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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Vous regardez la matinale de CNews, merci d'être avec nous.
00:00:04 A la une ce matin, deux corps retrouvés.
00:00:06 Cette nuit, dans les décombres de l'immeuble du 17 rue de Thivoli, à Marseille, le bilan
00:00:11 est de deux morts et d'au moins six disparus.
00:00:14 Laure Parra sera en direct avec nous.
00:00:17 Le travail des pompiers rendu compliqué par l'incendie enfoui sous les gravats qui forment
00:00:23 comme une chape de béton.
00:00:24 Les explications du maire de Marseille, Benoît Payan, vous allez l'entendre.
00:00:28 Quelles sont les hypothèses pour expliquer l'explosion ?
00:00:31 On sera avec Michel Chevalet, avec nous sur ce plateau pour les explications.
00:00:36 A tout de suite Michel.
00:00:37 A Avignon, une fusillade cette nuit sur fond de trafic de drogue fait un mort.
00:00:42 Des individus à scooter ont tiré sur plusieurs personnes.
00:00:47 On va voir ce qui s'est passé avec Marine Sabourin.
00:00:50 Et puis le dossier des retraites.
00:00:52 Le Conseil constitutionnel rend sa décision vendredi prochain.
00:00:56 Quand se prépare, nous dira Gauthier Lebret.
00:00:59 A Marseille, deux corps ont donc été retrouvés cette nuit sous les décombres après l'effondrement
00:01:05 de deux immeubles.
00:01:06 Et les recherches se poursuivent.
00:01:07 Ce matin, six personnes sont toujours présumées disparues.
00:01:10 Au moins une septième personne qui habite aux 19 rues de Tivoli, donc à droite du 17.
00:01:17 L'immeuble voisin serait également recherché.
00:01:20 Laure Parra est avec nous en direct, correspondante à Marseille évidemment de CNews.
00:01:25 Deux corps retrouvés cette nuit, c'est la toute dernière information.
00:01:28 Alors est-ce que Laure m'entend ? Laure Parra, est-ce que vous m'entendez ?
00:01:44 Alors ce que je vous propose, on va écouter le maire de Marseille.
00:01:49 Le maire de Marseille, Benoît Payan, a réagi cette nuit.
00:01:53 C'est lui qui a fait l'annonce.
00:01:55 La peine et la douleur sont grandes après la découverte des deux corps.
00:01:58 Nous continuons à tout faire pour mener à bien les opérations de secours.
00:02:02 Oui, hier, un violent incendie sous les décombres a compliqué les recherches.
00:02:07 Ecoutez justement les explications du maire de Marseille.
00:02:09 C'est un incendie particulier.
00:02:11 Pourquoi ? Parce que l'explosion est énorme.
00:02:13 Et l'effondrement de l'immeuble crée châme.
00:02:17 Pardonnez-moi cette image, elle est triviale, mais vous imaginez l'image d'un four dans
00:02:22 lequel il y aurait des matières inflammables.
00:02:24 Et donc la température fait que non seulement on a eu des flammes rouges, mais on a eu
00:02:28 des flammes bleues.
00:02:29 C'est vous dire la violence, la puissance et les températures qui ont été dégagées.
00:02:34 Et cette chape de béton a protégé l'incendie.
00:02:38 Cette chape de béton, voilà, a protégé l'incendie.
00:02:40 Laure Parra avec nous.
00:02:42 Laure, deux corps retrouvés cette nuit donc.
00:02:45 Extraire ces corps sous les décombres va prendre du temps.
00:02:51 Tant le travail de la centaine de marins pompiers mobilisés maintenant pour la seconde nuit
00:02:56 depuis l'éboulement de l'immeuble numéro 17 de la rue Thivoli est un travail de fourmis.
00:03:01 Car la situation sur zone est difficile à stabiliser.
00:03:04 Les sauveteurs avancent pierre à péprière avec prudence.
00:03:07 L'immeuble numéro 19, fragilisé par la déflagration et abîmé en partie, menace
00:03:12 toujours de s'effondrer.
00:03:13 D'ailleurs pour continuer les recherches, ils ont dû en amont le sécuriser.
00:03:17 Hier en milieu d'après-midi, l'incendie qui couvait sous les décombres était moins
00:03:21 dense, moins de fumée, s'échappait du coup les équipes sinophiles ont pu intervenir
00:03:25 et lors d'une conférence de presse, la procureure de la République nous expliquait qu'il y
00:03:29 avait plusieurs personnes qui ne répondaient pas aux appels.
00:03:31 Vous le disiez, Romain, 6 au moment où on se parle, plus une qui serait située, enfin
00:03:38 qui était en tout cas recensée au niveau de l'immeuble numéro 19 et qui est aussi
00:03:43 activement recherchée.
00:03:44 L'or para, vous restez bien sûr avec nous, on va vous retrouver tout au long de la matinale.
00:03:51 Le ministre du Logement, Olivier Klein, se rend sur place aujourd'hui.
00:03:54 À partir de 7h, on sera avec Olivier Lame, pompier, membre des sapeurs-pompiers de France,
00:04:00 il sera avec nous sur le plateau de la matinale.
00:04:03 Marseille qui se réveille sous le choc ce matin.
00:04:05 Témoignage, vous allez entendre des témoignages de Marseillais évidemment.
00:04:08 Michel, elle vit à quelques mètres à peine du lieu où s'est déroulé le drame, Chana.
00:04:13 Oui, et quand elle a entendu le bruit de l'explosion, elle a d'abord cru à une bombe.
00:04:16 Écoutez.
00:04:17 J'ai entendu une détonation, je pensais que c'était une bombe, qu'ils avaient mis
00:04:24 une bombe quelque part, sous ma fenêtre, parce que c'était énorme, c'est tout.
00:04:29 Ça ne m'a pas réveillée, j'étais dans mon lit, je regardais la télé, mais je me
00:04:33 suis levée de bon quand même.
00:04:35 Ça a fait vibrer un petit peu mes stores.
00:04:38 Après, à 7h30, je passe devant la visée, je passe devant la vitre, j'ai vu la maison
00:04:46 s'effondrer, mais comme un château de cartes.
00:04:48 C'est impressionnant, j'avais jamais vu ça dans ma vie, mais ça va, oui, ça va.
00:04:54 Ce n'est pas pour moi que je suis triste, ce n'est pas pour moi.
00:04:57 Je suis ici, je ne risque rien.
00:04:59 Je suis toute triste pour tous les gens qui ont dû quitter leur appartement.
00:05:07 Et ceux qui sont maintenant peut-être, ça me rend triste.
00:05:12 Ça a triste évidemment tout Marseille et bien au-delà.
00:05:17 La cause de l'explosion est toujours impossible à établir à ce stade, même si la fuite
00:05:22 de gaz fait partie des pistes les plus probables.
00:05:25 Oui, en revanche, la procureure de la République de Marseille a écarté hier la piste de l'insalubrité.
00:05:30 Ce que je peux vous indiquer aussi de manière très claire, c'est que les trois immeubles
00:05:35 qui sont concernés ne sont pas des immeubles visés par des arrêtés de péril.
00:05:39 Ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres.
00:05:41 Donc, vraiment, là, on est sur la recherche des causes de cette explosion.
00:05:50 Michel Chevallet avec nous.
00:05:52 Michel, à ce stade, on dit bien à ce stade, c'est l'hypothèse de l'explosion due
00:05:58 à une fuite de gaz qui est la plus probable.
00:06:01 Qu'est-ce que l'on a ? On a les témoignages.
00:06:03 D'abord, il n'y a pas encore d'enquête judiciaire, on ne peut pas accéder.
00:06:06 Et donc, c'est d'abord la défragration, le bruit énorme, mais qui est entendu à
00:06:11 plusieurs kilomètres à la ronde.
00:06:13 C'est ça.
00:06:14 Ensuite, vous avez un incendie, c'est-à-dire un dégagement de chaleur.
00:06:17 Donc, toute l'hypothèse, tout converge vers le gaz, une explosion du gaz.
00:06:21 Explosion du gaz.
00:06:22 Ce qui veut dire qu'on peut imaginer une fuite de gaz dans un appartement et une étincelle.
00:06:30 Qu'est-ce qui provoque l'explosion très concrètement ?
00:06:32 Souvenez-vous à Paris, rue de Trévise, explosion au gaz énorme, mais qui était
00:06:37 dans la chaussée.
00:06:38 Et dans la chaussée, c'est passé dans les caves.
00:06:40 Dans les caves, avec peut-être un interrupteur, tout le quartier a sauté.
00:06:45 Là, on ne sait pas.
00:06:46 Ce qu'il y a, c'est que les deux immeubles attenants se sont écroulés après.
00:06:50 C'est un effet qu'on appelle domino.
00:06:52 C'est-à-dire que les immeubles se tiennent l'un contre l'autre.
00:06:54 S'il y en a un qui s'écroule, les autres vont suivre.
00:06:57 Quand on parle d'une explosion au gaz, c'est du gaz qui est capturé ?
00:07:02 C'est une poche de gaz qui se fait.
00:07:06 Et il faut un initiateur, il faut un point chaud, c'est-à-dire une lampe ou quelqu'un.
00:07:13 Ou ça peut être, si vous voulez, attention, ça peut être quelqu'un qui est en train
00:07:16 de se suicider, c'est déjà arrivé.
00:07:18 Il ne faut pas l'exclure également.
00:07:20 Exactement, il faut être très prudent.
00:07:22 Merci Michel.
00:07:23 L'Olympique de Marseille apporte son soutien aux victimes, Shana.
00:07:27 Oui, à quelques heures de son déplacement sur la pelouse du FC Lorient, l'OM a publié
00:07:30 un message sur les réseaux sociaux.
00:07:32 Regardez.
00:07:33 "Tout le club partage sa solidarité aux familles et habitants de la rue de Tivoli, victimes
00:07:37 de l'effondrement d'un immeuble.
00:07:38 Tout notre soutien et nos pensées aux blessés."
00:07:41 On regarde ensemble les unes de la presse.
00:07:43 Bien sûr, je voulais vous les montrer ce matin, les unes de la presse.
00:07:45 La Provence, l'enfer.
00:07:47 Titre de la Provence, dimanche, 0h46.
00:07:51 L'enfer, le parisien.
00:07:53 Titre, l'insoutenable attente, la marseillaise sous les décombres.
00:07:57 Ni ce matin, Marseille sous le choc.
00:08:01 Voilà, on va continuer à aller tout au long de la matinale à Marseille, évidemment.
00:08:06 Cette nuit, un homme est mort dans une fusillade à Avignon.
00:08:08 Ça s'est passé près d'un point d'île dans le quartier de Montclair.
00:08:10 On est avec vous Marine Sabourin.
00:08:12 Marine, vous allez nous raconter ce qui s'est passé.
00:08:14 D'abord, on va regarder ensemble les images, la scène.
00:08:18 Regardez.
00:08:19 Et on va peut-être la commenter cette scène.
00:08:22 Oui, alors sur cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux,
00:08:25 on voit donc les auteurs présumer de ce meurtre sur trois scooters.
00:08:29 Ils passent devant les immeubles du quartier Montclair à Avignon.
00:08:35 Et puis, un homme est assis à l'arrière de ces deux roues.
00:08:39 Il tire plusieurs coups de feu avec une arme longue type Kalachnikov.
00:08:43 Et voilà ce que dit un des témoins, nos confrères d'actu 17.
00:08:47 Ils ont ouvert le feu à de nombreuses reprises.
00:08:49 Cela a provoqué un mouvement de foule dans le quartier.
00:08:51 Ils tiraient sur tout le monde et ils ont tué le premier venu.
00:08:54 Alors l'homme tué serait un homme, un client venu se fournir
00:08:58 à un des points de deal du quartier Montclair à Avignon.
00:09:00 Il aurait été tué aux alentours de minuit par un fusil de type Kalachnikov.
00:09:05 Et puis, selon ce même témoin, ces individus seraient même
00:09:08 descendus de leurs scooters pour tenter de tuer tous les dealers cachés.
00:09:12 Ils parlent même de massacre.
00:09:13 Un autre homme aurait été blessé à la jambe.
00:09:15 On ne sait pas si ces jours sont en danger.
00:09:17 Selon les informations d'actu 17, les tueurs sont toujours en fuite.
00:09:20 Et puis, je précise également que cela est récurrent dans le quartier.
00:09:23 Un homme a été grièvement blessé par balle il y a un mois
00:09:26 et deux jeunes hommes de 18 et 22 ans ont perdu la vie en décembre dernier
00:09:30 pour une affaire de trafic de drogue également.
00:09:32 Merci beaucoup, Marine Sabourin.
00:09:35 Samedi 6 mai, ce sera le couronnement de Charles III.
00:09:38 Voilà, la date approche.
00:09:40 On dispose de nouvelles informations.
00:09:42 Je vous propose de découvrir le Gold State Coach.
00:09:47 Regardez, magnifique carrosse dorée, vieux de 260 ans,
00:09:52 dans lequel le roi partira de l'habit de Westminster.
00:09:57 Pour l'aller, Charles III et son épouse emprunteront un autre carrosse,
00:10:03 le carrosse Diamond Jubilee State Coach.
00:10:06 Le voici. Plus confortable et plus moderne.
00:10:08 C'est ça, il est plus confortable, il est plus moderne.
00:10:10 Sa moderne idée ne saute pas aux yeux.
00:10:13 Non, alors celui-là, c'est celui pour le retour.
00:10:14 Donc, il est plus ancien.
00:10:16 C'est pour ça qu'on a mis à l'envers.
00:10:18 On vous a montré le premier parce qu'on vient de le découvrir.
00:10:20 Et donc, pour l'aller, ils veulent un petit peu plus de confort
00:10:23 avant la cérémonie.
00:10:24 Il y a la clim.
00:10:25 Il y a la clim.
00:10:25 Il y a la clim.
00:10:26 Ah oui, un carrosse avec la clim.
00:10:27 Bon, on en a tout vu.
00:10:31 Et on a l'émoji.
00:10:32 Il y a un émoji qui a été créé pour l'événement.
00:10:34 On va le regarder ensemble.
00:10:35 Il imite la couronne de Saint-Edouard.
00:10:38 Voilà, c'est l'émoji créé spécialement pour le couronnement de Charles III.
00:10:42 Voilà de quoi avoir sourire un peu avec une actualité malheureusement tragique.
00:10:48 Allez, 6h10, le sport.
00:10:50 On va reparler de Marseille.
00:10:53 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:10:55 Installateur de panneaux solaires Thomson garantit 25 ans.
00:10:58 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:11:01 Marseille qui perd du terrain.
00:11:03 Oui, hier, l'OM a fait match nul contre l'Orient.
00:11:06 Les Marseillais ont terminé cette 30e journée de Ligue 1 avec un 0-0.
00:11:10 La défense bretonne a mis fin à la série de 8 victoires d'affilée en extérieur des Marseillais.
00:11:14 L'OM a perdu l'occasion de revenir au niveau de l'Anse, second du classement avec 63 points.
00:11:19 L'écart se creuse également avec le Paris Saint-Germain, toujours leader.
00:11:22 Et de son côté, l'Orient reste coincé à la 10e place.
00:11:26 Et puis à Nantes, match nul également de partout pour les Canaries et les Monegasques.
00:11:31 Oui, Monaco a largement dominé en première période en inscrivant les deux premiers buts.
00:11:35 Mais Nantes a repris espoir avec un but de la tête marqué sur corner par Mostafa Mohamed.
00:11:40 Et puis Ludovic Blas a fini par égaliser, lui aussi sur une tête à la 78e.
00:11:46 On écoute le défenseur monégasque Axel Di Sazi.
00:11:50 On avait les occasions pour tuer le match, on ne les a pas tués.
00:11:54 Et après, avec leur rentrant et sur leur confort,
00:11:57 ils ont réussi à revenir au score avec l'appui de leur public aussi.
00:12:00 Donc c'est vrai que cette après-midi, c'est vrai qu'on repart de la Beaujoire
00:12:06 avec un sentiment très amer parce que c'est clairement deux points de perdus.
00:12:11 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:12:15 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:12:17 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:12:19 CNews, il est 6h11.
00:12:22 Merci d'être avec nous.
00:12:23 Merci d'avoir choisi CNews pour démarrer votre journée.
00:12:25 Dans un instant, on va parler des recherches qui vont reprendre ce matin
00:12:30 dans le massif du Mont-Blanc après l'avalanche meurtrière
00:12:34 qui a fait au moins quatre morts hier.
00:12:36 A tout de suite.
00:12:37 C'est CNews, il est 6h15.
00:12:42 Bienvenue à tous.
00:12:43 Merci d'être avec nous.
00:12:44 Tout d'abord, le point info, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité aujourd'hui
00:12:47 avec Chana Lusso.
00:12:48 À Marseille, deux corps ont été retrouvés cette nuit sous les décombres
00:12:54 après l'effondrement de deux immeubles et les recherches se poursuivent.
00:12:57 Ce matin, six personnes sont toujours présumées disparues.
00:13:00 Une septième personne habitant aux 19 rues de Tivoli,
00:13:03 un immeuble voisin serait également recherché.
00:13:06 Le ministre du Logement, Olivier Klein, se rendra sur place aujourd'hui.
00:13:09 Cette nuit, un homme est mort dans une fusillade à Avignon.
00:13:13 Ça s'est passé près d'un point de Dille dans le quartier Montclar.
00:13:16 La victime serait un client.
00:13:18 Un autre individu a été blessé à la jambe.
00:13:20 Et selon les informations d'Actu 17, les tueurs sont toujours en fuite.
00:13:24 Ils étaient sur trois scooters armés d'un fusil au moins type Kalachnikov.
00:13:28 Aujourd'hui, c'est lundi de Pâques.
00:13:31 À midi, depuis la fenêtre du Palais apostolique, le pape récitera l'Angélus.
00:13:36 Hier, il a prononcé son traditionnel message Urbi et Orbi
00:13:39 sur la place Saint-Pierre au Vatican.
00:13:41 Et devant 100 000 fidèles, il a condamné les nombreuses pierres d'achoppement
00:13:44 à la paix dans le monde.
00:13:45 Le pape qui a fait référence aux tensions aux pranches orient,
00:13:48 mais aussi à la guerre en Ukraine.
00:13:52 Les recherches vont reprendre ce matin à 7h dans le massif du Mont-Blanc.
00:13:55 Deux personnes sont toujours portées disparues après l'avalanche
00:13:58 sur les hauteurs des Contamines Mont-Joua.
00:14:00 Quatre personnes, dont deux guides de montagne, sont mortes hier dans ce drame.
00:14:05 C'est l'un des bilans les plus meurtriers en France depuis 20 ans.
00:14:07 Et Emmanuel Macron a tweeté "Regardez, au glacier d'Armencette dans les Alpes,
00:14:11 une avalanche a fait des victimes.
00:14:13 Nous pensons à elles ainsi qu'à leurs familles.
00:14:15 Pour retrouver les personnes encore bloquées dans la neige,
00:14:17 nos forces de secours sont mobilisées.
00:14:19 Nos pensées les accompagnent elles aussi."
00:14:21 Et pourtant, aucune alerte avalanche n'avait été émise par Météo France.
00:14:25 Et selon l'adjoint au maire de la commune, les conditions météo étaient bonnes.
00:14:29 Écoutez.
00:14:30 Les risques étaient raisonnables aujourd'hui.
00:14:36 Au niveau du risque bulletin avalanche, c'était de 2 sur 5.
00:14:40 Donc ça reste totalement engageable, jouable, sans problème.
00:14:47 En plus, je veux ajouter également que les deux guides,
00:14:51 dont un que je connais très personnellement, sont vraiment des gens pros.
00:14:57 Donc ils ne seraient pas du tout engagés si les conditions n'avaient pas été bonnes.
00:15:02 Voilà, les recherches vont reprendre ce matin à partir de 7h.
00:15:07 La politique, c'est la semaine du Conseil constitutionnel.
00:15:09 Vendredi prochain, les sages du Conseil constitutionnel
00:15:11 vont rendre leurs décisions au pluriel.
00:15:15 Gauthier Lebret avec nous.
00:15:16 Un avis positif. Voilà ce qu'attend Emmanuel Macron pour enfin passer à autre chose.
00:15:19 Expliquez-nous.
00:15:20 Oui, alors on explique depuis deux mois, chaque lundi,
00:15:22 qu'on est au début d'une semaine décisive.
00:15:24 Bon, eh bien c'est peut-être la plus décisive de toutes.
00:15:26 Et surtout, le dernier chapitre, c'est du moins ce qu'espère effectivement l'exécutif
00:15:31 pour passer à autre chose.
00:15:32 Alors vous l'avez dit, les sages vont rendre leur avis vendredi.
00:15:36 Trois scénarios possibles.
00:15:37 Soit il valide tout, ce n'est pas le plus probable.
00:15:40 Soit il ne valide rien, il censure l'entièreté du texte.
00:15:44 Ce n'est pas le plus probable non plus parce qu'il y a une procédure
00:15:47 qui peut être jugée brutale.
00:15:48 Un 47-1 pour limiter le nombre de jours de débat.
00:15:51 Un 49-3 à l'Assemblée.
00:15:52 Un vote bloqué au Sénat.
00:15:54 Ou alors les sages font le choix de censurer un ou deux articles.
00:15:58 C'est le scénario le plus probable avec les fameux cavaliers sociaux.
00:16:02 C'est-à-dire que le gouvernement a fait le choix de passer par un texte budgétaire
00:16:06 parce que sur les textes budgétaires, le nombre de 49-3 est illimité.
00:16:09 Il faut donc que chaque article soit un article budgétaire.
00:16:12 Or ce n'est pas le cas par exemple pour l'article 2, l'index senior
00:16:16 ou pour le CDI senior qui vise à exonérer les entreprises
00:16:19 qui engage un senior de plus de 60 ans.
00:16:22 Pendant ce temps, il y aura une manifestation la veille de l'avis du Conseil constitutionnel.
00:16:26 Donc ce sera jeudi sans doute la dernière manif de l'intersyndical
00:16:30 puisque Laurent Berger ne veut pas continuer le mouvement,
00:16:32 le patron de la CFDT, si le Conseil constitutionnel valide cette réforme des retraites.
00:16:38 Et puis Elisabeth Borne fait campagne de son côté pour rester à Matignon.
00:16:42 On sait que la liste de ses possibles successeurs est déjà longue.
00:16:45 Voilà, on parle de Sébastien Lecornu, on parle de Gérald Darmanin,
00:16:49 on parle de Le Maire, tous les noms.
00:16:51 Ils sont tous là. La Première ministre fait campagne pour rester.
00:16:54 Elle dit que le poste l'intéresse, elle a envie de rester.
00:16:58 Merci beaucoup Gautier Lebret.
00:16:59 Quel est le profil type des islamistes actuellement en détention en France ?
00:17:03 C'est extrêmement intéressant.
00:17:04 C'est l'objet d'une étude inédite publiée par le ministère de la Justice ce week-end
00:17:08 et je voulais qu'on y revienne ce matin.
00:17:09 Pendant un an, l'administration pénitentiaire a fait le portrait
00:17:13 de 350 personnes détenues pour des faits de terrorisme.
00:17:17 Elle révèle entre autres que seulement 16% d'entre eux sont fragiles psychologiquement
00:17:21 et qu'un tiers vient d'une famille très stable.
00:17:23 Le détail avec Clémence Barbier et Corentin Briau.
00:17:27 Quel est le profil des djihadistes emprisonnés en France ?
00:17:30 Si la majorité d'entre eux sont des hommes et qu'ils sont principalement issus de familles
00:17:34 disposant de ressources inférieures au SMIC, l'étude dément certains clichés.
00:17:38 Par exemple, seuls 16% des détenus se sont vus diagnostiquer des fragilités psychologiques
00:17:43 moyennes ou fortes et 22% se sont vus diagnostiquer de faibles fragilités psychologiques.
00:17:49 C'est important de voir qu'en réalité, l'État islamique recrutait parmi des gens
00:17:55 aussi avec un minimum de structure, si vous voulez,
00:18:00 évitant de confier des actes de terrorisme par exemple à des individus qui seraient très
00:18:05 fragiles psychologiquement, qui n'auraient pas de maturité.
00:18:08 On note également que 21% des profils ont un cadre familial stable et 31% très stable.
00:18:14 Le lien de cause à effet entre explosion du cadre familial et engagement radical ne
00:18:19 semble donc pas être une vérité.
00:18:21 Cette étude n'a porté que sur des individus condamnés ou prévenus pour faits de terrorisme.
