L'interview de Renaud Muselier

  • l’année dernière
Le président de la région Sud, Renaud Muselier, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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00:00 -Laurence, Renaud Muselier est votre invité ce matin.
00:03 -Bonjour. -Bonjour.
00:04 -Bienvenue. On va d'abord parler de Marseille,
00:07 une ville qui vous est chère. Une minute de silence
00:10 a été observée à l'Assemblée nationale hier.
00:12 4 des 6 corps extraits de l'effondrement
00:15 ont été identifiés. 2 personnes disparues.
00:17 Y a-t-il encore un espoir de retrouver des survivants ?
00:20 -Plus le temps passe, moins on a de chances
00:23 d'avoir des survivants.
00:25 Il y a 2 volets.
00:27 Il y a d'abord le contexte de l'immeuble.
00:29 Ce sont des vieux immeubles, même s'ils sont en bon état,
00:32 mais qui sont écroulés.
00:34 Il y a peu de chances d'avoir des poches d'air.
00:36 Parallèlement à ça, nos marins pompiers
00:39 sont hyper expérimentés.
00:40 Ils ont fait tous les drames, les derniers en Syrie.
00:43 Ils sont des grands professionnels.
00:45 Ils sont très sérieux.
00:47 S'il y a une chance, on a les meilleurs
00:49 pour trouver une solution.
00:50 Maintenant, je crois pas qu'on puisse espérer grand-chose,
00:55 même s'il faut toujours y croire.
00:57 Ca fait 3 jours, c'est cuit.
00:59 -Bien sûr.
01:00 L'explosion pourrait être liée à une explosion liée au gaz,
01:03 a dit la procureure.
01:05 C'est une des pistes qui est explorée,
01:07 qui expliquerait la façon dont cet immeuble s'est effondré ?
01:11 -On voit bien que...
01:13 De toute façon, c'est pas un attentat,
01:16 c'est pas un immeuble insalubre ou vétuste.
01:18 C'est un immeuble bien entretenu,
01:20 dans un quartier tout à fait correct, convenable.
01:23 C'est mon ancienne circonscription, je connais bien ce secteur.
01:27 Euh...
01:28 C'est vraisemblablement le gaz, ça fait aucun doute.
01:32 Est-ce que ce sont les canalisations du gaz sous l'immeuble ?
01:36 Est-ce que c'est dans l'immeuble ? L'enquête va avancer.
01:39 Il faut amener beaucoup de sérénité, dignité, de distance
01:42 par rapport à tout ça.
01:43 -Vous trouvez qu'on en manque ? Certains politiques en manquent ?
01:47 -Je pense qu'en tout cas, beaucoup de gens sont précipités
01:50 pour dire toujours les mêmes choses.
01:52 C'est pas très digne. -Vous pensez à qui ?
01:55 -Aux télévisions. -D'accord.
01:57 Est-ce que la région sera aux côtés des plus de 200 ou 280 personnes
02:01 qui ont été évacuées et qui doivent être relogées ?
02:04 -La région se mobilise.
02:05 Dans toutes les difficultés qu'on a pu rencontrer,
02:08 comme les drames de la Roya, la région était là,
02:11 aux côtés des élus locaux.
02:12 Nous nous sommes manifestés auprès du maire de Marseille.
02:16 Mes élus étaient à côté de la municipalité.
02:18 Nous avons fait des propositions.
02:20 Il faut reconnaître que les Marseillais sont très solidaires
02:24 et maintenant, c'est remarquable,
02:26 parce que dans les quartiers, les associations,
02:28 la Croix-Rouge, le CAMI, tout le monde est là.
02:31 On se met à disposition.
02:32 Si on a besoin de nous, on est là pour héberger,
02:35 pour prêter nos lycées,
02:37 pour donner des moyens complémentaires.
02:39 On est en solidarité, on soutient la mairie.
02:42 Il faut laisser les élus locaux s'occuper de ça
02:44 avec sérieux, et c'est le cas.
02:46 -Des fonds seront débloqués de la région ?
02:49 -On est à disposition.
02:50 Il y aura les moyens financiers nécessaires.
02:53 Si on nous le demande.
02:54 Est-ce que c'est pour payer les hôtels ?
02:56 Est-ce que c'est pour...
