• l’année dernière
Lors du compte rendu du conseil des ministres ce mercredi 19 avril, Olivier Véran a été interrogé sur l’intervention remarquée de Pierre Rosanvallon dans l’émission Quotidien sur TMC.

Au soir de l’allocution d’Emmanuel Macron après la promulgation de la réforme des retraites, l’historien et sociologue, connu pour ses positions modérées, avait déclaré : « Nous sommes en train de traverser, depuis la fin du conflit algérien, la crise démocratique la plus grave que la France ait connue. »

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Transcription
00:00 [Musique]
00:13 Pierre-François Zambalon écrit depuis 25 ans sur la crise de représentation politique.
00:19 Je ne partage pas du tout le concept d'une crise démocratique.
00:23 Nos institutions ont fonctionné à plein.
00:26 Il y a une crise de confiance, une crise de confiance dans les institutions,
00:30 une crise de confiance dans la représentation politique.
00:33 C'est une crise de confiance qui ne remonte pas à la réforme des retraites, loin s'en faut.
00:36 Et c'est une crise de confiance qui n'est pas franco-française
00:39 et que vous trouvez dans beaucoup de démocraties dans le monde et qui doit nous interroger.
00:44 D'ailleurs, ça nous interroge à telle enseigne que le président de la République
00:47 a souhaité intituler un ministère de ces questions-là "renouveau démocratique".
00:52 Et c'est aussi le sens de la démarche du président qui, avant même sa réélection,
00:56 avait annoncé le Conseil national de la refondation pour permettre à toutes les forces vives de la nation,
01:01 au niveau national et dans tous les territoires, de se rencontrer,
01:04 de partager des diagnostics sur l'état du pays et de proposer et de mettre en commun des solutions.
01:09 C'est aussi le sens de la Convention citoyenne sur la fin de vie,
01:12 qui est une innovation démocratique, qu'on appelle de la démocratie délibérative,
01:17 c'est-à-dire qu'on confie davantage de pouvoir décisionnel et d'orientation politique à des citoyens,
01:23 en l'occurrence tirés au sort, ce qui montre bien qu'on entend cette volonté pour les Français d'être pleinement utiles.
01:29 Et nous disons aux Français "vous êtes utiles", même indispensables à la continuité de l'action dans le pays.
01:36 Donc, non, je ne partage pas le constat.
01:38 Par ailleurs, Pierre Rosenvallon décrit aussi dans un de ses ouvrages, il appelle ça "les épreuves de la vie",
01:44 qui peuvent aussi fonder la défiance dans les institutions.
01:48 Les épreuves de la vie, c'est les fins de mois difficiles, c'est les difficultés pour accéder aux urgences,
01:52 c'est quand votre enfant n'a pas de prof lorsqu'il va en classe.
01:56 Ces épreuves de la vie, nous voulons justement les combattre.
01:59 Et c'est tout le sens du programme des 100 jours qu'a donné le président de la République.
02:03 Merci à tous les partenaires de l'Union Européenne pour leur soutien.

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