00:18:27 Elle n'a pas porté sur l'ensemble de la population pénitentiaire considérée comme
00:18:32 radicalisée.
00:18:33 Nous savons qu'il y a environ 1500 individus radicalisés dans nos prisons.
00:18:39 L'idée reçue des djihadistes emprisonnés venant majoritairement des flux migratoires
00:18:43 est également démentie.
00:18:45 80% des détenus terroristes sont français.
00:18:48 Vous étiez nombreux hier à manger du chocolat.
00:18:52 Peut-être certains d'entre vous vont même en manger aujourd'hui.
00:18:55 Attention, certains ne sont pas du tout recommandés.
00:18:58 A Bruxelles, la douane a fait une saisie surprenante.
00:19:02 Des lapins de Pâques fourrés à la drogue.
00:19:04 Oui, vous avez bien entendu, c'est la nouvelle combine des trafiquants de drogue.
00:19:08 Voyez ce reportage signé Geoffrey Defeb.
00:19:09 Ne vous y trompez, cet appétissant lapin ne contient pas que du chocolat.
00:19:16 A l'aide de son scanner, ce douanier belge en fait l'expérience.
00:19:20 C'est de la MDMA, de la MDMA pure.
00:19:24 Nous en avons donc un ou deux kilos.
00:19:28 Avec un kilo, on peut faire environ 6000 pilules d'ecstasy.
00:19:30 A l'aéroport de Bruxelles, la douane ne peut que constater l'imagination des trafiquants
00:19:38 pour dissimuler la drogue.
00:19:40 Cet emballage a priori normal renferme de la kétamine, un psychotrope utilisé comme
00:19:45 produit anesthésique par les vétérinaires.
00:19:47 Depuis 3 ou 4 ans, avant on n'en voyait jamais.
00:19:51 Aujourd'hui, nous constatons que le marché se développe aux Etats-Unis, à Hong Kong
00:19:55 et en Asie.
00:19:56 La kétamine est donc un marché en expansion.
00:19:57 Déjà considérée comme une porte d'entrée en Europe pour la cocaïne latino-américaine,
00:20:04 la Belgique serait aussi devenue une plaque tournante pour les drogues synthétiques fabriquées
00:20:07 en Europe et expédiées dans le monde entier par voie postale.
00:20:11 Il faut savoir que les gens achètent sur le dark web, donc en quelques clics.
00:20:15 On achète ce qu'on veut, on commande et on reçoit à domicile ou à une adresse fausse
00:20:21 les drogues commandées en ligne.
00:20:24 En 2022, la douane belge a saisi près de 6 tonnes de drogue, rien qu'à l'aéroport de Bruxelles.
00:20:29 Voilà, bon, pas de panique.
00:20:33 Ce sont des trafiquants de drogue qui s'envoient des œufs en chocolat de l'un à l'autre.
00:20:40 On ne retrouve pas ces œufs dans le commerce.
00:20:42 Ces œufs, en l'occurrence, ce sont des lapins.
00:20:44 Mais donc pas de panique.
00:20:47 Éric Derritte-Mathen avec nous, retour à l'emploi, des mesures gadget qui coûtent cher.
00:20:52 Vous allez nous parler de la mesure lancée par Jean Castex, un jeune, un emploi.
00:20:59 Ça a coûté une fortune et ça n'a pas servi à grand chose.
00:21:01 Il y a mieux encore.
00:21:02 Il y a mieux encore. Il y a mieux encore.
00:21:04 C'est dans un instant, juste après la pause pub.
00:21:05 A tout de suite.
00:21:07 L'économie avec Éric Derritte-Mathen.
00:21:12 On parle ce matin des mesures mises en place par le gouvernement pour faciliter le retour à l'emploi.
00:21:17 Des jeunes et des chômeurs longue durée.
00:21:19 Éric Derritte-Mathen, vous avez lu le rapport de la Cour des comptes.
00:21:22 Quel est le bilan ?
00:21:23 Alors d'abord, vous vous souvenez, l'opération "un jeune, une solution",
00:21:26 c'était pour permettre aux jeunes sans emploi, sans formation, de reprendre un emploi rapidement.
00:21:31 Ça a coûté 9,7 milliards et ça, la Cour des comptes avait déjà dit que ça n'avait pas servi à grand chose.
00:21:35 Le résultat était décevant.
00:21:37 Cette fois, la Cour des comptes s'est attaquée au chômage longue durée.
00:21:40 C'est-à-dire qu'elle a passé au crime toutes les dépenses de l'État concernant ce chômage longue durée.
00:21:45 Et ils sont nombreux, les chômeurs longue durée. 1,3 million en France, selon la Cour des comptes.
00:21:49 Alors l'État avait promis de verser d'abord 1 000 euros aux chômeurs qui suivraient une formation.
00:21:54 Ensuite, les entreprises avaient aussi une prime de 8 000 euros pour l'aide à l'embauche.
00:21:58 Au total, ça représentait 400 millions d'euros budgétés et 700 agents qui avaient été recrutés uniquement pour cette opération.
00:22:05 Et la Cour des comptes a sorti son bilan.
00:22:08 Ces aides de l'État n'ont pas été réclamées par les entreprises.
00:22:11 Pour preuve, le nombre des chômeurs longue durée qui aurait dû s'immergir en entreprise, c'était le but de l'opération,
00:22:17 eh bien ce nombre de chômeurs a chuté de 11 %.
00:22:20 C'est-à-dire qu'en fait, ils n'ont pas joué le jeu, et les patrons non plus.
00:22:23 C'est ça le vrai problème.
00:22:24 Et qu'est-ce qu'on retient de tout cela ?
00:22:25 Eh bien c'est que finalement, ces mesures ne sont pas très efficaces.
00:22:28 Vous voulez dire que toutes ces mesures, ce sont des gadgets, Eric ?
00:22:31 On peut employer le terme "gadget".
00:22:32 Effectivement, vous avez raison.
00:22:33 Le problème du chômage longue durée, c'est justement d'obliger les entreprises à recruter en utilisant les aides.
00:22:40 En fait, c'est ça l'objectif.
00:22:41 La preuve, les aides ne sont pas réclamées.
00:22:43 Alors, ce qu'il faudrait en fait, c'est une vraie formation accélérée.
00:22:46 C'est reprendre par la main tous ces chômeurs qui finalement ou refusent un emploi ou ne jouent pas le jeu
00:22:52 pour se rendre à des propositions de Pôle emploi.
00:22:55 Et je vais vous dire une chose.
00:22:56 En fait, les entreprises veulent recruter.
00:22:58 J'ai vu ce week-end les chiffres de Pôle emploi.
00:23:01 Les intentions d'embauche pour 2023 sont à un niveau record.
00:23:04 On est au même niveau que juste après la période Covid.
00:23:07 Il y a 3 millions de projets de recrutement, dont 72% sont des emplois durables.
00:23:13 Alors que vous le savez bien, le taux de chômeurs en France est toujours autour de 7%.
00:23:17 Ça, c'est un taux qui est extrêmement important.
00:23:19 Alors, le gouvernement, s'il veut vraiment le plein emploi, c'est-à-dire atteindre 4 ou 5% de chômeurs,
00:23:24 c'est ce qu'il espère, devrait vraiment finir avec ces mesures gadget
00:23:27 et puis cesser peut-être d'être trop généreux avec des chômeurs qui refusent systématiquement des emplois.
00:23:33 Ça devrait être le gros sujet après les retraites.
00:23:37 C'est-à-dire que le travail paye vraiment, et on l'a dit mille fois,
00:23:40 mais que enfin, quelqu'un qui travaille gagne plus que quelqu'un qui vit d'aide sociale.
00:23:45 Voilà, ça va être le gros sujet après celui des retraites.
00:23:51 Merci beaucoup Eric.
00:23:52 6h26, c'est La Météo avec Claire Delorme.
00:24:05 Il fait encore frais ce matin et ça sera plus doux cet après-midi, Claire.
00:24:09 Exactement, c'est le principe de l'amplitude thermique qui est très fréquente,
00:24:13 que ce soit le printemps, le mois de mars, avril et même encore jusqu'en mai.
00:24:16 Mais avant cela, la couleur du ciel s'annonce quand même assez grise sur bon nombre de nos régions.
00:24:20 Donc, ça commence de la Nouvelle-Aquitaine en remontant vers les Ardennes
00:24:23 avec en prime quelques pluies qui circulent déjà des Pays de la Loire vers les Hauts-de-France.
00:24:28 Vous remarquerez le vent qui va à nouveau souffler en rafale jusqu'à 50 km/h le long de la Manche.
00:24:33 Et puis, plus on va à l'avant, plus ça restera quand même majoritairement sec et ensoleillé
00:24:37 avec tout de même quelques petits brouillards qui auront du mal à se dissiper au fil des heures.
00:24:40 Dans l'après-midi, le soleil va quand même se maintenir,
00:24:43 que ce soit à l'est du pays ou en direction du sud.
00:24:46 Mais toujours cette perturbation qui ondule sur une bonne partie ouest du pays.
00:24:50 Là encore, que ce soit des Landes en remontant vers les Hauts-de-France
00:24:54 avec encore un petit peu de pluie de la Normandie vers les Hauts-de-France.
00:24:57 Et puis, on verra déjà un peu quelques timides éclaircies réapparaître,
00:25:01 mais de manière vraiment très timide, comme je vous le disais, pour les plus chanceux.
00:25:04 Passons maintenant aux températures.
00:25:05 Donc oui, encore fraîche ce matin, 1 degré, pas plus pour la Champagne-Ardennes.
00:25:11 1 degré aussi pour Aurillac ou pour les régions centrales.
00:25:14 12 degrés en revanche du côté de Bordeaux.
00:25:16 Et donc, dans l'après-midi, cette fameuse amplitude thermique avec la barre des 20 degrés,
00:25:20 encore une fois de plus allègrement atteinte, voire dépassée en Vallée de la Garonne,
00:25:25 jusqu'à 22 degrés que ce soit à Toulouse ou encore pour Perpignan.
00:25:28 14 degrés en revanche, le minimal, qu'on observera pour les régions du Nord.
00:25:32 Donc la suite s'annonce quand même assez perturbée.
00:25:34 Mardi sera quand même une journée de transition avec un retour au calme, mais temporaire,
00:25:38 puisqu'à partir de mercredi, une nouvelle perturbation va glisser d'ouest en est
00:25:42 avec du vent qui va encore souffler fort en rafale à l'intérieur des terres.
00:25:45 Et puis jeudi sera également une journée bien perturbée avec de nombreuses averses assez actives
00:25:49 qui pourraient d'ailleurs tourner à l'orage.
00:25:51 Donc seule la Méditerranée sera épargnée avec un temps majoritairement ensoleillé et sec,
00:25:55 mais tout de même avec une petite baisse des températures.
00:25:58 13 à 12 degrés pour la moitié nord, 18 à 15 degrés pour la moitié sud.
00:26:02 Et avant de nous quitter, justement, je voulais vous emmener du côté d'Ajaccio,
00:26:05 profiter d'un très très beau soleil.
00:26:08 Des images prises la veille pour ce dimanche pascal.
00:26:11 Il faisait actuellement 22 degrés.
00:26:13 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:26:18 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:26:21 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:26:25 C'est news, il est bientôt 6h30.
00:26:26 Merci d'être avec nous.
00:26:27 L'équipe de la matinale est là.
00:26:28 On est avec Chana Lusto, Gauthi Lebret, Michel Chevalet, Eric Derritte-Mathen.
00:26:33 Tout le monde est là.
00:26:34 Et l'actualité ce matin est dramatique.
00:26:36 Elle est marseillaise ce matin l'actualité.
00:26:38 Le bilan de l'explosion à Marseille est de deux morts et d'au moins six disparus.
00:26:43 Les pompiers ont travaillé toute la nuit.
00:26:45 200 personnes ont été évacuées au total.
00:26:48 Ceux qui ont vécu le drame dans la nuit de samedi à dimanche sont traumatisés.
00:26:53 L'enquête sera longue et compliquée.
00:26:56 Que sait-on ce matin ?
00:26:57 Laure Parra est en direct avec nous.
00:27:01 Les recherches par ailleurs vont continuer pour retrouver les deux disparus au Contamines-Montjoie,
00:27:05 où une avalanche a fait quatre morts hier.
00:27:08 Et puis match nul pour les Marseillais face à Lorient hier soir.
00:27:12 Zéro partout.
00:27:13 Marseille qui recule à la troisième place du classement.
00:27:17 Deux corps ont donc été retrouvés cette nuit sous les décombres après l'effondrement des immeubles.
00:27:22 Les recherches se poursuivent.
00:27:24 Ce matin, six personnes sont toujours présumées disparues.
00:27:27 Une septième personne habitant aux 19 rues de Tivoli, donc à côté du 17,
00:27:32 l'immeuble voisin serait également recherché, Chana.
00:27:34 Et le ministre du Logement Olivier Klein se rendra sur place aujourd'hui.
00:27:38 Toutes les dernières informations avec Marine Sabourin et Corentin Briaud.
00:27:44 Les secours ont poursuivi leur travail toute la nuit.
00:27:47 Mais vers une heure du matin, deux corps sans vie ont été découverts par les pompiers.
00:27:52 Compte tenu des difficultés particulières d'intervention, l'extraction des corps va prendre du temps.
00:27:58 Dans la nuit de dimanche à lundi, le 17 rue de Tivoli qui abritait cinq appartements s'est effondré,
00:28:03 entraînant dans sa chute une partie des immeubles adjacents, le 15 et le 19.
00:28:08 Au total, 33 bâtiments ont été évacués.
00:28:11 L'explosion a été d'une ampleur inédite selon le maire de Marseille.
00:28:15 "L'effondrement de l'immeuble crée une chape de béton.
00:28:19 Pardonnez-moi cette image, elle est triviale, mais vous imaginez l'image d'un four
00:28:22 dans lequel il y aurait des matières inflammables.
00:28:24 Et donc la température fait que non seulement on a eu des flammes rouges,
00:28:28 mais on a eu des flammes bleues. C'est vous dire la violence."
00:28:31 Si la ville a fait face à de nombreuses catastrophes dues à l'incélébrité ces dernières années,
00:28:36 cet immeuble proche d'un quartier connu pour ses cafés et restaurants ne présentait aucune inquiétude.
00:28:41 "Les trois immeubles qui sont concernés ne sont pas des immeubles visés par des arrêtés de péril.
00:28:47 Ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres."
00:28:49 Cette catastrophe a provoqué un grand mouvement de solidarité.
00:28:52 "Tous les adjoints sont mobilisés pour que chacun dans sa tâche puisse accompagner,
00:28:57 être là au mieux avec tous les services de la ville qui se sont mobilisés,
00:29:01 revenus pour certains de congés, pour pouvoir accompagner et être justement à l'avant-garde
00:29:07 et accompagner le mieux possible les populations."
00:29:10 Cette personne reste toujours présumée disparue.
00:29:16 Voilà, et le maire de Marseille, Benoît Payan, a réagi à cette triste découverte dans un communiqué.
00:29:21 "Cette nuit, la peine et la douleur sont grandes.
00:29:24 Nous continuons à tout faire pour mener à bien les opérations de secours."
00:29:29 Et Marseille qui se réveille sous le choc ce matin.
00:29:31 Plusieurs riverains ont été témoins de ce drame.
00:29:34 Leur témoignage raconté par Marine Sabourin et Loïc Tunzat.
00:29:37 Les Marseillais sont sous le choc.
00:29:42 Après l'effondrement de plusieurs bâtiments dans le quartier de la Plaine,
00:29:45 certaines images repassent en boucle dans la tête des habitants.
00:29:49 Michèle, qui vit à quelques mètres à peine du lieu où s'est déroulé le drame,
00:29:55 se rappelle ce bruit assourdissant qu'elle a entendu en pleine nuit.
00:29:59 "Je pensais que c'était une bombe, ils avaient mis une bombe quelque part,
00:30:03 sous ma fenêtre, parce que c'était énorme."
00:30:05 Michèle a ensuite assisté à l'évacuation de dizaines de personnes dans la matinée.
00:30:10 "Je suis ici, je ne reste que rien.
00:30:11 Je suis toute triste pour tous les gens qui ont dû quitter leur appartement."
00:30:19 Afida, elle, fait partie des évacués.
00:30:22 Lorsque le premier immeuble situé aux 17 rues de Thivoli s'est effondré,
00:30:26 les vitres de son appartement ont explosé.
00:30:29 Elle est réveillée par les pompiers en urgence.
00:30:32 "On s'est sorti, l'immeuble s'est coulé,
00:30:36 et moi j'ai eu peur, j'ai réveillé mes enfants,
00:30:38 je suis sortie, quand je suis sortie, je n'ai pas tenu le coup.
00:30:40 Je suis allée à l'hôpital, pour qu'ils ne se paniquent pas, ils ont angoisse."
00:30:45 Hier après-midi, un centre d'accueil et une cellule psychologique ont été mises en place.
00:30:51 Laure Parra est en direct avec nous depuis Marseille.
00:30:54 Laure, comme les recherches, l'enquête pour déterminer les causes de cette explosion
00:31:00 risque d'être longue.
00:31:01 "Oui, car tant que la zone n'est pas complètement sécurisée,
00:31:08 les experts judiciaires ne peuvent intervenir pour effectuer les prélèvements
00:31:12 afin de déterminer l'origine de la déflagration.
00:31:15 Une explosion localisée au rez-de-chaussée de l'immeuble numéro 17 de la rue Thivoly,
00:31:20 une explosion filmée par les caméras de surveillance de la ville de Marseille.
00:31:24 La police scientifique a été également mobilisée, la police judiciaire est saisie.
00:31:28 Le gaz fait partie des pistes évoquées hier par la procureure de la République
00:31:32 lors d'une conférence de presse.
00:31:33 Dominique Lorenz qui a rappelé que les immeubles n'avaient jamais été concernés
00:31:37 par un arrêté de péril.
00:31:38 Ce ne sont pas des bâtiments insalubres, a-t-elle souligné.
00:31:41 La zone est un secteur résidentiel dans le 5e arrondissement de Marseille
00:31:46 avec des bâtiments assez classiques finalement dans ce quartier.
00:31:50 Hier, une enquête avait été ouverte du chef de blessure involontaire.
00:31:53 Après la découverte des deux corps, les termes vont sûrement être requalifiés."
00:31:59 Laure Parra, merci beaucoup.
00:32:02 Laure, on voit sur les images que vous filmez les camions de pompiers.
00:32:06 Vous êtes, Laura, à combien de mètres de l'édifice effondré ?
00:32:11 Alors en fait, on est assez loin des deux bâtiments effondrés
00:32:18 puisque c'est le numéro 15 et le numéro 17.
00:32:20 Là où vous voyez les camions, juste derrière, c'est l'angle de la rue Thivoli
00:32:24 et c'est sur la gauche que se situe la zone de recherche
00:32:28 où il y a eu la déflagration hier.
00:32:31 Et les pompiers, voilà, là ce sont des pompiers qui ont travaillé cette nuit.
00:32:36 Il y a la relève qui va arriver.
00:32:39 Ce sont des pompiers qui sont mobilisés là.
00:32:42 Oui, oui, ils sont une centaine depuis hier mobilisés.
00:32:47 Alors évidemment, ils tournent.
00:32:49 Ils ne se sont pas arrêtés de travailler depuis que ça s'est passé.
00:32:53 Il faut souligner qu'ils sont arrivés six minutes après la déflagration.
00:32:58 Des marins pompiers qui sont également aidés par les sapeurs-pompiers du département
00:33:04 et qui ont d'abord travaillé sur cet incendie qui couvait
00:33:09 et qui empêchait de commencer les recherches.
00:33:12 Un incendie aujourd'hui moins dense,
00:33:13 ce qui permet en tout cas aux équipes cynophiles de pouvoir se déployer sur le terrain.
00:33:17 Et ils sont évidemment sur une zone qui est éclairée grâce à des projecteurs.
00:33:21 On comprend que sur les lieux, ce travail de recherche et de déblayement des gravats
00:33:25 est lent et difficile.
00:33:28 Merci beaucoup Laure Parra.
00:33:29 Laure Parra en direct de Marseille.
00:33:31 Merci Laure.
00:33:32 Voilà ce que l'on pouvait dire sur ce drame,
00:33:34 sur l'effondrement de ces immeubles à Marseille.
00:33:39 Regardez à présent ce qui s'est passé cette nuit à Avignon.
00:33:43 Des images fournies par Actu 17.
00:33:45 Ça s'est passé près d'un point de vente de drogue dans le quartier Montclar.
00:33:51 La victime serait un client.
00:33:53 Un autre individu a été blessé à la jambe.
00:33:55 Il y a eu un mort.
00:33:56 Fusillade à Avignon.
00:33:57 On voit des jeunes gens, des individus sur des scooters, des motos.
00:34:04 Et ils tirent.
00:34:06 Oui, selon les informations d'Actu 17, les tueurs sont toujours en fuite.
00:34:09 Vous l'avez dit, ils étaient sur trois scooters armés au moins d'un fusil type Kalachnikov.
00:34:14 Et d'après un témoin, ils sont descendus de leurs scooters
00:34:16 pour tenter de tuer tous les dealers cachés.
00:34:18 C'était un massacre.
00:34:20 Ils tiraient sur tout le monde et ils ont tué le premier venu.
00:34:24 Dans le massif du Mont-Blanc, les recherches vont reprendre ce matin à 7h.
00:34:27 Deux personnes sont toujours portées disparues après l'avalanche
00:34:30 sur les hauteurs des Contamines Mont-Joy.
00:34:32 Quatre personnes, dont deux guides de montagne, sont mortes hier dans ce drame.
00:34:36 C'est l'un des bilans les plus meurtriers en France depuis 20 ans.
00:34:39 Emmanuel Macron a tweeté.
00:34:41 "Regardez au glacier d'Armancet dans les Alpes, une avalanche a fait des victimes.
00:34:45 Nous pensons à elles ainsi qu'à leurs familles.
00:34:47 Pour retrouver les personnes encore bloquées dans la neige,
00:34:49 nos forces de secours sont mobilisées.
00:34:52 Nos pensées les accompagnent elles aussi."
00:34:55 En Seine-Saint-Denis, le nombre de cambriolages explose.
00:34:58 Et ce matin, on vous emmène à Gournay-sur-Marne.
00:35:01 Vous allez voir, selon le ministère de l'Intérieur,
00:35:03 la ville détient le triste record du plus haut taux de cambriolages du département.
00:35:07 Du coup, les habitants s'organisent, Chana.
00:35:09 Oui, exactement.
00:35:10 Vous allez voir que face à ce phénomène, les habitants se barricadent.
00:35:13 Clémence Barbier, Alexis Vallée, Pierre Emko et Laura Lestrade.
00:35:17 Dans ce quartier où règne le calme et la tranquillité, sévit un fléau.
00:35:22 Cette habitante en a été la victime.
00:35:24 "J'ai été personnellement cambriolée en 2019, il y a quatre ans.
00:35:28 J'ai eu une télésurveillance, donc j'ai été prévenue de suite.
00:35:31 J'ai eu le réflexe d'appeler tout de suite la police municipale.
00:35:34 Ils étaient passés par la porte d'entrée."
00:35:36 Gournay-sur-Marne est devenue la commune de Seine-Saint-Denis
00:35:39 avec le plus fort taux de cambriolages pour 1 000 habitants.
00:35:43 En 2019, il était de 5,77.
00:35:46 Il est passé à 19,8 en 2022.
00:35:50 "On a toujours une inquiétude quand on sort.
00:35:54 Est-ce que j'ai bien tout fermé ?
00:35:57 On n'a jamais l'esprit vraiment en paix."
00:35:59 "On laisse jamais les stores ouverts quand on n'est pas là.
00:36:02 Même quand on va chercher les enfants à l'école, et ça, ça dure cinq minutes.
00:36:05 Mais on a toujours fermé les volets du rez-de-chaussée."
00:36:08 "Quand les voisins ne sont pas là, on va plus surveiller
00:36:11 qu'il n'y ait pas de tentative de quelque chose.
00:36:14 Même les gens louches qui passent dans la rue."
00:36:16 Les malfaiteurs seraient très organisés.
00:36:18 Et les neuf policiers municipaux ne suffisent plus à les dissuader d'agir.
00:36:22 La mairie, de son côté, manque de moyens pour faire appel
00:36:25 sur le long terme à une compagnie de sécurité privée.
00:36:28 Alors, pour assurer leur propre protection,
00:36:30 les habitants ont créé un groupe Facebook où ils partagent leurs déconvenus
00:36:34 et alertent les autres résidents.
