On sort des sentiers battus pour suivre les traces de Clémentine Geoffray, championne de France de trail et de Sylvain Cachard, champion d'Europe de course en montagne avant leur participation à la Skyrace des Matheysins, seule manche française de la Coupe du Monde de skyrunning qui sera retransmise en direct sur téléGrenoble le dimanche 14 mai à partir de 8h.
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00:00 L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chérole Comboire, Saint-Martin-d'Air
00:06 vous présentent "Si on parlait". L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder "Si on parlait".
00:17 [Musique]
00:42 Bonjour à tous, bienvenue dans "Si on parlait", l'émission qui vous donne la parole chaque jour
00:45 pour savoir ce qui se passe près de chez nous.
00:47 Et aujourd'hui, on va quitter les sentiers battus pour suivre la trace des champions
00:52 qui vont participer à la Sky Race des Matheysins, seule manche française de la Coupe du Monde de Sky Running
00:58 qui aura lieu dans quelques jours en Isère et qui s'annonce très spectaculaire.
01:02 Et pour parler de ce sujet, puisque c'est un événement qui fédère mes quatre invités aujourd'hui
01:09 et qui sera retransmis d'ailleurs sur Télégranoble le 14 mai prochain.
01:13 Olivier Coudert, bonjour.
01:15 - Bonjour Thibault.
01:16 - Organisateur de cette Sky Race des Matheysins dont on va parler.
01:19 À côté de vous, Laurent Moynier. Bonjour Laurent.
01:21 - Bonjour Thibault.
01:22 - De Mézanges Productions, une structure qui est basée en Matheysines
01:25 qui fera voler ses drones autour de cette course pour nous faire de superbes images aériennes.
01:31 Et puis sur la ligne de départ, il y aura des grands champions sur cette épreuve de Coupe du Monde
01:35 dont deux Grenoblois qui sont à mes côtés.
01:37 Clémentine Geoffray, bonjour Clémentine.
01:39 - Bonjour.
01:40 - Toute nouvelle championne de France de trail.
01:43 Bravo. Et puis à côté de vous, Sylvain Cachard.
01:46 - Bonjour Thibault. Bonjour à toutes et tous.
01:47 - Bienvenue Sylvain. Champion d'Europe de course en montagne.
01:51 Trois fois champion de France également de cette discipline.
01:55 Trail, course en montagne d'ailleurs. On va peut-être tout de suite clarifier les choses
01:58 parce que quand on voit les images, on ne voit pas forcément la différence.
02:01 C'est quoi Sylvain ?
02:04 - Oui, c'est vrai que c'est un sujet qui je pense que
02:09 aux téléspectateurs qui ne sont pas forcément spécialisés là-dedans,
02:12 qui est toujours un peu dur à différencier.
02:14 La course en montagne, c'est simple en fait.
02:15 On peut résumer ça à une distance de course.
02:18 En gros, la course en montagne, ça se limite à une heure ou une heure et demie d'épreuve.
02:21 Et donc, c'est des formats qui sont plutôt très rapides, très athlétiques.
02:25 Alors que le trail, ça part de deux heures d'effort.
02:28 Et puis ça peut aller quatre heures, six heures, dix heures, vingt heures.
02:31 Après de l'ultra trail, bien sûr.
02:33 Donc moi, je pense que c'est ça qui...
02:35 - C'est une distance et une durée d'effort.
02:37 - C'est ça. Et donc forcément, l'intensité n'est pas la même
02:39 sur une course en montagne que sur un trail.
02:42 Le dénivelé, la distance non plus.
02:44 Je ne sais pas si tu as quelque chose à rajouter là-dessus, Clément.
02:46 - Peut-être aussi la gestion.
02:47 En trail, on va devoir plus s'alimenter, boire.
02:50 Et en course en montagne, il y a moins de ravitaux.
02:52 Enfin, moins de choses à gérer là-dessus.
02:53 - Quand c'est plus court, on peut y aller direct.
02:54 C'est un peu pour les feignants, la course en montagne.
02:56 Finalement, une heure, une heure et quart, c'est bouclé.
02:58 - Non mais c'est ça, voilà.
03:00 - Il y a plein de choses à penser.
03:02 - 31 kilomètres, 1500 mètres de dénivelé,
03:04 c'était le format du championnat de France de trail.
03:08 Des championnats qui se sont déroulés en mars dans l'Aveyron.
03:11 Clémentine, vous étiez venue pour gagner sur cette course
03:14 ou c'était plutôt une surprise de remporter le titre ?
03:17 - J'étais venue pour faire du mieux que je pouvais
03:20 et défendre ce que je pouvais aussi.
03:22 Mais du coup, je suis bien contente d'avoir été performante le jour J.
03:28 Je pense que ça se joue beaucoup dans la tête au final.
03:30 Et donc, je n'ai rien lâché.
03:32 Et du coup, voilà, je suis vraiment contente du résultat.
03:36 - Dans la tête, il faut courir aussi un petit peu quand même.
03:38 - Oui, mais il faut débrancher des fois un petit peu.
03:42 - On vous voit en tête de bout en bout, pratiquement, de cette épreuve.
03:47 Vous en rêviez de ce titre national ?
03:48 C'est une forme de consécration quand on fait du sport de haut niveau ?
03:51 - Oui, c'est sûr.
03:52 En plus, ça fait depuis 2015 que je les cours, les championnats de France.
03:55 Donc, je suis quand même bien attachée, en plus, au circuit fédéral.
03:58 Et un titre de championne de France, j'en rêvais.
04:01 Et donc, je suis vraiment contente de l'avoir obtenu.
04:03 Et en plus, il y avait un beau plateau.
04:05 Donc, voilà, je me dis que ce n'est pas un titre au rabais.
04:08 Et ça fait plaisir.
04:09 - On voit votre arrivée.
04:10 Ce sont des images de Mathieu Delpeuch, qui est un trailer et vidéaste également,
04:14 qui met beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux.
04:16 - Salut, bien sûr !
04:17 - Eh bien, oui !
04:18 - Salut !
04:19 - Il faut être un sportif pour faire des images de trail,
04:22 parce que c'est souvent des terrains qui ne sont pas accessibles à tout le monde.
04:27 - 28 ans, ça donne envie d'aller à un cran au-dessus, de se frotter à l'international.
04:32 Vous avez déjà eu un titre, je crois, mondial par équipe, il y a quelques années.
04:35 - Oui, oui, en trail, en 2019, au Portugal, on avait gagné par équipe.
04:40 Et aussi en course en montagne aux Europes en 2018, à Skopje, on avait aussi gagné par équipe.
04:47 Donc, oui, ça remotive et ça donne vraiment envie d'aller encore plus loin
04:52 et d'aller toujours faire du mieux que je peux sur des courses internationales, oui.
04:57 - Sylvain, vous étiez aussi au départ de cette course avec les mêmes ambitions que Clémentine.
05:04 J'imagine, on vous voit dans le peloton de tête, mener cette course, d'ailleurs,
05:09 pendant une bonne partie de l'épreuve.
05:12 - Oui, oui, pendant la distance course en montagne, pendant la durée de l'effort course en montagne.
05:16 - En fait, vous étiez formaté là-dessus, une heure de course.
05:18 - Non, non, vaut mieux en rire qu'en pleurer.
05:19 C'est vrai que ça me tient tellement à cœur que si je m'y attache un peu trop quand j'en parle...
05:24 Voilà, non, non, mais bon, c'est vrai que jusqu'à maintenant, j'étais plutôt format course en montagne.
05:29 Donc, des entraînements spécifiques, plus intenses, mais plus courts.
