Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, bienvenue dans le Meilleur de l'Info pour revoir les meilleures séquences de la journée sur CNews.
00:05 On reviendra sur la tentative d'apaisement d'Elisabeth Borne sur le dossier des retraites,
00:11 les syndicats sont d'accord en précisant toutefois que l'apaisement viendra avec le retrait du PTI.
00:16 On échange régulièrement avec le Président de la République et je pense qu'on partage la même analyse,
00:23 il y a besoin d'apaisement dans notre pays.
00:25 Pour avoir cet apaisement, il faudrait encore qu'il y ait le retrait de ce texte,
00:30 et en tout cas de la mesure phare de l'article 7 qui est les 64 ans.
00:34 Plus de 240 policiers blessés hier, plus de 240 en France.
00:38 Confirmation que les ultras veulent tuer du flic, disait encore aujourd'hui le commissaire Mathieu Vallée.
00:44 Il y a une volonté manifeste de tuer du policier quand on vise des organes génétaux,
00:52 quand on vise des organes sensibles comme la tête ou des éléments qui peuvent rapidement faire tomber nos collègues.
00:57 On voit que là c'est inquiétant.
00:59 Et puis, chat de GPT contre le professeur Raoul, c'était ce matin dans leur dépôt,
01:04 et on reverra cette séquence.
01:06 Est-ce que l'hydroxychloroquine est efficace pour combattre le Covid ?
01:12 L'utilisation de l'hydroxychloroquine pour le traitement ou la prévention du Covid-19
01:17 doit être évaluée au cas par cas et être basée sur les directives médicales appropriées.
01:21 Tout ça c'est de la sauce qu'on répète et c'est jamais que de la sauce qu'on...
01:25 Ah, vous me donnerez votre sentiment sur le chat de GPT parce que cet échange est formidable.
01:29 Bonsoir Kévin Bosué, bonsoir Yoann Bizaï.
01:31 On va commenter l'actualité politique.
01:34 On va revenir aussi sur quelques images fortes de la journée,
01:36 juste après le rappel des titres d'Isabelle Piboulot.
01:39 Incendie dans une attraction du Futuroscope.
01:44 Une enquête a été ouverte pour blessure involontaire.
01:47 Ce matin, une batterie au lithium située sur le wagon d'un train de montagne russe a pris feu.
01:53 Une femme a été brûlée au deuxième degré.
01:55 Une collégienne a été légèrement brûlée à une jambe.
01:58 L'attraction Objectif Mars restera fermée jusqu'à nouvel ordre.
02:03 Pour ce long week-end de Pâques, des blocages de raffineries ont été levés,
02:06 comme à la Med près de Marseille.
02:08 En Loire-Atlantique, la grève à donjes a été suspendue.
02:11 Mais l'approvisionnement en carburant reste tendu en région parisienne.
02:15 Entre 20 et 40% des stations manquent principalement de sans-plomb.
02:20 Le Val-de-Marne est le département le plus touché,
02:23 avec une station-service sur 10 à sec.
02:26 Et puis la France rend hommage aux victimes du génocide du Rwanda.
02:30 Un monument à leur mémoire sera érigé sur les quais de Seine,
02:34 en plein cœur de Paris, près du ministère des Affaires étrangères.
02:37 Un appel d'offres sera lancé fin mai.
02:39 Annonce de l'Elysée à l'occasion de la 29e commémoration de la tragédie.
02:44 Plus de 800 000 personnes, essentiellement toutes-ci,
02:47 ont été massacrées entre avril et juillet 1994.
02:53 Une centaine de policiers blessés à Paris,
02:55 241 partout en France.
02:57 On va revoir les images, quelques images fortes.
02:59 Et je voulais qu'on commence cette émission en écoutant le commissaire Mathieu Vallée,
03:03 qui décrit encore les attaques systématiques des Black Blocs
03:06 et des Ultras contre la police.
03:09 On voit qu'il y a une volonté manifeste de tuer du policier
03:12 quand on vise des organes génitaux,
03:14 quand on vise des organes sensibles comme la tête
03:16 ou comme des éléments qui peuvent rapidement faire tomber nos collègues.
03:19 Comme on l'a vu le 16 mars avec ce policier qui était traîné par ses collègues pour être sauvé.
03:23 On voit que là c'est inquiétant.
03:25 On a vu des gens qui étaient traînés par des policiers
03:27 et qui étaient traînés par des gens qui étaient traînés par des policiers.
03:30 On a vu des gens qui étaient traînés par des policiers
03:32 et qui étaient traînés par des gens qui étaient traînés par des policiers.
03:34 On a vu des gens qui étaient traînés par des policiers
03:36 et que là c'est inquiétant.
03:38 Depuis l'utilisation du 49.3,
03:48 il y a une volonté de groupuscules violents
03:50 machaurétairement issus de l'ultra-gauche, de ce que nous disent les services de renseignement,
03:53 qui veulent infuser le chaos et la violence dans ces cortèges.
03:56 Et c'est pas pour rien d'ailleurs qu'ils se mettent en tête de cortège,
03:58 ce qui est fortement symbolique pour dire que c'est eux qui ont la main,
04:00 c'est eux qui sont légitimes et c'est eux finalement
04:02 qui sont là pour donner la charge aux policiers et aux gendarmes.
04:04 Ça c'est ce qui doit nous inquiéter.
04:06 En plus des dizaines et centaines de blessés
04:08 qu'on compte depuis trois semaines,
04:10 à savoir 1200 policiers et gendarmes.
04:12 Voilà ce qu'on retient de la manifestation d'hier.
04:20 Il y a eu une mobilisation importante,
04:22 il y a eu près de 2 millions d'après les syndicats.
04:24 Et voilà l'image qu'on retient,
04:28 qui est terrible d'ailleurs,
04:30 parce que 240 policiers, c'est le vrai chiffre en hausse.
04:32 Oui c'est terrible,
04:34 et ce qui est d'autant plus terrible,
04:36 c'est qu'il y a dans notre pays
04:38 une montée de la haine contre notre police,
04:40 contre notre gendarme.
04:42 La police républicaine est attaquée,
04:44 non pas par des activistes d'extrême gauche,
04:46 mais par une partie de la presse de gauche
04:48 et une partie des élus de la NUPES.
04:50 Et c'est ça qui est extrêmement grave.
04:52 Je suis d'accord,
04:54 mais là c'est pas eux qui leur tirent des pavés.
04:56 Je suis d'accord,
04:58 mais regardez ce qui s'est passé à Saint-Sauline,
05:00 où finalement quand vous écoutiez
05:02 certains élus de la NUPES,
05:04 on nous disait que s'il y avait eu des violences,
05:06 c'était de la faute des policiers.
05:08 Mais est-ce que vous vous rendez compte ?
05:10 Il faut rendre hommage à nos policiers
05:12 qui assurent notre sécurité,
05:14 qui incarnent la République sur des terrains extrêmement violents.
05:16 Donc ce discours est extrêmement ravageur.
05:18 Moi j'enseigne en Seine-Saint-Denis.
05:20 Ça infuse dans la société.
05:22 J'entends certains de mes élèves
05:24 me parler de violences policières
05:26 alors que c'est un concept qui est politique.
05:28 Je trouve ça très grave.
05:30 Encore une fois, il faut s'unir
05:32 pour soutenir notre police.
05:34 C'est fondamental.
05:36 On fait le bilan matériel,
05:38 10 établissements bancaires attaqués,
05:40 40 façades d'immeubles tagués,
05:42 17 abribus détruits ou dégradés,
05:44 40 commerces attaqués,
05:46 je ne vous fais pas la longue litanie
05:48 des chiffres qu'on a obtenus chez CNews,
05:50 mais il faut dire à qui la responsabilité.
05:52 Si il y a les filles, si c'est la NUPES,
05:54 si c'est le Trasgauche,
05:56 c'est la NUPE non plus, Emmanuel Macron.
05:58 Débat chez Jean-Marc Merandini.
06:00 Les manifestants n'hésitent pas à aller
06:06 face aux gendarmes.
06:08 Des jets de projectiles sont lancés,
06:10 des pavés, des énormes pavés
06:12 comme vous avez pu le voir précédemment
06:14 sont lancés directement sur leurs boucliers
06:16 ou sur leurs casques.
