François Ruffin, député “La France Insoumise” de la Somme, réagit ce mardi soir sur BFMTV à la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
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00:00 Il y a un message très clair qui est passé ce soir à Emmanuel Macron.
00:02 On avait, dans l'opinion, 7 Français sur 10 opposés à cette réforme.
00:06 On a près de 9 salariés sur 10 qui sont opposés à ça.
00:09 On a eu une première manifestation avec près de 2 millions de personnes.
00:12 Là, on serait près de 3 millions de personnes pour revenir,
00:16 pour une deuxième journée.
00:17 On a ça qui s'installe dans le pays très massivement.
00:19 On a tous les syndicats qui sont unis.
00:21 Moi, je pense que M. Macron doit faire preuve de responsabilité.
00:25 Dans ce contexte-là, si on ne veut pas déchirer le pays,
00:28 si on veut être respectueux de la République,
00:30 si on veut en prendre soin, il faut retirer son projet.
00:33 Il faut dire, à la fois de la manière de De Gaulle,
00:35 « Je vous ai compris, je vous ai entendus, je vous ai compris,
00:38 et maintenant, ça suffit. »
00:39 Parce que les gens qui sont là,
00:40 ils ne souhaitent pas perdre davantage de journées de grève,
00:43 ils ne souhaitent pas bordéliser, comme le dirait Adar Manin.
00:47 Tout ce qu'ils souhaitent, c'est faire leur travail,
00:49 c'est soigner, c'est enseigner,
00:50 c'est faire parvenir le courant là où il doit parvenir.
00:53 C'est, dans mon coin, construire des embrayages
00:55 dans les sous-traitants de l'automobile,
00:56 des pièces d'avion, puisque vous avez mentionné les villes moyennes,
01:00 mais y compris dans les petits bourgs,
01:01 il y a eu des premières manifestations à Doulan,
01:03 on n'avait pas vu de manifestation depuis 25 ans,
01:05 à Péronne, à Albert, tout ça, c'est un pays qui est en ébullition.
01:08 – Des villes qui ne manifestaient pas d'habitude,
01:10 qui se mobilisent aujourd'hui.
01:11 – Exactement, et c'est parfois quelques centaines de manifestants seulement,
01:14 mais ça veut dire que c'est un ancrage très profond dans le pays,
01:16 et ça, M. Macron doit aujourd'hui l'entendre.
01:19 On a affaire à un pouvoir qui est en état de surdité.
01:22 Je pense que la question aujourd'hui, elle n'est plus seulement sociale,
01:25 elle devient une question démocratique.