05:32 Et j'essaie progressivement de passer sur cette distance trail, voilà,
05:36 qui me tient à cœur pour performer, j'espère, autant qu'en course en montagne.
05:39 En tout cas, l'envie est là.
05:41 Et ce qui s'est passé sur cette course, c'est un peu à l'image de, pour l'instant, mes qualités.
05:45 C'est-à-dire que je peux courir relativement vite, on va dire, en tout cas pour notre sport.
05:49 Mais au bout d'une heure et demie, c'était 1h40, il me semble, l'avant-dernière montée à Pierre Fiches,
05:54 ça devient compliqué, physiquement et surtout mentalement.
05:56 C'est un nouvel effort à appréhender, vraiment, qui est les douleurs.
06:00 Et les repères physiques et mentaux ne sont pas du tout les mêmes qu'en course en montagne.
06:03 Et je pense que, oui, j'ai beaucoup de progrès à faire sur ce type de course.
06:09 Et voilà, j'espère les concrétiser au plus tôt.
06:12 Pourquoi pas sur la Sky Race des Matheysins bientôt.
06:15 - Vous avez terminé 11e, je crois, de ce championnat de France.
06:20 Deux places devant Nicolas Martin, qui est un autre trailer Iserois,
06:25 qui est vice-champion du monde aussi de trail.
06:29 On le voit, là, Nicolas, faillit vous rattraper sur cette dernière montée.
06:31 - Il m'a rattrapé à la fin. - Ah, mais vous avez rattrapé.
06:33 - Mais on se connaît très bien. C'est lui mon coach et c'est un super ami.
06:37 On s'entraîne souvent ensemble. Et c'est lui qui m'a remis dans ma course,
06:39 parce que, bon, moi, j'avais fini en footing comme ça.
06:42 Et puis quand il m'a rattrapé, je me suis dit, oh là là, s'il me finit devant moi
06:45 en France de trail course, je vais en entendre parler.
06:47 Du coup, les deux dernières bornes, je les ai faites à bloc,
06:49 parce qu'il ne fallait pas qu'il finisse devant moi.
06:51 - Comment ça se passe justement quand son entraîneur
06:54 et aussi potentiellement ses adversaires sur certaines épreuves,
06:57 ce n'est pas banal, cette relation, cette façon de fonctionner ?
07:00 - Non, non, c'est sûr. Après, je pense que ça s'est déjà vu.
07:04 Disons, avec Nicolas, c'est différent, parce que lui, son format de prédilection,
07:08 c'est vraiment le format 6-8 heures de course.
07:10 C'est-à-dire à cheval entre un trail court et un ultra trail,
07:13 ce qu'on peut appeler trail long.
07:15 Moi, c'est quand même plus course en montagne, trail course.
07:17 C'est-à-dire que si je cours plus ou moins à mon niveau sur trail court,
07:20 il me dit, il me dit, tu me poses 10 minutes.
07:23 Lui, s'il court à son niveau sur trail long, moi, je ne finis même pas la course.
07:26 Donc, pour l'instant, nos deux, comment dire, nos deux...
07:31 - Vous ne marchez pas sur vos propres plates-bandes dans votre tendance.
07:34 - C'est ça, nos deux chevaux de bataille, ils sont quand même assez différents.
07:37 Et puis, de toute manière, même si c'était les mêmes,
07:39 je peux faire une course avec des amis parce que, voilà, c'est un ami aussi.
07:42 Je veux absolument gagner, mais si je ne gagne pas,
07:44 j'espère vraiment que ce soit un de mes potes.
07:47 Donc, ça ne change pas grand-chose non plus, quoi.
07:49 - L'entraînement, j'imagine, c'est un facteur clé, Clémentine, pour réussir en trail.
07:53 Il faut faire beaucoup de volume.
07:55 - Oui, j'ai essayé d'en faire un peu plus pour préparer les championnats de France, d'ailleurs.
07:59 Après, j'avais aussi fait de la vitesse, enfin, les crosses cet hiver,
08:03 parce que le parcours était quand même bien vallonné,
08:06 donc il fallait bien pouvoir relancer.
08:08 Donc, là, maintenant, pour préparer la suite,
08:10 j'essaye de borner plus, comme on dit, et d'augmenter le volume d'entraînement.
08:15 - C'est quoi, le nombre de bornes par semaine, en moyenne, sur un entraînement de haut niveau ?
08:21 - En ce moment, quand je m'entraîne beaucoup,
08:23 après, moi, je ne suis pas une grande borneuse, je pense, de base.
08:26 C'est à peu près 80 km en course à pied avec beaucoup de dénivelé,
08:30 enfin, 5 000, 6 000 de dénivelé, et à peu près,
08:33 enfin, 5 heures, 6 heures de vélo et pareil, du dénivelé.
08:37 Au total, 17, 20 heures.
08:39 - Ça laisse le temps d'avoir une autre activité à côté,
08:41 ou à ce niveau-là, il faut être pratiquement professionnel pour performer ?
08:45 - Si, si, moi, je travaille, du coup, à la FFSU, la Fédé du sport universitaire,
08:49 là, sur le campus de Saint-Martin d'Air, oui.
08:52 Et donc, je travaille à plein temps,
08:55 et en même temps, j'arrive quand même à m'entraîner pour préparer les échéances, oui.
09:00 - Sylvain, je crois que c'est votre job à plein temps, le trail.
09:02 Vous étiez étudiant en école d'ingénieur à Lyon, il y a quelques années.
09:05 C'est toujours d'actualité ou vous êtes vraiment mis dans le...
09:08 - Oui, bien sûr, c'est...
09:09 Moi, ça me tient à cœur de finir mon cursus universitaire,
09:12 même si c'est vrai qu'avec l'INSA, je ne leur serai jamais assez reconnaissant,
09:16 comment dire, de l'aménagement qui nous ont...
09:18 qui nous proposent, nous, les sportifs de haut niveau, quel que soit le sport.
09:21 Là, du coup, j'ai fini mon dernier semestre à l'INSA Lyon,
09:25 et donc, j'ai déménagé, on va dire, à plein temps à Grenoble,
09:28 pour mon plus grand plaisir, et donc, là, je suis en stage de fin d'études
09:30 à mi-temps chez Sogilis. Je leur fais un petit coucou, d'ailleurs,
09:33 juste à côté de la gare, une entreprise fondée par Christophe Bayon,
09:37 et donc, ils m'ont embauché à mi-temps avec pas mal de conditions de télétravail,
09:41 quand je veux, pour partir en stage, pour...
09:44 quand j'ai des séances, deux séances ou quoi.
09:46 Je pense que, voilà, Clem, c'est important de souligner,
09:49 Clem, elle bosse à plein temps.
09:51 Moi, honnêtement, je pense que...
09:54 En tout cas, j'envisage pas mon activité comme ça.
09:56 C'est vrai que je fais peut-être un point de vue très professionnel
09:59 sur ma pratique sportive, et il y a l'entraînement, bien sûr,
10:03 mais il y a tout ce qui est récupération, puis l'équilibre d'une vie normale,
10:06 c'est-à-dire que quelqu'un peut-être qui fait moins de sport ou pas de sport
10:09 a besoin de voir ses amis, voir sa famille et tout.
10:11 Nous, c'est pas parce qu'on fait du sport qu'on doit enchaîner travail,
10:16 entraînement, et puis faire que ça.
10:19 J'ai déjà tenté, ça finit très vite au burn-out,
10:22 donc, non, non, moi, je pense que...
10:24 Je sais pas trop comment j'envisage l'avenir, mais en tout cas,
10:26 c'est sûr que j'envisage pas avec un travail à plein temps à côté,
10:28 et ça, c'est vraiment grâce à mes sponsors, bien sûr.