06:18 Est-ce qu'il y a une responsabilité
06:20 d'Emmanuel Macron,
06:22 d'Elisabeth Borne, dans cette tension
06:24 et dans ce climat qui est en train de se créer ?
06:26 Évidemment, je ne vais pas dire oui.
06:28 Dites ce que vous pensez plutôt.
06:30 Plutôt que les fiches, il vaut mieux dire ce qu'on pense.
06:32 Il y a zéro fiche. Dans un système démocratique,
06:34 on a plusieurs façons d'exprimer son désaccord,
06:36 ça se fait manifestement et ça se fait aussi
06:38 dans l'expression démocratique des urnes.
06:40 Non, non, non, répondez à ma question.
06:42 Qui n'a jamais été là pendant les manifestations ?
06:44 Qui n'a jamais été là ?
06:46 Monsieur Macron, un coup en Chine,
06:48 même pas devant le peuple.
06:50 Mais les manifestations d'abord,
06:52 renseignez-vous un peu.
06:54 Je peux comprendre que les gens n'aient pas compris
06:56 cette réforme et aient été énervés.
06:58 Mais je ne cautionne pas
07:00 que le fait que les gens
07:02 descendent dans la rue pour casser,
07:04 détruire et piller. Mais je peux comprendre
07:06 qu'il y a un ressentiment des gens vis-à-vis du gouvernement.
07:08 Et vous, vous êtes dans la majorité présidentielle.
07:10 Je vous dis qu'il n'y a pas un ressenti,
07:12 mais le gouvernement a fait la main.
07:14 Philippe Asselineau, vous êtes dans la majorité présidentielle.
07:16 Votre responsabilité dans le marché présidentiel.
07:18 C'est écouter les gens.
07:20 J'ai un peu trop de responsabilité.
07:22 Vous qui étiez pour la retraite à 65 ans.
07:24 Car le sage montre la lune,
07:26 l'imbécile regarde le doigt.
07:28 Le doigt, c'est la violence. Il faut regarder la lune.
07:30 La lune, c'est la cause. C'est quoi la cause ?
07:32 C'est qu'on se dit qu'aujourd'hui,
07:34 on est géré d'une manière absolument hallucinante.
07:38 C'est pas très bien.
07:40 C'est quoi la cause ?
07:42 Est-ce qu'on peut mettre fin à la cause ?
07:44 Pour arrêter la violence ?
07:46 La cause, c'est la réforme des retraites.
07:48 La cause, c'est la réforme des retraites.
07:50 La cause, c'est la cause des violences sociales
07:52 que nous connaissons dans le pays.
07:54 De la mobilisation sociale qui est forte.
07:56 Mais Emmanuel Macron ne peut pas être tenu responsable
07:58 des violences physiques
08:00 qui se déroulent dans la manifestation.
08:02 Il faut bien faire la différence entre les deux.
08:04 Ceux qui seraient tentés de dire ce soir
08:06 qu'Emmanuel Macron est responsable
08:08 directement des jets de projectiles
08:10 que reçoivent les policiers.
08:12 Non, ces personnes-là, je le dis,
08:14 ne sont pas responsables.
08:16 Emmanuel Macron a déclenché une colère
08:18 qui est une colère sociale,
08:20 qui est une colère très importante.
08:22 Comme on n'en a pas connu dans le pays depuis longtemps.
08:24 Ça, c'est sa réforme qui en est à l'origine.
08:26 C'est sa responsabilité de voir s'il faut la maintenir ou pas.
08:28 Cette réforme, il a fait un choix,
08:30 mais il a respecté la Constitution
08:32 et il s'est inscrit dans le cadre de la loi.
08:34 En revanche, les casseurs, eux, ne respectent rien.
08:36 Et ça, le président de la République n'en est pas responsable.
08:38 Un peu plus de 270 interpellations
08:40 à l'invitée de la matinale.
08:42 L'expert en sécurité Thibaut de Montbrial
08:44 a dit quelque chose. Pourquoi ?
08:46 Pourquoi il n'y a pas d'interpellation préventive ?
08:48 Pourquoi on n'utilise pas tous les moyens de surveillance,
08:50 y compris des drones, par exemple ?
08:52 Ce qu'on a du mal à comprendre,
08:56 c'est qu'à chaque manifestation,
08:58 le renseignement intérieur, la police,
09:00 le ministère de l'Intérieur,
09:02 dit "on sait qui va venir,
09:04 on sait combien ils seront,
09:06 on a presque leur nom pour beaucoup d'entre eux,
09:08 on a l'impression qu'on ne fait rien".
09:10 En amont, hein !
09:12 Le gouvernement a fait voter une loi,
09:14 après la partie la plus dure
09:16 du mouvement des Gilets jaunes,
09:18 pour prévoir, en matière de droits de manifester,
09:20 une interdiction administrative
09:22 comparable à l'interdiction administrative
09:24 de stade pour les supporters de foot
09:26 identifiés comme violents.
09:28 Et le Conseil constitutionnel
09:30 a censuré cette mesure
09:32 en considérant qu'il y avait là
09:34 une censure de la liberté d'aller et de venir
09:36 qui était disproportionnée.
09:38 Donc voilà, le problème,
09:40 c'est qu'en matière de sécurité,
09:42 très souvent,
09:44 les hautes instances françaises,
09:46 judiciaires et juridiques,
09:48 censurent des dispositions légales
09:50 qui peuvent être bonnes.
09:52 Il y en a une autre qui est très intéressante,
09:54 c'est une censure partielle d'une loi
09:56 qui permettait d'utiliser les drones
09:58 en matière de maintien de l'ordre.
10:00 Ce qui a abouti à une situation totalement hubuesque
10:02 que peu de gens ont identifiée,
10:04 c'est que lors de la bataille de Saint-Solines,
10:06 comme on peut l'appeler,
10:08 où vous vous souvenez de la violence
10:10 des attaques de Black Blocs,
10:12 parfois venues de différents pays européens,
10:14 armés jusqu'aux dents, sauf d'armes à feu,
10:16 contre les gendarmes,
10:18 les gendarmes n'ont pas pu utiliser de drone
10:20 alors que les voyous d'extrême-gauche
10:22 avaient leur drone et ont pu contourner
10:24 au moins en début de manifestation
10:26 le dispositif gendarmique.
10:28 Donc c'est totalement lunaire.
10:30 - C'est totalement lunaire.
10:32 On a quelques interpellations,
10:34 on en a pas mal, 300 interpellations,
10:36 c'est la chose qui sera jugée
10:38 et on sera sans doute proche de rien.
10:40 - Oui, bien sûr, c'est lunaire.
10:42 Les Français ne comprennent pas.
10:44 Ils ont le sentiment qu'il y a finalement
10:46 une forme d'impunité.
10:48 Je pense que les images de Saint-Solines
10:50 sont gravées dans le cerveau
10:52 de chaque Français.
10:54 On avait les noms, on savait qui venait,
10:56 mais pourquoi on a laissé ces gens
10:58 se défouler par la police ?
11:00 Mais de l'autre côté, je comprends.
11:02 Nous sommes une démocratie,
11:04 nous sommes un État de droit.
11:06 C'est l'honneur aussi de la démocratie
11:08 française de répondre à cette violence
11:10 à travers le droit, à travers la loi
11:12 et de ne pas sombrer
11:14 en effet dans une remise en cause
11:16 qui serait une remise en cause
11:18 de la liberté de manifestation.
11:20 Et ça, il faut aussi que les Français
11:22 le comprennent. Notre système est certes
11:24 imparfait, mais c'est ce qui fait aussi
11:26 la beauté de ce dernier.
11:28 - État de droit et la question
11:30 d'une justice spéciale, je suppose.
11:32 Ce genre de choses, il ne faut pas une justice
11:34 un peu particulière. En tout cas, c'était au cœur
11:36 des débats ce soir de punchline.
11:38 Regardez cette séquence.
11:40 - Les sources, ce sont les faits, monsieur.
11:44 Les faits, c'est que le gouvernement laisse
11:46 les milices d'extrême-gauche faire absolument
11:48 tout et n'importe quoi. - Tous les gouvernements ont utilisé
11:50 la stratégie de confinement. - C'est totalement faux.
