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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Bon réveil à tous, bienvenue dans la matinale de CNews et à la une de l'actualité de ce
00:00:05 mardi matin.
00:00:06 Une manifestation du 1er mai marquée par une avalanche de violence contre les policiers.
00:00:11 108 policiers et gendarmes blessés hier en France, une vingtaine à Paris dont un gravement
00:00:16 des forces de l'ordre visées par des Black Blocs ultral déterminés.
00:00:20 On fera le point avec notre journaliste poli-justice Amaury Bucot dans un instant.
00:00:24 Vitrine brisée, mobilier urbain détruit, incendie dans la capitale, les stigmates
00:00:31 des affrontements d'hier encore visibles ce matin.
00:00:34 Etat des lieux tout au long de la matinale avec nos reporters sur le terrain.
00:00:38 Au lendemain d'une mobilisation qui a réuni 800 000 manifestants, les syndicats se réunissent
00:00:46 ce matin pour décider de la suite du mouvement.
00:00:48 Un défi, conserver leur unité.
00:00:50 Une interrogation, comment continuer le mouvement ? Le décryptage de Florian Tardif dans un
00:00:56 instant.
00:00:57 Et puis les aides sociales dans le viseur du gouvernement.
00:01:02 Le ministre du Travail veut resserrer l'accès au RSA.
00:01:05 Alors à quoi faut-il s'attendre ? L'éclairage d'Eric de Ritmaten à suivre.
00:01:09 De nouvelles restrictions d'eau attendues dans les prochains jours.
00:01:15 47 départements touchés par la sécheresse, qu'ils soient en situation de vigilance ou
00:01:20 en situation d'alerte.
00:01:21 On fera le point dans la matinale avec Alexandra Blanc.
00:01:26 Et on démarre donc avec la violence contre les forces de l'ordre qui est encore montée
00:01:32 d'un cran hier.
00:01:34 Selon le ministère de l'Intérieur, 108 policiers et gendarmes ont été blessés partout en
00:01:39 France.
00:01:40 Un chenat dont 25 à Paris.
00:01:42 Et parmi les blessés dans la capitale, 24 ont été transférés à l'hôpital.
00:01:46 Et ce reportage signé Michael Dos Santos.
00:01:50 En flamme après le jet d'un cocktail Molotov.
00:01:53 A terre, secouru par ses collègues qui tentent de l'éteindre.
00:01:56 Le tout encerclé par des manifestants radicaux.
00:01:59 Cette image témoigne de la violence des affrontements lors de ce 1er mai à Paris.
00:02:04 Crèvement brûlé au visage et aux bras, ce membre d'une compagnie d'intervention sera
00:02:08 transporté à l'hôpital.
00:02:09 Ses jours ne sont pas en danger.
00:02:11 Comme lui, d'autres membres des forces de l'ordre ont sérieusement été blessés.
00:02:17 Image forte, toujours à Paris, celle de ce CRS inanimé, traîné par ses collègues après
00:02:22 le jet d'un projectile.
00:02:23 Un impact violent, comme l'atteste l'état de son casque.
00:02:26 Des charges de black bloc qui se sont multipliées dans le cortège parisien.
00:02:32 Et ce, quel que soit le moment.
00:02:34 Exemple, lorsque ces forces de l'ordre, en cadre des pompiers, appelaient pour éteindre
00:02:39 un feu, allumé par ces radicaux.
00:02:40 A Nantes ou encore à Lyon, les forces de l'ordre ont également connu une journée
00:02:46 sous haute tension.
00:02:47 Comme dans plusieurs villes, le canon à eau a été utilisé pour disperser les éléments
00:02:51 perturbateurs.
00:02:52 Et après cette avalanche de violence contre les policiers, Gérald Darmanin s'est exprimé
00:02:58 et il a fait état de 291 interpellations sur l'ensemble du territoire écouté.
00:03:02 Il n'est absolument pas normal en République que des policiers, que des gendarmes, que
00:03:07 des sapeurs-pompiers se fassent prendre à partie, se fassent jeter des coquettes à
00:03:11 Motoff ou des pavés.
00:03:12 Suite à mes consignes données au préfet et bien sûr au préfet de police, je veux
00:03:16 dire que nous n'avons pas laissé faire, soit ceux qui s'en sont pris à des biens,
00:03:19 qu'ils soient publics ou qu'ils soient privés, des commerces notamment, ou qu'ils
00:03:23 s'en sont pris à des policiers, des gendarmes ou des sapeurs-pompiers.
00:03:26 Et au moment où je parle, il y a eu 291 interpellations, dont 90 à Paris.
00:03:31 Alors, Amaury, Buco, on a vraiment le sentiment que la tension hier est montée d'un cran.
00:03:36 Oui, alors effectivement, elle est montée d'un cran par rapport à la précédente
00:03:39 manifestation du 13 avril, mais elle retrouve, si vous voulez, le niveau, je dirais, du 23
00:03:44 mars et du 27 mars, qui étaient des journées marquées par des violences.
00:03:50 Il y a en fait deux critères pour mesurer le niveau de violence dans les manifestations.
00:03:54 On l'a bien vu dans nos sujets.
00:03:56 C'est d'une part le nombre de policiers et gendarmes blessés visés par des manifestants
00:04:01 violents et le nombre d'interpellations en réaction.
00:04:03 Souvent, ça va de pair, forcément.
00:04:05 Alors là, par exemple, la dernière journée de mobilisation, qui avait été relativement
00:04:10 calme par rapport à ceci, alors il y avait bien sûr beaucoup moins de manifestants.
00:04:13 Il y avait eu 80 interpellations à Paris contre 111 pour cette manifestation du 1er
00:04:19 mai et 10 policiers blessés à Paris contre 25 policiers blessés, dont 24 hospitalisés
00:04:24 à Paris pour ce 1er mai.
00:04:26 Finalement, les services de renseignement qui avaient annoncé un 1er avril historique
00:04:30 et vengeur, vraiment, le terme était très fort en termes de vengeance.
00:04:34 Finalement, ils ne se sont pas trompés là-dessus.
00:04:37 Ils avaient néanmoins légèrement sous-estimé les chiffres de la participation à cette
00:04:41 mobilisation.
00:04:42 Merci beaucoup Amoury.
00:04:43 Vous nous apporterez des précisions tout au long de cette matinale.
00:04:46 Et puis j'ajoute qu'à 7h10, on sera avec Reda Bellah, porte-parole Ile-de-France,
00:04:50 unité SGB Police, pour revenir sur ces violences contre les forces de l'ordre.
00:04:55 En tout cas, Chana, au lendemain de la manifestation, les dégâts sont considérables.
00:04:59 Oui, notamment dans la capitale.
00:05:00 Et on va rejoindre tout de suite Marine Sabourin en direct de la Place de la Nation.
00:05:04 Marine, bonjour.
00:05:05 Vous vous trouvez devant cet immeuble qui a été incendié hier.
00:05:08 Des vitres ont été brisées.
00:05:09 Et vous voyez toujours des projectiles au sol ce matin ?
00:05:12 Oui Chana, des images impressionnantes.
00:05:16 Vous pouvez le voir, il y a encore cette odeur de brûlée qui persiste devant cet immeuble
00:05:20 qui a été incendié par des éléments radicaux, visiblement qui auraient aspergé
00:05:25 du gasoil sur ces bornes à vélo.
00:05:28 Donc une situation compliquée hier pour les pompiers et les forces de l'ordre qui sont
00:05:33 restées de longues minutes pour tenter d'éteindre ce feu.
00:05:36 Il s'agissait d'un immeuble en chantier près de ces habitations et de cette pharmacie.
00:05:42 Ce qui s'est passé hier, c'est que nous étions Place de la Nation et au bout d'une
00:05:46 heure, des individus ont mis le feu à ce bâtiment.
00:05:50 Les forces de l'ordre ont tenté d'éloigner les manifestants puisqu'il y avait évidemment
00:05:54 un risque d'explosion.
00:05:55 Et donc là, vous le voyez, il y a quelques instants, le personnel du chantier a déposé
00:06:00 une rubalise puisque certains curieux tentaient de s'approcher.
00:06:04 Depuis hier soir, 19h, il y a des vigiles qui surveillent ce chantier pour que personne
00:06:09 ne s'introduise à l'intérieur.
00:06:10 Et donc nous discutions avec l'un des personnels du chantier qui nous disait que cet immeuble
00:06:15 était presque terminé, que maintenant il fallait tout reprendre à zéro.
00:06:19 Effectivement, des dégâts considérables.
00:06:22 Merci beaucoup Marine pour toutes ces précisions.
00:06:24 Marine Sabourin avec Charles Pousseau, en direct de la Place de la Nation.
00:06:28 En région aussi, il y a eu des violences.
00:06:32 On va regarder ces images prises à Nantes, Paris, Toulouse et Lyon.
00:06:36 Oui, à Lyon, 54 personnes ont été interpellées, 31 à Besançon, encore 23 à Bordeaux.
00:06:44 Retour sur cette journée avec Geoffrey Defevre.
00:06:46 Des voitures brûlées, l'entrée du parking du conseil départemental incendié.
00:06:52 A Nantes, pour disperser des centaines de Black Blocs, les forces de l'ordre ont utilisé
00:06:57 des gaz lacrymogènes ou des grenades de désencerclement.
00:06:59 Suite à ces affrontements en marge de la manifestation, 24 policiers et gendarmes ont
00:07:04 été blessés et 4 manifestants, dont un grièvement, à une main.
00:07:08 29 personnes ont été interpellées.
00:07:10 Des violences et d'importantes dégradations également à Lyon, les forces de l'ordre
00:07:14 ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.
00:07:18 Dans leur rang, 15 blessés légers et un plus sérieusement à la main, 6 manifestants ont
00:07:22 été aussi légèrement touchés et 40 personnes ont été interpellées.
00:07:26 A Rennes, une seconde manifestation tendue entre une centaine de manifestants et les
00:07:31 forces de l'ordre, un gendarme a été légèrement blessé et 9 personnes interpellées, selon
00:07:35 la préfecture.
00:07:36 A Toulouse, les autorités ont dénombré 7 blessés, dont 4 policiers et gendarmes.
00:07:41 Malgré ces violences, la très grande majorité des manifestations du 1er mai furent pacifiques.
00:07:46 Dans toute la France, près de 800 000 personnes ont défilé, selon la police.
00:07:50 2,3 millions selon les syndicats.
00:07:53 Et comme à chaque fois, des black blocs se sont mêlés au cortège, après 13 journées
00:08:00 de manifestations contre la réforme des retraites, Chana, leur stratégie semble bien rôder.
00:08:05 Oui, on va écouter Jean-Christophe Couville, secrétaire national du syndicat Unité SGP
00:08:10 Police.
00:08:11 Il explique que certains black blocs louent des AirBnB pour stocker leur matériel et
00:08:15 surtout des projectiles.
00:08:16 Des fois, il y a des AirBnB qui sont loués, chez les habitants, sur le parcours par exemple.
00:08:22 Il suffit que vous ayez des personnes qui sont vos complices et qui peuvent stocker comme
00:08:29 ça des cocktails Molotov, des pavés.
00:08:33 On en trouve souvent déjà dans les pré-cortèges quand on fait des fouilles, qui sont cachées
00:08:37 dans la rue, cachées dans des porches.
00:08:39 C'est toute une préparation logistique qui est faite en amont.
00:08:43 Et quand vous avez annoncé le 1er mai, ils n'avaient qu'un jour, trois semaines, voire
00:08:47 un mois pour commencer à cacher des matériels pour nous les balancer dessus.
00:08:55 On va s'intéresser au volet politique à présent avec vous Florian Tardif, puisque
00:09:00 les syndicats vont se réunir ce matin en visioconférence.
00:09:03 Ils vont devoir décider de la suite à donner au mouvement contre la réforme des retraites.
00:09:07 Alors Florian, on a compris que les syndicats ne souhaitent pas baisser les bras, mais la
00:09:10 question aujourd'hui pour ces derniers, elle est de savoir comment poursuivre la mobilisation.
00:09:15 Oui, tout à fait, pour éviter que leur mouvement ne devienne le terrain de jeu des casseurs.
00:09:19 Comme ce fut le cas hier, les syndicats cherchent à modifier leur plan d'action, Olivier, et
00:09:23 en l'occurrence, le format de leur mobilisation finit donc les grandes manifestations au sein
00:09:30 des principales métropoles françaises, place aux plus petits cortèges.
00:09:34 C'est ce qu'a laissé entendre Cyril Chabanier, le leader de la CFTC, qui était sur notre
00:09:38 plateau hier soir et qui plaidait pour faire vivre en quelque sorte la mobilisation des
00:09:42 territoires.
00:09:43 La crainte des syndicalistes, c'est que les Français qui soutiennent le mouvement contre
00:09:47 la réforme des retraites depuis le début de ce dernier ne se détournent peu à peu
00:09:53 d'eux.
00:09:54 C'est-à-dire que l'opinion bascule en quelque sorte, non pas par amnésie, car la protestation
00:09:59 contre la réforme des retraites ne faiblira certainement pas ces prochaines semaines.
00:10:04 Nous sommes toujours autour de 70% des Français qui soutiennent le mouvement, mais par rejet
00:10:07 car les Français, selon moi, ne peuvent cautionner les violences qui ont été commises, par
00:10:13 exemple, hier à Paris, à Nantes ou à Lyon.
00:10:15 C'est le risque et ils le savent très bien et ce sera très certainement au cœur des
00:10:18 discussions ce matin.
00:10:19 Une réunion donc ce matin en visio aux conférences des syndicats que vous suivrez très attentivement,
00:10:24 on imagine bien, Florian.
00:10:25 À la une de l'actualité, également ce matin, les soignants non vaccinés, eh bien
00:10:31 ils seront réintégrés à partir de mi-mai.
00:10:33 C'est le ministre de la Santé qui l'a annoncé ce week-end, après un avis favorable de la
00:10:39 Haute Autorité de Santé, on s'en souvient, Chana.
00:10:41 Adélaïde Jaurand est orthophoniste à Périgueux et quand elle a été suspendue il y a deux
00:10:46 ans, elle a entamé une grève de la faim.
00:10:49 Alors même si elle se réjouit de cette nouvelle, selon elle, elle arrive beaucoup trop tard.
00:10:52 Elle arrive très très tard parce qu'il y a un nombre d'autres pays qui ont réintégré
00:10:57 depuis de nombreux mois.
00:10:59 Je crois que ça a commencé novembre 2022, me semble-t-il.
00:11:03 Voilà, on est le dernier pays d'Europe à ne pas avoir réintégré.
00:11:07 Quelque part, j'ai envie de dire, sur l'autel de la vanité, on a le droit de se tromper.
00:11:11 Il y a eu une erreur de gestion dans la crise sanitaire.
00:11:14 Que cette annonce ait lieu, j'ai envie de dire, ce n'est pas trop tôt.
00:11:17 Et c'est vrai qu'on se pose la question du délai.
00:11:19 Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi ce délai-là a été si long ?
00:11:24 Et cette question des soignants non vaccinés, bien évidemment, elle va susciter des débats à venir.
00:11:30 On en parlera également sur nos plateaux, sur CNews.
00:11:32 Clape de fin à présent pour la mission Orion,
00:11:35 cette grande bataille simulée dans l'Est de la France.
00:11:38 Elle se terminera en fin de semaine.
00:11:40 Je rappelle que 12 000 militaires y participent,
00:11:43 des Français, des Américains, des Anglais ou encore des Espagnols.
00:11:46 Toutes les informations de notre envoyé spécial Antoine Estève.
00:11:49 Alors comme vous pouvez le découvrir sur ces images,
00:11:53 on a pu suivre en ce début de semaine la très grande contre-offensive des armées alliées.
00:11:57 Ici sur l'opération Orion, nous sommes dans le nord-est de la France,
00:12:00 sur plusieurs départements, un front de 300 km de long,
00:12:03 imaginez une centaine de kilomètres de large.
00:12:05 C'est ce qu'on appelle un conflit de haute intensité.
00:12:08 Alors pendant ces dix dernières années, c'est vrai que l'armée française a beaucoup travaillé dans le Sahel,
00:12:12 dans le désert, avec des groupes terroristes armés,
00:12:15 dissimulés sur des terrains très très grands.
00:12:17 Et bien là, non, c'est le contraire.
00:12:18 On va travailler une guerre de haute intensité avec des matériels très modernes,
00:12:22 avec un ennemi qui a quasiment les mêmes matériels que nous.
00:12:26 Et c'est ça l'objectif pour l'armée française, c'est de former ses hommes à ce type de conflit.
00:12:30 Nous allons écouter le colonel qui s'occupe de ce poste de commandement,
00:12:34 qui se trouve juste derrière moi,
00:12:35 qui est complètement dissimulé sous des filets de camouflage.
00:12:39 Je vous propose de l'écouter, on a pu le rencontrer.
00:12:41 Nous, nous voulons et nous devons nous entraîner parce que c'est l'essentiel.
00:12:45 Un pianiste, un virtuose va faire du piano tous les jours.
00:12:50 C'est quel que soit le niveau qu'on a atteint.
00:12:52 On a toujours à s'améliorer, toujours à s'entraîner pour progresser.
00:12:55 Allez, toute autre chose à présent, très loin d'un exercice militaire.
00:12:59 Le Met Gala à New York, c'était cette nuit.
00:13:02 Les stars mondiales de la mode et du showbiz étaient réunies au Metropolitan Museum of Art.
00:13:08 Cette nouvelle édition a rendu hommage à Karl Lagerfeld.
00:13:11 Chana.
00:13:12 Oui, alors on a pu voir, vous allez voir les images, Margot Robbie ou encore Gillo ou Pénélope Cruz.
00:13:18 Et puis la superstar du tennis mondial, Serena Williams,
00:13:21 est apparue sur le tapis rouge enceinte de son second enfant.
00:13:25 Et puis on a vu aussi des costumes assez osés comme celui de Choupette.
00:13:29 Vous savez, la chatte de Karl Lagerfeld.
00:13:30 C'est le cas notamment de l'acteur Jared Leto.
00:13:33 Et cet événement, si vous voulez y participer,
00:13:35 sachez qu'il est quand même très sélectif puisqu'une place au dîner coûte 50 000 dollars.
00:13:40 Ah, effectivement.
00:13:41 Voilà, il faut avoir les moyens.
00:13:42 Vous comptez y aller ?
00:13:43 Écoutez, je vais commencer à faire des économies.
00:13:47 Travaillons et on vous y retrouvera l'année prochaine, peut-être.
00:13:50 Qui sait ?
00:13:52 Allez, sans transition, tout de suite, le journal des sports.
00:13:56 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:13:58 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
00:14:02 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:14:05 Et on démarre ce journal des sports avec le match entre Lance et Toulouse en Ligue 1.
00:14:09 Oui, ce soir, les deux clubs s'affrontent à 21 heures à Toulouse.
00:14:13 Après leur victoire en finale de Coupe de France, les Toulousains sont sur une belle lancée.
00:14:17 En face, Lance, troisième du classement, affronte Marseille.
00:14:20 Samedi, elle peut espérer disputer la seconde place.
00:14:23 Avec 66 points, les Lanceois auront ce soir la possibilité de revenir à un point de l'OM.
00:14:28 Et du tennis également.
00:14:29 Et cette bonne nouvelle pour Novak Djokovic.
00:14:32 Oui, le numéro un mondial pourra jouer aux États-Unis pour l'US Open.
00:14:36 La Maison-Blanche a annoncé hier la fin de la vaccination obligatoire
00:14:39 contre le Covid-19 pour les voyageurs internationaux.
00:14:42 Le Serbe, qui a manqué, je le rappelle, de nombreux tournois en raison de son statut vaccinal,
00:14:46 va pouvoir faire son grand retour.
00:14:48 La compétition aura lieu du 28 août au 10 septembre prochain.
00:14:52 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:14:57 Isolation par l'extérieur avec aide de l'État.
00:14:59 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:15:01 Comment la presse internationale voit les manifestations en France ?
00:15:07 Comment cette presse a réagi aux violences contre les forces de l'ordre hier ?
00:15:12 On en parle dans un instant.
00:15:13 On marque une très courte pause. A tout de suite sur CNews.
00:15:16 Et de retour sur le plateau de la matinale.
00:15:21 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:15:22 Dans un instant, on va s'intéresser à la presse internationale.
00:15:25 Comment est-ce qu'elle voit les manifestations et les violences en marge de ces manifestations ?
00:15:29 On vous dit tout dans un instant.
00:15:31 Mais avant, le rappel des titres, c'est avec vous, Chana Lusso.
00:15:34 La violence contre les forces de l'ordre est encore montée d'un cran hier.
00:15:40 Selon le ministère de l'Intérieur, 108 policiers et gendarmes ont été blessés partout en France,
00:15:44 dont 25 à Paris.
00:15:46 Et parmi les blessés dans la capitale, 24 ont été transférés à l'hôpital.
00:15:50 Gérald Darmanin fait état de 291 interpellations sur l'ensemble du territoire.
00:15:55 Les soignants non vaccinés seront réintégrés à partir de mi-mai.
00:16:00 Le ministre de la Santé l'a annoncé ce week-end,
00:16:02 d'après un avis favorable de la Haute Autorité de Santé.
00:16:04 François Braun signera un décret en début de semaine prochaine.
00:16:07 Je rappelle que l'obligation de se vacciner avait été requise
00:16:10 auprès de 2,7 millions de soignants à la fin de l'été 2021.
00:16:14 Et puis les combats se poursuivent au Soudan,
00:16:17 malgré l'annonce d'une trêve entre l'armée et les paramilitaires.
00:16:20 L'ONU redoute un exode massif.
00:16:23 Ces affrontements pourraient forcer plus de 800 000 personnes à fuir le pays, selon l'ONU.
00:16:27 Le dernier bilan encore très sous-évalué recense plus de 500 personnes tuées
00:16:31 et 5 000 blessés depuis le 15 avril.
00:16:35 Et vous l'évoquiez il y a un instant, Chana,
00:16:37 la violence contre les forces de l'ordre qui est montée d'un cran hier.
00:16:40 Alors comment la presse internationale voit ces manifestations en France ?
00:16:45 Regardez Outre-Manche, la BBC,
00:16:47 elle parle de plus de 100 policiers blessés lors des manifestations du 1er mai.
00:16:54 Alors du côté de l'Allemagne,
00:16:55 Der Spiegel évoque de violentes émeutes en France.
00:16:58 Et puis chez nos voisins belges, le soir titre « Affrontements en France,
00:17:02 Gérald Darmanin dénonce une violence rare et dresse un premier bilan ».
00:17:10 En tout cas, des commerces dégradés, pillés, Chana, voire même saccagés hier.
00:17:15 Oui, hier pendant la manifestation,
00:17:17 certains éléments radicaux s'en sont pris à des banques ou encore à des agences immobilières.
00:17:22 À Paris, vous allez voir que les commerçants sont désabusés.
00:17:25 Reportage de Vincent Fandèges et Geoffrey Defebvre.
00:17:28 Le long du parcours de la manifestation, les mêmes images.
00:17:32 Des vitrines brisées, taguées.
00:17:34 Les banques sont particulièrement prises pour cibles par les casseurs.
00:17:37 Mais d'autres commerces sont aussi parfois vandalisés,
00:17:41 comme cette agence immobilière.
00:17:43 Les éléments perturbateurs ont réussi à pénétrer dans le bâtiment.
00:17:46 Le gérant de l'enseigne est venu tenter de nettoyer les lieux et constater les dégâts.
00:17:52 Il n'y a plus de vitrine.
00:17:54 Trois vitrines qui avaient été remplacées déjà l'année dernière.
00:17:56 Donc on a pris des habitudes.
00:17:59 Demain, retour au commissariat et on recommence.
00:18:02 En fait, à un moment donné, tu te lèves le matin pour faire un boulot
00:18:06 et il y a quelqu'un qui considère qu'il peut casser.
00:18:10 Que les gens manifestent pour le 1er mai, j'ai pas de crainte.
00:18:13 Mais dans ces conditions-là, non.
00:18:15 Pourquoi ?
00:18:17 Un ras-le-bol des commerçants situés entre la place de la République
00:18:20 et la place de la Nation à Paris, là où passent la plupart des cortèges.
00:18:24 À chaque manifestation, ils risquent la dégradation de leurs locaux.
00:18:28 Certains réclament que les cortèges empruntent plus souvent d'autres itinéraires.
00:18:32 Et on comprend effectivement cette colère.
00:18:36 On en parlera à 6h45 avec Charlotte, une restauratrice à Lyon
00:18:41 qui a été hier témoin de ce chaos.
00:18:43 Également dans la cité des Gaules.
00:18:46 La sécheresse, à présent, on en parle peu souvent.
00:18:49 Malheureusement, trop peu souvent.
00:18:51 Et d'ailleurs, ces 47 départements qui sont déjà en alerte, Alexandra.
00:18:55 C'est le sud de la France qui est davantage concerné.
00:18:58 Oui, en fait, ce qui est marquant, Olivier,
00:19:01 ce sont vraiment les disparités selon les régions.
00:19:03 C'est-à-dire que toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne.
00:19:06 Par exemple, on ne parle pas de sécheresse en Bretagne ou encore en Normandie,
00:19:09 où on a eu beaucoup d'eau ces dernières semaines.
00:19:11 En revanche, le sud de la France est particulièrement touché par cette sécheresse.
00:19:15 Et ça dure déjà depuis quelques années.
00:19:17 Alors concrètement, on va le voir sur la carte.
00:19:19 Quels sont les départements les plus concernés par la sécheresse ?
00:19:22 Eh bien, vous le voyez, nous avons les Pyrénées-Orientales.
00:19:25 Nous avons également le Gard ou encore les Bouches-du-Rhône,
00:19:28 où nous n'avons eu quasiment pas d'eau depuis quelques semaines.
00:19:31 On vous le répète également très souvent ici,
00:19:34 c'est que c'est vraiment en hiver et en automne que les nappes phréatiques se remplissent.
00:19:38 On n'a pas eu beaucoup de précipitations cet hiver.
00:19:41 Et donc conséquence, le sud de la France manque cruellement d'eau.
00:19:44 Il faut savoir qu'à l'échelle nationale, 75 % des nappes phréatiques manquent d'eau.