10:31 - Olivier, le niveau du trail en France a beaucoup progressé ces dernières années,
10:35 s'est professionnalisé.
10:37 Par rapport à l'athlétisme, il y a quelques années,
10:39 l'image a un peu de sportif dilettante, même les meilleurs entre elles.
10:42 C'est moins le cas aujourd'hui.
10:44 - Ouais, c'est nettement moins le cas.
10:46 Le trail, c'est un sport qui est apparu, je dirais,
10:49 un peu de manière spontanée chez des catégories d'âge,
10:53 senior, master, contrairement à beaucoup de...
10:56 À la plupart des sports, qui sont des sports
11:00 où on évolue des petites catégories jusqu'aux adultes.
11:04 Ça se fait comme ça se fait en athlétisme,
11:07 et dans des spécialités en course hors stade,
11:09 qui sont le cross, la course en montagne, la course sur route,
11:11 ça avait toujours été un peu le cas.
11:13 Le trail, il a apparu un peu de manière spontanée
11:16 sur des catégories d'âge avancé, senior, master,
11:20 et pas sur les jeunes, parce qu'on est sur des formats longs aussi,
11:22 donc des efforts qui correspondent pas aux jeunes.
11:24 Et du coup, il n'y a pas eu la même structuration
11:27 qu'il peut y avoir dans d'autres sports.
11:29 Ce qui est compliqué, parce qu'il existe aujourd'hui
11:33 à peu près tout et n'importe quoi en termes de format.
11:35 C'est compliqué à avoir des épreuves qui soient similaires
11:39 d'un pays à un autre, d'une région à une autre.
11:42 Donc, à pouvoir faire des comparaisons
11:45 entre la valeur sportive d'un athlète qui a couru dans un pays
11:49 et la valeur sportive d'un athlète qui a couru dans un autre pays,
11:51 contrairement à un 10 km/route.
11:53 Il est comparable.
11:55 - Oui, c'est la même distance et la même route, quel que soit l'endroit.
11:58 - Et donc, on peut saluer l'arrivée des partenaires sportifs,
12:01 des équipementiers qui s'impliquent là-dedans
12:03 et qui permettent un peu de...
12:06 Alors, eux, ils permettent pas de structurer.
12:08 Ça, c'est plutôt le rôle des fédérations.
12:10 Mais les sponsors amènent de l'argent,
12:13 et ça permet de favoriser le sport de haut niveau
12:16 et la professionnalisation, qui, à un moment donné,
12:19 a un passage obligé dans tous les sports.
12:22 C'est ce qui fait briller les yeux des jeunes
12:25 et des "coureurs" du dimanche.
12:29 C'est avoir des modèles, et pour avoir des modèles de haut niveau,
12:33 il faut, à un moment donné, qu'il y ait un minimum d'argent
12:36 pour que les athlètes puissent en vivre correctement,
12:39 sans avoir un travail à temps plein.
12:43 Et on espère que, dans quelques années,
12:45 Clémentine pourra s'affranchir de ça
12:48 et se consacrer à ça et être encore plus performante.
12:51 Ça passe par ça.
12:53 - Alors, même s'il y a des difficultés, je comprends bien,
12:56 de comparer les différentes performances
12:58 en termes de la course en montagne, du trail court, du trail long,
13:01 voire de l'ultra-trail, il y a quand même un classement mondial
13:04 depuis quelques années.
13:05 Sylvain est dans le top 5 des meilleurs mondiaux,
13:08 si on se réfère à ce classement, à l'ITRA,
13:11 où vous marquez des points.
13:13 Je crois que c'est Kilian Jornet qui fait partie de l'histoire du trail,
13:17 qui est le leader aujourd'hui de ce classement.
13:19 Top 5 à 24 ans, c'est déjà un bel acquis.
13:24 - Oui, c'est sûr.
13:25 Après, c'est vrai que, comme tout, comme l'a dit Olivier,
13:29 c'est quand même super compliqué, je pense,
13:31 de comparer plusieurs courses et surtout plusieurs disciplines.
13:35 Moi, ça dépend à quelle course je suis sur une ligne de départ.
13:41 Mais je pense que si on met tous les meilleurs mondiaux sur l'UTMB,
13:43 moi, inclus, je ne pense pas actuellement que je fasse 5e.
13:46 - Mais c'est 20 heures de course.
13:47 - Voilà, c'est ça.
13:49 Donc, non, en fait, ce n'est pas un objectif ni rien.
13:53 C'est un super, un super clin d'œil sympa.
13:55 Je pense que notamment au Matheysin, les dernières, j'avais dû faire un bon score.
13:59 Mais voilà, c'est une tentative, en tout cas,
14:03 d'essayer de donner un peu de lisibilité à toutes nos disciplines.
14:06 Et on ne peut que la saluer parce que, en tout cas, c'est la première.
14:08 Alors, il y a aussi l'index UTMB qui fait à peu près pareil, mais à sa manière.
14:13 Et non, moi, je trouve que c'est bien.
14:15 Ça amène de la lisibilité, surtout sur les personnes qui sont les non-initiés
14:19 ou alors les fédérations qui essaient de structurer et qui, elles, viennent de la piste
14:21 et qui ne comprennent pas vraiment qui, de quoi, fait du sport de niveau ou pas.
14:27 Alors, de plus en plus, c'est ça, c'était plus quand j'ai commencé en junior.
14:30 Mais non, moi, je trouve ça bien.
14:32 - En tout cas, il y a des titres aussi qui posent un palmarès.
14:36 Vous parlez de vos trois titres de champion de France.
14:38 Il y a aussi eu titre de champion d'Europe de course en montagne cet été.
14:41 Il y a peu d'images. J'ai trouvé quand même celle de l'arrivée.
14:45 - C'est très intime. - Voilà, c'est très intime.
14:47 Ce n'est pas l'arrivée de l'UTMB. Ce n'est pas la même ambiance.
14:49 - Je suis content qu'il n'y ait pas trop d'images parce qu'honnêtement...
14:52 - L'émotion est là quand même quand on franchit la ligne d'une compétition internationale.
14:55 - Je suis quelqu'un de très émotif.
14:57 On ne s'en rend pas compte parce qu'on a l'impression
14:59 qu'il y a un mec qui court à deux à l'heure au milieu d'une route
15:01 et puis il y a trois pélos qui encouragent.
15:03 Mais ça, c'est quand même la consécration de cinq, six ans de pratique.
15:05 Donc je pense qu'à part moi, il n'y a pas grand monde qui se rend compte
15:10 de comment c'est important. En plus, il y avait mon père qui était venu.
15:14 C'était fou. Non, c'est la course en montagne dans toute sa splendeur.
15:18 C'est-à-dire que ce sont des athlètes qui sont plus à l'entraînement
15:24 que sur les réseaux sociaux. Donc forcément, il y a moins d'images.
15:27 Et moi, j'ai toujours été énormément inspiré par toute la génération
15:33 qui m'a précédé et qui m'a vraiment donné envie d'aller chercher ce titre.
15:37 Le dernier podium pour la France, c'était en 2006.
15:41 C'était le Junior Encontre.
15:42 - Ça commence à dater.
15:43 - Qui habite à Combloux. N'importe quoi.
15:45 - Non, mais vers Voiron là-bas. Dans l'Isère.
15:47 - Dans l'Isère. Donc qui est un très bon ami.
15:50 Et moi, je trouve que la course en montagne, c'est ça.
15:53 Donc c'est du sport, du sport et que du sport.