11:52 - Mais M. Cotarac nous dit une chose, il nous dit
11:54 "Dans le fond, le gouvernement est responsable",
11:56 parce qu'il aurait fallu les arrêter préventivement.
11:58 D'abord, M. Cotarac, vous savez pertinemment
12:00 qu'il y a eu des arrestations qui ont été réalisées,
12:02 notamment quand les personnes transportaient
12:04 ce type d'armes avant Sainte-Solide.
12:06 Et ensuite, vous savez également qu'on est dans un état de droit
12:08 et que dans un état de droit, M. Cotarac...
12:10 - Combien ? - M. Cotarac, dans un état de droit
12:12 de plusieurs milliers, il n'y a pas de présomption
12:14 de culpabilité. - Un état de droit, c'est peut-être
12:16 et certainement donner plus de moyens
12:18 au maintien de l'ordre. On a 11 000 aujourd'hui
12:20 CRS sur 150 000 fonctionnaires
12:22 de police. On a 13 000 gendarmes
12:24 mobiles sur 100 000 gendarmes.
12:26 On sait qu'on est dans une société de plus en plus
12:28 radicalisée, de plus en plus violente.
12:30 Il faut donner les moyens à ces forces de l'ordre
12:32 de ne pas être 24 heures
12:34 d'affilées sur le terrain. Parce qu'aujourd'hui,
12:36 elles se mettent en danger et on n'a pas
12:38 le droit aujourd'hui d'assurer un maintien
12:40 de l'ordre de cette manière-là. Et deuxièmement,
12:42 est-ce qu'on n'a pas intérêt, tout en renforçant
12:44 l'état de droit, à créer une juridiction spécialisée ?
12:46 Des magistrats qui ne vont pas être
12:48 laxistes vis-à-vis de voyous
12:50 lorsqu'ils sont à la barre ? On a eu des images
12:52 qui parlaient d'elles-mêmes, du flagrant
12:54 de l'IS, la voiture d'un SOS médecin
12:56 qui est fracassée, des fonctionnaires
12:58 de police qui sont agressés, on leur met
13:00 la main dessus et on sent qu'il y a quand même
13:02 derrière, une forme d'indulgence encore
13:04 de certains magistrats. Est-ce qu'on ne doit pas
13:06 créer un corps de magistrats spécialisé
13:08 sur ce sujet-là ? C'est pas remettre
13:10 encore cet état de droit, c'est le renforcer.
13:12 Une justice spécialisée ?
13:14 C'est possible ça ? En tout cas,
13:16 une justice qui soit plus
13:18 adaptée, un droit qui soit plus adapté.
13:20 Nous sommes dans un état de droit, c'est heureux,
13:22 personne ne souhaite le remettre en...
13:24 Quand le projet de loi qui arrive, ça sera...
13:26 Non, absolument pas.
13:28 Mais il est vrai que l'état de droit
13:30 tel que nous le connaissons, qui garantit un certain
13:32 nombre de libertés, est encore une fois assez heureux,
13:34 mais quand on garantit des libertés, ça comporte
13:36 des failles. Et on voit bien que ceux qui
13:38 se constituent en Black Bloc notamment,
13:40 se jouent, profitent de ces failles,
13:42 ils les connaissent par cœur, donc ils profitent
13:44 des failles de notre système. Il y a même
13:46 des manuels de la faille.
13:48 On peut sans doute adapter le droit. Quand on
13:50 touche à ce genre de droit ou encore à la Constitution,
13:52 il faut toujours avoir la main qui tremble, parce que
13:54 effectivement, après, il y a des risques.
13:56 Mais néanmoins, je crois
13:58 que le droit n'est plus adapté
14:00 en la matière, parce que nous connaissons des violences
14:02 qui sont de plus en plus grandes depuis
14:04 plusieurs années, et ça appelle une réponse
14:06 importante.
14:08 Oui, je suis d'accord avec ça,
14:10 il faut aussi s'attaquer à tout
14:12 ce qui est violence symbolique. Il est
14:14 inadmissible que l'on représente, par exemple
14:16 à travers une fresque, le chef de
14:18 l'État en Adolf Hitler.
14:20 Il est inadmissible que dans des manifestations,
14:22 on mette le feu
14:24 à des effigies,
14:26 avec une personnalisation, finalement,
14:28 d'un ministre ou de la première ministre.
14:30 Mais on n'est pas
14:32 capable de condamner des gens
14:34 qui balancent des pavés à la police.
14:36 Qu'est-ce qu'on va aller condamner ? Des gens
14:38 qui écrivent des... Je comprends votre raisonnement,
14:40 Olivier, mais vous savez que
14:42 la violence symbolique débouche sur la
14:44 violence verbale, et que la violence
14:46 verbale débouche sur la violence physique.
14:48 On l'a vu dans l'histoire, on l'a vu
14:50 par exemple au sein des régimes totalitaires.
14:52 Alors, évidemment, il faut condamner
14:54 ceux qui frappent nos policiers,
14:56 ceux qui commettent des violences
14:58 importantes au niveau physique, mais il ne
15:00 faut pas oublier cette violence verbale, parce que
15:02 c'est le prélude aux violences physiques.
15:04 Et ça, il faut le rappeler.
15:06 Alors, à l'inverse, il y a tous ceux qui parlent de violence,
15:08 violence policière, violence policière. Il y a eu une mise
15:10 en place ce matin, que j'aimerais qu'on écoute
15:12 encore une fois de Thibaud de Montbréal.
15:14 [Bruit de tirs]
15:16 [Bruit de tirs]
15:18 [Cris de la foule]
15:20 [Cris de la foule]
15:22 [Cris de la foule]
15:24 [Cris de la foule]
15:26 L'arme, dans le débat public, de dire que
15:28 les policiers et gendarmes commettent des violences
15:30 illégitimes, c'est aussi une arme de
15:32 déstabilisation.
15:34 Le terme de violence policière, d'ailleurs, est politique.
15:36 Ah, mais le terme de violence policière
15:38 est un terme inadéquat,
15:40 puisque la police a le monopole de la violence
15:42 légitime. On ne peut parler
15:44 de... Il peut y avoir des dérapages
15:46 ponctuels, individuels, et pas systémiques.
15:48 Dans ce cas-là, il faut parler de violence policière
15:50 illégitime. La violence des manifestants
15:52 contre la police n'est jamais légitime.
15:54 La violence des policiers et des gendarmes
15:56 pour se défendre est légitime
15:58 dans le cadre prévu par la loi.
16:00 [Bruit de tirs]
16:02 Et encore une fois, on a écarté la possibilité
16:04 de peine exemplaire, mais peut-être qu'il y a d'autres
16:06 moyens juridiques, et à ce moment-là, on écoute
16:08 Georges Fénac.
16:10 [Bruit de tirs]
16:12 Là, on ne peut plus continuer comme ça.
16:14 On est tous vraiment
16:16 très choqués par ce qui arrive à force de l'ordre
16:18 qui devient de la chair à canon. Il y a
16:20 une disposition simple qu'il faut
16:22 mettre en œuvre sans tarder.
16:24 Ce qu'avait fait le gouvernement en 2019,
16:26 vous vous souvenez, ils avaient proposé un dispositif
16:28 qui permettait d'empêcher,
16:30 d'interdire la manifestation
16:32 des gens estimés dangereux. Et le Conseil constitutionnel
16:34 avait dit "C'est pas conforme,
16:36 c'est une atteinte à la liberté de manifester", etc.
16:38 Mais il suffirait d'une disposition
16:40 extrêmement simple. Lorsque le
16:42 préfet estime que tel individu
16:44 présente un danger, on le présente
16:46 à un JLD,
16:48 un juge de la liberté de détention,
16:50 qui lui présente toute garantie
16:52 d'indépendance, pour prendre
16:54 une décision d'interdiction
16:56 de manifester.
16:58 Et là, on
17:00 est dans les clous du Conseil.
17:02 C'est ce qu'on avait fait avec les hooligans du football, d'ailleurs.
17:04 On les empêchait de revenir dans un stade
17:06 et on les obligeait le jour du match
17:08 à venir pointer dans un commissariat.
17:10 On pourrait faire la même chose pour les manifestants.