00:36:37 "Voilà, le fléau des cambriolages à Gournay-sur-Marne.
00:36:40 Chacun s'organise, les voisins sont vigilants,
00:36:43 on regarde ce qui se passe à droite, ce qui se passe à gauche.
00:36:46 Voilà comment ça se passe.
00:36:48 Vous l'avez remarqué, il a fait beau et chaud ce week-end, en tout cas hier.
00:36:51 Vous étiez nombreux à profiter du soleil.
00:36:53 Les mines sont radieuses.
00:36:56 - Merci. - Éric de Ritmaten, Michel, vous étiez dans votre jardin ?
00:36:59 - Oui, oui, oui. - Voilà.
00:37:01 - Dans la Saint-Raphaël. - Ah oui, alors en plus, vous avez de la chance.
00:37:06 Bon, chacun a cherché à en profiter en tout cas, dès qu'il y a un rayon de soleil.
00:37:10 - Ah bien sûr, séances bronzettes, pique-niques ou balades ensoleillées,
00:37:13 tout un programme. On est allés à votre rencontre dans les rues parisiennes.
00:37:15 Écoutez.
00:37:17 - On est aux Invalides, on fait un petit pique-nique.
00:37:19 On est très contents du beau temps.
00:37:21 - Pique-nique tout simple et jeu de cartes.
00:37:24 On se laisse vivre.
00:37:27 - Les gens tombent les t-shirts, mais c'est chouette.
00:37:28 Moi, je profite. Là, on boit une petite bière au soleil.
00:37:31 C'est sympa, fin de journée. Un bon dimanche ensoleillé.
00:37:35 - C'est un petit côté, un petit avant-goût de l'été.
00:37:37 C'est vraiment très chouette.
00:37:39 - C'est le premier jour avec un t-shirt pour moi.
00:37:41 Après 4-5 mois de froid, c'est merveilleux.
00:37:46 - Alors, c'est merveilleux. Un petit goût, un petit avant-goût de l'été.
00:37:49 C'est vrai que, Zouhigan, hier, on a commencé à voir.
00:37:52 Tiens, au fait, il y a l'été.
00:37:55 - C'était pas pas cotison.
00:37:57 - Non, c'était pas pas cotison, effectivement.
00:38:00 Allez, Marseille qui perd du terrain dans la course à la Ligue des Champions.
00:38:02 On en parle tout de suite.
00:38:04 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:38:07 Installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans.
00:38:11 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:38:13 - L'OM a fait match nul contre l'Orient.
00:38:16 Hier soir, les Marseillais ont terminé cette 30e journée de Ligue 1
00:38:20 avec un nul, zéro partout.
00:38:21 - Oui, la défense bretonne a mis fin à la série de huit victoires d'affilée
00:38:25 en extérieur des Marseillais.
00:38:26 L'OM a perdu l'occasion de revenir au niveau de l'An,
00:38:29 second du classement avec 63 points.
00:38:32 Et l'écart se creuse toujours un peu plus avec le PSG, toujours leader.
00:38:35 Et de son côté, l'Orient reste coincé à la 10e place.
00:38:39 - De l'autre côté de la manche, ce match est exceptionnel
00:38:42 entre Liverpool et Arsenal.
00:38:44 - Et pour ce match de Première Ligue, Liverpool est parvenu à arracher le nul
00:38:48 de partout, mené 0 à 2 en première mi-temps.
00:38:51 Les Reds ont réussi à égaliser dans les derniers instants la 82e minute.
00:38:55 Déception pour Arsenal qui voit son concurrent Manchester City
00:38:59 revenir peu à peu dans la course au titre.
00:39:01 Les Gunners n'ont plus que 6 points d'avance alors que les Citizens
00:39:04 sont encore un match de retard.
00:39:05 - Et du cyclisme aussi.
00:39:10 - Oui, avec le vainqueur en solitaire du Paris-Roubaix,
00:39:13 Mathieu Van Der Poel a remporté l'Enfer du Nord pour la première fois de sa carrière.
00:39:17 Le Néerlandais de 28 ans n'est autre que le petit-petit-fils de Raymond Poulidor.
00:39:22 Cette 120e édition a été mouvementée, notamment avec le Belge Van Voon Hart
00:39:27 qui est arrivé 3e après une crevaison, le premier Français de la course.
00:39:31 Christophe Laporte termine 10e.
00:39:33 - Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:39:38 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:39:41 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:39:43 - L'information de la nuit, ce sont ces deux corps découverts dans les décombres.
00:39:49 À Marseille, la piste de l'explosion de gaz est privilégiée.
00:39:53 Restez bien avec nous sur CNews.
00:39:54 A tout de suite. Bon réveil.
00:39:56 - C'est 7h moins le quart.
00:40:01 Merci d'être avec nous.
00:40:02 Merci d'avoir choisi CNews.
00:40:03 Dans un instant, les explications de Michel Chevalet sur les hypothèses
00:40:06 probables sur ce qui s'est passé, pour expliquer ce qui s'est passé à Marseille.
00:40:11 Mais tout d'abord, le point sur l'info avec Chanel Ousto.
00:40:14 - À Marseille, deux corps ont été retrouvés cette nuit sous les décombres
00:40:20 après l'effondrement de deux immeubles.
00:40:22 La cause de l'explosion est toujours impossible à établir à ce stade,
00:40:25 même si la fuite de gaz fait évidemment partie des pistes.
00:40:28 En revanche, la procureure de la République de Marseille
00:40:31 a écarté hier la piste de l'insalubrité.
00:40:35 Cette nuit, un homme est mort dans une fusillade à Avignon.
00:40:37 Ça s'est passé près d'un point de dille dans le quartier Montclar.
00:40:40 La victime serait un client et un autre individu a été blessé à la jambe.
00:40:45 Selon les informations d'Actu 17, les tueurs sont toujours en fuite.
00:40:48 Ils étaient sur trois scooters, armés d'un fusil au moins type Kalachnikov.
00:40:54 Et puis, les recherches reprennent ce matin à 7h dans le massif du Mont-Blanc.
00:40:58 Deux personnes sont toujours portées disparues après l'avalanche
00:41:01 sur les hauteurs des contaminements joua.
00:41:03 Quatre personnes, dont deux guides de montagne, sont mortes hier dans ce drame.
00:41:07 C'est l'un des bilans les plus meurtriers en France depuis 20 ans.
00:41:12 - L'information de la nuit à Marseille, c'est la découverte de deux corps.
00:41:15 Deux corps qui ont été retrouvés sous les décombres de l'immeuble du 17
00:41:19 de la rue de Thivoli, tristement célèbre désormais depuis hier matin.
00:41:25 Michel Chevalet avec nous.
00:41:28 Michel, on a besoin de comprendre, qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
00:41:31 La question est sans réponse ce matin, il faut le dire.
00:41:33 Mais il y a plusieurs hypothèses et il y en a une qui est plus probable que les autres.
00:41:36 C'est l'explosion due au gaz.
00:41:38 - Oui, parce qu'il y a les témoignages qui disent qu'ils ont entendu une très forte explosion.
00:41:41 Ils l'ont entendu très loin.
00:41:43 Parce qu'on peut dire, vous savez quand un immeuble s'écroule,
00:41:45 ça fait comme un gros claquement tout de même, ça fait une explosion.
00:41:48 La deuxième chose c'est l'odeur de gaz, mais méfions-nous.
00:41:50 L'odeur de gaz, l'odeur peut apparaître qu'après l'explosion,
00:41:54 il peut y avoir des ruptures de canalisation.
00:41:56 Il faut comprendre la cause pour les faits.
00:41:58 Mais tout converge actuellement parce qu'il y a les vitres aussi,
00:42:02 avec la déflagration qui ont sauté dans les alentours.
00:42:05 Donc l'hypothèse pour le moment la plus probable,
00:42:07 ça serait due à une explosion du gaz.
00:42:09 Alors reste l'origine de l'explosion du gaz, elle est où ?
00:42:12 Dans le sous-sol ? Est-ce que c'est GDF ?
00:42:15 Ou est-ce que c'est quelqu'un qui a tenté de se suicider ?
00:42:17 C'est déjà arrivé.
00:42:18 Et ça va être très difficile de retrouver les preuves, vous voyez pourquoi,
00:42:21 vu le tas de gravats, mais vu qu'également pour dégager,
00:42:24 pour retrouver les corps, à la pelleteuse, on risque de détruire des indices.
00:42:29 – Oui, Olivier Lame est avec vous.
00:42:32 Bonjour Olivier Lame, vous êtes membre des sapeurs-pompiers de France évidemment.
00:42:38 Sur l'hypothèse déjà, sur l'hypothèse, qu'est-ce qui a pu se passer ?
00:42:42 Vous confirmez les informations et les explications de Michel Chevalet,
00:42:45 on reste sur une probabilité forte que ce soit dû au gaz ?
00:42:50 – Oui bien sûr, je confirme ce fait.
00:42:53 Pour l'instant effectivement, il n'y a que des témoignages,
00:42:55 il est un peu précoce pour pouvoir dire l'origine
00:42:58 et pouvoir définitivement dire que c'est celle-ci.
00:43:02 En revanche, des constatations effectivement, des odeurs en avant,
00:43:05 mais aussi peut-être la destruction du bâtiment laisse peut-être à penser
00:43:11 qu'effectivement on part sur peut-être une explosion.
00:43:14 – Quand il y a une explosion due au gaz, ça sent le gaz après aussi,
00:43:18 parce qu'il y avait une odeur de gaz ?
00:43:20 – Alors effectivement, ce qui est exprimé dans le bâtiment,
00:43:23 si l'origine, je le rappelle, est l'origine du gaz,
00:43:27 on peut avoir d'abord ce qui reste dans les canalisations,
00:43:30 la destruction des conduites techniques,
00:43:33 on peut avoir aussi sur le chantier,
00:43:36 ce qu'on appelle le chantier c'est la zone où il y a eu l'effondrement,
00:43:39 on peut avoir des poches de gaz qui se soient enfermées ou qui sont prisonnières
00:43:43 et qui lorsqu'on libère légèrement les gravats situés au-dessus,
00:43:48 eh bien on a ces odeurs qui remontent.
00:43:50 C'est ce qui d'ailleurs complexifie aussi l'intervention
00:43:53 au niveau sécurité pour les intervenants.
00:43:55 – Merci beaucoup Olivier Lhamme, restez bien avec nous bien sûr,
00:43:58 Michel Chevalet vous restez aussi avec nous.
00:44:00 Petite pause publicitaire et on se retrouve juste après,
00:44:03 on va parler d'une semaine décisive avec à la fin de cette semaine,
00:44:07 vendredi prochain, les décisions du Conseil constitutionnel.
00:44:10 On va en parler avec vous Gauthier Lebrecht, à tout de suite.
00:44:12 [Générique]
00:44:16 La politique, c'est la semaine du Conseil constitutionnel,
00:44:19 vendredi prochain les 9 sages vont rendre leur avis
00:44:23 sur la réforme des retraites, leurs avis.
00:44:26 Gauthier Lebrecht, un avis positif, voilà ce qu'attend Emmanuel Macron
00:44:31 pour enfin passer à autre chose.
00:44:33 – Oui alors ça fait deux mois qu'on explique tous les lundis
00:44:35 qu'on est au début d'une nouvelle semaine décisive,
00:44:37 alors celle-ci l'est encore plus que les autres
00:44:39 et surtout ça risque d'être la dernière,
00:44:42 puisque effectivement c'est le dernier chapitre,
00:44:43 à la fin de la semaine Emmanuel Macron et l'exécutif espèrent bien
00:44:47 tourner la page des retraites pour de bon.
00:44:49 Alors trois scénarios sont sur la table,
00:44:51 soit le Conseil valide l'entièreté de cette réforme des retraites,
00:44:55 ce n'est pas le plus probable, soit il censure l'entièreté du texte,
00:44:58 ce n'est pas le plus probable non plus,
00:45:00 mais puisque l'exécutif a fait le choix de passer quelque part en force
00:45:04 selon certains avec un 47-1 pour limiter le nombre de jours de débat,
00:45:08 avec un 49-3 à l'Assemblée nationale, un vote bloqué au Sénat,
00:45:11 eh bien le Conseil constitutionnel pourrait retoquer la procédure.
00:45:15 Alors la censure partielle c'est ce qui est le plus probable,
00:45:19 c'est-à-dire que le Conseil constitutionnel retoque un ou plusieurs articles
00:45:22 parce que l'exécutif a fait le choix de passer par un texte budgétaire,
00:45:25 car sur les textes budgétaires, les 49-3 sont illimités,
00:45:29 donc il faut que chaque article soit un article budgétaire.
00:45:33 Or il y a un doute sur l'article 2, l'index senior,
00:45:36 ou sur le CDI senior qui vise à récompenser en exonérant les entreprises
00:45:41 qui embauchent un senior de plus de 60 ans.
00:45:43 Et dans ce contexte, 12e journée de mobilisation, jeudi prochain,
00:45:47 nouvelle journée de grève et de manifestation.
00:45:49 À la veille donc de l'avis du Conseil constitutionnel
00:45:51 pour mettre la pression quelque part sur les sages.
00:45:54 Et c'est sans doute la dernière journée de mobilisation de l'intersyndicale,
00:45:58 la 12e et la dernière, puisque Laurent Berger a dit qu'il respecterait
00:46:03 l'avis du Conseil constitutionnel et qu'il n'appellerait pas forcément
00:46:06 à de nouvelles mobilisations après l'avis des sages.
00:46:10 Ce n'est pas la même ligne que la CGT et que la France insoumise.
00:46:13 Je vous rappelle que le président de la République, Emmanuel Macron,
00:46:16 avait fait fuiter à la presse que la France insoumise
00:46:18 préparait à délégitimer l'avis du Conseil constitutionnel.
00:46:21 Donc, ça sera peut-être la fin de l'intersyndicale.
00:46:23 Les distinctions entre la CFDT et la CGT deviendraient plus fortes,
00:46:27 avec une CGT qui ferait le choix de la radicalité pour continuer le mouvement,
00:46:30 tandis que la CFDT déciderait, bon an, mal an, de passer à autre chose.
00:46:34 Voilà, et puis, malgré la crise, Elisabeth Borne veut rester à Matignon.
00:46:38 Elle l'a dit ce week-end.
00:46:39 Oui, elle est en campagne quelque part, la Première ministre,
00:46:41 puisqu'on sait que ses jours sont comptés à Matignon,
00:46:44 que les taux se resserrent, qu'Emmanuel Macron lui a confié
00:46:46 deux missions impossibles, élargir la majorité,
00:46:48 avec qui les Républicains sont peu fiables et ne veulent pas faire partie
00:46:52 ni du gouvernement, ni d'une majorité.
00:46:55 Vous voyez ce qu'elle a dit aux Parisiens.
00:46:57 Je pense être encore utile.
00:47:00 En plus, ça fait évidemment suite, vous savez, à cet échange avec Emmanuel Macron.
00:47:05 On a cru que la Première ministre avait pris le large
00:47:08 un petit peu avec le président de la République.
00:47:10 Elle avait appelé à fixer un cap.
00:47:12 L'entourage du chef de l'État lui a répondu que le cap avait été fixé
00:47:15 lors de son interview au journal de 13h.
00:47:18 Alors, la liste des successeurs à Elisabeth Borne est longue.
00:47:22 Sébastien Lecornu, ministre de la Défense,
00:47:24 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin.
00:47:27 Mais donc, Elisabeth Borne, effectivement, affirme sa patte.
00:47:29 Elle dit qu'il ne faut pas humilier les syndicats.
00:47:31 Évidemment, ça fait référence aux petites phrases d'Emmanuel Macron
00:47:35 envers Laurent Berger.
00:47:36 Donc, elle s'affirme parce qu'elle compte bien faire campagne
00:47:39 et ne pas se laisser chipper sa place sans rien faire.
00:47:42 Voilà. Merci beaucoup, Gauthier Lebret.
00:47:44 8h15, soyez là.
00:47:46 On sera avec Mgr Mathieu Rouget avec Denanterre.
00:47:49 Mgr Mathieu Rouget, on ne se l'indique pas qu'avec Denanterre
00:47:52 qui sera avec nous à 8h15.
00:47:55 La musique tout de suite.
00:47:57 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:48:00 Installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans.
00:48:03 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:48:07 La musique avec un duo ce matin.
00:48:08 Jennifer et M Pokora pour fêter leur 20 ans d'amitié.
00:48:12 Les deux chanteurs reprennent le tube
00:48:15 « Je te donne » de Jean-Jacques Goldman et Michael Jones.
00:48:17 J'imagine à ce que je crois
00:48:23 Je te donne toutes mes différences
00:48:26 Tous ces défauts qui sont autant de chances
00:48:30 On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
00:48:37 Je te donne ce que j'ai, ce que je veux
00:48:40 I can give you the force of my ancestral pride
00:48:44 The will to go on when I'm hurt deep inside
00:48:48 Whatever the feeling, whatever the way
00:48:52 Helps me go on from day to day
00:48:55 Je te donne nos doutes et notre indicible espoir
00:48:59 Les questions que les routes ont laissées dans l'histoire
00:49:03 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:49:06 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:49:08 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:49:12 Dans un instant, on va retourner à Marseille où deux corps ont été retrouvés cette nuit
00:49:15 sous les décombres.
00:49:17 Mais tout d'abord, le temps, la météo avec Claire Delorme.
00:49:19 Groupe Verlaine, installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans.
00:49:27 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:49:29 Claire, ça se gâte à l'Ouest.
00:49:33 Et oui, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne
00:49:35 avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation
00:49:37 qui va gagner dans un premier temps.
00:49:39 Le quart nord-ouest sous forme de pluie,
00:49:40 un peu plus régulière des Pays de la Loire.
00:49:42 On remonte vers les Hauts-de-France, accompagné de vent
00:49:45 qui va souffler en rafale le long de la Manche, 50 km/h.
00:49:47 Plus on va vers l'avant et plus ce sera sec et ensoleillé,
00:49:50 tout de même à l'exception de quelques brouillards qui seront persistants.
00:49:54 Mais vous allez voir que dans l'après-midi, le soleil va résister,
00:49:57 surtout en direction du Sud et à l'Est,
00:50:00 alors que cette perturbation ondule toujours à l'Ouest avec des pluies
00:50:03 qui seront encore présentes de la Normandie vers les Hauts-de-France.
00:50:06 Mais on pourrait déjà voir apparaître de timides éclaircies
00:50:09 par la Bretagne en fin de journée.
00:50:11 Pour les températures, une belle amplitude thermique
00:50:13 entre le matin et l'après-midi, notamment avec cette fraîcheur,
00:50:16 jusqu'à 1 degré, que ce soit vers la Lorraine, la Champagne-Ardennes,
00:50:19 1 degré également vers le Massif central, 12 degrés au réveil pour Bordeaux.
00:50:23 Et donc dans l'après-midi, une douceur printanière.
00:50:25 On va dépasser les 20 degrés dans la plupart des régions.
00:50:28 Ce sera certes un petit peu plus frais en direction de la moitié nord,
00:50:31 14 degrés pour l'île ou encore pour le Pays de Caux,
00:50:34 14 degrés à Strasbourg jusqu'à 22 degrés pour la vallée de la Garonne.
00:50:37 Donc la suite s'annonce quand même assez mitigée.
00:50:40 Mardi sera une journée de transition avec un retour temporaire au calme
00:50:43 avant l'arrivée d'une nouvelle perturbation dans la journée de mercredi
00:50:46 qui sera assez active, donc avec des pluies assez nombreuses
00:50:49 et surtout accentuées par ce vent qui sera assez désagréable
00:50:51 dans l'intérieur des terres jusqu'à 60 km/h.
00:50:53 Et jeudi sera également une journée bien agitée avec de nombreuses averses
00:50:57 à caractère ouageux.
00:50:58 Seule la Méditerranée sera épargnée par un temps beaucoup plus calme.
00:51:01 Saquée, ensoleillée, on verra aussi une nette baisse des températures,
00:51:05 13 à 12 degrés pour la moitié nord et de 18 à 15 degrés pour la moitié sud.
00:51:09 Avant de terminer, je voulais vous emmener en Alsace, du côté de Mainster,
00:51:12 admirer justement les cigognes qui apparaissent entre la mi-février
00:51:17 jusqu'à la mi-avril et après elles préparent leur envol
00:51:19 pour partir à nouveau dans des pays beaucoup plus chauds à partir du mois d'août.
00:51:24 Vous avez regardé La Météo avec Groupe Verlaine.
00:51:27 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:51:29 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:51:31 C'est nous, il est bientôt 7h.
00:51:35 Merci d'être avec nous.
00:51:36 Merci d'avoir choisi Cegneuse pour démarrer cette journée.
00:51:38 L'équipe est là, on est avec Chana Loustau, Marine Sabourin.
00:51:41 On accueille le lieutenant Olivier Lame, des sapeurs-pompiers de France.
00:51:45 On est avec Michel Chevalet et Éric Derritte-Mathenne.
00:51:47 À la une ce matin, cette information de la nuit,
00:51:49 deux corps ont été retrouvés dans le camp de la Méditerranée.
00:51:52 Deux corps ont été retrouvés cette nuit dans les décombres de l'immeuble du 17 rue de Tivoli.
00:51:57 À Marseille, le bilan est donc de deux morts et d'au moins six disparus.
00:52:02 L'Or para en direct avec nous.
00:52:04 Le travail des pompiers est rendu compliqué par l'incendie enfoui sous les gravats.
00:52:09 Ils forment une chape de béton.
00:52:11 Les explications du maire de Marseille, Benoît Payan, il va s'exprimer.
00:52:14 Dans quelques instants, on est avec vous Olivier Lame, sapeur-pompier de France.
00:52:20 Quelles sont les hypothèses pour expliquer l'explosion ?
00:52:24 Elle aurait été probablement, très probablement, déclenchée par du gaz.
00:52:29 On va y revenir.
00:52:31 Dans l'actualité, il y a également ce qui s'est passé à Avignon.
00:52:33 Une fusillade cette nuit.
00:52:34 On va vous montrer les images sur fond de trafic de drogue.
00:52:37 Une fusillade qui a fait un mort.
00:52:38 Des individus à scooter qui ont tiré sur plusieurs personnes.
00:52:42 On va voir ce qui s'est passé et on va écouter le récit de Marine Sabourin.
00:52:46 À tout de suite Marine.
00:52:48 Deux corps ont été retrouvés cette nuit sous les décombres de l'immeuble du 17 rue de Tivoli.
00:52:52 Les recherches se poursuivent.
00:52:54 Six personnes sont toujours portées disparues.
00:52:56 Une septième qui habite l'immeuble d'à côté, au 19 rue de Tivoli, est également recherchée.
00:53:00 Serait également recherchée, Chana.
00:53:02 On rejoint tout de suite Laure Parr, notre correspondante à Marseille.
00:53:05 Laure, le maire de Marseille va bientôt prendre la parole dans un point presse.
00:53:10 Non.
00:53:11 Est-ce que Laure...
00:53:18 Alors, Laure Parr, est-ce qu'on peut me dire si Laure est en direct avec nous ?
00:53:32 Laure Parr, on a un petit souci de connexion avec Marseille.
00:53:36 Ça va être très vite réglé.
00:53:37 Le maire de Marseille qui a tweeté cette nuit, c'est lui qui a annoncé les deux corps retrouvés sous les décombres.
00:53:43 Oui, il a tweeté il y a quelques minutes.
00:53:44 Ce matin, la peine et la douleur sont grandes.
00:53:46 Deux corps ont été donc retrouvés sous les décombres.
00:53:49 Je pense aux proches et à ceux qui souffrent et demeurent dans l'inquiétude.
00:53:53 Marseille se tient à leur côté.
00:53:54 Les opérations de secours et de recherche se poursuivent sans relâche.
00:53:58 On va écouter ce qu'a dit le maire de Marseille.
00:54:00 C'est un incendie particulier. Pourquoi ?
00:54:04 Parce que l'explosion est énorme.
00:54:06 Et l'effondrement de l'immeuble crée une chape de béton.
00:54:11 Pardonnez-moi cette image, elle est triviale,
00:54:12 mais vous imaginez l'image d'un four dans lequel il y aurait des matières inflammables.
00:54:16 Et donc la température fait que non seulement on a eu des flammes rouges,
00:54:20 mais on a eu des flammes bleues.
00:54:21 C'est vous dire la violence, la puissance et les températures qui ont été dégagées.
00:54:26 Et cette chape de béton a protégé l'incendie.