00:19:49 Et surtout, le fait marquant, le plus important, ce dont on parle beaucoup,
00:19:52 c'est qu'a priori, cet été 2023 pourrait être particulièrement chaud
00:19:57 et particulièrement sec, ce qui devrait donc aggraver la sécheresse.
00:20:00 Ça, c'est vrai que si on a un été très sec et très chaud,
00:20:02 eh bien déjà que nous avons vraiment des sols très secs dans le sud,
00:20:06 eh bien ce serait une catastrophe, notamment sur les Pyrénées-Orientales,
00:20:09 sur le Var ou encore sur les Bouches-du-Rhône,
00:20:11 où l'on ne prévoit pas de précipitation avant au moins quelques jours déjà.
00:20:15 Effectivement, inquiétant.
00:20:16 Et d'ailleurs, le préfet de Toulon prendra la parole aujourd'hui
00:20:19 pour annoncer de nouvelles restrictions.
00:20:22 C'est bien de faire des restrictions parce que c'est très, très important.
00:20:24 Si on ne prend pas les deux vents, on va se retrouver avec un manque d'eau dans le sud.
00:20:29 On va marquer une très courte pause.
00:20:31 On va revenir dans un instant.
00:20:33 On va parler des aides sociales,
00:20:35 des aides sociales qui sont dans le viseur du gouvernement, plus précisément le RSA.
00:20:40 On verra tout cela avec vous, Éric de Ritmaten.
00:20:42 Est-ce que ça ne va pas déclencher une nouvelle fronde dans un contexte social déjà bien compliqué ?
00:20:48 On en parle dans un instant.
00:20:50 Restez avec nous sur CNews.
00:20:51 Rendez-vous avec Pascal Praud dans l'heure des pros.
00:20:56 Du lundi au vendredi de 9h à 10h30.
00:20:59 De retour sur le plateau de la matinale.
00:21:05 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:21:06 On se pose tout de suite cette question.
00:21:07 Le RSA, est-ce qu'il sera moins facile à obtenir ?
00:21:11 Tout de suite, la chronique éco.
00:21:12 Votre programme avec Jean de Confiance.
00:21:15 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.
00:21:18 Jean de Confiance, petites annonces, grandes confiances.
00:21:21 Les aides sociales dans le viseur du gouvernement, mon cher Éric.
00:21:26 Alors que l'italien de Giorgia Meloni veut supprimer certaines prestations sociales.
00:21:30 Olivier Dussopt, en France, veut resserrer l'accès au RSA.
00:21:35 Est-ce que toucher au RSA ne va pas déclencher une nouvelle fronde ?
00:21:42 Écoutez, toucher aux aides sociales, c'est risqué.
00:21:46 Parce que ça fera des mécontents, c'est sûr.
00:21:48 Mais comme l'avait dit Emmanuel Macron, il faut remettre un peu de justice en France.
00:21:51 C'est-à-dire que souvent, il y a trop d'aides qui sont accordées sans contrôle.
00:21:55 Et surtout, quand elles sont cumulées, il arrive que certaines familles aient plus qu'un SMIC.
00:21:59 Voilà, c'est ce qui avait été dit à l'époque.
00:22:01 Donc, comme en Italie, le ministre du Travail va revoir les conditions d'attribution du RSA.
00:22:06 C'est le revenu de solidarité.
00:22:07 Alors, je rappelle son montant, 607 euros pour une personne seule en métropole.
00:22:11 Vous parliez de l'Italie.
00:22:12 Giorgia Meloni va supprimer, elle, le revenu de citoyenneté qui avait été créé en 2019.
00:22:17 Par le mouvement 5 étoiles.
00:22:19 Et il y aura donc, à partir de 2024, des chèques de solidarité à durée limitée en Italie.
00:22:25 Et en France, à quoi on doit s'attendre, Éric ?
00:22:27 Alors, le raisonnement est un peu le même.
00:22:29 Ce que dit Olivier Dussopt, c'est de redonner de la valeur au travail.
00:22:32 Ça veut dire quoi ?
00:22:33 Eh bien, ceux qui doivent être aidés le seront.
00:22:36 Et ceux qui peuvent travailler, eh bien, doivent travailler.
00:22:39 En fait, la réforme prévoit d'attribuer le RSA aux personnes qui seront suivies de près par Pôle emploi.
00:22:44 Ça s'appellera l'an prochain France Travail.
00:22:46 Plusieurs départements vont lancer l'expérience en France.
00:22:49 Un allocataire devra suivre entre 15 et 20 heures de formation pour toucher le RSA.
00:22:54 Et ceux qui refuseront, eh bien, se verront coupés, suspendus, disons, dans un premier temps.
00:22:59 Et puis ensuite, radiation s'il le faut.
00:23:02 Est-ce que c'est la fin de la cistana ?
00:23:04 La question a été posée à Olivier Dussopt.
00:23:05 Il répond non.
00:23:06 L'objectif, c'est de remettre au travail ceux qui peuvent travailler.
00:23:10 D'ailleurs, vous savez, la Cour des comptes avait fait une étude intéressante sur les dérives du RSA.
00:23:14 Elle avait calculé qu'au bout de 7 ans d'allocations au RSA,
00:23:17 eh bien, il y avait encore 42% des allocataires qui n'avaient toujours pas repris un travail.
00:23:23 Maintenant, il reste à savoir si cette réforme est applicable et surtout si elle sera appliquée.
00:23:30 C'était votre programme avec Jean de Confiance.
00:23:33 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.
00:23:35 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
00:23:40 Certains d'entre vous sont encore en vacances.
00:23:42 C'est important. Quel temps va-t-il faire aujourd'hui ?
00:23:45 La réponse tout de suite avec la météo d'Alexandra Blanc.
00:23:48 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:23:51 Partez tranquille avec la météo et point S-Glas.
00:23:53 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:23:57 Et Alexandra, une bonne nouvelle puisque vous allez nous annoncer le retour du soleil aujourd'hui.
00:24:01 Oui, c'est vrai que ce week-end, c'était un petit peu plus chaotique.
00:24:04 La retour de qui ? Eh bien, retour de l'anticyclone.
00:24:06 Et donc, conséquence, on va retrouver un temps calme.
00:24:08 Alors, ce matin, ce n'est pas forcément le grand beau.
00:24:10 On a beaucoup de brouillard, beaucoup de nuages également sur les régions du nord
00:24:13 ou encore sur les régions centrales.
00:24:14 Visibilité réduite sur le bord de l'Elle, la Bretagne ou encore en remontant vers l'Oise,
00:24:19 avec donc des bancs de brouillard assez importants.
00:24:21 Attention, visibilité réduite et surtout un temps très nuageux, très brumeux,
00:24:25 excepté bien sûr autour du golfe du Lyon.
00:24:27 Regardez, ciel parfaitement dégagé entre Montpellier, du côté de Perpignan ou encore de Marseille.
00:24:32 Et puis, on retrouve également de très belles éclaircies entre le Pays-Bas et les Pyrénées-Orientales.
00:24:37 Un temps un petit peu plus mitigé du côté de la Corse.
00:24:39 Et puis attention, le Mistral qui va se renforcer en basse-vallée du Rhône.
00:24:43 Beaucoup de vent aujourd'hui du côté des Bouches-du-Rhône, notamment.
00:24:46 Dans l'après-midi, petit à petit, les nuages se morcellent.
00:24:48 Et donc conséquence, regardez, c'est une très belle après-midi qui vous attend.
00:24:51 On devrait conserver parfois un temps assez nuageux, un petit peu plus laiteux au nord de la Seine.
00:24:56 On retrouvera également de l'instabilité du côté de la Corse.
00:24:58 Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons une dépression en Italie.
00:25:01 Nos amis italiens qui donc nous envoient un petit peu d'eau.
00:25:04 Et donc conséquence, on aura des averses, mais également quelques orages sur la montagne Corse.
00:25:08 Et puis à noter aussi le maintien du vent Mistral et Tramontane qui seront donc de nouveau de la partie.
00:25:14 Côté température, c'est plutôt doux ce matin, sans excès, seulement 10 degrés à Paris ou encore du côté de Toulouse, 14 degrés à Marseille.
00:25:21 Un petit peu plus de fraîcheur pour nos amis bretons avec en moyenne 6 degrés entre Rennes et Brest.
00:25:26 Et dans l'après-midi, les températures de nouveau resteront très douces.
00:25:30 Ça y est, on va gagner quelques degrés par rapport à hier, 20 degrés en moyenne pour Orléans, 19 degrés à Paris,
00:25:36 24 degrés pour le Bordelais, 26 degrés entre Marseille et Montpellier.
00:25:40 Température vraiment estivale en allant vers le sud, mais la fête sera un petit peu gâchée par le vent, vous l'aurez compris.
00:25:46 Et puis vous aurez en moyenne 20 degrés entre Lyon et Grenoble.
00:25:49 Température donc à peu près conforme au normal de saison.
00:25:52 La suite du programme, vous êtes nombreux, Olivier, vous le disiez, à être en vacances.
00:25:55 Eh bien, sachez que demain, ce sera la plus belle journée de la semaine.
00:25:59 Regardez du soleil quasiment partout.
00:26:02 On aura seulement quelques nuages sur les Alpes du Nord, mais qui n'alterneront pas la sensation de beau temps.
00:26:06 Jeudi, globalement, une belle journée avant le retour d'un temps beaucoup plus instable pour votre week-end.
00:26:12 On va de nouveau un petit peu à l'image du week-end dernier,
00:26:14 retrouver des nuages, retrouver des averses et des températures un petit peu juste pour la saison.
00:26:19 En attendant, sur le nord du pays, aujourd'hui, on devrait avoir de bonnes conditions du côté de Gravelines.
00:26:24 Regardez hier, le ciel est resté laiteux, un petit peu bouché.
00:26:27 On devrait retrouver un peu plus de soleil aujourd'hui.
00:26:31 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:26:34 Repartez tranquille après la météo avec Pointless Glass.
00:26:37 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:26:39 Bienvenue à vous qui nous rejoignez dans la matinale de CNews à la une de l'actualité.
00:26:45 Ce matin, vitrine brisée, immobilier urbain détruit, incendie.
00:26:49 La violence est montée d'un cran hier en marge des manifestations.
00:26:53 Dans la capitale, les stigmates des affrontements encore visibles ce matin
00:26:58 est à des lieux avec nos reporters sur place et Amaury Bucaud qui sera avec nous en plateau dans un instant.
00:27:03 Une manifestation du 1er mai marquée par une avalanche de violence contre les policiers.
00:27:09 108 policiers et gendarmes blessés hier en France, dont une vingtaine à Paris.
00:27:13 Et ingravement des forces de l'ordre visées par des black blocs ultra déterminés.
00:27:19 Dans ce contexte, le ras-le-bol des commerçants.
00:27:24 De nombreux établissements, une nouvelle fois dégradés le long des cortèges,
00:27:27 comme à Paris ou encore à Lyon.
00:27:29 Un impact économique et psychologique important pour les petits commerçants.
00:27:34 Nous serons en liaison avec une restauratrice lyonnaise à 6h45.
00:27:38 Et puis ce coup de gueule, celui d'un éleveur laitier après les annonces d'Olivia Grégoire,
00:27:44 alors que la ministre du Commerce annonce des prix alimentaires moins chers à la rentrée.
00:27:48 Eh bien, l'agriculteur alerte, sa profession ne peut pas supporter cette baisse.
00:27:55 Et puis à quatre jours du couronnement de Charles III,
00:27:58 les Britanniques au fourneau pour cuisiner la quiche préférée du roi.
00:28:02 Charles et Camilla ont en effet surpris en proposant une quiche comme plat symbole du couronnement.
00:28:07 On le verra.
00:28:08 Une mobilisation importante donc hier, mais pas de record.
00:28:17 782 000 manifestants se sont rassemblés en France contre la réforme des retraites,
00:28:22 dont 112 000 à Paris, Chana.
00:28:25 Oui, ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur et selon les syndicats,
00:28:28 ils étaient 2 300 000, dont 550 000 à Paris.
00:28:33 Et puis les pompiers, eh bien eux, tirent la sonnette d'alarme.
00:28:36 Empêchés d'intervenir ou caillassés en marge des manifestations,
00:28:40 ils craignent de ne plus pouvoir continuer de travailler.
00:28:43 Et hier encore, vous allez voir que la journée a été éprouvante pour eux.
00:28:47 Reportage de Vincent Ferrandej.
00:28:48 Cette épaisse fumée noire était visible à des kilomètres à la ronde.
00:28:54 Hier soir à Paris.
00:28:56 Un important incendie s'est déclaré à l'arrivée de la manifestation
00:29:00 en place de la Nation.
00:29:02 De l'essence aurait été utilisée pour déclencher le feu
00:29:05 à l'intérieur d'un immeuble en chantier.
00:29:07 Les flammes et l'essence se seraient ensuite propagées
00:29:10 devant le bâtiment inhabité.
00:29:13 Le camion à eau de la police est obligé d'intervenir en attendant les pompiers.
00:29:18 Des personnes réfugiées sur le toit sont alors évacuées avec la grande échelle.
00:29:22 Le drame a été évité de peu.
00:29:24 Aujourd'hui, face à toute manifestation qui est un droit pour tout le monde,
00:29:28 il faut être extrêmement vigilant pour ne pas qu'il y ait de malheureux dommages collatéraux
00:29:33 et en ce qui concerne notamment la sécurité des concitoyens.
00:29:37 Donc c'est cela qui est extrêmement important de souligner.
00:29:40 Des feux qui mobilisent les pompiers autant que les forces de l'ordre
00:29:43 les jours de manifestation.
00:29:45 À Nantes, des véhicules ont été incendiés.
00:29:48 Un bâtiment également pris pour cible.
00:29:52 Images similaires à Lyon où les locaux d'une mutuelle ont été saccagés.
00:29:56 Le matériel, là aussi, enflammé.
00:30:00 On le voit avec ces incendies au lendemain de la manifestation.
00:30:03 Les dégâts sont considérables.
00:30:05 Chana notamment dans la capitale.
00:30:07 Et on rejoint tout de suite Marine Sabourin en direct de la Place de la Nation.
00:30:11 Marine, vous vous trouvez devant une banque visée par des éléments radicaux
00:30:14 dès le début du lancement du cortège.
00:30:16 Et cette banque n'a pas été épargnée Marine.
00:30:19 – T'en es-tu correcte, toi-même ? Tu parles en direct ?
00:30:22 – Oui, tout à fait Chana.
00:30:23 Dès que nous sommes arrivés sur la Place de la Nation,
00:30:26 c'est la première banque qui a été visée par les éléments radicaux.
00:30:30 Vous le voyez donc sur nos images.
00:30:33 Alors ces éléments ont tagué essentiellement des messages
00:30:38 à l'encontre d'Emmanuel Macron, à l'encontre des policiers.
00:30:42 Alors vous ne voyez pas de vitres brisées puisque la banque avait évidemment anticipé
00:30:47 en posant des vitres spéciales pour que ces éléments radicaux ne puissent pas les casser.
00:30:53 Et donc il y a quand même les enseignes, le logo qui a été cassé.
00:30:56 Et puis également ces caméras de surveillance
00:30:59 qui ont été cassées par ces éléments radicaux.
00:31:01 Ces éléments radicaux qui, lorsqu'ils taguaient hier en fin d'après-midi cette banque,
00:31:07 se cachaient avec des parapluies.
00:31:08 Nous essayions de les filmer, les journalistes, pour voir ce qu'ils faisaient.
00:31:12 Et donc nous avons été pris à partie par ces éléments qui ne souhaitaient pas être filmés.
00:31:16 Donc voilà, une violence encore sur des banques et des assurances
00:31:21 qui se trouvent juste à côté de nous également.
00:31:23 Une scène, donc une rare violence que nous avons vue hier, place de la Nation.
00:31:29 Merci beaucoup Marine pour ces précisions.
00:31:31 Marine Sabourin avec Charles Pousseau derrière la caméra.
00:31:35 On le voit donc, la violence est montée d'un cran hier
00:31:38 et notamment la violence contre les forces de l'ordre, Chana.
00:31:41 Et selon Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:31:44 c'est l'ultra-gauche à sa part de responsabilité.
00:31:46 Cette violence est plus forte, de plus en plus forte,
00:31:50 dans une société qui se radicalise, notamment du fait de l'ultra-gauche.
00:31:53 Et j'espère qu'on aura les moyens techniques de pouvoir continuer à combattre cette violence.
00:31:58 C'est le cas des drones et je m'en félicite, c'est la première journée où on a évité des drames
00:32:01 grâce à ces drones et qu'il y aura évidemment des sanctions judiciaires extrêmement fortes.
00:32:05 On va regarder justement cette image très forte à Paris.
00:32:09 Chana, elle illustre parfaitement l'ultra-violence contre les forces de l'ordre.
00:32:14 Oui, en flamme après le jet d'un cocktail Molotov,
00:32:17 un policier à terre est secouru par ses collègues qui tentent de l'éteindre.
00:32:20 Le tout encerclé par des manifestants radicaux.
00:32:23 Ces jours ne sont pas en danger, mais on peut dire qu'on a évité un drame.
00:32:27 Oui, effectivement, selon le ministère de l'Intérieur, 108 policiers et gendarmes
00:32:30 blessés partout en France, dont 25 à Paris.
00:32:32 Parmi les blessés dans la capitale, vous le voyez à l'antenne,
00:32:36 24 ont été transportés à l'hôpital.
00:32:39 Je vous propose d'écouter Jean-Christophe Couville.
00:32:41 Il est secrétaire national du syndicat unité SGP Police.
00:32:44 Et pour lui, les Black Blocs veulent tuer du flic.
00:32:47 Écoutez. En face de nous, on a des gens très déterminés.
00:32:51 Écoutez, quand vous lancez un cocktail Molotov,
00:32:53 si vous avez quand même l'intention de brûler et de tuer quelqu'un,
00:32:57 on ne peut pas dire que les manifestants étaient en état de légitime défense.
00:33:00 On devrait dire que la police était l'oppression des manifestants.
00:33:03 Donc on voit bien encore une fois qu'il y en a qui viennent exprès pour tuer du flic.
00:33:08 Et moi, je dis bien tuer parce que quand vous envoyez un bloc,
00:33:11 un pavé de 1 kg sur la tête des policiers,
00:33:14 vous savez très bien que vous avez une chance de pouvoir faire un mauvais coup
00:33:18 et malheureusement peut-être de tuer un policier.
00:33:19 Mais ça, ça ne les dérange pas.
00:33:21 Cette violence envers les forces de l'ordre,
00:33:23 on en parlera à 7h10 avec notre invité Reda Belhaji,
00:33:26 les porte-paroles Ile-de-France-Unité SGP Police.
00:33:29 Amaury Bucaud, notre journaliste police-justice, est avec nous ce matin.
00:33:34 Alors, est-ce que vous pouvez nous faire un bilan de cette 13e journée de mobilisation ?
00:33:37 On le disait, marquée par de très nombreuses violences.
00:33:40 Oui, ce qu'on peut dire, c'est que les services de renseignement ne s'étaient pas trompés.
00:33:44 Ils avaient annoncé justement un 1er mai vengeur avec une forte,
00:33:49 je dirais, sentiment de vengeance parmi les manifestants contre le gouvernement.
00:33:53 À Paris, le cortège s'était lancé vers 14h10.
00:33:56 2740 opérations de contrôle avaient été effectuées en amont de la manifestation,
00:34:01 ce qui n'a pas empêché de nombreux manifestants violents d'intégrer le pré-cortège
00:34:05 pour casser. Des commerces et des milieux urbains ont ainsi été visés.
00:34:08 Très vite, des tensions sont apparues entre les forces de l'ordre et les Black Blocs.
00:34:13 On a vu cette image de ce policier qui prend feu.
00:34:16 Ça s'est passé aux alentours de 15h.
00:34:18 Il a été touché par un cocktail molotov.
00:34:21 Mais les flammes ont également ravagé un immeuble de la Place de la Nation.
00:34:24 Alors, selon les premiers éléments de la police,
00:34:26 deux bidons d'essence auraient volontairement été déversés sur une station Vélib.
00:34:30 Et le feu se serait ensuite propagé à cet immeuble en chantier.
00:34:35 Mais la capitale n'a pas été le seul théâtre d'affrontement.
00:34:38 Des violences ont également éclaté en Angers, à Nantes,
00:34:40 où l'hôtel du département a été incendié.
00:34:43 Vous voyez cette image de Rennes où les policiers ont saisi cet atterrail du parfait casseur.
00:34:48 Normalement, ça devrait apparaître à l'écran.
00:34:50 Il y a aussi cette image à Lyon.
00:34:52 Montrons la... Voilà.
00:34:53 Vous voyez bien sûr la tenue, le masque à gaz et les gants,
00:34:56 ainsi que ce qui ressemble à un fumigène.
00:34:59 Et vous avez aussi cette image à Lyon qui montre la pluie de projectiles
00:35:02 qui a visé les forces de l'ordre.
00:35:04 Alors, bilan, 108 policiers et gendarmes blessés, 24 hospitalisés à Paris,
00:35:08 291 interpellations et des syndicats de police qui, bien sûr,
00:35:12 demandent à durcir le ton face aux casseurs.
00:35:15 Et une nouveauté pendant cette journée de manifestation,
00:35:18 les drones utilisés par les forces de l'ordre, à Maurit.
00:35:20 Tout à fait, c'est inédit.
00:35:22 C'était la première expérimentation depuis un décret du 19 avril.
00:35:26 Plusieurs drones ont survolé les cortèges à Paris, Bordeaux, Lyon ou Le Havre.
00:35:31 Et c'est encore un peu tôt, bien sûr, pour faire le bilan de leur efficacité.
00:35:35 Mais on peut déjà dire que ça a montré ses preuves,
00:35:38 puisqu'à Lyon, un drone a permis l'interpellation de 33 personnes
00:35:41 qui s'étaient introduites dans un commerce durant la manifestation.
00:35:44 Alors, ce n'est bien sûr pas le drone qui interpelle les personnes,
00:35:47 mais ces drones permettent de guider les policiers
00:35:50 et de pouvoir mener à bien leur interpellation.
00:35:52 Merci beaucoup à Maurit pour toutes ces précisions.
00:35:55 On en vient à présent à une autre préoccupation des Français, l'inflation.
00:35:59 Alors, baisser le prix de l'alimentation.
00:36:01 On en parlait hier avec Eric de Ritmetten.
00:36:03 C'est la promesse d'Olivier Agrégoire.
00:36:06 La ministre déléguée au commerce assure que des négociations sont en cours
00:36:11 entre distributeurs et industriels agroalimentaires.
00:36:14 Mais Chana, pour certains, cela semble impossible.
00:36:18 Oui, c'est le cas d'Olivier Thibault.
00:36:20 Il est producteur laitier dans la Somme et selon lui, avec cette annonce,
00:36:23 ce sont les agriculteurs qui vont être les premiers impactés.
00:36:27 Écoutez.
00:36:29 Quelque part, avec l'âme des baisses du prix alimentaire,
00:36:32 ce qui fait que ça va forcément baisser notre prix à nous dans les exploitations.
00:36:38 Et ça, ça m'énerve beaucoup.
00:36:39 On ne peut pas être toujours la variable d'ajustement.
00:36:41 Donc, c'est un peu un ras-le-bol.
00:36:43 On travaille tous les jours.
00:36:45 On nous demande de faire bien, de travailler bien, de faire mieux même,
00:36:51 mais avec peu de moyens.
00:36:53 Donc, à un moment donné, on dit stop.
00:36:55 Il y en a marre.
00:36:56 Il sera le bol des agriculteurs.
00:36:58 On aura l'occasion, bien évidemment, d'en reparler.
00:37:00 On en vient au couronnement du roi Charles III.
00:37:02 C'est dans quatre jours.
00:37:04 Alors, est-ce que vous avez prévu de lui préparer une quiche pour l'occasion
00:37:08 autour de ce plateau ?
00:37:09 Pas vraiment.
00:37:10 Avec plaisir.
00:37:10 Avec plaisir.
00:37:11 On le fera.
00:37:11 On va le faire.
00:37:12 On va se mettre à la cuisine.
00:37:13 Moi, je fais déjà des quiches pour ma femme.
00:37:15 Ah, vous faites des quiches.
00:37:16 Il faut en faire une pour le roi.
00:37:18 Mais pourquoi une quiche pour le roi ?
00:37:19 Expliquez-nous, Chana.
00:37:20 Eh bien, parce que le couple royal a dévoilé le plat qui sera servi pour l'occasion
00:37:24 et ce sera une quiche végétarienne.
00:37:27 Alors, vous allez voir que depuis, les Britanniques se sont déjà mis au fourneau.
00:37:30 Mathilde Ibanez.
00:37:31 Une quiche revisitée sans lardons à base d'épinards, de fèves et d'estragon.
00:37:39 Voici les ingrédients indispensables pour réussir la quiche royale.
00:37:43 Et c'est dans cette école de cuisine que des Britanniques impatients
00:37:46 se pressent ici pour apprendre la recette de ce plat français
00:37:50 qui sera à l'honneur pendant tout le couronnement.
00:37:53 - J'ai bien aimé. C'est très bon.
00:37:55 La salade complétait très bien la quiche et l'estragon aussi.
00:37:59 C'était une herbe intéressante à mettre dans la quiche et c'était un bon équilibre.
00:38:03 - L'estragon était très unique.
00:38:06 Parfait pour célébrer le couronnement comme il se doit.
00:38:09 Oui, très bon.
00:38:10 - Je préfère la quiche au poulet du couronnement.
00:38:14 Je ne suis pas un grand fan du poulet de la reine,
00:38:17 bien que nous l'ayons mangé plusieurs fois.
00:38:19 Mais ce n'est pas mon plat préféré.
00:38:21 J'aime bien la quiche.
00:38:22 Je vais choisir la quiche de la coronation.
00:38:24 Car si le roi Charles III préfère un plat végétarien,
00:38:27 sa mère, la reine Elisabeth II, avait choisi, elle,
00:38:30 un poulet poché au curry pour son couronnement en 1953.
00:38:34 - Je me demande vraiment comment les gens en Australie, en Inde abordent ce plat.
00:38:38 En fait, c'est un plat assez bon marché.
