A ccompagnée de l'un de ses avocats, Arash Derambarsh, la présidente du CNOSF Brigitte Henriques a réaffirmé, mardi lors d'une conférence de presse, sa volonté de mettre un terme à la campagne de déstabilisation dont elle s'estime victime depuis des mois, menée notamment par son prédécesseur Denis Masseglia.
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00:00 Merci à vous d'être présents et nombreux ce soir.
00:04 En fait, je souhaitais organiser cette conférence de presse avec mon conseil,
00:09 le maître Arash Dembaraj, qui m'accompagne et qui prendra également la parole.
00:14 Comme vous le savez, le CNOSF est fortement mobilisé pour la réussite des JO et de son héritage.
00:22 Ce même CNOSF subit une incessante campagne de déstabilisation depuis plusieurs mois,
00:29 avec pour simple objectif de fragiliser l'exécutif et en tête sa présidente.
00:35 C'est pourquoi il était important pour moi ce soir de vous donner un plein éclairage de cette situation,
00:40 qui est devenue intolérable. Et c'est pour ça qu'on vous a conviés à cette conférence de presse.
00:47 Donc, évidemment, je serai à même de répondre à l'ensemble des questions qui sont les vôtres.
00:53 Les élus qui m'accompagnent et qui sont depuis le début à mes côtés ont signifié, eux aussi,
01:01 un ras-le-bol de tout ce qu'on pouvait lire, de tout ce qu'on pouvait entendre.
01:06 Et donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui, je vais vous donner des éléments factuels
01:12 pour effectivement dire la vérité par rapport à tout ce qui est raconté.
01:17 Ensuite, vous dire que c'est important pour moi de faire cet exercice de transparence,
01:22 tout simplement parce que cette petite chanson, depuis des mois et des mois,
01:27 qui est transmise auprès des 109 fédérations et des présidents de fédération et des présidents de territoire,
01:34 est alimentée, évidemment, par des allégations manchants aux gères qui sèment le trouble.
01:39 À savoir qu'aujourd'hui, j'ai des présidents de fédération et des présidents de territoire
01:44 qui ont finalement des doutes sur tout ce qui est raconté
01:49 et qui ne savent pas si c'est du lard ou du cochon, tout simplement.
01:52 Et donc, c'est important pour moi, aujourd'hui, de pouvoir dire toute la vérité
01:56 sur l'ensemble de tout ce qui est relaté et de répondre aux questions qui seront les vôtres.
02:08 Alors, concernant les affaires de la FFF, puisque c'est les premières choses
02:12 qui ont été évoquées dès le lendemain de mon élection, avec des témoignages de Romain Molina
02:18 sur à la fois l'affaire Rougas et l'affaire Fortepôle, on va le dire comme ça,
02:24 je vais avoir le soin de laisser la parole à maître Arash Dembarach
02:29 pour vous donner les éléments précis concernant ces deux affaires-là.
02:47 Bonjour à tous.
02:51 J'ai demandé à madame Brigitte Endricasse, ma cliente,
02:57 de convoquer rapidement une conférence de presse et je vous remercie tous d'être présents.
03:04 J'ai l'honneur d'être son avocat. Elle fait un travail formidable.
03:09 Il est assez intolérable de voir que dans un pays de droit,
03:14 on puisse porter des accusations très graves, portant atteinte à l'honneur
03:20 et à la considération de ma cliente, dans le seul but de vouloir la déstabiliser,
03:25 de vouloir déstabiliser le CNESF, qui fait un travail formidable.
03:28 On est à 12-14 mois des Jeux olympiques, un événement exceptionnel
03:33 que la France attendait depuis 100 ans.
03:36 Et pour des Jeux politiciens, où on essaie de déstabiliser sa présidente,
03:43 les membres de la direction, on essaie comme ça de distiller des fausses informations,
03:50 de vous instrumentaliser, vous les journalistes, et de mentir aux Français.
03:56 De quoi s'agit-il ?
03:59 Madame Endricasse a été jetée en pâture sur le fondement de fausses informations
04:07 relayées par de personnes qui s'autoproclament journalistes,
04:13 mais qui sont en réalité des blogueurs ou des influenceurs.
04:20 Deux faits très précis m'ont amené à déposer une plainte,
04:26 une première plainte, devant le tribunal judiciaire de Paris, devant le parquet.