15:55 Il y a peu d'images, mais c'est une bonne arrière-garde pour le trail aussi.
15:59 - D'ailleurs, vous avez envie de monter, c'est ça, de passer de la course en montagne au trail,
16:04 d'allonger un peu la distance tout en restant performant.
16:07 - Ouais, en tout cas, être performant, je pense qu'avec Clem,
16:10 c'est ce qu'on cherche tout le temps après être heureux.
16:13 Mais franchement, ce serait mon plus grand souhait, en tout cas,
16:16 de réussir à faire des choses en trail.
16:19 Bien sûr, il y a les Europes Annecy l'année prochaine en France.
16:21 Je pense que c'est important quand même de le dire à tous les téléspectatrices
16:24 et téléspectateurs parce que c'est pas loin de l'Isère quand même.
16:26 C'est le département voisin et ça va être une sacrée belle fête.
16:28 - Et puis il y aura des zéroages, j'imagine.
16:30 - On espère en tout cas que ce sera une sacrée belle fête de la course en montagne du trail.
16:33 Donc, mise à part cette épreuve où, bien sûr, je voudrais défendre mon titre,
16:36 je pense quand même passer plus sur trail et réussir à passer le cap.
16:40 Et puis, j'espère faire aussi bien ou mieux que ce que j'ai fait en course en montagne jusque-là.
16:45 - Alors, parmi toutes les disciplines du trail, il y en a une qui est un peu à part, Olivier,
16:50 c'est le sky running. C'est celle qui nous rassemble aujourd'hui,
16:53 qui sera le théâtre de cette Coupe du Monde de sky running en Isère le 14 mai.
16:59 Comment on peut définir le sky running ?
17:03 - Je dirais que c'est la version extrême en montagne du trail, avec des passages techniques et aériens.
17:09 Donc, on va emprunter des sommets, des arrêtes.
17:13 Donc, voilà, clairement du technique, ce qu'on ne retrouvera pas.
17:16 Tout à l'heure, Sylvain et Clémentine parlaient des différences course en montagne et trail.
17:23 En sky running, il y a clairement des endroits où on va poser les mains, on ne va pas courir,
17:30 ce qui n'est pas le cas de la course en montagne.
17:32 La course en montagne, on court tout le temps et il n'y a pas de technicité.
17:35 Là, il faut avoir un peu le pied montagnard.
17:39 On a pu voir l'an dernier que Sylvain avait plutôt le pied montagnard.
17:46 Sur les arrêtes, ça courait pas mal.
17:49 En tout cas, c'est le retour des bénévoles, c'est qu'il était à l'aise.
17:52 Donc, voilà, c'est du technique.
17:55 Après, comme toute discipline de montagne, il y a une phase d'approche.
17:59 Pour organiser, on a besoin d'une infrastructure.
18:02 Entre l'infrastructure et la partie aérienne de la montagne, il y a une phase d'approche.
18:07 Donc là, on va plutôt être sur des chemins, je dirais, traditionnels du trail,
18:11 type piste carrossable.
18:13 Et après, on arrive sur du sentier de montagne.
18:16 Et donc là, aérien, fort dénivelé, aussi bien en montée qu'en descente.
18:21 On est sur des sommets, on va quasiment jusqu'à 2400 mètres d'altitude au mois de mai.
18:26 Donc, on a de la neige.
18:28 Donc ça, c'est intéressant parce que tout le monde n'a pas l'habitude de courir sur la neige dans ses entraînements.
18:34 Donc ça rebat un peu les cartes.
18:37 La variété du parcours fait qu'il y a toujours un peu d'intérêt sportif
18:42 parce que ceux qui sont forts en côte ne sont pas forcément forts dans les descentes,
18:45 dans le technique ou sur la neige.
18:47 Donc ça rebat les cartes.
18:50 C'est intéressant.
18:51 - La SkyRS des Matheysins, donc 25 kilomètres pour environ 2000 mètres de dénivelé.
18:56 Clémentine, vous êtes à l'aise justement sur ce genre de terrain où il faut mettre un peu les mains ?
19:01 - Oui, je pense que ça va. J'ai fait une fois une SkyRS.
19:07 C'était Buff Epic Tri, ça s'appelait.
19:09 En Espagne, il fallait bien mettre les mains.
19:12 Ça m'avait bien plu, surtout courir sur les arêtes.
19:15 Pour s'entraîner ici, il y a le néron.
19:17 On peut aller crapauter au néron.
19:20 Mais en tout cas, j'ai bien envie d'essayer de me lancer là-dessus.
19:25 - Ça va être votre première expérience sur la SkyRS des Matheysins.
19:28 Lui, il la connaît cette course pour l'avoir gagnée l'an dernier en explosant le record de l'épreuve.
19:35 2h15, 40. On avait dépassé la durée de la course en montagne.
19:39 - Vous avez encore à la donner.
19:41 - Non, c'était une montée, une descente. C'est plus facile.
19:44 - On vous voit sur la montée, en train de courir sur des pentes qui sont parfois raides.
19:51 Le fait aussi d'alterner avec la neige, etc. Ce n'est pas des éléments qui vous perturbent ?
19:55 - Non, c'est vrai que la course en montagne se veut très athlétique et pas du tout technique.
20:02 J'ai orienté mon début de carrière un peu au fur et à mesure là-dessus.
20:06 Mais ce que j'aime vraiment, c'est passer la journée à crapauter dans la montagne.
20:11 Le SkyRunning, il y a vraiment une dimension technique.
20:15 Bien sûr, il y a une grosse couche de physique, comme le disait Olivier, pour arriver jusqu'à ses arrêtes.
20:19 Si tu t'es pris 10 minutes parce que tu n'avances pas trop quand ce n'est pas technique, c'est compliqué.
20:24 Mais en tout cas, il faut être capable, une fois bien entamé physiquement,
20:29 de garder un peu ses réflexes primaires qu'on peut avoir sur une arrête,
20:33 où on met un pied à côté, c'est compliqué, ou en tout cas, on ne veut pas trop savoir la suite.
20:39 J'adore, franchement, ces courses qui sont magnifiques.
20:42 Rien qu'en revoyant les images, j'ai qu'une envie, c'est de y retourner.
20:44 - Vous aviez pas loin de 10 minutes d'avance sur cette épreuve.
20:48 Pour autant, je me souviens, puisque je commentais en direct la course l'an dernier, on va revoir l'image.
20:52 Là, on est à quelques kilomètres de l'arrivée, vous avez course gagnée,
20:55 mais vous n'arrêtez pas de vous retourner comme si vous aviez peur qu'un concurrent revienne de l'arrière.
20:59 - Oui, mais on n'a pas encore les oreillettes, comme dans le cyclisme.
21:01 En fait, ce qui se passait, pour ceux qui connaissent un peu la descente,
21:06 c'est vraiment tabord, piquer de Nantes, ça c'est sur l'arrête, c'est à découvert.
21:09 Je ne voulais pas encore me retourner, parce que je ne me retourne vraiment que quand il reste 3-4 kilomètres,
21:13 sinon je reste assez focus sur ma course et puis me faire plaisir.
21:16 Et c'est quand je passe le dernier ravitaillement, il y a le caméraman qui me récupère en moto électrique,
21:23 et je lui demande s'ils sont loin derrière, et il me dit "non".
21:27 Alors c'est vrai que j'aurais dû plus préciser.
21:30 - Tout est relatif, 10 minutes, c'est pas grave.
21:32 - C'est vrai que 10 minutes dans une vie, ce n'est pas grand-chose.
21:34 Du coup, ça m'a mis un coup de stress, parce que j'étais bien entamé quand même.