00:38:40 J'espère donc que beaucoup de gens le cuisineront le week-end prochain.
00:38:43 Une recette et des épices typiques de la gastronomie française.
00:38:48 Un joli clin d'œil pour la reine d'Angleterre et son amour pour l'Hexagone.
00:38:52 - Et bien, autour de ce plateau, tout le monde y va de sa petite recette de quiche.
00:38:57 En tout cas, vous avez fait les...
00:38:59 - J'écoute attentivement.
00:39:00 - Vous préférez les quiches Lorraine ?
00:39:01 - Je sais, vous voyez, je sais très bien faire les quiches Lorraine.
00:39:03 - Alors, vous nous en préparez une, commandée pour cette semaine.
00:39:05 - Avec plaisir.
00:39:06 - Eh bien, écoutez...
00:39:07 - Allez-vous en préparer les tenues, je vous promets.
00:39:08 Comme le Muguet, d'ailleurs.
00:39:09 - Ah oui ?
00:39:10 - Vous avez tenu nos promesses.
00:39:11 - Je vous en prie.
00:39:12 - On a tous nos promesses.
00:39:13 - Chose promis, chose due.
00:39:14 Allez, tout de suite, le sport.
00:39:15 - Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:39:20 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
00:39:23 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:39:26 - Et on va démarrer avec de la première ligue et le match Leicester contre Everton.
00:39:33 - Hier soir, les deux clubs anglais se sont affrontés au King Power Stadium.
00:39:37 La rencontre s'est terminée sur un match nul de partout.
00:39:40 Les Fox s'en sortent bien puisqu'ils sont 16e et sortent de la zone de rélégation.
00:39:44 On ne peut pas en dire autant pour Everton qui se classe avant dernier du classement.
00:39:48 - C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:39:53 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
00:39:56 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:39:58 - Énormément de dégâts hier en marge des manifestations du 1er mai et des commerçants
00:40:05 qui sont en colère dans un instant.
00:40:07 Charlotte, restauratrice à Lyon, sera avec nous.
00:40:10 Elle assistait hier au KO dans le quartier de la Gliottière.
00:40:14 Elle sera en liaison avec nous dans un instant.
00:40:16 Restez avec nous sur CNews.
00:40:17 A tout de suite.
00:40:18 Et de retour sur le plateau de la matinale.
00:40:24 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:40:25 Dans un instant, nous serons en liaison avec Charlotte.
00:40:28 Elle est restauratrice à Lyon.
00:40:29 Elle nous dira son ras-le-bol après les dégradations hier en marge de la manifestation du 1er mai.
00:40:35 Mais avant, Chana Lusso, le rappel des titres.
00:40:37 - Les syndicats vont se réunir ce matin en visioconférence.
00:40:43 Ils vont devoir décider de la suite à donner au mouvement contre la réforme des retraites.
00:40:47 Deux prochains rendez-vous.
00:40:49 Mercredi, la décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d'initiative partagée
00:40:53 concernant l'âge de départ à la retraite.
00:40:55 Et le 8 juin, la niche parlementaire du groupe Lyott qui veut proposer une loi pour abroger la réforme.
00:41:02 Le RSA sera bientôt plus difficile à obtenir.
00:41:04 C'est en tout cas la volonté d'Olivier Dussopt qui veut redonner de la valeur au travail.
00:41:08 Avec la réforme du RSA à prévu l'année prochaine,
00:41:11 il sera obligatoire de suivre une formation de 15 à 20 heures minimum pour toucher cette aide.
00:41:15 Et en cas de refus, vous serez suspendu puis radié par les départements.
00:41:19 Et puis la sécheresse en France.
00:41:22 47 départements ont été placés sous surveillance.
00:41:24 Il faut savoir que 75% des nappes phréatiques manquent d'eau.
00:41:28 Et avec un été qui s'annonce particulièrement chaud, le pire est parfois à craindre,
00:41:31 notamment dans le sud.
00:41:33 Les départements des Pyrénées-Orientales, du Gard ou encore des Bouches-du-Rhône
00:41:36 pourraient être les plus impactés.
00:41:37 Dans l'actualité également, bien évidemment, le lendemain de cette manifestation du 1er mai.
00:41:46 Une mobilisation importante à Lyon, notamment 17 000 manifestants selon la police,
00:41:52 45 000 selon les syndicats.
00:41:54 Mais là encore, des événements graves en marge de la manifestation,
00:41:58 des dizaines de commerces, des voitures du mobilier urbain
00:42:01 et des affrontements avec les forces de l'ordre.
00:42:03 C'est un niveau de violence inédit à Lyon et la colère des commerçants, bien évidemment.
00:42:09 Pour en parler, Charlotte, restauratrice à Lyon, dans le quartier de la Guillotière,
00:42:14 est en liaison avec nous.
00:42:16 Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:42:19 Pour commencer, peut-être racontez-nous à quel type de scène avez-vous assisté hier ?
00:42:25 C'était du jamais vu ?
00:42:27 Alors moi, on va dire que j'ai missionné des personnes pour moi
00:42:31 parce que je n'étais pas présente hier, en vérité.
00:42:34 Ce qui se trouve, c'est que c'est le stress que ça implique
00:42:41 de se dire qu'on est sur le parcours de la manifestation.
00:42:45 C'est toujours la même chose, on sait qu'on va être obligés soit de fermer la boutique,
00:42:51 enfin pour hier c'était une évidence, mais ça fait quand même plusieurs fois maintenant
00:42:55 qu'on a des manifestations qui passent devant chez nous.
00:42:59 À chaque fois, les trajets sont toujours les mêmes.
00:43:02 Du coup, vous anticipez comme vous pouvez.
00:43:05 Donc la première fois, j'ai des confrères restaurateurs qui se sont un petit peu fait avoir.
00:43:10 Ils ont oublié de ranger leur chaise, leur matériel de terrasse,
00:43:14 donc ça a servi de projectile.
00:43:16 Et puis bon, après une fois que tu n'en as plus, que tu as dû t'en racheter,
00:43:19 en attendant toujours bien sûr les indemnisations des assurances,
00:43:25 parce que c'est ce qu'il faut voir aussi, c'est que ça ne tombe pas comme ça.
00:43:28 Donc on est les victimes de ces trajectoires,
00:43:34 et on se retrouve dans un paysage de désolation.
00:43:38 Alors déjà, on vit une extrême violence, on vit un stress.
00:43:42 Nous ne sommes pas responsables de ce qui se passe,
00:43:46 nous ne sommes absolument pas responsables de ce qui se passe.
00:43:48 Nous sommes comme les autres,
00:43:50 c'est-à-dire que nous aussi, on n'a pas forcément envie de travailler jusque longtemps,
00:43:53 mais c'est vrai que les commerçants sont souvent des petits indépendants.
00:43:57 Donc nous, on se projette autrement dans notre travail,
00:44:01 c'est-à-dire que souvent, on a un côté un peu sacrificiel,
00:44:04 et quand on se voit bosser, on sait qu'on va y aller jusqu'à 70, 75 ans.
00:44:09 Donc évidemment, la colère est partagée.
00:44:12 On comprend pourquoi le peuple est dans la rue,
00:44:14 mais après ça, il faut savoir, il faut ne pas se tromper de cible.
00:44:19 Et quand vous défoncez une banque,
00:44:23 et que juste à côté, il y a un établissement, un petit commerce,
00:44:26 ou un bar ou un restaurant,
00:44:29 quand vous y foutez le feu, c'est tout le bâtiment que vous mettez en danger,
00:44:32 c'est les bâtiments d'à côté,
00:44:34 et personne ne mérite de subir une telle violence.
00:44:38 Charlotte, vous parliez de stress,
00:44:40 donc ça veut dire qu'il y a des conséquences à la fois économiques,
00:44:43 on imagine bien que vous êtes obligée de fermer depuis le début du mouvement,
00:44:47 vous avez été obligée de fermer à plusieurs reprises,
00:44:49 et également des conséquences psychologiques avec le stress lié à cette situation, à ces violences ?
00:44:55 C'est extrêmement violent, c'est extrêmement stressant,
00:44:59 parce que vous ne vous sentez pas assez protégée.
00:45:04 Vous avez peur que votre rideau de fer ne soit pas assez fort,
00:45:09 enfin assez conséquent,
00:45:11 vous avez peur que vos vitrines pètent, que votre alarme…
00:45:13 De toute façon, il n'y a rien qui suffit.
00:45:16 On les a vus arracher les palissades de bois et y foutre le feu,
00:45:20 et puis si le feu est mis et allumé devant votre établissement,
00:45:26 ce n'est pas votre vitrine qui va y faire quelque chose.
00:45:29 Donc oui, moi hier je n'étais pas présente,
00:45:33 et j'ai cherché à savoir absolument,
00:45:35 j'ai des personnes qui sont venues me dire "est-ce que c'est bon, est-ce que ce n'est pas bon ?"
00:45:38 Il se trouve que j'ai de la chance, j'ai été épargnée,
00:45:42 par contre j'ai des tas de confrères, je suis dans une association de commerçants,
00:45:46 qui m'ont relatée, qui sont sur le cours Gambetta,
00:45:51 donc le trajet principal de…
00:45:54 Merci Charlotte, pardonnez-moi Charlotte,
00:45:57 témoignage passionnant.
00:45:58 On arrive malheureusement au terme du temps qui nous est imparti,
00:46:02 notamment, votre témoignage est très fort, très intéressant,
00:46:04 on vous recontactera effectivement,
00:46:06 parce que c'est très intéressant de comprendre à la fois
00:46:09 les conséquences économiques et les conséquences psychologiques
00:46:12 après de telles violences.
00:46:14 Un grand merci en tout cas Charlotte pour votre témoignage.
00:46:17 Je le rappelle, vous êtes restauratrice à Lyon,
00:46:20 dans le quartier de la Guillotière.
00:46:22 Dans un instant, on va continuer de parler de cette journée du 1er mai,
00:46:26 mais avec le volet politique, cette fois avec vous, Florian Tardif.
00:46:30 Restez avec nous sur CNews,
00:46:31 on marque une très courte pause, à tout de suite sur notre antenne.
00:46:36 Rendez-vous avec Jean-Marc Morandini dans Morandini Live,
00:46:40 du lundi au vendredi de 10h30 à midi.
00:46:42 Et de retour sur le plateau de la matinale,
00:46:48 bienvenue si vous nous rejoignez,
00:46:49 on continue de parler de cette journée du 1er mai,
00:46:51 une journée qui devait être festive selon les syndicats,
00:46:54 autant dire que la fête,
00:46:56 elle a clairement été gâchée Florian,
00:46:58 puisque les défilés hier ont été marqués par des heures parfois violentes,
00:47:02 on vient de vous en parler,
00:47:02 notamment à Paris, Lyon ou encore Nantes.
00:47:05 Alors mon cher Florian, les manifestants,
00:47:07 notamment contre la réforme des retraites,
00:47:09 se sont faits en quelque sorte voler leur journée d'action.
00:47:12 Oui tout à fait Olivier, c'est en quelque sorte le hold-up de l'année.
00:47:15 Laurent Berger souhaitait avec ses collègues, je le cite,
00:47:17 "casser la baraque" en rassemblant un grand nombre de manifestants
00:47:20 dans les rues le 1er mai pour montrer que l'opposition
00:47:23 à la réforme des retraites n'a pas faibli depuis le début du mouvement.
00:47:27 Le leader de la CFDT, désolé de le dire,
00:47:29 mais s'est fait braquer hier et il n'est pas le seul.
00:47:31 Nous avons assisté à un braquage à main armée,
00:47:34 auteur de l'infraction, les Ultras,
00:47:36 car oui, dans plusieurs grandes villes françaises,
00:47:38 à Lyon, Nantes ou bien à Paris,
00:47:40 les violences ont malheureusement occulté
00:47:43 une partie de la mobilisation importante des Français.
00:47:45 Ils étaient sept fois plus nombreux à manifester
00:47:49 dans les rues de France que l'année dernière.
00:47:52 Et que retiendrons-nous, Olivier,
00:47:55 l'image qui est juste derrière moi de ce policier en feu,
00:47:59 symbole d'une société qu'on cherche à réduire en cendres
00:48:02 et quand on pourrait s'attendre à une condamnation
00:48:04 unanime de la classe politique concernant les actions d'hier,
00:48:08 à quoi faisons-nous face à un silence assourdissant ?
00:48:13 Silence assourdissant de la gauche.
00:48:15 Est-ce étonnant, Olivier ?
00:48:17 Peut-être pas lorsque l'on voit que quelques heures avant
00:48:19 que ces violences ne soient commises par ces Ultras,
00:48:22 l'un de ces leaders, l'un des leaders de la gauche,
00:48:24 Jean-Luc Mélenchon, pour ne pas le citer,
00:48:25 appelait, je le cite, à renverser le régime actuel.
00:48:29 On récolte, vous l'avez compris, toujours ce que l'on sème.
00:48:31 Alors dites-nous, Florian, comment mobiliser ?
00:48:33 Quelles actions à mener sans être parasité par ces violences ?
00:48:36 C'est là le but du problème pour les syndicats.
00:48:38 Oui, c'est la question à laquelle les syndicats doivent répondre.
00:48:41 Aujourd'hui, ils vont se réunir ce matin.
00:48:44 Comment poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites
00:48:47 dans ces conditions ?
00:48:48 Cyril Chabanier, le leader de la CFTC,
00:48:53 qui était sur ce plateau hier soir,
00:48:55 a peut-être donné un élément de réponse.
00:48:57 Il faut en finir avec les grandes manifestations, a-t-il dit,
00:49:00 et privilégier les cortèges ruraux dans les petites et moyennes villes.
00:49:03 Puisque oui, si les images de policiers à terre,
00:49:06 de pompiers empêchés, de manifestants gazés ont marqué les esprits,
00:49:10 ces images ne sont que le fruit d'une infime partie
00:49:13 des manifestations qui se sont produites hier.
00:49:16 Plusieurs cortèges sur les 300, 300 qui ont été organisés hier
00:49:21 et qui se sont globalement, Olivier, disons-le,
00:49:23 quasiment tous déroulés dans le calme.
00:49:25 Il est urgent, donc, vous l'avez compris,
00:49:27 pour les syndicats de trouver la parade.
00:49:28 Car si le soutien au mouvement des Français n'a jamais faibli
00:49:32 depuis le début de cette manifestation,
00:49:34 contre de ces manifestations, même contre la réforme des retraites,
00:49:37 autour de 70 %, ces images pourraient bien faire basculer l'opinion.
00:49:41 C'est ce que craignent les syndicats, Olivier,
00:49:44 qu'un cocktail molotov ne vienne brûler tout ce qui a été accompli
00:49:48 par ces derniers jusqu'à présent.
00:49:49 Et on le rappelle, merci Florian,
00:49:51 que les syndicats se réunissent en vidéoconférence ce matin.
00:49:55 Allez, dans cette actualité chargée, une petite respiration.
00:49:59 Tout de suite, c'est l'instant musique.
00:50:00 Vous regardez votre programme avec Piccolinos.
00:50:09 Ce matin, je vous propose d'écouter ce titre,
00:50:13 "Sur un trapèze", c'est une chanson de l'excellent Alain Bachung,
00:50:17 portée par la guitare de Gaëtan Roussel.
00:50:19 Petit moment de nostalgie ce matin,
00:50:22 puisque c'est une version acoustique sortie en 2008
00:50:25 avec l'album "Bleu pétrole" écouté.
00:50:27 Et que les fenêtres nous apeusent
00:50:30 On dirait que l'on soufflerait sur les braises
00:50:45 On dirait que les pirates nous assiègent
00:50:50 Et que notre amour c'est le trésor
00:50:57 On dirait qu'on serait toujours d'accord
00:51:00 Vous avez regardé votre programme avec Piccolinos.
00:51:08 Allez, certains d'entre vous qui nous regardez,
00:51:11 eh bien, vous êtes encore en vacances.
00:51:13 Une question importante,
00:51:14 quel temps va-t-il faire aujourd'hui ?
00:51:16 La réponse avec Alexandra Blanc, c'est la météo.
00:51:18 Problème de pare-brise ?
00:51:21 Pas de stress, partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
00:51:25 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:51:27 Alors, Alexandra, du soleil aujourd'hui,
00:51:31 mais attention aux brouillards ce matin.
00:51:33 Après dissipation des brouillards,
00:51:35 avant il y a beaucoup de brouillard, beaucoup de nuages,
00:51:37 mais après, rassurez-vous,
00:51:38 vous allez voir un petit peu plus le soleil
00:51:40 avec un temps plutôt calme aujourd'hui,
00:51:42 en attendant visibilité réduite en Bretagne, à Brest,
00:51:44 avec seulement 400 mètres de visibilité,
00:51:46 visibilité réduite également à Saint-Quentin
00:51:49 ou encore à Bordeaux avec ce matin un temps très nuageux,
00:51:52 très brumeux en cause, eh bien, l'anticyclone
00:51:54 qui a tendance un petit peu à plaquer les nuages au sol.
00:51:56 Donc, vous le voyez, du brouillard en Bretagne,
00:51:58 du brouillard également en allant vers le bord de l'Est,
00:52:00 un temps très nuageux entre le Puy-en-Velay et le nord du pays.
00:52:04 On retrouve en revanche un temps très, très lumineux
00:52:06 au pied des Pyrénées, autour du golfe du Lion
00:52:08 ou encore du côté de la Côte d'Azur.
00:52:10 Attention au vent qui souffle bien fort en basse-vallée du Rhône
00:52:13 et qui va d'ailleurs se renforcer en cette journée de mardi
00:52:15 avec des rafales de l'ordre de 70 à 80 km/h,
00:52:19 notamment en allant vers les Bouches-du-Rhône.
00:52:21 Dans l'après-midi, eh bien, après-dissipation du brouillard,
00:52:24 regardez, c'est une très belle journée de mardi qui vous attend.
00:52:26 On pourrait conserver parfois quelques nuages,
00:52:28 un temps un petit peu plus laiteux, un petit peu plus nuageux,
00:52:31 notamment au nord de la Seine.
00:52:33 On retrouvera également de l'instabilité du côté de la Corse
00:52:36 avec un temps variable en Italie qui donc rapporte
00:52:38 un temps un petit peu plus mitigé entre la Côte d'Azur
00:52:41 et l'île de Beauté avec localement quelques averses
00:52:43 et quelques orages entre Nice, Menton ou encore du côté d'Ajaccio.
00:52:48 La suite du programme en termes de température,
00:52:50 eh bien, les températures restent à peu près conformes
00:52:52 aux normales de saison.
00:52:53 Ce n'est pas forcément très doux, ce n'est pas forcément froid
00:52:56 avec 6 degrés en Bretagne, 10 degrés ce matin à Toulouse
00:52:59 ou encore 10 degrés à Paris, seulement 7 à 8 degrés
00:53:02 en allant vers Limoges.
00:53:04 Et dans l'après-midi, eh bien, les températures remontent,
00:53:06 grande, grande douceur pour ne pas dire chaleur,
00:53:08 avec 26 degrés entre Marseille et Montpellier,
00:53:11 24 degrés pour le bord de l'Et, vous aurez 20 degrés à Lyon
00:53:14 et localement 21 degrés entre La Rochelle et Nantes.
00:53:17 Températures qui remontent donc en cette journée de mardi.
00:53:20 Et puis à Toulouse, regardez si elle dégageait hier,
00:53:22 on devrait avoir de bonnes conditions aujourd'hui,
00:53:24 avec en moyenne 21-22 degrés pour les Toulousains aujourd'hui.
00:53:29 - Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:53:31 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
00:53:34 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:53:38 - Bienvenue sur CNews.
00:53:39 Si vous nous rejoignez, bon réveil à tous.
00:53:41 Pour vous informer, ce matin, autour de ce plateau,
00:53:43 Chana Lousto, Florian Tardif, Amaury Bucaud
00:53:46 et Eric Derry de Matten.
00:53:47 Et à la une de l'actualité, ce matin,
00:53:49 une manifestation du 1er mai marquée par une avalanche
00:53:52 de violence contre les policiers.
00:53:54 108 gendarmes et policiers blessés hier en France,
00:53:57 une vingtaine à Paris, dont un gravement.
00:54:00 Des forces de l'ordre visées par des Black Blocs ultra déterminés.
00:54:03 On fera le point avec notre journaliste police-justice,
00:54:06 Amaury Bucaud.
00:54:07 Et dans un instant, on sera avec Reda Bellache,
00:54:09 porte-parole d'Ile-de-France-Unité, SGP Police.
00:54:14 Vitrine brisée, immobilier urbain détruit,
00:54:16 incendie dans la capitale.
00:54:17 Les stigmates des affrontements d'hier,
00:54:19 encore visibles ce matin, état des lieux
00:54:22 tout au long de la matinale avec nos reporters sur le terrain.
00:54:28 Au lendemain d'une mobilisation qui a réuni 800 000 manifestants,
00:54:31 les syndicats se réunissent ce matin pour décider
00:54:35 de la suite du mouvement.
00:54:36 Un défi, conserver leur unité et une interrogation,
00:54:40 comment continuer le mouvement.
00:54:45 Et puis ce matin, on va parler des enfants en voiture.
00:54:49 En cette période de vacances, pour certains,
00:54:51 vous avez peut-être de la route à faire avec des petits.
00:54:53 Alors quelles sont les règles de sécurité qui les concernent ?
00:54:57 On verra tout cela avec Pierre Chassol.
00:55:02 La violence contre les forces de l'ordre, donc,
00:55:04 est encore montée d'un cran hier.
00:55:06 Selon le ministère de l'Intérieur,
00:55:08 108 policiers et gendarmes ont été blessés.
00:55:10 Partout en France, Chana a un don, 25 à Paris.
00:55:13 Et parmi les blessés dans la capitale,
00:55:15 24 ont été transférés à l'hôpital.
00:55:17 Voyez ce reportage de Michael Dos Santos.
00:55:19 En flamme après le jet d'un cocktail Molotov.
00:55:25 A terre, secouru par ses collègues qui tentent de l'éteindre.
00:55:28 Le tout encerclé par des manifestants radicaux.
00:55:31 Cette image témoigne de la violence des affrontements
00:55:34 lors de ce 1er mai à Paris.
00:55:36 Crèvement brûlé au visage et aux bras,
00:55:38 ce membre d'une compagnie d'intervention
00:55:39 sera transporté à l'hôpital.
00:55:41 Ses jours ne sont pas en danger.
00:55:43 Comme lui, d'autres membres des forces de l'ordre
00:55:47 ont sérieusement été blessés.
00:55:49 Image forte, toujours à Paris, celle de ce CRS inanimé,
00:55:53 traîné par ses collègues après le jet d'un projectile.
00:55:55 Un impact violent, comme l'atteste l'état de son casque.
00:55:58 Des charges de black bloc qui se sont multipliées
00:56:02 dans le cortège parisien.
00:56:05 Et ce, quel que soit le moment.
00:56:07 Exemple, lorsque ces forces de l'ordre,
00:56:09 en cadre des pompiers, appelaient pour éteindre un feu,
00:56:11 allumé par ces radicaux.
00:56:13 A Nantes ou encore à Lyon, les forces de l'ordre
00:56:17 ont également connu une journée sous haute tension.
00:56:19 Comme dans plusieurs villes, le canon à eau a été utilisé
00:56:22 pour disperser les éléments perturbateurs.
00:56:24 Alors Amaury Buco, on constate la violence
00:56:28 est montée d'un cran hier.
00:56:30 Effectivement, si l'on prend les deux critères principaux
00:56:33 qui permettent de mesurer la violence,
00:56:34 qui sont à la fois le nombre d'interpellations,
00:56:36 mais aussi le nombre de policiers et gendarmes blessés,
00:56:39 on est clairement au-dessus du niveau
00:56:40 de la précédente mobilisation, qui était le 13 avril.
00:56:43 Et on retrouve, on va dire, l'intensité de la violence
00:56:47 de ce qui avait pu se produire le 23 mars et le 28 mars,
00:56:51 lors de ces journées de mobilisation.
00:56:54 On peut ajouter par ailleurs que les services de renseignement
00:56:57 avaient, on va dire, tiré, eu un discours assez alarmiste
00:57:01 sur cette manifestation, qui était finalement très réaliste,
00:57:03 puisqu'ils avaient annoncé un 1er mai historique et vengeur.
00:57:06 Et on l'a vu avec de nombreuses violences, finalement.
00:57:09 En revanche, les services de renseignement
00:57:11 avaient légèrement sous-estimé le nombre de participants,
00:57:14 puisqu'on est plus au-delà des 700 000,
00:57:17 alors qu'eux avaient tablé sur 650 000 participants au maximum.
00:57:20 Merci Amaury pour ces précisions.
00:57:22 On en parlera avec Reda Bellah, porte-parole
00:57:24 Ligue de France Unité, SGP Police.
00:57:26 Ne manquez pas cette interview, ce sera à 7h10.
00:57:29 En tout cas, Chana, au lendemain de cette manifestation,
00:57:32 un constat, les dégâts sont considérables.
00:57:35 Oui, on rejoint tout de suite Marine Sabourin
00:57:37 sur le terrain dans la capitale.
00:57:39 Marine, vous êtes boulevard Voltaire qui lie
00:57:41 la place de la République à la place de la Nation.
00:57:44 Et on voit derrière vous cette agence immobilière
00:57:46 entièrement caillassée.
00:57:47 Oui, une agence immobilière qui n'a pas été épargnée.
00:57:53 Chana, vous le voyez sur nos images, entièrement caillassée.
00:57:56 Donc, cette agence qui ne s'était pas protégée.
00:58:00 Alors, vous le voyez, il y a aussi ces tags avec des noms.
00:58:04 Comme ça, il n'y a pas de revendication particulière
00:58:07 de ces éléments radicaux.
00:58:08 En revanche, juste sur ma droite, il y a cette banque
00:58:12 qui s'est barricadée entièrement avec des messages anti-police,
00:58:18 donc écrits par ces éléments radicaux.
00:58:20 Des messages anti-police, des messages anti-Emmanuel Macron,
00:58:22 anti-gouvernement.
00:58:23 Il y a également des messages sur ce parcours
00:58:27 qui liait la place de la République à la place de la Nation.
00:58:29 Des messages pour Serge.
