Emmanuel Macron en Chine : visite en terrain miné, recherche de dialogue sur la situation en Ukraine

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Transcription
00:00 dans le Décryptage du jour avec vous, Armel Charié.
00:02 Bonjour, Armel.
00:03 L'Ukraine, très clairement, sera le principal enjeu,
00:07 en tout cas diplomatique, de ce déplacement.
00:09 Oui, c'est d'ailleurs tellement important,
00:12 la question de l'Ukraine dans ce déplacement,
00:14 que là, le président Macron vient de prendre la parole.
00:18 Il avait à peine atterri depuis trois heures sur le sol chinois.
00:22 Il s'adressait à la communauté française.
00:24 Et ce qu'il a dit, finalement, c'est qu'il a parlé de la guerre en Ukraine.
00:28 Il a bien sûr remercié les Français qui étaient installés en Chine
00:33 et qui étaient restés dans les contraintes que l'on connaît extrêmement difficiles du Covid.
00:37 Forcément, c'était aussi les ambassadeurs de la France,
00:40 ces Français qui sont restés là.
00:41 Il a eu évidemment une pensée marquée pour tous les industriels qui sont présents
00:46 et qui ont démarché dans un territoire qui est très commerçant et très disputé.
00:51 Mais finalement, ensuite, son propos, très vite,
00:54 il l'a anglé sur cette question de la guerre en Ukraine
00:57 et donc du rapport de force avec, maintenant, un nouveau bloc.
01:00 Et ce nouveau bloc, c'est aussi la Chine.
01:02 Alors, il s'est abrité derrière le fait que, bien évidemment, la Chine,
01:06 elle est, j'allais dire quelque part, un peu l'allié de la Russie.
01:10 Il ne l'a pas dit, mais c'est vrai que la Chine, pour l'instant,
01:13 elle n'a pas encore armé la Russie.
01:16 Et c'est ce bras-là qu'il essaie de retenir, le président Macron.
01:18 Mais il a reconnu, effectivement, qu'il y avait ce nouveau bloc.
01:22 Que la seule chose sur laquelle tout le monde était d'accord pour l'instant,
01:25 c'est que la question du nucléaire restait une vision commune.
01:28 C'est-à-dire qu'il ne faut pas utiliser l'arme nucléaire.
01:31 La France a l'arme nucléaire, elle la détient.
01:33 La Chine aussi, la Russie, évidemment.
01:36 Et que donc, dans le plan 12 points qu'a promis, effectivement, la Chine,
01:40 il y a cette question de souveraineté et il y a cette question de ne pas utiliser l'arme nucléaire.
01:44 Évidemment, ce dont il n'a pas parlé, c'est aussi de toutes les victoires diplomatiques
01:48 qu'est en train d'enregistrer en ce moment la Chine,
01:50 qui en a eu une de taille avec le rapprochement entre l'Iran et l'Arabie Saoudite
01:55 sur un terrain qui n'est pas le sien habituellement.
01:57 Et donc, ça fait partie des dossiers qui vont devoir être abordés par le président Macron
02:03 qui voit, effectivement, cette qualificative, j'allais dire, de grand Etat à plus petit Etat.
02:09 Emmanuel Macron qui ne vient pas seul.
02:11 On l'a vu, importante délégation, 80 personnes, ça fait effectivement du monde.
02:16 Demain, Ursula von der Leyen sera même à ses côtés
02:19 lors des entretiens avec Xi Jinping.
02:22 Ça, ça va être un moment important.
02:24 C'est un moment particulièrement important.
02:26 Et il faut aussi que le président français arrive à tirer son épingle du jeu
02:30 parce que la situation, elle est complexe, finalement.
02:32 Pourquoi est-ce qu'elle est complexe ?
02:33 Elle l'a été moins lors d'un précédent voyage du président Macron
02:37 où il était accompagné d'Angela Merkel, c'est-à-dire l'Allemagne,
02:41 et où il était accompagné de la Commission européenne avec Juncker.
02:44 Mais là, effectivement, on parlait européen.
02:47 On parlait européen vis-à-vis de la Chine.
02:49 Là, aujourd'hui, il faut à la fois défendre les intérêts français
02:52 et il faut en même temps parler d'Europe
02:54 avec le chancelier allemand, Scholz, qui a fait le voyage tout de suite, tout seul.
02:59 C'est-à-dire qu'il s'est placé hors course en disant
03:01 "Moi, dans le monde de Xi Jinping, je veux effectivement,
03:05 première économie européenne, discuter avec ce pays
03:08 qui prend de plus en plus d'essor économique."
03:10 Et donc, où est-ce qu'on va discuter ?
03:12 Finalement, est-ce qu'on va discuter avec des accords qui vont être des accords français ?
03:16 Alors, ils sont un peu évidents lorsque l'on parle de luxe
03:19 ou lorsque l'on parle de culture, par exemple.
03:21 Mais lorsque l'on va parler de la souveraineté européenne,
03:24 ce que tout le monde défend, la souveraineté européenne,
03:27 c'est intéressant, l'Europe, c'est quand même 440 millions de personnes.
03:30 Mais, évidemment, lorsqu'il y a compétition, on l'avait vu avec le Covid,
03:34 les États sont plutôt individuels.
03:36 Merci beaucoup, Armel.

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