21:37 Je me suis dit "oh là, me faire doubler là, ça me ferait vraiment chier".
21:40 Et du coup, c'est pour ça, je ne me fais que me retourner,
21:43 et puis il y a des belles relances à la fin, mais au moins je suis super content,
21:46 parce que ça a permis de me donner à fond, alors que je pense que si j'avais su que j'avais un peu d'avance,
21:50 j'aurais peut-être relâché un peu, et du coup fait un moins de bon temps.
21:53 Je me dis "mais non, cette année, mince".
21:55 - Le record est haut. - Oui, ça va être compliqué.
21:57 - 2h15, il va falloir aller le chercher. - Non, ça dépend vraiment des conditions, en fait.
22:00 C'est surtout ça.
22:01 - On est à fond du début à la fin, sur un format comme celui-là, de 2 heures de course ?
22:06 - Au niveau implication, oui. En fait, je pense qu'il y a deux choses.
22:09 Il y a l'intensité physique, et donc là, bien sûr, quand c'est roulant, etc.,
22:13 ce n'est pas pareil que quand c'est technique, parce que quand on est sur une arête avec plein de cailloux,
22:16 on n'est pas à fond de ce qu'on peut être au niveau physique,
22:18 mais par contre, on l'est à fond au niveau technique.
22:21 Donc au niveau de l'implication, c'est la même chose.
22:23 Et moi, c'est vraiment l'image mentale que j'ai, c'est, quel que soit le terrain,
22:25 garder le niveau d'implication le plus élevé possible, sans, comme au France de Trail,
22:28 à un moment donné, ça devient trop dur et puis j'arrête.
22:31 Donc oui, bien sûr, on est à fond.
22:33 Mais ce n'est pas le même à fond que sur un KV comme au Grand-Serre de 30-40 minutes,
22:37 comme une course en montagne ou comme un UTMB.
22:39 Je pense que sur l'UTMB, ils sont à fond aussi sur le terrain.
22:41 - Là, on vous voit marcher quand même, un galéré dans la neige,
22:43 sur ces images, au sommet du tabord.
22:46 Ça fait du bien de voir que même les champions, ils ont du mal quand même à boucler le parcours.
22:49 - C'était une belle croûte, la neige.
22:51 - Clémentine, vous connaissez le record féminin de la Sky Race ?
22:55 - Non, je pense que c'est Julie qui l'a...
22:57 - Ah non, mais non, c'est Thauvet...
22:59 - Thauvet-Alexandre Sauvé, la Suédoise.
23:01 - La Suédoise, qui fait partie des...
23:03 - Elle prend 2h42, je crois.
23:04 - 2h42, exactement.
23:06 Olivier connaît bien ses classiques.
23:08 Ça fait partie aussi, cette Suédoise, des meilleures mondiales.
23:11 Je crois qu'elle est numéro 2 en ce moment du classement international.
23:15 Vous y allez dans quel esprit, Clémentine, comme au Championnat de France ?
23:18 Pour faire au mieux ?
23:20 - Je vais dégommer le record.
23:22 Non, non, oui, faire au mieux, enfin, vraiment, je ne connais pas.
23:26 Mais oui, j'ai envie d'être à fond en implication du début à la fin, comme dit Sylvain.
23:31 - Avec l'idée de gagner quand même, quand on est championne de France.
23:33 Ce sera une de vos premières courses qui suivent derrière le titre.
23:35 Vous avez recouru depuis ?
23:37 - Oui, j'ai fait un petit trial le week-end dernier.
23:40 Mais c'est sûr que là, il y aura quand même du niveau.
23:42 - Elle a fait 7e au scratch.
23:44 - Oui, mais ce ne sera pas le même niveau.
23:46 Donc je veux... Voilà, toujours l'envie de gagner.
23:49 Après, déjà, pas me faire une cheville ni rien.
23:53 J'ai essayé d'être bien focus sur la course.
23:57 Et puis, on verra.
23:59 - Même si elle attire un peu moins de téléspectateurs qu'une finale de Coupe du monde de foot,
24:04 une compétition de trial est plus compliquée à filmer et à rendre en direct.
24:10 Le stade est un petit peu plus grand.
24:12 Les protagonistes courent un peu plus vite que les footballeurs.
24:15 Ça nécessite, Laurent, un dispositif particulier.
24:18 Ça fait plusieurs années que les organisateurs de la Skyrace misent sur une retransmission en direct de cette épreuve.
24:23 Mais une fois qu'on a dit ça, il faut mettre en œuvre le dispositif.
24:28 C'est déjà beaucoup de monde sur le terrain pour capter ça.
24:31 - Oui, c'est beaucoup de monde.
24:32 Mais ce qui est intéressant dans la Skyrace des Matheysins,
24:34 j'ai l'honneur et le bonheur de suivre cette course en tant que cadreur depuis 2016,
24:40 déjà quand c'était une manche de Coupe de France.
24:43 L'intérêt, c'est que le parcours est toujours le même.
24:46 Ça veut dire qu'on l'appréhende d'année en année, de mieux en mieux.
24:50 On sait ce qui est intéressant à filmer.
24:52 On sait où les athlètes sont performants.
24:56 Donc on arrive à positionner les cadreurs dans différents postes.
25:00 Là, en l'occurrence, cette année, on l'a évoqué un peu tout à l'heure,
25:04 dans les parties très roulantes, c'est-à-dire sentiers ou pistes carrossables,
25:08 ça sera des motos électriques.
25:09 Donc je crois, si je ne dis pas de bêtises, qu'il y en a trois
25:12 qui vont accompagner les coureurs sur la partie basse de la course
25:16 jusqu'au pied du Sentier du Diable et après la descente du Pic-et-Nantes,
25:24 donc sur les parties roulantes.
25:26 Et dans les parties hautes, il va y avoir un mix entre des cadreurs-coureurs
25:30 qui sont souvent des anciens champions ou des champions actuels de course à pied.
25:36 On évoquait tout à l'heure Mathieu Delpeuche qui, l'an dernier, a suivi Sylvain,
25:41 a tenté de suivre Sylvain durant l'épreuve, dans la remontée du col de Lolière.
25:47 Et il y a quatre drones.
25:49 Alors je pense que la position des drones, ça va être Sentier du Diable,
25:53 descente du Pérolier.
25:55 Il va y avoir une montée de...
25:58 Un autre drone qui va faire la montée aux Oreilles du Loup.
26:02 Un troisième drone qui va faire les Oreilles du Loup-Tabor
26:06 et un quatrième drone qui va faire Tabor-Pic-et-Nantes,
26:09 ce qui fait qu'en gros, de la montée du Sentier du Diable
26:12 jusqu'au début de la descente du Pic-et-Nantes,
26:14 il va y avoir du monde.
26:16 Et tout ça sera entrecoupé par les coureurs-cadreurs
26:20 avec un dispositif le plus léger possible
26:23 afin qu'ils puissent suivre ces champions.
26:25 - Parce que ce n'est pas évident de faire les images qu'on voit là.
26:27 Ça paraît tout simple, mais il faut aller à la même vitesse que les coureurs.
26:31 Et vous me confirmez, sinon vous n'attendez pas le cadreur
26:34 pour qu'il fasse des belles images de vous, non ?
26:36 - Non, c'est impressionnant.
26:37 Franchement, nous, on commence à avoir un peu d'expérience dans le milieu avec Clem.
26:41 Et c'est vrai que voir l'évolution de la retransmission télévisée,
26:47 il y a cinq ans, c'était juste une page qu'on rafraîchissait sur LiveTrail
26:51 pour voir les points de passage, les choses comme ça, d'avoir des images.