00:58:31 Souvenez-vous, Serge, c'est ce fiché, ce manifestant
00:58:35 qui était présent dans les Deux-Sèvres,
00:58:37 qui a été blessé lors de ces manifestations.
00:58:40 Voilà, beaucoup de messages de soutien pour Serge.
00:58:42 Des messages également anarchistes sur ces vitrines caillassées.
00:58:46 Il y en a même un juste derrière moi.
00:58:48 Il était marqué « Il faut absolument tout casser ».
00:58:51 Merci beaucoup Marine pour toutes ces précisions.
00:58:53 Marine Sabourin en direct de Paris avec Charles Pousseau derrière la caméra.
00:58:58 Marine Sabourin d'ailleurs qui a rencontré Jean-Pierre.
00:59:01 Jean-Pierre qui a posé des vitres spéciales sur les banques
00:59:04 de la place de la Nation.
00:59:06 Et il a raconté à nos reporters qu'il était consterné
00:59:09 en voyant les violences d'hier.
00:59:11 Moi, je suis contre ce système de cassés ou de manifestations.
00:59:18 Pour moi, il n'y a qu'une chose, c'est « il faut se lever,
00:59:20 il faut aller bosser ».
00:59:21 C'est tout, vous voyez.
00:59:22 Hier soir, je suis venu là.
00:59:23 J'habite à 100 km d'ici.
00:59:25 Je suis venu dimanche soir.
00:59:27 Je suis venu hier soir.
00:59:28 Je n'ai pas pu passer.
00:59:29 Ce matin, j'étais debout à 4h45.
00:59:32 Et là, je suis là.
00:59:33 Vous voyez.
00:59:33 Donc, effectivement, au bout d'un moment, ça paye.
00:59:37 Ce qu'il faut, c'est se lever.
00:59:38 Voilà, c'est tout.
00:59:39 Puis aller travailler.
00:59:39 Il n'y a pas d'autre solution.
00:59:41 Florian Tardifo au volet politique.
00:59:43 À présent, les syndicats vont donc se réunir ce matin en visioconférence.
00:59:47 Ils vont décider de la suite à donner au mouvement
00:59:50 contre la réforme des retraites.
00:59:51 Florian, on a compris que les syndicats,
00:59:53 ils ne souhaitent pas, eux, baisser les bras.
00:59:55 La question aujourd'hui pour ces derniers,
00:59:57 c'est de savoir comment poursuivre cette mobilisation.
01:00:00 Oui, Olivier, pour que le mouvement ne devienne pas
01:00:03 en quelque sorte le terrain de jeu des casseurs,
01:00:04 les syndicats cherchent à modifier leur plan d'action.
01:00:07 Ils vont se réunir dans la matinée afin justement d'en discuter
01:00:11 sur le format de leur mobilisation.
01:00:12 Fini les grandes manifestations,
01:00:14 place dorénavant aux plus petits cortèges.
01:00:16 C'est ce qu'a laissé entendre Cyril Chabanier,
01:00:19 le leader de la CFTC, qui plaidait sur notre plateau,
01:00:21 c'était hier soir, pour faire vivre, je le cite,
01:00:24 "cette mobilisation des territoires contre la réforme des retraites".
01:00:28 La crainte des syndicalistes, vous l'avez compris,
01:00:30 c'est que les Français qui soutiennent le mouvement,
01:00:32 il faut le dire depuis le début de cette contestation
01:00:35 contre la réforme proposée par l'exécutif,
01:00:37 ne se retournent peu à peu contre eux,
01:00:40 ne se détournent peu à peu d'eux,
01:00:41 que l'opinion bascule en quelque sorte,
01:00:44 non pas par amnésie, car ces derniers
01:00:48 vont toujours soutenir le mouvement
01:00:50 contre la réforme des retraites,
01:00:52 mais pas les violences, les violences telles
01:00:55 qu'elles ont été commises hier au sein
01:00:57 des manifestations de Lyon, de Nantes ou bien de Paris,
01:01:01 par rejet donc de ces violences
01:01:03 que les Français ne peuvent cautionner.
01:01:05 C'est le risque.
01:01:06 Et là, les syndicats le savent très bien,
01:01:08 d'où cette réunion ce matin,
01:01:10 pour discuter notamment de ce point-là.
01:01:12 Merci beaucoup, Florian, pour toutes ces précisions
01:01:14 et les conséquences de la manifestation d'hier
01:01:17 et des violences.
01:01:18 On en parle bien évidemment tout au long de la matinale,
01:01:20 mais avant, un mot de sport tout de suite,
01:01:22 c'est le journal des sports.
01:01:23 Et un match de Ligue 1 attendu,
01:01:35 Chana, avec le match entre Lens et Toulouse.
01:01:38 Oui, ce soir, les deux clubs s'affrontent
01:01:40 à 21h à Toulouse, après leur victoire
01:01:42 en finale de Coupe de France.
01:01:43 Les Toulousains sont sur une belle lancée.
01:01:46 En face, Lens, troisième du classement,
01:01:47 affronte Marseille samedi
01:01:49 et peut espérer disputer la seconde place.
01:01:51 Avec 66 points, les Lensois auront ce soir
01:01:53 la possibilité de revenir à un point seulement de l'OM.
01:01:56 Et dans un instant, on va revenir sur cette manifestation
01:02:09 du 1er mai marquée par une avalanche de violences
01:02:12 contre les policiers.
01:02:13 On en parlera avec notre invité,
01:02:14 Reda Belhage, porte-parole Ile-de-France Unité
01:02:18 SGP Police.
01:02:19 Et tout de suite sur ces news, restez avec nous.
01:02:20 Et de retour sur le plateau de la matinale,
01:02:27 bienvenue si vous nous rejoignez.
01:02:28 Tout de suite, on revient sur cette manifestation
01:02:30 du 1er mai marquée par une avalanche de violences
01:02:33 contre les policiers.
01:02:35 À Paris, un policier a notamment été brûlé
01:02:37 par un cocktail Molotov.
01:02:38 Un autre a subi un traumatisme crânien
01:02:40 après un jet de pierre.
01:02:41 108 policiers et gendarmes blessés
01:02:43 en marge des manifestations dans toute la France.
01:02:45 25 à Paris, on vous le disait,
01:02:47 donc 24 transportés à l'hôpital.
01:02:49 On va en parler de ce dégénérement de violences
01:02:51 contre les forces de l'ordre avec notre invité.
01:02:54 Nous sommes en liaison avec Reda Belhage,
01:02:56 porte-parole Ile-de-France Unité SGP Police.
01:03:00 Reda Belhage, bonjour.
01:03:01 Merci d'être avec nous ce matin sur ces news.
01:03:05 Concernant le niveau de violence contre les forces de l'ordre,
01:03:08 c'est un niveau jamais atteint
01:03:09 depuis le début de la mobilisation.
01:03:13 Oui, c'est un niveau jamais atteint.
01:03:16 Les images parlent d'elles-mêmes.
01:03:20 Elles sont assez impressionnantes, une fois de plus.
01:03:23 On va revoir, justement,
01:03:25 vous parliez des images impressionnantes.
01:03:27 On va revoir cette image qui a fait le tour,
01:03:30 votre collègue brûlé par un cocktail Molotov.
01:03:34 Vous nous dites ce matin qu'hier,
01:03:36 il y avait une réelle volonté de tuer du flic
01:03:38 quand on voit ces images à l'écran.
01:03:42 Oui, moi et mon organisation, on était sur place.
01:03:45 On a participé à la manifestation bien sûr côté pacifique.
01:03:49 Et on voyait déjà à plusieurs endroits
01:03:53 sur le parcours du cortège,
01:03:54 sur certains murs d'immeubles,
01:03:56 marqué Saint-Soline, vengeance.
01:03:58 Saint-Soline, pas d'excuses.
01:04:00 Donc, quand on savait qu'arrivait en place de la Nation,
01:04:03 je pense que ça se passait très très très mal.
01:04:05 Et c'est exactement ce qui s'est arrivé.
01:04:08 Vous faisiez référence à Saint-Soline.
01:04:10 On l'a vu, des black blocs toujours plus nombreux.
01:04:12 Une agressivité hier au plus haut,
01:04:15 malgré des effectifs de forces de l'ordre qui étaient nombreux.
01:04:17 Il y avait également l'utilisation de drones qui était nouveau.
01:04:20 Il y avait eu les alertes des services de renseignement en amont.
01:04:24 Comment expliquer que des radicaux arrivent encore dans les manifestations
01:04:28 avec des cocktails Molotov,
01:04:30 qu'ils puissent encore jeter des pierres sur les forces de l'ordre ?
01:04:36 Écoutez, c'est une question de...
01:04:37 C'est des compuscules qui sont bien organisées.
01:04:41 En plus, nous avions fait face à une partie des black blocs,
01:04:48 on va dire, des anciens gilets jaunes radicalisés.
01:04:53 D'autre côté, vous avez certains jeunes,
01:04:55 parce que sur place, c'était vraiment très très jeune.
01:04:58 Et puis, vous aviez aussi les ultra-gauches, comme d'habitude.
01:05:02 Et le problème qu'on a eu, c'est que la place de la Nation est assez tendue.
01:05:05 Et vous aviez plusieurs boulevards,
01:05:08 et vous aviez plusieurs groupes différents
01:05:10 qui s'attaquaient à chaque côté du boulevard.
01:05:13 Donc c'était un peu un jeu du chat et de la souris,
01:05:16 et qui a été très complexe à gérer pour mes collègues policiers et camarades gendarmes.
01:05:21 Reda Bella, je souhaitais avoir votre analyse des images que l'on a à voir,
01:05:26 des forces de l'ordre qui semblent déborder,
01:05:29 qui reculent, on le voit sur ces images,
01:05:32 qui avaient du mal à reconquérir le terrain, même parfois.
01:05:36 On est passé à deux doigts d'un drame, c'était vraiment ultra-violent hier.
01:05:41 Oui, franchement, quand vous êtes sur place,
01:05:45 c'est encore plus impressionnant que sur les images.
01:05:47 Mais on est très surpris qu'il n'y ait pas eu,
01:05:51 heureusement, mais très surpris qu'il n'y ait pas eu plus de blessés,
01:05:53 parce que franchement, ils ont fait usage, on le voit un peu, de pavés.
01:05:58 C'était vraiment vraiment vraiment impressionnant.
01:06:01 C'était vraiment des pluies de pavés,
01:06:02 et les collègues étaient obligés de reculer, d'avancer.
01:06:06 On a eu la chance d'avoir les braves M sur place également,
01:06:10 qui, grâce à leur mobilité, permettaient de repousser les assauts des Black Blocs.
01:06:16 Et c'est vrai que c'était impressionnant.
01:06:18 Mais pourquoi aussi un peu ?
01:06:20 Ça s'explique aussi parce que vous aviez cette volonté de mes collègues
01:06:27 d'absolument préserver les manifestants pacifiques
01:06:31 qui étaient extrêmement nombreux sur place.
01:06:35 Oui, effectivement, ces violences qui ont eu lieu en marge des cortèges,
01:06:39 qui ne concernent pas les manifestants,
01:06:41 tous les manifestants qui, eux, ont défilé pacifiquement.
01:06:45 En tout cas, des forces de l'ordre très sollicitées,
01:06:47 alors particulièrement hier, mais tout au long de ces derniers mois,
01:06:51 avec toutes ces mobilisations.
01:06:53 Quel est l'état d'esprit des troupes ?
01:06:55 Est-ce que les effectifs vont pouvoir tenir dans le temps,
01:06:58 physiquement, nerveusement ?
01:07:01 Écoutez, les images, déjà, sont assez impressionnantes.
01:07:04 C'était le cas, déjà, du collègue qui était tombé à terre le 23 mars.
01:07:08 Aujourd'hui, les images sont encore plus choquantes pour mes collègues.
01:07:12 On a eu quand même, on va dire qu'on a eu quand même une bonne nouvelle
01:07:16 pour les policiers d'Île-de-France, avec l'annonce du ministre de l'Intérieur
01:07:20 du préfet de police de renfort de 2 800 collègues en sortie d'école,
01:07:25 en lieu et place de 1 000 collègues.
01:07:27 Donc, c'est une bonne nouvelle pour nous.
01:07:29 Mais je pense que, dès hier, en tout cas, notre organisation syndicale
01:07:35 a alerté sur le fait que nous sollicitions vraiment une réponse pénale.
01:07:42 Et pour ces black box, que ces individus soient fichés
01:07:46 et qu'il soit interdit de participer à ces manifestations.
01:07:49 - Effectivement, une vraie problématique autour de ces blocs radicaux,
01:07:52 de ces black blocs.
01:07:53 Un grand merci, Réda Belhach, pour votre éclairage ce matin
01:07:56 dans la matinale de CNews.
01:07:57 Je le rappelle, vous êtes porte parole, Île-de-France, unité, SGP.
01:08:01 On va revenir dans un instant sur cette mobilisation d'hier partout en France.
01:08:06 Une mobilisation, mais malgré tout, la réforme s'impose.
01:08:10 C'est ce que va nous dire Éric de Ritmaten tout de suite.
01:08:12 Mais avant, Chana, le rappel des titres.
01:08:18 Les soignants non vaccinés seront réintégrés à partir de mi-mai.
01:08:21 Le ministre de la Santé l'a annoncé ce week-end
01:08:23 d'après un avis favorable de la Haute Autorité de Santé.
01:08:26 François Braun signera un décret en début de semaine prochaine.
01:08:29 Je rappelle que l'obligation de se vacciner avait été requise
01:08:32 auprès de 2,7 millions de soignants à la fin de l'été 2021.
01:08:37 Le RSA sera bientôt plus difficile à obtenir.
01:08:40 C'est en tout cas la volonté d'Olivier Dussopt,
01:08:42 qui veut redonner de la valeur au travail.
01:08:44 Avec la réforme du RSA prévue l'année prochaine,
01:08:46 il sera obligatoire de suivre une formation
01:08:49 de 15 à 20 heures minimum pour toucher cette aide.
01:08:52 Et en cas de refus, vous serez suspendu,
01:08:54 puis radié par les départements.
01:08:57 Et puis les combats se poursuivent au Soudan.
01:08:58 Malgré l'annonce d'une trêve entre l'armée et les paramilitaires,
01:09:01 l'ONU redoute un exode massif.
01:09:03 Ces affrontements pourraient forcer plus de 800 000 personnes
01:09:06 à fuir le pays, selon l'ONU.
01:09:08 Le dernier bilan, encore très sous-évalué,
01:09:10 recense plus de 500 personnes tuées et 5 000 blessées
01:09:13 depuis le 15 avril dernier.
01:09:16 Votre programme avec Jean de Confiance.
01:09:18 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie,
01:09:19 loué en toute sérénité.
01:09:21 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
01:09:24 Et bien évidemment, à la une de l'actualité aujourd'hui,
01:09:27 cette très forte mobilisation.
01:09:29 Hier, partout en France, 7 à 10 fois plus de monde
01:09:31 dans les rues qu'en 2022.
01:09:34 Et pourtant, pourtant mon cher Éric, vous nous dites,
01:09:36 ce matin, la réforme, elle s'impose.
01:09:38 Oui, la réforme s'impose et de toute façon,
01:09:40 rien ne fera reculer Emmanuel Macron.
01:09:43 D'ailleurs, il suffit de consulter une note
01:09:45 qui a été envoyée la semaine dernière par Bercy à Bruxelles.
01:09:48 Alors, c'est une note qui est passée inaperçue
01:09:50 parce qu'elle a été envoyée juste avant le week-end.
01:09:51 Que dit cette note ?
01:09:52 Eh bien, elle chiffre le vrai gain de la réforme.
01:09:55 Cette feuille de route budgétaire, en quelque sorte,
01:09:57 qui avance un rendement net de 17 milliards pour la réforme.
01:10:02 Et cela à partir de 2027.
01:10:04 Alors, comment ?
01:10:05 On trouve les 8 milliards initialement prévus
01:10:07 à partir de 2027,
01:10:08 déduction faite de toutes les mesures d'accompagnement
01:10:10 qui ont été incluses dans la réforme.
01:10:12 Et puis, surprise, le ministère de l'Économie
01:10:14 ajoute une ligne, 9 milliards d'euros, toujours pour 2027,
01:10:18 qui sont dus en fait au surcroît d'activités liées à la réforme
01:10:21 grâce au nombre plus important de personnes qui vont travailler.
01:10:24 Donc, 8 + 9 = 17,
01:10:26 alors qu'au départ, on pensait à 10 milliards.
01:10:28 Voilà ce que la réforme rapportera.
01:10:30 Et voilà ce que Bruxelles a reçu comme feuille de route.
01:10:33 Avouez que devant de tels chiffres,
01:10:34 il devient impensable de dire non à cette réforme.
01:10:38 Mais alors, ce qui interroge, Éric,
01:10:39 c'est pourquoi cette explication de texte,
01:10:41 elle ne tombe que maintenant ?
01:10:43 Alors effectivement, le gouvernement, vous savez,
01:10:45 a totalement oublié de faire de la bonne communication
01:10:48 autour de cette réforme. On l'a dit et répété.
01:10:50 Il a oublié de dire qu'il y aurait plus de monde au travail,
01:10:52 qu'il y aurait plus de rentrées de cotisation,
01:10:54 qu'il y aurait plus de rentrées fiscales.
01:10:56 Et pourquoi tout cela ?
01:10:57 Eh bien, pour soutenir, pour sauver, disons,
01:10:59 notre système par répartition.
01:11:01 Et puis, libérer l'État d'une charge.
01:11:04 Cette charge, c'est quoi ?
01:11:05 Eh bien, c'est justement le coût de ces retraites par répartition
01:11:09 que l'État doit financer depuis des années.
01:11:10 C'est de cela qu'il s'agit.
01:11:11 Donc, un serrage de vis important.
01:11:13 N'oubliez pas que la France a été rétrogradée
01:11:15 la semaine dernière par ceux qui financent notre dette.
01:11:19 La fameuse note Fitch.
01:11:20 Maintenant, il faut passer à la thérapie.
01:11:22 Alors, si on prend les 17 milliards
01:11:24 que va générer cette réforme des retraites,
01:11:26 vous ajoutez maintenant 4 milliards d'économies
01:11:28 qui vont être générées par une autre réforme,
01:11:30 celle de l'assurance chômage.
01:11:31 On dépasse 21 milliards.
01:11:33 Donc, c'est 21 milliards de charges en moins pour l'État
01:11:36 et donc, un premier effort, disons,
01:11:38 pour réduire les dettes et les déficits.
01:11:40 Vu comme cela, avouez que les Français
01:11:42 auraient peut-être mieux compris l'intérêt de la réforme.
01:11:45 Et on accueille tout de suite Pierre Chasseret
01:11:58 autour de ce plateau.
01:11:59 Bonjour mon cher Pierre.
01:12:01 Bonjour.
01:12:01 Dans un instant, on va parler de la réglementation
01:12:04 des enfants en voiture.
01:12:06 Il y en a qui sont encore en vacances.
01:12:07 Ça va les intéresser.
01:12:08 On marque une très courte pause.
01:12:10 On vous retrouve tout de suite.
01:12:11 Restez avec nous dans La Matinale.
01:12:12 De retour sur le plateau de La Matinale.
01:12:27 Bon courage si vous allez travailler
01:12:29 et puis profitez bien si vous êtes en vacances
01:12:31 puisque effectivement, c'est encore les vacances
01:12:33 pour la zone C en France.
01:12:35 On va justement faire ce matin le point
01:12:37 sur la réglementation concernant les enfants en voiture.
01:12:40 Pierre Chasseret, on se pose plein de questions
01:12:42 à ce sujet-là, notamment quand on voyage.
01:12:44 Oui, c'est vrai qu'on se pose tous la question.
01:12:45 Tiens, à partir de quel âge un enfant peut s'installer
01:12:48 à l'avant d'un véhicule ?
01:12:50 Eh bien...
01:12:50 Je me suis toujours interrogé.
01:12:52 Je me suis toujours interrogé.
01:12:53 Donc j'attends avec impatience votre réponse.
01:12:55 Eh bien, c'est 10 ans.
01:12:56 10 ans. Pas d'enfants à l'avant d'un véhicule
01:12:59 de moins de 10 ans, sauf si évidemment...
01:13:01 Alors, vous avez des dérogations.
01:13:02 S'il n'y a pas de banquette arrière, tout simplement,
01:13:05 ou si la banquette arrière est prise
01:13:07 parce que vous avez fait des achats,
01:13:09 même des achats de bricolage, par exemple,
01:13:11 et que vous avez dû baisser les sièges,
01:13:12 ou alors s'il y a d'autres enfants,
01:13:14 eux-mêmes de moins de 10 ans à l'arrière,
01:13:16 bien sûr, mais pourquoi ce chiffre ?
01:13:18 Parce que dans deux cas d'accidents sur trois en France,
01:13:22 deux cas d'accidents sur trois,
01:13:23 l'enfant était mal ou pas attaché du tout,
01:13:27 voire en plus, même pas à la bonne place.
01:13:30 Pas à l'avant du véhicule,
01:13:31 eh bien évidemment, il y a la problématique des airbags,
01:13:33 de la propulsion de l'enfant.
01:13:34 Et ce n'est pas parce qu'il a 10 ans
01:13:36 qu'on n'est pas obligé de mettre le rehausseur
01:13:38 s'il n'a pas la taille minimale.
01:13:40 Oui, c'est ça. C'est ça aussi l'interrogation.
01:13:42 Autre question, pourquoi les bébés,
01:13:44 on doit les installer dos à la route ?
01:13:47 Alors, les bébés ont une vraie fragilité,
01:13:49 le dos, la tête, le cou.
01:13:50 Installer la coque auto,
01:13:52 vous savez, le petit cosy, en fait,
01:13:54 que l'on peut mettre dans la voiture,
01:13:55 dos à la route, y compris à l'avant,
01:13:57 puisque c'est autorisé,
01:13:59 eh bien, ça permet de diviser par cinq
01:14:01 la pression qui est exercée sur le cou
01:14:04 On va faire simple,
01:14:05 c'est la différence entre l'accident grave
01:14:07 et l'accident mortel.
01:14:09 Donc, c'est capital de bien installer
01:14:11 ce cosy dos à la route,
01:14:14 idéalement à l'avant,
01:14:15 à côté de papa ou maman quand on conduit.
01:14:17 C'est la place idéale pour le petit bébé,
01:14:19 pour l'avoir en surveillance,
01:14:20 mais surtout, dos à la route, c'est capital.
01:14:22 Et à partir de quel âge, du coup, Pierre,
01:14:24 on peut se passer du siège auto
01:14:26 ou alors de ce fameux rehausseur pour un enfant ?
01:14:28 Oui, c'est ça, parce qu'il y a tous les dispositifs,
01:14:30 on ne va pas revenir sur les groupes 0, 1, 2, 3,
01:14:33 sur les sièges auto,
01:14:34 mais un enfant de moins de 10 ans
01:14:35 doit être attaché avec un dispositif de retenue
01:14:39 homologué.
01:14:40 Attention, je l'ajoute,
01:14:42 attention au matériel d'occasion,
01:14:44 qui peut être défaillant.
01:14:46 Ce n'est pas pour faire payer plus cher,
01:14:49 c'est juste que la sécurité de nos bambins,
01:14:50 elle est juste capitale dans le cadre d'un accident.
01:14:53 Et je rappelle quand même un chiffre,
01:14:55 un enfant mal attaché en voiture ou pas attaché,
01:14:58 c'est trois points en moins sur le permis de conduire,
01:15:01 c'est 135 euros d'amende.
01:15:03 Alors, il y a non seulement la problématique
01:15:04 de l'accident potentiel,
01:15:06 mais franchement, 135 euros, ça fait mal.
01:15:08 Donc, regardez la petite infographie,
01:15:11 au moins, elle est très chère.
01:15:12 À l'arrière, toujours attaché, on n'en parle plus.
01:15:15 À l'avant, 10 ans minimum, un bon mètre 50.
01:15:17 Et on n'oublie pas que ça ne dispense pas
01:15:19 du rehausseur pour les plus petits.
01:15:21 C'était votre programme avec les enseignes du groupe Popin,
01:15:25 spécialiste du combustible végétal.
01:15:31 Et on remercie Pierre Chasseret pour ses conseils,
01:15:33 pour ceux qui se conduisent, notamment en vacances.
01:15:36 Et si vous êtes en vacances, bien évidemment,
01:15:37 une question importante,
01:15:38 quel temps va-t-il faire aujourd'hui ?
01:15:40 Eh bien, Alexandra Blanc nous dit tout dans un instant.
01:15:43 Problème de pare-brise ?
01:15:45 Pas de stress, partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
01:15:49 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:15:51 Alexandra, une bonne nouvelle ce matin,
01:15:54 une météo qui s'améliore et des températures qui remontent.
01:15:59 Exactement, mon cher Olivier,
01:16:00 vous avez tout résumé, c'est globalement une belle journée de mardi
01:16:03 qui vous attend.
01:16:03 Alors ce matin, on a beaucoup de brouillard,
01:16:05 un temps très nuageux, notamment sur les régions du Nord
01:16:07 ou encore sur le centre du pays.
01:16:09 On retrouve en revanche un temps très lumineux
01:16:11 autour du golfe du Lyon, avec néanmoins le maintien du Mistral
01:16:14 et de la Tramontane.
01:16:15 Beaucoup de vent aujourd'hui entre les Bouches-du-Rhône
01:16:18 ou encore en allant vers le Lyonnais.
01:16:19 On retrouvera dans l'après-midi, bien de plus en plus de soleil.
01:16:22 Seulement quelques nuages auront tendance à s'accrocher
01:16:24 sur les régions du Nord ou encore sur les régions de l'Est.
01:16:27 Attention, un temps un petit peu plus mitigé,
01:16:28 un petit peu plus instable entre la Côte d'Azur et la Corse
01:16:31 en raison du mauvais temps du côté de l'Italie.
01:16:34 Et puis toujours, maintien du vent.
01:16:35 Vous le voyez avec des rafales qui vont d'ailleurs avoir tendance
01:16:37 à se renforcer en Basse-Vallée du Rhône et des rafales de l'ordre
01:16:40 de 80 à 90 km/h.