02:58 En réalité, vous avez ceux du niveau impair
03:00 qui sont délogés, car il y a des risques d'effondrement.
03:04 Il y a ceux du niveau pair qui vont pouvoir revenir chez eux.
03:07 Et ceux du périmètre vont aussi revenir chez eux.
03:10 Ca fait 200 personnes.
03:11 Ca ne sera pas énorme en termes de personnes allogées après.
03:15 -On parle beaucoup de Marseille.
03:17 Sur un autre plan, on a aussi beaucoup parlé de Nice
03:20 pour des questions d'insécurité.
03:22 Ce matin, Christian Estrosi, maire de Nice,
03:24 appelle le général Darmanin
03:26 en lui demandant plus de moyens pour lutter
03:28 contre les drogueurs.
03:29 On peut faire un parallèle ?
03:31 -Non, je pense que c'est difficilement comparable.
03:34 A Marseille, il y a eu des assassinats et des morts.
03:37 Et à Nice, il y a eu des images d'hommes armés.
03:39 Nice, comme Marseille, comme, je crois,
03:42 172 territoires en France,
03:45 il y a des points de vente de drogue,
03:47 massives, fortes, importantes.
03:49 C'est le cas à Nice.
03:50 Christian Estrosi, le maire de Nice,
03:53 a eu des moyens conséquents pour l'hôtel de police supplémentaire.
03:57 Là, il y a une démarche
03:59 où le maire prend en charge réellement
04:02 une démarche pour lutter
04:04 qu'un quartier tombe complètement
04:06 dans cette dérive incroyable du trafic de drogue.
04:10 Il se donne des moyens et il demande de l'aide.
04:12 C'est légitime.
04:14 -Quand il dit "monsieur le ministre",
04:16 il parle à Darmanin, "n'abandonnez pas les maires".
04:19 Comment contribuent les clandestins
04:21 à faire augmenter ce trafic de drogue ?
04:23 -Là où il a raison, c'est que ce sont les élus locaux
04:26 qui font le dernier kilomètre.
04:28 L'État s'ouvre, bien sûr, c'est la République française,
04:31 mais c'est nous qui faisons le dernier kilomètre.
04:34 C'est les élus locaux, pas le Parlement.
04:36 Ils votent leurs lois, mais c'est nous qui les appliquons.
04:39 La plupart du temps, les nouveaux parlementaires
04:42 ne connaissent pas ce qu'ils votent,
04:44 alors que nous, nous sommes confrontés à ces difficultés.
04:47 -Il a raison de s'adresser à l'autorité de tutelle
04:50 en disant "ne nous abandonnez pas".
04:53 -Je ne pense pas que ce soit abandonné,
04:55 mais il a raison de souligner que c'est nous,
04:58 les élus locaux, qui faisons le travail.
05:00 -Un petit mot de la réforme des retraites.
05:02 L'intersyndicale appelle à une 2e journée de mobilisation.
05:05 On attend la décision du Conseil constitutionnel.
05:08 Est-ce que vous pensez qu'après cette décision,
05:11 la tension va retomber ?
05:12 Est-ce que les Français ont déjà accepté de facto
05:15 partir à la retraite à 64 ans ou pas ?
05:17 -Moi, je rends quand même globalement hommage
05:20 à tous les syndicats qui ont manifesté
05:22 avec beaucoup de dignité et de respect.
05:24 Il y a eu des casseurs, et les casseurs,
05:27 il faut les combattre, mais les syndicats ont fait leur boulot.
05:30 Parallèlement à ça, dans l'opinion publique, c'est passé.
05:33 -Vous croyez que ça passe ?
05:35 Les gens disent qu'ils sont hostiles.
05:37 -Je suis même surpris qu'il y ait 30 % de gens
05:40 qui disent qu'ils sont d'accord pour travailler 2 ans de plus.
05:43 Mais qui vont toujours vous dire non,
05:45 je ne veux pas travailler 2 ans de plus.
05:48 Par contre, la réalité, c'est que...
05:50 Regardez en Espagne, ils sont passés à 67 ans,
05:53 c'est passé sans coup férir.
05:55 Donc nous, on a une forme de résistance viscérale,
05:58 un peu difficile à gérer,
06:00 mais dans l'esprit, on a compris qu'il fallait y aller.
06:04 Parallèlement à ça, il faut attendre
06:06 la décision du Conseil constitutionnel.
