• l’année dernière
En déplacement à Sélestat, en Alsace, Emmanuel Macron a subi les huées de manifestants alors que le président de la République souhaite continuer "à aller au contact" de la population.

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Transcription
00:00 Oui effectivement, il y a eu à peu près une trentaine de minutes, il y a eu ce bain de foule,
00:03 beaucoup de monde, beaucoup de mouvements.
00:05 Je suis justement avec Raphaël, Raphaël vous étiez dans ce bain de foule,
00:08 vous avez entendu les huées et vous avez aussi hué Emmanuel Macron.
00:11 Est-ce qu'on peut juste comprendre pourquoi ?
00:13 Alors le pourquoi c'est que d'abord je suis venu pour contempler, voilà.
00:18 Il y a quand même le président de la République française qui est là,
00:21 Céleste Hadien, il est chez nous, on vient.
00:24 Mais bon en même temps il y avait déjà quand même au fond de moi ce petit truc des 63 ans,
00:29 je l'avais au fond de la tête, il y a ça mais je ne peux rien faire.
00:33 Mais c'est quand même fort d'huer.
00:35 Je suis arrivé là et ça a commencé à huer, droite et à gauche,
00:38 et forcément moi j'ai voulu être avec le peuple, je suis le peuple,
00:43 je paye, je paye ces gens-là, je paye l'État.
00:46 Ça vient d'où ? Vous me disiez tout à l'heure que c'est de la lassitude,
00:49 vous avez l'impression de ne pas être écouté ?
00:50 Voilà peu importe ce qu'on fasse, apparemment maintenant c'est devenu une mode,
00:54 ce truc de 49-3 je ne sais pas quoi,
00:56 parce que moi comme dit je ne suis pas dans la politique, je ne suis pas spécialement,
01:01 mais je vois quand même les petites choses qui se passent par-ci par-là,
01:04 et là ce qui se passe actuellement,
01:06 d'ailleurs c'est qu'il n'est même pas venu discuter avec nous de suite à cordon de police,
01:10 on est très calme, et on dit des Alsaciens qui sont grincheux.
01:14 Justement si vous aviez pu échanger avec Emmanuel Macron,
01:17 qu'est-ce que vous auriez aimé lui dire ?
01:19 Pourquoi il persiste à vouloir que cette loi passe,
01:25 qu'on a l'impression qu'il ne nous écoute pas,
01:29 je ne sais pas c'est un peu bizarre, c'est un peu étrange.
01:32 C'est de l'incompréhension de votre côté ?
01:33 Total, pour moi total, surtout qu'il ne suit pas dans le monde de la politique,
01:37 je suis dans l'incompréhension totale,
01:40 et puis en même temps moi qui suis dans des métiers généralement où c'est physique,
01:46 vous imaginez 63-64 ans, j'ai 44 ans,
01:49 j'ai déjà le dos qui est on va dire un peu touché, lié à mon métier de menuisier,
01:55 le dos n'est pas remboursé par la sécu,
01:57 donc qu'est-ce qui va m'attendre à 63-64 ans ?
01:59 Emmanuel Macron va à Varsovie.
02:00 Il ne se rend pas compte.
02:01 Il ne se rend pas compte que le peuple ne l'en peut plus.
02:05 Justement il va ressortir dans quelques minutes,
02:07 puisqu'il est encore dans l'hôtel de ville de Sélessa,
02:10 vous allez essayer de lui parler ?
02:11 Est-ce que c'est un objectif pour vous ?
02:12 Un objectif oui et non,
02:14 si je peux me rapprocher de la barrière,
02:16 que je ne me fasse pas arrêter par un cordon de policiers d'un coup,
02:19 pourquoi pas, mais après que lui dire,
02:22 malheureusement je ne suis pas forcément le plus à même à discuter avec lui,
02:27 mais je lui dirais à ma manière,
02:29 mon mécontentement qui rejoint celui de plein de gens actuellement en France
02:34 qui n'osent pas parler.
02:35 D'ailleurs je suis même étonné qu'il n'y ait pas plus de gens qui soient là dans la rue.
02:40 En tout cas il y a quand même une sacrée foule de manifestants
02:44 qui attendent justement l'arrivée, le départ d'Emmanuel Macron.

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