00:54:29 Alors ça, c'est très intéressant.
00:54:32 Lieutenant Olivier Lame, le maire de Marseille a parlé de la différence entre flammes rouges et flammes bleues.
00:54:39 Expliquez-nous.
00:54:40 Alors la différence entre les deux, mais je laisse le maire de Marseille bien sûr définir un petit peu ce qu'il a vu ou ce qu'on lui a dit.
00:54:48 Sur la différence entre la flamme bleue et la flamme rouge.
00:54:51 Néanmoins, effectivement, la flamme bleue traduit une combustion complète.
00:54:55 C'est-à-dire qu'on a une combustion parfaite qui pourrait ressembler effectivement à du gaz.
00:55:02 C'est ça, oui.
00:55:03 La flamme bleue, plutôt orange, est une combustion incomplète qui pourrait ressembler plutôt à des matériaux qui se consument.
00:55:11 Les mobiliers, entre autres, qui se trouvent sous les gravats.
00:55:13 La flamme bleue traduit quand même une combustion.
00:55:16 Ça peut être aussi un combustible particulier.
00:55:19 L'or para est avec nous.
00:55:21 On a retrouvé l'or para.
00:55:22 Le maire va prendre la parole dans un quart d'heure.
00:55:24 Alors.
00:55:29 Le commandement des marins pompiers, deux rues derrière la zone sinistrée.
00:55:35 Un maire qui va nous faire une déclaration et probablement revenir sur ses deux corps retrouvés cette nuit.
00:55:42 Des corps qui vont être difficiles à extraire sous les décombres.
00:55:44 Et ça va prendre du temps parce que le travail de la centaine de marins pompiers mobilisés maintenant depuis la seconde nuit est un travail lent, un travail de fourmis.
00:55:53 La situation sur zone est toujours difficile, compliquée à stabiliser.
00:55:56 Les sauveteurs avancent pierre après pierre avec prudence car un immeuble, le numéro 19, fragilisé et abîmé en partie par la déflagration, menace toujours de s'effondrer.
00:56:06 D'ailleurs, pour continuer les recherches, ils ont dû en amont le sécuriser.
00:56:10 Merci beaucoup, l'or para en direct de Marseille.
00:56:16 Le maire de Marseille va parler dans un instant.
00:56:19 Beaucoup de témoignages, évidemment.
00:56:21 Chana, on en a recueilli plusieurs des témoignages.
00:56:25 Notamment celui d'une dame qui vit à quelques mètres du lieu de l'explosion.
00:56:29 Oui, elle s'appelle Michèle et quand elle a entendu le bruit de l'explosion, elle a d'abord cru à une bombe.
00:56:34 Écoutez.
00:56:35 J'ai entendu une détonation et je pensais que c'était une bombe.
00:56:39 Ils avaient mis une bombe quelque part sous ma fenêtre parce que c'était énorme.
00:56:44 C'est tout.
00:56:45 Ça ne m'a pas réveillé.
00:56:47 J'étais dans mon lit, je regardais la télé, mais je me suis levée d'une bombe.
00:56:51 Ça a fait vibrer un petit peu mes stores.
00:56:55 Après, à 7h30, je passe devant la vitre.
00:57:01 J'ai vu la maison s'effondrer, comme un château de cartes.
00:57:05 C'est impressionnant, je n'avais jamais vu ça dans ma vie.
00:57:08 Ça va, oui, ça va.
00:57:11 Ce n'est pas pour moi que je suis triste.
00:57:13 Ce n'est pas pour moi.
00:57:14 Je suis ici, je ne reste que rien.
00:57:16 Je suis toute triste pour tous les gens qui ont dû quitter leur appartement.
00:57:24 Et ceux qui sont maintenant peut-être dans les décombres.
00:57:28 Ça, ça me rend triste.
00:57:29 On va regarder ensemble les unes de la presse ce matin.
00:57:33 La Provence titre "l'enfer".
00:57:36 Le Parisien titre "l'insoutenable attente".
00:57:40 La Marseillaise sous les décombres.
00:57:42 Et Marseille sous le choc titre "ce matin, ni ce matin".
00:57:47 Le maire de Marseille, dans un instant, en direct sur CNews, évidemment.
00:57:50 Dès qu'il prend la parole, on ira à Marseille.
00:57:53 Dans l'actualité, il y a également le bilan qui s'alourdit dans le massif du Mont-Blanc.
00:57:56 Oui, une cinquième personne a été retrouvée morte après l'avalanche sur les hauteurs des contamines monjois.
00:58:02 Une information confirmée ce matin par le maire de la ville à CNews.
00:58:05 Les recherches viennent de reprendre.
00:58:07 Une personne est toujours portée disparue.
00:58:09 C'est l'un des bilans les plus meurtriers en France depuis 20 ans.
00:58:12 Regardez ce qui s'est passé cette nuit à Avignon.
00:58:16 Une fusillade avec plusieurs personnes, plusieurs individus sur des scooters.
00:58:20 Ils ont tiré sur ceux qui se trouvaient là.
00:58:25 Ça s'est passé près d'un point d'île dans le quartier Montclair.
00:58:28 Marine Sabourin, que s'est-il entendu de ce qui s'est passé ?
00:58:31 Eh bien, en Romain, il s'agirait d'une guerre de territoire liée au trafic de drogue.
00:58:35 Alors on le voit sur cette vidéo, ces individus passent devant les immeubles.
00:58:40 On voit que l'un des passagers, assis à l'arrière d'un de ses deux roues,
00:58:43 tire plusieurs coups de feu avec une arme longue type Kalachnikov.
00:58:47 Et voilà ce que dit l'un des témoins à nos confrères d'Actu17.
00:58:50 Ils ont ouvert le feu à de nombreuses reprises.
00:58:53 Cela a provoqué un mouvement de foule dans le quartier.
00:58:55 Ils tiraient sur tout le monde et ils ont tué le premier venu.
00:58:58 Alors l'homme tué serait un client venu se fournir à un des points d'île du quartier Montclair à Avignon.
00:59:03 Il aurait été tué aux alentours de minuit par un fusil de type Kalachnikov.
00:59:08 Et puis, selon ce même témoin, ces individus seraient même descendus de leur scooter
00:59:12 pour tenter de tuer tous les dealers cachés.
00:59:15 Ils parlent même de massacre.
00:59:17 Un autre homme aurait été blessé à la jambe.
00:59:19 On ne sait pas si ces jours sont en danger.
00:59:22 Et selon nos sources, les tueurs sont toujours en fuite.
00:59:25 Puis je précise tout de même que cela est récurrent dans le quartier de Montclair à Avignon.
00:59:29 Il y a un mois, il y a un homme qui a été grièvement blessé.
00:59:32 Et deux hommes de 18 et 22 ans ont perdu la vie en décembre dernier.
00:59:36 Marine Sabourin avec nous.
00:59:38 Merci beaucoup Marine.
00:59:39 7h07, le sport.
00:59:41 On va parler de Marseille.
00:59:42 Marseille qui perd du terrain dans la course à la Ligue des champions.
00:59:45 L'OM qui a fait match nul à Lorient.
00:59:57 Zéro partout.
00:59:58 30ème journée de Ligue 1.
00:59:59 La défense bretonne a mis fin à la série de 8 victoires d'affilée en extérieur pour les Marseillais.
01:00:04 L'OM a perdu l'occasion de revenir au niveau de l'en second du classement avec 63 points.
01:00:10 Et l'écart se creuse toujours un peu plus avec le Paris Saint-Germain, toujours leader.
01:00:14 Et de son côté, Lorient reste coincé à la 10ème place.
01:00:17 Et puis Nantes, match nul également à Nantes.
01:00:22 De partout pour les Canaries et les Monegasques.
01:00:25 Monaco a largement dominé en première période
01:00:27 en inscrivant les deux premiers buts.
01:00:29 Mais Nantes a repris le sport avec un but de la tête marqué sur corner par Mostafa Mohamed.
01:00:34 Et puis Ludovic Blas a fini par égaliser, lui aussi, sur une tête à la 78ème.
01:00:39 On écoute d'ailleurs le défenseur monégasque, Axel Di Sassi.
01:00:42 On avait les occasions pour tuer le match.
01:00:45 On ne les a pas tués.
01:00:46 Et après, avec leur rentrant et sur leur point fort,
01:00:50 ils ont réussi à revenir au score avec l'appui de leur public aussi.
01:00:53 Donc c'est vrai que cette après-midi, c'est vrai qu'on repart de la Beaujoie
01:00:59 avec un sentiment très amer parce que c'est clairement deux points de perdus.
01:01:04 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
01:01:08 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
01:01:10 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:01:13 CNews, il est 7h09.
01:01:15 Merci d'être avec nous.
01:01:16 Le maire de Marseille va s'exprimer en direct sur CNews dans un instant.
01:01:20 Deux corps ont été retrouvés cette nuit sous les décombres où en sont les recherches.
01:01:24 Que sait-on de ce qui s'est passé ?
01:01:27 Le maire de Marseille, Benoît Payan, va prendre la parole dans un instant.
01:01:31 CNews, il est 7h12.
01:01:38 Merci d'être avec nous.
01:01:39 Olivier Lame est avec nous, membre des sapeurs-pompiers de France, lieutenant Lame.
01:01:42 Merci d'être là.
01:01:44 On va regarder les images et on va tenter de comprendre ce qui a pu se passer.
01:01:49 Expliquer le drame de Marseille.
01:01:52 Déjà, comment travaillent vos collègues à l'heure qu'il est ?
01:01:55 Il est 7h15.
01:01:56 Deux corps ont été retrouvés.
01:01:58 Il y avait l'incendie, il y avait les fumées.
01:02:00 Comment est-ce qu'on travaille dans un tel environnement ?
01:02:03 Alors, effectivement, la difficulté, d'abord, vous le rappelez, il est 7h du matin.
01:02:09 Certainement que les équipes ont travaillé, même sur toute la nuit.
01:02:12 Il y a eu peut-être des relèves aussi effectués dans la nuit pour que chacun puisse prendre un temps
01:02:17 et se poser un tout petit peu.
01:02:20 Néanmoins, la méthode reste toujours la même.
01:02:22 Avec une difficulté particulière, c'est que les deux victimes qui ont été localisées,
01:02:28 peut-être sont difficiles à extraire.
01:02:30 Et il faut toujours tenir compte qu'on a encore six personnes, peut-être sept,
01:02:34 qui sont encore sous les gravats.
01:02:37 Et qu'il faut continuer cette prudence pour avancer sur ce chantier.
01:02:41 Parce qu'on a peut-être encore des personnes, et on l'espère, qui sont vivantes sous les gravats.
01:02:46 Donc on a une règle de prudence, et on avance et on continue par la même méthode de grignoter, etc.
01:02:52 Comment est-ce que vos collègues travaillent ?
01:02:55 C'est-à-dire qu'à un moment, ils disent "écoutez, là, on peut faire venir une grue ou une pelleteuse,
01:03:01 et on peut enlever une couche, et on recherche en dessous".
01:03:04 Ils travaillent par tranches ?
01:03:06 Alors, oui. D'abord, c'est le terrain qui commande.
01:03:09 Donc, en fonction de la situation que l'on voit sur le terrain, on vient grignoter.
01:03:14 Mais les trois actions sont complémentaires.
01:03:16 A la fois, on s'occupe, comme vous l'avez vu hier, de la partie incendie,
01:03:20 parce qu'on a toujours ce résiduel au fond.
01:03:23 Donc il y a des sapeurs-pompiers qui s'occupent de cette partie-là.
01:03:26 On a les spécialistes, eux, qui continuent à avancer parallèlement et à les grignoter, explorer.
01:03:32 On a les cynotechniques, aussi les équipes cynotechniques,
01:03:35 qui font un travail formidable avec les chiens,
01:03:37 qui, dès qu'ils peuvent, reconnaissent la partie effondrée,
01:03:42 dès qu'on a des traces, et bien voilà.
01:03:44 Et tout ça, c'est piloté par le poste de commandement.
01:03:46 Tous ces acteurs sont pilotés par le poste de commandement,
01:03:49 qui a une importance réelle et qui permet de guider aussi toutes les actions.
01:03:53 Combien de temps dure une vacation ?
01:03:55 Un pompier peut travailler combien d'heures ?
01:04:00 Ce n'est pas un discours syndicaliste.
01:04:03 C'est pour comprendre combien de temps on peut être concentré sur un sinistre.
01:04:09 J'aurais tendance à vous dire que d'abord, c'est suivant l'effort que fait le sapeurs-pompiers,
01:04:13 sa spécialité.
01:04:15 Effectivement, on peut avoir des sapeurs-pompiers qui restent un peu plus longtemps que d'autres,
01:04:19 puisque l'effort est moindre.
01:04:20 Des spécialistes, en règle générale, et notamment ce genre de spécialité,
01:04:24 on peut aller bien au-delà des 5, 6, 7 heures de travail derrière,
01:04:28 mais tout dépendra aussi des personnels disponibles pour continuer l'opération.
01:04:34 C'est d'ailleurs pour cela que d'autres départements, et notamment le SDIS 13,
01:04:39 le Service départemental d'incendie et de secours Bouches-de-Rhône,
01:04:43 participent également aux recherches à côté des marins-pompiers de Marseille.
01:04:46 Gaz coupé dans tout le quartier, évidemment.
01:04:49 Oui, bien sûr.
01:04:51 C'est les premières réactions immédiates.
01:04:54 C'est d'isoler complètement le quartier pour être sûr qu'il n'y ait pas d'effet secondaire
01:04:58 sur l'intervention globale.
01:05:00 Parce que quand vos collègues sont arrivés, je regardais les images,
01:05:06 on se méfie ou pas ? Ils se méfient ? Est-ce qu'un autre immeuble peut s'effondrer ?
01:05:12 Comment est-ce qu'on se protège soi-même ?
01:05:15 Parce qu'un bon pompier, c'est un pompier qui n'est pas blessé.
01:05:18 Donc, comment est-ce qu'il se protège ?
01:05:21 Alors, bien sûr que le premier souci du premier intervenant,
01:05:24 donc du premier chef de l'équipe intervenante, son souci, c'est les règles de sécurité.
01:05:28 En parallèle, on doit aussi évacuer.
01:05:30 On l'a vu, il a fallu évacuer certaines personnes qui étaient restées en attente
01:05:33 sur les bâtiments contiguës.
01:05:35 Mais les sapeurs-pompiers ne s'engagent pas n'importe comment.
01:05:38 Il y a une règle. On a des zones.
01:05:40 On commence à faire un périmètre de sécurité, à surveiller, à s'engager au minima.
01:05:45 Cette zone d'ailleurs, où travaillent actuellement les sapeurs-pompiers,
01:05:48 sont travaillées de manière au minimum de personnes.
01:05:52 C'est-à-dire qu'on appelle ça cette zone d'exclusion,
01:05:55 où en fait très peu de personnes sont engagées au risque d'un effondrement secondaire.
01:06:00 Ensuite, on met en place un réseau de surveillance, et là c'était bien le cas.
01:06:04 On met un principe, par exemple, du télémètre laser,
01:06:06 qui va nous permettre de mesurer et de contrôler la stabilité des bâtiments
01:06:11 périphériques à l'intervention proprement dite.
01:06:13 Pour l'instant, 200 personnes ont été évacuées.
01:06:16 On évacue large au début pour tester la solidité des immeubles.
01:06:23 Il y a la solidité, mais aussi parce qu'on n'a pas non plus
01:06:26 tous les tenants et les aboutissants de l'origine, qui peut se reproduire,
01:06:30 avoir un autre type d'explosion par les poches de gaz,
01:06:34 si c'est encore cette fois-ci le gaz qui est à l'origine du sinistre.
01:06:39 Alors justement, parlons-en. Le gaz, à l'heure qu'il est, c'est l'hypothèse la plus probable.
01:06:44 Oui, c'est ce qui est avancé.
01:06:46 Pour autant, on attendra quand même l'enquête qui déterminera à la fois
01:06:51 l'origine de cette catastrophe.
01:06:53 Comment est-ce qu'on enquête ?
01:06:55 L'enquête appartient à la partie police judiciaire.
01:07:00 Je pense que... Comment techniquement on va déterminer
01:07:06 si l'explosion est due au gaz ou à autre chose ?
01:07:09 D'ailleurs, qu'est-ce que ça peut être d'autre, une explosion de quoi ?
01:07:12 Michel Chevalet, qui est au week-end à côté du lieutenant Lamme.
01:07:15 C'est compliqué, parce que une explosion...
01:07:17 On parle d'explosion, mais ça peut être une explosion de quoi d'autre que du gaz ?
01:07:20 Alors, il y a l'odeur.
01:07:24 La première chose qui arrive aussi, c'est que les services de GRDF et d'ENEDIS,
01:07:29 vous avez vu, sont vite sur place.
01:07:31 Vous coupez le courant et coupez les alimentations en gaz,
01:07:34 parce que ça peut continuer à fuir.
01:07:36 Ça doit avoir explosé.
01:07:38 S'il y a une conduite qui était ventrée, ça continue à fuir.
01:07:40 Donc il faut vite, vite, vite, vite couper le gaz.
01:07:43 Alors le problème, c'est de retrouver l'origine.
01:07:45 À quel endroit, s'il y a eu fuite de gaz ?
01:07:48 À quel endroit ? Et c'est très difficile.
01:07:50 Pourquoi quand vous avez une explosion et que ça vous a complètement soufflé un immeuble,
01:07:54 allez savoir, est-ce que les dégâts sur les canalisations de gaz sont dus à l'explosion,
01:07:59 ou est-ce qu'il y avait déjà des problèmes sur les canalisations ?
01:08:03 C'est très compliqué, c'est très délicat.
01:08:06 Mais ils arrivent, la police scientifique a les moyens, ils arrivent à remonter.
01:08:10 Mais il ne faut pas, comme on déblaie pour retrouver des personnes vivantes,
01:08:16 il ne faut pas détruire une partie des propres services.
01:08:21 Lieutenant Lam, avec nous, avec la chaleur, le travail des chiens,
01:08:26 le travail des chiens est compliqué, évidemment.
01:08:30 Il y a un incendie qui couvre sous, ça d'ailleurs on a besoin de vos explications,
01:08:36 un incendie qui couvre sous la chape de béton que forment les gravats.
01:08:42 Ça peut être provoqué par quoi cet incendie ?
01:08:45 À la base de l'explosion, si c'est bien une explosion,
01:08:49 on a effectivement toutes les installations techniques qui ont été impactées,
01:08:54 puisque tout n'a pas été coupé au bon moment.
01:08:57 Donc on a un début d'incendie qui se propage au fond des gravats,
01:09:01 dans le sous-bassement de l'effondrement,
01:09:04 et qui est alimenté par un petit peu d'air, mais c'est tous les matériaux, le mobilier,
01:09:08 les compteurs électriques, tous les appareils.
01:09:11 Il y avait certainement des appareils qui étaient branchés à ce moment-là.
01:09:14 C'est un incendie qui est très difficile à déterminer.
01:09:17 Il a dit que la grosse difficulté pour les sapeurs-pompiers,
01:09:20 c'est de pouvoir atteindre la base des flammes,
01:09:23 puisque des matériaux de construction sont enchevêtrés les uns aux autres,
01:09:26 c'est comme une toiture.
01:09:28 Si vous arrosez une toiture, par définition, normalement on ne doit pas mouiller les combles.
01:09:32 Donc effectivement, là il se passe exactement le même phénomène.
01:09:35 La vraie difficulté, c'est de pouvoir atteindre le cœur du sinistre.
01:09:38 Oui, c'est ça, parce qu'on a du mal à comprendre comment vos collègues
01:09:42 déversent dessus. C'est ça que j'ai eu du mal à concevoir hier après-midi.
01:09:46 Il y a des gens aussi, le problème, il ne faut pas noyer les gens.
01:09:49 C'est très complexe leur action.
01:09:51 Il faut y aller, évidemment, mais pas trop.
01:09:55 Ne pas déclencher de nouveaux éboulements, ne pas noyer les gens.
01:09:59 C'est très délicat, très compliqué.
01:10:01 Effectivement, ce que précise Michel Chevalet est complètement exact
01:10:06 dans le principe de notre activité opérationnelle,
01:10:09 c'est qu'on est quand même à la recherche de personnes.
01:10:12 Il n'est pas question de les impacter par nos jets de lance, etc.
01:10:17 Et puis, le fait de trop produire d'eau aussi, pourrait créer un affouissement
01:10:21 qui déstabiliserait de nouveau la structure des matériaux
01:10:25 qui se sont mis en place lors de l'effondrement.
01:10:27 L'or para qui nous écoute évidemment, me signale que le sinistre
01:10:30 a provoqué un cratère de 7 mètres de profondeur.
01:10:34 C'est-à-dire que l'eau va se mettre dans ce cratère.
01:10:39 - Lieutenant Lam ?
01:10:41 - Alors oui, ça c'est possible.
01:10:43 Maintenant aussi, parallèlement, si c'est détecté par les spécialistes,
01:10:48 il est possible, il est toujours possible dans ce cratère,
01:10:51 si ça faisait une poche d'eau, de pouvoir pomper en parallèle.
01:10:55 Les spécialistes ont ce type de matériel.
01:10:58 Pour l'instant, il n'y a pas confirmation de ces choses-là.
01:11:01 - Et il y a encore des poches de chaleur, me dit l'or para qui nous écoute.
01:11:05 D'ailleurs, si elle veut intervenir, l'or, je vous rappelle qu'on attend
01:11:09 le maire de Marseille qui va s'exprimer en direct sur CNews dans quelques instants.
01:11:13 Lieutenant Lam, excusez-moi.
01:11:15 - Je vous disais qu'effectivement, si des poches se remplissent avec des victimes,
01:11:19 ça devient complexe pour extraire nos victimes et pour les chances de survie de celles-ci.
01:11:24 Donc ça, c'est quelque chose d'important.
01:11:26 Et que de toute façon, si on avait accès à localiser une victime
01:11:29 et qu'on a en présence de trop d'eau, on viendrait aussi à pomper cette eau
01:11:33 pour en diminuer son volume.
01:11:36 - Ça m'intrigue, l'information cratère qui est nouvelle.
01:11:41 Si vous avez cratère...
01:11:44 - L'or para m'envoie le sinistre 2.7 m de profondeur.
01:11:49 - Alors, profondeur, quand on voit l'éboulie, je pense qu'on est dans les sous-sols.
01:11:56 - Oui. - Donc l'origine de l'explosion serait dans les sous-sols.
01:12:01 C'est-à-dire la fuite de gaz, l'accumulation d'une poche de gaz dans les sous-sols.
01:12:06 C'est la rue de Trévis à Paris, vous vous souvenez ?
01:12:09 L'accumulation, une fuite sous la chaussée, la poche de gaz a gagné les sous-sols de l'immeuble.
01:12:14 Et puis après, ça a pulvérisé une partie du quartier.
01:12:18 - Le maire va s'exprimer dans quelques instants en direct sur CNews.
01:12:24 On est avec Michel Chevalet, on est avec le lieutenant Lame, des pompiers de France,
01:12:30 sapeurs-pompiers de France.
01:12:32 Qu'est-ce que l'on voit derrière ? Là, c'est le poste de commandement.
01:12:36 C'est toujours... C'est de là que partent les ordres.
01:12:39 C'est là que remontent toutes les informations, Olivier Lame.
01:12:42 - Tout à fait. Le lieu où se passe l'événement.
01:12:47 Et à la fois, il y a un périmètre qui est fait dessus, un zonage.
01:12:51 Et on a plusieurs acteurs, on l'a évoqué tout à l'heure.
01:12:54 Des acteurs qui se servent de la partie... Enfin, qui concernent la partie incendie.
01:12:58 Des spécialistes. Et comment ces gens-là sont coordonnés ?
01:13:02 Par le PC de commandement, où seul le COS, le commandant des opérations de secours,
01:13:06 décide des actions en fonction des remontées du terrain.
01:13:10 - Le maire de Marseille, qui va donc s'exprimer sur CNews.
01:13:15 "Depuis le début des opérations de secours, le travail des sauveteurs a été freiné
01:13:18 par un incendie persistant sous les décombres." C'est ce dont on parlait.
01:13:22 Et l'or para qui nous dit qu'il existe encore des poches de chaleur,
01:13:28 pour reprendre l'expression des pompiers, des poches de chaleur sous cet incendie.
01:13:33 Le maire Benoît Payan va s'exprimer. Toute la presse l'attend, évidemment.
01:13:39 On va écouter une habitante de Marseille, qui a été jointe par nos envoyés spéciaux.