06:09 Ça va être tout ou parti.
06:10 Qu'est-ce qu'il va dire ?
06:12 Que c'est illégal, que c'est constitutionnel
06:14 ou semi-constitutionnel ?
06:16 On va voir ce qui va se passer derrière.
06:18 Après, il faut repartir sur la base de ce qui aurait été décidé.
06:22 -Les Français ont déjà accepté l'idée,
06:24 pourtant ils sont toujours mobilisés dans la rue.
06:27 Le dialogue avec les syndicats est loin d'être rétabli.
06:30 On l'a vu quand Elisabeth Borne les a reçus
06:32 la semaine dernière.
06:34 -La mobilisation est moins importante chaque fois.
06:36 Elle est chaque fois moins importante
06:39 et plus violente.
06:40 -Tous ceux qui manifestent pacifiquement,
06:42 dans le cadre de notre démocratie,
06:44 qui respirent,
06:45 c'est en sorte qu'ils sont doublés
06:47 par les extrêmes et par les radicaux.
06:50 Mais dans l'esprit, il est clair
06:54 qu'on ne peut pas être les seuls en Europe à travailler moins.
06:57 On ne peut pas avoir la totalité des moyens financiers
07:00 de l'État dans le cadre du Covid, de la relance,
07:03 de l'Europe qui fonctionne,
07:04 dans une Europe qui fonctionne avec un pays français
07:07 qui fonctionne en se plaignant toute la journée.
07:10 C'est une forme de schizophrénie chez les Français.
07:13 Il faut faire un peu de pédagogie.
07:15 J'invite la totalité des partis,
07:16 que ce soit le gouvernement, le président,
07:19 que ce soit le Parlement,
07:21 qui a dysfonctionné tout le long
07:23 et qui a montré une image
07:25 de la représentation démocratique et populaire
07:27 absolument invraisemblable et incohérente.
07:30 -La crise démocratique que dénonce Laurent Berger
07:33 existe pour vous, patron de la CFDT.
07:35 On est en crise démocratique
07:37 ou il y a un problème de gouvernance ?
07:39 -Il y a un problème de Parlement
07:41 qui fait en sorte qu'à l'intérieur de...
07:43 Vous avez le Parlement, le gouvernement
07:45 qui cherche des alliés pour discuter,
07:48 comme on fait au niveau européen.
07:50 On trouve des alliances en fonction des sujets.
07:52 Là, vous avez en face du gouvernement
07:54 une formation politique LR
07:56 où au Sénat, vous trouvez une solution
07:58 et à l'Assemblée, vous ne le trouvez pas.
08:01 Tant que vous cherchez des alliés qui sont divisés,
08:04 c'est difficile d'avancer.
08:05 Il faut ramener de bon sens.
08:07 Mes anciens amis de LR...
08:09 -Certains sont encore vos amis.
08:11 -Oui, mais je ne suis plus dans la famille LR
08:13 car il y a trop d'incohérences dans cette famille.
08:16 Je leur dis que le président de la République
08:18 ne sera pas candidat.
08:20 Est-ce qu'on peut travailler pour le bien de notre pays
08:23 et en fonction de votre sensibilité,
08:25 où beaucoup de choses sont pareilles ?
08:27 Vous pouvez travailler avec M. Darmanin, M. Le Maire, M. Lecornu,
08:31 Mme Borne, qui s'est écoutée, qui s'est avancée.
08:34 Est-ce que vous pouvez avoir un projet de société
08:37 qui soit un accord de gouvernement ?
08:39 -Il s'y refuse.
08:40 -Aujourd'hui, au Sénat, ils ont voté une loi.
08:42 C'est le LR du Sénat qui a voté ça.
08:45 Qu'est-ce qu'ils vont dire, les LR de l'Assemblée
08:47 et les membres du gouvernement ?
08:49 C'est ça, ce travail de discussion,
08:51 mais il faut le faire avec des gens qui ont envie de travailler.
08:55 -Quand on voit les divisions à droite,
08:57 est-ce que c'est pas M. Le Pen qui rappelle la mise ?
09:00 -Dans l'esprit général, c'est les commentaires ou les sondages.
09:04 C'est pas les élections.
09:05 Quand vous regardez les élections partielles,
09:08 vous avez eu deux législatives, elle les a perdues.