26:54 Je pense que les téléspectateurs et téléspectatrices
26:57 ont l'habitude des sports télévisés et tout,
26:59 mais en trail, c'est vraiment incroyable.
27:01 Puis de voir les mecs qui courent ou les filles qui courent derrière nous
27:04 comme ça avec les caméras, alors que nous, c'est notre métier.
27:08 Et puis on passe nos journées là-dedans,
27:10 on n'a pas 5 kilos sur le dos de matériel et tout.
27:12 C'est vraiment admirable.
27:14 - Clémentine, ça change la donne quand on sait que la course
27:16 à laquelle vous participez va être retransmise en direct du début à la fin ?
27:20 - Non, pas spécialement. Enfin, c'est super chouette.
27:24 - Tu n'as pas attention à la coiffure, la tenue ?
27:26 - Non, non, j'envoie les liens à mes proches.
27:29 - Oui, les proches qui peuvent suivre déjà.
27:30 - Par contre, ça, c'est super chouette pour eux.
27:33 Et puis ça fait toujours des belles images.
27:35 C'est vrai qu'après coup, on est trop contents de pouvoir revoir ces images.
27:39 Je trouve que ça apporte des beaux souvenirs, en tout cas pour nous, les coureurs.
27:44 - Pour le coup, en mathésie, en plus, on a un beau cadre.
27:47 On peut prendre abri derrière la moto quand on court, Sylvain ?
27:51 - Ça, ça ne sert à rien.
27:52 - Non, c'est pas comme au vélo.
27:54 - Sauf si on s'accroche.
27:55 Par contre, je rebondis parce que moi, je trouve que ça a peut-être un plus
27:59 qu'on ne pense pas trop.
28:00 Alors oui, il y a le côté filmé pour les copains, la famille et tout.
28:03 Mais moi, j'aime bien le lendemain des courses, par exemple, faire un débrief.
28:07 En fait, je regarde le live, mais en accéléré plutôt.
28:10 Et en fait, comme ça, je peux regarder l'attitude de mes concurrents
28:12 sur certains passages.
28:14 Est-ce qu'ils sont allés plus vite, moins vite ?
28:15 Alors après, avec tous les trajs GPX, notamment Strava, etc.
28:18 Mais de voir leur attitude, de voir leur attitude de course,
28:21 là où ils se sont ravitaillés.
28:24 Est-ce qu'ils sont plutôt allés en descente, en montée ou quoi ?
28:26 Ça donne des superbes indications, je trouve.
28:28 J'ai l'habitude de faire ça vite le lendemain de la course
28:31 et après d'oublier parce qu'il ne faut pas se reposer sur ses lauriers.
28:34 Si la course est bien passée, il faut toujours passer,
28:36 voir vers l'avenir au lieu de regarder dans le rétro.
28:39 Mais je trouve que ça, ce n'est peut-être pas quelque chose qu'on pense,
28:41 mais en tant qu'athlète et pour discuter un peu avec les autres athlètes,
28:44 c'est quelque chose, une pratique courante.
28:46 - Vous Laurent, vous ne courez pas, vous n'êtes pas sur la moto,
28:48 vous pilotez les drones pendant la sélection.
28:51 - Oui, je suis cadreur, je fais de la vidéo aussi.
28:53 D'ailleurs, il y a une chose que cette année, nous allons remettre
28:56 une caméra au col de Lolière, justement pour filmer une des images.
28:59 - C'est ce qu'on voyait, la descente.
29:01 - Voilà, pour filmer et au col de Lolière, on arrive à filmer
29:04 toute la descente de face avec une caméra.
29:07 Donc on aura certainement, enfin, c'est quasiment sûr,
29:10 là, on est sur les détails techniques, une caméra au sol,
29:14 posée sur un pied bien stable qui suivra la descente des coureurs.
29:18 Donc ça sera quand même vachement plus sympa, d'ailleurs,
29:22 pour le commentaire parce que là, vous verrez effectivement
29:25 l'attitude aussi des coureurs dans la descente
29:28 et la façon dont ils appréhendent cette descente qui est très, très rapide.
29:32 - Et puis donc, il y aura des drones sur le reste du parcours.
29:35 - Voilà, les drones qui sont pareils.
29:38 Alors là, vous avez à l'image mon vieux drone.
29:44 Je m'en vante un peu parce que c'est un des derniers survivants
29:47 des années 2010 parce qu'il date de 2016.
29:49 Il a 700 km au compteur.
29:51 - Ah oui, quand même. Il a bien vécu.
29:54 - Il borne bien celui-là.
29:56 - Il borne bien. Il s'est craché que deux fois, mais ce n'est pas trop méchant.
30:00 Et donc, c'est l'image 4K qui restitue les images à une commande et une tablette.
30:07 Et nous, on a un émetteur comme n'importe quel cadreur.
30:10 On a un émetteur qui renvoie les images au camion régi,
30:14 qui dispatch, qui fait le montage en direct pour le commentaire.
30:17 - On les voit, ces images de drones, cette arête dont vous parliez,
30:21 qui sera filiée aussi en plan fixe.
30:23 - En plan fixe.
30:24 - C'est les images de ce drone-là que vous voyez.
30:26 - Ah ben oui, c'est votre drone qui me les a données, les images.
30:29 Et ce qui rend tout de suite, Olivier, une autre dimension
30:35 quand on a des images aériennes comme ça, d'un parcours aussi spectaculaire
30:38 que la Cascadéries des Matheysins.
30:40 - Oui, c'est... Alors, il y a plusieurs intérêts.
30:43 Donc suivre la course pour le téléspectateur.
30:47 Pour l'organisation, c'est aussi un moyen de communication.
30:50 Montrer ce qu'on fait, voilà, pour des marchés, des partenaires, des sponsors.
30:57 C'est aussi intéressant d'avoir des images qu'on puisse retravailler
31:02 et monter en post-prod pour des clips, pour les réseaux sociaux,
31:08 ce genre de choses.
31:10 Donc on a un parcours qui est assez différenciant
31:13 par rapport à la plupart des épreuves, parce qu'on "prend le risque"
31:17 d'aller sur des parcours engagés et techniques
31:21 qui sont assez difficiles à sécuriser
31:24 par rapport à la plupart des parcours qui sont en moyenne montagne.
31:27 Donc c'est un peu notre, je dirais, retour sur investissement.
31:31 On essaye de montrer ce qu'on fait en plus.
31:34 Ça serait dommage de "prendre des risques"
31:39 et de ne pas en tirer les bénéfices.
31:43 - Là, on voit un des passages clés de la course.
31:45 C'est le sentier du Diable qui arrive au sommet du Pérolier.
31:48 Ce n'est pas forcément l'endroit le plus technique, Sylvain,
31:51 mais ça monte raide. C'est un peu l'Alpe d'Huez, ce sentier.
31:55 - Non, c'est ça. Il y a plein de virages.
31:58 Je pense que c'est la première section clé, on va dire.
32:01 - Là, c'est vous. On ne dirait pas, mais c'est vous.
32:04 - Non, non, ça monte assez raide.
32:06 À l'image, ça écrase comme toujours au drone,
32:08 mais non, là, on s'en rend un peu plus compte.
32:10 Mais par contre, je pense que c'est le premier passage
32:13 où on commence à découvrir un peu ces cartes.
32:17 C'est-à-dire qu'on peut arriver en groupe.
32:19 L'année dernière, on était déjà arrivé un peu,
32:21 au moins avec Christian Mathis, puis il devait y avoir
32:23 Yoann Beaujard juste derrière nous.
32:25 Et vraiment, là, l'altitude, on commence à monter en altitude.