04:34 Et sur le fondement de cette plainte, je me suis d'ailleurs constitué parti civil
04:36 au nom de ma cliente, devant le doyen des juges d'instruction.
04:40 Cette plainte avait constitué un parti civil pour cyberharcèlement contre M. Romain Molina,
04:47 a été enregistrée devant le doyen des juges d'instruction le 24 février 2023.
04:58 Une information judiciaire a été ouverte.
05:03 Il va falloir que chacun puisse prendre connaissance de ce dossier.
05:10 Et je vais vous expliquer pourquoi j'ai déposé une plainte sur cyberharcèlement
05:16 concernant cette plainte et pas sur diffamation publique.
05:20 Le cyberharcèlement est une infraction autonome, contrairement à la diffamation publique,
05:26 qui est une infraction du droit de la presse, comme vous le savez.
05:31 Et je me suis posé la question, je me suis dit, c'est assez intéressant dans cette affaire,
05:36 et d'ailleurs ce sont des affaires qui sont souvent des affaires contemporaines,
05:41 on essaye de distiller plusieurs fausses informations,
05:44 et en les additionnant, on jette l'opprobre sur quelqu'un.
05:49 Alors lorsque c'est une affirmation, une seule, voire deux,
05:54 qui porte atteinte à l'honneur et à la considération de quelqu'un,
05:56 il s'agit effectivement d'une diffamation publique.
05:59 Mais lorsque vous voyez que ces fausses informations s'additionnent,
06:04 se cumulent et sont reliées ensuite par une meute, ça devient du cyberharcèlement.
06:14 Et lorsque je reprends donc du coup ma plainte,
06:17 j'ai constaté qu'à partir du 1er juillet 2021, et de façon continue,
06:24 nous avons notamment Romain Molina, pour ne pas le citer,
06:29 entre autres, qui a violé les dispositions de l'article 222-33-2-2 du code pénal,
06:37 visant le délit de cyberharcèlement,
06:39 en ce qu'il a répété à de très nombreuses reprises,
06:42 l'envoi de messages malveillants et calomnieux,
06:45 en format vidéo, YouTube entre autres, et publication Twitter,
06:49 et qui ont eu pour effet direct et certain,
06:54 une dégradation des conditions de vie de Mme Brigitte Henriquez,
06:56 et se traduisant par une altération grave de sa santé.
06:59 Vous n'êtes pas sans ignorer que ma cliente a fait un burn-out,
07:04 pour vous dire, pourtant c'est une femme extrêmement robuste et forte,
07:09 mais que ces fausses affirmations l'ont mis en situation de burn-out.
07:16 Deux faits, parmi tant d'autres, ont attiré mon attention,
07:20 concernant la caractérisation des éléments matériels.
07:25 Nous avons notamment les allégations mensongères
07:31 pour les agressions sexuelles au sein de la FFF.
07:37 Et voilà six que j'ai intégrées dans ma plainte.
07:39 Sans la moindre preuve, Romain Molina affirme à de très nombreuses reprises,
07:43 et sur de nombreux supports, vidéos, Twitter, interviews,
07:47 que Mme Henriquez avait eu connaissance de graves faits d'agressions sexuelles
07:51 sur mineurs à Clairfontaine.
07:53 Romain Molina reproche à Mme Henriquez de ne pas avoir alerté
07:57 les autorités judiciaires de ne pas avoir agi.
08:00 Bien évidemment, cette affirmation n'a pas d'autre objectif
08:03 que de jeter l'opprobre sur Mme Henriquez.
08:07 D'une part, ce qui est assez intéressant d'ailleurs,
08:09 et j'interpelle vous les journalistes qui avez une déontologie,
08:13 jamais Romain Molina n'appliquera le contradictoire.
08:18 Il n'appellera jamais Mme Henriquez. Jamais.
08:22 Il ne produira, et c'est encore plus étonnant, jamais la moindre preuve.
08:27 Toutes les attestations qui sont communiquées dans le cadre de cette plainte,
08:30 dans laquelle, qui sont dans la main du doyen des juges en substant,
08:34 prouvent que Mme Henriquez a été écartée de cette procédure concernant Mme Brougias.
08:43 Et mieux encore, on l'a écartée parce que l'enquête disciplinaire
08:48 au sein de la Fédération française de football était indépendante.
