son droit, c'est son choix.
24:39 Moi j'ai voté en mon âme et conscience, en entendant le Premier fédéral,
24:44 mon homologue de l'arrière-liège au Conseil national,
24:46 nous expliquer la situation.
24:47 Je lui fais confiance, j'ai entendu la Présidente de la Région,
24:50 je lui fais confiance, la Présidente du département, je lui fais confiance.
24:53 – Pour vous ça n'a pas laissé de preuves sur le sein de l'UPS ?
24:55 – Mais la question qui est posée aujourd'hui pour les Français,
24:57 très honnêtement, c'est pas est-ce que Mme Frauger va ou je sais pas quoi,
25:00 ou M. Lieffort je ne sais quoi, ou Rachid Temal je ne sais qui.
25:03 La question c'est est-ce que vous les socialistes,
25:05 vous êtes capables de répondre à des questions assez simples.
25:07 Comment je fais pour bouffer après le 15 du mois ?
25:09 Comment je fais pour me dire que l'école de mes enfants,
25:11 vous allez avoir le ministre de l'éducation à cela tout à l'heure,
25:13 pour que l'école permette à mes enfants d'avoir un bon métier demain ?
25:15 Comment je fais pour que les gens sortent en toute sécurité ?
25:18 Comment je fais pour me dire que la guerre en Ukraine
25:20 n'aura pas de conséquences ici ? Et je pourrais développer les ambes.
25:22 C'est ça que les Français attendent des socialistes,
25:24 pas leur bagarre mais leur réponse et leur solution.
25:26 – Merci Rachid Temal.
25:27 – Merci à vous.
25:28 – Merci beaucoup d'avoir été notre invité ce matin.
25:30 Dans 20 minutes dans le Club des territoires,
25:31 on reviendra sur la question de la fin de vie.
25:33 On en a parlé avec vous, l'Emmanuel Macron qui a donc reçu les conclusions
25:36 des travaux de la Convention citoyenne et promis un projet de loi.
25:38 D'ici la fin de l'été, on va en débattre.
25:40 D'abord, vous l'avez dit, on accueille le ministre de l'éducation nationale,
25:42 Papendiaïe, qui nous rejoint.

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