17:12 Qu'attend le gouvernement pour redéposer un texte
17:14 qui soit vraiment dans les clous
17:16 du Conseil constitutionnel et qui protège
17:18 nos forces de l'ordre ?
17:20 Si ceux qui savent
17:22 qu'ils prennent une peine lourde
17:24 lorsqu'ils s'attaquent
17:26 à un policier ou à un CRS,
17:28 je pense que ça pourrait
17:30 dissuader les uns et les autres
17:32 avec des peines planchées,
17:34 car l'attaquer à un flic
17:36 doit être, dans nos sociétés,
17:38 puni de manière très lourde,
17:40 me semble-t-il.
17:42 - Le gouvernement a rejeté la proposition de peine planchée
17:44 qui était présentée par un député de l'UPR
17:46 en estimant que ça n'était pas
17:48 d'opportunité.
17:50 - Oui, mais on n'a pas envie d'une peine plus lourde.
17:52 Aujourd'hui, en France, on n'a pas envie.
17:54 Il faut dire la vérité. Même la proposition
17:56 de l'UPR a été rejetée,
17:58 d'une peine planchée.
18:00 Pourquoi ? Pourquoi on n'a pas
18:02 cette volonté ? Pourquoi on ne veut pas
18:04 punir
18:06 ceux qui s'en prennent ?
18:08 Polices, mais aussi médecins, pompiers...
18:10 - Peut-être qu'on est dans
18:12 une séquence compliquée,
18:14 on n'a pas envie de jeter de l'huile
18:16 sur le feu. Il est vrai
18:18 que si jamais on légiférait
18:20 en ce moment, il y aurait peut-être l'impression
18:22 finalement qu'il y ait une volonté
18:24 de durcir les choses.
18:26 Mais il y a quelque chose qu'il faut dire quand même.
18:28 Ce sont les gens violents qui remettent
18:30 en cause la liberté de manifester.
18:32 Parce que quand vous avez des exactions
18:34 au sein de ces manifestations, les familles
18:36 par exemple, ou les gens
18:38 totalement inoffensifs
18:40 qui ont envie de manifester, ne vont
18:42 plus manifester. Donc si on veut préserver
18:44 la démocratie sociale, il faut
18:46 absolument légiférer. Il faut
18:48 aller dans ce sens. Et Georges Fenech a raison.
18:50 - Oui, mais on le dit, on le répète,
18:52 la manifestation hier s'est bien passée,
18:54 comme les autres d'ailleurs.
18:56 C'est dans le cortège, soit à la fin,
18:58 soit d'ailleurs dans la tête du cortège
19:00 que les Black Blocs se sont infiltrés.
19:02 - Oui, on voit que les manifestants qui
19:04 viennent là, toute bonne foi, à manifester
19:06 contre cette réforme, se comportent quand même
19:08 plutôt bien. Les syndicats d'ailleurs,
19:10 tiennent bien le cortège de manière générale.
19:12 C'est ce qu'on a vu dans la manifestation d'hier.
19:14 Ce sont ceux qui arrivent de l'extérieur pour se
19:16 constituer en Black Blocs, qui sèment
19:18 le désordre et qui attaquent ces
19:20 forces de l'ordre. C'est pour ça que quand on dit qu'il y a
19:22 une montée de la violence au sein des manifestants,
19:24 etc., je crois qu'il faut bien
19:26 dissocier les deux. Il y a une montée de la colère,
19:28 effectivement, une colère qui est une colère sociale.
19:30 Mais je ne demande pas qu'il y ait une radicalisation
19:32 d'une grande partie des manifestants.
19:34 La violence, elle vient de l'extérieur des cortèges.
19:36 - Oui, mais il y a quand même un doute,
19:38 parce que les Black Blocs constituaient les premières
19:40 manifestations, les cagoules,
19:42 les survêtes noires, etc.
19:44 On les a vues. Là, hier,
19:46 tout le monde, tous ceux qui s'en prenaient à la police
19:48 n'étaient pas cagoulés, n'étaient pas masqués.
19:50 Et j'ai l'impression qu'il y a un petit
19:52 virage qui est pris.
19:54 Qu'il y a aussi des militants,
19:56 qu'il y avait des jeunes, qu'il y avait peut-être
19:58 des gens de fac,
20:00 du tourisme anti-flic aussi,
20:02 peut-être, je ne sais pas. - Bien sûr, il y a...
20:04 Ici, en fait, vous pointez du doigt
20:06 l'œuvre de l'extrême-gauche, parce que ce sont
20:08 des militants d'extrême-gauche qui veulent
20:10 créer un climat insurrectionnel
20:12 pour mettre à bas
20:14 finalement l'ordre républicain.
20:16 C'est ça qui est visé. Regardez ce qui s'est passé
20:18 à Sciences Po-Lille,
20:20 où vous avez des militants
20:22 anti-blocage,
20:24 qui ont été affichés sur un mur
20:26 en face de l'IEP
20:28 pour être stigmatisés,
20:30 pour être insultés. Là aussi,
20:32 c'est une forme de violence. La vérité, c'est qu'il y a
20:34 une volonté aussi de répression
20:36 de l'autre côté. Les militants d'extrême-gauche
20:38 n'acceptent pas que l'on ne pense pas comme eux
20:40 et surtout, ils provoquent la police,
20:42 ils provoquent l'État de droit,
20:44 ils provoquent les politiques en s'en prenant en eux
20:46 et ils veulent en effet, en retour,
20:48 créer un climat qui dégénère
20:50 et ils pensent en effet pouvoir
20:52 tirer profit de cela.
20:54 10 banques à Paris fracassées ou attaquées.
20:56 Ce matin, l'une de nos reportères est retournée
20:58 sur le trajet de la manifestation pour constater les dégâts.
21:00 C'était dans la matinale.
21:02 Depuis très tôt ce matin, nous avons croisé
21:16 plusieurs agents de nettoyage. Alors, devant
21:18 cette banque, il a fallu d'abord
21:20 nettoyer les murs, les laver
21:22 et ensuite les repeindre. Mais il y a encore
21:24 des stigmates de la manifestation
21:26 d'hier, de cette 11ème
21:28 journée de mobilisation. Plusieurs tags
21:30 à l'encontre du gouvernement
21:32 ou encore à l'encontre de la police.
21:34 Mais également, cet abribus
21:36 qui a été détérioré. Vous voyez
21:38 sur les images de Pierre-François Altermat,
21:40 cet agent qui est en train d'enlever
21:42 les débris de verre et de réparer
21:44 cet abribus pour le remettre en service
21:46 le plus tôt possible. Tous les
21:48 établissements bancaires font l'objet de
21:50 tags à l'encontre de Gérald Darmanin,
21:52 d'Elisabeth Borne ou encore d'Emmanuel
21:54 Macron. C'est un massacre. À 4h du matin,
21:56 il faut à peu près 4-5h pour nettoyer à
21:58 chaque fois une banque. Ou tous les autres
22:00 magasins qui nous demandent de nettoyer, comme
22:02 on est une société privée. Combien d'établissements
22:04 aujourd'hui vous allez nettoyer ?
22:06 On va en faire 4-5. Quand on attaque une
22:08 mairie, quand on attaque la Banque de France,
22:10 quand on tente de tuer des policiers,
22:12 on est en schéma d'insurrection. Il faudrait peut-être
22:14 aussi appliquer la loi et que les juges
22:16 appliquent la loi.
22:18 Que les juges appliquent la loi, qui payent ? Il paraît que
22:20 la mairie de Paris ne veut plus payer. Il y a une partie
22:22 de dégradation
22:24 de la voie publique qui doit être...
22:26 Ce sont toujours les mêmes qui payent.
22:28 Ce sont les contribuables. C'est vous, c'est moi,
22:30 ce sont les gens qui nous regardent. C'est le contribuable
22:32 qui va payer, qui paye pour tous ces casseurs,
22:34 mais qui paye aussi pour la mobilisation des
22:36 forces de l'ordre qui a été très nombreuse à Sainte-Sauline.
22:38 Tout ça coûte extrêmement cher.
22:40 C'est vrai, la violence dans ce pays nous coûte
22:42 extrêmement cher. Le déploiement des forces de l'ordre,
22:44 il faut réparer ce qui a été cassé,
22:46 nettoyer, sans compter le préjudice
22:48 économique. Les commerces fermés pendant
22:50 les manifestations, les clients qui ne vont plus
22:52 dans les commerces, les restaurants, le secteur du
22:54 tourisme, les touristes qui ne viennent plus.