09:11 Dans notre région, dans le Var, dans les cantonales,
09:14 les départementales, elle a perdu les deux élections
09:17 avec une petite participation.
09:19 Donc oui, elle en profite sur le plan général,
09:22 elle n'en profite pas sur le plan électoral.
09:25 -Vous n'avoyez pas, en 2027, gagné les présidentielles ?
09:29 -Globalement, tous ceux qui sont gagnants,
09:33 quelques années avant, sont toujours perdants à la sortie.
09:36 C'est une statistique qui s'est toujours vérifiée vraie,
09:39 quel que soit le candidat.
09:41 -Dans la région sud, il y a une forte implantation
09:44 du RN, qui peut encore augmenter ?
09:47 -Vous savez, aux dernières élections,
09:49 j'étais condamné d'avance.
09:51 Mes adversaires du RN avaient 14 points d'avance
09:54 dans les sondages, et j'ai gagné avec 7 points d'avance.
09:57 Donc j'ai additionné, j'ai travaillé,
10:01 j'ai élargi ma majorité, j'ai 14 composantes politiques
10:04 dans ma majorité, j'ai eu tous les soutiens
10:07 contre le RN, et ils ne sont pas là.
10:09 Et quel serait le désastre aujourd'hui ?
10:11 Eux qui ont soutenu M. Poutine,
10:13 qui étaient proches des Russes, qui sont anti-européens.
10:17 Imaginez cette belle région en ce moment-là,
10:19 comment ça se passerait ? Voilà.
10:21 Donc la campagne politique a un sens,
10:23 et dans la campagne politique,
10:25 se dévoilent des caractères, des tempéraments, des discours.
10:29 On était capable d'additionner,
10:31 pendant qu'eux sont capables d'exclure et de faire des mauvais choix.
10:34 - Emmanuel Macron, on en parlait à propos de la crise de gouvernance,
10:38 il était hier à La Haye, aux Pays-Bas,
10:40 il a été interrompu pendant son discours par des manifestants.
10:44 C'est un président qui désormais ne peut plus agir normalement
10:48 sans être mis en confrontation avec ceux qui sont mécontents ?
10:51 - Si maintenant, chaque fois qu'on est mécontent,
10:54 ceux qui sont mécontents ne sont même pas allés voter.
10:57 Après, ils nous disent qu'il y a une crise démocratique.
11:00 Ils ne vont pas se manifester dans les urnes.
11:03 De l'extérieur, ils commentent ce qui se passe dans notre pays,
11:06 alors qu'ils ne sont pas très loin des Ukrainiens, quand même.
11:10 Il faudrait mieux regarder ce qui se passe à côté.
11:12 Ils veulent savoir ce qui se passe en Russie, en Ukraine.
11:15 Ce peuple ukrainien se bat grâce à la démocratie
11:18 contre l'oppression russe,
11:20 qui veut nous faire tomber nos valeurs démocratiques et occidentales.
11:24 Je crois qu'on mélange tout.
11:26 Ceux qui manifestent là oublient que dans notre pays,
11:29 il y a une belle démocratie et qu'à l'extérieur, il y a la guerre.
11:32 Je soutiens mon pays et mon président sans état d'âme.
11:36 - L'Ukraine, vous allez vous y rendre la semaine prochaine
11:39 pour la conférence internationale des villes et des régions.
11:42 Vous êtes jumelé avec la région d'Odessa.
11:45 Qu'est-ce que vous allez faire en Ukraine ?
11:48 - Je vais passer par la Moldavie,
11:49 rencontrer le Premier ministre et la présidente.
11:52 Je vais passer par Odessa,
11:54 rencontrer les homologues de la région d'Odessa.
11:57 Le port d'Odessa est comparable au port de Marseille.
12:00 Il y a une solidarité et une nécessité de reconstruire.
12:03 Après, on va à Kiev voir le président Zelensky
12:06 dans le cadre de cette opération.
12:08 Il y a les Français qui sont là.
12:10 Il y a les Européens qui sont là.
12:12 Il n'y a pas que les Américains qui se servent de l'Ukraine
12:15 à l'intérieur du continent européen
12:17 pour un jeu de puissance invraisemblable
12:20 en termes de rapport de force.
12:22 Il y a une nécessité d'être maître chez nous.
