L'impopulaire réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l'âge de départ à 64 ans, a été promulguée samedi matin au Journal officiel, après la validation de l'essentiel du texte par le Conseil constitutionnel.
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00:00 Les français ne sont pas prêts à tourner la page et à passer à autre chose.
00:04 On veut nous prendre nos deux plus belles années de retraite, les deux premières,
00:07 pour mettre à la place deux pires années de travail, les dernières,
00:10 et c'est juste pas socialement acceptable.
00:12 Le président Emmanuel Macron, il a été élu, je rappelle,
00:15 à seulement 58% des voix contre le Rassemblement national,
00:18 là où Chirac avait fait 80%.
00:20 Quand ils arrivent...
00:21 - Pardon, Marie-Théodonie, je vous interromps,
00:22 mais évidemment il y a toujours ce débat éternel sur la majorité
00:25 qui n'est pas une majorité forte, mais vous êtes une minorité,
00:27 et une minorité en l'occurrence, elle ne peut pas non plus s'opposer indéfiniment,
00:30 a priori en tout cas.
00:31 - Ce que je voulais vous dire, c'est qu'il est président de la République,
00:34 son rôle c'est d'assurer la cohésion de la société,
00:36 à un moment où la France est dans une crise sociale et une crise environnementale majeure.
00:40 Que fait Emmanuel Macron au lieu de s'atteler en fédérant autour de ses deux objectifs ?
00:45 Il ouvre une crise démocratique.
00:47 Parce que, vous avez raison, le Conseil constitutionnel décide que la réforme est légale.
00:51 Moi je ne suis pas là pour commenter leur décision,
00:52 mais la décision peut être légale, mais illégitime.
00:56 Et c'est bien ce qui est en train de se passer,
00:57 Emmanuel Macron vient de promulguer en une nuit,
01:01 alors évidemment les promulgations c'est toujours la nuit,
01:02 mais il avait dit, alors qu'il a 15 jours qu'il ferait en 48 heures,
01:05 et finalement il le fait à la sauvette la première nuit.
01:08 C'est un braquage démocratique.
01:10 Démocratique certes, mais un braquage.
01:12 Et c'est ressenti comme tel par énormément de Français,
01:14 on s'est quand même tous réveillés ce matin, vous les premiers,
01:16 en ouvrant nos téléphones et en découvrant avec stupeur ce qui s'était passé.
01:19 Et donc c'est une volonté d'humilier,
01:22 de montrer avec un peu de mépris et de cynisme qu'il a tous les pouvoirs.