Céline Verzeletti (CGT): "On comprend bien que le gouvernement et Emmanuel Macron voudraient vite tourner la page"

  • l’année dernière
Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, était l'invitée de BFMTV ce jeudi soir, pour réagir aux mobilisations contre la réforme des retraites qui auraient réuni plus d'un million et demi de personnes dans toute la France selon la CGT et 380 000 selon la police.

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Transcript
00:00 Comment dire ? Déjà, la séquence qui vient de se passer, alors on comprend bien que pareil, toujours pareil, le gouvernement et Emmanuel Macron voudraient vite tourner la page
00:09 parce que ce n'est pas une séquence qui est favorable au gouvernement. On le voit, il a perdu énormément de points, il a été encore plus discrédité de la manière dont ça a été mené.
00:18 Vos arguments, on ne les comprend pas toujours. Il y a beaucoup de contre-vérités qui ont été avancées.
00:23 Sur le fait de parler d'autre chose, Madame Verzeletti ?
00:26 Juste pour dire que ça ne nous donne pas envie parce que vous avez vu ce qui s'est passé ? Il y a eu en effet quelques réunions de concertation.
00:33 Le gouvernement avait une idée précise sur une réforme des retraites. Il a reçu les organisations syndicales. Il n'a pris aucune main en compte de ce qu'a dit chacune des organisations syndicales.
00:46 Ce n'est pas que la CGT. Vraiment, aucune prise en compte. Donc maintenant, on nous dit "eh bien on va discuter d'autre chose".
00:53 Alors si ça doit se passer de la même manière, c'est-à-dire qu'on arrive avec des propositions, sans parler que nous on ne lâchera pas sur le retrait,
01:01 mais même si éventuellement on disait "on ne lâche pas sur le retrait, mais pourquoi pas, on est en forme, on est de bonne humeur, on va faire plaisir à Emmanuel Macron et au gouvernement, et on va discuter d'autre chose".
01:15 – Pardon, ce n'est pas que faire plaisir au gouvernement et à Emmanuel Macron, c'est aussi de parler de sujets qui concernent tout le monde, Madame Géletti.
01:24 – L'inflation, les salaires, le travail, ça va concerner tout le monde.
01:26 – L'inflation, les salaires, nous ça fait un moment qu'on dit que c'est l'urgence.
01:28 Et nous ce qu'on a dit depuis le départ, c'est que justement l'urgence ce n'était pas de faire travailler plus longtemps les travailleurs et travailleuses.
01:34 L'urgence c'était déjà d'augmenter les salaires, les rémunérations. Parce que là, il y a une vraie urgence.
01:38 Et là pour le coup, quand il y a des urgences, le gouvernement il n'est jamais prêt justement à proposer des mesures.
01:44 C'est quand même étrange. Donc ce que je voulais dire, c'est que si on doit discuter, nous on veut discuter, ça fait un moment qu'on a demandé une rencontre à Emmanuel Macron.
01:53 Mais s'il ne doit prendre rien en compte de ce que nous disons, à quoi sert-il ?
01:59 – C'est l'inversalité d'ailleurs.
02:01 – À quoi va servir cette rencontre si ce n'est de permettre à Emmanuel Macron de tourner la page ?

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