08:53 Et c'est très intéressant, je produis notamment trois attestations très importantes,
08:58 notamment le directeur de la DRH de la Fédération française de football de l'époque,
09:02 qui est M. Pierre Arnaud, au custody.
09:06 Je produis l'attestation Serfin, notamment, de Mme Sandrine Roux, qui était joueuse.
09:11 Et je produis également une autre attestation Serfin, entre autres,
09:13 de Bruno Bini, qui était l'entraîneur des équipes de France féminine de 1993 à 2013.
09:20 Je rappelle juste qu'en France, pays de droit, la charge de la preuve pèse sur l'accusation.
09:31 Il n'y a pas de place ici pour le tribunal médiatique.
09:33 Et je ne peux pas laisser de telles affirmations mensongères, je le dis,
09:40 être reliées sans que moi je puisse prendre la parole et lui dire.
09:45 Il y a un deuxième élément qui est assez scandaleux,
09:48 c'est sur les faits, notamment, de l'attestation de moralité
09:52 rédigée par Mme Renoucas pour Jacky Fortepaul.
09:59 Alors, qui est M. Fortepaul ? M. Fortepaul a été condamné à un an de prison avec sursis
10:05 et 1 500 euros d'amende pour harcèlement moral et sexuel à l'encontre de six salariés
10:10 quand il présidait la ligue du centre de football de 2017 à 2018.
10:15 Mme Renoucas n'a jamais eu connaissance de ces faits, jamais.
10:18 L'attestation de moralité qui a été faite, a été faite avant,
10:25 uniquement sur le fondement de ses compétences professionnelles.
10:29 Et lorsque Mme Renoucas travaille au sein de la Fédération française de football,
10:34 elle y travaille d'abord en tant que secrétaire générale,
10:38 puis en tant que vice-présidente.
10:40 Qui peut croire, qui peut croire une seconde,
10:44 que lorsque l'on est, par exemple, dans une rédaction de journal,
10:48 un pigiste ou un journaliste qui travaille depuis quelques années
10:53 et qui a notamment fait du bon travail, puisse venir demander, par exemple,
10:56 au numéro 2 de la rédaction, au numéro 1 ou au numéro 3 de la rédaction,
11:00 une attestation de moralité que celui-ci ne puisse pas lui donner
11:02 s'il n'a jamais eu connaissance en amont de quelconque fait.
11:06 C'est pareil ici.
11:08 Moi-même, en tant qu'avocat, lorsque j'ai un confrère, par exemple,
11:10 qui me demande une attestation de moralité, je lui donne,
11:12 si je n'ai pas eu foin ou fait de la moindre infraction pénale en cours.
11:16 Voilà.
11:18 En l'espèce, nous avons quand même une personne qui était en charge
11:22 de certaines responsabilités au sein de la Fédération française de football.
11:25 Vous avez un des présidents d'une des ligues les plus puissantes,
11:29 qui est la Ligue du Centre, qui lui demande une attestation de moralité,
11:32 mais il ne lui dit jamais pour quel motif.
11:34 Il ne lui dit pas que c'est pour un tribunal.
11:35 Il ne lui dit pas que c'est pour... Voilà.
11:38 Il lui fait une attestation uniquement sur ses compétences professionnelles.
11:43 Et donc, ce procès en sorcellerie est assez incroyable.
11:47 C'est-à-dire qu'on va dire à Mme Hennequès,
11:49 vous avez fait une attestation,
11:51 donc ça veut dire que vous cautionnez
11:54 les agressions sexuelles et les violences sexuelles
11:57 qui ont été commises, pour lesquelles M. Fortepoel a été condamné.
12:00 C'est assez ignoble, je dois dire, comme procédé.
12:03 Il n'y a pas d'autre définition que la malveillance dans cette affaire.
12:09 J'ai utilisé, j'ai parlé de ces deux faits,
12:13 mais j'en ai parlé d'autres,
12:14 parce qu'évidemment, M. Molina utilise d'autres faits ou d'autres éléments
12:19 qui sont évidemment mensongers
12:22 et pour lesquels le doyen des juridictions a la plainte.
12:27 J'ai déposé une deuxième plainte
12:30 à l'encontre de Romain Molina,
12:32 et pour cette fois-ci, pour des faits de diffamation publique.
12:36 Une information judiciaire a été ouverte
12:41 et cette plainte pour diffamation publique
12:45 a été ouverte du coup et elle est en instruction.