22:56 Ce genre de séquences en France,
22:58 ça coûte des milliards d'euros.
23:00 Oui, et il y a un autre préjudice.
23:02 C'est le préjudice lié
23:04 à l'image de la France en Europe
23:06 et dans le monde. Quand vous voyez sur les
23:08 télévisions étrangères, on a l'impression
23:10 que Paris est devenu un théâtre
23:12 de guerre. Et toutes ces images
23:14 de poubelles dans nos rues, on fait le
23:16 tour du monde. Il paraît qu'à l'étranger,
23:18 Emmanuel Macron a une très bonne image, c'est un très bon
23:20 président. C'est un président
23:22 qui réforme. J'en suis pas
23:24 convaincu. Il suffit de lire les journaux.
23:26 Emmanuel Macron passe de plus en
23:28 plus comme quelqu'un de très
23:30 autoritaire, qui méprise la démocratie
23:32 sociale. C'était peut-être
23:34 le cas, en effet, il y a quelques mois.
23:36 Mais aujourd'hui, les journaux
23:38 étrangers sont très durs
23:40 et il suffit de voir les journaux
23:42 anglais. Au moment de l'annuellation
23:44 de la venue de Charles III, ils ont été très durs
23:46 vis-à-vis d'Emmanuel Macron. Qu'est-ce que c'est ?
23:48 Que ce pays au sein duquel on est incapable
23:50 de recevoir notre roi. On a touché au
23:52 roi. On a pas touché au roi.
23:54 À qui profite cette séquence ?
23:56 Dans les sondages, qui monte ? Qui baisse ?
23:58 Et surtout, qui est prêt à reconnaître
24:00 son échec ? Extrait des débats de Punchline
24:02 et de Midi News.
24:06 Dans cette séquence, le
24:08 grand perdant, c'est Emmanuel Macron. Un autre
24:10 perdant, c'est Jean-Luc Mélenchon, on le découvre à l'antenne.
24:12 Et puis la grande gagnante, c'est Marine
24:14 Le Pen, avec 31% des voix.
24:16 Elle gagne 7,5%.
24:18 Emmanuel Macron,
24:20 deuxième, avec 25%, qui
24:22 perd pas tant que ça, 2,8%.
24:24 Et Jean-Luc Mélenchon, troisième,
24:26 c'est une chute importante, avec -
24:28 4,5%. Parce que gouverner,
24:30 c'est difficile. Gouverner, c'est évidemment difficile.
24:32 On est les seuls à prendre la responsabilité
24:34 dans ce pays. On a des partenaires politiques
24:36 qui se dérobent. Vous savez que les Républicains
24:38 proposeraient la retraite à 65 ans dans leur
24:40 programme, ils la proposent aujourd'hui. - Donc tout le monde attend, sauf vous.
24:42 Madame Le Pen, elle s'est comportée en passager
24:44 clandestin de la vie politique française sur les retraites.
24:46 Elle n'a rien proposé. - Et effectivement,
24:48 quand on se permet d'être dans l'hémicycle de l'Assemblée
24:50 nationale et quand vous avez une partie des élus
24:52 de l'extrême droite qui ne se prononce pas,
24:54 et bien, effectivement, ce sont eux les grands vainqueurs.
24:56 Et je crois qu'aujourd'hui, la coalition
24:58 de l'ANUB doit aussi se rendre compte
25:00 qu'en 2027, si on a Marine Le Pen
25:02 qui arrive au pouvoir, ce sera aussi de la responsabilité
25:04 et de l'arfaite. - En fait, c'est toujours
25:06 les mêmes arguments qui sont utilisés pour finalement
25:08 arriver au même résultat, c'est-à-dire empêcher
25:10 Marine Le Pen ou un président de l'extrême droite.
25:12 Mais en revanche, votre politique,
25:14 il n'y a jamais aucune remise en cause.
25:16 C'est extraordinaire. - Si Marine Le Pen arrive
25:18 à l'Élysée, ce serait surtout l'échec d'Emmanuel Macron.
25:20 - Ah non, ça je ne comprends pas.
25:22 - C'est difficile de reconnaître
25:24 que ce serait l'échec du gouvernement
25:26 si Marine Le Pen arrive, puisque l'ennemi intime
25:28 d'Emmanuel Macron, c'est
25:30 l'extrême droite, c'est le RN et c'est
25:32 Marine Le Pen. - Enfin, si Marine Le Pen
25:34 gagne en 2027, oui, bien sûr,
25:36 ça sera la conséquence de la politique d'Emmanuel Macron.
25:38 - Alors, ça ne sera pas lui en face, c'est vrai. - C'est indéniable.
25:40 Néanmoins, soyons très prudents avec ce genre de sondage
25:42 qui ne veut, selon moi, pas dire grand-chose,
25:44 parce que d'abord, on ne sait pas qui sera candidat en 2027.
25:46 Il n'y a pas eu de campagne, donc on demande
25:48 aux Français pour qui ils voteraient, mais il n'y a pas eu de campagne.
25:50 Ça veut quand même dire
25:52 quelque chose. Ça veut dire
25:54 qu'aux yeux des Français,
25:56 c'est Marine Le Pen qui incarne le mieux
25:58 à l'heure où nous parlons, l'alternance.
26:00 Parce qu'on peut imaginer qu'en 2027, après
26:02 10 années de macronisme,
26:04 les 4 prochaines années risquent d'être compliquées,
26:06 on sort d'une séquence où Emmanuel Macron
26:08 va y laisser beaucoup de plumes. On peut imaginer
26:10 que les Français auront l'intention de faire le choix
26:12 de l'alternance. Ils voudront un changement.
26:14 Et celui qui gagnera, qui aura le plus
26:16 de chances de gagner en 2027, sera celui
26:18 qui incarnera le mieux cette
26:20 alternance. C'est comme ça que Marine Le Pen se
26:22 positionne, c'est pour ça qu'elle est à ce niveau
26:24 dans les sondages, parce qu'elle incarne, aux yeux des Français,
26:26 l'alternance à Emmanuel Macron.
26:28 L'alternance à une époque,
26:30 l'époque du septennat, c'était possible.
26:32 Il y avait la peur d'ailleurs d'avoir
26:34 un Premier ministre qui ne soit pas
26:36 du même camp. Aujourd'hui, le quinquennat,
26:38 ça n'existe plus. A votre avis,
26:40 c'est une faiblesse ? C'est une faiblesse du quinquennat ?
26:42 Oh non, je ne pense pas
26:44 que cela soit une faiblesse
26:46 du quinquennat. Mais
26:48 de manière globale, j'aimerais revenir
26:50 sur ce qui a été dit sur Marine Le Pen. Parce que quand
26:52 on écoute les macronistes, on nous raconte
26:54 que finalement, Marine Le Pen ne fait rien,
26:56 attend, et
26:58 finalement, ça porte ses fruits. Mais c'est toute
27:00 la stratégie de dédiabolisation
27:02 et de crédibilisation qu'elle a mis en place.
27:04 Je veux dire, regardez les députés du
27:06 Rassemblement National, ils sont aujourd'hui
27:08 imprécables. Ils font un véritable travail
27:10 au sein de l'Assemblée
27:12 nationale. Ils proposent des lois.
27:14 Quand j'entends « extrême droite, extrême droite »,
27:16 moi, je ne vois plus rien d'extrême droite
27:18 au sein du parti de
27:20 Marine Le Pen. La vérité, c'est que Marine Le Pen
27:22 correspond à ce que veulent des Français. Elle est de
27:24 gauche au niveau économique, elle est de droite
27:26 au niveau sociétal, au niveau sécuritaire.
27:28 Et aujourd'hui, ça parle aux catégories
27:30 populaires.
27:32 Comment Elisabeth Borne, elle, parle aux catégories
27:34 populaires ? Aux syndicats ?
27:36 On va le voir dans un instant.
27:38 Il y a eu une tentative aujourd'hui d'apaisement.
27:40 Et les syndicats ont répondu
27:42 « Tout ça, ça pèsera.