01:13:46 - J'ai entendu une grande explosion. Une grande explosion.
01:13:51 J'étais très effrayée en pleurant. Je me suis réveillée en pleurant.
01:13:55 Je pensais à une trahulée monétaire. Après, j'ai dit non, c'est un attentat.
01:13:59 Et après, j'ai dit non, non, non, il faut que je sorte.
01:14:02 Mon voisin a dit ne sorte pas, il y a eu une explosion de...
01:14:05 Comment il s'appelle? Le gaz, il s'est explosé.
01:14:08 Je commençais à pleurer, pleurer, pleurer. J'ai ramassé les verres dans ma chambre.
01:14:12 Et puisque je suis en convalescence, je suis trop fatiguée, j'ai fait une ablation.
01:14:16 Je n'ai pas tenu le coup, j'ai paniqué.
01:14:19 Et le matin, les pompiers, je suis réveillée par les pompiers en cassant la porte chez moi.
01:14:23 Rentre, sortez, sortez, sortez.
01:14:25 - Voilà, le maire de Marseille prend la parole en direct sur CNews.
01:14:28 - C'est bon pour vous? C'est bon, c'est parti.
01:14:31 - Comme vous le savez sans doute, cette nuit, vers 23h50, puis un peu plus tard,
01:14:38 deux corps ont été retrouvés sans vie dans les décombres du 17 rue de Thivoli.
01:14:44 Ils ont été extraits quelques heures plus tard,
01:14:47 puisque le travail d'extraction des corps, d'excavation des corps a été difficile.
01:14:53 Toute la nuit, les pompiers, les marins pompiers de Marseille ont continué le travail lourd
01:15:00 et difficile de recherche d'éventuelles victimes encore en vie.
01:15:04 Et aujourd'hui encore, nous allons continuer ce travail sans cesse et sans relâche.
01:15:09 Le dispositif est resté le même. Plus d'une centaine de pompiers sont sur place.
01:15:13 Le dispositif de sécurité reste le même.
01:15:16 Nous avons de notre côté aussi, Ville de Marseille, bataillon des marins pompiers,
01:15:21 continué le dispositif d'accueil des familles,
01:15:24 puisque des moments difficiles pour certaines familles vont commencer,
01:15:28 puisque pour les personnes qui sont délogées aussi,
01:15:31 il faut un accompagnement humain, digne, à la hauteur du drame qu'ils sont en train de vivre.
01:15:37 Et donc nous nous tenons à leur côté.
01:15:40 Je tiens évidemment à dire, toute la solidarité des Marseillaises et des Marseillais,
01:15:43 elle a été absolument remarquable, formidable, dans leur dignité, leur courage, leur détermination,
01:15:51 la spontanéité avec laquelle certains habitants sont venus à la rencontre de nos marins pompiers,
01:15:56 qui une fois encore ont été héroïques.
01:15:59 Vous savez qu'ils travaillent sur un terrain extrêmement complexe
01:16:04 et qu'au fur et à mesure de ce travail, les bâtiments alentours,
01:16:09 les bâtiments autour du 15, du 17 et du 19 rue de Tivoli,
01:16:16 se fragilisent de plus en plus, faisant courir un risque majeur à nos marins pompiers,
01:16:22 qui n'hésitent pas, une fois de plus, à être à la hauteur de la situation.
01:16:26 Donc nous continuons. Nous continuons.
01:16:29 Il y a des fumeroles qui continuent, puisque le feu n'est pas totalement éteint.
01:16:33 L'amiral probablement vous dira à quel moment on arrivera à l'éteindre de manière définitive,
01:16:39 mais c'est un travail lent et fastidieux, vous le comprenez.
01:16:43 Parce que s'il reste des vivants sous ces décombres, il faut les préserver à tout prix.
01:16:50 Et faire ça de manière, si je puis me permettre de m'exprimer ainsi, chirurgicale.
01:16:54 Et donc c'est pierre par pierre que nous continuons ce travail,
01:16:57 que nous le continuerons toute la journée.
01:16:59 Il reste de l'espoir, et tant qu'il reste de l'espoir, nous ne nous arrêterons pas.
01:17:03 Tant qu'il reste de l'espoir pour retrouver des survivants, nous ne nous arrêterons pas.
01:17:08 Et les pompiers marseillais ne s'arrêteront pas.
01:17:10 Monsieur le maire, est-ce qu'on sait qui sont les deux personnes qui ont été sorties du tombeau ?
01:17:13 Non. Pour l'instant, la police judiciaire fait son travail.
01:17:17 Les services médicaux font leur travail.
01:17:20 Nous avons quelques indications, mais à ce stade, nous ne pouvons pas aller plus loin, vous le comprenez.
01:17:24 Il est évidemment hors de question de faire des annonces sans être absolument sûr de ce que nous annoncerons.
01:17:31 Peut-être que dans l'après-midi, mais d'ici demain matin, nous aurons une identification claire des deux personnes qui ont été retrouvées.
01:17:39 On parle de 7 mètres de profondeur sur la zone ?
01:17:42 On parle de beaucoup de choses.
01:17:46 [Bruit de la télévision qui s'arrête]
01:18:10 [Bruit de la télévision qui s'arrête]
01:18:15 J'en suis sincèrement désolé. Je vous prie de bien vouloir nous excuser.
01:18:20 Dès qu'on retrouve le son du maire de Marseille, on va l'écouter à nouveau.
01:18:27 Est-ce qu'on peut me dire en régie ce qui se passe ?
01:18:30 Voilà, on retourne voir le maire.
01:18:35 Les recherches se font sur des zones bien précises, sur des zones qui ont été identifiées.
01:18:41 Il a été aussi dit que les deux tiers des gravats avaient été enlevés, excavés.
01:18:49 Ce sont les deux tiers des gravats sur une zone bien précise.
01:18:52 Rien n'est fait au hasard. Les pompiers ne cherchent pas au hasard dans les décombres.
01:18:57 Les zones sont quadrillées, elles sont pensées, elles sont réfléchies.
01:19:00 C'est ce travail qui est fait. C'est vraiment un travail scientifique, un travail de professionnel qui est fait.
01:19:07 On continue sur des zones dont on considère qu'elles peuvent avoir plus que d'autres zones.
01:19:13 Mais encore une fois, rien n'est sûr, puisque une fois que nous aurons terminé un travail sur une première zone,
01:19:18 sur une zone spécifique, un travail sur une autre zone, une autre zone sera entamée.
01:19:23 Est-ce que la recherche du travail des personnes qui ont été évacuées durant la nuit ?
01:19:26 Nous recherchons les personnes sur site, comme on l'a dit, comme la procureur l'a indiqué hier soir.
01:19:34 Nous considérons que huit personnes ont disparu dans l'effondrement du 17,
01:19:41 et que probablement une neuvième personne a disparu dans l'effondrement du 19.
01:19:47 Mais encore une fois, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude s'il y avait des invités,
01:19:52 s'il y avait des personnes en particulier, s'il y avait plus ou moins de personnes.
01:19:56 Ça ne peut pas être quelque chose d'affirmatif.
01:19:59 Il n'y avait ni force de police, ni caméra de vidéosurveillance à l'intérieur des appartements.
01:20:04 Donc il faut être extrêmement prudent, encore une fois, autour de ces questions-là.
01:20:09 Ce que nous confirmons, c'est ce qu'a confirmé la procureure de la République,
01:20:12 huit personnes disparues dans le 17, et probablement une neuvième personne qui ne donne pas signe à sa famille dans le 19.
01:20:22 On a des informations sur les causes de l'explosion ?
01:20:26 Non, il y a toujours un travail de la police scientifique, de la police judiciaire, autour des causes de cette explosion.
01:20:32 Tout le monde sait que cette explosion a été extrêmement virulente, extrêmement violente.
01:20:39 Elle a causé des dégâts dans tout le quartier, elle a soufflé des vitres dans tout le quartier,
01:20:45 à tel point que les immeubles qui ne sont pas structurellement impactés ont vu leurs huisseries,
01:20:51 ont vu leurs ouvrants complètement soufflés, à tel point que des portes de garage,
01:20:56 qui sont des portes de garage sécurisées, ont été complètement déformées par la violence de la déflagration de cette explosion.
01:21:03 Mais la police judiciaire et la police scientifique sont encore en plein travail et en pleine recherche.
01:21:10 Vous comprenez que les choses sont menées en parallèle, mais la priorité des priorités, c'est la recherche d'éventuels survivants.
01:21:17 Il y a un travail de police scientifique et de police judiciaire qui se fait,
01:21:20 la police judiciaire est aussi sur l'identification des corps, et donc on monte les marches les unes après les autres.
01:21:26 Donc les étapes, on les fait les unes après les autres.
01:21:29 - Vous pouvez confirmer que c'est un homme et une femme ?
01:21:32 - Moi, à ce moment de la matinée, je ne vous confirme absolument rien. Je le ferai un peu plus tard dans la matinée.
01:21:40 - Est-ce que les équipes synophiles peuvent travailler ?
01:21:42 - Oui, elles ont pu reprendre leur travail dans des conditions qui sont toujours extrêmement difficiles.
01:21:47 Elles le font, mais vous devez comprendre que les chiens sont extrêmement sensibles aux sources de chaleur
01:21:54 qui les empêchent de faire correctement ou spécifiquement leur travail, mais elles le font.
01:21:59 Objectivement, les chiens sont extrêmement courageux, les hommes qui les mènent sont remarquables, et ce travail est fait.
01:22:07 Mais comme je vous le disais tout à l'heure, c'est un travail chirurgical où, pierre par pierre, nous recherchons d'éventuels survivants.
01:22:13 Les équipes synophiles, le matériel technologique, technique, les sondes, les caméras thermiques, tout est employé.
01:22:20 Les drones, tout est employé pour rechercher les survivants, d'éventuels survivants.
01:22:25 - Y a-t-il encore des poches de chaleur qui freinent ?
01:22:28 - Ça, l'amiral vous répondra bien évidemment sur les aspects techniques de ce qui se passe sur le lieu des effondrements.
01:22:38 Mais comme vous pouvez le comprendre, cette explosion violente a eu lieu il y a quelques heures,
01:22:45 et nous sommes encore sur un chantier extrêmement difficile, sur une zone extrêmement dangereuse, périlleuse.
01:22:54 Un feu peut reprendre à n'importe quel moment, et la virulence du feu peut recommencer parce que tout est compliqué, tout est complexe.
01:23:03 Vous comprenez que ce sont des tonnes et des tonnes, des mètres cubes et des mètres cubes qui se sont écroulés après une explosion d'une ampleur phénoménale.
01:23:12 Et donc les hommes qui sont sur place sont en danger et risquent leur vie à tout moment, encore aujourd'hui, de la même manière qu'il y a.
01:23:20 Et vous savez, les moments les plus dangereux pour les pompiers sont les moments après les premières heures.
01:23:28 Dans les premières heures, il y a de la tension, et après les premières heures, il y a de la fatigue, même s'ils sont très forts,
01:23:33 et ce relais, tout le pourtour de ce drame et de cette situation, tout le pourtour est extrêmement dangereux,
01:23:44 et à tout moment, un immeuble peut menacer de s'effondrer ou de tomber sur les pompiers.
01:23:49 Quel est l'état des deux immeubles qui sont à côté, juste à côté du 19, juste à côté du 15 ?
01:23:55 Ils sont extrêmement fragiles. Vous comprenez bien qu'à chaque fois qu'on enlève des pierres, qu'à chaque fois qu'on retire des gravats du fait de l'explosion,
01:24:05 ces gravats, quelque part, maintiennent debout ces immeubles.
01:24:09 Donc à chaque fois que quelque chose bouge, quelque chose d'autre menace de bouger ou bouge, ou menace de s'effondrer.
01:24:15 Et donc il y a en permanence des pompiers qui ont des télémètres braqués sur tous les immeubles autour.
01:24:22 Et les télémètres permettent de nous dire, seconde par seconde, si ça bouge de manière spécifique.
01:24:28 Je vous remercie.
01:24:30 Vous avez besoin de combien de logements à plus long terme ?
01:24:35 Ça c'est un travail qui se fait là aussi, heure après heure, jour après jour, en fonction de ce qui va se passer.
01:24:41 C'est-à-dire qu'il va y avoir un diagnostic qui va être fait, qui a commencé, et qui est fait immeuble par immeuble.
01:24:47 La question du périmètre de sécurité, la question des immeubles qui pourront être réintégrés,
01:24:51 c'est posé dès le début des opérations.
01:24:54 Et les familles qui pourront réintégrer leurs appartements le feront le plus tôt possible.
01:24:59 Et pour moi, c'est un impératif.
01:25:02 Dès que quelqu'un peut réintégrer son foyer, nous le ferons réintégrer son foyer.
01:25:08 Mais encore une fois, plus on est près de la zone du sinistre,
01:25:12 plus ça va être difficile de réintégrer dans les heures qui viennent, dans les jours qui viennent.
01:25:16 Pour les personnes qui sont en bordure et en extérieur des immeubles évacués, ce sera plus simple.
01:25:21 Mais encore une fois, là aussi, procédons étape par étape.
01:25:24 Je ne veux pas que qui que ce soit prenne de risque.
01:25:28 Et donc, personne ne doit risquer sa vie dans ces moments tragiques que la ville de Marseille est en train de connaître.
01:25:33 Je vous remercie.
01:25:34 (Propos inaudibles)
01:25:40 Voilà, beaucoup d'informations dans ce qu'a dit le maire de Marseille, Benoît Payan.
01:25:45 En direct sur CNews à l'instant.
01:25:47 Déjà, la priorité des priorités, c'est de retrouver des survivants.
01:25:52 La priorité des priorités, il ne faut pas perdre.
01:25:54 Lieutenant Olivier Lame, avec nous, il ne faut pas perdre cet objectif quand on est pompier.
01:26:01 La priorité, c'est de retrouver des survivants.
01:26:03 Autre information dont on se doutait, mais c'est toujours bon de l'avoir en tête,
01:26:08 c'est que le site est un véritable mycado.
01:26:11 Alors, je n'aime pas beaucoup cette expression, mais elle est parlante.
01:26:14 Quand les pompiers, vos collègues, enlèvent un morceau de béton, ça fait bouger tout le reste.
01:26:20 Ça peut faire bouger tout le reste et donc être dangereux pour les éventuels survivants.
01:26:24 Déjà, votre commentaire, Olivier Lame, sur ce que vient de dire M. le maire.
01:26:27 Sur ce que vient de dire M. le maire, je retiendrai au moins une chose, c'est de poursuivre l'objectif,
01:26:34 qui est pour moi essentiel et qui conduit les actions des sapeurs-pompiers sur le terrain, des spécialistes.
01:26:39 Donc, conduire cet objectif pour tenter de retrouver les survivants.
01:26:44 La deuxième chose que je retiendrai aussi, c'est la méthode qui est utilisée,
01:26:49 c'est-à-dire qu'effectivement, on procède enlèvement par enlèvement,
01:26:52 on enlève les débris par sélection et ça, c'est important,
01:26:57 avec aussi le travail continu des équipes cynotechniques, où la difficulté persiste,
01:27:04 ne serait-ce que par les fumées qui sortent de temps en temps, qui présentent une toxicité,
01:27:09 et les chiens sont sensibles, puisque la recherche de victimes se fait par l'odorat.
01:27:14 Donc, effectivement, cette difficulté est aussi importante à prendre en compte.
01:27:19 Le maire disait également la sécurité des personnes sur le terrain, par la fatigue des personnels.
01:27:26 Et c'est justement là où le commandant des opérations de secours
01:27:30 prend soin d'organiser des relèves pour remplacer et pour éviter.
01:27:35 Tout est mis en place pour la sécurité des personnels, avant tout.
01:27:38 Il disait que le moment le plus dangereux pour les pompiers,
01:27:42 ce n'est pas juste après l'explosion, ce sont les heures après l'explosion, parce qu'il y a la fatigue.
01:27:48 Moi, je dirais que la vigilance doit être constante.
01:27:52 J'accorde effectivement que la fatigue d'un homme, après certaines heures de travail,
01:27:57 puisse réduire sa vigilance. Nous sommes entraînés pour ça.
01:28:00 Les marins pompiers sont des gens aguerris.
01:28:03 Ils sont des militaires.
01:28:04 Ils sont des militaires, mais au-delà d'être militaires, comme tous les sapeurs-pompiers en France,
01:28:07 ils sont entraînés, ils sont aguerris aux règles de sécurité.
01:28:10 C'est nos priorités opérationnelles.
01:28:12 Donc, je crois qu'effectivement, il y a une vigilance accrue.
01:28:16 La nuit n'a pas été favorable dans ce principe-là, puisque, effectivement,
01:28:21 la pénombre, malgré les éclairages mis en place,
01:28:23 peut engendrer un manque de vigilance, un trou qu'on n'aurait peut-être pas vu.
01:28:29 Mais j'ai confiance. Je sais que mes collègues travaillent.
01:28:32 C'est un souci permanent, la sécurité des personnels sur opération.
01:28:36 Le maire de Marseille, qui a fait cette déclaration sur Seine-aux-Iles il y a quelques instants,
01:28:42 il reste de l'espoir. Écoutez.
01:28:44 Il reste de l'espoir. Et tant qu'il reste de l'espoir, nous ne nous arrêterons pas.
01:28:52 Tant qu'il reste de l'espoir pour retrouver des survivants, nous ne nous arrêterons pas.
01:28:57 Et les pompiers marseillais ne s'arrêteront pas.
01:28:59 Pour l'instant, la police judiciaire fait son travail.
01:29:03 Les services médicaux font leur travail.
01:29:06 Nous avons quelques indications, mais à ce stade, nous ne pouvons pas aller plus loin.
01:29:09 Vous le comprenez.
01:29:10 Il est évidemment hors de question de faire des annonces sans être absolument sûr
01:29:15 de ce que nous annoncerons.
01:29:17 Peut-être que dans l'après-midi, mais d'ici demain matin, nous aurons une identification claire
01:29:23 des deux personnes qui ont été retrouvées.
01:29:25 Valérie Boyer est en direct avec nous.
01:29:28 Bonjour Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches du Rhône.
01:29:31 Quel est votre commentaire ce matin de la solidarité, j'imagine ?
01:29:34 Bonjour. Évidemment, beaucoup de solidarité et de compassion,
01:29:38 parce que c'est vrai que ce dimanche de Pâques a été particulièrement difficile
01:29:42 pour tous les Marseillais.
01:29:43 Cette catastrophe est traumatisante et on pense aux victimes, bien évidemment.
01:29:49 Et aujourd'hui, le maire de Marseille a raison d'insister sur le fait que nos marins pompiers
01:29:55 ont besoin de se protéger également pour pouvoir continuer leurs recherches
01:30:01 et en espérant retrouver des corps.
01:30:04 Moi, je voudrais souligner aussi la solidarité de toutes les institutions marseillaises.
01:30:09 Vous avez pu remarquer que la présidente de la Métropole était aux côtés du maire de Marseille
01:30:14 et du département pour se tenir à disposition des victimes de la ville
01:30:19 et faire en sorte que le travail puisse s'effectuer dans la plus complète collaboration.
01:30:24 La priorité des priorités, c'est de retrouver des survivants, c'est ce qu'a dit M. le maire à l'instant.
01:30:31 Ce qui frappe également dans ce qu'il a dit, c'est la violence de l'explosion.
01:30:35 Je ne sais pas où est-ce que vous trouviez quand ça a explosé,
01:30:38 mais explosion extrêmement virulente, violente.
01:30:42 Les huisseries des immeubles alentours ont bougé.
01:30:47 Ce qui dit la puissance de cette explosion.
01:30:51 Oui, moi je n'habite pas en centre-ville, donc je n'ai pas entendu cette explosion.
01:30:57 Mais il est certain que beaucoup d'habitants à Marseille, à cette heure-ci, il ne fait pas encore très chaud.
01:31:03 Donc on avait les fenêtres fermées.
01:31:08 Mais ceux qui étaient à proximité ont été surpris par le coup de blast de cette explosion.
01:31:16 Vous avez vu aussi que le sous-sol de l'immeuble est complètement mis à nu.
01:31:24 Donc les investigations poursuivent pour découvrir l'origine de cette explosion
01:31:30 qui est arrivée dans une zone de ville qui est très peuplée.
01:31:35 Ce sont des immeubles marseillais classiques, trois fenêtres à hauteur,
01:31:39 reconstruits à l'époque comme on le faisait sur le métrage qui correspondait à des navires.
01:31:48 C'est un quartier traditionnel marseillais où les immeubles sont les uns côte à côte.
01:31:55 C'est la raison pour laquelle les autres ont été impactés, ceux qui étaient mitoyens de cet immeuble.
01:32:01 Et tous les autres ont été impactés par le souffle extrêmement violent de cette explosion
01:32:06 qui a surpris et chromatisé tout le monde.
01:32:10 Il va accompagner maintenant les sinistrés, 200 personnes évacuées.
01:32:16 Certaines vont pouvoir rentrer chez elles, d'autres, il ne faut pas se le cacher,
01:32:21 mais non, ils ne pourront pas rentrer chez eux quand l'immeuble est juste à côté, il a pu bouger.
01:32:26 C'est une possibilité.
01:32:27 Il y a deux immeubles mitoyens qui sont en péril aujourd'hui, en tout cas qui sont touchés.
01:32:32 Et il y en a peut-être d'autres aussi à côté.
01:32:35 C'est vrai que ça complique aussi beaucoup le travail des secours,
01:32:39 de voir que ces immeubles ont bougé et risquent de bouger encore,
01:32:44 mettant en danger les pompiers et peut-être que le travail d'effondrement va se poursuivre.
01:32:51 Donc ça c'est extrêmement important.
01:32:53 Mais je dois souligner qu'apparemment il y a une grande solidarité
01:32:57 pour les personnes qui ont été obligées d'être évacuées.
01:33:02 Elles ont la plupart relogées chez des proches, dans leur famille ou chez des proches,
01:33:08 ou prises en charge par la ville de Marseille.
01:33:11 On sent aux habitants des immeubles effondrés.
01:33:14 Je dois dire que la rapidité des secours et des marins-pompiers
01:33:17 a fait que leur vie a été préservée.
01:33:20 Parce que les marins-pompiers sont intervenus quelques minutes après l'explosion.
01:33:26 Et on sait parfaitement que s'ils n'avaient pas été là,
01:33:29 ces personnes auraient pu être emportées par les décombres.
01:33:32 Donc aujourd'hui, je crois que toutes ces personnes sont mises à l'abri.
01:33:37 La priorité c'est de rechercher les victimes, les 9 personnes,
01:33:41 enfin 9 personnes moins 2 puisque malheureusement 2 corps ont été retrouvés.
01:33:45 9 personnes moins 2 qui ne répondent pas à l'appel de leurs proches.
01:33:50 Donc on a beaucoup d'espoir aujourd'hui.
01:33:54 On prie pour elles, pour ceux qui sont croyants.
01:33:57 Et on soutient bien évidemment les pompiers qui les recherchent
01:34:01 avec beaucoup d'acharnement, de professionnalisme et de minutie,
01:34:06 pour tenter de préserver ceux qui peuvent l'être encore.
01:34:09 Mais c'est vrai que le théâtre des opérations est particulièrement dangereux
01:34:13 puisque l'incendie, il y a encore des fumeroles et que l'incendie couvre.
01:34:18 Et qu'il peut peut-être, comme les spécialistes sur votre plateau le disaient,
01:34:23 comme tout le monde le dit aujourd'hui à Marseille,
01:34:25 il peut peut-être redémarrer si des choses bougent pendant les recherches.
01:34:30 C'est la raison pour laquelle les marins-pompiers sont particulièrement vigilants,
01:34:35 prudents bien sûr.
01:34:36 Et on les remercie encore de leur professionnalisme,
01:34:40 de leur dévouement et de leur solidarité.
01:34:42 Je crois qu'aujourd'hui à Marseille, ces solidités passent.
01:34:47 Merci beaucoup. Merci pour votre témoignage de solidarité évidemment.
01:34:51 Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Beaux-Jouronnes.
01:34:54 8h moins le quart.
01:34:55 Le lieutenant Lame et Michel Chevalet, vous écoutiez ce que disait Valérie Boyer
01:34:58 et surtout ce que disait juste avant le maire de Marseille.
01:35:01 On va revenir sur ce qu'il a dit et on va voir les images évidemment.
01:35:05 Benoît Payan a dit que la priorité des priorités, c'était de retrouver des survivants.
01:35:11 Ça c'est la base.