12:24 - Donald Trump s'est illustré encore hier
12:27 à propos d'Emmanuel Macron.
12:29 Il estime que le président, qui était en Chine,
12:31 est allé lécher les fesses des Chinois.
12:34 Qu'en pensez-vous ?
12:35 C'est une façon de régimer la diplomatie française ?
12:38 - Il a commencé à dire "son ami".
12:40 - Il a dit "mon ami".
12:41 - Quand vous avez des amis comme ça, vous êtes tranquilles.
12:45 Tout ça a assez peu d'importance.
12:47 Les Américains ont pris une position,
12:49 comme Donald Trump, ils nous ont sortis de l'Australie
12:52 en enlevant les contrats que nous avions avec les Australiens.
12:56 Ils ont une volonté d'omniprésence, de division de l'Europe,
13:00 de récupérer les pays de l'Est, dont la Pologne,
13:02 pour les mettre sous l'autorité des Américains.
13:05 Nous, on a l'OTAN.
13:07 Les Américains sont nos alliés, nos amis.
13:09 Autant en être maître chez nous.
13:11 - Une dernière question concernant Eric Ciotti,
13:14 qui a alerté hier à propos des flux de migrants
13:17 dans la région italienne.
13:19 Est-ce qu'il faut renforcer les contrôles ?
13:21 Est-ce que vous constatez le même afflux de migrants ?
13:25 - Il y a des migrants.
13:26 Moi, à Marseille, j'en ai plus qu'à Nice,
13:29 très nettement, ou dans les Alpes-Maritimes.
13:32 C'est un problème européen et frontex.
13:34 Il faut partir par frontex.
13:36 C'est un problème de coopération avec les pays voisins.
13:39 C'est difficile de coopérer avec les pays voisins.
13:42 C'est une défense de nos frontières.
13:45 Il faut protéger nos frontières.
13:47 Les Italiens, aussi, sont submergés chez eux.
13:49 Ils montent pour aller en Europe.
13:52 Il faut les bloquer au fur et à mesure
13:54 et pouvoir les renvoyer chez eux.
13:56 Comment on fait pour les renvoyer chez eux
13:59 quand les Européens ne s'en mêlent pas,
14:01 quand frontex est une passoire
14:03 et que les pays voisins ne veulent pas les récupérer ?
14:06 C'est une complexité très importante.
14:09 Il faut qu'on assume ce que l'on est.
14:11 - C'est-à-dire ?
14:12 - C'est-à-dire que le pays, la France,
14:15 a des règles et des lois à appliquer.
14:17 - Et donc réguler ces flux. - Bien sûr.
14:20 - Un dernier mot d'Adrien Quatennens,
14:22 qui a été réintégré hier.
14:24 Est-ce que ça peut faire voler la nups ?
14:26 Ça est du côté du PS, du PC, des Verts...
14:30 - Ça manque plusieurs incohérences.
14:32 Chez LFI, qui balance toute la journée
14:35 dans les réunions secrètes,
14:37 ils n'ont rien balancé sur les réseaux sociaux.
14:40 - Depuis l'Assemblée nationale.
14:42 - Quand il s'agit des autres, ils ne disent plus rien.
14:45 Ils récupèrent en leur sein quelqu'un qui a frappé une femme
14:48 et ils refusent d'intégrer dans la nups...
14:51 Ça, c'est LFI, mais une socialiste
14:54 qui a battu un LFI.
14:56 Tout ça n'a aucun sens.
14:58 Il y en a qui sont pour l'Europe, d'autres contre l'Europe,
15:01 d'autres pour l'anarchie,
15:03 ça ne peut pas tenir.
15:04 Il n'y a pas de logique, de cohérence.
15:07 Le problème de ce Parlement,
15:09 c'est que c'est leur 1er mandat.
15:11 Donc ils font un peu n'importe quoi.
15:13 Ils balbutient, ils bafouillent,
15:16 ils se comportent mal,
15:17 ils n'ont pas d'implantation locale,
15:20 donc ils n'ont qu'une implantation par les réseaux sociaux,
15:23 qui est souvent relative, et ça leur donne de l'écho.
15:26 Mais c'est un drame pour la vie politique française
15:30 et pour l'image du Parlement.
15:31 - Renaud Muselier a été l'invité.
15:33 Merci d'être venu.
15:35 ...
15:39 [SILENCE]