27:44 Si la réforme est
27:46 retirée, évidemment. » On voit ça
27:48 juste après le rappel des titres d'Isabelle Piboulot.
27:50 En Ile-de-France,
27:54 le trafic des bus très perturbé
27:56 depuis l'été dernier devrait revenir
27:58 à la normale vers juin.
28:00 Jean Castex, PDG de la RATP,
28:02 est optimiste. Après le recrutement
28:04 de centaines de conducteurs en septembre
28:06 dernier, l'entreprise assurait
28:08 73% des bus
28:10 prévus contre presque
28:12 89% aujourd'hui.
28:14 Les ventes de vélos électriques
28:16 décollent en France. En 2022,
28:18 elle représenterait un vélo sur quatre.
28:20 Des ventes stimulées par les aides
28:22 qui vont évoluer.
28:24 A partir du 20 avril, la subvention
28:26 d'Ile-de-France Mobilité passera
28:28 de 500 à 400 euros
28:30 mais sera cumulable avec les aides
28:32 des collectivités. En clair,
28:34 le montant final des aides pourrait
28:36 dépasser 500 euros alors que
28:38 cette somme était jusqu'à présent
28:40 un plafond. Et puis dans le reste
28:42 de l'actualité, à Nice, l'IGPN
28:44 a été saisi après l'intrusion
28:46 d'un homme dans un commissariat.
28:48 Dimanche soir, un individu de 22 ans
28:50 est ressorti vêtu d'un uniforme
28:52 de policier et armé d'un revolver.
28:54 Le jeune homme, dépressif,
28:56 est venu se livrer à la police
28:58 dès le lendemain. Il a été condamné
29:00 mercredi à un an de prison, dont six mois
29:02 avec sursis.
29:04 C'est amusant parce que vous regardez
29:06 les infos, vous allez dire "plus de 500 euros
29:08 d'aide, c'est trop, c'est incroyable,
29:10 c'est délirant". Mais
29:12 finalement, moi ça me sent pas délirant.
29:14 C'est bien pour mettre tout le monde au vélo,
29:16 au sport, c'est peut-être des économies pour la santé,
29:18 etc. Vous faites pas ces calculs-là.
29:20 Oui, enfin moi je vois tout de suite
29:22 l'argent public, le fruit
29:24 de mes impôts, et moi ça me pose
29:26 problème, une somme aussi conséquente,
29:28 en effet, pour financer des vélos.
29:30 Kevin, vous faites pas de vélo.
29:32 Je crois que ça se voit.
29:34 Bon, la CFDT
29:36 et le chef de l'État, Emmanuel Macron, c'est tendu
29:38 entre Laurent Berger et Emmanuel Macron.
29:40 Très tendu même. Elisabeth Borne a dit aujourd'hui "il faut de l'apaisement".
29:42 Précisons que c'est ce que voulait
29:44 le chef de l'État et les syndicats. Il répond tout simplement
29:46 "une seule manière d'apaiser
29:48 les choses, c'est le retrait".
29:50 De la réforme, bien sûr.
29:52 On échange régulièrement avec le président
29:56 de la République, et je pense
29:58 qu'on partage la même analyse.
30:00 Il y a besoin d'apaisement dans notre
30:02 pays, c'est ce que j'ai dit dès le départ,
30:04 et il y a besoin d'apporter des réponses
30:06 rapides, et on est parfaitement alignés
30:08 sur ce sujet. "Il a pris la mesure
30:10 que le pays avait subi
30:12 une maltraitance à ne pas être
30:14 entendu". Elle a raison d'essayer de calmer les choses.
30:16 C'est un peu tard.
30:18 Il y a moins d'un mois, elle a refusé
30:20 de recevoir les responsables
30:22 syndicaux. C'était une faute
30:24 majeure. Les syndicats ont tous reproché
30:26 à Emmanuel Macron de ne pas avoir justement
30:28 "apaisé", ce terme qui avait été employé à ce moment-là,
30:30 "apaisé" au moment de son interview, ou même au contraire
30:32 d'avoir mis de l'huile sur le feu en disant
30:34 par exemple à la CFDT qu'elle n'avait fait aucune
30:36 proposition. Il est évident que
30:38 la déclaration du chef de l'État n'est pas
30:40 forcément source d'apaisement.
30:42 C'est le moins qu'on puisse dire. Après, je ne rentre pas
30:44 dans le jeu de rôle qu'il y a en ce moment
30:46 entre le leader de la CFDT
30:48 et le chef de l'État
30:50 où on voit que les relations sont un peu
30:52 difficiles. Je pense qu'il y a aussi
30:54 un rôle qui est joué pour essayer
30:56 de rompre l'intersyndical.
30:58 Je pense que ce jeu, il faut qu'il s'arrête parce qu'on voit que l'intersyndical
31:00 est solide et ça fait
31:02 trois mois maintenant presque qu'on nous dit que
31:04 l'intersyndical va rompre et on voit
31:06 qu'elle est toujours aussi forte.
31:08 Après les propos de Mme Borne ce matin,
31:10 évidemment on veut de l'apaisement.
31:12 On n'arrête pas de dire qu'on veut de l'apaisement
31:14 et qu'on veut retourner autour de la table
31:16 pour essayer de dialoguer, de discuter.
31:18 Mais pour avoir cet apaisement, il faudrait encore
31:20 qu'il y ait le retrait
31:22 de ce texte et en tout cas de la mesure
31:24 phare de l'article 7 qui est
31:26 les 64 ans.
31:27 Moi je crois que Elisabeth Borne est plus les mains
31:29 dans le cambouis de la réalité politique
31:31 au Parlement qu'Emmanuel Macron
31:33 qui paraît très très très très loin
31:35 d'avoir compris ce qui s'était passé.
31:37 Tous les jours il faut faire des déclarations
31:39 parce que c'est du vent, il faut occuper l'espace jusqu'au 14 avril.
31:41 Voilà la réalité.
31:43 Mais il y a une chose qui est intéressante, c'est ce petit
31:45 désalignement. Désalignement
31:47 constaté entre Elisabeth Borne
31:49 et Emmanuel Macron ce matin
31:51 dans un entretien au Parisien
31:53 sur lequel est revenu Pascal Praud.
31:55 Pour la première fois, elle montre une petite différence
32:00 avec la présidence Macron.
32:02 Dit-elle, il y a une nécessité de respecter
32:04 une période de convalescence.
32:06 C'est formidable d'ailleurs.
32:08 Et de ne pas brusquer les choses.
32:10 Il faut un temps de décantation
32:12 et d'apaisement, a-t-elle dit
32:14 à nos confrères d'RTL.
32:16 Il faut donner du souffle
32:18 à ce qu'on veut faire, nous devons tirer toutes les leçons
32:20 d'une majorité relative.
32:22 C'est étonnant. Alors elle a eu une
32:24 inspiration, une révélation, Madame Borne.
32:26 Mais évidemment chacun
32:28 ce matin interprète cela comme une petite
32:30 musique qui est
32:32 pas exactement celle d'Emmanuel Macron.
32:34 Alors il y a deux questions.
32:36 Soit elle est chargée par Emmanuel Macron
32:38 de lui faire passer ces messages-là.
32:40 Non, il n'est pas content.
32:42 Vous avez des infos ?
32:44 Ce que disait un
32:46 correspondant d'Europe 1 ce matin, c'est que
32:48 le message de Madame Borne avait été
32:50 mal pris par le président de la République, agacé.
32:52 Parce que, effectivement, il est
32:54 contradictoire par rapport au cap qu'avait voulu donner
32:56 le président de la République dans son interview. Vous vous souvenez où il disait
32:58 pas d'immobilisme,
33:00 on repart comme en 40,
33:02 on recommence,
33:04 on va faire des réformes, on va continuer à réformer le pays
33:06 et on va pas s'arrêter à cause de cette réforme.
33:08 Donc oui, il y a un petit dissensus.
33:10 Vous avez un gouvernement qui aujourd'hui n'a plus de majorité.
33:12 Une Elisabeth Borne qui tire à balles réelles sur
33:14 Emmanuel Macron, qui tire à balles réelles sur Elisabeth Borne.
33:16 Une majorité décomposée façon puzzle
33:18 qui tire sur Elisabeth Borne
33:20 et sur Emmanuel Macron. Tout ça pour arriver
33:22 à gouverner en pays en pleine crise économique.