32:27 Donc, on voit ceux qui sont plus ou moins à l'aise en altitude.
32:29 Et en gros, on dévoile ses cartes physiques.
32:31 On réserve les cartes techniques, justement, et nos habilités
32:34 pour juste la suite, en fait.
32:36 Quand on descend du Pérolier, là, déjà, il y a le choix.
32:38 Est-ce qu'on prend le Nevet ? Est-ce qu'on ne prend pas le Nevet ?
32:40 Qui est un peu compliqué.
32:43 Et après, toutes les arrêtes qui sont beaucoup plus techniques.
32:45 Donc, non, non, c'est un bon morceau.
32:47 Puis il me semble qu'on arrive au bout de 50, 55 minutes en haut.
32:49 Donc, l'air de rien, c'est quand même une bonne partie de la course.
32:52 Plus ? - Une heure, une heure et deux.
32:54 - OK. Bon, donc, ça fait presque...
32:56 Ouais, non, une petite... Voilà, 40 % de la course.
32:59 Donc, il peut y avoir déjà des écarts un peu signifiants en haut.
33:01 - Bon, puis après, il y aura un autre passage clé
33:03 qui est sûrement l'endroit le plus spectaculaire de la course.
33:06 Ça s'appelle les Oreilles du Loup.
33:07 Clémentine, je ne sais pas si vous avez déjà repéré cet endroit.
33:09 Sinon, il est là pour vous en image.
33:11 Vous allez voir à peu près ce qui vous attend sur cette course d'arrête
33:15 où le parcours fait descendre les coureurs
33:18 dans des petits couloirs un peu escarpés.
33:21 Sylvain, vous qui les avez empruntés.
33:23 - Ouais, ouais, ouais. Ils sont bien...
33:25 Après, l'organisation fait un travail de fou pour les sécuriser.
33:28 Mais c'est bien joueur, comme on dit.
33:30 - On le voit, ce travail qu'évoque Sylvain sur les images.
33:34 Olivier, des filets de protection, des cordes, etc.
33:37 L'idée, c'est qu'il n'y ait pas de risque pour les concurrents
33:40 sur ces passages exposés.
33:42 - Voilà. C'est que le coureur ne se pose pas de questions
33:46 et qu'il n'y ait pas de risque pour lui.
33:48 - Même s'il peut se... Voilà.
33:50 Plus que glissade, ça, ça fait partie du jeu.
33:52 - Qu'il fasse une glissade et qu'il se brûle sur la neige, OK.
33:55 Qu'il se fasse une cheville parce qu'il n'était pas lucide
33:59 et il s'est tordu la cheville, OK.
34:01 Mais s'il tombe et qu'il dégringole de 600 m...
34:04 - Pas OK.
34:06 - C'est pas cool pour nous.
34:09 - Ni pour lui.
34:11 - Ni pour lui, oui. Mais pour nous, c'est pas cool.
34:13 Donc, on essaie d'éviter ça.
34:15 Donc, on met des cordes là où on estime qu'il peut y en avoir besoin,
34:19 même si tous les coureurs en ont pas besoin.
34:21 Il y en a que ça rassure.
34:23 Et puis, là où il y a potentiellement une grosse chute à faire,
34:26 on met un filet.
34:28 Donc, il y a... Je touche du bois, mais on n'a jamais eu de souci.
34:32 On espère qu'il n'y en aura pas. Donc, voilà.
34:35 - Il y a des bénévoles, des guides, notamment,
34:37 qui sont sur ces parties un peu stratégiques.
34:39 - Oui, on le voit sur les images.
34:41 - Les Gilets jaunes.
34:43 - On a des Gilets jaunes. Ils sont plus sur les ronds-points.
34:45 Ils sont sur les arrêtes en mathésine.
34:48 On a une équipe, une équipe terrain qui est habituée.
34:55 Il y a, entre autres, un guide d'haute montagne.
34:59 Mais voilà, ils sont habitués à sécuriser,
35:04 à sécuriser le secteur.
35:07 C'est fluide pour eux.
35:10 C'est des montagnards. Ils sont rustiques.
35:14 S'il fait beau, tant mieux.
35:16 S'il y a de la neige, c'est pas gênant.
35:18 Ils passent 3 heures les pieds dans la neige.
35:20 Moi, je sais pas comment ils font.
35:22 Mais ils sont au vent, dans le froid,
35:25 pour le plus grand plaisir des coureurs, je pense.
35:27 Mais voilà, il faut rappeler le travail de nos bénévoles
35:33 et les saluer parce que moi, je suis pas sur le terrain.
35:36 Et ce qu'ils font, je voudrais pas le faire, clairement.
35:40 Même si c'est des postes de bénévoles qui sont assez prisés, en fait,
35:44 être sur les arrêtes.
35:48 - Moi, je comprends.
35:50 - Oui, alors tu comprends, mais...
35:52 - Je me prédis à rester la journée.
35:54 - Si c'est une édition où il fait beau, oui, moi aussi, j'aimerais bien y être.
35:57 Mais l'édition où tu t'es engagé à y être
36:00 et qu'il est tombé 30 cm de neige,
36:03 qui fait 0 degré et qui a la bise,
36:06 c'est au final, le jour J, il faut quand même y aller.
36:09 - Mais de merde, sans elle, sans eux, y aurait pas de course.
36:12 - Et oui, parce qu'on a beau être au mois de mai,
36:14 la neige, c'est un paramètre qui peut compter dans cette époque.
36:17 On l'a vu sur les images. Parfois, on le voit sur une autre édition,
36:20 les conditions peuvent être rugueuses.
36:22 Ça vous inquiète, ça, Clémentine ? Je vous vois foncer un peu des pincils.
36:26 - Je suis plus soleil que neige, mais...
36:28 Enfin, non, mais de toute façon, il faut faire avec les conditions du jour.
36:33 Non, non, bah, si c'est dégagé au sommet, c'est mieux, mais...
36:37 Mais de toute façon, on n'est pas là pour regarder le paysage non plus.
36:41 - On n'a pas le temps en course, quand on joue la game comme vous,
36:44 de profiter de l'environnement, du paysage ?
36:47 - C'est un mythe, hein.
36:49 Je sais pas comment font les autres, mais...
36:52 - En reconnaissance. - Ouais, en reconnaissance.
36:54 Un petit coup d'œil, ici, entre le tabord et le piqué de Nantes.
36:57 Là, c'est une belle descente.
36:59 Un petit coup d'œil vite fait, mais pas plus, quoi.
37:02 - J'espère que vous n'aurez pas ces conditions-là pour les drones aussi.
37:04 Ça peut jouer les conditions météo, forcément ?
37:06 - Carrément, le vent, la pluie, et puis la nébulosité.
37:09 On a joué avec les nuages l'an dernier, donc...
37:12 Un coup, c'était clair, un coup, c'était sombre.
37:15 Donc on perd le drone, on perd l'image, on sait plus ce qu'on fait.
37:18 Et on est en direct, donc il faut qu'on travaille.
37:21 - Allez, je suis bien placé pour le savoir.
37:23 - On essaie de répondre aux ordres du carré-régis en disant
37:25 "il faut que tu ailles là", je dis "mais je ne sais même pas où je suis".
37:28 Donc effectivement, ça peut être compliqué.
37:31 Mais bon, grosso modo, on y arrive.
37:34 On a tous ce qui est assez particulier.
37:36 D'ailleurs, ça m'a efféré l'an dernier, c'est que le plus jeune
37:39 des 4 pilotes de drone avait 51 ans.
37:41 Donc il faut avoir... C'est un peu comme les pilotes de canard.