01:16:42 Côté température, ça reste correct ce matin, 10 degrés à Paris,
01:16:45 10 degrés en moyenne du côté de Toulouse,
01:16:47 encore 9 degrés pour nos amis lyonnais.
01:16:49 Dans l'après-midi, la chaleur fait son grand retour dans le Sud,
01:16:52 26 degrés à Marseille ou encore du côté de Montpellier.
01:16:55 Vous aurez 24 degrés à Bordeaux, en moyenne 20 degrés
01:16:58 sur le centre et localement 19 degrés à Paris,
01:17:00 minimal de 15 degrés du côté de Strasbourg.
01:17:03 Et puis, on prend à présent la direction de Saint-Véran
01:17:05 à la montagne où le temps est resté assez bouché, assez nuageux.
01:17:08 Hier, on devrait retrouver un peu plus de soleil aujourd'hui.
01:17:12 - Problème de pare-brise ? Pas de stress.
01:17:15 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
01:17:18 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:17:20 - Il est 7h30, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews
01:17:25 à la une de l'actualité ce matin.
01:17:27 Vitrine brisée, mobilier urbain détruit, incendie.
01:17:30 La violence est montée d'un cran hier en marge des manifestations.
01:17:33 Dans la capitale, les stigmates des affrontements,
01:17:36 encore visibles ce matin,
01:17:38 est à des lieux avec Marine Sabourin sur le terrain
01:17:41 et Amaury Bucot qui est avec nous en plateau.
01:17:43 Une manifestation du 1er mai marquée par une avalanche
01:17:48 de violences contre les policiers.
01:17:50 108 forces de l'ordre blessées hier en France,
01:17:53 dont une vingtaine à Paris.
01:17:54 Et un gravement à des policiers et gendarmes
01:17:57 visés par des Black Blocs ultra déterminés.
01:18:00 Dans ce contexte, le ras-le-bol des commerçants.
01:18:04 De nombreux établissements, une nouvelle fois dégradés,
01:18:07 le long des cortèges, comme à Paris ou encore à Lyon.
01:18:10 Un impact économique et psychologique important
01:18:12 pour les petits commerçants.
01:18:14 On sera en liaison avec Bernard Cohen à Dad,
01:18:16 le président du cercle de réflexion Etienne Marcel,
01:18:19 pour en parler.
01:18:22 Également les aides sociales, dans le viseur du gouvernement,
01:18:26 le ministre du Travail veut resserrer l'accès aux RSA.
01:18:29 Alors à quoi faut-il s'attendre l'éclairage d'Eric de Ritmaten
01:18:33 dans la matinale ?
01:18:34 Au lendemain de la manifestation du 1er mai,
01:18:40 les dégâts sont donc considérables,
01:18:42 notamment dans la capitale, Chana.
01:18:45 Et on rejoint tout de suite Marine Sabourin sur le terrain,
01:18:47 près de la place de la Nation.
01:18:50 Marine, vous êtes boulevard Voltaire
01:18:52 et vous êtes devant une énième banque Kayasé.
01:18:54 Oui, Chana, nouvelle banque Kayasé.
01:18:59 Vous le voyez sur nos images de nombreux tags.
01:19:02 Alors, les vitres n'ont pas été brisées
01:19:04 puisque les banques boulevard Voltaire ont anticipé
01:19:07 et donc mis des protections en verre également
01:19:10 pour protéger leur vide.
01:19:12 Donc vous le voyez, ces tags anti-police,
01:19:13 ces tags anti-gouvernement, anti-Emmanuel Macron,
01:19:17 ainsi que des logos anarchistes.
01:19:19 Alors, sur cette zone où nous nous trouvons,
01:19:22 c'est une zone où les policiers et les gendarmes
01:19:25 ont été confrontés à de nombreux heurts
01:19:27 de la part des éléments radicaux.
01:19:30 Ils ont été visés sur ce boulevard à de nombreuses reprises
01:19:33 par des jets de projectiles près de cette banque
01:19:36 où nous nous trouvons, entre le boulevard Voltaire
01:19:38 et la rue de Changy.
01:19:40 Donc une violence encore inouïe qui s'est déroulée hier
01:19:43 aux alentours de 15 heures devant cette banque boulevard Voltaire
01:19:46 qui relie la place de la République à la place de la Nation.
01:19:49 Merci beaucoup Marine pour toutes ces précisions.
01:19:51 Marine Sabourin avec Charles Pousseau en duplex,
01:19:54 donc de la place de la Nation à Paris.
01:19:57 Une mobilisation importante hier, mais pas de record, Chana.
01:20:01 Oui, 782 000 manifestants se sont rassemblés en France
01:20:05 contre la réforme des retraites, dont 112 000 à Paris.
01:20:08 Ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur
01:20:10 et selon les syndicats, ils étaient 2 300 000,
01:20:13 dont 550 000 à Paris.
01:20:16 En tout cas, la violence contre les forces de l'ordre,
01:20:19 elle est encore montée d'un cran hier à Maurieboucco.
01:20:22 Oui, les services de renseignement avaient annoncé
01:20:25 un 1er mai historique et vengeur et ils ne s'étaient pas trompés.
01:20:27 À Paris, le cortège s'était lancé vers 14h10.
01:20:31 2 740 opérations de contrôle avaient été menées en amont.
01:20:35 Il y avait 5 000 policiers et gendarmes, également des drones,
01:20:38 ce qui n'a pas empêché de nombreux manifestants violents
01:20:41 d'intégrer le pré-cortège et de s'attaquer à du mobilier urbain
01:20:45 ou à des commerces.
01:20:46 Très vite, des tensions sont apparues avec des affrontements
01:20:49 entre les Black Blocs et les forces de l'ordre
01:20:51 qui étaient là pour les contenir.
01:20:53 Et preuve de la violence, cette image terrible
01:20:56 d'un policier en feu brûlé par un cocktail Molotov.
01:20:59 La scène s'est déroulée environ vers 15h.
01:21:02 Des flammes ont également ravagé un immeuble de la Place de la Nation.
01:21:06 Alors, selon les premiers éléments,
01:21:07 deux bidons d'essence auraient été déversés près d'une station Vélib.
01:21:11 Et puis, le feu se serait propagé ensuite à cet immeuble de chantier,
01:21:15 ainsi qu'à cette station Vélib.
01:21:17 Mais la capitale n'a pas été le seul théâtre d'affrontements.
01:21:21 Des violences ont éclaté à Angers, à Nantes,
01:21:23 où l'hôtel du département a été incendié,
01:21:26 mais aussi à Rennes, où vous pouvez voir cet attirail
01:21:30 qui a été saisi sur un des manifestants.
01:21:31 Attirail, j'allais dire, du parfait casseur.
01:21:34 Autre image aussi à Lyon, montrant la pluie de projectiles
01:21:37 qui s'est déversée sur les forces de l'ordre.
01:21:40 Bilan, 108 policiers et gendarmes blessés,
01:21:43 dont 24 hospitalisés à Paris,
01:21:45 291 interpellations et des syndicats de police
01:21:49 qui demandent forcément de durcir le ton face aux casseurs.
01:21:54 Merci beaucoup à Maurice Bucot pour ces précisions
01:21:57 et effectivement des images saisissantes
01:21:59 que vous nous montrez ce matin,
01:22:02 des vitrines de magasins brisées par les casseurs.
01:22:05 Et conséquence, obligation pour les commerçants
01:22:08 de fermer les rideaux lors de ces manifestations.
01:22:10 Restaurateurs, cafés, agences immobilières
01:22:13 ou encore banques des commerces
01:22:14 qui subissent directement les débordements
01:22:17 en marge des cortèges.
01:22:18 Alors, quelles conséquences très concrètes ?
01:22:21 On va en parler tout de suite avec Bernard Cohen Haddad,
01:22:25 président du Cercle de réflexion Etienne Marseille.
01:22:28 C'est une association pour la promotion
01:22:29 de l'entrepreneuriat responsable et citoyen en France.
01:22:32 Bernard Cohen Haddad, bonjour.
01:22:34 Merci d'être en liaison ce matin avec nous en direct sur CNews.
01:22:40 Pour commencer, c'est commerçants obligés de fermer
01:22:42 à chaque manifestation depuis le début du mouvement.
01:22:45 Est-ce que nos petits commerces,
01:22:47 les petits commerces des centres-villes,
01:22:49 aujourd'hui, ils sont en danger ?
01:22:51 Selon vous, est-ce qu'il y a un réel risque
01:22:53 de voir des fermetures se multiplier
01:22:55 finalement dans les jours, les mois qui viennent ?
01:22:58 Bonjour, moi je suis tout d'abord saisi
01:23:00 par les scènes de violence que vous avez montrées.
01:23:03 Ce n'est pas la fête du travail,
01:23:04 j'ai l'impression que c'était quand même la fête des casseurs,
01:23:06 la fête des dégradations, la fête des violences.
01:23:09 Et moi, ça m'inquiète sur le plan de la sécurité économique de Paris,
01:23:14 de la sécurité économique dans les grandes villes.
01:23:17 Il est difficile pour nos entreprises,
01:23:19 petites, moyennes et beaucoup plus grandes,
01:23:20 qu'elles soient du commerce ou du service,
01:23:22 de pouvoir travailler dans ces conditions.
01:23:24 Les dégradations sont souvent lourdes,
01:23:27 elles entraînent aussi une déperdition de clientèle
01:23:30 parce que, vous savez, ce que vous voyez,
01:23:32 ce que vous montrez à l'écran,
01:23:34 n'invite pas les clients à venir dans ces quartiers-là
01:23:38 et ça a une répercussion sur l'écosystème.
01:23:40 Donc, bien entendu, c'est une répercussion immédiate,
01:23:42 c'est-à-dire une perte de chalandie,
01:23:43 c'est-à-dire une perte de chiffre d'affaires.
01:23:45 Une deuxième répercussion immédiate,
01:23:46 c'est bien entendu les dégradations qu'il faut payer.
01:23:49 Parfois, certaines ne sont pas prises en considération
01:23:53 par les contrats d'assurance qui ne prennent pas en compte
01:23:55 ce qu'on appelle le risque émeute ou le risque de dégradation.
01:23:58 Et puis, il y a aussi à plus lointain,
01:24:00 ce que j'appelle le syndrome Paris.
01:24:02 C'est donc la dégradation de l'image des grandes villes
01:24:04 et notamment de Paris, entre ce Paris merveilleux,
01:24:07 ce Paris d'Almélie-Poulain,
01:24:10 et puis ces scènes de guérilla urbaine
01:24:13 qui n'attirent plus les touristes, il faut le reconnaître.
01:24:16 Et quand on va à l'étranger, on vous pose la question,
01:24:18 comment se fait-il que ça se passe comme cela à Paris ?
01:24:21 Alors, effectivement, il y a aussi beaucoup de réactions
01:24:24 pour savoir comment est-ce qu'on fait pour sauver ces petits commerces.
01:24:27 Le maire de Lyon, lui, il réclame un fonds d'indemnisation
01:24:30 de l'État des commerçants pour payer les dégâts.
01:24:33 À Nantes, des élus de l'opposition appellent plutôt la population
01:24:36 à revenir à consommer dans le centre-ville.
01:24:38 Ils appellent par exemple à la création de chèques cadeaux
01:24:41 uniquement utilisables dans ces commerces pour les faire revivre.
01:24:45 Selon vous, aujourd'hui, comment est-ce qu'il faut aider
01:24:48 les commerçants, les commerçants victimes de ces violences
01:24:51 en marge de manifestation ?
01:24:53 Alors déjà, il faut revitaliser les centres-villes.
01:24:57 Il faut aussi faire en sorte peut-être d'avoir ce que nous avons demandé à Paris
01:25:00 et l'ensemble des organisations patronales et l'ensemble de l'écosystème,
01:25:03 les associations responsables ont demandé la tenue
01:25:06 de l'État généraux, de la vie démocratique et de la sécurité économique.
01:25:10 Il faut changer les défilés, les zones de défilé,
01:25:14 éviter que ce soit dans les zones où il y a des commerces
01:25:16 ou des fortes abductions, où il y a aussi des travaux,
01:25:19 parce que les travaux, ça crée des projections de matériaux urbains.
01:25:25 Donc vous voyez, il y a aussi tout un débat.
01:25:27 Et aujourd'hui, on a besoin vraiment de ce débat entre les organisations syndicales,
01:25:32 entre les organisations patronales, avec les pouvoirs publics.
01:25:35 Et je ne vous cache pas que là-dessus, on n'est vraiment pas entendu,
01:25:37 je crois qu'il faut le reconnaître.
01:25:38 On prêche un peu dans le désert et bien entendu,
01:25:41 l'ensemble des mesures financières qui peuvent aider,
01:25:44 les petits commerces de proximité, y compris la solidarité de nos clients.
01:25:49 Vous savez, les clients ont une certaine solidarité,
01:25:51 on l'a vu dans la Covid-19, mais au bout d'un moment, ce n'est plus possible.
01:25:55 Quand les clients ne peuvent pas venir se garer,
01:25:57 quand ils ne peuvent pas venir travailler,
01:25:58 quand ils ne peuvent pas tout simplement venir faire leur achat,
01:26:01 ils vont ailleurs sur le web ou tout simplement, ils reportent leurs achats.
01:26:04 Est-ce qu'il y a aussi cette question de prendre en compte la présence des commerces
01:26:08 sur les parcours des manifestations ?
01:26:11 Est-ce que ça aussi, il faut revoir comment sont tracés ces parcours ?
01:26:17 Bien entendu.
01:26:18 Moi, je crois que ça fait partie du débat citoyen, du débat public,
01:26:21 de ces fameuses assises au État généraux de la sécurité économique et de la vie démocratique.
01:26:25 Il faut éviter que dans les zones de forte densité commerciale,
01:26:29 de forte densité de travaux, de forte densité urbaine,
01:26:33 il y ait ces trajets de manifestation qui sont des lieux à risque,
01:26:37 qui sont des zones, on le voit bien, d'incendie et de dégradation,
01:26:40 de mobilier urbain ou de commerce,
01:26:42 parce que finalement, ça neutralise après, pendant un certain moment, la vie urbaine.
01:26:47 On a besoin de mieux vivre, de mieux travailler dans notre cité.
01:26:50 Et puis, vous savez, quand un commerce est incendié,
01:26:53 ce n'est pas du jour au lendemain qu'on le remet à flot,
01:26:56 ça prend plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
01:26:58 Peut-être, avant de vous libérer cette dernière question,
01:27:00 on avait le témoignage d'une restauratrice qui nous parlait de l'impact économique,
01:27:04 effectivement, mais aussi un impact psychologique important après ces violences.
01:27:08 Ces petits commerçants, ils se sentent abandonnés aujourd'hui ?
01:27:12 Totalement, ils sont totalement abandonnés, d'autant que les charges, elles restent.
01:27:15 Vous restez à devoir votre loyer, votre assurance, vos charges d'URSSAF, vos salaires.
01:27:20 Et puis, bien entendu, il y a très peu de compensations, voire aucune.
01:27:23 On a besoin de soutien.
01:27:25 On a besoin aussi de parler vrai.
01:27:26 On a besoin aussi de se réunir tous ensemble.
01:27:29 Et on ne peut pas continuellement, depuis trois mois et surtout depuis quatre ans maintenant,
01:27:34 avoir des grèves récurrentes et surtout des dégradations volontaires.
01:27:37 Ce n'est pas acceptable, ce n'est pas supportable.
01:27:40 C'est invivable.
01:27:40 C'est une mort programmée des commerces dans les territoires et surtout dans les grandes villes.
01:27:44 Un grand merci Bernard Cohen Haddad pour votre éclairage ce matin,
01:27:49 dans la matinale de CNews.
01:27:49 Je rappelle, vous êtes président cercle de réflexion, Etienne Marcel.
01:27:53 On va continuer de parler d'économie dans un instant,
01:27:56 mais cette fois sur la question du RSA.
01:27:59 Est-ce que le RSA sera désormais moins facile à obtenir ?
01:28:04 L'éclairage d'Eric de Ritmaten à venir.
01:28:06 On marque une très courte pause.
01:28:08 Restez avec nous sur CNews.
01:28:09 De retour sur le plateau de la matinale.
01:28:14 Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:28:15 Dans un instant, on se pose cette question.
01:28:17 Le RSA, est-ce qu'il va devenir moins facile à obtenir ?
01:28:20 La réponse d'Eric de Ritmaten dans un instant, mais tout de suite, le rappel des titres.
01:28:24 C'est avec vous, Chana Lusso.
01:28:26 Les syndicats vont se réunir ce matin en visioconférence.
01:28:31 Ils vont devoir décider de la suite à donner au mouvement
01:28:33 contre la réforme des retraites.
01:28:35 Deux prochains rendez-vous.
01:28:36 D'abord, mercredi, la décision du Conseil constitutionnel
01:28:39 sur le référendum d'initiative partagée sur l'âge de départ.
01:28:43 Et le 8 juin, la niche parlementaire du groupe Lyot
01:28:46 qui veut proposer une loi pour abroger la réforme.
01:28:49 François Fillon sera auditionné aujourd'hui à l'Assemblée
01:28:51 pour s'expliquer sur ses liens avec Moscou.
01:28:53 Il sera interrogé par la commission d'enquête sur les ingérences étrangères.
01:28:57 Au tout début de la guerre en Ukraine, l'ancien Premier ministre
01:29:00 siégeait toujours au Conseil d'administration de deux entreprises russes.
01:29:04 Il avait déploré à ce moment-là le refus des Occidentaux
01:29:07 d'entendre les revendications de Moscou concernant l'OTAN.
01:29:12 Et puis la sécheresse en France.
01:29:13 47 départements ont été placés sous surveillance.
01:29:15 Il faut savoir que 75% des nappes phréatiques manquent d'eau.
01:29:19 Et avec un été qui s'annonce particulièrement chaud,
01:29:22 le pire est parfois à craindre, notamment dans le sud de la France,
01:29:25 les départements des Pyrénées-Orientales, du Gard
01:29:27 ou encore des Bouches-du-Rhône pourraient être les plus impactés.
01:29:32 Votre programme avec Jean de Confiance.
01:29:34 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.
01:29:37 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
01:29:41 Dans l'actualité, également ce matin, les aides sociales,
01:29:44 elles sont dans le viseur du gouvernement.
01:29:45 Alors que l'Italie de Giorgia Meloni veut supprimer
01:29:48 certaines prestations sociales, Olivier Dussopt, lui, en France,
01:29:51 veut resserrer l'accès aux RSA.
01:29:54 Alors, mon cher Éric de Ritmaten, est-ce que toucher aux RSA,
01:29:57 eh bien, ça ne va pas déclencher une nouvelle fronde ?
01:30:00 C'est sûr que toucher aux RSA, ça ne va faire plaisir à personne.
01:30:03 Ça, c'est certain. Mais comme l'avait dit Emmanuel Macron,
01:30:05 il faut rétablir une certaine justice en France.
01:30:07 Trop d'aides sociales sont distribuées sans contrôle.
01:30:10 Alors, surtout quand elles sont cumulées, ces aides,
01:30:12 eh bien, on s'aperçoit qu'elles sont supérieures au SMIC.
01:30:15 C'est ça qui ne va plus. Donc l'Italie, vous en parliez.
01:30:18 Eh bien, le ministère du Travail va revoir là-bas
01:30:20 les conditions d'attribution.
01:30:22 Georgiana Meloni a annoncé hier qu'elle va supprimer
01:30:24 le revenu de citoyenneté qui a été créé en 2019
01:30:27 par le mouvement 5 étoiles, le mouvement populiste.
01:30:29 Il y aura désormais, donc, là-bas, des chèques de solidarité
01:30:32 à durée limitée. En France, comme en Italie,
01:30:35 le ministère du Travail va revoir les conditions d'attribution
01:30:38 du RSA. Il faut rappeler que le revenu de solidarité,
01:30:40 c'est 607 euros pour une personne seule.
01:30:44 En France, à quoi faut-il s'attendre ?
01:30:45 Alors, ce qu'il faut, oui, ce qu'il faut s'attendre,
01:30:47 c'est d'abord le même raisonnement qu'en Italie.
01:30:49 Il s'agit de redonner de la valeur au travail,
01:30:51 c'est-à-dire, ceux qui doivent être aidés le seront
01:30:54 et ceux qui peuvent travailler doivent travailler.
01:30:56 La réforme prévoit d'attribuer un RSA aux personnes
01:30:59 qui seront suivies par Pôle emploi.
01:31:00 L'an prochain, ça s'appellera France Travail.
01:31:03 Plusieurs départements vont lancer l'expérience.
01:31:05 Certains, d'ailleurs, ont déjà commencé.
01:31:07 Un locataire devra suivre entre 15 et 20 heures de formation
01:31:10 pour toucher le RSA en vue de reprendre un emploi.
01:31:13 Et ceux qui refuseront, eh bien, se verront tout simplement
01:31:16 suspendus de RSA dans un premier temps.
01:31:19 Puis ensuite, eh bien, il y aura radiation.
01:31:21 Alors, la question qui est posée,
01:31:22 est-ce que c'est la fin de la Sistana ?
01:31:24 Non, dit Olivier Dussopt, le ministre du Travail.
01:31:27 L'objectif est avant tout de remettre au travail
01:31:30 ceux qui peuvent travailler.
01:31:31 La Cour des comptes, d'ailleurs, avait livré
01:31:33 une étude intéressante.
01:31:34 Au bout de sept ans d'allocation,
01:31:35 il y a encore 42% des allocataires
01:31:38 qui n'ont toujours pas repris un travail.
01:31:40 Donc, vous le voyez, c'est peut-être urgent
01:31:42 de revoir cette réforme.
01:31:43 Reste à savoir si elle sera applicable et appliquée.
01:31:46 Et à la une ce matin, la journée du 1er mai,
01:31:59 qui devait être festive, en tout cas, selon les syndicats.
01:32:02 Alors, comment mobiliser à présent ?
01:32:04 Quelles actions à mener sans être parasité par ces violences ?
01:32:08 Eh bien, le décryptage, dans un instant, de Florian Tardif.
01:32:12 Restez avec nous sur ces news.
01:32:13 De retour sur le plateau de la matinale.
01:32:28 Et à la une de l'actualité ce matin, bien évidemment,
01:32:30 cette journée du 1er mai, hier, qui devait être festive,
01:32:33 en tout cas, selon les syndicats.
01:32:35 Autant dire que la fête a clairement été gâchée,
01:32:38 puisque les défilés hier ont été marqués par des heures,
01:32:40 des heures parfois violentes, notamment à Paris, à Nantes
01:32:43 ou encore à Lyon.
01:32:45 Alors, Florian, les manifestants, notamment contre la réforme
01:32:48 des retraites, ils se sont fait voler leur journée d'action.
01:32:51 Oui, Olivier, c'est le hold-up de l'année.
01:32:53 Laurent Berger souhaitait, avec ses collègues, je le cite,
01:32:56 "casser la baraque" en rassemblant un grand nombre de manifestants
01:32:59 contre la réforme des retraites, notamment ce 1er mai,
01:33:01 pour montrer que l'opposition à la réforme ne faiblit pas.
01:33:05 Le leader de la CFDT, hier, s'est fait braquer.
01:33:08 Et il n'est pas le seul.
01:33:09 Hier, nous avons assisté à un braquage à main armée,
01:33:12 auteur de l'infraction, les Ultras.
01:33:14 Car oui, dans plusieurs grandes villes françaises,
01:33:16 à Lyon, à Nantes, à Paris, vous les avez citées,
01:33:19 les violences ont malheureusement réussi à occulter
01:33:22 la mobilisation importante de la population.
01:33:24 Ils étaient sept fois plus nombreux hier à protester
01:33:28 contre la réforme des retraites, notamment que l'année dernière.
01:33:31 Et que retiendrons-nous ?
01:33:32 Que retiendrons-nous à cette image, juste derrière moi,
01:33:35 de ce policier en feu symbole d'une société
01:33:38 qu'on cherche à réduire en cendres ?
01:33:40 Et quand on pourrait s'attendre à une condamnation
01:33:42 unanime de la classe politique ?
01:33:44 À quoi faisons-nous face à un silence assourdissant,
01:33:47 celui de la gauche notamment ?
01:33:49 Est-ce étonnant, Olivier ?
01:33:50 Peut-être pas, lorsque l'on voit que quelques heures
01:33:52 avant que ces violences ne soient commises par ces individus,
01:33:56 l'un des leaders de la gauche, Jean-Luc Mélenchon,
01:33:58 pour ne pas le citer, a appelé à renverser le régime actuel.
01:34:02 On récolte toujours ce que l'on sème.
01:34:03 Et à vous entendre, un vrai défi, un florian pour les syndicats.
01:34:06 Comment mobiliser ? Quelle action mener
01:34:09 sans être parasité par ces violences ?
01:34:11 Oui, c'est la question à laquelle les syndicats
01:34:12 doivent répondre ce matin.
01:34:13 Ils se réunissent.
01:34:14 Comment poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites
01:34:17 dans ces conditions ?
01:34:18 Cyril Chabanier, le leader de la CFTC,
01:34:21 a peut-être donné un élément de réponse.
01:34:22 Il était présent ce soir sur ce plateau.
01:34:25 Il faut en finir, selon lui, avec les grandes manifestations
01:34:27 et privilégier les cortèges ruraux dans les petites et moyennes villes.
01:34:31 Puisque oui, si les images de policiers à terre,
01:34:33 de pompiers empêchés, de manifestants gazés,
01:34:36 il faut le dire aussi, ont marqué les esprits,
01:34:37 ces images ne sont que le fruit d'une infime partie
01:34:40 des manifestations qui se sont produites hier.
01:34:42 Plusieurs cortèges à Lyon, Paris ou Nantes sur 300 manifestations
01:34:47 qui se sont globalement quasiment toutes déroulées dans le calme.
01:34:50 Il est urgent pour les syndicats de trouver la parade
01:34:53 à ce qui se passe dans ces grandes métropoles.
01:34:55 Car si le soutien au mouvement des Français n'a pas faibli
01:34:59 depuis le début de la protestation contre la réforme des retraites,
01:35:01 nous sommes toujours autour de 70% de la population
01:35:04 qui soutient actuellement le mouvement.