33:24 D'un côté on a
33:26 Elisabeth Borne qui joue sa carte,
33:28 qui a décidé de survivre, de gagner du temps
33:30 et de grappiller quelques jours
33:32 à Matignon.
33:34 Et de l'autre côté on a un président
33:36 qui continue à faire de l'illusion.
33:38 La vérité c'est qu'à cette crise sociale
33:40 il y a une crise qui est politique, institutionnelle
33:42 parce que changer de Premier ministre,
33:44 finalement ça ne changera rien du tout.
33:46 Peut-être qu'Emmanuel Macron est aussi pris à son propre jeu,
33:48 qu'il avait lancé avec Jean Castex,
33:50 qu'il avait persévéré avec Elisabeth Borne,
33:52 c'est-à-dire mettre des Premiers ministres sans aucun
33:54 poids politique, qui représentent eux-mêmes
33:56 et que là peut-être finalement qu'Elisabeth Borne,
33:58 elle ne dit pas ça que pour les journalistes, mais elle peut dire ça
34:00 peut-être pour la partie gauche de la Macronie,
34:02 pour la partie la plus à gauche de
34:04 La République En Marche et pourquoi pas rentrer
34:06 dans un bras de ferme de palais
34:08 entre Emmanuel Macron et elle.
34:10 Elisabeth Borne veut vraiment s'accrocher
34:12 à son poste.
34:14 On nous a toujours dit qu'elle accepte d'être le fusible,
34:16 elle a même dit elle-même,
34:18 il y a une vraie dissension avec le chef de l'État.
34:20 Mais quand on est à Matignon c'est toujours difficile d'en partir,
34:22 vous savez le pouvoir c'est une sorte de drogue.
34:24 Quand on l'a touchée, quand on l'a approchée,
34:26 on a du mal à s'en défaire.
34:28 Donc effectivement,
34:30 la première ministre, son souhait, on peut l'imaginer,
34:32 ce serait de rester. Néanmoins,
34:34 elle est extrêmement fragilisée, elle va partir.
34:36 À un moment, elle partira. Est-ce que c'est dans quelques semaines
34:38 ou est-ce que c'est dans quelques mois ?
34:40 Seul Emmanuel Macron peut le décider, mais néanmoins,
34:42 effectivement, on voit bien qu'elle envoie d'abord
34:44 un message au chef de l'État, qui a une nouvelle fois
34:46 depuis la Chine eu des propos
34:48 très durs, notamment contre Laurent Berger.
34:50 Donc là, Elisabeth Borne lui dit, c'est pas le moment
34:52 de tenir ce genre de propos, il faut apaiser.
34:54 Même si ce mot ne veut plus dire grand chose, parce que l'apaisement
34:56 entre nous, ça ne se décrète pas, ça se construit.
34:58 Or, on ne voit pas quelle voie
35:00 le gouvernement va emprunter
35:02 pour construire l'apaisement. Elisabeth Borne a dit
35:04 immédiatement, ensuite dans la journée, mais on est d'accord
35:06 avec le chef de l'État, on est vraiment sur la même ligne.
35:08 On a l'impression quand même d'une inversion
35:10 des rôles. On a l'impression qu'Elisabeth Borne
35:12 est présidente de la République
35:14 et qu'Emmanuel Macron est premier ministre.
35:16 Non, mais parce que d'habitude, c'est quand même
35:18 le président de la République qui apaise.
35:20 Là, c'est quand même Elisabeth Borne qui tente
35:22 d'apaiser. - Il se trouve que la situation
35:24 est déplorable en France, qu'il a un bouclier,
35:26 il s'en sert. Elisabeth Borne
35:28 est le parfait. - Il va s'en servir, c'est sûr.
35:30 Mais ça ne changera rien pour lui d'ailleurs.
35:32 - On s'arrête là, pardon. Parce que dans un instant,
35:34 il ne faudrait pas rater la séquence qui suit.
35:36 Chat de GPT contre Professeur Raoult, ce matin
35:38 dans l'heure des pros. Qui aura le dernier mot sur
35:40 la chloroquine ? Restez avec nous.
35:42 - Est-ce que
35:44 l'hydroxychloroquine
35:46 est efficace
35:48 pour combattre le Covid ?
35:50 L'utilisation de l'hydroxychloroquine
35:52 pour le traitement ou la prévention du Covid-19
35:54 doit être évaluée au cas par cas
35:56 et être basée sur les directives médicales
35:58 appropriées. - Tout ça, c'est de la sauce
36:00 qu'on répète et c'est jamais que de la sauce qu'on...
36:02 ...
36:04 Didier Raoult, chat de
36:06 GPT. Dans un instant, d'abord un sujet
36:08 d'actualité dont il a été question
36:10 aujourd'hui sur l'antenne. Faut-il
36:12 autoriser les footballeurs musulmans à faire une pause
36:14 pendant le Ramadan pour rompre
36:16 le jeûne pendant les matchs ? Est-ce qu'on peut
36:18 interrompre les matchs pour rompre le jeûne comme ça se fait
36:20 d'ailleurs dans d'autres pays ? Question qui a été posée
36:22 par la Fédération, plutôt
36:24 à la Fédération française de foot et la réponse a été
36:26 non.
36:28 - La Fédération française
36:32 de football a adressé un mail à ses employés
36:34 pour rappeler que ces interruptions allaient
36:36 à l'encontre du règlement qui stipule
36:38 notamment l'interdiction des discours
36:40 à caractère religieux. - Bon nombre de joueurs,
36:42 alors peut-être que ce ne sont pas des joueurs connus,
36:44 mais eux ont demandé à ce que ce soit
36:46 respecté. Ils ont même dit que c'était une
36:48 atteinte à l'islam,
36:50 que c'était de l'islamophobie de la part du FFF
36:52 et même plus qu'on
36:54 était dans la discrimination parce qu'on ne
36:56 ne voulait pas leur accorder ça. - Il ne s'agit pas
36:58 du tout ni de stigmatiser,
37:00 ni de polémiquer, ni de menacer.
37:02 Il s'agit simplement de faire un rappel
37:04 réglementaire. - On demande aux joueurs
37:06 de confession catholique d'enlever leur médaille
37:08 de baptême avant les matchs.
37:10 Et pour autant, je ne les entends pas
37:12 revendiquer le droit de neutralité.
37:14 - Pour quelles raisons ?
37:16 - En tout cas, je vous explique.
37:18 Personne ne les empêche.
37:20 - Un rappel
37:22 qui fait polémique, comme le montre ce tweet
37:24 de l'ancienne internationale française
37:26 Sydney Gauvoux, qui s'offusque et compare
37:28 avec des décisions inverses prises
37:30 notamment en Allemagne et en Angleterre.
37:32 - Vous avez des joueurs qui peuvent faire
37:34 des signes religieux à partir du moment où ils marquent
37:36 un but. A aucun moment, la Fédération n'a le droit
37:38 de leur interdire. Encore une fois,
37:40 nous avons des individus, des citoyens, des footballeurs...
37:42 - Vous voulez arrêter un match pour des raisons religieuses.
37:44 - Personne n'a demandé d'arrêter le match.
37:46 - Mais faire une pause, c'est arrêter un match.
37:48 Vous en prenez le mot que vous voulez,
37:50 mais quand on fait une pause et qu'on arrête le match,
37:52 vous vous dites qu'il faut arrêter le match pour des raisons religieuses.
37:54 - Les raccourcis sont constants.
37:56 J'ai été sur les réseaux sociaux et la haine
37:58 se déverse à chaque polémique.
38:00 C'est le cas, encore une fois, avec ces joueurs.
38:02 Quoi qu'il se passe dans ce pays,
38:04 on en revient toujours aux nans et aux arabes et aux musulmans.
38:06 - Voilà le discours victimaire.
38:08 - C'est vrai que ça se pratiquait comme ça.
38:10 Une affaire d'Etat, 2-3 minutes, on s'arrêtait, on reprenait, etc.
38:14 Là, la FFF a indiqué que ce n'était pas possible,
38:18 donc ça devient une affaire d'Etat.
38:20 - Mais moi, je trouve ça normal sur le terrain de foot.
