Sarah El Haïry s’explique sur son coming out

  • l’année dernière
La secrétaire d’État à la Jeunesse et au Service national universel a répondu ce jeudi aux critiques sur son coming out dans Face aux territoires, l’émission de Cyril Viguier en partenariat avec le groupe Nice-Matin sur TV5 Monde.

Si cette vidéo vous a plu, n’hésitez pas à la liker !
Abonnez-vous à notre chaîne et activer les notifications, pour ne pas rater nos prochaines vidéos

Pour nous soutenir, abonnez-vous à Nice-Matin ► https://abo.nicematin.com/abonnement/formules

La Quotidienne, Food, Toudoum, C’est déjà Demain … Découvrez aussi nos newsletters ► https://www.nicematin.com/newsletters

Le site ► https://www.nicematin.com/
Facebook ► https://www.facebook.com/Page.NiceMatin
Twitter ► https://twitter.com/Nice_Matin
Instagram ► https://www.instagram.com/nice_matin/

#politique #territoire #comingout #gouvernement #actualité #lgbt #sarahelhairy #nicematin #nicematin_video #varmatin #PACA
Transcript
00:00 il y a quelques jours vous avez donné une interview au magazine Forbes
00:03 et vous avez parlé ouvertement de votre coming out.
00:06 On ne va pas y revenir parce que c'est des questions très personnelles,
00:08 mais juste une question, pourquoi le revendiquer au fond ?
00:11 On a peut-être l'impression, mauvais vous allez me dire, qu'on n'a pas besoin aujourd'hui.
00:16 Pourquoi on parlait au fond ?
00:18 Parce qu'à la limite c'est contre-productif par rapport à les faits qui…
00:22 Vous avez vu, vous avez, Denise Caron, parlé tout à l'heure,
00:24 vous avez été violemment agressée dans les réseaux sociaux.
00:26 Est-ce que c'était un choix d'en parler ? Quel problème ça posait ?
00:30 Vous savez, ça c'est typiquement, c'est le plus triste dans le fond.
00:35 On fait deux heures d'interview sur l'intelligence artificielle,
00:38 sur le SNU, sur la jeunesse, sur la relation entre la France et le Maroc.
00:41 Vous lirez rien de ce que ça va vous lire.
00:42 Non, sur la relation entre la France et le Maroc.
00:44 Sujet important d'amitié, montre comment ça me touche, binational.
00:47 Et dans le fond, une question arrive sur Twitter, il se passe quoi sur les réseaux sociaux ?
00:52 Et donc comme dans l'émission d'aujourd'hui, je parle évidemment des réseaux sociaux
00:55 et de l'importance de faire rendre la distance.
00:57 Et je dis simplement que quand ça touche ma famille,
01:00 eh bien moi ça me touche, c'est vrai quand je rentre le soir et que je vois ma mère impactée, ça me touche.
01:04 Quand je vois ma compagne impactée, ça me touche.
01:06 Et là, il se passe quelque chose d'assez particulier.
01:09 Le journaliste fait le choix de titrer sur cette information-là.
01:13 Mais est-ce que ça veut dire que si j'avais dit "mon compagnon, mon mari",
01:17 il aurait titré sur "quand son mari est touché, la ministre considère que c'est plus impactant".
01:24 Eh bien non. Eh bien non.
01:26 Il se trouve que cette information, si elle devait intéresser,
01:29 elle existe depuis plus de 9 mois sur la haute autorité.
01:32 Nous sommes transparents, nous avons des obligations légales,
01:35 il faut déclarer avec qui nous vivons, il faut déclarer quel est le métier.
01:38 – C'était passé inaperçu, j'allais dire, d'une certaine manière, avec la haute autorité.
01:42 – Oui mais je veux dire, on ne peut pas me faire le reproche de parler en toute honnêteté
01:48 quand on me pose une question, quand on me pose une question, je réponds.
01:51 Et considérer que répondre vos affichages, lobbying,
01:56 ou je ne sais quelle expression que j'ai pu lire, c'est dramatique.
02:00 Parce que dans le fond j'aurais dit la même chose en parlant de mon mari,
02:03 de mon compagnon, ou j'aurais utilisé quelque chose de plus non-genré,
02:06 donc finalement je pourrais dire "mon ami",
02:08 et puis on laissera bien aux journalistes de choisir le "i" ou le "ie",
02:11 ça aurait été grave. Parce que c'est exactement ça
02:14 qui fait que des milliers de jeunes filles, des milliers de jeunes garçons,
02:17 aujourd'hui, eh bien parfois vont jusqu'au mal-être, jusqu'au suicide.
02:22 – Sur ce sujet précis.
02:23 – Non, non, c'est très important, parce qu'on m'a fait le reproche
02:26 de vouloir presque allumer un contre-feu, ou faire diversion.
02:30 Mais c'est gravissime.
02:31 – Non mais ça a été une succession, il y avait Olivier Dussopt qui…
02:33 – Mais encore une fois, j'invite toutes les personnes qui…
02:35 – Homosexuel avait également parlé de ça, donc si vous voulez,
02:37 on a eu l'impression d'une succession, en revue de révélations,
02:40 qui n'ont pas lieu d'être.
02:42 – Mais à aucun moment, si vous regardez l'interview,
02:44 d'ailleurs j'invite les gens à lire cette interview,
02:46 à aucun moment je parle de ma vie privée.
02:48 Parce que j'ai fait le choix, en 15 ans d'engagement politique,
02:51 de protéger ma famille et de jamais finalement la mettre en lumière.
02:55 Sauf que partir d'une certaine manière, un peu bi-en-tête en disant,
03:02 "Regardez, elle utilise cela ou ceci ou elle fait une version avec ça",
03:06 c'est dramatique.
03:07 Et donc aujourd'hui, je suis fière, si ça a permis à quelques jeunes filles
03:11 de se rendre compte que, eh bien non, on peut être d'une famille maghrémine,
03:14 on peut avoir aujourd'hui une vie normale, sans pour autant avoir de problèmes.
03:19 – Et même être ministre. – Et être ministre, bien sûr.
03:21 – Merci. – Mais franchement, là j'en profite peut-être
03:24 quelques instants, pour les jeunes filles et les jeunes garçons dans notre pays,
03:27 quels que soient vos questionnements, s'il y a un pays qui protège,
03:30 s'il y a un pays qui ne doit pas te juger, quels que soient tes choix,
03:34 eh bien c'est le nôtre.
03:35 Donc juste ayez confiance, parlez, ne vous laissez pas faire.

Recommandée