01:35:06 Ces images pourraient bien faire basculer l'opinion,
01:35:08 vous l'avez compris, c'est ce que craignent les syndicats,
01:35:11 qu'un cocktail Molotov ne vienne brûler tout ce qui a été accompli
01:35:14 jusqu'à présent par ces derniers.
01:35:16 Merci beaucoup Florian pour toutes ces précisions
01:35:19 et toujours à propos de ces violences en marge de la manifestation,
01:35:22 des manifestations du 1er mai.
01:35:24 Ne manquez pas l'interview de Laurence Ferrari,
01:35:26 ce sera à 8h15, Laurence Ferrari qui reçoit le professeur de criminologie,
01:35:31 Alain Bauer.
01:35:32 Mais avant, une petite respiration tout de suite avec l'instant musique.
01:35:37 Ce matin je vous propose de vous faire écouter un extrait du titre
01:35:52 "Sur un trapèze, une chanson" de l'excellent Alain Bachoum
01:35:55 porté par la guitare de Gaëtan Roussel,
01:35:57 un morceau qui est sorti en 2008 dans l'album "Bleu Pétrole".
01:36:01 Et pour fêter ses 15 ans d'existence,
01:36:03 voici une nouvelle version acoustique, écoutez.
01:36:07 On dirait que l'on soufflerait sur les braises
01:36:24 On dirait que les pirates nous assiègent
01:36:29 Et que notre amour c'est le trésor
01:36:34 On dirait qu'on serait toujours d'accord
01:36:39 J'ai traqué les toujours, des os et les déesses
01:36:54 Boutées aux alentours, souvent changées d'adresse
01:36:59 Ce qui nous entoure, l'extension de nos corps
01:37:04 Quand nous sommes à l'écart, mineurs, chercheurs d'or
01:37:09 Quand faut-il être pour, que faut-il être encore
01:37:14 Quand faut-il être pour, que faut-il être encore
01:37:19 On dirait qu'on sait lire sur les lettres
01:37:24 Et que l'on tient tous les deux sur un trapèze
01:37:29 On dirait que sans les points, on est toujours aussi balèze
01:37:34 Et que les fenêtres nous apaisent
01:37:48 Vous avez regardé votre programme avec Piccolinos
01:37:52 Restez avec nous sur ces news dans un instant
01:37:55 On revient sur cette manifestation du 1er mai
01:37:58 marquée par une avalanche de violences contre les policiers
01:38:01 108 policiers et gendarmes blessés hier en France
01:38:04 dont une vingtaine à Paris
01:38:06 Plus de détails dans un instant
01:38:08 Restez avec nous sur ces news
01:38:10 Problème de pare-brise ? Pas de stress
01:38:12 Partez tranquille avec la météo et point S-Glace
01:38:15 Réparation et remplacement de pare-brise
01:38:18 Ravie de vous retrouver avec de bonnes nouvelles
01:38:21 On a eu des conditions météo très agitées
01:38:24 Le week-end dernier, retour au calme
01:38:27 grâce au retour de l'anticyclone
01:38:29 Ce matin, on avait beaucoup de brouillard
01:38:31 un temps très nuageux, très brumeux
01:38:33 Ce sera l'amélioration après dissipation des brouillards
01:38:36 C'est une très belle après-midi de mardi
01:38:38 qui vous attend avec quelques nuages
01:38:40 qui devraient s'accrocher au nord de la Loire
01:38:42 Un temps parfois un peu plus laiteux
01:38:44 un peu plus nuageux sur les régions de l'Est
01:38:46 Sur la côte d'Azur et la Corse, un temps un peu plus variable
01:38:49 Quelques averses orageuses sur l'île de Beauté
01:38:52 en raison du mauvais temps qui gagne l'Italie
01:38:55 La Corse est en marge
01:38:57 et pourrait avoir un temps un peu plus mitigé
01:38:59 mais partout ailleurs de bonnes conditions
01:39:01 Attention également, et c'est très important
01:39:03 de le souligner au vent qui va souffler bien fort
01:39:05 autour du golfe du Lion, maintien du Mistral
01:39:07 et de la Tramontane, avec ce renforcement du vent
01:39:10 attendu cet après-midi, des rafales de l'ordre de 80 à 90 km/h
01:39:14 sont attendues en Basse-Vallée du Rhône
01:39:16 notamment sur les Bouches du Rhône
01:39:18 Les températures remontent
01:39:20 qui vont d'ailleurs repasser au-dessus des normales de saison
01:39:23 par endroits, alors on parle de chaleur sans excès
01:39:26 on est bien loin des 40 degrés atteints en Espagne la semaine dernière
01:39:29 mais on aura tout de même 26 degrés à Marseille
01:39:31 26 degrés également à Perpignan
01:39:33 24 degrés pour le Bordelais
01:39:35 23 degrés pour le Pays Basque
01:39:37 ou encore 21 degrés du côté de Limoges
01:39:39 Les températures qui remontent également sur le nord
01:39:41 20 degrés à Orléans
01:39:43 29 degrés pour le bassin parisien
01:39:45 et la minimale ce sera pour Strasbourg
01:39:47 ou encore pour Lille avec 15 degrés cet après-midi
01:39:50 mais du soleil a priori
01:39:52 donc ça c'est vraiment une très bonne nouvelle
01:39:54 La suite du programme, demain ce sera la plus belle journée de la semaine
01:39:59 du soleil quasiment partout
01:40:01 alors on aura néanmoins un petit peu plus de nuages sur la façade ouest
01:40:04 signe que le temps va changer à partir de jeudi
01:40:06 mais c'est vraiment la plus belle journée de la semaine
01:40:08 du beau temps partout et des températures
01:40:10 printanières au nord comme au sud
01:40:12 21 degrés en moyenne au nord de la Loire
01:40:14 et localement jusqu'à 25-27 degrés
01:40:16 en allant vers les régions méridionales
01:40:18 Plus belle journée de la semaine mardi-mercredi
01:40:20 avant une dégradation prévue bien sûr
01:40:22 pour le week-end du 8 mai malheureusement
01:40:24 On en reparlera
01:40:27 Problème de pare-brise ?
01:40:29 Pas de stress !
01:40:31 Repartez tranquille après la météo avec Point S-Glace
01:40:33 Réparation et remplacement de pare-brise
01:40:35 Et de retour sur le plateau de la matinale
01:40:39 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous informer ce matin
01:40:41 autour de ce plateau Chana-Lousteau, Florian Tardif, Amaury, Buco et Eric de Ritmatin
01:40:46 Et à la une de l'actualité de ce mardi matin
01:40:49 La manifestation du 1er mai
01:40:51 marquée par une avalanche de violence contre les policiers
01:40:54 108 forces de l'ordre blessées hier en France
01:40:57 Une vingtaine à Paris dont un gravement
01:41:00 Des policiers et gendarmes visés par des black blocs ultra déterminés
01:41:04 On fera le point avec notre journaliste police-justice Sam Moribu
01:41:08 Vitrine brisée, mobiliers urbains détruits
01:41:13 Incendie dans la capitale
01:41:15 Les stigmates des affrontements d'hier encore visibles ce matin
01:41:18 Et à des lieux tout au long de la matinale
01:41:20 avec notre reporter sur le terrain
01:41:23 Au lendemain d'une mobilisation qui a réuni 800 000 manifestants
01:41:27 Les syndicats se réunissent ce matin pour décider de la suite du mouvement
01:41:31 Et un défi, conserver leur unité
01:41:33 Une interrogation, comment continuer le mouvement
01:41:36 Le décryptage de Florian Tardif à suivre
01:41:39 La violence contre les forces de l'ordre donc est encore montée d'un cran hier Chana
01:41:46 Mais selon le ministère de l'Intérieur, 108 policiers et gendarmes ont été blessés
01:41:50 partout en France dont 25 à Paris
01:41:53 Et parmi les blessés dans la capitale, 24 ont été transférés à l'hôpital
01:41:57 Voyez ce reportage de Miquel Dos Santos
01:42:00 En flamme après le jet d'un cocktail Molotov
01:42:05 A terre, secouru par ses collègues qui tentent de l'éteindre
01:42:08 Le tout encerclé par des manifestants radicaux
01:42:11 Cette image témoigne de la violence des affrontements lors de ce 1er mai à Paris
01:42:15 Crèvement brûlés aux visages et aux bras
01:42:17 Ce membre d'une compagnie d'intervention sera transporté à l'hôpital
01:42:20 Ses jours ne sont pas en danger
01:42:23 Comme lui, d'autres membres des forces de l'ordre ont sérieusement été blessés
01:42:28 Image forte, toujours à Paris, celle de ce CRS inanimé
01:42:31 Traîné par ses collègues après le jet d'un projectile
01:42:34 Un impact violent comme l'atteste l'état de son casque
01:42:37 Des charges de Black Bloc qui se sont multipliées dans le cortège parisien
01:42:43 Et ce, quel que soit le moment
01:42:46 Exemple, lorsque ces forces de l'ordre, en cadre des pompiers
01:42:49 Appelaient pour éteindre un feu, allumé par ces radicaux
01:42:52 A Nantes ou encore à Lyon, les forces de l'ordre ont également connu
01:42:57 Une journée sous haute tension
01:42:59 Comme dans plusieurs villes, le canon à eau a été utilisé
01:43:02 Pour disperser les éléments perturbateurs
01:43:05 Réda Bellage, le porte-parole Ile-de-France du syndicat unité SGP Police
01:43:08 Était en direct avec nous, dans le quartier de Lyon
01:43:11 Et selon lui, c'est un miracle qu'il n'ait pas eu plus de policiers blessés hier
01:43:14 Écoutez-le
01:43:16 On est très surpris qu'il n'y ait pas eu, heureusement
01:43:19 Mais très surpris qu'il n'y ait pas eu plus de blessés
01:43:22 Parce que franchement, ils ont fait usage, on le voit un peu, de pavés
01:43:25 C'était vraiment, vraiment, vraiment impressionnant
01:43:28 C'était vraiment des puits de pavés
01:43:31 Et les collègues étaient obligés de reculer, d'avancer
01:43:34 On avait la chance d'avoir les braves M sur place
01:43:37 Et puis, on a eu un coup de feu, on a eu un coup de feu
01:43:40 sur place, et c'est vrai que c'était impressionnant
01:43:43 Alors à Maury Bucot, très clairement, la tension
01:43:46 elle est montée d'un cran hier
01:43:49 Oui, en fait, il y a deux critères pour déterminer la violence d'une mobilisation
01:43:52 Vous avez d'une part les policiers et gendarmes blessés
01:43:55 108 hier, 24 hospitalisés à Paris
01:43:58 Et le nombre d'interpellations, 291
01:44:01 On est clairement au-dessus du niveau de la précédente manifestation
01:44:04 du 13 avril, et on retrouve plutôt les chiffres
01:44:07 de fin mars, où la manifestation
01:44:10 et la mobilisation s'étaient un peu radicalisées
01:44:13 C'est le terme qu'on peut utiliser. Les services de renseignement
01:44:16 ne s'étaient pas trompés, d'ailleurs avaient annoncé un 1er mai
01:44:19 avec de nombreux risques de violence
01:44:22 Et en réaction, le ministère
01:44:25 d'intervention avait mis de gros moyens, 12 000 policiers
01:44:28 et gendarmes dans toute la France, 5 000 à Paris
01:44:31 Mais aussi pour la première fois, des drones qui ont survolé plusieurs cortèges
01:44:34 pour permettre l'interpellation des manifestants
01:44:37 le plus violents. - Merci Amaury pour ces précisions
01:44:40 En tout cas, au lendemain de la manifestation, Chana, les dégâts
01:44:43 sont considérables. - Oui, notamment dans la capitale, on rejoint tout de suite
01:44:46 Marine Sabourin, place de la Nation
01:44:49 Vous êtes devant une banque BNP, taguée de messages
01:44:52 à la fois anti-Emmanuel Macron et anti-police
01:44:55 Oui, Chana
01:44:58 Énième banque visée par ces éléments radicaux
01:45:01 Vous le voyez sur nos images, des messages
01:45:04 anti-gouvernement, anti-49.3
01:45:07 et surtout anti-police. Alors évidemment, hier
01:45:10 nous étions sur place, nous avons vu ces heurts
01:45:13 entre les éléments radicaux qui visaient
01:45:16 les forces de l'ordre, des scènes d'une violence inouïe
01:45:19 Nous en avons parlé avec une habitante du quartier, une habitante
01:45:22 du boulevard Voltaire. Je vous propose de l'écouter
01:45:25 Je trouve que ça se répète
01:45:28 à chaque fois et que c'est inadmissible
01:45:31 Je comprends très bien que les gens manifestent
01:45:34 qu'on soit d'accord ou pas d'accord, mais quand on dit
01:45:37 que c'est normal, que la violence
01:45:40 s'exprime, etc. Non, c'est pas normal
01:45:43 Ces personnes qui sont des commerçants
01:45:46 qui travaillent, moi je les vois, je suis dans le quartier, qui travaillent, qui se lèvent tôt
01:45:49 qui essaient de s'en sortir, comme tout le monde, qui sont affectés
01:45:52 comme tout le monde, ça n'a aucun sens
01:45:55 C'est de la pure
01:45:58 comment dire, c'est de l'anarchie
01:46:01 C'est de la pure violence et dire que
01:46:04 la faim justifie les moyens, moi je suis absolument
01:46:07 en désaccord avec ça
01:46:10 Voilà, vous l'avez donc entendu, cette habitante choquée
01:46:13 par ces images, ces violences qui ont duré
01:46:16 pendant plusieurs heures entre le boulevard Voltaire
01:46:19 et la Place de la Nation
01:46:22 Marine, Marine Sabourin en direct du boulevard Voltaire
01:46:25 à Paris avec Charles Pousseau derrière la caméra
01:46:28 Au volet politique à présent, les syndicats vont se réunir
01:46:31 ce matin en visioconférence, ils doivent décider
01:46:34 de la suite à donner au mouvement contre la réforme
01:46:37 des retraites. Florian Tardif, on a compris, les syndicats
01:46:40 ne souhaitent pas baisser les bras, la question aujourd'hui pour ces derniers
01:46:43 elle est de savoir comment poursuivre la mobilisation
01:46:46 Oui, Olivier, les syndicats pourraient modifier en quelque sorte
01:46:49 leur plan d'action pour éviter que leur mobilisation
01:46:52 ne devienne en quelque sorte le terrain de jeu des casseurs
01:46:55 comme ce fut le cas hier à Paris, à Lyon ou bien à Nantes
01:46:58 et en l'occurrence le format de leur manifestation finit
01:47:01 à les grands mouvements, les grands cortèges au sein
01:47:04 des principales métropoles françaises, place aux plus petits cortèges
01:47:07 c'est ce qu'a laissé entendre Cyril Chabanier à la tête
01:47:10 de la CFTC qui plaidait sur notre plateau, c'était hier soir
01:47:13 pour faire vivre, je le cite, une mobilisation
01:47:16 des territoires car la crainte, Olivier, des syndicalistes
01:47:19 c'est que les français qui soutiennent le mouvement, il faut le dire
01:47:22 depuis le début de cette protestation contre la réforme
01:47:25 des retraites, que l'opinion bascule
01:47:28 en quelque sorte, non pas par amnésie car la protestation
01:47:31 contre cette réforme promulguée par Emmanuel Macron
01:47:34 il y a près d'un mois à maintenant ne faiblira certainement pas
01:47:37 ces prochaines semaines, mais par rejet car les français
01:47:40 ne peuvent cautionner, selon moi, ces violences qui ont été
01:47:43 commises hier, notamment à l'encontre des forces de l'ordre
01:47:46 c'est le risque et les syndicats le savent et ça sera très certainement
01:47:49 au coeur des discussions ce matin entre eux.
01:47:52 Merci beaucoup Florian pour toutes ces précisions, vous parliez des violences
01:47:55 en région aussi il y a eu des violences, on va regarder
01:47:58 avec vous Chana ces images, elles ont été prises à Nantes
01:48:01 Paris, Toulouse mais également à Lyon. Oui à Lyon 54
01:48:04 personnes ont été interpellées, des commerces ont été dégradés
01:48:07 pillés voire même saccagés et on était en direct
01:48:10 avec Charlotte à 6h45, c'est une restauratrice
01:48:13 lyonnaise et elle appelle les manifestants
01:48:16 à ne pas se tromper de cible, écoutez.
01:48:19 Le stress que ça implique de se dire
01:48:22 qu'on est sur le parcours de la
01:48:25 manifestation, c'est toujours la même chose, on sait que
01:48:28 on va être obligés soit de fermer la boutique
01:48:31 enfin ça pour hier c'était une évidence
01:48:34 mais ça fait quand même plusieurs fois maintenant qu'on a des
01:48:37 manifestations qui passent devant chez nous, j'ai des
01:48:40 confrères restaurateurs qui se sont un petit peu fait avoir, ils ont oublié
01:48:43 de ranger leur chaise, leur matériel
01:48:46 de terrasse donc ça a servi de projectile et puis bon
01:48:49 après une fois que t'en as plus, que t'as dû t'en racheter
01:48:52 en attendant toujours bien sûr
01:48:55 les indemnisations des assurances
01:48:58 parce que c'est ce qu'il faut voir aussi, c'est que ça tombe pas comme ça
01:49:01 on comprend pourquoi le peuple est dans la rue mais après
01:49:04 ça il faut savoir, il faut ne pas se tromper
01:49:07 de cible. Dans l'actualité également
01:49:10 ce matin, les soignants non vaccinés qui seront réintégrés
01:49:13 à partir de mi-mai, c'est le ministre de la Santé
01:49:16 qui l'a annoncé ce week-end après un avis favorable de la
01:49:19 Haute Autorité de Santé, Chana. Oui, François Braune signera un décret
01:49:22 en début de semaine prochaine, je rappelle que l'obligation de se vacciner
01:49:25 avait été requise auprès de 2,7
01:49:28 millions de soignants à la fin de l'été 2021.
01:49:31 Et puis, beaucoup l'attendent, même
01:49:34 autour de ce plateau, le couronnement du roi Charles III
01:49:37 c'est dans 4 jours, ce sera à vivre en direct sur
01:49:40 CNews et cette question ce matin, est-ce que vous avez prévu de lui préparer
01:49:43 une petite quiche pour l'occasion ?
01:49:46 Ah bah Alexandra a prévu de faire une quiche Lorraine en tout cas.
01:49:49 Oui mais c'est pas la quiche du couronnement.
01:49:52 Alors en tout cas... Vous avez raison, je vais essayer.
01:49:55 On attend vos quiches mais cette question n'était pas posée
01:49:58 au hasard ma chère Alexandra. Pourquoi d'ailleurs ?
01:50:01 Oui, puisque le moment de la cérémonie, on servira une quiche
01:50:04 végétarienne pour le couronnement du roi.
01:50:07 C'est le couple royal qui l'a dévoilé. Alors depuis, de nombreux
01:50:10 britanniques se sont mis au fourneau, Mathilde Dibanez.
01:50:13 Mais non, une quiche !
01:50:16 Une quiche revisitée sans lardons à base
01:50:19 d'épinards, de fèves et d'estragon. Voici
01:50:22 les ingrédients indispensables pour réussir la quiche royale.
01:50:25 Et c'est dans cette école de cuisine que des britanniques
01:50:28 impatients se pressent ici pour apprendre la recette
01:50:31 de ce plat français qui sera à l'honneur pendant
01:50:34 tout le couronnement.
01:50:37 J'ai bien aimé, c'est très bon. La salade complétait très bien la quiche
01:50:40 et l'estragon aussi. C'était une herbe intéressante à mettre
01:50:43 dans la quiche et c'était un bon équilibre.
01:50:46 L'estragon était très unique, parfait
01:50:49 pour célébrer le couronnement comme il se doit.
01:50:52 Je préfère la quiche au poulet du couronnement.
01:50:55 Je ne suis pas un grand fan du poulet de la reine,
01:50:58 bien que nous l'ayons mangé plusieurs fois.
01:51:01 Mais ce n'est pas mon plat préféré. J'aime bien la quiche.
01:51:04 Car si le roi Charles III préfère un plat végétarien,
01:51:07 sa mère, la reine Elisabeth II, avait choisi, elle,
01:51:10 un poulet poché au curry pour son couronnement en 1953.
01:51:13 Je me demande vraiment comment les gens en Australie,
01:51:16 en Inde abordent ce plat. En fait, c'est un plat assez
01:51:19 bon marché. J'espère donc que beaucoup de gens
01:51:22 le cuisineront le week-end prochain.
01:51:25 Une recette et des épices typiques de la gastronomie française.
01:51:28 Un joli clin d'œil pour la reine d'Angleterre
01:51:31 et son amour pour l'Hexagone.
01:51:34 - C'est donc la quiche la reine.
01:51:37 - Absolument.
01:51:40 - Jeu de mots un peu facile.
01:51:43 - Surtout une quiche sans bacon.
01:51:46 - Oui, ça, ça vous trompe.
01:51:49 - On met des lardons.
01:51:52 - Les anglais, c'est le bacon et les saucettes.
01:51:55 - Aujourd'hui, la mode est plus veggie que lardons et jambon.
01:51:58 - C'est vrai, c'est un autre débat. On pourra l'avoir avec vous.
01:52:01 En attendant, regardez cette photo de la princesse Charlotte.
01:52:04 C'est son anniversaire aujourd'hui. Quel âge a-t-elle ?
01:52:07 - Elle a 8 ans et on souhaite un bon anniversaire à la princesse Charlotte.
01:52:10 Pour l'occasion, le Palais de Buckingham a publié
01:52:13 cette photo prise à Windsor par sa mère Kate, la princesse de Galles.
01:52:16 - Elle ressemble à son père.
01:52:19 - Sans aucun doute. Elle ne pourra pas le renier.
01:52:22 - On va marquer une très courte pause. Dans un instant,
01:52:25 l'invité de Laurence Ferrari, Alain Bauer, professeur de criminologie
01:52:28 et reviendront ensemble sur cette actualité.
01:52:31 Les violences hier en marge de la manifestation du 1er mai.
01:52:34 On marque une très courte pause.
01:52:37 L'interview de Laurence Ferrari tout de suite à suivre sur notre antenne.
01:52:40 Restez avec nous.
01:52:43 - Rendez-vous avec Pascal Praud dans l'heure des pros.
01:52:46 Du lundi au vendredi de 9h à 10h30.
01:52:49 ...
01:52:52 - De retour sur le plateau de la matinale.
01:52:55 Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:52:58 Tout de suite, l'interview de Laurence Ferrari.
01:53:01 Laurence Ferrari reçoit Alain Bauer, professeur de criminologie.
01:53:04 C'est dans un instant. Tout de suite, le rappel des titres avec vous.
01:53:07 Les soignants non vaccinés seront réintégrés à partir de mi-mai.
01:53:10 Le ministre de la Santé l'a annoncé ce week-end
01:53:13 d'après un avis favorable de la Haute Autorité de Santé.
01:53:16 François Braune signera un décret en début de semaine prochaine.
01:53:19 Je rappelle que l'obligation de se vacciner avait été requise
01:53:22 auprès de 2,7 millions de soignants à la fin de l'été 2021.
01:53:25 Le RSA sera bientôt plus difficile à obtenir.
01:53:28 C'est en tout cas la volonté d'Olivier Dussopt
01:53:31 qui veut redonner de la valeur au travail.
01:53:34 Avec la réforme du RSA prévue l'année prochaine,
01:53:37 il sera obligatoire de suivre une formation de 15 à 20 heures minimum
01:53:40 pour toucher cette aide. En cas de refus, vous serez suspendus
01:53:43 puis radiés par les départements.
01:53:46 Et puis les combats se poursuivent au Soudan.
01:53:49 Malgré l'annonce d'une trêve entre l'armée et les paramilitaires,
01:53:52 l'ONU redoute un exode massif.
01:53:55 Ces affrontements pourraient forcer plus de 800 000 personnes
01:53:58 à fuir le pays, selon l'ONU. Le dernier bilan encore très sous-évalué
01:54:01 est de plus de 500 personnes tuées et 5 000 blessés depuis le 15 avril dernier.
01:54:05 Et tout de suite l'interview de Laurence Ferrari.
01:54:11 Bonjour Laurence, ce matin vous recevez Alain Bauer, professeur de criminologie.
01:54:14 Bonjour Alain Bauer. Bienvenue dans la matinale de CNews.
01:54:17 Un niveau de violence jamais atteint hier lors de la 13e journée
01:54:20 de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:54:23 108 policiers et gendarmes blessés, 291 interpellations seulement
01:54:26 ont été menées. Est-ce qu'on est au bout de ce qui est tolérable
01:54:29 en matière de violence contre les forces de l'ordre ?
01:54:32 Aucune violence contre les forces de l'ordre n'est tolérable par principe.
01:54:35 Il y a simplement une évolution. On la voit déjà dans un certain nombre
01:54:38 d'affrontements entre forces de l'ordre et bandits ou caïds de cités
01:54:41 où on était passé de l'affrontement parce que les forces de l'ordre
01:54:44 arrivaient à un moment qui n'était pas prévu et qui générait
01:54:47 une bagarre ou un affrontement. Là on est dans le guet-apens,
01:54:50 c'est-à-dire l'organisation de manière préméditée
01:54:53 d'une agression contre des forces de l'ordre ou des pompiers
01:54:56 ou des personnels ou des fonctionnaires civils d'ailleurs.
01:54:59 C'est assez large, ça concerne aussi les personnels médicaux,
01:55:02 les soignants, les postes, bref tout le service public
01:55:05 est aujourd'hui soit attaqué, soit agressé
01:55:08 et parfois de manière préméditée, c'est-à-dire
01:55:11 on les attire pour les frapper.
01:55:14 C'est quelque chose de nouveau qui change la nature
01:55:17 de l'affrontement traditionnel. Deuxièmement, on est aujourd'hui
01:55:20 dans une relation entre, je dirais, dans la manifestation
01:55:23 les responsables du service d'ordre
01:55:26 et les forces de l'ordre qui visent à tuer
01:55:29 des individus et pas simplement se rebeller
01:55:32 contre la force de l'État.
01:55:35 Les individus sont les policiers et les gendarmes.
01:55:38 Les individus sont les policiers et les gendarmes.