38:22 - Je croyais que vous étiez contre.
38:24 - Non, mais sur le terrain de foot, c'est les valeurs du sport
38:26 qui doivent triompher, absolument pas les valeurs religieuses,
38:28 surtout que l'on sait qu'il y a une montée de l'islamisme
38:32 dans certains clubs de foot, notamment dans nos banlieues,
38:35 avec par exemple des gens qui refusent de serrer des mains à des femmes.
38:40 Ou même dans le judo, il y a des sportifs qui refusent
38:44 de s'agenouiller devant leur adversaire,
38:46 sous prétexte qu'on ne s'agenouille que devant Allah.
38:49 Et je trouve que c'est très bien qu'on rappelle ça.
38:52 Il y a quelque chose qui s'est passé aussi récemment,
38:55 c'est la Coupe du Monde masculine des moins de 20 ans
38:58 qui aurait dû se dérouler en Indonésie.
39:00 L'Indonésie a refusé d'accueillir les footballeurs israéliens,
39:05 par conséquent la FIFA a retiré l'organisation de ce tournoi à l'Indonésie.
39:10 - C'est une bonne chose ?
39:12 - Oui, rapidement, parce qu'effectivement j'entendais ce que disait
39:14 l'invité de Jean-Marc Morandini, qui disait "c'est une atteinte à l'islam".
39:17 Mais enfin, nous sommes dans un pays laïc, et l'islam n'est pas religion d'Etat.
39:20 Pardon, mais il ne peut pas y avoir d'atteinte à l'islam, effectivement.
39:24 - Elle citait un joueur qui disait ça.
39:26 - Oui, j'entends bien, mais dire les choses comme ça,
39:29 ça ne s'inscrit pas dans la réalité.
39:31 Nous ne vivons pas dans ce genre de pays-là, nous sommes un pays laïc,
39:34 encore une fois, il n'y a pas d'atteinte aux religions,
39:36 parce qu'on refuse de rompre le jeûne pendant un match.
39:40 - En tout cas, ça ne se fera pas officiellement,
39:42 parce que moi je pense que les gens continueront à faire une mini-pause,
39:44 comme ça, pour boire un coup, pour manger une barre de céréales et repartir.
39:48 Je voulais qu'on termine par Didier Raoult, donc.
39:51 Professeur Raoult, qui sort son autobiographie,
39:53 était ce matin sur le plateau de Pascal Praud.
39:56 Alors, Pascal Praud a fait une chose assez amusante,
39:59 il a posé la question à l'intelligence préférée,
40:03 l'intelligence artificielle du moment préférée,
40:05 chaque GPT3 version audio,
40:08 et ça a provoqué un débat avec Didier Raoult, regardez.
40:11 - D'abord, je demande à Marine Lenson, est-ce que tout est prêt ?
40:17 Est-ce que je peux poser ma question ?
40:19 Est-ce que l'hydroxychloroquine est efficace pour combattre le Covid ?
40:27 - Pouvez-vous reformuler votre question ou donner plus de contexte pour que je puisse vous aider ?
40:33 - Est-ce que l'hydroxychloroquine permet de soigner la maladie du Covid ?
40:44 - ...potentiel pour l'hydroxychloroquine,
40:46 plusieurs études plus rigoureuses n'ont pas montré de bénéfice significatif de ce médicament
40:51 pour le traitement ou la prévention du Covid-19.
40:54 En outre, l'utilisation de l'hydroxychloroquine peut causer des effets secondaires graves
40:59 chez certaines personnes, en particulier à des doses élevées
41:02 ou lorsqu'elle est utilisée en combinaison avec d'autres médicaments.
41:05 Par conséquent, l'utilisation de l'hydroxychloroquine
41:08 pour le traitement ou la prévention du Covid-19 doit être évaluée au cas par cas
41:12 et être basée sur les directives médicales appropriées.
41:15 - Je vais commenter ce qui est dit, parce que l'expérience est extraordinaire.
41:18 Je pose la question à la seconde près.
41:22 L'intelligence artificielle a répondu à ce que vous venez d'entendre.
41:27 Votre avis sur ce qui vient d'être dit ?
41:30 - Je vous confirme, je ne suis pas craintif,
41:32 parce que tout ça c'est de la sauce qu'on répète et ce n'est jamais que de la sauce qu'on répète.
41:36 - Mais ce qui est dit est juste, c'est ça ma question ?
41:38 - Oui, je trouve qu'il y a une espèce de prudence en disant de manière...
41:41 - En fait c'est une synthèse.
41:43 - C'est ce dit le ministère, ce n'est pas la vérité.
41:47 - C'est une superbe synthèse en fait.
41:49 - Cet GPT c'est la pensée convenue.
41:50 Si tu veux savoir sur un sujet ce qu'est la pensée convenue, tu interroges Chet GPT.
41:54 - C'est la pensée convenue.
41:57 Mais c'est vrai que comment ça fonctionne Chet GPT ?
42:00 On lui donne, on le met à l'intérieur des informations, plein d'informations.
42:05 Mais si la majorité des informations c'est de dire l'hydroxychloroquine ça ne marche pas,
42:10 ça ne fonctionne pas, etc.
42:11 C'est ce qui va ressortir de sa synthèse.
42:13 - Très bien, et puis on a vu qui était derrière le Chet GPT.
42:18 On a vu qui était derrière, il y avait notamment des gens qui soutiennent le Wauquiz,
42:23 il y a évidemment un biais idéologique derrière cela.
42:26 Mais de manière plus générale, moi je suis éberlué par la pertinence de cet outil.
42:32 Je suis professeur, je ne donne plus de devoir maison.
42:35 Parce que je sais très bien que les élèves vont se précipiter sur Chet GPT
42:40 pour aller taper le sujet, ils auront quelque chose de très structuré,
42:44 ils auront peut-être 20 sur 20.
42:46 Donc il faut tout repenser à partir...
42:47 - Mais vous avez fait l'expérience de poser un sujet,
42:51 de demander à Chet GPT ses réponses et de le comparer avec des devoirs de classe ?
42:59 - J'ai demandé à Chet GPT en quoi la Seconde Guerre mondiale est une guerre d'anéantissement
43:04 en me faisant une introduction, un plan, une conclusion.
43:07 C'était extraordinaire, c'était une très bonne copie.
43:10 J'aurais mis 20 sur 20 à Chet GPT.
43:12 Mais il est vrai que le sujet n'était pas très orienté.
43:14 Si j'avais posé une autre question un peu plus orientée,
43:16 à mon avis politiquement je n'aurais pas été d'accord.
43:18 - Chet GPT va tous nous remplacer ?
43:20 Non, pas vraiment en fait, quand on voit ça non.
43:22 - Nous remplacer, je ne sais pas, mais en tout cas oui c'est inquiétant
43:25 parce que ça peut conduire à un certain nombre de dérives,
43:27 notamment concernant les fake news.
43:29 Il y a un grand nombre d'inquiétudes et il va falloir encadrer ça de manière très sérieuse.
43:33 - L'Italie l'a interdit.
43:35 L'Italie a interdit son utilisation.
43:38 La France pour l'instant...
43:40 - On en est au balbutiement.
43:42 - Et des libertés.
43:43 - Il y a un côté effectivement très enthousiasmant,
43:46 nous disent que ça peut permettre un certain nombre de progrès,
43:48 l'intelligence artificielle, mais il y a aussi un côté extrêmement inquiétant
43:51 parce qu'on se dit qu'avec ça, on ne sait pas à quoi poursembler le monde
43:53 dans 20, 30 ou 50 ans.
43:55 - Eh bien on va terminer sur cette inquiétude.
43:57 Merci à tous les deux d'avoir été avec moi.
43:59 C'est la fin du Milieu de l'Info, on se retrouve pour ma part mardi,
44:02 mais il y aura une émission lundi.
44:04 Merci évidemment à Valérie Ragnard, Adrien Fontenot et Victor Long
44:07 qui m'ont aidé à préparer cette émission dans un instant libyen de Carrenflech.
44:11 Pour ce soir, un coup.
44:12 On va se quitter avec des images de la basilique Notre-Dame de Fourvière.
44:15 Bonne soirée et bonne Pâques.
44:17 Bonne Pâques, bon week-end de Pâques.
44:20 (Musique)