Aujourd'hui, Guillaume Meurice demande aux français ce qu'ils ont pensé de l'allocution d'Emmanuel Macron, hier soir à 20 heures.
Retrouvez « Le Moment Meurice » dans C'est encore nous ! sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-moment-meurice
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AmusantTranscription
00:00 va devoir commencer avec Guillaume Meurice.
00:02 Là je ne sais pas si je vais réussir à vous faire rire aujourd'hui, parce que je
00:06 suis encore sous le choc du discours d'Emmanuel Macron hier soir.
00:09 De la beauté.
00:10 C'était d'une force incroyable, d'une poésie.
00:15 On entendait parler les anges.
00:16 J'avais promis de ne pas chialer, mais je vous promets, c'est dur.
00:20 On pourra dire qu'on y était quelque part, qu'on a vécu ces moments-là.
00:24 Pareil quand on a appris que Christophe Béchut est devenu ministre, on se souvient, c'est
00:27 du moment, on a chialé comme des gosses.
00:33 Le texte d'hier, je ne sais pas si vous avez écouté, il était d'une poésie.
00:36 Franck Riester se les fait tatouer dans le dos.
00:38 Olivier Dussopt il l'a fumé en stick.
00:41 Et moi-même, je suis encore sous le coup.
00:44 Personne ne peut rester sourd à ce besoin de justice sociale.
00:47 Ça me fout les poils, je ne vous raconte pas des conneries.
00:49 "Entrez ici, Marlène Schiappa avec ton cortège photo à poil".
00:54 En tout cas, je ne suis pas le seul, parce que je suis vraiment descendu dans la rue
00:59 ce matin pour partager toute cette émotion avec un peuple de France conquis.
01:03 On commence avec ce monsieur qui a bien évidemment regardé l'allocution.
01:07 Non, pas du tout.
01:08 Ah merde.
01:09 Oui.
01:10 Alors pourquoi ?
01:11 C'est parce que pour moi, ça ne s'imposait pas.
01:13 Mais enfin, c'est notre président quand même.
01:16 Oui, mais quand il fait des choses raisonnables et qu'on est raisonnable, on comprend ce
01:20 qu'il va dire et ce qu'il va faire.
01:21 Vous étiez déjà convaincu ?
01:22 J'étais convaincu par la raison.
01:24 Fout-toi de ma gueule, fout-toi bien de ma gueule.
01:27 Ça c'est de la moquerie, ça c'est non.
01:28 Pas de moquerie, on l'a dit ici, pas de sarcasme.
01:30 Moi je ne fais jamais ça.
01:31 Aujourd'hui, on est dans l'émotion.
01:33 Cette dame, qu'est-ce qu'elle a retenu ?
01:35 Rien de particulier, c'était conforme aux attentes.
01:39 Vous n'avez pas trouvé ça émouvant ?
01:40 Vous savez, pour m'émouvoir, il en faut beaucoup.
01:43 Mais là quand même.
01:44 Non.
01:45 Non, vous n'avez pas l'air plus perturbé que ça ?
01:47 Non, pourquoi je serais perturbé ?
01:48 Je ne sais pas, mais j'ai trouvé ça fort, puissant.
01:50 Oui.
01:51 Oui, alors après, les gens sont pudiques aussi.
01:55 Il y a des gens qui ne trouvent pas les mots.
01:56 Et puis, il y a eu un effet Blast.
01:58 On s'est tous pris ça dans la gueule.
01:59 Moi j'étais sur mon canapé, je pleurais.
02:01 Je ne savais même pas pourquoi, je pleurais, je pleurais.
02:04 Comme après un film de Quentin Dupieux.
02:06 Là je savais pourquoi, c'était parce que j'avais payé 15 balles pour voir un pneu.
02:09 Mais c'est là qu'il coulait, qu'il coulait.
02:12 Bon, j'ai continué à parler de Macron et de cette dame.
02:16 Moi je l'aime bien.
02:17 Voilà, c'est ça qu'il faut me dire.
02:18 Moi je l'aime bien, parce que je trouve qu'il fait des trucs contrairement à d'autres.
02:22 Et puis, je ne comprends pas pourquoi tout le monde le déteste.
02:26 Est-ce que vous ne trouvez pas qu'Emmanuel Macron, il est trop humble ?
02:28 Mais il n'est ni humble, ni prétentieux, ni quoi que ce soit.
02:31 Mais est-ce qu'il n'est pas trop modeste ?
02:32 Mais pourquoi il serait modeste ou pas modeste ?
02:34 Non, je ne sais pas.