01:55:41 Donc on est dans une relation où la violence dite
01:55:44 le monopole de la violence légitime de l'État se transforme
01:55:47 en capacité à une violence légitimée par une partie
01:55:50 des organisations et des manifestants,
01:55:53 certains décidant même du mode d'emploi.
01:55:56 Vous aviez par exemple à Saint-Sauline, tout le monde l'a oublié
01:55:59 mais c'était cité par exemple par vos confrères du Monde,
01:56:02 en arrivant à la manifestation contre les maïga bassines,
01:56:05 alors je ne discute pas de savoir si c'est légitime ou pas,
01:56:08 c'est un autre sujet, les gentils, les outards-gueux-roses,
01:56:11 les palourdes-vertes ou je ne sais plus quoi, les un peu énervés
01:56:14 et puis les très vénères qui eux avaient comme objectif
01:56:17 de planter le drapeau sur le château de l'ennemi
01:56:20 en utilisant des moyens qui étaient des moyens violents
01:56:23 et utilisant des moyens violents et des armes dont certaines
01:56:26 peuvent tuer. Donc il y a un changement de paradigme
01:56:29 dans la relation entre l'institution,
01:56:32 la bataille entre institutions, la société civile contre l'État,
01:56:35 là on veut attaquer et tuer des individus
01:56:38 parce qu'ils ont un uniforme.
01:56:41 Alain Bovard, est-ce que c'est un moment qui est capable,
01:56:44 de se stopper ? Est-ce qu'il faut en ce moment des mesures pénales ?
01:56:47 Est-ce qu'il faut la loi martiale ? Qu'est-ce que vous proposez ?
01:56:50 Non, la loi martiale ou les mesures pénales, la loi martiale comme les mesures pénales
01:56:53 existent, la question elle est de revenir aux causes des problématiques
01:56:56 et pas simplement à la gestion de leurs conséquences.
01:56:59 De ce point de vue là, il y a diverses catégories, d'abord il y a l'utilisation
01:57:02 éventuellement de l'association de malfaiteurs en vue de, c'est-à-dire
01:57:05 la pénalisation des plus violents dont la volonté homicide
01:57:08 est clairement identifiée, qui ne sont pas des manifestants
01:57:11 ou des gens qui revendiquent pour des droits sociaux parfaitement légitimes
01:57:14 et qui ont le droit d'aller, de venir et de manifester, comme l'a rappelé
01:57:17 à plusieurs reprises le gouvernement, le tribunal administratif, le conseil d'état
01:57:20 même le conseil constitutionnel dans le temps, mais dans
01:57:23 les dispositifs existants, la tentative d'homicide
01:57:26 n'est pas le droit de manifester et il y a un moment où il faut bien se rendre
01:57:29 compte que ceci n'est pas la même chose. Puis deuxièmement, il y a un sujet
01:57:32 social, philosophique, quand on intègre qu'une très grande partie
01:57:35 de la population soutient la violence comme un élément légitime
01:57:38 de leurs revendications, parce que l'état ne s'est pas bien comporté
01:57:41 dans la manière dont il fait passer sa loi, ni d'une manière
01:57:44 pédagogique, ni d'une manière législative, il y a là un sujet
01:57:47 très important dans la compréhension du fonds fonctionnement
01:57:50 d'une société démocratique et de ce point de vue-là,
01:57:53 l'état, le gouvernement a aussi sa part de responsabilité.
01:57:56 Il n'a pas sa part de responsabilité dans la violence physique,
01:57:59 mais il a sa part de responsabilité dans la violentisation
01:58:02 de la société en lui imposant un élément, en ne le faisant même pas
01:58:05 voter. Et le problème, c'est assez étonnant qu'on reproche
01:58:08 à un gouvernement de ne pas avoir fait voter une loi
01:58:11 qu'on ne veut pas. Mais ce qui est important dans ces cas-là,
01:58:14 c'est l'emballage, c'est la manière dont on parle aux gens
01:58:17 et de ce point de vue-là, ils se sentent méprisés,
01:58:20 contournés, frustrés d'un vote démocratique.
01:58:23 Et d'ailleurs, il y a encore un parcours d'obstacles demain
01:58:26 avec la décision du Conseil constituel probablement négative
01:58:29 sur le deuxième référendum d'initiative partagée.
01:58:32 Et puis, au mois de juin, avec la proposition de loi
01:58:35 du petit groupe Lyot, mais celui qui fait les majorités
01:58:38 ou les minorités au Parlement et qui serait capable
01:58:41 de faire voter un texte revenant sur la loi,
01:58:44 en tout cas à l'Assemblée nationale, qui pourrait apparaître
01:58:47 comme une défaite politique pour le gouvernement,
01:58:50 une réussite sociale pour l'opposition.
01:58:53 - Mais qui ne changerait rien à la loi.
01:58:56 - Alors, on ne sait pas, parce qu'il faudrait que ça aille au Sénat
01:58:59 qui lui revotera la loi, mais au moins on aura réintégré
01:59:02 le processus démocratique. - Ça veut dire que ça va continuer
01:59:04 pendant des mois ? - Ça va durer au moins pendant un mois.
01:59:06 Je crois que ça va durer jusqu'aux vacances et qu'au-delà
01:59:09 de la mobilisation sociale, du mouvement social, de la violence,
01:59:12 la convergence des luttes est devenue la convergence des rages.
01:59:15 C'est ça qui a tout changé. Et c'est une rage profondément
01:59:18 enracinée dans la société française et qui est clairement
01:59:21 identifiée sur un individu en tant que tel et pas seulement
01:59:25 le président de la République. C'est Emmanuel Macron
01:59:28 qui est directement visé par cette rage profonde des Français.
01:59:32 Et c'est un vrai problème parce qu'il n'est pas plus légitime
01:59:35 de le viser lui en tant qu'individu que de viser un policier
01:59:38 en tant qu'individu. Mais il y a là une reconstruction
01:59:41 de l'outil démocratique. Et de ce point de vue-là,
01:59:43 le vote du 8 juin est peut-être un moyen de réenclencher
01:59:46 un processus qu'on prend aussi pour les Français.
01:59:49 Ah, ben au moins on a pu voter. Nos représentants ont pu voter.
01:59:53 - On est d'accord. Pourquoi un tel rejet d'Emmanuel Macron ?
01:59:56 Les Français ont voté il y a moins d'un an, un peu plus d'un an pour lui.
01:59:59 Ils se sentent trahis ? Ils ont été obligés de voter pour lui ?
02:00:03 Qu'est-ce qui s'est passé ? - La question c'est, ont-ils voté
02:00:06 pour lui ou ont-ils voté contre l'autre candidate ?
02:00:08 Quelle est la nature exacte de l'adhésion à un candidat ?
02:00:12 Vous savez, au premier tour on choisit, au deuxième tour on élimine.
02:00:15 Donc on est plus éliminé que choisi. Et puis le deuxième sujet,
02:00:19 il est pourquoi cette réforme alors que l'autre, celle qui aurait
02:00:22 permis de rassembler plus de Français, qui aurait permis
02:00:25 de trouver plus de soutien, ce qui est très étonnant, c'est que le gouvernement...
02:00:28 - C'est-à-dire la réforme à points ? - La réforme à points, qui permettait
02:00:30 de gérer les carrières longues, les carrières difficiles,
02:00:33 la situation des femmes, des mères de famille, bref, qui résolvait
02:00:36 à peu près tous les problèmes possibles et imaginables,
02:00:38 et qui avait le soutien d'une partie des opposants d'aujourd'hui.
02:00:41 Ce qui est très étonnant, c'est que le gouvernement ait autant voulu
02:00:43 punir ces soutiens, notamment la CFDT, et renforcer ses opposants
02:00:47 en jouant à la fois sur le pourrissement et le durcissement.
02:00:50 Alors le pourrissement ne marche pas, le niveau d'adhésion
02:00:53 des Français au mouvement social reste constant et très élevé,
02:00:58 le mouvement de détestation du gouvernement croît,
02:01:01 le mouvement de confiance du gouvernement au président
02:01:04 a fait une baisse, donc ce choix a été totalement...
02:01:08 Le gouvernement a choisi la boussole qui monte le sud,
02:01:10 donc évidemment il y a un problème, et puis tout ça a été fait
02:01:12 pour éviter le déclassement de la France dans sa notation internationale,
02:01:16 c'est-à-dire le coût de sa dette, ça n'a pas marché non plus.
02:01:19 - Patatras, voilà. - Patatras, Fitch vient de réduire
02:01:21 la France à moins ce qui veut coûter un demi-point de plus
02:01:25 de coût des emprunts français, c'est très cher à payer,
02:01:29 à la fin cette réforme n'aura pas rapporté grand-chose,
02:01:32 aura coûté énormément et surtout aura cassé la confiance
02:01:35 qui peut exister dans le système démocratique.
02:01:38 Il est le temps probablement de le réenclencher,
02:01:40 et c'est peut-être la chance du 8 juin, je pense que la proposition
02:01:44 de loi du groupe Lyot, loin de renforcer la difficulté,
02:01:48 même si c'est à renforcer un élément du parcours d'obsac,
02:01:51 et de nature peut-être à renforcer l'idée que peut-être
02:01:54 la voie démocratique et la voie parlementaire reste la meilleure
02:01:57 plutôt que la voie insurrectionnelle.
02:01:59 J'aimerais revenir sur le niveau de violence et l'acceptation
02:02:01 de la violence au fond par la société française.
02:02:04 On a fait un sonagifop fin mars, et en réalité depuis
02:02:07 il y a de moins en moins de personnes qui condamnent ces violences.
02:02:10 On a un glissement petit à petit sur le fait que la violence
02:02:13 c'est le seul moyen de se faire entendre, ce qui est absolument catastrophique
02:02:16 quand on voit les policiers, dont un qui a été grièvement brûlé hier.
02:02:20 Comment arrêter cet engrenage infernal ?
02:02:23 Pour arrêter la violence, il faut établir la confiance.
02:02:26 C'est assez simple en fait.
02:02:28 Quand on a confiance dans un système qu'on se sent écouté,
02:02:31 voire entendu, et qu'on conseille que le processus est respecté,
02:02:35 c'est-à-dire que tout ce qu'on vous explique, le vote,
02:02:37 le principe du vote, le respect du vote, etc.,
02:02:40 retrouve sa place dans le système démocratique,
02:02:42 on est moins enclin à passer directement à la violence.
02:02:45 Il faut se dire que la société française est de plus en plus violente,
02:02:48 en tout cas il y a un cycle de violence qui s'est réenclenché depuis 20 ans.
02:02:52 On le voit avec un indicateur qui s'appelle le taux d'homicidité,
02:02:54 c'est-à-dire le nombre d'homicides et de tentatives d'homicides,
02:02:57 qui au cours des trois dernières années a été le plus élevé
02:02:59 depuis extrêmement longtemps.
02:03:01 Donc il y a un problème général de la société française.
02:03:03 Mais au fur et à mesure où on déconstruit les institutions,
02:03:06 où on les détruit, où on casse l'idée qu'elles pourraient être utiles,
02:03:08 où on casse les corps intermédiaires en fanfaronnant,
02:03:11 en disant qu'on est très contents qu'il n'y ait plus de syndicats,
02:03:13 qu'il n'y ait plus de partis politiques, qu'il n'y ait plus rien,
02:03:15 eh bien le vide amène toujours un remplacement.
02:03:18 Tout mouvement social crée une génération politique,
02:03:20 une avant-garde radicale et peut-être pire.
02:03:23 – Vous avez évoqué les partis, les organisations qui soutiennent
02:03:26 au fond ce mouvement de chaos, vous pensez à qui ?
02:03:29 – Non le mouvement…
02:03:30 – Jean-Luc Mélenchon, à la France Insoumise ?
02:03:32 – Non mais j'entends tout le monde…
02:03:33 – Il appelle à la révolution, au remboursement de régime ?
02:03:35 – Il est insoumis, il peut appeler à la révolution,
02:03:37 je veux dire il est révolutionnaire, on ne va pas s'étonner
02:03:39 que Jean-Luc Mélenchon soit Jean-Luc Mélenchon.
02:03:41 De ce point de vue-là, il est dans sa logique,
02:03:44 mais ce qui est intéressant c'est l'écoute que ceci reçoit
02:03:47 de la part de la population, comme vous l'indiquez,
02:03:50 le niveau d'assentiment à l'usage de la violence,
02:03:53 au rapport de force, qui d'ailleurs a été inventé par l'État,
02:03:56 ce n'est pas le mouvement social qui a inventé le rapport de force,
02:03:58 l'État en France, parce qu'il a créé la nation,
02:04:00 en tout cas c'est ce qu'il croit, aime toujours le rapport de force,
02:04:04 il n'aime pas négocier dans le calme, il ne le fait que sous la pression.
02:04:07 Et en fait ce que font les manifestants, c'est qu'ils comparent
02:04:10 "il est jaune, 13 milliards, nous rien", en termes simples,
02:04:14 c'est ce que vous entendez dans la rue.
02:04:15 Moi j'ai la chance que les gens me parlent dans la rue sans m'engueuler trop,
02:04:18 il se trouve que je suis plutôt une relation pédagogique du débat
02:04:23 qu'un militant enragé d'une option ou d'une autre.
02:04:26 Et donc j'écoute ce qu'ils me disent et c'est très intéressant
02:04:28 de voir à quel point ils sont d'accord sur l'idée qu'effectivement
02:04:30 il fallait une réforme, mais pas celle-là, pas comme ça,
02:04:33 et que de toute façon ils se sentent méprisés et agressés.
02:04:35 Et en fait ce qui amène à la violence, c'est la gestion
02:04:39 du mépris d'État contre la société civile.
02:04:42 Le dialogue, le retour à la confiance, probablement la voix parlementaire,
02:04:46 peut-être le référendum, moi j'y suis très favorable depuis longtemps.
02:04:49 - Mais avec une question qui serait quoi ?
02:04:50 - Avec une question qui serait la réforme des institutions
02:04:52 pour la rendre plus démocratique, beaucoup plus démocratique
02:04:56 sur l'usage du référendum, sur la capacité à proposer des choses,
02:04:59 sur la capacité à être entendue, sans cette espèce de parcours du combattant
02:05:02 qui se termine par un conseil conseil qui dit "non parce qu'en définitive
02:05:05 on peut pas tout de suite, on peut pas plus tard, on peut pas tout seul".
02:05:09 Non, non, on peut parfaitement rendre la France plus helvétique
02:05:13 de ce point de vue sans mettre en cause les principes fondateurs
02:05:17 qui sont la constitution de la Vème République.
02:05:19 - Et pendant ces manifestations, vous nous le rappelez dans votre livre
02:05:21 "Au commencement était la guerre, l'enfer qui nous attend".
02:05:23 - La guerre continue.
02:05:24 - Voilà, la guerre continue, la guerre sur le territoire européen.
02:05:28 Est-ce que encore une fois on assiste à des contre-offensives
02:05:31 côté russe en ce moment, on espère la contre-offensive côté ukrainienne ?
02:05:35 C'est un conflit sans fin.
02:05:37 - C'est surtout qu'il y a une montée générale des périls.
02:05:39 Un peu partout en même temps, il se produit des événements
02:05:42 qui sont occultés par le mouvement social.
02:05:44 Alors non pas que le mouvement social n'a pas sa légitimité,
02:05:46 simplement comme toujours, le national et l'international
02:05:49 peuvent pas être totalement déconnectés.
02:05:51 Il y a un processus militaire très engagé en Ukraine
02:05:55 qui va amener à des offensives et des contre-offensives
02:05:58 et ce qui est très intéressant, c'est ce que dit M. Prigojine,
02:06:01 le patron du groupe Wagner, le Rasputin actuel,
02:06:04 qui dit "Bon, il faut que la guerre s'arrête parce qu'on a gagné".
02:06:07 Il faut dire qu'on a gagné parce que si on continue,
02:06:10 les Ukrainiens vont réussir à percer quelque part
02:06:12 et les Ukrainiens ont beaucoup d'opportunités de percer.
02:06:15 Une ligne de front qui ressemble à peu près au mur de l'Atlantique
02:06:18 à la ligne Maginot ou au mur impérial chinois,
02:06:25 la grande muraille, qui n'ont jamais empêché
02:06:29 une seule invasion de leur résistance,
02:06:31 parce que plus c'est long, plus c'est fragile
02:06:33 et un seul point de fragilité permet de transverser.
02:06:35 Donc il y a aujourd'hui toute une série,
02:06:37 il y a eu un très grave incident en mer de Chine,
02:06:39 hier, entre un navire philippin et un navire chinois
02:06:41 qui ont failli entrer en collision,
02:06:43 qui a amené les Etats-Unis à rappeler la Chine à ses obligations
02:06:47 et les Philippines ont rappelé leur souveraineté nationale.
02:06:50 Il y a toute une série d'incidents multiples,
02:06:53 on a le ballon d'un côté, le drone américain
02:06:56 qui a été abattu, enfin en tout cas accidenté,
02:07:00 puis qui est tombé par les Russes en mer Noire.
02:07:03 Donc on sent bien qu'il y a une montée généralisée des périls
02:07:06 et donc le processus de déclenchement de l'offensive ukrainienne,
02:07:09 qui est de plus en plus proche,
02:07:11 va amener aussi un renforcement de toute une série d'événements accessoires.
02:07:15 Autour de cela, la guerre, ce n'est pas seulement le front,
02:07:18 c'est l'arrière-front, autour du front, la désinformation,
02:07:20 bref, les menaces multiples.
02:07:22 - On a tiré les leçons de cette guerre en Ukraine,
02:07:24 alors nous, la France, est-ce que la loi de programmation militaire,
02:07:27 l'augmentation du budget, vont nous permettre d'être en mesure
02:07:31 d'envisager une guerre de haute intensité ?
02:07:33 - Alors, l'augmentation du budget est considérable,
02:07:35 mais les choix budgétaires sont peu clairs d'ailleurs,
02:07:38 à tel point même que le Parlement avait renvoyé le document annexe
02:07:41 en disant "on ne comprend rien, ce n'est pas clair"
02:07:43 et le Conseconcier a dit "bon alors techniquement parlant,
02:07:46 on n'a rien à dire sur la nature de document,
02:07:48 heureusement on n'a pas à se pendancer sur le contenu".
02:07:50 La réalité, c'est qu'on n'a pas fait le choix.
02:07:53 Le général Burkhardt, le chef d'état-major des armées,
02:07:55 a une vision très claire de ce qu'est la haute intensité.
02:07:57 Le problème, c'est qu'il faut maintenant mixer avec ce qu'on appelle
02:07:59 la longue intensité. On s'est bien rendu compte que cette guerre,
02:08:01 elle serait longue, très longue, très très longue,
02:08:03 qu'elle consomme des munitions plus vite qu'on arrive à en produire,
02:08:06 que nos lignes de production ont été altérées,
02:08:08 qu'on a géré nos armées, comment on a géré le sanitaire,
02:08:11 le sécuritaire, bref, l'ensemble des services publics,
02:08:13 en considérant qu'il n'y aurait plus de guerre
02:08:15 et que tout ça était un problème comptable.
02:08:16 On est encore aujourd'hui dans l'idée, comptablement,
02:08:19 qu'il faut étaler la montée en puissance des forces armées
02:08:23 sur un temps très long. Or, en 2035, on sera dans l'après-guerre,
02:08:27 je l'espère. Le problème, c'est que la guerre,
02:08:29 elle est face à nous, que nous avons toutes une série d'enjeux,
02:08:32 y compris en Outre-mer, et qu'il va falloir recommencer
02:08:36 à prendre de la souveraineté en défense opérationnelle du territoire,
02:08:39 en cyber, mais surtout en reconstruction de ce qui est le plus résilient
02:08:42 et pas seulement de la haute technologie.
02:08:44 Nous ne sommes pas capables de faire ces choix en même temps,
02:08:47 c'est assez curieux d'ailleurs. Nous sommes aujourd'hui
02:08:50 dans des contradictions considérables.
02:08:52 Jamais il n'y a eu autant d'argent, jamais, ou en tout cas,
02:08:55 on n'a pas encore une vision claire de ce qu'est et serait la doctrine
02:08:58 haute intensité, longue intensité, mais il reste encore du temps.
02:09:01 Et le Parlement, d'ailleurs, dans sa configuration actuelle,
02:09:04 aura beaucoup à faire pour réussir à se caler.
02:09:07 En tout cas, il faut qu'il se le prenne en compte,
02:09:09 et notamment que les Français considèrent que leur territoire
02:09:13 aura un jour à être défendu et que la dissuasion nucléaire
02:09:16 ne sert pas à tout.
02:09:17 - Et vous pensez à Mayotte, notamment ?
02:09:19 - Je pense à Mayotte, je pense à La Réunion,
02:09:21 je pense à l'ensemble des éléments d'outre-mer,
02:09:23 je pense aussi à la liberté de circuler en mer de Chine,
02:09:26 je pense à nos alliances, puisque la France a eu la bonne idée
02:09:30 de trouver un allié important qui est l'Inde,
02:09:32 qui a plus peur de la Chine qu'il n'a peur des États-Unis,
02:09:35 mais qui est un pays compliqué et complexe.
02:09:37 Bref, nous avons des engagements internationaux.
02:09:39 Il faut savoir si on est simplement en situation de réduction
02:09:42 comme nous sommes en train de le voir en Afrique,
02:09:44 où nous sommes en train de perdre des positions majeures.
02:09:46 Face à Wagner notamment, qui est un élément important
02:09:48 de ce qui se passe au Soudan, on peut toujours dire
02:09:51 que Wagner a disparu ou est en train de disparaître en Ukraine,
02:09:53 ils n'ont pas disparu partout.
02:09:54 Il y a un enjeu aujourd'hui de puissance,
02:09:56 de maintien de la puissance, de maintien de la souveraineté,
02:09:59 car ce qui se passe ailleurs compte aussi pour ce qui se passe chez nous,
02:10:02 et là il y a un vrai besoin de clarification de doctrine
02:10:05 et pas seulement de budget.
02:10:07 Vive le budget, un peu de doctrine.
02:10:08 - Merci Alain Bauer.
02:10:09 Au commencement a été la guerre,
02:10:10 l'enfer qui nous attend aux éditions Payard-Chauve-Vu.
02:10:12 Merci d'être venu dans la matinale de CNews.
02:10:14 A vous Olivier de Kerren-Fleck pour la suite.
02:10:16 - Et de retour sur le plateau de la matinale
02:10:23 et à la une de l'actualité,
02:10:24 les dégâts considérables au lendemain de la manifestation,
02:10:28 notamment Chana dans la capitale.
02:10:30 - Et on rejoint tout de suite Marine Sabourin
02:10:32 près de la place de la Nation.
02:10:34 Marine, vous êtes Cour de Vincennes,
02:10:36 c'est dans le 20e arrondissement de Paris.
02:10:37 Vous êtes dans une rue où presque tous les commerces
02:10:39 ont été caillassés.
02:10:41 - Oui exactement, Chana a l'image de ce commerce
02:10:48 qui a été entièrement brisé.
02:10:50 Les vitres ont été totalement brisées.
02:10:51 Un centre d'audio-prothèse dans le 20e arrondissement.
02:10:55 Vous le voyez, les vitres de ce commerce ont été totalement brisées.
02:11:01 Ici nous nous trouvons donc Cour de Vincennes
02:11:03 dans le 20e arrondissement.
02:11:04 C'est à plusieurs centaines de mètres de la Nation
02:11:07 où des banques ont été vandalisées, ont été taguées,
02:11:12 leurs vitres ont été brisées.
02:11:13 Mais ici, Cour de Vincennes, ce n'était pas l'itinéraire
02:11:16 prévu par la manifestation.
02:11:19 Et pourtant, tous les commerces, des parfumeries,
02:11:22 des boutiques de vêtements, des boutiques de mariés,
02:11:24 ainsi que des restaurants ont été vandalisés.
02:11:27 Ces vitres ont été brisées sur tout le Cour de Vincennes
02:11:30 dans le 20e arrondissement.
02:11:32 - Merci Marine pour toutes ces précisions.
02:11:35 Marine Sabourin en duplex de Cour de Vincennes
02:11:40 avec Charles Pousseau derrière la caméra.
02:11:42 Alors une mobilisation importante, c'est vrai, hier.
02:11:44 Néanmoins, pas de record.
02:11:46 782 000 manifestants se sont rassemblés en France
02:11:49 contre la réforme des retraites.
02:11:50 Et 112 000, un chenard à Paris.
02:11:53 - Oui, ce sont les chefs du ministère de l'Intérieur.
02:11:55 Et selon les syndicats, ils étaient 2 300 000,
02:11:57 dont 550 000 à Paris.
02:11:59 - Les pompiers, eux, ils tirent la sonnette d'alarme,
02:12:03 empêchés d'intervenir ou caillassés en marge des manifestations.
02:12:07 Ils craignent de ne plus pouvoir continuer de travailler.
02:12:09 - Hier encore, vous allez voir que la journée a été très éprouvante
02:12:12 pour reportage de Vincent Farandège.
02:12:15 - Cette épaisse fumée noire était visible à des kilomètres à la ronde,
02:12:21 hier soir à Paris.
02:12:23 Un important incendie s'est déclaré à l'arrivée de la manifestation
02:12:26 en place de la Nation.
02:12:28 De l'essence aurait été utilisée pour déclencher le feu
02:12:31 à l'intérieur d'un immeuble en chantier.
02:12:34 Les flammes et l'essence se seraient ensuite propagées
02:12:37 devant le bâtiment, inhabité.
02:12:39 Le camion à eau de la police est obligé d'intervenir
02:12:42 en attendant les pompiers.
02:12:44 Des personnes réfugiées sur le toit sont alors évacuées
02:12:47 avec la grande échelle.
02:12:49 Le drame a été évité de peu.
02:12:51 - Aujourd'hui, face à toute manifestation,
02:12:53 qui est un droit pour tout le monde,
02:12:55 il faut être extrêmement vigilant pour ne pas qu'il y ait
02:12:58 de malheureux dommages collatéraux.
02:13:00 En ce qui concerne notamment la sécurité des concitoyens.
02:13:03 C'est cela qui est extrêmement important de souligner.
02:13:06 - Des feux qui mobilisent les pompiers autant que les forces
02:13:09 de l'ordre les jours de manifestation.