01:35:14 Toute la nuit et aujourd'hui encore, les pompiers vont chercher.
01:35:17 Donc il va y avoir le travail des pompiers qui va continuer tout au long de la journée.
01:35:23 Accompagnement des sinistrés, très important bien sûr.
01:35:27 Risques pour les marins pompiers, les moments les plus dangereux pour les pompiers
01:35:31 sont ceux après les sinistres, sont ceux des heures après le sinistre.
01:35:35 Ça on en a parlé avec vous, le lieutenant Lame.
01:35:38 Il a également dit qu'il fallait protéger la zone de recherche,
01:35:42 qu'un nouvel immeuble ne tombe pas sur les marins pompiers.
01:35:45 Ça c'est très important également.
01:35:47 Oui, effectivement.
01:35:48 Alors d'abord, on a des experts qui travaillent à côté de nous,
01:35:52 que ce soit des ingénieurs structure, que ce soit des architectes
01:35:56 qui conseillent aussi sur les bâtiments.
01:35:59 Et puis on met en place aussi des appareils, je l'évoquais tout à l'heure,
01:36:03 avec les télémètres laser qui nous permettent de mesurer les écarts
01:36:06 dès qu'il y a un mouvement possible des structures.
01:36:10 Donc il y a une vigilance faite par les personnels aux moyens techniques
01:36:14 avec des moyens humains d'expertise.
01:36:16 Et puis le tout est pris en compte par ce poste de commandement
01:36:20 qui engage de toute façon un minimum de personnel
01:36:23 pour un maximum d'efficacité au risque qu'on ait un éboulement secondaire,
01:36:28 un effondrement, ce qu'on appelle secondaire.
01:36:30 Le feu, le feu n'est pas totalement éteint, ça c'est très important.
01:36:34 Donc c'est ce qu'on se disait.
01:36:37 Ce feu, comment se fait-il qu'il ne soit toujours pas éteint
01:36:41 plus de 24 heures après l'explosion ?
01:36:46 On imagine, c'est tous ces matériaux, tout ce mobilier
01:36:49 de l'ensemble des appartements qui s'est réduit,
01:36:52 du bois, des matières plastiques.
01:36:54 Je vous coupe, on écoute l'amiral.
01:36:56 Les moyens sont des moyens principalement de recherche,
01:37:00 de déblément, de sauvetage des personnes ensevelies.
01:37:04 Nous avons également bien évidemment des moyens engagés
01:37:07 sur la lutte contre l'incendie qui est aujourd'hui pour objectif principal
01:37:11 de contenir les fumées qui continuent de sortir des décombres
01:37:16 et de permettre l'engagement des moyens de déblément, de sauvetage.
01:37:20 Nous avons des équipes cynotechniques qui au fil du temps
01:37:23 se sont engagées de plus en plus fréquemment et fortement
01:37:27 puisque nous avons réussi cette nuit à contenir l'incendie
01:37:31 qui pour autant n'est pas éteint.
01:37:34 Nous avons toujours des fumées, nous avons toujours des matières
01:37:37 en combustion sous les gravats et au fur et à mesure
01:37:41 où nous dégageons des gravats, bien évidemment,
01:37:44 ces combustions reprennent.
01:37:47 Nous les remaîtrisons et puis elles reprennent.
01:37:51 On a une permanence de cette difficulté-là
01:37:55 ainsi que de la difficulté, comme l'indiquait
01:37:58 Monsieur le maire de Marseille tout à l'heure,
01:38:00 des bâtiments qui risquent de s'effondrer.
01:38:03 Les moyens qui sont engagés permettent aussi
01:38:06 de maîtriser, en tout cas d'observer le déplacement des bâtiments
01:38:10 de manière à ce que nous puissions faire évacuer les sauveteurs
01:38:13 très rapidement s'il y avait un risque quelconque que ça s'effondre.
01:38:17 On parle de centimètres de profondeur, c'est-à-dire que les gravats
01:38:21 ont tombé les uns sur les autres, ça a créé...
01:38:23 Oui, en fait, exactement, le terme est le bon.
01:38:26 Nous avons une colline de gravats qui est inégalement répartie
01:38:31 non seulement sur la zone où se trouvaient le 17 et le 15,
01:38:36 mais bien au-delà, cour intérieure, voire un certain nombre de gravats
01:38:41 qui sont rentrés dans les zones des bâtiments adjacents.
01:38:46 Et donc tout ceci doit être petit à petit, je dirais, creusé, évacué.
01:38:54 Et donc nous attaquons principalement les zones où nous pensons
01:38:57 pouvoir trouver des personnes ensevelies, vivantes.
01:39:02 En tout cas, c'est notre priorité dans ce travail.
01:39:05 Et des poches de survie encore, vous avez de l'espoir ?
01:39:07 Alors, je ne sais pas si on peut parler aujourd'hui de poches,
01:39:10 mais en tout cas, on peut avoir l'espoir toujours de trouver
01:39:12 des personnes ensevelies qui seraient encore en vie.
01:39:15 Et vous êtes toujours pierre par pierre, comme disait M. Le Maire ?
01:39:18 Oui, alors nous travaillons avec une double technique,
01:39:21 c'est-à-dire que nous allons explorer d'abord avec nos spécialistes
01:39:27 les zones de gravats.
01:39:29 Si nous identifions que dans cette zone, il ne se trouve personne,
01:39:33 ou en tout cas que nous n'avons pas de signe qu'il y ait de personne,
01:39:36 dans ce cas-là, nous utilisons des moyens mécaniques,
01:39:38 notamment une pelle mécanique, ce qui nous permet d'accélérer
01:39:41 le dégagement des gravats, ce qui est absolument indispensable
01:39:45 pour gagner la bataille du temps.
01:39:48 Et dès que nous avons fait une partie de ce travail
01:39:52 et que nous rentrons dans une zone où nous sommes susceptibles
01:39:55 de trouver quelque chose, là, les équipes spécialisées
01:39:58 avec les chiens font une exploration et nous reprenons le travail à la main.
01:40:03 Alors justement, quels sont les moyens techniques qui sont mis en place ?
01:40:06 Vous avez parlé de robots, de drones...
01:40:09 Alors nous n'avons pas de robots au sol, mais nous utilisons effectivement
01:40:13 les drones de manière à analyser la zone.
01:40:16 Et puis après, les moyens techniques sont principalement l'expérience,
01:40:21 la connaissance et l'entraînement des sauveteurs et des chiens
01:40:25 qui évaluent la manière dont il faut procéder,
01:40:29 la manière dont il faut progresser dans les gravats.
01:40:33 Et puis bien évidemment, nous mettons en place des moyens techniques
01:40:36 importants pour la protection des sauveteurs, puisqu'il s'agit
01:40:39 d'identifier assez rapidement si un immeuble adjacent
01:40:44 ou en tout cas si une zone avait un risque de s'écrouler.
01:40:47 Le fait de l'incendie qui a pris une bonne partie de la nuit dernière
01:40:51 et une autre partie de la journée de dimanche, ça a tenu
01:40:55 pour la plupart à détruire les champs de volonté, les missions évidentes
01:40:59 et les missions évidentes.
01:41:02 Oui, mais le raisonnement ne peut pas être binaire,
01:41:04 puisque l'incendie n'a pas sévi dans toutes les zones.
01:41:07 Donc on ne raisonne pas en termes de niveau de chance.
01:41:12 L'espoir existe qu'il y ait des personnes encore vivantes.
01:41:15 Donc cet espoir doit donner lieu à des opérations rapides
01:41:18 et le plus efficaces possible.
01:41:20 Vous disiez qu'il y avait encore de la fumée qui se dégageait.
01:41:22 Est-ce que les chiens arrivent aujourd'hui à progresser sur la zone
01:41:25 et à déployer leur capacité ?
01:41:28 Oui, alors comme je vous le disais, en fait, par l'emploi des moyens
01:41:32 de lutte contre l'incendie, on arrive à, pendant un certain nombre de périodes,
01:41:38 des fenêtres de temps, à réduire, en tout cas à annuler une partie
01:41:43 de leur effet. Et c'est dans ces périodes-là que nous engageons les chiens.
01:41:46 Mais bien évidemment, il y a des phases où l'incendie reprend
01:41:50 et dans ces moments-là, les chiens ne sont plus opérants.
01:41:53 Mais nous avons du temps, nous avons des périodes pendant lesquelles
01:41:56 les chiens sont en action et sont efficaces.
01:41:59 Ça peut durer combien de temps ?
01:42:00 Ça peut durer très longtemps, ça peut durer plusieurs jours.
01:42:03 Ça fait 30 heures que les marins pompiers sont engagés.
01:42:06 Comment est-ce que vous assurez leur roulement ?
01:42:08 Est-ce qu'ils arrivent à être encore, on va dire, lucides
01:42:11 sur les opérations qu'ils sont en train de mener ?
01:42:14 Les équipes sont relevées très fréquemment, à un rythme qui peut être différent
01:42:18 suivant leur spécialité. Donc pour le moment, oui, nous avons la ressource
01:42:22 en marins pompiers disponibles et formés, ce qui est un point également important
01:42:27 sur les différentes spécialités pour pouvoir organiser des relèves.
01:42:30 Le fait que cet incendie continue, est-ce que ça vous donne une indication
01:42:34 sur la nature de l'explosion ?
01:42:36 Non, aucune.
01:42:37 Et vous continuez à arroser la zone ?
01:42:39 Oui, nous continuons à arroser la zone avec parcimonie et avec discernement.
01:42:43 Qu'est-ce qui brûle ?
01:42:46 Tout ce qui peut brûler dans une habitation. Du bois, des plastiques, des mousses, des matelas.
01:42:54 Des produits dangereux, des émanations dangereuses ?
01:42:56 Tout et n'importe quoi peut brûler.
01:42:59 Les victimes de cet incendie, ça vient d'un couple, un homme et une femme ?
01:43:02 Je n'ai pas d'informations à vous donner à ce stade.
01:43:04 Merci beaucoup à tous.
01:43:05 Merci beaucoup, amiral.
01:43:07 Voilà le vice-amiral Lionel Mathieu qui s'exprimait sur CNews en direct.
01:43:15 Lieutenant Olivier Lame, que retenir de ce qui vient d'être dit ?
01:43:20 Exploration des zones de gravats, technique de recherche, priorité des priorités.
01:43:26 Il l'a répété, le vice-amiral Mathieu a répété ce qu'a dit le maire sur la priorité des priorités,
01:43:33 c'est rechercher des survivants, rechercher des personnes vivantes.
01:43:37 L'espoir est encore là.
01:43:39 Oui, le discours du vice-amiral confirme ce qu'on se dit depuis tout à l'heure.
01:43:46 C'est l'objectif principal et la recherche des survivants en toute sécurité,
01:43:51 avec une complexité opérationnelle qui est les foyers résiduels.
01:43:55 Et comme il le précise très justement dans le principe,
01:43:59 à partir du moment où on a des foyers résiduels en fond de décombre,
01:44:03 dès qu'on apporte et dès qu'on enlève un petit peu plus de matériaux,
01:44:06 on a un apport d'oxygène un peu plus important qui vient réalimenter.
01:44:10 Et tout l'effort qui était fait auparavant, il faut le recommencer,
01:44:15 arroser de nouveau parcimonie, le terme parcimonie,
01:44:18 puisqu'on a toujours cet espoir de retrouver des personnes survivantes.
01:44:24 Il a évoqué le travail des chiens, le travail des drones également.
01:44:29 Enfin, l'utilisation des drones.
01:44:31 Oui, l'utilisation des drones est très importante,
01:44:33 puisque les spécialistes, on est en zone très dangereuse,
01:44:37 ne peuvent pas accéder à l'ensemble du dispositif, du chantier, du site impacté.
01:44:42 Donc les drones nous servent à repérer, à repérer ce qui se passe derrière,
01:44:46 peut-être aussi les mouvements, les évolutions du terrain,
01:44:50 permettre de voir éventuellement des choses que l'on ne voit pas
01:44:53 quand on est sur la face principale, c'est la première face que l'on voit de la rue.
01:44:57 Donc c'est un outil très important.
01:45:00 Vous restez bien sûr avec nous, l'équipe de La Matinale est là,
01:45:04 on est avec Laure Parra sur place en direct de Marseille,
01:45:07 on est avec Michel Chevalet et le lieutenant Olivier Lame,
01:45:11 avec Sean Allusto pour les dernières informations, bien sûr.
01:45:15 On fait une petite pause publicitaire, on se retrouve juste après, à tout de suite.
01:45:19 C'est News, il est 7h59, merci d'être avec nous à la Une,
01:45:27 évidemment ce matin, ce qui se passe à Marseille,
01:45:31 avec ces deux corps retrouvés cette nuit,
01:45:35 et cette prise de parole du maire de Marseille, Benoît Payan,
01:45:39 il y a quelques instants, en direct sur CNews.
01:45:41 "Il reste de l'espoir", a dit Benoît Payan, écoutez.
01:45:44 Il reste de l'espoir, et tant qu'il reste de l'espoir,
01:45:47 nous ne nous arrêterons pas, tant qu'il reste de l'espoir
01:45:50 pour retrouver des survivants, nous ne nous arrêterons pas,
01:45:53 et les pompiers marseillais ne s'arrêteront pas.
01:45:55 Pour l'instant, la police judiciaire fait son travail,
01:45:58 les services médicaux font leur travail,
01:46:01 nous avons quelques indications, mais à ce stade,
01:46:04 nous ne pouvons pas aller plus loin, vous le comprenez.
01:46:06 Il est évidemment hors de question de faire des annonces
01:46:09 sans être absolument sûr de ce que nous annoncerons,
01:46:13 peut-être que dans l'après-midi, mais d'ici demain matin,
01:46:16 nous aurons une identification claire des deux personnes qui ont été retrouvées.
01:46:21 Voilà Benoît Payan, le maire de Marseille, qui s'est exprimé en direct
01:46:24 il y a quelques instants, on va l'entendre à nouveau, évidemment.
01:46:27 Je voulais aussi, bien sûr, que vous entendiez, que vous écoutiez à nouveau
01:46:32 ce qu'a dit le vice-amiral Lionel Mathieu, il commande les marins-pompiers de Marseille,
01:46:38 les pompiers de Marseille, qui s'appellent les marins-pompiers bien sûr.
01:46:41 Il a évoqué notamment le dispositif, il y a des chiens,
01:46:46 il y a des hommes au sol bien sûr, il y a des chiens et des drones, écoutez.
01:46:51 Nous avons une centaine de marins-pompiers, accompagnés de sapeurs-pompiers du SDIS 13,
01:46:57 qui sont engagés sur cette opération.
01:47:00 Donc, comme nous l'indiquions, les moyens sont des moyens principalement
01:47:05 de recherche de déblément, de sauvetage des personnes ensevelies.
01:47:10 Nous avons également, bien évidemment, des moyens engagés sur la lutte contre l'incendie,
01:47:15 qui aujourd'hui, pour objectif principal, de contenir les fumées qui continuent
01:47:21 de sortir des décombres et de permettre l'engagement des moyens
01:47:25 de déblément de sauvetage.
01:47:26 Voilà, le vice-amiral Lionel Mathieu, qui était en direct avec nous
01:47:30 il y a quelques instants.
01:47:31 L'or para, en direct.
01:47:33 S'il y a une chose à retenir, c'est qu'il reste de l'espoir ce matin,
01:47:37 c'est ce que martèlent les autorités, que ce soit le maire ou le patron,
01:47:42 le commandant des sapeurs-pompiers, des marins-pompiers.
01:47:46 Vous êtes avec un invité, Laure.
01:47:47 Oui, je suis avec l'adjoint-maire, monsieur Cochet,
01:47:53 qui a assisté à la conférence de presse de monsieur le maire.
01:47:56 Romain Désart me disait dans l'oreille, on a bien compris qu'il restait de l'espoir.
01:48:01 Oui, absolument. En tant qu'on n'a pas la certitude qu'il y a des rescapés possibles,
01:48:06 les travaux s'organisent autour de cette perspective.
01:48:09 C'est-à-dire qu'on prend le plus grand soin de ménager
01:48:12 les personnes qui seraient susceptibles d'être retrouvées vivantes.
01:48:16 Vous avez aussi cet objectif de dignité et de respect.
01:48:19 On le sent, ça transpire dans les propos du maire.
01:48:21 Oui, je dirais que c'est la moindre des choses qui est due aux Marseillaises,
01:48:25 aux Marseillais et singulièrement aux personnes qui sont concernées par ce drame.
01:48:29 Est-ce que le quartier, là, que l'on voit aujourd'hui, va rester bouclé longtemps ?
01:48:34 Est-ce que toutes ces mesures de sécurité qui sont conséquentes,
01:48:36 est-ce que les bâtiments adjacents qui ont été évacués vont continuer à rester sans leurs habitants ?
01:48:42 Le périmètre de sécurité qui a été établi l'a été de manière assez large,
01:48:46 au regard de plusieurs critères.
01:48:48 Évidemment, les risques potentiels encourus par les immeubles de proximité,
01:48:54 mais également la nécessité de préserver les conditions d'intervention des secours.
01:48:59 Dès lors que les premiers retours des cabinets des conseils,
01:49:04 des architectes de la ville et des bureaux d'études nous reviendront,
01:49:08 on fera évoluer ce périmètre de sécurité.
01:49:10 L'objectif étant de le lever, mais sans mettre en danger la vie des habitants.
01:49:15 Donc les gens pourront retourner chez eux dès lors que ce périmètre aura évolué.
01:49:20 Une dernière question, cette rue Thivoli, monsieur le maire nous l'a bien expliqué,
01:49:24 cette explosion, cette déflagration était visiblement ultra-violente,
01:49:28 des vitres ont éclaté, même des portes de garage ont été...
01:49:32 On peut s'imaginer que la rue est vraiment dans un état terrible ?
01:49:37 Alors la portion de rue où s'est produite l'explosion a été sérieusement impactée
01:49:42 par cette explosion, qu'il s'agisse des 15, 17, 19 de la rue Thivoli,
01:49:47 mais également les 22 et 24 qui se trouvent en face,
01:49:50 et également un autre immeuble au numéro 11 qui a été également touché par cette explosion.
01:49:56 Alors le 22 et le 24, il n'y a pas d'impact sur la structure bâtimentaire,
01:50:02 en revanche les huisseries, les portes, une porte de garage blindée par exemple,
01:50:07 a été arrachée par le souffle.
01:50:08 Donc aujourd'hui ils ne sont pas en situation d'accueillir leurs habitants,
01:50:11 mais à priori, sous réserve des conclusions des experts,
01:50:15 ils n'ont pas vocation à être interdits de manière prolongée d'occupation.
01:50:20 Merci beaucoup M. Keucher, on comprend qu'à long terme,
01:50:24 ce sinistre marquera les esprits ici à Marseille et pour tous les Marseillais.
01:50:29 Bien sûr, c'est vrai. C'est malheureusement un épisode de plus dans l'histoire marseillaise,
01:50:34 mais Marseille en a connu d'autres et se relèvera comme elle en a l'habitude.
01:50:38 Voilà Romain, et en parallèle les recherches se poursuivent à deux rues d'ici,
01:50:43 sur la zone du sinistre.
01:50:44 Merci beaucoup Laure Parra et merci à votre invité.
01:50:48 Bien sûr, beaucoup de solidarité à Marseille, c'est ce qu'on entend
01:50:51 et ce qu'on a envie de retenir dans ce drame.
01:50:55 Lieutenant Olivier Lame, merci d'être toujours avec nous,
01:50:58 membre des sapeurs-pompiers de France.
01:51:00 Ce qu'il faut bien comprendre, là vos collègues travaillent encore,
01:51:03 ils vont travailler toute la journée, ils vont rechercher toute la journée.
01:51:06 Il y a ce travail, le maire disait, chirurgical.
01:51:10 Ils enlèvent presque pierre par pierre pour éviter de faire trop bouger les dégâts
01:51:17 et toujours dans cet objectif qu'est de retrouver, de tenter de retrouver des survivants,
01:51:23 si tant est qu'il y en ait, ce qu'on souhaite tous bien sûr.
01:51:26 Et puis il y a la sécurisation de tout le quartier en réalité,
01:51:29 puisque l'explosion a été extrêmement puissante.
01:51:32 Vos collègues, il y a ceux qui cherchent, au 17, au 15, au 19,
01:51:37 et puis il y a ceux qui font le tour des autres bâtiments,
01:51:40 qui regardent si les structures tiennent encore.
01:51:43 Alors il y a ce qu'on appelle le périmètre de sécurité,
01:51:46 qui est a priori assez large dans un premier temps,
01:51:49 puisqu'au regard des impacts sur les immeubles tiers ou contigus,
01:51:53 laisse présager une déformation aussi sur d'autres départements,
01:51:57 en tout cas, d'autres bâtiments,
01:52:00 ce qui donne déjà l'impression aussi de la violence de cet événement.
01:52:07 Alors la sécurité se fait d'abord, premièrement, sur la zone d'exclusion,
01:52:10 la première zone où travaillent nos spécialistes,
01:52:13 et puis après, il y a un cordon avec des experts.
01:52:17 Tous les immeubles sont évacués dans ce périmètre
01:52:20 et les gens pourront réintégrer ces bâtiments,
01:52:23 qui après, à vie, ont de l'expertise.
01:52:26 Tout à l'heure, on pensait qu'il y avait un cratère de 7 mètres.
01:52:30 En réalité, ce n'est pas un cratère de 7 mètres,
01:52:33 c'est les gravats qui font 7 mètres.
01:52:36 C'est le commandant des pompiers qui a fait cette précision tout à l'heure.
01:52:41 - Chana a énormément de témoignages,
01:52:44 notamment le témoignage d'une rivraine, d'une voisine.
01:52:47 - Oui, elle s'appelle Michèle et elle vit à quelques mètres à peine du lieu
01:52:50 où s'est déroulé le drame et elle nous raconte que quand elle a entendu
01:52:53 le bruit de l'explosion, elle a d'abord cru à une bombe.
01:52:56 - Une détonation, je pensais que c'était une bombe,
01:53:01 ils avaient mis une bombe quelque part, sous ma fenêtre,
01:53:04 parce que c'était énorme, c'est tout.
01:53:07 Ça ne m'a pas réveillée, j'étais dans mon lit, je regardais la télé,
01:53:10 mais je me suis levée d'une bombe quand même.
01:53:13 Et ça a fait vibrer un petit peu mes stores.
01:53:16 Après, à 7h30, je passe devant la vaisselle, je passe devant la vitre,
01:53:22 j'ai vu la maison s'effondrer, comme un château de cartes.
01:53:26 C'est impressionnant, je n'avais jamais vu ça dans ma vie.
01:53:29 Mais ça va, oui, ça va, ce n'est pas pour moi que je suis triste,
01:53:34 ce n'est pas pour moi. Je suis ici, je risque rien.
01:53:37 Je suis toute triste pour tous les gens qui ont dû quitter leur appartement.
01:53:45 Et ceux qui sont maintenant peut-être, ça me rend triste.
01:53:50 - Sur l'explication, Michel Chevalet, le gaz,
01:53:55 le gaz qui fait figure d'hypothèse la plus probable.
01:53:59 - C'est pour le moment, c'est l'hypothèse la plus probable.
01:54:02 Je voudrais tout de même bien resituer les choses.
01:54:05 Ça ne vous rappelle rien, ce qui vient de se passer ?
01:54:08 Moi, ça me rappelle la rue Trévise à Paris.
01:54:10 Violente explosion où là, la fuite de gaz était dans la chaussée
01:54:15 et la nappe de gaz a mis plusieurs jours à pénétrer les sous-bassements de l'immeuble.
01:54:21 Et puis à un moment, tout a sauté.
01:54:23 Et l'onde de choc, c'est ça qui vient à emprunter la rue,
01:54:28 parce que c'est une onde de surpression que l'on a,
01:54:30 accompagnée après de chaleur, mais c'est d'abord l'onde de choc,
01:54:33 qui vous pulvérise, qui vous ébranle les immeubles
01:54:36 et qui fait sauter les portes, les fenêtres.
01:54:38 On était exactement dans le même cas.
01:54:41 - Alors là, on parle du gaz. Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir d'autre ?
01:54:45 Parce qu'en fait, on prend des précautions en disant, c'est probablement le gaz.
01:54:49 Effectivement, il faudra que l'enquête se lieue.
01:54:53 Mais on va le faire à l'envers. Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir d'autre que le gaz ?
01:54:57 - Si on veut schématiser, il y a trois cas pour l'effondrement d'un immeuble.