12:49 Je ne pourrais pas m'exprimer, évidemment,
12:50 parce qu'il y a le secret de l'instruction,
12:51 mais je n'ose imaginer que M. Molina
12:53 sera convoqué très prochainement pour le coup.
12:56 C'était une interview qu'il avait donnée précédemment,
13:00 en l'occurrence le 1er février 2023,
13:03 en direct sur la radio Sud Radio.
13:08 Et donc, il est évidemment poursuivi
13:11 pour les propos qu'il a tenus sur Sud Radio.
13:16 Ça, c'est concernant M. Molina.
13:19 Toujours à l'initiative de Mme Henricasse.
13:23 Une troisième procédure a été reliée
13:26 et je souhaite juste qu'on puisse recadrer
13:28 de façon juridique les choses.
13:29 J'avais lu effectivement le papier de France Info.
13:33 Je voudrais juste préciser une chose,
13:34 c'est que la plainte qui a été déposée
13:36 par Mme Henricasse,
13:38 l'enquête préliminaire a été ouverte
13:41 à l'initiative de Mme Henricasse.
13:43 Il n'y a pas deux enquêtes préliminaires
13:45 qui ont été ouvertes.
13:46 Une plainte a été déposée.
13:51 Mme Henricasse a eu un grave préjudice moral
13:54 et psychologique, très grave et très lourd.
13:57 Des éléments matériels ont été caractérisés
14:02 par le procureur de la République de Paris.
14:05 Une enquête préliminaire a été ouverte
14:07 à l'initiative de Mme Henricasse.
14:09 Nous avons donc trois procédures qui sont ouvertes,
14:11 trois, à l'initiative de ma cliente.
14:16 Il est donc absolument faux,
14:21 et c'est même de la désinformation de faire dire
14:24 que des procédures ont été ouvertes
14:26 à l'initiative d'autres personnes que de ma cliente.
14:30 Et je précise une chose,
14:32 la plainte qui a été déposée par ma cliente
14:35 pour les faits où elle a eu un préjudice moral
14:39 est à l'initiative de mon confrère
14:40 avec qui je travaille en étroite collaboration
14:43 qui est Antoine Maisonneuve.
14:48 On a donc trois plaintes,
14:50 deux plaintes à la Constitution de la Partie civile
14:52 devant le doyen des juges d'instruction,
14:53 une autre plainte devant le procureur de la République,
14:54 section P20 du tribunal judiciaire de Paris.
14:58 Mme Henricasse fait un travail incroyable,
15:00 on essaie de la déstabiliser,
15:02 et je pèse mes mots de façon politicienne,
15:05 certaines personnes ont intérêt à la déstabiliser,
15:09 et je me permets juste de vous dire deux, trois choses
15:10 quand même sur ce point précis.
15:13 Il est quand même invraisemblable
15:17 qu'une présidente qui vient d'être élue depuis 2021,
15:21 qui a notamment tendu la main à une dame
15:27 qui a quand même été victime de très graves faits
15:31 qu'elle a dénoncés et qui a été ostracisée
15:34 dans le mandat précédent,
15:37 je parle de Mme de Bec,
15:40 il est quand même invraisemblable
15:42 que dans le mandat précédent 2009-2021,
15:46 l'affaire Sarah Aduitbol par exemple,
15:49 n'a jamais été soutenue ou dénoncée,
15:52 il est quand même invraisemblable,
15:54 excusez-moi du peu,
15:55 que l'ancienne ministre des Sports en 2014,
15:58 Najat Vallaud-Belkacem pour ne pas la citer,
16:00 ait pu apporter une idée
16:04 qui était assez novatrice en 2014 quand même,
16:07 avant le mouvement #MeToo et #BalanceTonPort
16:12 que nous soutenons tous ici,
16:14 lorsqu'elle avait évoqué l'idée notamment de la création
16:16 d'un observatoire sur l'évaluation
16:20 notamment des violences sexuelles dans le sport
16:22 et que cette idée a été écartée
16:24 dans le mandat précédent.
16:28 Donc quand on vient chercher des poux
16:32 sur le nouveau mandat depuis 2021,
16:33 je rappelle qu'on est en 2023,
16:35 il faudrait d'abord que certains balayent devant leurs portes.
16:38 Je vous remercie.