37:45 C'est les vieux briscards, les pilotes de drone, ce genre de course.
37:48 Parce qu'il faut être calme et posé, parce qu'il y a beaucoup de tension,
37:51 en fait, quand on est en vol, et surtout en live, quoi.
37:54 - Sylvain et Clémentine ne seront pas les seules stars, Olivier, de l'événement.
37:58 Il y a d'autres courses, et notamment le samedi, il y aura un 42 km.
38:03 Une distance que Sylvain n'a pas encore appréhendée.
38:05 - Bientôt. - Voilà, ça viendra.
38:07 Avec une des stars de la discipline qui sera présente au départ en mathesine.
38:11 - Oui, il y aura l'américain Jim Wamsley.
38:14 Donc voilà, il vient de courir 100 miles, donc 160 km en Croatie,
38:20 qu'il a gagné, assez allègrement, il me semble.
38:24 Et donc, il est en préparation pour les Mondiaux, et il veut refaire un peu de vitesse.
38:28 Donc, M. Wamsley fait de la vitesse sur 42 km.
38:31 - Chacun son truc. - Voilà.
38:33 Donc voilà, il sera chez nous le samedi sur le 42 km.
38:38 - C'est une Coupe du Monde, la Sky Race du dimanche,
38:40 il y a une participation internationale importante ?
38:43 - Oui, oui, oui. Je dirais qu'on retrouve un peu les standards d'avant Covid.
38:48 C'est un peu compliqué, le Covid arrive.
38:51 Ce qu'on a l'habitude de dire, c'est que quand il y a quelque chose,
38:55 un événement comme ça, un peu brutal, on descend par l'ascenseur
38:59 et ensuite, on remonte par les escaliers.
39:01 Donc, c'est un peu compliqué à retrouver le niveau d'avant.
39:06 Donc, il aura fallu trois éditions pour y remonter.
39:10 Donc là, le plateau de coureurs internationaux devrait être assez intéressant.
39:17 Et que ce soit des coureurs élite ou non,
39:23 on va avoir une représentation étrangère sur toute la longueur du classement, je dirais.
39:28 Donc ça, c'est intéressant.
39:29 - Bon, je vous donne rendez-vous en direct sur Télégrama bleu le 14 mai
39:32 à partir de 8h pour la prise d'antenne, 8h30 pour le départ de la course
39:38 qui en Mathésine se fait traditionnellement au coup de fusil de chasse.
39:42 C'est vrai que ça fait partie du folklore de cette épreuve.
39:45 Et puis, on espère que Sylvain et Clémentine battront des records
39:49 et franchiront la ligne en tête.
39:53 On termine cette émission rapidement.
39:55 Je précise que Fred Bousso sera avec moi pour le commentaire de ces deux heures et quelques de direct.
40:00 On termine cette émission par vos bons plans.
40:02 On va faire vite parce qu'on est un peu à l'abri.
40:12 On va battre les records dans l'autre sens.
40:14 Clémentine, votre bon plan à vous ?
40:16 - Monter au Mont Rachet.
40:18 - Le Mont Rachet qui est un des standards de Grenoble pour les trailers.
40:22 On en voit quelques images là au-dessus de la Bastille.
40:24 Je crois que c'est un terrain que Sylvain connaît très bien aussi.
40:27 - Je pense Clémentine aussi.
40:28 On est deux adeptes, on se bat pour les local legends dessus.
40:32 Non, non, on le pense pas mal.
40:34 - En plus, ça offre un cadre, une vue sur Grenoble magnifique.
40:38 Il y a des chemins de trail pour tout le monde, des chemins de randonnée.
40:40 Il y avait un petit record Bastille-Mont Rachet aller-retour avec Thomas Cardin.
40:45 - Il est venu du départ des bulles en haut et revenir.
40:47 Il ne l'a toujours pas repris je crois.
40:49 - C'est Sylvain qui a le plus bon rapport.
40:51 - De 15 secondes, je ne fais pas le malin non plus.
40:53 - Votre bon plan à vous ?
40:55 Sylvain, il se feuillette.
40:56 - Moi, c'est un peu de culture dans ce monde sportif.
40:59 Non, c'est une bande dessinée, Elle Froide du coup.
41:02 En plus, un petit clin d'œil à Nolio, une entreprise grenobloise,
41:06 une start-up grenobloise,
41:07 un de ses fondateurs et dirigeants me l'a offert.
41:10 Super sympa, l'histoire de deux alpinistes, des jeunes alpinistes
41:14 qui découvrent l'alpinisme en écrin
41:17 et l'escalade aussi sur les murs du lycée Champollion.
41:21 - C'est autobiographique, c'est Jean-Marc Rochette,
41:23 l'auteur de cette BD qui raconte un peu sa vie.
41:25 - C'était super intéressant, je l'ai dévoré.
41:27 - C'était lycéen à Champollion qui a sorti une autre BD
41:29 qui s'appelle Le Loup, qui est très bien aussi chez Casterman.
41:32 - Ok, j'irai lire ça.
41:33 - Laurent, un coup de cœur pour un artiste tiseroir,
41:36 - C'est Stéphane Billon-Grand, qui est un sculpteur,
41:39 enfin un sculpteur et d'abord un militant.
41:42 Il se bat depuis longtemps pour la préservation,
41:44 notamment des fonds marins.
41:46 Il lutte contre la pêche intensive
41:49 et il a décidé, sur une blague, de créer des armures pour poissons.
41:53 Donc c'est ce que vous voyez à l'image.
41:56 Il fait des super belles sculptures.
41:57 Il sera à la Médiatheque dans quelques jours de visite.
42:00 Et puis pendant le deuxième semestre de l'année 2022,
42:04 au musée de l'eau à Pont-en-Royan,
42:07 qui est un endroit déjà, même sans cette exposition, qui est magnifique.
42:10 - Avec le coup d'œil.
42:11 - Et là, il y a vraiment une exposition
42:13 et des très très très belles sculptures métalliques.
42:16 - Bon, c'est du 10 mai au 21 juin, l'expo à la Médiatheque de Vizil.
42:20 Et puis Olivier, on finit avec vous, un petit tour sur le lac du Monténard.
42:24 - Oui, c'est ça, avec la croisière sur le bateau Lamira
42:28 que vous pouvez utiliser en croisière commentée en journée,
42:33 en croisière resto le soir.
42:36 Ils font même des formules entreprises un peu type séminaire.
42:40 Et nous, au niveau de l'organisation de la Scarice des Matheysins,
42:44 en fin d'été, on y invite nos bénévoles.
42:47 - Et bien voilà, ils ont le droit à un petit tour en balade.
42:50 Et puis on passe sous les passerelles de Monténard,
42:53 des passerelles qui sont fréquentées au mois de juillet par le trègle,
42:56 des passerelles qui est aussi une des grosses épreuves du sud de l'Isère.
42:59 Merci à tous les quatre.
43:01 Bonne chance à chacun dans vos postes respectifs.
43:03 J'espère que vous serez bons parce que nous, au commentaire,
43:05 sans vous, on ne peut rien faire.
43:07 - J'espère que vous serez bons aussi.
43:09 - On va faire au mieux avec Fred Poussin.
43:11 Ce sera le 14 mai, en direct à partir de 8h sur Télé Grenoble.
43:15 Merci à tous.
43:16 - Merci.
43:17 - Merci.
43:18 [Musique]
43:27 - Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan Résidence.
43:31 [Musique]
43:35 - L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moirant
43:38 et chez Rolls-Comboy, Saint-Martin d'Air,
43:40 vous a présenté "Si on parlait".
43:42 L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
43:45 [Musique]