01:55:01 - Avec explosion. - Le premier cas, c'est l'explosion.
01:55:04 C'est le gaz. Ça, c'est le cas le plus fréquent.
01:55:07 Le deuxième cas que l'on peut avoir, c'est une anomalie au niveau des fondations
01:55:12 qui s'est produite à Lille.
01:55:14 À Lille, le quartier, vous vous souvenez, l'effondrement,
01:55:17 ce sont des immeubles qui ont été construits sur un ancien lit d'une rivière
01:55:20 qui a été détourné. C'est donc une instabilité.
01:55:23 C'est pour ça que c'est descendu.
01:55:24 Et puis le troisième cas qui va être l'effondrement de l'immeuble
01:55:27 parce que les murs se sont écartés et donc les poutres de soutènement.
01:55:31 Et ça s'est produit également à Marseille parce qu'il y avait eu des infiltrations d'eau
01:55:36 qui au fil des années ont pourri les appuis des poutres en bois.
01:55:40 Et après, les plafonds, les planchers se sont effondrés.
01:55:43 Vous voyez, c'est trois cas. Mais le plus probable, en fonction des éléments que l'on a,
01:55:47 du bruit de l'explosion, des dégâts à plus grande distance,
01:55:51 avec le souffle, c'est le gaz.
01:55:53 C'est le gaz, effectivement.
01:55:54 Lieutenant Lame ?
01:55:56 Ce que dit Michel Chevalet, effectivement, ces trois conditions,
01:56:00 il y avait le risque de faire une comparaison avec la rue d'Aubagne, malheureusement dramatique,
01:56:05 ce qui n'est pas du tout le cas dans cette partie-là.
01:56:08 On n'a vraiment pas le même sujet. Là, on a des impacts sur des bâtiments tiers.
01:56:14 Ce qui montre bien, c'est qu'il y a eu une onde de pression qui s'est déplacée.
01:56:18 Restez bien avec nous, lieutenant Lame et Michel Chevalet, bien sûr.
01:56:22 La solidarité, on en parlait.
01:56:24 L'Olympique de Marseille apporte son soutien aux victimes, évidemment,
01:56:28 à quelques heures de son déplacement.
01:56:30 L'OM qui a publié hier un message, avant son match contre l'Orient,
01:56:34 sur les réseaux sociaux.
01:56:37 L'évêché de Marseille a également évidemment fait part de sa solidarité.
01:56:41 On sera dans un instant avec Monseigneur Mathieu Rouget, avec de Nanterre.
01:56:47 On va évoquer notamment ce drame en ce lundi de Pâques.
01:56:53 Merci d'être avec nous sur CNews. A tout de suite.
01:56:55 CNews, il est 8h15. Merci d'être avec nous.
01:57:01 Merci d'avoir choisi CNews pour démarrer votre journée.
01:57:04 Dans un instant, nous serons avec Monseigneur Mathieu Rouget,
01:57:06 évêque de Nanterre, juste après Le Point Info avec Chana Lusso.
01:57:14 Il reste de l'espoir. C'est ce qu'a dit le maire de Marseille ce matin,
01:57:17 après l'effondrement de deux immeubles.
01:57:19 Benoît Payens s'est exprimé devant la presse il y a quelques minutes.
01:57:22 Il a également affirmé que le feu sous les décombres n'était toujours pas éteint.
01:57:26 Je rappelle que cette nuit, deux corps ont été retrouvés inanimés.
01:57:30 Et puis le dispositif reste inchangé ce matin.
01:57:33 Une centaine de marins pompiers accompagnés de sapeurs-pompiers sont déployés.
01:57:37 Les moyens de recherche mis en place concernent le déblayement
01:57:40 et le sauvetage des personnes ensevelies.
01:57:43 Et puis 199 personnes ont été recensées comme sinistrées par les services de la ville.
01:57:48 Elles ont été évacuées de 33 immeubles par mesure de sécurité.
01:57:52 99 ont été accueillies dans le gymnase Vallier.
01:57:55 50 ont été prises en charge et hébergées par la ville.
01:57:58 Monseigneur Mathieu Rouget est avec nous. Bonjour Monseigneur.
01:58:03 Bonjour, bonne fête de Pâques à vous et à tous ceux qui nous suivent.
01:58:06 Merci à vous, évêque de Nanterre. Merci d'être là ce matin.
01:58:10 Pâques a été en deuil à Marseille.
01:58:13 Hier, il y aura d'ailleurs une messe à 10h30 à la paroisse Saint-Michel,
01:58:17 à côté de la rue de Tivoli. C'est ce qu'annonce l'évêque de Marseille
01:58:20 qui a publié un communiqué et qui a fait part de toute sa solidarité.
01:58:23 Quel est votre message ce matin ?
01:58:25 Évidemment d'une grande solidarité avec les Marseillais,
01:58:28 une grande proximité spirituelle.
01:58:30 L'archevêque de Marseille, le cardinal Jean-Marc Aveline,
01:58:32 qui est une personnalité merveilleuse et sûrement auprès des familles en souffrance,
01:58:36 auprès de tous ceux qui leur viennent en aide.
01:58:40 Il y a de fait l'annonce d'une messe à 10h30 à l'église Saint-Michel,
01:58:43 tout près de la rue de Tivoli.
01:58:45 Et je crois aussi ce soir une veillée de prière présidée par le cardinal Aveline
01:58:48 à l'œuvre allemande, un endroit bien connu de tous les Marseillais.
01:58:52 Vous savez qu'on annonce la visite du pape François à Marseille le 23 septembre prochain.
01:58:58 Et je pense que cette visite apportera notamment de la consolation
01:59:03 à tous ceux qui sont aujourd'hui très éprouvés.
01:59:05 - Qu'est-ce qu'on dit ? Quel est le message de l'église catholique dans ces cas-là ?
01:59:08 Quand on perd un proche, deux corps ont été retrouvés, quel est le message ?
01:59:14 - C'est le message de Pâques.
01:59:16 C'est le message de la résurrection, de l'espérance, de l'amour,
01:59:19 qui sont plus forts que la mort.
01:59:21 Il ne s'agit pas de nier les épreuves de la vie humaine
01:59:23 et la place de la croix dans la foi chrétienne.
01:59:27 Peut-être pas mal de personnes ont-ils suivi des chemins de croix
01:59:31 ou en tout cas étaient attentifs le vendredi saint à la semissière de la croix.
01:59:34 Cela fait que la foi chrétienne ne nie pas la souffrance,
01:59:36 mais l'assume et pense que dans l'amour et dans l'amour du Christ ressuscité,
01:59:41 la souffrance peut être vaincue.
01:59:43 Mais aujourd'hui, la première victoire apportée à la souffrance,
01:59:46 c'est celle de la compassion et de la proximité auprès de ceux qui sont dans l'épreuve.
01:59:51 - Alors les fêtes de Pâques.
01:59:53 Elles ont été marquées en France par le baptême de plus de 5000 adultes.
01:59:57 Alors ça c'est une joie pour l'église, parce qu'il y en a 1000 de plus que l'année dernière.
02:00:01 Alors l'état de l'église ne se fait pas au poids et au nombre de personnes baptisées,
02:00:07 mais c'est quand même un succès.
02:00:10 - Alors c'est un phénomène qui remonte à pas mal d'années.
02:00:13 La croissance du nombre de baptêmes d'adultes,
02:00:16 pour une part parce que des enfants qui n'ont pas été baptisés
02:00:19 reçoivent le baptême quand ils deviennent adultes,
02:00:21 mais aussi des chercheurs de Dieu venant d'autres religions
02:00:24 ou de l'athéisme ou de familles totalement loin de la foi,
02:00:27 rencontrent l'Évangile, rencontrent le Christ,
02:00:30 se préparent assez longuement au baptême et puis le reçoivent.
02:00:33 C'est dans la vie d'un évêque un des plus beaux jours de l'année
02:00:36 quand au début du carême, nous rassemblons à la cathédrale
02:00:39 tous ceux qui vont être baptisés cette année-là,
02:00:42 et donc j'ai vécu cela il y a 6 semaines,
02:00:45 en appelant au baptême dans mon diocèse de Nanterre 180 adultes
02:00:49 qui m'écrivent tous une lettre personnelle retraçant leur itinéraire,
02:00:52 itinéraire bouleversant souvent, extrêmement varié comme style,
02:00:55 comme âge, comme origines sociologiques,
02:00:58 mais qui tous ont été touchés par le Christ et l'Évangile.
02:01:01 Et j'ai eu le bonheur moi-même dans la nuit pascale
02:01:04 de célébrer 14 baptêmes de suite, vraiment dans une très très grande joie.
02:01:09 Alors vous y avez fait allusion, les profils sont différents,
02:01:12 sont très variés, ça va d'un jeune de 18 ans
02:01:16 à des personnalités plus âgées, à des personnes plus âgées
02:01:19 et qui viennent d'autres religions, ce ne sont pas que des personnes
02:01:22 j'allais dire de culture catholique mais qui s'en est éloigné,
02:01:27 il y en a qui viennent d'autres religions, de quelle religion ?
02:01:29 Oui bien sûr, alors d'abord c'est extrêmement varié,
02:01:31 et d'un diocèse très varié comme le mien,
02:01:34 il y a à la fois des personnes d'origine africaine et antillaises
02:01:37 et des personnes d'origine métropolitaine,
02:01:40 il y a des âges variés, ça m'est même arrivé de célébrer un baptême en prison,
02:01:44 et donc il y a toutes sortes de cheminement,
02:01:47 et puis de fait certains ont vécu dans un contexte totalement sécularisé
02:01:52 et ont découvert la foi grâce à un ami, grâce à une expérience de vie,
02:01:57 grâce parfois aussi maintenant à une lecture sur internet ou une vidéo,
02:02:02 et puis il y a ceux aussi qui viennent d'autres religions,
02:02:05 dans toute la variété, et qui tout d'un coup ont découvert que
02:02:09 le Christ et l'évangile étaient susceptibles d'éclairer leur vie de manière unique.
02:02:15 Alors le nombre de baptêmes d'adultes en hausse,
02:02:19 en revanche le nombre de vocations est en baisse,
02:02:22 le nombre de séminaristes est en baisse, ça c'est indéniable ?
02:02:26 Alors vous savez, on vit en France et en Occident
02:02:29 une grande évolution sociologique du christianisme,
02:02:32 passant d'un christianisme de masse à un christianisme d'adhésion,
02:02:35 même si le christianisme d'adhésion existait au sein du christianisme de masse auparavant,
02:02:40 et donc clairement il y a des courbes en termes de sociologie religieuse
02:02:45 qui évoluent énormément, mais l'important c'est d'aller de l'avant,
02:02:50 et moi ce qui me réjouit c'est de voir beaucoup de chrétiens
02:02:54 qui prennent très au sérieux leur vie chrétienne et de manière étonnante,
02:02:57 par exemple hier j'ai vécu le déjeuner pascal,
02:03:00 après une très belle messe dans une paroisse à Montrouge,
02:03:04 dans une chose qui émerge aujourd'hui, des colocations solidaires,
02:03:08 où vivent ensemble des jeunes professionnels
02:03:10 qui commencent une très belle carrière avec des personnes de la rue,
02:03:13 et nous avons célébré Pâques ensemble,
02:03:15 et c'est magnifique de voir des jeunes professionnels
02:03:18 qui au nom de leur foi choisissent non pas le confort d'un bel appartement
02:03:21 auquel ils pourraient prétendre,
02:03:23 mais de partager un habitat solidaire avec des personnes de la rue.
02:03:27 Alors dans ce contexte là, les séminaristes sont moins nombreux qu'autrefois,
02:03:32 moins nombreux que l'évêque pourrait le souhaiter,
02:03:35 mais en même temps je vois des jeunes frappés à la porte du séminaire,
02:03:38 et j'ai eu le bonheur d'ordonner déjà pas mal de prêtres depuis que je suis évêque,
02:03:42 et l'important c'est d'avoir pour le service des communautés,
02:03:47 des hommes équilibrés, engagés, soucieux d'annoncer l'évangile et de le faire bien,
02:03:54 et c'est une grande grâce pour moi de pouvoir ordonner de tels prêtres.
02:03:59 – Équilibrés ? Pourquoi vous dites équilibrés ?
02:04:02 – C'est important d'avoir des hommes à l'équilibre humain,
02:04:08 à l'équilibre de vie, ajustés pour faire face quand même à des situations très difficiles,
02:04:12 on est dans une période de l'église et de la société extrêmement difficile,
02:04:16 on est en pleine recomposition de toute chose,
02:04:18 toutes les institutions sont en crise, pas seulement l'église,
02:04:21 et donc il faut des personnes solides, et des personnes enracinées,
02:04:26 mais je constate que c'est le profil des prêtres que j'ai le bonheur d'ordonner.
02:04:30 – Alors parlons des prêtres, on parlait des séminaristes, parlons des prêtres,
02:04:33 est-ce qu'il faut s'occuper mieux des prêtres ?
02:04:36 J'ai lu ce que dit l'archevêque de Paris dans le Figaro aujourd'hui,
02:04:42 et il dit "occupons-nous de nos prêtres", en clair on les laisse un peu de côté,
02:04:46 on ne s'en occupe pas, et certains, certains, tous, exercent leur ministère dans la joie,
02:04:52 mais certains sont en difficulté et on ne les entend pas.
02:04:56 Alors c'est évidemment un souci prioritaire pour tous les évêques et pour moi aussi.
02:05:00 – Déjà excusez-moi de vous couper, mais est-ce que je décris bien la situation ou pas ?
02:05:04 Est-ce que c'est ça ?
02:05:06 – Alors je crois qu'il y a de la souffrance chez certains prêtres,
02:05:09 encore une fois parce que la situation est très difficile,
02:05:11 peut-être aussi parce que souvent on fait peser sur leurs épaules
02:05:15 tout le poids de la charge qui était portée autrefois par des prêtres plus nombreux,
02:05:20 peut-être aussi parce qu'il y a à leur égard des attentes contradictoires,
02:05:24 on attend qu'ils aient toutes les qualités, qu'ils prennent toutes les initiatives
02:05:28 et en même temps nous sommes dans un contexte où chacun a envie d'avoir voix au chapitre,
02:05:33 ce qui est légitime évidemment, et donc il y a une recomposition aussi
02:05:37 de la figure du prêtre qui n'est pas simple à assumer pour tous.
02:05:40 Après, moi j'essaye comme prêtre d'être le plus à l'écoute possible
02:05:44 de l'ensemble des évêques à l'égard des prêtres,
02:05:47 je les reçois beaucoup personnellement, nous nous rassemblons,
02:05:50 mais je dois dire que même si je ne nie pas les difficultés,
02:05:55 je suis aussi frappé de l'enthousiasme, du zèle de beaucoup.
02:05:59 Nous avons vécu dans mon diocèse comme dans tous les diocèses
02:06:02 ce qu'on appelle la messe chrismale pendant la semaine sainte,
02:06:04 où tous les prêtres se rassemblent, les diacres aussi, les laïcs en mission,
02:06:07 les consacrés et beaucoup de fidèles, et vraiment nous avons vécu ce moment
02:06:12 dans une très grande unanimité, dans une très grande joie,
02:06:15 dans une très grande fraternité, mais il faut constamment y travailler.
02:06:18 Alors peut-être qu'en ville, le prêtre se sent moins seul qu'à la campagne,
02:06:23 où un jeune prêtre est souvent en contact avec des personnes plus âgées,
02:06:28 ce qui fait partie de la mission, mais qui peut être plus compliquée,
02:06:33 et puis qui peut parfois se sentir seul, effectivement.
02:06:36 Un jeune prêtre, dans le jeune prêtre, il y a jeune.
02:06:39 Oui, mais je crois que beaucoup d'évêques de diocèse ruraux
02:06:43 ont vraiment le souci que les prêtres ne soient pas seuls,
02:06:46 qu'il y ait des logiques de fraternité, il y a des choses qui se cherchent.
02:06:50 Encore une fois, je ne nie pas les difficultés et les souffrances.
02:06:53 Je crois qu'il y a effectivement un chantier essentiel,
02:06:56 mais il faut travailler, et travailler avec les prêtres eux-mêmes.
02:06:58 C'est ce qu'on essaie de faire dans le diocèse, de temps en temps,
02:07:01 quand on sent qu'il y a une difficulté d'un ordre ou un autre,
02:07:04 on prend les prêtres ensemble, on leur dit "mais quelles sont les propositions
02:07:07 que vous portez et qui pourraient permettre à la vie sociale totale
02:07:10 d'être plus joyeuse malgré les difficultés du temps ?
02:07:12 Oui, et puis les pardoisiens peuvent également les entourer, les inviter.
02:07:16 Les entourer, les inviter, et aussi s'engager à leur côté
02:07:20 pour l'annonce de l'évangile.
02:07:22 Vous voyez, on parle beaucoup dans l'Église aujourd'hui de synodalité,
02:07:25 c'est le thème d'une réflexion que le pape a proposée à toute l'Église
02:07:28 depuis plusieurs années et pour encore plusieurs années,
02:07:30 c'est-à-dire la participation de tous à la vie de l'Église,
02:07:33 et c'est important que tous puissent participer à réfléchir
02:07:37 à ce que l'Église doit faire et proposer,
02:07:39 mais c'est surtout important que tous puissent participer
02:07:42 à mettre en œuvre ce qui a été réfléchi dans l'accueil des pauvres,
02:07:47 l'accueil des personnes en deuil, l'annonce de la foi,
02:07:50 la catéchèse, l'évangélisation, et donc les prêtres ont besoin
02:07:54 d'avoir autour d'eux des fidèles qui soient vraiment engagés
02:07:56 au service de l'évangile.
02:07:57 Je voulais vous entendre bien sûr aussi, et vous avez déjà pris la parole,
02:08:00 on vous a déjà entendu, mais sur la fin de vie,
02:08:03 c'est le débat sociétal de cette année.
02:08:08 Bon, politiquement de cette année, on en parle depuis longtemps,
02:08:11 les élèves ont publié un texte, on s'en est déjà parlé d'ailleurs,
02:08:14 avec un argumentaire contre l'euthanasie et le suicide assisté.
02:08:18 Selon vous, il ne faut pas toucher à la loi ?
02:08:21 Alors, de fait, nous pensons que la loi mérite d'être respectée.
02:08:24 D'ailleurs, Jean Leonetti insiste sur ce point,
02:08:28 et je constate même que le ministre de l'Ascensee,
02:08:30 François Braun, dans une tribune intéressante dans Le Monde tout récemment,
02:08:35 a dit qu'à son avis, il ne fallait pas toucher à la loi,
02:08:38 et c'est quand même une prise de position très importante.
02:08:40 Alors, il y a eu le débat de la Convention citoyenne,
02:08:43 dont le fruit a été remis au président de la République,
02:08:45 et le président de la République a pris la parole en insistant d'abord
02:08:48 sur les soins palliatifs, et ça c'est une très bonne chose.
02:08:51 Il ne faut plus qu'il y ait des déserts palliatifs dans notre pays,
02:08:54 et la culture palliative est une évolution dans le monde médical
02:08:58 qui est magnifique, de pris en compte de la personne dans sa totalité,
02:09:01 le corps, mais aussi l'esprit, l'environnement familial et humain,
02:09:06 donc ça c'est important.
02:09:07 Et puis, le président de la République, dans une deuxième partie de son discours,
02:09:11 a insisté sur le questionnement de la société,
02:09:14 et en invitant à ce que chacun puisse faire valoir sa part de doute.
02:09:19 Alors, moi je trouve que c'est de fait très important,
02:09:22 dans toutes les questions importantes, d'être en questionnement,
02:09:26 et en même temps, je crois qu'il y a,
02:09:28 pour que le questionnement puisse se déployer de manière valide,
02:09:32 des choses qui sont importantes, dont on ne peut pas douter.
02:09:35 Et ce dont on ne peut pas douter, me semble-t-il,
02:09:38 et c'est à partir de cela que peuvent se construire des choix justes
02:09:42 pour la société, c'est la dignité inaliénable de toute personne humaine,
02:09:47 et c'est sur le fait aussi que, dans une société humaine,
02:09:51 digne de ce nom, toute vie doit être respectée.
02:09:54 Un homme ne donne pas la mort à un autre homme, pour résumer votre...
02:09:58 C'est la base de la vie en société.
02:09:59 La base de la vie en société.
02:10:00 Qu'est-ce que vous dites à ceux qui estiment que l'on doit pouvoir
02:10:02 choisir le moment de sa mort, si on le souhaite ?
02:10:05 Eh bien, je pense que...
02:10:06 C'est l'argument de ceux qui veulent que la loi évolue.
02:10:10 En réalité, on ne peut pas faire des choix de liberté individuelle,
02:10:13 indépendamment de la prise en compte de la vie en société en général.
02:10:17 Et la liberté doit toujours être pensée en relation avec la solidarité.
02:10:23 J'ai d'ailleurs entendu le président de la Publique
02:10:25 et le président du Comité Consultatif National d'Ethique
02:10:28 le dire lors des 40 ans de cette institution importante de notre pays,
02:10:33 et je crois que c'est très important d'aller au bout de cette logique.
02:10:36 Il n'y a pas de liberté sans solidarité.
02:10:38 Il n'y a pas de liberté sans fraternité.
02:10:40 Monseigneur Mathieu Rouget, avec de Nanterre, était l'invité de la matinale ce matin.
02:10:44 Merci, Monseigneur.
02:10:45 Bonne fête de Pâques, et j'espère que j'aurai montré
02:10:47 qu'il y a aussi des difficultés, et il y a aussi de la foi et de la joie
02:10:50 dans l'Église en France.
02:10:51 C'est le message que vous avez fait passer ce matin sur CNews.
02:10:54 Merci beaucoup, Monseigneur.
02:10:56 Bonne journée à vous, à bientôt.
02:10:57 Et la matinale se poursuit.
02:10:59 Et voilà, changement de siège.
02:11:07 Merci à Monseigneur Mathieu Rouget d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale
02:11:11 pour les fêtes de Pâques.
02:11:12 Il est 8h30 pile.
02:11:14 Merci à vous d'être avec nous.
02:11:16 L'actualité est marseillaise ce matin.
02:11:19 On va bien sûr aller à Marseille.
02:11:21 Il reste de l'espoir.
02:11:23 C'est ce qu'a dit le maire de Marseille ce matin
02:11:25 après l'effondrement de deux immeubles.
02:11:27 Deux corps retrouvés cette nuit dans les décombres, Chana.
02:11:30 Oui, les recherches se poursuivent.
02:11:31 Ce matin, six personnes sont toujours présumées disparues
02:11:34 et une septième personne habitant l'immeuble voisin
02:11:37 aux 19 rues de Thivoli serait également recherchée.
02:11:40 Yannick Cohen-Essian est avec nous, adjoint à la sécurité de Marseille.
02:11:44 Bonjour, merci d'être en direct avec nous
02:11:47 alors que l'on voit des images des pompiers
02:11:50 qui sont sur un balcon en train de regarder la scène de désolation.
02:11:58 Images en direct, évidemment.
02:12:00 Yannick Cohen-Essian, bonjour et merci d'être avec nous.
02:12:03 Le bilan est toujours de deux morts et de six disparus à l'heure qu'il est.
02:12:08 Oui, c'est ça.
02:12:13 Les opérations de recherche continuent.
02:12:16 Elles ne se sont jamais arrêtées depuis cette fameuse déflagration
02:12:20 avec le bataillon des marins-pompiers.
02:12:22 Plus de 105 marins-pompiers qui sont mobilisés sur le pied de guerre
02:12:26 qui se relaient pour, évidemment, multiplier ces opérations
02:12:30 même si le travail est rendu difficile
02:12:32 de par un feu qui s'était déclenché au cœur de l'explosion
02:12:37 et également par la fragilité des bâtiments adjacents
02:12:41 qui menacent de pouvoir s'effondrer à tout moment.
02:12:44 En quoi consiste le travail des secours ce matin ?
02:12:48 On voit le travail d'une grue, le maire l'a rappelé, l'espoir.
02:12:55 Si on va à la quintessence de ce qu'a dit le maire,
02:12:59 on doit retenir un mot, c'est espoir.
02:13:02 L'espoir de retrouver des survivants, encore.
02:13:05 Évidemment, c'est la priorité pour les marins-pompiers,
02:13:13 pour les autorités, c'est de continuer ces opérations de recherche
02:13:17 avec le souci d'aller trouver de nouvelles personnes
02:13:21 et puis de nouvelles personnes vivantes encore.