02:35 Parfois c'est le défaut qu'on pourrait peut-être lui trouver.
02:37 Est-ce qu'on a essayé de lui faire dire qu'il est arrogant ?
02:39 Non, du tout.
02:40 Non.
02:41 Bah, Emmanuel Macron, arrogant, n'importe quoi, on pense à aucun sens.
02:43 Pourquoi pas Juliette Arnault, influenceuse vodka ?
02:45 Non, c'est faux, c'est faux.
02:47 N'importe quoi.
02:48 Allez, continuons, monsieur le dame.
02:49 « Vous faites quoi, France Inter ? »
02:51 « La radio des gauchos ? »
02:53 « Mais vous êtes qui ? »
02:54 « Guillaume Meurice. »
02:55 « Ah, vous êtes Guillaume Meurice ? »
02:57 « Ouais. »
02:57 « Comme on dirait... Vous avez un physique de radio, chers messieurs. »
03:00 Ah non, ah non, alors ça, c'est ça.
03:03 On parle toujours comme ça en plus.
03:04 C'est salaud, quoi.
03:05 Pas le physique, pas les amis, pas la famille.
03:07 On a dit "méchante personne".
03:08 C'est étonnant qu'elle aime bien Macron, parce que Macron, en sanscrit,
03:11 ça veut dire "bienveillance et amour".
03:13 Macron.
03:14 Non, c'est pas en sanscrit, c'est en léa salamé, je crois.
03:16 Je sais plus, enfin bref, c'est une langue étrangère.
03:18 Bon, j'ai continué quand même avec un monsieur choqué du traitement
03:20 que le peuple de France réserve à notre président.
03:23 « C'est complètement délirant. »
03:24 Qu'est-ce qui est délirant, alors ?
03:25 « Délirant, la façon de se focaliser sur un président,
03:29 de lui reprocher tout.
03:31 C'est pas un comportement sérieux. »
03:33 Est-ce qu'il y a un Macron-bashing ?
03:34 « Bien sûr, il y a un Macron-bashing. »
03:35 Est-ce qu'on peut parler de Macron-phobie ?
03:37 « Oui, Macron-phobie, mais il y a beaucoup de gens qui parlent pas
03:39 et qui n'en pensent pas moins. »
03:40 Oh oui, oh oui, et moi j'en fais partie.
03:43 Ah oui, je vous fais pas chier avec mon amour du président,
03:45 à ce que je sache.
03:46 Bon, voilà, on est quelques-uns comme ça,
03:49 on se réunit toutes les semaines,
03:51 voilà, on est un hargna en fait,
03:53 c'est notre QG, on est servi par des licornes,
03:56 on boit dans des coupes, c'est les ligues des champions gagnées par le PSG,
03:58 c'est un monde tout à fait merveilleux, vous devriez nous rejoindre d'ailleurs.
04:01 Et on parle des problèmes d'Emmanuel Macron, des problèmes avec qui ?
04:03 « Des problèmes avec les médias, ce qui est trop intelligent. »
04:06 Ah, vous le trouvez trop, ouais.
04:08 « Chez Lulé Discours, il a des défauts,
04:11 mais en plus c'est quelqu'un qui travaille énormément. »
04:13 Qu'est-ce qu'il a comme autres défauts ?
04:15 « Bah, il arrive pas à communiquer avec les gens. »
04:19 Oui, alors ça j'ai remarqué, oui il avait ce petit défaut,
04:22 mais il est toujours poli, sauf que pour lui, fils de pute, ça veut dire bonjour,
04:25 c'est juste, c'est parce qu'il a une pensée complexe, enfin voilà.
04:28 En tout cas, ça m'a fait bien plaisir de tomber sur un vrai macroniste,
04:30 comme on en fait malheureusement plus beaucoup.
04:32 Finissons avec lui, parce qu'on pose la question de la démocratie,
04:35 la question du désamour d'Emmanuel Macron.
04:37 « Oui, mais c'est aussi la question des gens,
04:39 faut un petit peu se redresser,
04:41 et essayer de faire mieux,
04:43 faut qu'ils regardent un petit peu la nullité qu'ils ont. »
04:46 Eh oui, les gens, voilà, c'est une belle chute,
04:48 « Regardez la nullité, les gens, par rapport à ce grand homme. »
04:52 Comme le disait très bien Berthold Brecht,
04:54 « Puisque le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple. »
04:56 Guillaume Meurice dans ses œuvres, merci Guillaume d'avoir arpenté les rues.
05:01 C'est pas facile aujourd'hui.
05:02 Je comprends, c'est tout à votre honneur, je vous en prie.