02:13:11 A Nantes, des véhicules ont été incendiés.
02:13:14 Un bâtiment également pris pour cible.
02:13:17 Image similaire à Lyon, où les locaux d'une mutuelle
02:13:20 ont été saccagés.
02:13:22 Le matériel, là aussi, enflammé.
02:13:27 - La violence contre les forces de l'ordre est encore montée
02:13:30 d'un cran hier, selon le ministère de l'Intérieur.
02:13:33 Ces nouveaux chiffres, 406 policiers et gendarmes
02:13:36 blessés partout en France.
02:13:38 Parmi les blessés, dans la capitale, 24 ont été transférés
02:13:42 à l'hôpital.
02:13:44 - Gérald Darmanin vient d'actualiser le nombre
02:13:47 d'interpellations qui monte à 540 personnes interpellées
02:13:50 partout en France.
02:13:52 Gérald Darmanin incrimine l'ultra-gauche,
02:13:55 qui, selon lui, a sa part de responsabilité
02:13:58 dans ces violences écoutées.
02:14:00 - Cette violence est plus forte, de plus en plus forte,
02:14:03 dans une société qui se radicalise, notamment du fait
02:14:06 de l'ultra-gauche.
02:14:08 J'espère qu'on aura les moyens techniques de pouvoir
02:14:11 continuer à combattre cette violence.
02:14:14 C'est le cas des drones.
02:14:16 C'est la première journée où on a évité des drames
02:14:19 grâce à ces drones.
02:14:21 Il y aura des sanctions judiciaires extrêmement fortes.
02:14:24 - Il y a eu une ultra-violence hier.
02:14:26 - Oui, regardez, en flamme, après le jet d'un cocktail Molotov,
02:14:29 un policier à terre et secouru par ses collègues
02:14:32 qui tentent de l'éteindre.
02:14:34 Le tout encerclé par des manifestants radicaux.
02:14:37 Ces jours ne sont pas en danger, mais on a évité le drame.
02:14:40 - On va revenir avec vous sur le bilan de cette 13e journée
02:14:43 de mobilisation à Maury-Bucot, marquée par de très nombreuses
02:14:46 violences.
02:14:48 C'est ce qu'on retiendra ce matin.
02:14:50 - Les services de renseignement avaient annoncé
02:14:53 qu'ils vengèrent et ne se sont pas trompés.
02:14:56 A Paris, le cortège s'était lancé vers 14h10.
02:14:59 2 470 opérations de contrôle avaient été menées en amont.
02:15:02 Il y avait 5000 policiers et gendarmes déployés,
02:15:05 et même des drones pour la première fois.
02:15:08 Ce qui n'a pas empêché de nombreux manifestants violents
02:15:11 d'intégrer le pré-cortège et de s'attaquer à des commerces,
02:15:14 mais aussi à du mobilier urbain.
02:15:16 Très vite, des tensions sont apparues.
02:15:18 Les forces de l'ordre ont dû réagir rapidement
02:15:21 et ont été déversées.
02:15:23 On a vu un exemple de ce policier en feu,
02:15:26 brûlé par un cocktail Molotov.
02:15:29 Les flammes ont également ravagé un immeuble
02:15:32 de la place de la Nation, du moins la façade.
02:15:35 Selon les premiers éléments,
02:15:38 deux bidons d'essence auraient été déversés
02:15:41 non loin d'une station Vélib, qui a elle-même pris feu.
02:15:44 Mais la capitale n'a pas été le seul théâtre d'affrontement
02:15:47 de ces violences.
02:15:50 On a vu des casseurs, la combinaison, le casque et les gants.
02:15:53 Autre image à Lyon, qui montre une pluie de projectiles
02:15:56 envoyées sur les forces de l'ordre.
02:15:59 Nous avons nous-mêmes sur ce plateau un projectile
02:16:02 assez important qui a été jeté à Paris,
02:16:05 à priori sur les forces de l'ordre.
02:16:08 Bilan de la manifestation qui vient d'être mise à jour
02:16:11 par le ministère de l'Intérieur.
02:16:14 400 eussi, gendarmes et policiers blessés,
02:16:17 540 interpellations.
02:16:20 Et bien sûr, les syndicats de police
02:16:23 qui ont publié des communiqués, qui demandent à l'État
02:16:26 de réagir pour faire face à ces casseurs
02:16:29 souvent affiliés à l'extrême-gauche.
02:16:32 - Peut-être un mot sur cette nouveauté vue pendant cette journée de manifestation.
02:16:35 Hier, ce sont les drones utilisés pour la première fois.
02:16:38 Qu'est-ce que cela a donné ?
02:16:41 - Oui, c'était une première expérimentation.
02:16:44 Il y a plusieurs villes qui ont eu des drones.
02:16:47 Paris, Bordeaux, Lyon, Le Havre.
02:16:50 Il faut savoir que des drones, il n'y en a pas non plus une centaine.
02:16:53 C'est encore un peu tôt pour faire le bilan de cet outil.
02:16:56 Mais on a vu déjà l'efficacité de ces drones à Lyon.
02:16:59 Puisque grâce à un drone,
02:17:02 33 personnes qui s'étaient introduites dans un commerce
02:17:05 ont pu être interpellées.
02:17:08 Alors bien sûr, ce n'est pas le drone qui interpelle les manifestants.
02:17:11 C'est l'intérêt de l'Etat de protéger les forces de l'ordre
02:17:14 et de repérer les violences.
02:17:17 - Merci pour toutes ces précisions.
02:17:20 Vous le disiez, des violences également en région.
02:17:23 Chana, on va voir sur ces images prises à Nantes,
02:17:26 notamment Paris, Toulouse ou encore Lyon.
02:17:29 - A Lyon, 54 personnes ont été interpellées.
02:17:32 31 personnes à Besançon ou encore 23 à Bordeaux.
02:17:35 Retour sur cette journée avec Geoffrey Deferme.
02:17:38 - A Nantes, pour disperser des centaines de Black Blocs,
02:17:41 les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes
02:17:44 ou des grenades de désencerclement.
02:17:47 Suite à ces affrontements en marge de la manifestation,
02:17:50 24 policiers et gendarmes ont été blessés
02:17:53 et 4 manifestants, dont un grièvement, à une main.
02:17:56 29 personnes ont été interpellées.
02:17:59 Des violences et d'importantes dégradations également à Lyon,
02:18:02 les forces de l'ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes
02:18:05 et des grenades de désencerclement.
02:18:08 Dans leur rang, 15 blessés légers et un plus sérieusement à la main.
02:18:11 6 manifestants ont été aussi légèrement touchés
02:18:14 et 54 personnes ont été interpellées.
02:18:17 Arrêt d'une seconde manifestation tendue
02:18:20 entre une centaine de manifestants et les forces de l'ordre,
02:18:23 un gendarme a été légèrement blessé
02:18:26 et 9 personnes interpellées, selon la préfecture.
02:18:29 A Toulouse, les autorités ont dénombré 7 blessés,
02:18:32 les 1er mai furent pacifiques. Dans toute la France,
02:18:35 près de 800 000 personnes ont défilé, selon la police,
02:18:38 2,3 millions, selon les syndicats.
02:18:41 Et ces manifestations qui font la une également à l'étranger.
02:18:44 Vous voyez ce matin comment la presse internationale
02:18:47 voit ces manifestations en France.
02:18:50 On commence, Chana, avec Outre-Manche, la BBC.
02:18:53 Qu'est-ce qu'elle dit, la BBC ?
02:18:56 Elle parle de plus de 100 policiers blessés lors des manifestations du 1er mai.
02:18:59 En Allemagne, Der Spiegel évoque de violentes émeutes en France.
02:19:02 Et puis chez nos voisins belges, le soir, titre "Affrontement en France",
02:19:05 Gérald Darmanin dénonce une violence rare
02:19:08 et dresse un 1er bilan.
02:19:11 Effectivement, les violences et manifestations
02:19:14 décryptées depuis l'étranger.
02:19:17 On vous en parlait hier, comment baisser les prix de l'alimentation ?
02:19:20 C'est possible, c'était la promesse d'Olivia Grégoire.
02:19:23 La ministre déléguée au commerce assure que des négociations
02:19:26 sont en cours entre distributeurs et industriels agroalimentaires.
02:19:29 Mais pour certains chalas, cela semble impossible.
02:19:32 C'est le cas d'Olivier Thibault, producteur laitier dans la Somme.
02:19:35 Selon lui, avec cette annonce,
02:19:38 ce sont les agriculteurs qui vont être les premiers impactés.
02:19:41 Quelque part, elle réclame des baisses du prix alimentaire.
02:19:44 Ce qui fait que ça va forcément baisser notre prix à nous dans les exploitations.
02:19:47 Et ça, ça m'énerve beaucoup.
02:19:50 On ne peut pas être toujours à la variable d'ajustement.
02:19:53 C'est un peu un ras-le-bol, on travaille tous les jours.
02:19:56 On nous demande de faire bien, de travailler bien,
02:19:59 de faire mieux même, mais avec peu de moyens.
02:20:02 Donc à un moment donné, on dit stop, il y en a marre.
02:20:05 Vous avez pu suivre avec CNews cette opération militaire grandeur nature.
02:20:08 Eh bien, clap de fin pour la mission Orion,
02:20:11 cette grande bataille simulée dans l'est de la France.
02:20:14 Elle est en train de se dérouler.
02:20:17 Elle est en train de se dérouler.
02:20:20 Cette bataille simulée dans l'est de la France,
02:20:23 elle va se terminer en fin de semaine.
02:20:26 Je rappelle que 12 000 militaires y participent.
02:20:29 Des Français, des Américains, des Anglais ou encore des Espagnols.
02:20:32 Toutes les informations, notre envoyé spécial sur place, Antoine Estève.
02:20:35 Alors, comme vous pouvez le découvrir sur ces images,
02:20:38 on a pu suivre en ce début de semaine la très grande contre-offensive
02:20:41 des armées alliées ici sur l'opération Orion.
02:20:44 Nous sommes dans le nord-est de la France, sur plusieurs départements,
02:20:47 à un kilomètre de long, imaginez, une centaine de kilomètres de large.
02:20:50 C'est ce qu'on appelle un conflit de haute intensité.
02:20:53 Pendant ces 10 dernières années, c'est vrai que l'armée française
02:20:56 a beaucoup travaillé dans le Sahel, dans le désert,
02:20:59 avec des groupes terroristes armés, dissimulés sur des terrains très grands.
02:21:02 Eh bien là, non, c'est le contraire. On va travailler une guerre
02:21:05 de haute intensité avec des matériels très modernes,
02:21:08 avec un ennemi qui a quasiment les mêmes matériels que nous.
02:21:11 Et c'est ça l'objectif pour l'armée française,
02:21:14 ce type de conflit. Nous allons écouter le colonel
02:21:17 qui s'occupe de ce poste de commandement, qui se trouve juste derrière moi,
02:21:20 qui est complètement dissimulé sous des filets de camouflage.
02:21:23 Je vous propose de l'écouter, on a pu le rencontrer.
02:21:26 Nous, nous voulons et nous devons nous entraîner,
02:21:29 parce que c'est essentiel. Un pianiste, un virtuose,
02:21:32 va faire du piano tous les jours. C'est quel que soit le niveau
02:21:35 qu'on a atteint, eh bien on a toujours à s'améliorer,
02:21:38 toujours à s'entraîner pour progresser.
02:21:41 - La sécheresse, à présent, on en parle souvent, malheureusement,
02:21:44 trop souvent. D'ailleurs, c'est 47 départements
02:21:47 qui sont déjà en alerte. Alexandra, c'est le sud
02:21:50 de la France qui est davantage concerné aujourd'hui par la sécheresse.
02:21:53 - Oui, en effet. Le fait marquant concernant la sécheresse, Olivier,
02:21:56 c'est qu'il y a de fortes disparités selon les régions, c'est-à-dire que
02:21:59 toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Par exemple,
02:22:02 sur les régions du nord, comme la Normandie ou encore la Bretagne,
02:22:05 on ne souffre pas de sécheresse, puisque nous avons eu beaucoup d'eau
02:22:08 ces derniers mois. En revanche, sur les régions du sud, notamment
02:22:11 les Pyrénées-Orientales, le Gard, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes
02:22:14 ou encore le Var, eh bien là, la sécheresse est sévère.
02:22:17 Il faut savoir que 75 % des nappes phréatiques en France
02:22:20 manquent actuellement d'eau et c'est vraiment au mois
02:22:23 d'octobre, septembre, octobre, novembre, décembre,
02:22:26 moi-même janvier, c'est-à-dire en automne et en hiver,
02:22:29 que les nappes phréatiques se rechargent. Et donc, on n'a pas eu beaucoup d'eau
02:22:32 cet hiver et cet automne. Et donc, conséquence, la France
02:22:35 manque cruellement d'eau et a priori, l'été 2023
02:22:38 s'annonce très chaud et très sec, ce qui ne ferait
02:22:41 qu'aggraver cette sécheresse déjà existante.
02:22:44 - Merci beaucoup Alexandra. Alexandra Blanc, on vous retrouve
02:22:47 tout au long de la matinée pour la météo du jour, cette fois.
02:22:50 Et à venir du beau temps. - Et demain, exactement, aujourd'hui, demain,
02:22:53 deux plus belles journées de la semaine. C'est très beau. - Allons, on en vient
02:22:56 à cet événement que beaucoup attendent, le couronnement
02:22:59 de Charles III, c'est dans quatre jours. Et ce matin,
02:23:02 on vous parle du trône qui sera utilisé pour le sacre, Chana.
02:23:05 - Et de nombreux restaurateurs préparent cette pièce
02:23:08 vieille de 700 ans pour qu'elle soit prête le jour J.
02:23:11 Le détail avec ce mail à l'abidji.
02:23:14 - Henri VIII, Victoria,
02:23:17 sa défunte mère Elisabeth II et ce samedi 6 mai,
02:23:20 c'est Charles III qui prendra place sur ce trône.
02:23:23 Fabriqué il y a plus de 700 ans à partir
02:23:26 de bois de chêne, les restaurations du trône
02:23:29 de Saint-Edouard sont presque terminées pour le grand jour.
02:23:32 Pour le début de la cérémonie et le couronnement
02:23:35 de Camilla, le roi et son épouse ont choisi
02:23:38 d'utiliser les "chairs of estate". Fabriqués en 53,
02:23:41 sculptés dans du bois de hêtre et dorés dans le style
02:23:44 XVIIe siècle, les restaurateurs du Royal Collection Trust
02:23:47 sont à pied d'oeuvre pour les adapter au couple royal.
02:23:50 De nouveaux damas sont étés tissés,
02:23:53 les chiffres du roi ont été brodés à la main pour remplacer
02:23:56 ceux de la reine Elisabeth et du prince Philippe.
02:23:59 Les velours des trônes "chairs" font aussi peau neuve
02:24:02 pour pouvoir être utilisés durant l'intronisation.
02:24:05 De style XVIIe et inspirés des tabourets Tudor,
02:24:08 ils ont été entièrement retapissés et les armoiries
02:24:11 de la reine brodées à la main y ont été ajoutées.
02:24:14 Enfin, une centaine de chaises de congrégation ont
02:24:17 spécialement été fabriquées pour l'occasion et après
02:24:20 le couronnement, conformément à la volonté du roi Charles
02:24:23 III, les chaises seront vendues aux enchères et les bénéfices
02:24:26 seront reversés à des oeuvres caritatives.
02:24:29 - Le couronnement de Charles III, un événement à vivre
02:24:32 sur CNews, ce sera dans 4 jours.
02:24:35 Mais à New York, le Met Gala, c'était cette nuit.
02:24:38 Les stars mondiales de la mode et du showbiz étaient réunies
02:24:41 au Metropolitan Museum of Art.
02:24:44 - Cette nouvelle édition a rendu hommage à Carla Garfeld.
02:24:47 On va regarder les images ensemble sur le tapis rouge.
02:24:50 Certains osaient le costume de Choupette, vous savez,
02:24:53 le chat de Carla Garfeld. C'est le cas en dessous de ce costume.
02:24:56 C'est Jared Leto, l'acteur américain.
02:24:59 On a pu voir Margot Robbie, Gillo ou encore Penélope Cruz.
02:25:02 Et puis, la superstar du tennis mondial, Serena Williams
02:25:05 est apparue sur le tapis rouge, enceinte de son second enfant.
02:25:08 Cet événement reste très sélectif parce que je rappelle
02:25:11 qu'une place au dîner coûte 50 000 dollars.
02:25:14 - Alors effectivement, on attendra un petit peu avant
02:25:17 de s'y rendre. Mais nous, on a la chance,
02:25:20 autour de ce plateau, on n'est peut-être pas à ce dîner de gala,
02:25:23 mais on a la chance d'avoir Brigitte Miot. Bonjour, Brigitte.
02:25:26 On vous retrouve dans un instant pour la chronique santé.
02:25:29 De ce matin, on va parler des scandales alimentaires
02:25:32 et des autres raisons qui motivent de nombreuses personnes
02:25:35 à modifier leurs habitudes de consommation.
02:25:38 La chronique santé, tout de suite.
02:25:42 Votre programme avec Groupe Verlaine.
02:25:45 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
02:25:48 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:25:51 - Je le disais, la multiplication des scandales alimentaires
02:25:54 ou d'autres raisons motivent de nombreuses personnes
02:25:57 à modifier leurs habitudes de consommation et certains deviennent
02:26:00 végétariens, végétariens ou véganes. On va faire le point avec vous,
02:26:03 Brigitte Miot, sur ces différents régimes. Dites-nous tout, docteur.
02:26:06 - On va résumer un petit peu, expliquer chacun de ces régimes.
02:26:09 On va commencer par les régimes flexitariens.
02:26:12 Flexitarien, c'est le plus souple.
02:26:15 C'est-à-dire que vous limitez votre consommation de viande animale.
02:26:18 Essentiellement, ça peut être pour des raisons économiques,
02:26:21 ça peut être pour des raisons environnementales ou pour défendre
02:26:24 la cause animale, peu importe. Vous limitez votre quantité de viande.
02:26:27 Ensuite, les végétariens. Là, les végétariens, c'est ni viande,
02:26:30 ni poisson, ni fruits de mer.
02:26:33 Pas de chair animale, en fait.
02:26:36 On y reviendra parce qu'il y a quelques petites tendances différentes
02:26:39 chez les végétariens. Après, il y a les végétaliens.
02:26:42 Alors là, c'est ni viande, ni poisson,
02:26:45 ni pas d'œufs, et pas de lait, et pas de miel.
02:26:48 Rien de ce qui vient des animaux.
02:26:51 Donc, même pas de miel, rien du tout. Donc ça, c'est végétalien.
02:26:54 Ensuite, il y a le végan. Je l'ai mis dans les régimes,
02:26:57 mais en fait, c'est parce qu'on en parle beaucoup, mais c'est juste pour expliquer
02:27:00 que végan, ce n'est pas que le régime. C'est à la fois le régime
02:27:03 végétalien, mais c'est aussi rien de ce qui vient
02:27:06 des animaux. C'est-à-dire que c'est un mode de vie, c'est une
02:27:09 philosophie. Ce n'est pas de canapé en cuir, ce n'est pas de chaussure
02:27:12 en cuir, ce n'est pas de fourrure, ce n'est pas de laine,
02:27:15 ce n'est pas de... Il n'y a pas de médicaments
02:27:18 qui auraient pu être testés
02:27:21 chez les animaux. Il y a d'ailleurs des médicaments maintenant
02:27:24 qui sont végans, qui n'ont pas été testés chez les animaux.
02:27:27 Il y a toute une gamme de produits, notamment du paracétamol
02:27:30 végan. Là, c'est vraiment
02:27:33 plus qu'un régime,
02:27:36 c'est vraiment un mode de vie, une philosophie, pas de cosmétiques
02:27:39 non plus, dans lesquelles il pourrait y avoir de la gélatine, etc.
02:27:42 Après, je voudrais revenir, je vous l'ai dit, sur les
02:27:45 végétariens, parce que là, il y a beaucoup de tendances.
02:27:48 Il y a ce qu'on appelle les pesco-végétariens,
02:27:51 c'est-à-dire qu'en fait, ils mangent quand même du poisson.
02:27:54 Alors, je vous rappelle que normalement, végétarien, c'est
02:27:57 pas de viande, pas de poisson et pas de dérivés ni coquillages
02:28:00 et crustacés de tout ce qui vient de la mer.
02:28:03 Mais après, il y a les lacto-végétariens. Alors eux,
02:28:06 ils prennent tout de même, ils mangent quand même des produits laitiers
02:28:09 et tout ça, c'est important pour la santé, évidemment, c'est une chronique santé.
02:28:12 Donc, c'est important pour la santé parce que
02:28:15 les lacto-végétariens, il y aura du calcium, il y aura des choses comme ça.
02:28:18 Les pesco-végétariens, il y aura des oméga-3
02:28:21 qui sont bons pour lutter contre le vieillissement.
02:28:24 Et les ovo-végétariens, ils mangent des œufs, mais ils mangent pas du reste.
02:28:27 Donc, voilà les principaux régimes.
02:28:30 Après, on en parle beaucoup, mais on en parle
02:28:33 plus qu'on y succombe. Regardez les chiffres.
02:28:36 En fait, il y a en France,
02:28:39 64% des gens qui sont omnivores, qui mangent de tout.
02:28:42 Après, des flexitariens, ceux qui limitent
02:28:45 un peu leur consommation, il y en a pratiquement 24%.
02:28:48 Et ensuite, les végétariens, c'est 2,2%
02:28:51 de la population. Et dans les végétaliens,
02:28:54 c'est 0,06%.
02:28:57 Donc, voilà. Donc, il faut quand même
02:29:00 s'avoir raison gardée. C'est vrai qu'on en parle beaucoup,
02:29:03 c'est vrai qu'on a des restaurants véganes, c'est vrai qu'on a plein de choses comme ça,
02:29:06 mais c'est quand même une infime partie de la population.
02:29:09 Donc, ce qui nous intéresse, c'est la santé.
02:29:12 Franchement, quand vous êtes végétarien,
02:29:15 il n'y a aucun problème. Vous limitez votre quantité,
02:29:18 comme je vous le disais, en plus, il y a énormément de tendances.
02:29:21 Il n'y a pas de souci réel pour la santé.
02:29:24 En revanche, chez les végétaliens,
02:29:27 là, oui, il peut y avoir
02:29:30 des répercussions importantes sur la santé.
02:29:33 Parce qu'en fait, là, vous allez manquer d'énormément de choses,
02:29:36 et notamment d'une vitamine qui est indispensable
02:29:39 et que l'on ne trouve pas du tout dans le régime végétalien,
02:29:42 c'est la vitamine B12. Et elle est indispensable à la fabrication
02:29:45 des globules rouges, tout notre système nerveux.
02:29:48 Donc, vraiment, si vous... Après, article 22,
02:29:51 chacun fait ce qu'il veut. Si vous voulez être végétalien,
02:29:54 il faut vous faire accompagner par un médecin. Il faut supplémenter
02:29:57 votre alimentation en vitamine 12, mais aussi peut-être
02:30:00 en vitamine D, parce que vous risquez aussi d'avoir
02:30:03 des déminéralisations osseuses,
02:30:06 de manquer de vitamine D, de manquer de fer,
02:30:09 de manquer de zinc. Vous voyez ? Donc, il faut vraiment,
02:30:12 chez les végétaliens, se faire accompagner.
02:30:15 Se faire accompagner non seulement par un médecin, mais peut-être
02:30:18 à prendre la nutrition, parce qu'on peut arriver à compenser
02:30:21 par certaines choses, en mélangeant certaines céréales
02:30:24 avec certaines légumineuses, etc. Donc, il faut vraiment
02:30:27 se faire accompagner, et pas chez les femmes enceintes,
02:30:30 et pas non plus chez les tout-petites moins de 3 ans,
02:30:33 où là, on a vraiment des problèmes, des problèmes physiques,
02:30:36 voire des retards mentaux aussi. Donc, vraiment, on prend les choses
02:30:39 sinon pour le reste, on peut dire qu'il n'y a pas de problème.
02:30:42 On a même noté chez les végétariens une diminution
02:30:45 du diabète. Donc, ça, ce n'est pas négligeable non plus.
02:30:48 Donc, voilà. Quand c'est bien fait, quand c'est intelligemment fait,
02:30:51 quand c'est malin, il n'y a pas de problème, à condition d'être
02:30:54 très sérieux, surtout chez les végétaliens.
02:30:57 Juste une petite parenthèse pour terminer. Vous savez que c'est la mode
02:31:00 de la viande végétale.
02:31:03 Steaks végétaux.
02:31:06 Et ce n'est pas que la viande végétale, d'ailleurs, c'est aussi saucisses,
02:31:09 bacon, lardons, tout ça. Alors ça,
02:31:12 vous doutez bien que pour avoir l'aspect de la viande,
02:31:15 la couleur de la viande, parce que c'est assez trompé,
02:31:18 les gens vous racontent qu'il y a eu des tests d'ailleurs qui ont été faits,
02:31:21 les gens se trompent. Le sang, c'est de la betterave,
02:31:24 mais voilà. Donc, vous imaginez bien que ça,
02:31:27 ce sont des produits ultra, ultra, ultra transformés
02:31:30 pour arriver à faire tout ça. Donc, dedans,
02:31:33 il y a des colorants, il y a des additifs, il y a tout un tas de choses.
02:31:36 Donc, attention.
02:31:39 Message reçu. En plus, c'est aussi cher que la viande.
02:31:42 On peut y aller, mais on y va une fois de temps en temps.
02:31:45 Voilà, c'est vraiment un produit de haute technologie,
02:31:48 ultra transformé. Et notre microbiote n'aime pas trop ça.
02:31:51 - C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
02:31:54 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'État.
02:31:57 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:32:00 - Et on arrive au terme de cette matinale.
02:32:03 Un grand merci de nous avoir suivis.
02:32:06 L'actualité continue sur ces news. Dans un instant,
02:32:09 Pascal Prot, dans l'heure des pros, bien évidemment.
02:32:12 Un grand merci à tous les cinq.
02:32:15 Excellente journée sur notre antenne. À très vite sur ces news.
02:32:18 ♪ ♪ ♪