02:13:24 Donc oui, l'espoir est là et nous continuons à mener ces opérations
02:13:28 avec cet objectif tout en accompagnant les familles
02:13:32 qui sont dans l'attente, cette terrible attente
02:13:35 que je veux saluer et dire encore toute notre solidarité,
02:13:38 toutes nos pensées pour les familles des victimes.
02:13:41 Est-ce que vous avez des informations, alors je pose la question,
02:13:45 mais vous avez discuté avec des gens bien sûr sur ce qui s'est passé,
02:13:50 tout le monde parle du gaz, est-ce qu'il y a d'autres hypothèses ?
02:13:54 Je ne vais pas vous demander ce qui s'est passé,
02:13:56 mais est-ce qu'il y a d'autres hypothèses que le gaz ?
02:13:59 D'abord, vous l'avez compris, nous n'avons pas l'origine de la déflagration,
02:14:04 c'est évident, l'hypothèse la plus probable à ce stade
02:14:08 reste évidemment le gaz, d'abord parce que la déflagration
02:14:13 a eu une puissance telle qu'elle a été ressentie
02:14:16 à des centaines de mètres d'ici du lieu de l'explosion,
02:14:20 et puis dans le modus operandi, dans le mode opératoire,
02:14:24 des vitres brisées, des ouvrants qui ont été déstabilisés
02:14:29 dans plusieurs immeubles dans le quartier,
02:14:31 ça a été assez violent dans la déflagration
02:14:34 et donc tout laisse à penser qu'il s'agirait de gaz.
02:14:37 Tout laisse à penser qu'il s'agirait de gaz, évidemment.
02:14:40 Le maire parlait des immeubles aux alentours,
02:14:45 200 personnes évacuées au total,
02:14:47 l'explosion qui a été très très puissante,
02:14:50 que sait-on de la solidité des immeubles autour ?
02:14:54 C'est un travail qui est encore en cours
02:15:00 et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs on a mis un périmètre
02:15:03 de sécurité très large, ce qui nous a conduits,
02:15:06 vous l'avez dit, à évacuer 200 personnes
02:15:09 qui ont toutes été prises en charge par les services de la ville,
02:15:12 pour la plupart d'entre elles avec des propositions
02:15:14 de relogement dans des hôtels,
02:15:16 en attendant évidemment que nous menons ce travail
02:15:19 évidemment minutieux, de regarder la stabilité
02:15:22 des immeubles adjacents et de pouvoir évidemment
02:15:26 en toute sécurité se dire qu'on peut demander
02:15:30 à un certain nombre de personnes de retrouver leur logement.
02:15:33 Mais en attendant, ce matin, le périmètre de sécurité est encore très large.
02:15:36 Le périmètre de sécurité est encore très large.
02:15:39 Il devrait le rester combien de temps,
02:15:41 Monsieur l'Adjoint Homère, en charge de la sécurité ?
02:15:45 Pardon, je n'ai pas entendu.
02:15:51 Le périmètre de sécurité devrait rester installé comme ça
02:15:55 combien de temps ?
02:15:59 Écoutez, de façon concomitante, à la fois les marins-pompiers
02:16:03 sont organisés sur le lieu du tragique événement
02:16:07 et dans le même temps, avec les services techniques de la ville,
02:16:10 avec les autorités de l'État et de la ville,
02:16:13 nous continuons à scruter immeuble par immeuble
02:16:18 pour y voir la stabilité des structures,
02:16:21 pour voir aussi sans danger
02:16:23 les personnes pourront retrouver leur logement.
02:16:26 Donc tout ça prend encore du temps, peut-être encore 24-48 heures.
02:16:31 Mais l'objectif pour nous, c'est d'abord, évidemment, vous l'avez compris,
02:16:34 la recherche de personnes qui seraient encore encevelies sous les décombres.
02:16:38 Merci beaucoup Yannick Cohen-Ession,
02:16:41 Adjoint à la sécurité à la ville de Marseille.
02:16:43 Merci beaucoup. Bon courage à vous.
02:16:46 On salue évidemment tous les Marseillais et tous les pompiers.
02:16:50 Bon courage à tous les pompiers.
02:16:52 Le lieutenant Olivier Lame, qui est avec nous,
02:16:56 sapeur-pompier de France. On voit des images en direct.
02:16:59 Bon lieutenant, que dire de ces images ?
02:17:02 Il y a cette grue qui travaille, ça veut dire qu'elle enlève des décombres,
02:17:06 elle enlève des gravats, ça veut dire qu'on retire une couche,
02:17:09 ça veut dire que vos collègues n'ont pas trouvé de survivants
02:17:13 dans cette première couche et ils enlèvent des gravats et on descend.
02:17:17 Le vice-amiral précisait tout à l'heure, justement, dans son intervention,
02:17:21 la méthode. La méthode consiste d'abord à reconnaître des espaces,
02:17:25 des zones choisies, référencées par les spécialistes,
02:17:30 et à partir du moment où on est sûr, certain, qu'il n'y a personne
02:17:34 dans cette zone, on commence à faire un enlèvement
02:17:38 de ces gravats par des moyens mécaniques.
02:17:41 Et c'est bien pour ça que l'on parle d'enlèvement sélectionné des débris.
02:17:46 C'est parce que sélectionnés dit ont été reconnus.
02:17:50 J'aimerais qu'on écoute le maire de Marseille qui était en direct avec nous
02:17:57 sur CNews à 7h30.
02:18:01 Rien n'est fait au hasard. Les pompiers ne cherchent pas au hasard dans les décombres.
02:18:06 Les zones sont quadrillées, elles sont pensées, elles sont réfléchies.
02:18:09 Et donc c'est ce travail qui est fait. Et donc c'est vraiment un travail
02:18:14 scientifique, un travail de professionnel qui est fait.
02:18:17 Et donc on continue sur des zones dont on considère qu'elles peuvent avoir
02:18:21 plus que d'autres zones. Mais encore une fois, rien n'est sûr,
02:18:24 puisque une fois que nous aurons terminé un travail sur une première zone,
02:18:28 sur une zone spécifique, un travail sur une autre zone,
02:18:31 une autre zone sera entamée.
02:18:33 Voilà, zone par zone. C'est ça qui est intéressant.
02:18:36 Zone par zone, parce que d'abord, il faut travailler sur des périmètres
02:18:39 très petits pour être sûr de ne pas passer à côté.
02:18:42 Ça, c'est le premier point. La difficulté, on l'a évoqué un petit peu
02:18:45 avec la hauteur des gravats liés à ces matériaux,
02:18:51 la difficulté de progression, à ce fois verticalement et horizontalement.
02:18:55 Donc oui, on travaille sur des petites zones.
02:18:57 Et dès qu'on est certain, voilà, les moyens mécaniques,
02:19:00 puisque c'est lourd, c'est important, les moyens mécaniques aident
02:19:04 les sapeurs-pompiers à grignoter petit à petit et à reconnaître chaque zone.
02:19:08 Voilà. Et puis, ce qui est intéressant et à noter dans ce qu'on dit
02:19:13 d'ailleurs le maire de Marseille, Benoît Payan, en direct sur CNews
02:19:18 et le vice-amiral Lionel Mathieu aux alentours de 7h30,
02:19:22 entre 7h30 et 8h, c'est que le feu n'était toujours pas éteint.
02:19:26 Le feu n'est toujours pas éteint sous les gravats.
02:19:29 Cette difficulté, elle est annoncée depuis le départ.
02:19:31 On reconnaît la donne et on sait que ça va perdurer pendant un bout de temps.
02:19:35 Il était rappelé tout à l'heure toujours que malgré tout,
02:19:38 on a des foyers résiduels qui se trouvent à la base de l'amoncellement de gravats
02:19:45 et qu'on a des matériaux combustibles qui continuent à brûler.
02:19:51 Et dès qu'on commence à effectuer un mouvement de moyens mécaniques,
02:19:55 on ramène de l'oxygène et de nouveau, il y a de nouveau une intensité
02:20:01 du foyer qui s'opère et aussitôt, les sapeurs-pompiers éteignent
02:20:07 ces parties-là et c'est à chaque effort.
02:20:10 Et je crois que ce type de foyer, malheureusement dans nos opérations,
02:20:13 il faudra attendre l'opération de déblayage totale pour arriver à maîtriser
02:20:18 complètement ce sinistre ou par manque de combustible pour le coup.
02:20:23 Lieutenant Olivier Lhamme, merci d'être avec nous ce matin sur le plateau
02:20:27 de la matinale de Seigneuse.
02:20:29 8h39, voilà ce que l'on peut dire sur Marseille.
02:20:32 Le feu n'est pas éteint, il reste de l'espoir.
02:20:35 Les pompiers vont continuer à travailler et vous le voyez sur ces images
02:20:39 en direct, aidés par des machines qui enlèvent les gravats au fur et à mesure
02:20:44 de l'avancée des recherches.
02:20:47 L'autre information qu'on vous donne ce matin, c'est ce qui s'est passé
02:20:49 cette nuit à Avignon.
02:20:52 Un mort dans une fusillade à Avignon.
02:20:54 On va vous montrer les images, regardez ce qui s'est passé exactement.
02:20:57 Dans le quartier Montclar, selon les informations de la police,
02:21:00 la victime serait un client de trafiquants de drogue.
02:21:06 Quartier Montclar, des individus à scooter qui arrivent et qui tirent
02:21:11 à la mitraillette, à l'arme de guerre sur des personnes qu'ils voyaient.
02:21:18 On est avec Rudi Manin, qui est policier bien sûr.
02:21:21 Bonjour Rudi Manin, merci d'être avec nous.
02:21:23 Ce sont des images extrêmement violentes, que savez-vous de ce qui s'est passé ?
02:21:27 On n'en sait pas plus que ce qu'on voit sur les vidéos qui sont passées.
02:21:32 Ce que je peux vous dire, c'est que la cité Montclar, c'est une cité
02:21:35 qui est quand même très connue pour le trafic de stups sur Avignon.
02:21:38 C'est une cité qui est positionnée entre la gare TGV et la gare d'Avignon-Saintes.
02:21:43 Ce n'est pas une grande cité, mais elle est extrêmement connue
02:21:46 pour le trafic de stups. La PSJ démantèle régulièrement
02:21:49 des trafics de stups là-bas. Il y a les effectifs locaux
02:21:52 qui travaillent avec détermination dans ces cités pour essayer
02:21:56 de faire reculer le trafic de stups. Et puis je vous rappelle,
02:21:59 je vous rappelle aux mains des arbres, qu'il y a deux ans,
02:22:01 la police avait été fortement touchée, déjà, et c'était déjà sur Avignon,
02:22:05 par le décès de notre collègue Eric Masson, c'était le 5 mai 2021.
02:22:08 On sait qu'Avignon, c'est une ville où il y a un trafic de stups
02:22:13 extrêmement important. On sait que les gens qui sont là-bas
02:22:16 sont prêts à tout pour récupérer des trafics de stups
02:22:20 ou se sauver lors d'une interpellation du trafic de stups.
02:22:23 La police l'a payé de la perte de nombre remarquable.
02:22:27 Donc, Avignon, ce n'est plus une surprise maintenant pour nous,
02:22:30 malheureusement, mais quand on voit ces images, on a l'habitude
02:22:33 de les voir dans les grandes villes comme Marseille.
02:22:35 Avignon, c'est une ville de 90 000 habitants, ce n'est ni Marseille,
02:22:38 ni Lyon, ni Paris. Et quand on voit ces images avec un style
02:22:42 de hors de sauvage, c'est fort à la mode, les images qu'on voit.
02:22:45 Ils tirent, ils arrivent avec des scooters, ils tirent un peu partout.
02:22:48 C'est extrêmement flippant quand on voit ça.
02:22:51 Et je me dis que toutes ces villes moyennes maintenant
02:22:54 commencent à être prises par ce trafic de stups
02:22:57 et quasiment littéralement dominées par ce trafic de stups,
02:23:01 en tout cas dans ces cités.
02:23:03 C'est-à-dire que là, il y a des individus en scooter,
02:23:07 des puissants scooters, comme on dit, on connaît la marque,
02:23:09 on a tous la marque en tête. Puissants scooters qui arrivent,
02:23:14 qui tirent à la Kalachnikov. C'est imparable, c'est imparable.
02:23:19 Et ça se passe dans la rue. C'est-à-dire que ce n'est pas
02:23:22 un règlement de compte entre chefs, entre caïds.
02:23:27 Là, ils tirent dans la rue. Les immeubles sont là.
02:23:31 Alors la victime serait un client. La victime serait un client.
02:23:35 C'est ça qui est impressionnant. On en parle souvent, là on le voit.
02:23:42 Et quand on le voit, c'est toujours plus fort.
02:23:45 Oui, complètement, vous avez raison. Alors l'enquête va déterminer
02:23:48 si effectivement la victime est un client. On va laisser travailler
02:23:51 la police judiciaire. Elle va prendre le minimum de temps
02:23:54 quand même pour travailler parce qu'on ne peut pas raconter des trucs
02:23:57 quand on ne sait pas encore, même si c'est les premiers éléments
02:23:59 qui laissent apparaître ça. Oui, c'est assez flippant.
02:24:04 Vous avez raison de le dire, d'autant plus quand on le voit.
02:24:06 Maintenant, ces pratiques-là me laissent penser qu'on arrive
02:24:09 de plus en plus dans des techniques d'intimidation.
02:24:13 Ce qu'on a pu voir à Marseille la semaine dernière,
02:24:16 qui a été relevée par la procureure de la République de Marseille,
02:24:19 j'ai l'impression qu'on arrive de… ce qu'on a pu voir également
02:24:22 à Nice dimanche dernier avec des individus qui se promenaient
02:24:25 dans la cité niçoise, dans le quartier des Moulins,
02:24:28 avec des kalachnikovs à la main. On a de plus en plus l'impression
02:24:31 que ces gens-là ne visent pas des personnes très nettement,
02:24:35 très clairement. Elles le sont là pour intimider.
02:24:38 Elles le sont là pour intimider tout un trafic.
02:24:40 Et j'ai l'impression que tous ces phénomènes-là qui se sont passés,
02:24:43 tous ces drames-là qui se sont passés ces derniers jours sur Nice,
02:24:46 Marseille et hier soir à Vignon, peuvent laisser apparaître
02:24:49 qu'on est de plus en plus dans des phénomènes d'intimidation.
02:24:52 Et l'intimidation, malheureusement, elle est extrêmement flippante,
02:24:55 comme vous l'avez dit, parce qu'on est totalement désarmé
02:24:58 vis-à-vis de ça, puisqu'on voit arriver des hordes sauvages
02:25:01 avec des kalachnikovs à la main qui tirent partout.
02:25:04 Et qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse vis-à-vis de ça ?
02:25:07 C'est quasi imparable pour nous.
02:25:09 – Merci beaucoup Ruy Démanin, porte-parole Alliance Sud.
02:25:12 Je voulais absolument qu'on parle de cette fusillade dans Avignon,
02:25:17 dans les rues d'Avignon, il y a des habitants et il y a des individus
02:25:20 qui tirent à la kalachnikov avec des scooters.
02:25:23 Merci beaucoup Ruy Démanin, porte-parole Alliance Sud,
02:25:25 merci d'avoir été en direct avec nous ce matin dans la matinale CNews.
02:25:29 Allez, la santé tout de suite, Brigitte Millot.
02:25:32 – Ce programme vous est proposé par Trontal,
02:25:35 le vernis de japétan en forme d'os.
02:25:41 – Docteur Brigitte Millot avec nous, bonjour Brigitte.
02:25:43 – Bonjour Romain.
02:25:44 – Bonjour docteur, en ce lundi de Pâques,
02:25:47 vous préférez nous reparler du chocolat
02:25:49 et on va le faire sous forme de questions réponses.
02:25:52 D'abord, rappelez-nous la composition du chocolat,
02:25:55 ou plutôt des chocolats.
02:25:57 – Oui, on peut dire des chocolats.
02:25:58 La composition du chocolat, il y a un cacao-lait,
02:26:01 après il y a une fève de cacao comme on va le voir là,
02:26:03 et après cette fève de cacao elle est broyée et tout,
02:26:07 et on va en faire une pâte de cacao.
02:26:09 Et cette pâte de cacao, on peut la séparer en beurre de cacao
02:26:13 ou alors en poudre de cacao.
02:26:15 Si on n'a pas les images…
02:26:17 – Elles arrivent.
02:26:18 – Voilà, donc vous regardez, pâte de cacao, beurre de cacao
02:26:23 et poudre de cacao.
02:26:25 Ça, c'est la base de la fève de cacao,
02:26:27 c'est ce qui va faire le chocolat.
02:26:28 – Beurre et poudre.
02:26:29 – Ça c'est le produit vraiment du cacao.
02:26:32 Ensuite, il n'y a pas que ça dans la fève de cacao,
02:26:35 je vais vous montrer, c'est essentiellement du gras,
02:26:37 on peut le dire quand même, c'est à peu près 50% de gras,
02:26:40 mais il n'y a pas que ça, il y a aussi des protéines,
02:26:43 comme on va le voir.
02:26:44 – Il y a aussi du sucre.
02:26:45 – Pardon ?
02:26:46 – Il n'y a pas que du gras, il y a aussi du sucre.
02:26:47 – Il n'y a pas que du gras, regardez, il y a 50% de gras,
02:26:49 mais il y a aussi du protéine, il y a aussi du sucre,
02:26:51 il y a des fibres, et c'est important,
02:26:54 souvenez-vous qu'il y a des fibres, il y a énormément de minéraux
02:26:57 et énormément de vitamines, donc ça c'est plutôt très bien,
02:27:00 et il y a un petit peu d'eau.
02:27:01 Donc voilà pour la composition générale.
02:27:03 Comme vous le disiez tout à l'heure, il y a chocolat et chocolat.
02:27:07 On ne va pas faire tous les chocolats, on va faire les plus simples,
02:27:09 après on peut rajouter tout ce qu'on veut,
02:27:11 si vous rajoutez des noisettes, des amandes, là ça allonge la note.
02:27:15 – Vous vous trompez dans la crème fèche.
02:27:17 – Mais sinon, on va voir la différence entre chocolat noir,
02:27:21 chocolat au lait et chocolat blanc, les trois principaux,
02:27:25 tout à l'heure les calories, les trois principaux chocolats.
02:27:30 Donc le chocolat noir, c'est celui qui contient le plus de cacao,
02:27:36 évidemment, et il y a aussi un petit peu de sucre.
02:27:39 Pour qu'il soit étiqueté chocolat noir, il faut qu'il y ait au moins 43% de cacao.
02:27:44 Ensuite, il y a le chocolat au lait, c'est du chocolat auquel on rajoute,
02:27:48 il y a un peu moins de chocolat de la faible,
02:27:50 et il y a un peu plus de lait, par définition c'est du chocolat au lait.
02:27:54 Ensuite, chocolat blanc, et c'est là qu'il y a discussion entre les puristes et nous.
02:27:58 Dans le chocolat blanc, il n'y a pas l'entièreté de la fève de cacao,
02:28:02 il n'y a que le beurre de cacao, vous vous rappelez de la petite image là ?
02:28:05 – Il n'y a pas de poudre.
02:28:06 – Voilà, il n'y a que le beurre de cacao, donc il y a du beurre de cacao,
02:28:10 il y a beaucoup de sucre et un petit peu de lait.
02:28:12 Donc le chocolat blanc, pour les puristes, n'est pas du chocolat.
02:28:16 – Mais qu'est-ce que c'est bon ?
02:28:18 – Mais c'est bon ! Mais ce n'est pas du chocolat pour les puristes,
02:28:22 et c'est normal, le chocolat par définition c'est marron,
02:28:24 donc vous voyez que le chocolat blanc, par définition, pour certains, ce n'est pas du chocolat.
02:28:30 – Alors lequel des trois est le plus calorique ?
02:28:32 – Alors la surprise, étonnement pour certains, contrairement à une idée reçue,
02:28:37 le plus calorique c'est le happiness spray,
02:28:40 mais le plus calorique c'est le chocolat noir, et ce n'est pas du tout.
02:28:44 Et ça, on imaginait le contraire.
02:28:47 – On dit, oui.
02:28:48 – Eh oui, c'est le chocolat noir le plus calorique des trois chocolats.
02:28:51 Regardez, 100 grammes c'est une petite tablette assez fine,
02:28:55 parce qu'on a des tablettes mouse comme ça, là c'est la petite.
02:28:58 – C'est la tablette, oui.
02:28:59 – Il faut savoir quand même que ceux qui mangent une tablette de chocolat…
02:29:01 – Ça ne se joue pas à beaucoup votre histoire.
02:29:03 – Comment ?
02:29:04 – Je dis, ça ne se joue pas à beaucoup votre histoire.
02:29:05 – Non, ça ne se joue pas à beaucoup.
02:29:06 Mais ce qui est important, c'est de comprendre que quand on mange une tablette,
02:29:08 on a déjà assouvi le quart de ses besoins énergétiques journaliers, caloriques journaliers.
02:29:13 – Allez, beaucoup de questions à vous poser avec des réponses rapides,
02:29:15 parce qu'on est évidemment pris par le temps.
02:29:17 On dit que c'est bon pour le moral, vrai ou faux ?
02:29:19 – C'est très bon pour le moral, il y a énormément…
02:29:21 – Ça, c'est la bonne nouvelle.
02:29:22 – Mais regardez tout ce qu'il y a, ça va libérer le circuit de la récompense,
02:29:25 regardez, ça va procurer… il y a plein de substances, machin.
02:29:28 Le circuit de la récompense, plaisir, réconfort, détente, antidépresseur naturel,
02:29:32 si ça, c'est pas bon pour le moral.
02:29:34 – Bon, bon pour le moral, bon pour la santé…
02:29:35 – Attention, c'est pas un médicament.
02:29:37 – Oui, oui, oui. Mais est-ce que c'est bon pour la santé ?
02:29:39 – C'est aussi bon pour la santé parce que dedans, il y a des flavonoïdes,
02:29:42 c'est-à-dire des antioxydants, mais c'est vrai, étude à l'appui.
02:29:45 Quand on parle de toutes ces actions sur le moral et sur la santé,
02:29:49 on parle du chocolat noir à plus de 70% de cacao, vous savez,
02:29:53 il y a le pourcentage qui compte, on ne parle pas des autres chocolats.
02:29:56 Donc pour la santé, il y a des antioxydants qui permettent de fluidifier le sang,
02:30:00 de baisser la tension artérielle, d'être anti-inflammatoire,
02:30:04 donc ça diminue le risque de faire des maladies cardiovasculaires,
02:30:06 c'est quand même pas rien.
02:30:07 – Est-ce que c'est aphrodisiaque ou pas ? On le dit.
02:30:09 – Alors là, on le dit, mais c'est pas vrai.
02:30:12 En fait, il y a toujours eu confusion.
02:30:15 Déjà, Casanova avait dit quand même que c'était le meilleur amant alimentaire
02:30:19 qui soit, le chocolat, c'est Casanova.
02:30:23 Après, il avait dit pareil pour les huîtres, je crois.
02:30:26 Après, ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, il y a une substance dans le chocolat
02:30:31 qu'on appelle la phényléthylamide, et en fait, c'est cette même substance
02:30:35 qui est sécrétée pendant l'amour, mais c'est pas parce qu'elle est sécrétée
02:30:37 pendant l'amour, et c'est pas parce que vous allez en manger
02:30:39 qu'il va se passer quelque chose.
02:30:41 – Désolée, trop aphrodisiaque.
02:30:43 – Bon, bon, bon, il y a tellement de choses à dire.
02:30:45 Merci beaucoup Brigitte.
02:30:46 On retient que c'est bon pour le moral.
02:30:48 C'est déjà pas mal.
02:30:49 – On retient surtout que ça fait grossir, donc en petite quantité, avec modération.
02:30:52 – Un petit carré par petit carré.
02:30:54 Merci docteur.
02:30:56 Ce programme vous est proposé par Trontal, le vernis de Jaffetan en forme d'os.
02:31:02 C'est News 8h49, restez bien avec nous dans un instant.
02:31:08 L'heure des pros avec Eliott Deval, où on se retrouve demain matin 5h55
02:31:11 avec toute l'équipe.
02:31:12 Merci lieutenant Olivier Lhamme, merci d'être venu ce matin
02:31:15 nous apporter votre expertise sur le plateau de la matinale.
02:31:18 Michel Chevalet était également avec nous.
02:31:21 Belle journée à vous et à demain 5h55.
02:31:23 On s'inquiète.
02:31:24 ♪ ♪ ♪